Biographie de l`artiste - Université de Rennes 1
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Biographie de l`artiste - Université de Rennes 1
FORMATION A L’ANIMATION ARTS PLASTIQUES CHISTOPHE CUZIN BIOGRAPHIE Lorie Gilot Né en 1956 à Saint-Siméon-de-Bressieux (Isère) Vit et travaille à Paris Enseigne à l‘École de beaux-arts de Lyon et de Caen Diplômé de l'École des beaux-arts de Besançon et de l'université de Paris VIII, Christophe Cuzin estime que l'abstraction est la seule voie qui permette de continuer la peinture. À partir de 1986, il peint des tableaux soumis à un ensemble de contraintes préétablies : « Le dessin est symétrique, le trait fait treize centimètres de large, les formats sont identiques (185 x 135 cm), la largeur du trait est le module de construction, le rectangle se situe à sept centimètres et demi du bord de la toile, les toiles sont bichromiques, la peinture employée est de l’acrylique bâtiment mate, chaque couleur contient du gris, le dessin est peint sans scotch, le geste apparaît aux limites de la couleur1. » Malgré ces contraintes, chaque œuvre s'avère unique et se renouvelle en fonction du lieu d’exposition. En 1989, il décide de s’affranchir du tableau, au profit d’interventions colorées dans l’espace architectural. Sa démarche consiste à faire dialoguer peinture, couleur, lumière, volume et architecture. Il conçoit des projets in situ qui tiennent compte des particularités et des contraintes des lieux dans lesquels il est invité à intervenir (galerie, église, musée, salle d’attente, bureau…). Le mur devient à la fois le support et la forme de son travail. La technique employée ainsi que les outils utilisés (rouleaux, peintures, adhésifs industriels…), rapprochent l’artiste du savoir faire de l’artisan et plus spécifiquement du peintre en bâtiment. La peinture industrielle, choisie de manière subjective, peut être appliquée sur le mur en surfaces monochromes ou bien sur des surfaces construites qui transforment et redoublent l’architecture. Les titres des œuvres correspondent à la date de leur exécution, à laquelle s’ajoute le chiffre (1, 2, 3…) indiquant le nombre de réalisations de la pièce. 1 BIENPEINT/MALPEINT ne fait pas exception aux règles édictées par l'artiste. L’œuvre, réalisée pour la première fois à la galerie Bernard Jordan (Paris) en 2000, joue sur l’opposition de deux espaces : l’un « bien peint », les murs étant recouverts d’aplats de couleurs différentes, à treize centimètres des bords, et l’autre « mal peint », l’artiste s’appliquant cette fois à recouvrir la surface murale d’environ huit couches de peinture trop liquide, s’arrêtant approximativement aux bords du mur. Comme la plupart des réalisations de l’artiste, BIENPEINT/MALPEINT a la particularité d’être éphémère. Elle est effacée pour laisser place à d’autres expositions. BIENPEINT/MALPEINT, dimension variable. 2000, peinture murale, En 2003, la série des Référents marque le retour du tableau dans le travail de Christophe Cuzin. À la question : « Quels sont les artistes qui ont influencé votre travail ? », l’artiste répond en dressant une liste de soixante-dix œuvres et soixante-six artistes (de Giotto à Sol LeWitt, en passant par Van Gogh et Matisse), qui ont jalonné son itinéraire artistique de 1965 à 1995. Il prélève ensuite dans sa bibliothèque les reproductions des œuvres, en redessine les contours à l’ordinateur et attribue à chacune d’elle une couleur déjà employée dans ses peintures. Il en résulte un portfolio de 70 sérigraphies, intitulé Mes référents, sorte d’encyclopédie personnelle de l’art, qui interroge notre mémoire collective des œuvres. Mes référents, 2003, portfolio de 70 sérigraphies, impression en bichromie sur papier Pop Set Extra Blanc 370 g, 70 x (40 x 60 cm), collection Frac Bretagne. Christophe Cuzin, 10 août 1987. Frac Bretagne - Département Carrières sociales, Iut de Rennes 1 - École des beaux-arts de Rennes