Petite Femme. - Nicolle Jahne Ancelet, Sophrothérapeute Diplômée.
Transcription
Petite Femme. - Nicolle Jahne Ancelet, Sophrothérapeute Diplômée.
Petite Femme. Elle avait à peine quatorze ans, elle gardait un enfant après l’école pour se faire de l’argent de poche. Elle était déjà très belle « petite femme » un garçon l’a séduite ou plutôt un homme. Il ne lui en fallait pas plus pour qu’elle se sente importante, heureuse d’exister comme les autres, surtout pour se prouver qu’elle était belle, puisque personne ne le lui disait à la maison. Personne ne voulait d’elle. Elle vivait avec un drôle de sentiment, le sentiment de n’avoir pas été désirée. Elle pense que c’est dommage parce qu’elle est heureuse et belle, elle le sait. « Petite femme » a déjà une jolie poitrine, une poitrine de femme elle l’a vu au regard des hommes, il a changé. Elle avait rencontré cet homme lorsqu’elle promenait le petit garçon qu’elle gardait. Il était charmeur et beau. « Petite femme » était heureuse, il l’invitait à une fête. C’était la première fois qu’on l’invitait quel Bonheur !!! Mais maman ne voudra pas, « petite femme » n’a que quatorze ans et dans Paris tous les chats sont gris et il y a aussi des loups mais elle ne le sait pas, elle ne sait rien elle n’a que quatorze ans. Mais elle mentira à maman, elle lui dira qu’elle va chez sa copine à deux rues de là. « Petite femme » est grande, elle le prouvera à maman. Il lui donne rendez vous dans le métro mais « petite femme » n’a pas l’âme d’un policier, elle ne saura pas dans qu’elle rue il l’emmène à la fête, ni le numéro de l’immeuble et personne ne saura qu’elle est venue, car devant la loge de la concierge, il lui demande de baisser la tête et « petite femme » obéit, car elle veut montrer qu’elle a du cran qu’elle est une femme et qu’elle n’a pas peur. Mais lorsqu’elle pénètre dans l’appartement, il n’y a pas de lumière, pas de musique, pas d’invité, il y a cinq garçons, ils attendent sagement que vienne leur tour ils sont venus lui voler son innocence. « Petite femme » va subir un viol en réunion. Elle n’avait jamais vu le sexe d’un homme, cela lui fait très mal, horriblement mal. On lui demande de ne pas crier et elle obéit encore, elle ne crie pas, étouffe quelques gémissements et laisse couler juste quelques larmes. « Petite femme » a l’habitude à la maison c’est pareil, il ne faut pas qu’elle dérange, puisqu’elle a failli ne pas exister. L’angoisse d’être grondée par maman, la honte, la peur que l’on se moque. Elle n’a jamais rien dit, elle ne pouvait pas mettre de mot sur ce qu’elle avait subi. Petite femme ne s’est jamais remise de cet après midi de printemps où le soleil était doux. Cela c’est passé, dans les années soixante, dans les beaux quartiers de Paris. Nicolle Jahne Ancelet