Biographie Philippe de Chérisey

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Biographie Philippe de Chérisey
« l’originalité d’une œuvre savoureuse, inventive et curieuse »
Lorsque la voix d’Amédée, de son vrai nom Philippe de Chérisey, s’est
tue, le 17 juillet 1985, loin de tomber dans l’oubli ou l’indifférence, elle a
continué à raisonner, restituée par la radio, dans ses textes : divagations
autour d’un thème romantique « La chevelure – Interview imaginaire de
Jules Sandeau », et dans ceux d’auteurs tels que Robert Pinget, Norge ou
Roland Dubillard.
Cette voix était faite pour conter. Parfois hésitante, mais chaude et
profonde, un peu écaillée, elle ne cessait d’étonner, par les situations
cocasses qu’elle suggérait et les chemins de traverse ou elle menait.
Du foisonnement des mots et des idées, se dégageait l’originalité d’une
œuvre savoureuse, inventive et curieuse.
Ce beau comédien, on ne le verrait plus sur scène, mais il laissait derrière
lui, de Grégoire et Amédée «Livre à Vendre » écrit avec son ami Roland
Dubillard, réédité chez Jean-Claude Simoën en 1977, et d’autres textes :
« Dictionnaire pour la défense et l’illustration du tréma dans la langue
française », des essais dans lesquels il conviait le lecteur à un voyage
fabuleux dans le temps, source de rêveries infinies.
Il y était questions des « Mémoires du Centaure Chiron » dont la mère
Philyra, fut métamorphosée en tilleul. ( Cf. « les métamorphoses » d’Ovide
),- du passage du méridien zero dans « les animaux de Saint-Martin »
bestiaire merveilleux, ou se succèdent l’âne, l’ours, le bœuf, la rainette,
l’abeille, la colombe, l’oie et l’alcyon pour illustrer la légende de l’apôtre
des gaules dont « la charité » ou le partage du manteau qui se fit devant la
porte des gémeaux, à Amiens, inspira de nombreux artistes, et une
biographie de Balzac,- -du temps accéléré ou meurtrier chez Edgar Allan
Poe dans « Double assassinat dans la rue Morgue ». -de sa fascination pour
les chiffres, la beauté formelle ( du plan au tridimensionnel ), les dés,
damiers, échiquiers, tarot, jeu de l’oie, labyrinthes, qu’il décrit dans « mes
mémoires d’un âne ».
Insolites, sa longue silhouette, sa démarche nonchalante et ses propos où
transparait le goût de la facétie.
Puissent ses récits ne pas se perdre et ce rappel susciter l’envie de les
découvrir et de les voir paraître !
C. Ladsous
Juillet 2007
Gaspard de Ch€risey - http://lescherisey.free.fr
Au cours des dernières années, on se rappelait, qu’il avait joué en
Belgique
- au théâtre, au Centre Jacques Franck dans « Axel » de Villiers de
l’Isle-Adam, au Théâtre de Poche dans « Il y aura toujours un cadavre entre
nous » de Xobo-Obe
- Au cinéma, dans un film de Michel Jakar sur « la Malibran ».
Il avait joué en en France à Paris, au théâtre dans « La culotte d’une jeune
femme pauvre » de Carl Sternheim au Théâtre Saint-Georges », dans « Bain
de vapeur » de Roland Dubillard au Théâtre de l’Atelier ; au cinéma dans le
film « Le jardinier récalcitrant »de Jean-Claude Carrière et Maurice
Failevic.