BANANIERS - GENERALITES
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BANANIERS - GENERALITES
BANANIERS - GENERALITES Principe de croissance et de propagation GENERALITES : Le nom « bananier » est le nom d’usage qui définit trois genres différents de plantes de la famille des musacées : le genre Musa, le genre Musella et enfin le genre Ensete. Il existe environ une cinquantaine d’espèces pures, et au moins 500 espèces issues d’hybridation. Leurs origines géographiques sont des régions tropicales et subtropicales. La culture intensive des bananiers est surtout vivrière, mais le bananier ornemental fait son chemin dans l’esprit des passionnés de plantes exotiques… Structure du Bananier Le système racinaire des bananiers est constitué de Rhizomes. Comme les Palmiers, les Orchidées ou encore les graminées, la structure du bananier est Monocotylédone , c'est-à-dire constituée d’un seul cotylédon (feuille primordiale constructive de la graine) N’étant pas un arbre, le tronc du bananier s’appelle pseudo-tronc et est constitué de multitudes de tissus humides fibreux et filandreux. Du cœur de ce pseudo-tronc de déroulent les feuilles, imbriquées, longues et larges, pouvant mesurer 3m de long et 60 cm de large. La production de ces grandes feuilles dure jusqu’à la fin de vie du bananier ou ce dernier produit, au lieu d’une nouvelle feuille, une tige rigide qui portera une magnifique fleur aux couleurs improbables portant elle-même le régime de bananes qui pourront elles aussi avoir des couleurs assez inattendues comme par exemple la banane rose du Musa Velutina. La propagation du bananier s’effectue à partir du rhizome. Celui-ci assure une croissance horizontale sous terre et émet des rejets qui sont en fait de nouveaux bananiers. Si l’on rase l’un de ces rejets, le rhizome en produira d’autres. Quand un certains nombre de feuilles ont été émis par le rejet (entre 20 et 30), la feuille suivante donnera une fleur. Cette fleurqui surplombera le régime de bananes annonce la mort imminente du rejet. Puis le rejet meurt, remplacé par un ou plusieurs nouveaux rejets. Les bananes renferment des graines qui se sèmeront, au pied du bananier ou emportées par un cours d’eau, le vent ou un oiseau, assurant ainsi la dissémination de l’espèce. (les bananiers vivriers sont issus de multiples hybridations afin d’obtenir des bananes sans graines propres à la consommation, leur survie étant assurée par l’exploitation des rejets et la culture in-vitro) Les Températures : Si les bananiers tropicaux peuvent craindre des températures de culture inférieures à 15°C, il n’en va pas de même pour certains bananiers subtropicaux, qui peuvent sans dégât au rhizome résister à un froid allant jusqu’à -10°C, voir plus comme le Musa Basjoo (-15°), le Musa Sikkimensis (-12), le Musa Velutina (-12°), le Musella Lasiocarpa (-12°), le Musa Balbisiana (10°)…... CULTURE : La culture du bananier à des fins non vivrières apporte au cultivateur de grandes satisfactions. Le Bananier est un « bel arbre », à croissance extrêmement rapide et à couleurs chatoyantes. Sa culture requiert quelques connaissances et, selon l’espèce retenue, peut requérir l’usage d’un matériel de culture spécifique. Culture à l’extérieur : Phases de Croissance : La croissance du bananier est comme pour beaucoup d’autres végétaux très dépendante de la température extérieure ainsi que de l’ensoleillement. Sous nos latitudes, elle débute généralement avec les premières journées ensoleillées et chaudes du mois de mars/avril selon les régions. Le bananier commence alors à produire du tronc et de la feuille à partir du rhizome qui aura passé l’hiver bien au chaud (voir paillé). C’est aussi en avril que le rhizome va produire de nouvelles pousses qui deviendront au cours de la saison printemps-été de jolis petits bananiers. Le bananier continuera sa croissance tout au long de l’été et une partie de l’automne. C’est encore une fois les températures et la durée d’ensoleillement qui lui indiqueront qu’il faut ralentir. Les premiers gels légers signeront la fin du feuillage et si aucune protection du pseudo-tronc (voile+paille) n’a été effectuée, c’est aussi le pseudo tronc qui disparaîtra dès de faibles températures négatives, mais nulle inquiétude à avoir, l’essentiel est de bien protéger le rhizome par un paillage conséquent. Dès lors, le bananier recommencera son cycle à partir de nouvelles pousses dès les beaux jours suivants. La culture du bananier en pleine terre est assez facile à conditions de respecter les aspects exposition, nourriture et eau. En effet, avec sa croissance extrêmement rapide notre ami bananier a des besoins nutritifs très importants (comprenant un sol riche et profond). L’eau : le bananier a tout le temps soif, il convient donc, sous peine d’un dépérissement visible à l’œil nu, d’assurer les besoins en eau, soit en plantant les bananiers à proximité d’une source naturelle ou d’un étang, soit en leur assurant un système d’irrigation facile et capable de distribuer en été plusieurs dizaines voir centaines de litres d’eau par jour. En saison hivernale, au contraire de l’été, il faudra veiller à ce que les racines du bananier ne nagent pas dans l’eau, ce qui pourrait entraîner un pourrissement du rhizome. La nourriture : le bananier a toujours faim, dès la sortie de la dormance déclenchée par des températures de l’ordre de 25° (les premières belles journées de début mars), le bananier va se mettre à fabriquer ou re-fabriquer feuilles et tronc et il est très important de lui assurer de quoi reconstituer ses réserves et assumer sa future croissance tant aérienne qu’enterrée. Pour cela, il convient d’amender le sol avec des engrais bio ou chimiques ( les 2 marchent très bien mais l’osmocote présente le net avantage de ne pas exploser dans son lieu de stockage comme le purin d’ortie)… La lumière : à part quelques variétés, le bananier a des besoins en lumière importants, assurant sa croissance comme tout végétal par photosynthèse. Attention cependant : lumière ne veut pas forcément dire plein soleil… Certains bananiers ont besoin de beaucoup de lumière mais sans soleil direct qui pourrait abimer les feuilles… Le vent : l’ennemi public n°1 du bananier est le vent. Sous peine de voir les feuilles de son bananier pulvérisées, il convient de privilégier un endroit relativement abrité du vent (pas plus de 15 km/h en rafale). L’idéal est de planter contre un mur qui abritera les bananiers. Protéger du froid : Dès le début du mois de novembre, sauf dans quelques rares régions, il est nécessaire de protéger votre bananier du froid. Pour le feuillage, rien à faire, il est de toutes façons perdu dès la première température négative, voir avant. Autant s’en débarrasser volontairement pour pouvoir mieux protéger le reste. Il conviens donc de couper l’ensemble du feuillage, d’entourer le pseudo-tronc de la cime au sol d’un plastic ou d’un voile blanc en insérant entre le tronc et la protection un bon bourrelet de paille et surtout en empêchant l’eau de pénétrer par le haut. Enfin, protégez le plus important : les rhizomes par un épais paillage qui fera parfaitement l’affaire. Culture à l’intérieur : Certaines variétés, plus sensibles au froid, ne pourront être cultivées toute l’année en pleine terre et devront au moins être rentrées pour l’hiver, voir le début de l’automne. La culture des bananiers en intérieur ne pose pas de problèmes en soi. Comme en extérieur, il faudra veiller à apporter à la plante nutriments et lumière ainsi que bien entendu température minimale de conservation. Nota : en ce qui concerne la lumière à apporter, nous vous conseillons de vous munir d’un luxmètre pour définir le bon endroit où installer votre compagnon. Si vous stockez dans un garage sans aucune lumière, installez une lampe Métal Halyde ou CFL pour couvrir les besoins minimaux et programmez une durée d’éclairage de 10h/jour… En bac, pot /ou véranda : La culture en bac toute l’année est possible mais doit tenir compte du fait que le bac doit être adapté à la taille du bananier. Pour les 1.50 mètres d’un Musa Velutina, pas de problèmes, en revanche, pour les 6 mètres d’un Musa Balbisiana ou Basjoo, cela va être plus dur… En effet, pour que la croissance soit cohérente, il faut que la taille du bac soit adaptée à l’espèce adulte. Pour un grand bananier, il faudra donc prévoir des rempotages successifs pour arriver, au fur et à mesure des saisons, à des tailles de pots pouvant dépasser le 350 litres (un beau bosquet de Sikkimensis par exemple). Second souci, le vent. Outre le fait qu’il peut hacher le feuillage, il faudra veiller à ce que la prise au vent du bananier ne risque pas de faire tomber le pot. Enfin, les apports en eau et en nutriments seront plus importants que jamais, car il faudra compenser la carence nutritive liée à la mise à disposition d’un espace réduit et peu profond. Reproduction : La reproduction des bananiers est assez simple, soit par division de sujets formant un groupe, soit par germination, cette méthode est néanmoins beaucoup plus longue et assez complexe devant être assimilée à un jeu qui n’offre aucune garantie de réussite mais qui est passionnant et très gratifiant. Par division de sujets : Il faut attendre que le bananier ou le groupe de bananiers ait un ou plusieurs rejets, que ces derniers mesurent au moins une dizaine de centimètres et qu’ils soient suffisamment éloignés du tronc des autres bananiers pour ne pas risquer d’endommager ces derniers. A l’aide d’une bêche, séparez le jeune rejet puis replantez-le soit en terre, soit dans un contenant. Apportez-lui un stimulant racinaire et les éléments nutritifs nécessaires à une bonne reprise (sol drainant, engrais, eau) Par germination de graines : Opération passionnante s’il en est, la culture de bananiers à partir de la graine nécessite un minimum de matériel. Un bac de germination, un chauffage du sol, de la lumière et de l’eau sont la base de toute culture de graines. La majorité des graines germent à une température comprise entre 25° et 30°. Après la scarification de la graine, un trempage de 48 heures, l’adjonction d’un stimulateur de germination, notre graine est prête à être plantée dans un terreau à température souhaitée et à germer sous une durée de 15j à 6 mois selon les espèces. Une fois les jeunes plants obtenus, il suffira de les replanter en petit godet, puis en petit pot etc…. Les taux de germination dépendent d’une multitude de facteurs et il n’est pas rare d’attendre 3 mois pour …. rien … et là, c’est la déception… A l’inverse, lorsque l’on a tout bien fait et que nos petits bananiers pointent le bout de leur nez …. Quelle joie… Les maladies et les nuisibles Loin des latitudes sous lesquelles les bananiers sont confrontés à de très graves maladies telles que la Cercosporiose jaune (Mycosphaerella musicola) et Cercosporiose noire (Mycosphaerella fijiensis), nos bananiers ont peu de nuisibles et surtout facilement identifiables et soignables… Celui qui cultive les bananiers en extérieur a peu de choses à craindre en revanche, en serre ou dans la maison, c’est autre chose et la vigilance est de mise ! Les araignées rouges s’attaqueront dès le début mars à vos bananiers d’intérieur et la cochenille toute l’année. La sauterelle, la mante religieuse se feront un délice de la dégustation des jolies feuilles transparentes de votre bananier et la pourriture s’attaquera aux racines qui baignent dans l’eau ! Enfin, lors de la suppression d’une feuille, la plante peut-être infectée de champignons par l’outil de coupe. Pour lutter contre tous ces problèmes, il suffit donc de prévoir : 1 bon acaricide (pulvérisation préventive fin février puis une à deux pulvérisations supplémentaires dans l’été si nécessaire), un anti-cochenilles (2 à 3 pulvérisations par an), 1 fongicide (en pulvérisation à chaque fois que vous blessez la plante par la suppression d’une vieille feuille par exemple). L’entretien des bananiers Il se limite à couper les feuilles mortes, à vérifier l’absence de nuisibles et à assurer les apports nutritifs. Les bananiers que nous vendons Réalisés à partir de divisions ou de graines (très fréquemment), les plants qui vous sont proposés sont issus de nos surplus de culture ( ceux que nous n'utilisons pas pour les jardins visitables ) : en effet, chaque année, afin d' éventuellement faire face aux dégâts liés à la au gel, à une tempête ou à un hiver difficile, ou plus simplement afin d'aménager une nouvelle partie des jardins, nous cultivons, selon les méthodes évoquées ci-dessus, une petite dizaine de variétés de bananiers. Ce sont ces plants qui vous sont proposés et notamment, selon les disponibilités : Musa Basjoo, Musa Sikkimensis, Musa Sikkimensis Red Tiger, Musa Helen’s Hybrid, Musa Balbisiana, Musa Velutina, Musa Ornata, Musa Manii, ,Musa Dajiao, Musella Lasiocarpa, Ensete ventricosum, Ensete Maureli, Ensete Glaucum Se documenter : Quelques livres sur le Bananier TITRE Découvrez les Bananiers AUTEUR Collectif FORMAT 16cm x 25cm N°isbn 2744905283 Le bananier et sa culture André Lassoudière 16cm x 24cm 2759200469