Copie de notice paik - Musée d`art contemporain de Lyon

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Copie de notice paik - Musée d`art contemporain de Lyon
Nam June PAIK
Œuvres entrées dans la collection en
1996 à l’issue de la Biennale de Lyon
1995, en 1997, en 1998 et en 2009 :
Magnet TV, 1965-1995
Dimensions : 65 x 60 x 120 cm
Œuvre acquise en 1996, n° d’inventaire :
996.11.1
TV Experiment (Mixed Microphones), 19691995
Dimensions : 185 x 50 x 55 cm
Œuvre acquise en 1996, n° d’inventaire :
996.11.2
Foot Switch Experiment, 1963-1995
Dimensions : 50 x 49,5 x 46,5 cm
Œuvre acquise en 1996, n° d’inventaire :
996.11.3
Oscilloscope TV, 1964-1995
Dimensions : 21,3 x 58 x 45 cm
Œuvre acquise en 1996, n° d’inventaire :
996.11.4
Horizontal Egg Roll TV, 1963-1995
Dimensions : 45 x 47 x 50 cm
Œuvre acquise en 1996, n° d’inventaire :
996.12.1
Vertical Roll TV, 1963-1995
Dimensions : 45 x 47 x 50 cm
Œuvre acquise en 1996, n° d’inventaire :
996.12.2
Sound Wave Input on Two TV Sets
(vertical / horizontal), 1963-1995
Dimensions : 94 x 51 x 51 cm
Œuvre acquise en 1996, n° d’inventaire :
996.12.3
Nam June Paik, Sound Wave Input on
Two TV Sets (vertical / horizontal), 19631995 ©Blaise Adilon
Zen for TV, 1963-1995
Dimensions : 50 x 48 x 50 cm
Œuvre acquise en 1996, n° d’inventaire :
996.12.4
Virgin-Vierge (écran de télévision), 1971
Dimensions : 25 x 20 cm
Œuvre acquise en 1996, n° d’inventaire :
996.15.7
A Tribute to John Cage, 1973
Durée : 29 min
Œuvre acquise en 1997, n° d’inventaire :
997.12.2.1
Vusac-NY, 1968-1984
Durée : 27 min 10 s
Œuvre acquise en 1997, n° d’inventaire :
997.12.2.2
Living with the Living Theater, 1989
Durée : 28 min 30 s
Œuvre acquise en 1997, n° d’inventaire :
997.12.2.3
Allan’s & Allen’s Complaint, 1982
Durée : 28 min
Œuvre acquise en 1997, n° d’inventaire :
997.12.2.4
TV Experiment (Donut), 1969-1995
Dimensions : 65 x 50 x 55 cm
Don de l’artiste en 1998, n° d’inventaire :
998.2.1
Button Happening, 1965
Durée : 2 min
Œuvre acquise en 2009, n° d’inventaire
2009.1.2.1
9/23/69 : Experiment with David Atwood (en
collaboration avec David Atwood, Fred Barzyk
et Olivia Tappan) ; 1969
Durée : 80 min
Œuvre acquise en 2009, n° d’inventaire
2009.1.2.2
Cinéma Metaphysique : N°2, 3 and 4 (en
collaboration avec Jud Yakult) ; 1967-1972
Durée : 8h 39 min
Œuvre acquise en 2009, n° d’inventaire :
2009.1.2.3
Digital Experiment at Bell Labs, 1956
Durée : 4 min
Œuvre acquise en 2009, n° d’inventaire :
2009.1.2.4
Documenta 6 Satellite Telecast (en
collaboration avec Joseph Beuys, Douglas
Davis), 1977
Durée : 30 min
Œuvre acquise en 2009, n° d’inventaire :
2009.1.2.5
Film Vidéo Works # 3 (en collaboration avec
Jud Yakult), 1966-1969
Durée : 7 min
Œuvre acquise en 2009, n° d’inventaire :
2009.1.2.6
Guadalcanal Requiem (en collaboration
avec Charlotte Moorman), 1977, réédition en
1979
© Musée d’art contemporain de Lyon - 2010
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Durée : 28 h 50 min.
Œuvre acquise en 2009, n° d’inventaire :
2009.1.2.7
Electronic Opera 1, 1969
Durée : 27 h 50 min
Œuvre acquise en 2009, n° d’inventaire :
2009.1.2.8
Video Synthesizer and « TV Cello »
Collectibles (en collaboration avec Jud Yukalt),
1965-1971
Durée : 23 h 25 min
Œuvre acquise en 2009, n° d’inventaire :
2009.1.2.9
Vidéo-Film Concert (en collaboration avec
Jud Yukalt), 1966-1672, réédition en 1992
Durée : 34 h 50 min
Œuvre acquise en 2009, n° d’inventaire :
2009.1.2.10
Nam June Paik, Vue de La Biennale de Lyon 1995. ©Blaise Adilon
Décembre 1995, l’inauguration du Musée d’art contemporain de Lyon est associée à
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l’ouverture de la 3 Biennale de Lyon. Celle-ci se tient dans un ancien palais des Congrès
voué à une démolition prochaine. Biennale et Musée, saisissant l’opportunité d’un
bicentenaire consacré à l’invention des frères Lumière, s’accordent pour organiser une
exposition dévolue aux relations de l’art à l’image mobile, au cinéma et à l’interactivité. Le
Musée accueillera la partie historique du projet.
L’idée première consiste à ouvrir le show avec Poème électronique, œuvre fondatrice de
Varèse / Xenakis et le Corbusier, créée en 1958 pour l’Exposition universelle de Bruxelles.
Hélas, la restauration de la pièce s’avère impossible tant techniquement que financièrement.
Par conséquent, c’est Nam June Paik et Wolf Vostell qui ouvrent le parcours avec les
« T.V. » préparées du premier (Music / Electronic / Télévision) et les « T.V. décoll/ages » du
second.
Au cours de l’été 1962, Nam June Paik, compositeur et manipulateur d’images, est invité par
le studio de musique expérimentale de la Westdeutscher Rundfunk de Cologne : il
entreprend de faire des expériences avec des téléviseurs et expose peu après, du 11 au
20 mars 1963, à la galerie Parnass de Wuppertal, un ensemble de treize T.V. (postes de
télévision), dont les images sont obtenues par intervention directe de l’artiste sur les tubes
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cathodiques . Après Wuppertal, les treize pièces disparaissent, perdues. Une ou deux sont
disséminées dans des collections, aucune n’est originale.
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Notre première rencontre avec Nam June Paik a lieu dans un hôtel modeste du 6
arrondissement de Paris, dans lequel il a l’habitude de descendre. C’est Shigeko Kubota, son
épouse, dont nous avons exposé l’œuvre à la Biennale de Lyon 1993 qui organise le rendez1
Exposition of Music – Electronic Television
© Musée d’art contemporain de Lyon - 2010
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vous. Très vite, Nam June Paik démontre, à l’aide de croquis rapides, improvisés et jetés
impitoyablement sur un nombre impressionnant de feuilles de papier éparses, qu’il est
techniquement impossible de reconstruire l’ensemble des treize T.V. parce que « tout
simplement les composants électroniques ont disparu ». Il confirme que les œuvres ont bien
été perdues, il ne sait comment, et propose alors d’en refaire un certain nombre : « le plus
possible, dit-il, dans l’esprit des originaux, c’est-à-dire dans le respect du présent [nous
sommes alors en 1994] en utilisant exclusivement des téléviseurs disponibles sans artifice ni
adjonctions technologiques, mais sans non plus recourir à une reconstitution à l’identique, ce
qui serait une fiction ».
Nam June Paik ne parviendra à reconstruire que cinq des treize T.V. initiales. Il décide de
compléter l’ensemble par des œuvres plus tardives, mais « dans l’esprit », de 1964, 1965,
1969 et 1971. Les neuf pièces constituent pour lui une « image à peu près vraisemblable
[probable] des premières télés [early T.V.] ».
Les œuvres sont datées 1963-1995 (ou 1964-1995, etc.). Ce sont elles qui ouvrent la
troisième Biennale de Lyon. La production des œuvres est soutenue par Holly Solomon. Huit
sont acquises en 1995 auprès de la galerie Holly Solomon et de Nam June Paik. La
neuvième, TV Experiment (Donut) est donnée par l’artiste au Musée.
Les distorsions électroniques de Nam June Paik visent l’élargissement de la pratique
artistique et abordent la télévision comme une libération. Il s’agit sans aucun doute d’une
sorte de célébration du poste de télévision comme fait physique. Ces œuvres sont à la fois
images et objets, dispositifs et sculptures. Elles s’approprient autant l’espace que la durée et
installent l’observateur au centre d’un environnement multi-écrans avec lequel il peut
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interagir. Elles marquent un moment très particulier de l’histoire de l’art du XX siècle :
l’inauguration simultanée de l’art vidéo et de l’installation multimédia.
« En tout cas, il faut souligner que ce n’est ni de la peinture, ni de la sculpture, mais de l’arttemps – ou bien je n’aime pas les catégories. » (Lettre de Nam June Paik au directeur de la
galerie Parnass, Wuppertal, 1962.)
En 1997, le Musée acquiert quatre vidéos de Nam June Paik (A Tribute to John Cage, 1973 ;
Vusac-New York, 1968-1984 ; Allan’s & Allen’s Complaint, 1982 (avec Shigeko Kubota) et
Living with the Living Theatre, 1989, ainsi qu’un dessin, Virgin, 1971 (un écran de télévision
brouillé).
Name June Paik, Magnet TV, 1965-1995. ©Blaise Adilon
Nam June Paik
Né en 1932 à Séoul (Corée annexée par le Japon), décédé en 2006 à Miami (États-Unis)
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Sur la notion de moment voir les notices de Marina Abramović / Ulay, Sol LeWitt / Merz, Fontana,
etc.
© Musée d’art contemporain de Lyon - 2010
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