Zénith Nantes Métropole Synthèse du rapport d`activité 2011 word
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Zénith Nantes Métropole Synthèse du rapport d`activité 2011 word
1) Volet Activité a. Programmation, fréquentation sur l’année 2011 En 2011, le Zénith Nantes Métropole a accueilli 86 manifestations (séances) pour 324.767 spectateurs. 2011 apparaît donc comme une année faible sur le plan du nombre de manifestations, et la plus faible en termes de fréquentation depuis l’ouverture du Zénith en 2006. Le nombre de spectateurs payants en 2011 (316 767) est aussi le plus faible, à l’exception de l’année 2008 (311 831). L’addition des crises successives (financières, économiques et monétaires) et l’entrée en récession de la France avait déjà impacté sur les dernières années les recettes de billetterie des petits lieux, et plus généralement des spectacles à l’économie dite « fragile ». D’autres grandes salles avaient également enregistré cette baisse dès 2009 ou 2010. De l’avis des producteurs travaillant avec nous, l’impact de ce phénomène sur les spectacles en vente au Zénith de Nantes n’a vraiment été manifeste qu’au printemps dernier. Ainsi, l’année 2011 qui semblait initialement s’annoncer comme un « bon cru » sur le plan du calendrier et de la fréquentation, s’avère décevante : - 12 séances annulées (contre 3 ou 4, lors d’une année « normale ») Une fréquentation en baisse due : o A la baisse du nombre de spectacles o A la baisse de la fréquentation moyenne par spectacle (3857 spectateurs contre 4.561 en 2010), soit plus de 15 % de recul. Comparaison des fréquentations totales entre 2007 et 2011 (en nombre de spectateurs) 450 000 400 000 350 000 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000 0 2007 2008 2009 2010 2011 L’affiche 2011 du Zénith pourrait se résumer ainsi : - - A l’inverse de 2010, année très forte s’agissant de la représentation des anglo-saxons à l’affiche du Zénith de Nantes Métropole, 2011 ne nous a permis d’accueillir que 9 artistes internationaux dont 5 « inédits » à Nantes. Une programmation de variétés/ chanson dont la relève (quadras et moins) ne semble pas en mesure remplir la salle, comme le font encore les Yannick Noah, Jean-Louis Aubert, Eddy Mitchell, Michel Sardou, Charles Aznavour. Cette incapacité des nouvelles générations de la chanson populaire et des variétés à fidéliser un public nombreux (à l’exception de M et de Christophe Maé) pourrait avoir une incidence sur l’économie des grandes salles dès lors que les ainés vont progressivement arrêter de tourner. D’autres types de spectacles semblent cependant en mesure, au moins temporairement, de compenser ce phénomène : - - - Le succès de Mozart l’Opéra Rock avec, pour la seconde année, plus de 30.000 spectateurs, confirme le potentiel du format « comédie musicale ». Comme nous le verrons plus loin, l’année 2012 au Zénith de Nantes Métropole est riche de projets de cette nature, mais les succès seront probablement très inégaux d’un spectacle à l’autre. Les spectacles qui rassemblent sur un même plateau des artistes d’une même génération (La Tournée des Années 90, RFM Party 80) ont connu ces dernières années un succès considérable. Leur problème réside probablement dans leur capacité à se renouveler sur ne serait-ce qu’un moyen terme. Notons à ce sujet que, pour la première fois depuis l’ouverture du Zénith en 2006, le spectacle « Age Tendre et Tête de Bois » n’a pas fait le plein en 2011. Ce phénomène illustre par ailleurs une baisse de fréquentation sur des « rendez vous » annuels/rituels à la même période de l’année, quel que soit le public concerné (Holiday on Ice, Age Tendre et Tête de Bois, WWE Raw), bien qu’il soit encore difficile de démêler l’essoufflement de l’intérêt du public vis-à-vis de ces spectacles du déficit de fréquentation imputable en général à la baisse du pouvoir d’achat des spectateurs. Seule exception à ces productions « en pente descendante », le spectacle « Disney sur Glace » rituellement programmé juste avant Noël à Nantes à l’intention des tous petits, fidélise son public à un niveau supérieur à 19.000 personnes. b. Autres projets Le projet soumis par Coker à la communauté urbaine pour la période 2010-2018 présentait, à côté des activités directement en prise avec notre cœur de métier, différentes actions et initiatives destinées à enrichir le rayonnement et l’attractivité de la salle dans son environnement professionnel national, mais aussi à améliorer encore son inscription dans les dynamiques à l’œuvre sur la Métropole. Il s’agissait, dans des domaines très différents : - - - D’un engagement ambitieux en termes de développement durable, assorti de différents objectifs mesurables. D’un projet de mise en valeur au Zénith des créateurs et micro-entreprises nantaises impliquées dans le domaine des nouveaux arts visuels, multimédia, procédés numériques immersifs, etc., installées pour nombre d’entre eux dans le nouveau Quartier de la Création. D’une étude de grande ampleur sur la provenance et la typologie des public, première initiative de ce niveau pour mesurer l’attractivité d’une salle de grande capacité. De la conception et la mise en place d’un système original de gestion informatisée du contrôle d’accès du public à la salle. De la mise en œuvre d’une véritable « démarche qualité » impliquant, sur initiative du Zénith, l’ensemble des opérateurs de la filière (producteurs, promoteurs locaux, réseaux de diffusion de billetterie) afin de répondre aux attentes et besoins des publics se rendant au Zénith. Du développement dans ce cadre d’une démarche particulière en direction des publics en situation de handicap. De la conception de nouveaux outils de communication (charte graphique, site internet, création et animations d’une page Zénith Nantes Métropole sur les principaux réseaux sociaux). Tous ces projets sont soit réalisés soit en cours de réalisation avancée. Tous les détails relatifs à chacune de ces initiatives sont présentés et illustrés dans la version complète de notre rapport d’activité. c. Programmation et fréquentation prévisionnelle 2012 Notre calendrier 2012 affiche à la mi-avril un total de 95 séances, ce qui laisse entrevoir une bonne année, conforme à notre projection moyenne pour la DSP en cours (98 séances), compte tenu du fait que d’autres manifestations peuvent être confirmées pour l’automne et l’hiver dans les semaines à venir et compenser les possibles annulations. Cette projection apparemment rassurante appelle une présentation plus approfondie pour mettre en évidence les particularités de l’affiche 2012, qui nous permettent de vérifier une fois de plus qu’en matière de spectacle « les années se suivent mais ne se ressemblent pas » : - Sur le plan calendaire, après un mois de Février « dopé » par la venue du Cirque du soleil pour 8 séances et un mois de mois « standard », le printemps et le début de l’été affichent une activité très faible (nulle en mai , ce qui est une première, imputable notamment à la conjugaison des élections présidentielles et à la présence de nombreux ponts autour des jours fériés). L’automne sera en revanche très actif, audessus des moyennes jusqu’alors constatées (à l’exception du mois d’octobre). Comparaison de la répartition calendaire de la programmation (en nombre de séances) 2012 avec la moyenne constatée de 2007 à 2010. Les données prévisionnelles 2012 figurent un état projeté au 15 avril 2012. 20 18 16 14 12 10 8 Moyenne 2007 à 2011 Année 2012 6 4 2 0 - Sur le plan de la programmation, notons respectivement : o Le poids inhabituel des spectacles « de longue durée » (Cirque du Soleil, Holiday on Ice, Dracula, Adam et Eve, Mamma Mia, Disney sur Glace, Cabaret). o Le faible nombre, pour l’heure, d’artistes rock pop anglo-saxon ( Nightwish, Sean Paul, Deep Purple, Scorpions, Cranberries, Simple Plan, …) donnée qui pourrait évoluer favorablement, sous réserve la confirmation de différents gros projets en négociation pour l’automne. - Sur le plan de la fréquentation, la proportion probablement modeste des spectacles en grande jauge, et a contrario le grand nombre de spectacles en jauge moyenne et petite. Nous prévoyons donc en 2012 une jauge moyenne par séance de 3.170 spectateurs ; ce chiffre, inférieur à celui des années précédentes, est motivé par le grand nombre de spectacles à séances multiples dont la scénographie est prévue pour des jauges moyennes ou petites. 2) Volet budgétaire Ce rapport d’activité ouvre la deuxième période d’exploitation du Zénith Nantes Métropole, par la société dédiée « Zénith Nantes Métropole SAS ». Soulignons dès à présent que, pour des raisons de « calage » de la durée de la DSP sur un schéma en années civiles, les comptes de cette première année sont établis sur 13 mois, du 1er décembre 2010 au 31 décembre 2011. Cette particularité a une incidence majeure sur le résultat net comptable de cette première période, qu’elle majore grâce au cumul au sein d’un même exercice de deux mois de décembre, dont on sait qu’il s’agit de périodes de forte activité pour les salles de grande capacité. Ainsi, malgré un contexte de crise économique ayant entrainé des conséquences très préjudiciables sur notre activité, telles que nous l’avons expliqué plus haut, la redevance versée à la Communauté Urbaine de Nantes Métropole au titre de l’exercice 2011 s’élève donc à plus de 700 000 €, conformément à nos prévisions. L’année 2012, telle que nous l’envisageons à la mi-avril, présente un calendrier conséquent avec 95 dates déjà confirmées. Pour autant, le contexte de crise systémique dans lequel nous évoluons, et qui ne laisse entrevoir aucune amélioration à court terme, nous invite à faire montre d’une grande prudence sur nos projections budgétaires, liées au volume de spectacles accueillis, mais aussi : - - au niveau de fréquentation des spectacles programmés aux variations du prix moyen des billets de spectacle (en baisse avec l’introduction massive dans les stratégies de commercialisation de dispositifs tels que Vente Privée, Groupon, etc.). au niveau de nos recettes annexes, encore plus dépendantes du climat socioéconomiques que ne le sont les achats de billetterie par le public. Pour compenser ces possibles déficits de revenus, nous avons développé avec succès une politique de recherche de partenariats privés en 2011, qui donnera ses premiers fruits en 2012 avec des niveaux de recettes non négligeables. ZENITH DE NANTES Compte de résultat (En €) PRODUITS Location de salle Location avec billetterie Location sans billetterie Location Nantes Métropole Heures supplémentaires Jours de montage/démontage Autres produits location de salle Remises sur location de salle Prestations annexes Location matériel - salle Sponsoring Publicité Merchandising Traiteur Redevance bar Club entreprises / Club VIP Autres produits d'activités annexes Recettes bar Ventes de bar Autres recettes Produits financiers Divers Re-facturation de frais Téléphone Sécurité Contrôle, placement et accueil Nettoyage Energie Service médical Manutention Personnel d'accueil technique Réceptions Autres charges refacturées Autres remises Produits exceptionnels Transfert de charges d'exploitation Subvention d'exploitation Produits de cession d'éléments d'actif Dont marge sur refacturation Total des produits Budget DSP Déc 2010 - 2011 Budget prév Déc 2010-2011 Budget réalisé Déc 2010-2011 Exercice 13 mois Au 30/09/2011 Exercice 13 mois Au 31/12/2011 Exercice 13 mois 1 827 889 € 1 903 814 92 414 11 106 0 118 194 0 -297 640 566 283 € 0 21 667 0 20 979 10 833 173 576 193 070 146 158 0€ 0 8 667 € 2 167 6 500 1 017 365 € 2 058 470 351 140 209 120 449 112 992 93 726 25 106 52 475 0 0 0 0€ 0€ 0€ 0€ 50 451 € 3 420 203 € 1 761 450 € 1 738 680 0 0 0 22 770 0 0 355 332 € 0 20 000 0 15 104 1 000 154 066 159 752 5 410 0€ 0 4 000 € 2 000 2 000 993 637 € 500 414 239 206 240 100 837 122 496 84 981 25 106 39 238 0 0 0 78 444 € 58 484 € 19 960 € 0€ 99 717 € 3 192 863 € 1 804 894 € 1 914 621 58 725 0 0 71 711 56 976 -297 139 303 028 € 0 0 0 19 223 1 299 147 345 127 681 7 481 0€ 0 1 199 € 1 198 1 983 919 € 725 420 662 197 516 99 444 134 084 81 802 30 670 37 802 0 211 -18 997 80 454 € 58 494 € 19 960 2 000 141 642 € 3 173 494 € CHARGES Salaires et charges Salaires Charges sociales Impôts et taxes sur rémunération Frais administratifs Locations Transports de biens et de personnel Frais postaux et télécommunication Services bancaires Impôts et taxes Amortissement et provisions Entretien, maintenance et réparation Contrats de maintenance Contrats de garantie Nettoyage Entretien et réparation équipements techniques Entretien et réparation bâtiment Entretien espaces extérieurs Petit équipement outillage Communication et publicité Annonces et insertions Publicité et dons Maintenance et évolution du site web Assurances Honoraires et frais de gestion Rémunération expert-comptable Honoraires Frais actes et contentieux Divers Charges bar Achats bar Personnel extérieur bar Divers Matières et fournitures non stockées Personnel extérieur Charges non refacturées Divers Gardiennage parkings Charges refacturées Téléphone Sécurité Contrôle, placement et accueil Nettoyage Energie Service médical Manutention Personnel d'accueil technique Club VIP Autres charges refacturées Charges exceptionnelles VNC éléments d'actif cédés Total des charges d'exploitation 493 366 € 325 503 156 241 11 622 142 846 € 16 658 18 880 14 993 6 664 85 651 47 766 € 210 791 € 96 031 8 150 25 201 47 563 8 125 11 096 14 625 61 900 € 2 777 53 706 5 417 38 871 € 162 491 € 12 217 149 940 334 0 0 0 0 291 033 € 86 974 27 628 5 553 112 773 58 105 966 914 € 1 790 380 806 182 099 102 075 66 858 72 097 21 831 0 139 358 0 0€ 507 380 € 344 523 155 035 7 822 127 714 € 8 637 18 000 13 752 6 500 80 825 50 811 € 176 105 € 73 955 9 615 28 000 635 49 900 2 500 11 500 42 031 € 1 500 40 531 0 37 534 € 124 003 € 11 980 111 023 1 000 0 0 0 0 228 998 € 72 553 17 865 15 243 86 280 37 057 893 920 € 500 332 007 175 389 74 907 100 368 68 881 20 420 0 121 448 0 0€ 2 415 978 € 2 188 495 € 568 159 € 381 979 179 009 7 172 122 185 € 10 105 18 217 15 124 5 032 73 708 78 760 € 171 861 € 84 088 7 244 26 820 0 41 232 2 635 9 842 36 580 € 2 806 33 774 0 38 827 € 122 827 € 16 480 105 780 567 0 0 0 0 191 757 € 65 861 19 309 15 313 58 179 33 095 842 278 € 573 332 275 169 750 71 157 81 891 69 178 21 275 0 96 178 0 4 676 € 4 676 2 177 910 € 635 942 € 635 942 € 635 942 € 3 051 920 € 2 824 437 € 2 813 852 € Résultat courant avant IS et redevance variable 368 284 € 368 426 € 362 318 € Redevance variable 70 660 € 70 687 € 69 515 € Résultat après redevance variable et avant IS 297 624 € 297 738 € 292 803 € Impôt sur les sociétés 99 198 € 99 236 € 98 105 € Résultat net après IS 198 426 € 198 502 € 192 022 € Redevance fixe d'occupation Total des charges 3) Volet technique Les points négatifs récurrents sur le plan technique, dont nous faisons état régulièrement, peuvent laisser à penser que nous nous répétons d’année en année. Hélas, les constats et le contenu varient peu depuis l’ouverture de l’établissement. Au même titre que l’exercice 2010, l’année 2011 a vu un nombre important de nouveaux désordres se déclarer, ce qui a occasionné une augmentation de 25% des interventions des entreprises extérieures. Sans surprise, le bâtiment souffre toujours aujourd’hui des choix opérés lors de la phase de construction. Le sous dimensionnement des équipements, les matériaux de qualité médiocre, les finitions approximatives, le manque d’implication et de suivi de la maitrise d’œuvre, tant lors de la construction qu’au cours de l’année de garantie de parfait achèvement, handicapent notre exploitation au quotidien depuis 2006. Ces problèmes entravent également les projets d’amélioration qu’ils relèguent au second plan derrière les remises en état L’année qui vient de s’écouler nous a montré à quel point la situation restait préoccupante ; nous n’envisageons pas d’amélioration pour les années à venir si un plan de travail prenant en compte les problèmes « structurels » du bâtiment n’est pas mis en œuvre très rapidement sur les points connus ou recensés de longue date (cf. nos précédents rapports d’activités et documents préparatifs des comités de suivi). Les points les plus alarmants restent : Les infiltrations qui prennent naissance dans les édicules envahissent aujourd’hui tous les espaces de l’établissement, les locaux techniques et notamment, l’espace scénique devant les armoires de distribution électrique et l’espace accessible au public derrière la régie et en fond de gradin, le hall mais également le tableau général de sécurité et la source centrale de sécurité. Le détachement de blocs de béton depuis la façade de l’établissement mettant en péril non seulement la pérennité de l’ouvrage mais aussi et surtout la sécurité des travailleurs et celle du public. A ce jour, les procédures et interventions successives et en cours n’ont permis d’entrevoir aucune solution satisfaisante et définitive. Si les retombées en termes d’image peuvent s’avérer très fâcheuses pour un bâtiment aussi récent, les problèmes de sécurité auxquelles nous pourrions prêter le flanc pourraient avoir quant à eux des conséquences catastrophiques. Au seul plan budgétaire, les engagements que nous avions pris s’agissant de notre budget technique annuel pour la période 2010-2018 sont respectés, voir dépassés sur certains postes en 2011. Le maintien des équipements sous notre responsabilité dans ce cadre budgétaire pourrait être compromis dans la mesure où les dégradations constatées sur le bâti peuvent accélérer celles des installations techniques. En marge des désordres évoqués, et du vieillissement inquiétant du bâtiment, nous tenons à saluer les travaux consentis par notre délégant, tout particulièrement ce qui concerne les files d’attentes sur le parvis et le sanitaire extérieur, qui ont sensiblement amélioré les conditions d’accueil du public.