DOO - Scot Valenciennois
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SCoT du Valenciennois Livre 3 DOO 3 Livre 3 : Document d’Orientation et d’Objectifs SCoT du Valenciennois Sommaire Livre 3 : Document d’Orientation et d’Objectifs $!%+(7A!))+%'(%*%.!&+!+&%!+&&(**((k"0+*+#%k(/0(%%++%( ª :=: [X- È ^b^ \X*È VÈ ^b` ]X* VÈ 5 ^bb $!%+(8A*!%'!0%((%((#*(0( ª :=? Chapitre 1 : préserver et valoriser les ressources naturelles et agricoles du Valenciennois de manière M ª :=? ^X- ^cZ ^X-»Â¼ ^c[ ^X%  ^cb ^X- ^cb ^X+ _ZZ ^X- X _Z[ _X- _Z_ _X+ _Z_ _X-È W _Z` `X- _Za `X% _Za `X+ È V _Zc Chapitre 2 : mettre en valeur les paysages et les éléments patrimoniaux structurants du territoire, facteurs C ª ;76 aX5È _[Z aX- È dVV ~ _[Z aX/ _[Z aX" È _[] bX- R S-,/W# _[_ 8a. Préserver les ambiances de la vallée de l’Escaut et renforcer ses liens paysagers, écologiques et urbains avec les _[_ bX- _[` cX- _\\ [ZX. ~ ~ _\\ [[X5 È _\] Chapitre 3 : valoriser une qualité urbaine et paysagère du territoire et adapter la ville au changement C ª ;8: [\X5 V _\^ [\X$ _\^ [\X$ _\` [\X* _\a []X- _\c []X*È _\c []X* d _]\ []X* _]\ []X* V _]] [^X$ È _]^ $!%+(9A*!%'!0%(0%#!+&((k&'+"0( ª ;9> :AC ª ;9> [_X È _]a [`X- _^[ [aX/ _^] [bX/ È _^^ [bX" È _^^ [bX# _^_ [cX _^` \ZX$ È È _^b SCoT du Valenciennois 482 Livre 3 DOO Chapitre 5 : développer la mobilité durable en optimisant les infrastructures de transport et les C ª ;;6 \[X/ È X __Z \[X' È } __Z \[X" __[ \[X V È __[ 21d. Définir des secteurs prioritaires du développement urbain bénéficiant d’une desserte en transports en commun R"5 S __] \\X" È __b \\X __b \\X __b 22c. Prévoir l’aménagement et la pérennisation des pôles d’échanges, des parkings relais et des aires de __c \]X"È _`Z \]X _`Z \]X- _`\ \^X+ È _`\ \^X _`\ \^X _`] \^X È _`^ \_X$ } _`^ \_X- 5 W+ _`_ \_X È _`_ \_X W, W- _`_ >A CC ª ;>< \`X0 È _`a \`X"È _`a \`X" È _`b \`X"È#dÈ»#W 5¼ _aZ \`X5È _a[ \aX*È È _a[ \bX- _a] \cX" _a] ]ZX* VÈ _a^ <AC ª ;<> ][X _ab Document d’Aménagement Commercial ]\X" 4 +5 _b^ 483 SCoT du Valenciennois Partie 1 : Affirmer l’organisation rationnelle et équilibrée du territoire 1 Le diagnostic du SCoT a mis en avant une consommation importante de foncier sur les 10 dernières années (1998-2009), en raison d’une périurbanisation non maîtrisée. Les conséquences négatives sont un éloignement croissant entre l’habitat et l’emploi, les services et les commerces, des déplacements motorisés en augmentation qui engendrent une augmentation des émissions de gaz à effet de serre et un coût croissant des transports. L’un des 7 principes définis dans le PADD est la maîtrise de l’étalement urbain, qui doit s’accorder avec la protection et la valorisation des espaces et des ressources naturels du Valenciennois, mais également avec la satisfaction des besoins, notamment en termes d’habitat, de développement économique ou commercial. Pour répondre à ces constats et à ces principes, le PADD détermine une armature urbaine selon laquelle s’organise le développement du territoire. Celle-ci permet de « re-polariser » le développement, qu’il soit résidentiel, économique, commercial ou qu’il concerne les services et les équipements. Cette armature urbaine s’appuie sur la préservation et la mise en valeur des paysages, milieux naturels et agricoles, sur le niveau existant des services et équipements des communes et prend en compte le réseau structurant de transports en commun. SCoT du Valenciennois 484 1. Préserver les espaces naturels et agricoles en maîtrisant le développement de l’espace urbain OBJECTIF GÉNÉRAL Les besoins des habitants actuels et futurs nécessitent de poursuivre la construction de nouveaux logements, d’infrastructures de déplacement, d’équipements tout en prévoyant les conditions nécessaires à l’implantation et au développement des entreprises et des emplois. Pour autant, ce développement ne peut se faire au détriment des espaces naturels et agricoles, composantes essentielles et structurantes d’un territoire. Afin de satisfaire les besoins des habitants en logements, en emplois, en mobilité et en services, le renouvellement urbain sera privilégié. La consommation d’espace est limitée à 57,1 hectares par an pour l’ensemble du SCoT pour les 16 prochaines années et pour l’ensemble des usages, soit approximativement une division par deux de la consommation d’espace constatée entre 1998 et 2009 (113 ha / an), afin de respecter l’objectif de la loi de Modernisation de l’Agriculture et de la Pêche qui demande la réduction de moitié du rythme de consommation des terres agricoles. Cet objectif ambitieux, équivalent à une augmentation de l’espace urbanisé de 3,5% en 10 ans, est en concordance avec l’orientation 1 mesure 2 de la Charte du Parc naturel régional Scarpe Escaut qui définit un objectif global de maîtrise de la consommation d’espace qui s’établit à maximum 0,3% par an en moyenne sur l’ensemble des communes du Parc, à cheval sur les SCoT du Valenciennois et du Grand Douaisis. Il tend à respecter l’orientation AT2 du Schéma Régional Climat Air Energie, qui vise une limitation à 500 hectares par an de l’artificialisation des sols sur le territoire régional. Livre 3 DOO Tableau récapitulatif des consommations foncières maximales en hectares pour la période 20142030 : Consommation foncière à vocation CAPH (CCRVS incluse) CAVM Total Economique 218 166 384 ZACOM 30 0 30 Urbaine mixte 240 260 500 Total 488 426 914 ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux, les Programmes Locaux de l’Habitat, le Plan de Déplacement Urbain ainsi que l’ensemble des politiques d’aménagement des acteurs publics contribuent au respect de cet objectif. Le maintien d’un équilibre entre espaces urbanisés et espaces non urbanisés se traduit par la détermination d’une armature verte et bleue à l’échelle du SCoT du Valenciennois. Le SCoT définit une enveloppe urbaine à partir de laquelle l’évaluation des objectifs de maîtrise de la consommation foncière pourra être réalisée. Cette enveloppe urbaine est constituée : ª des zones U des PLU et POS, ª des zones 1 AU des PLU ou 1 NA des POS, urbanisées à la date d’approbation du SCoT du Valenciennois. Les zones 1AU non urbanisées enclavées dans une zone U appartiennent à l’enveloppe urbaine. 485 SCoT du Valenciennois 2. L’armature urbaine, support d’une urbanisation cohérente Le Valenciennois se caractérise par une structure urbaine multipolaire et la présence d’une importante conurbation qui s’est développée sur l’axe de l’ancien bassin minier, autour du corridor de l’Escaut. Le tramway et l’axe ferré, modes de transport en commun particulièrement structurant sur ce corridor densément peuplé, doivent devenir la nouvelle colonne vertébrale du développement urbain futur. Trois des quatre pôles urbains majeurs sont ou seront prochainement irrigués par le tramway. La ville de Saint-Amand-lesEaux est le 4ème pôle urbain structurant du Valenciennois, desservi par un TER cadencé et centre d’un bassin de vie plus rural. L’armature urbaine définie au PADD doit être le support de l’urbanisation future afin : ª d’affirmer le rôle des transports en commun structurants dans les mobilités quotidiennes des habitants, ª de favoriser le rapprochement de l’habitat, des services, des emplois, des équipements à proximité des transports en commun, ª de maîtriser la dispersion de l’urbanisation pour limiter la fragmentation des espaces naturels et agricoles, ª de rationaliser les équipements publics nécessaires au fonctionnement urbain : réseaux et équipements d’assainissement, d’eau potable, d’énergie, de collecte et de traitement des déchets, etc… OBJECTIF Le développement urbain s’appuie sur l’armature urbaine du territoire et s’organise prioritairement autour des 4 pôles urbains suivants : ª Pôle central de Valenciennes ª Pôle secondaire de Denain ª Pôles d’équilibre de Saint-Amand-lesEaux et du Pays de Condé Les communes urbaines structurantes qui accueillent une population importante (> 4000 habitants) et/ou sont desservies par un transport en commun majeur forment un deuxième niveau de cette armature. SCoT du Valenciennois 486 Les transports en commun majeurs sont : les lignes TER, le tramway et les lignes de transports en commun à haut niveau de service. Le développement urbain des communes périurbaines et rurales doit être maîtrisé. Les documents d’urbanisme locaux, les programmes locaux de l’habitat, le plan de déplacement urbain ainsi que l’ensemble des politiques d’aménagement des acteurs publics contribuent au respect de cet objectif. Afin d’inverser les tendances actuellement constatées d’étalement urbain, de périurbanisation, d’augmentation des déplacements motorisés et de disparition des espaces agricoles et naturels, le SCoT préconise: ª de renouveler la ville sur elle-même en réutilisant prioritairement les friches, dents creuses et espaces en mutation, ª de conforter les centres-villes et villages existants par le maintien et le développement des équipements et services à la population dans ces centralités, ª de favoriser les déplacements de courtes distances en mode doux et les modes de déplacements « propres » pour des distances plus importantes, ª de favoriser des espaces urbains multifonctions, dans lesquels l’emploi et l’économie peuvent se développer. Livre 3 DOO Carte n°1 : L’armature urbaine du SCoT du Valenciennois 487 SCoT du Valenciennois 3. Le développement du numérique, support de l’aménagement durable du Valenciennois OBJECTIF La bonne connexion numérique, par l’intermédiaire notamment du Très Haut Débit (THD), constitue un élément clé dans le développement du territoire et contribue à un développement durable de celui-ci (par le biais du développement des services électroniques, par la diminution des obligations de déplacements, la dématérialisation des données…). La connexion au Très Haut Débit du territoire est importante pour les acteurs économiques et notamment les entreprises (PME/PMI, entreprises innovantes utilisant les technologies de communication, etc.), puisqu’un territoire disposant de telles infrastructures permet plus de compétitivité pour les entreprises présentes et futures, et est dès lors plus attractif. En cela les zones économiques existantes et à venir se doivent de disposer d’un accès au très haut débit. De même le Valenciennois se veut territoire numérique, ce qui s’illustre par le développement de projets phares (Serre Numérique, Fabrique à Images). En plus des zones d’activités économiques, il semble important de prévoir en priorité la connexion de différents sites au Très Haut Débit (THD), si cette connexion n’est pas déjà réalisée : ª sites universitaire et de recherche, ª grands pôles d’équipements. Mais le développement du numérique est également important pour les habitants actuels et futurs du Valenciennois, dans un objectif d’amélioration de la qualité de vie et d’égalité géographique et sociale des territoires. L’objectif est d’accompagner le développement de la connexion numérique et notamment du THD sur le territoire, en considérant la partition du territoire entre initiatives privée et régionale. Il est important de permettre l’arrivée du Très Haut Débit dans chaque commune du territoire et de réussir à diminuer les zones d’ombres. SCoT du Valenciennois 488 ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme prévoient le développement du Très Haut Débit et anticipent son arrivée. Cela passe notamment par la pose anticipée de fourreaux lors des opérations d’aménagement, permettant le passage de la fibre optique quand ceux-ci ne sont pas déjà présents. Les documents d’urbanisme déterminent les secteurs à enjeux concernant la mise en place d’un raccordement au réseau de fibre optique. Les zones d’activités économiques font partie de ces secteurs. L’ouverture de zones d’activités économiques peut être conditionnée par les EPCI par la prise en considération de la problématique du numérique dans les aménagements prévus. Cette mesure peut être étendue pour certaines opérations d’ensemble. RECOMMANDATIONS Utilisation du guide mis en place par le Point d’Appui National Aménagement Numérique des Territoires à destination des aménageurs et des collectivités dans l’aménagement des zones d’activités. Le label Zone d’Activités THD mis en place en mai 2011 permet à la fois d’éclairer les entreprises dans leur choix d’implantation mais également de stimuler l’offre en favorisant le pré-équipement des zones d’activités. Livre 3 DOO Partie 2 : L’armature verte et bleue 2 Chapitre 1 : préserver et valoriser les ressources naturelles et agricoles du Valenciennois de manière durable à travers l’armature verte et bleue OBJECTIF GÉNÉRAL Afin de contribuer à l’attractivité du territoire et à l’amélioration du cadre de vie, la préservation d’une armature verte et bleue est nécessaire. Il s’agit du réseau d’espaces naturels et agricoles et des paysages. Le Valenciennois possède des espaces naturels d’intérêt majeur dont la richesse écologique est reconnue au sein d’un réseau de continuités écologiques régional voire européen. Cette trame verte et bleue est aujourd’hui menacée de fragmentation d’origines diverses : une urbanisation diffuse et/ou linéaire, une diminution des espaces tampons comme les lisières de forêt ou les berges de cours d’eau, des axes de transports créant une rupture, etc. Le SCoT se fixe comme objectif le maintien de la biodiversité par la mise en place d’une armature verte et bleue structurante pour le territoire. Cette armature est mise en œuvre à travers la préservation des continuités écologiques, comprenant les cœurs de biodiversité et les corridors écologiques. Cet objectif concourt à diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels, à atteindre le bon état écologique des cours d’eau, à améliorer la qualité et la diversité des paysages, à favoriser les échanges génétiques et les déplacements des espèces animales et végétales et ainsi garantir leur diversité et leur survie. Les orientations relatives à la consommation d’espace participent à la préservation de l’armature verte et bleue. La préservation des ressources du Valenciennois se décline en plusieurs objectifs et orientations à travers : ª la protection et valorisation de la trame verte et bleue pour un maintien de la biodiversité, ª la préservation et valorisation des ressources agricoles, ª la préservation et valorisation de la ressource en eau. Dans le cadre du SCoT, la trame verte et bleue est définie comme l’ensemble des continuités écologiques, composées des cœurs de biodiversité et des corridors écologiques. La trame verte et bleue est définie comme multifonctionnelle c’est-à-dire qu’elle joue à la fois : ª Un rôle patrimonial et identitaire : les espaces naturels contribuent à la diversité des paysages du Valenciennois et à une identité commune. ª Un rôle social : les espaces naturels identifiés (forêts, cours d’eau, terrils, marais, étangs, prairies etc.) accueillent, pour certains, du public et sont le support de déplacements en modes doux (vélo, marche), de pratiques d’activités sportives et de loisir, d’aménités1, d’éducation à l’environnement. Ils participent ainsi à l’amélioration du cadre de vie des habitants. ª Un rôle environnemental : préservation de la biodiversité (à travers la mise en réseau des corridors écologiques et des espaces naturels), préservation de la ressource en eau, lutte contre les risques liés aux inondations, à l’érosion des sols, etc. ª Un rôle économique : la trame verte et bleue est valorisée par l’activité agricole (bandes enherbées, prairies humides liées à l’activité d’élevage, 1. Aménités : elles font référence à l’agrément et à l’ensemble des sensations qui découlent de la fréquentation et des usages des espaces naturels : contemplation de paysages, baignades, randonnées, jardinage. (CERTU) 489 SCoT du Valenciennois etc.). Elle peut être le support d’activités touristiques et participe à l’attractivité du territoire et à la création d’emploi liés à la gestion des espaces naturels (les écogardes par exemple), à l’émergence de filière comme la production de bois d’œuvre ou de bois énergie. Les documents d’urbanisme locaux et les politiques menées par les collectivités doivent contribuer à préserver et/ou restaurer les continuités écologiques. 4. Protection et valorisation de la trame verte et bleue pour un maintien de la biodiversité L’organisation de la trame verte et bleue du territoire repose essentiellement sur les continuités écologiques composées des cœurs de biodiversité et des corridors écologiques. Ces derniers permettent aux espèces de se déplacer au sein d’un réseau fonctionnel. Pour cela, les corridors s’appuient également sur des espaces naturels relais afin d’assurer les connexions entre les cœurs de biodiversité. Exemple de biodiversité à Raismes (crédit photo : SCoT du Valenciennois) SCoT du Valenciennois 490 L’objectif est de préserver la fonctionnalité écologique du territoire. Le Valenciennois possède une diversité de milieux naturels : ª les milieux humides (représentés par la vallée de la Sensée, l’étang du Vignoble, l’étang Chabaud-Latour, etc.) et aquatiques comme les cours d’eau (la Selle, l’Ecaillon, la Rhônelle, le Jard, l’Escaut, la Scarpe, l’Elnon, etc.), les espaces à enjeux et à enjeux prioritaires du SAGE Scarpe Aval et du Parc naturel régional Scarpe Escaut. ª Certaines zones humides et cours d’eau constituent à la fois des cœurs de biodiversité et des corridors écologiques. ª Les milieux forestiers tels que la forêt domaniale de Raismes-Saint-AmandWallers, la forêt de Bonsecours, etc. ª Les milieux ouverts ou agraires composés de prairies et bocages (prairie associée à un maillage de haies) ou de vergers, qui ont comme les milieux aquatiques et humides une double fonction corridor écologique et cœur de biodiversité. Livre 3 DOO ª Les milieux anthropiques et autres sites en voie de recolonisation : terrils, cavaliers, friches, etc. Les cœurs de biodiversité « majeurs » sont des espaces naturels d’intérêt majeur ayant une valeur écologique reconnue. Ces cœurs de biodiversité sont issus de classements ou d’inventaires (ZNIEFF, ENS, zone Natura 2000, etc.) et ont été identifiés2 en s’appuyant sur : ª les réservoirs de biodiversité de types forestier, zone humide, prairie ou bocage, terrils et autres milieux anthropiques correspondant au territoire du Valenciennois, tels qu’ils ont été délimités dans le projet de Schéma Régional de Cohérence Ecologique – Trame verte et bleue du Nord-Pas de Calais. ª les cœurs de biodiversité et corridors du Parc naturel régional Scarpe Escaut, qui sont repris dans leur ensemble. ª les espaces à enjeux de la Trame verte et bleue de la Mission Bassin Minier (en partie). ª les espaces à enjeux et à enjeux prioritaires identifiés au sein du SAGE Scarpe Aval. Les cœurs de biodiversité « complémentaires » se caractérisent par une richesse faunistique et floristique potentielle ou avérée, déterminée dans le cadre d’expertises et inventaires locaux (Trame verte et bleue de la Mission Bassin Minier, trame verte et bleue de la Communauté d’Agglomération de Valenciennes Métropole). Ils sont localisés principalement au sein du corridor urbain et minier autour de l’Escaut ou en franges ou fortement imbriqués dans le tissu urbain existant (bocages, vallées, étangs…). Il s’agit par exemple de l’étang du vignoble ou du marais de l’Epaix. Contrairement aux cœurs de biodiversité majeurs, les cœurs de biodiversité complémentaires représentent les espaces identifiés et reconnus à l’échelle intercommunale ou locale. Les espaces naturels relais jouent un rôle important en termes d’identité paysagère et socio-économique du territoire. Ils sont représentés par des zones humides non identifiées comme cœurs de biodiversité, des ensembles forestiers ou agricoles, souvent de milieux ouverts. Leur identification est issue pour l’essentiel du projet de Schéma Régional de Cohérence écologique – Trame verte et bleue du Nord-Pas de Calais. Ces inventaires et zonages environnementaux peuvent être amenés à évoluer et les cœurs de biodiversité par la même occasion. Dans ce cas de figure, les orientations du SCoT s’appliqueront sur ces nouveaux périmètres. 4a. Protéger les « cœurs de biodiversité » OBJECTIF Afin de contribuer à la préservation et/ou remise en bon état des continuités écologiques à l’échelle régionale comme à l’échelle du Valenciennois, le SCoT a identifié et délimité des cœurs de biodiversité. Deux types de cœurs de biodiversité se distinguent : ª Les « cœurs de biodiversité majeurs », le plus souvent reconnus par un statut de protection ou d’inventaire d’intérêt régional ou national. ª Les « cœurs complémentaires l’échelle du SCoT. de biodiversité » identifiés à La vocation de loisir et d’accueil du public est souvent présente au sein de ces cœurs de biodiversité (étang d’Amaury, étang ChabaudLatour, forêt domaniale Raismes-Saint-AmandWallers…). Dans l’objectif de préservation de la biodiversité, il est nécessaire d’être attentif aux impacts relatifs à une surfréquentation et à certains usages ayant un impact fort sur la dégradation écologique de ces sites naturels. Les projets à caractère pédagogique, de loisirs et sport de nature peuvent être encadrés par le Conseil Général du Nord dans le cadre de la politique des Espaces Naturels Sensibles (ENS) ou par le PNR dans le cadre d’actions pédagogiques et d’éducation à l’environnement. (cf. Chapitre 6 Renforcer l’attractivité économique du Valenciennois) 2 cf. définition Rapport de Présentation, Partie 3, Point 3.5 Identification de la trame écologique. 491 SCoT du Valenciennois Les cœurs de biodiversité « majeurs » ZNIEFF : zone naturelle d’intérêt faunistique et floristique SIC : site d’importance communautaire (intègre les zones Natura 2000) ZPS : zone de protection spéciale (intègre les zones Natura 2000) SAGE SA : Schéma d’Aménagement et de Gestion des eaux Scarpe-Aval ENS : espace naturel sensible du Conseil Général du Nord SCoT du Valenciennois 492 Livre 3 DOO Les cœurs de biodiversité « complémentaires » 493 SCoT du Valenciennois Carte n°2 : Les continuités écologiques du SCoT du Valenciennois SCoT du Valenciennois 494 Livre 3 DOO ORIENTATIONS Afin de garantir la protection des « cœurs de biodiversité majeurs » et de préserver leur fonctionnalité, les documents d’urbanisme locaux doivent : ª Identifier, localiser et délimiter ces cœurs de biodiversité à l’échelle locale et prendre les mesures nécessaires à leur protection par une traduction réglementaire et spatiale adaptée. ª Préserver de toute ouverture à l’urbanisation ces cœurs de biodiversité. ª Ces espaces n’ont pas vocation à être urbanisés, toutefois pourront être autorisés : · les extensions de constructions existantes s’il est démontré qu’il n’y a pas d’incidences sur la fonctionnalité des cœurs de biodiversité et qu’elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde de la biodiversité. · Les ouvrages destinés à sa gestion ou à améliorer la fonctionnalité de l’espace naturel. · Des aménagements et constructions à vocation scientifique, pédagogique ou éducative et de loisirs si ces projets ne compromettent pas la qualité ou la fonctionnalité écologique de ces espaces. · Des ouvrages et installations d’intérêt public/ général s’il est démontré qu’il n’y a pas d’incidences sur la fonctionnalité des cœurs de biodiversité et qu’ils ne portent pas atteinte à la sauvegarde de la biodiversité. · Des constructions liées à l’activité des exploitations agricoles existantes. Ces projets ne doivent pas compromettre la qualité ou la fonctionnalité du cœur de biodiversité. Afin de préserver les « cœurs de biodiversité complémentaires » et améliorer leur fonctionnalité écologique, les plans locaux d’urbanisme doivent : ª Identifier, localiser et délimiter ces cœurs de biodiversité complémentaires à l’échelle locale et prendre les mesures nécessaires à leur préservation par une traduction réglementaire et spatiale adaptée. Les collectivités locales doivent s’engager à améliorer la connaissance des richesses écologiques potentielles ou avérées de ces espaces. ª Eviter toute ouverture à l’urbanisation de ces cœurs de biodiversité. La collectivité locale doit démontrer dans son document d’urbanisme que le projet d’urbanisation envisagé ne porte pas atteinte à la qualité et la fonctionnalité des cœurs de biodiversité à travers une analyse des incidences. Si ces incidences se révèlent notables pour l’environnement au regard de la sauvegarde de la biodiversité, le document d’urbanisme doit chercher à éviter, voire à réduire ces incidences. Dans le cas où l’impact est limité, le document d’urbanisme doit présenter des mesures compensatoires qualitatives et quantitatives. Dans le cas où la commune ne possède que des espaces à enjeux environnementaux forts, comme c’est le cas d’Hasnon, elle devra faire le choix d’urbaniser celui dont les enjeux sont les plus faibles. Les schémas de trame verte et bleue élaborés par les communautés d’agglomération de la Porte du Hainaut et de Valenciennes Métropole déclineront les coeurs de biodiversité au niveau local, préciseront les discontinuités et pourront proposer des mesures de restauration. Cette déclinaison territoriale fine permettra d’identifier localement les cœurs de biodiversité dans les documents d’urbanisme locaux puis de retranscrire leur protection de manière réglementaire. Les documents d’urbanisme locaux doivent adapter leur plan de zonage en fonction de l’évolution que peuvent connaître les périmètres de protection relevant de la réglementation en vigueur. 495 SCoT du Valenciennois Liste des communes traversées par un principe de corridor écologique et aquatique : ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª SCoT du Valenciennois 496 Abscon Anzin Artres Aubry-du-Hainaut Aulnoy-lez-Valenciennes Bellaing Beuvrage Bouchain Bousignies Brillon Bruay-sur-Escaut Bruille-Saint-Amand Château-l’Abbaye Condé-sur-l’Escaut Crespin Curgies Denain Douchy-les-Mines Escaudain Escautpont Estreux Famars Flines-les-Mortagne Fresnes-sur-Escaut Hasnon Haspres Haveluy Haulchin Helesmes Hergines Hérin Hordain La Sentinelle Lecelles Lourches Maing Marly Maulde Millonfosse Monchaux-sur-Ecaillon Mortagne-du-Nord Neuville-sur-Escaut Nivelle Noyelles-sur-Selle Odomez Oisy Onnaing Prouvy Quarouble Quiévrechain Raismes Rombies-et-Marchipont Rosult ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª ª Rouvignies Rumegies Saint-Amand-les-Eaux Saint-Aybert Saint-Saulve Sars-et-Rosières Saultain Sebourg Thiant Thivencelle Thun-Saint-Amand Trith-Saint-Léger Valenciennes Verchain-Maugré Vicq, Vieux-Condé Wallers Wasnes-au-Bac Wavrechain-sous-Denain Wavrechain-sous-Faulx Livre 3 DOO Corridor écologique (crédit photo : SCoT du Valenciennois) 497 SCoT du Valenciennois 4b. Garantir une gestion qualitative des espaces tampons des cœurs de biodiversité OBJECTIF Il s’agit d’encadrer le développement urbain éventuel et d’assurer une gestion adaptée aux caractéristiques du milieu. ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux identifient autour des cœurs de biodiversité un espace tampon de 200 mètres environ et doivent : ª Préserver la fonctionnalité écologique de ces espaces tampons en ayant une attention particulière sur la qualité des projets envisagés. ª Prévoir l’articulation entre ces espaces naturels et/ou agricoles et l’espace urbain par une transition douce, éviter l’enclavement d’un espace en proposant par exemple des coupures d’urbanisation. Cette transition s’apprécie en fonction du contexte communal et peut faire l’objet d’une Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP). Pour les communes couvertes par la Charte du Parc naturel régional ScarpeEscaut, les documents d’urbanisme locaux identifient un espace de 50 mètres environ autour des deux massifs forestiers et boisements identifiés dans la Charte du Parc, et de part et d’autre des axes routiers traversant les forêts domaniales. Afin de préserver leur fonctionnalité écologique, ces espaces devront être classés en zone naturelle ou agricole. Les communes concernées par les forêts et boisements principaux identifiés par la Charte du PNR Scarpe Escaut sont : ª Pour la Forêt domaniale de RaismesSaint Amand-Wallers : · Saint-Amand-les-Eaux · Nivelle · Bruille-Saint-Amand · Odomez · Fresnes-sur-Escaut · Escaupont · Raismes · Wallers · Hasnon · Bruay-sur-l’Escaut · Beuvrages · Aubry-du-Hainaut ª Pour la Forêt domaniale Bonsecours : · Condé-sur-l’Escaut · Vieux-Condé de 4c. Préserver et valoriser les espaces naturels relais Les espaces naturels relais sont définis1 comme des espaces à enjeux de connexion (notamment les bois de plus de 5 ha ou les prairies de plus de 15 ha) entre les cœurs de biodiversité et leur rôle est d’assurer la continuité à travers les paysages. Leur potentiel écologique est moindre que celui d’un cœur de biodiversité. ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux doivent : ª Identifier dans le rapport de présentation ces espaces naturels relais. ª Valoriser ces espaces : renaturer ou restaurer la fonctionnalité écologique dégradée, par exemple en développant une vocation liée aux loisirs ou aux activités touristiques en lien avec la nature. 1 Cf. projet de Schéma Régional de Cohérence Ecologique - Trame verte et bleue du Nord-Pas de Calais 2012. SCoT du Valenciennois 498 Livre 3 DOO Carte n°3 : Les espaces naturels relais sur le SCoT du Valenciennois 499 SCoT du Valenciennois 4d. Maintenir voire restaurer la fonctionnalité des corridors écologiques Les corridors écologiques sont les liaisons ou connexions entre les cœurs de biodiversité. Ces infrastructures de déplacements et d’échanges de la faune et de la flore permettent d’assurer la pérennité de ces espaces et de la biodiversité qu’ils abritent. Ils peuvent prendre une forme linéaire (haie, bande enherbée, lisière, ripisylve, noue, etc.) ou une forme en « pas japonais » (ensemble de mares, mosaïque de bosquets, etc.). OBJECTIF Restaurer les corridors écologiques pour favoriser le fonctionnement écologique et maintenir la biodiversité La fragmentation des milieux naturels est la principale cause d’altération de la biodiversité, des espèces animales et végétales dans les pays industrialisés. Les causes de cette fragmentation ont été identifiés dans l’EIE : les infrastructures de transport existantes et en projet dont le contournement Nord, certains projets d’urbanisation, canal de l’Escaut… Ces discontinuités doivent être résorbées. Créer les conditions de la restauration en évitant et en réduisant les impacts de la fragmentation, en maîtrisant l’urbanisation et en favorisant la perméabilité écologique dans le tissu urbain existant ou en projet, est une solution. Deux notions à prendre en compte : ª La restauration s’applique à un corridor existant mais qui est dégradé. L’objectif est de le restaurer, renaturer, protéger… ª La reconstitution concerne un corridor disparu entre deux cœurs de biodiversité (à cause de l’urbanisation, des infrastructures de transport…). L’objectif est de lui retrouver un autre chemin. L’ancien cavalier Somain-Péruwelz et le canal de l’Escaut sont des grands corridors d’échelle régionale dont la fonctionnalité écologique et paysagère est à préserver voire à restaurer lorsque la fragmentation de ceux-ci a été constatée. ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux doivent : ª Identifier et délimiter à l’échelle locale les corridors dans le rapport de présentation des documents d’urbanisme locaux. ª Préserver la fonctionnalité de ces corridors dans les documents d’urbanisme locaux par une traduction réglementaire adaptée. Si un corridor est présent en zone urbaine ou à urbaniser, maintenir la perméabilité et le passage du corridor par exemple à travers un travail sur la perméabilité des clôtures, sur les essences locales, sur l’emprise au sol des constructions autorisées, sur le traitement perméable des espaces non bâti. ª Prévoir que soit démontrée l’absence d’incidence sur la fonctionnalité du corridor pour les projets d’urbanisation intégrant un corridor écologique. ª Valoriser la « nature en ville ». Identifier et préserver dans les plans locaux d’urbanisme les espaces dit « de proximité » c’est à dire les espaces verts urbains, les aménagements paysagers des zones d’activités, les arbres remarquables, les fonds de jardins, les chemins de halage, les jardins familiaux qui contribuent à la présence de la biodiversité en milieu urbain et jouent le rôle de lien social. ª Conserver et améliorer la continuité du réseau de cavaliers notamment le cavalier Somain Péruwelz, à la fois dans le cadre d’un usage pour déplacement en mode doux (liaisons urbaines, sentiers de randonnées, itinéraires touristiques…) et comme liaisons écologiques. SCoT du Valenciennois 500 Livre 3 DOO Moulin sur l’Aunelle (crédit photo : Office du Tourisme CAVM) (SUITE) Les schémas de trame verte et bleue élaborés par les communautés d’agglomération de la Porte du Hainaut et de Valenciennes Métropole déclineront les corridors au niveau local, préciseront les discontinuités et pourront proposer des mesures de restauration. Cette déclinaison territoriale fine permettra d’identifier localement les corridors écologiques dans les documents d’urbanisme locaux puis de retranscrire leur protection de manière réglementaire. 4e. Préserver et valoriser la fonctionnalité des milieux aquatiques et des milieux humides. La présence de l’eau sur le territoire fait partie de l’identité paysagère du Valenciennois. Cela se matérialise notamment à travers la Scarpe et l’Escaut, de grands plans d’eau d’intérêt majeur (étang de Chabaud Latour, étang du Vignoble, etc.), les prairies humides. Les cours d’eau et les zones humides sont considérés à la fois comme des espaces naturels et des corridors, tout comme les vallées qu’elles constituent. Ce réseau écologique et paysager subit des menaces et pressions permanentes alors qu’il joue un rôle important sur le territoire en termes d’épuration de l’eau et d’amélioration de la qualité de l’eau, de gestion des ruissellements, de régulation des risques d’inondations, de biodiversité et de qualité des paysages. OBJECTIF En compatibilité avec les orientations du SAGE Scarpe-Aval, du SDAGE Artois Picardie et de la Charte du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, l’objectif du SCoT est de préserver et restaurer les milieux aquatiques et humides et d’en assurer la gestion qualitative. 501 SCoT du Valenciennois Carte n°4 : Les milieux aquatiques et humides du SCoT du Valenciennois SCoT du Valenciennois 502 Livre 3 DOO Carte n°4bis : Les milieux aquatiques et humides, focus sur le territoire du Parc naturel régional Scarpe-Escaut 503 SCoT du Valenciennois ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux doivent : ª Identifier et délimiter dans le rapport de présentation des documents d’urbanisme locaux : · les vallées · les cours d’eau et les canaux · les zones à dominante humide identifiées par le SDAGE et les espaces à enjeux et à enjeux prioritaires du SAGE Scarpe-Aval et du Parc naturel régional ScarpeEscaut. ª Préserver la fonctionnalité des corridors de milieux aquatiques et humides dans les documents d’urbanisme locaux par une traduction réglementaire et spatiale adaptée ª Eviter tous aménagements et travaux pouvant dégrader ou détruire ces espaces. Dans le cas où il s’agit d’aménagements reconnus d’intérêt général et impactant le milieu, des mesures compensatoires doivent être proposées à proximité du milieu ou sur le même bassin versant afin de ne pas compromettre la fonctionnalité du réseau écologique. ª Protéger les cours d’eau et leurs abords (berge, ripisylve) en préservant de toute construction un espace tampon de part et d’autre du cours d’eau dont la largeur est adaptée aux caractéristiques du milieu, à la fonctionnalité écologique du cours d’eau, et au contexte (tissu urbain, espace agricole, etc.) par une traduction réglementaire adaptée par exemple en zone naturelle ou agricole, ou par la délimitation d’un espace tampon. Pour les communes concernées par la disposition de la Charte du Parc, préserver de toute nouvelle urbanisation les cours d’eau principaux localisés sur le plan parc dans une bande de plus ou moins 50 m aux bords des cours d’eau. ª Protéger les zones à dominante humide du SDAGE et les espaces à enjeux et prioritaires du SAGE Scarpe-Aval et du Parc naturel régional Scarpe-Escaut: · en améliorant la connaissance des inventaires, · en limitant les constructions par une traduction réglementaire adaptée à la vocation humide de la zone. Si la vocation de milieu humide et d’intérêt écologique est contestée, démontrer par une étude spécifique que l’espace ne l’est pas. ª Préserver le caractère ouvert des prairies humides c’est-à-dire en limitant le développement de boisements sur ces espaces. ª Maîtriser les habitations légères et de loisirs : l’absence d’incidence sur la fonctionnalité et la qualité du milieu doit être démontrée. RECOMMANDATIONS POUR LES MILIEUX AQUATIQUES ET HUMIDES La préservation et la restauration des milieux aquatiques et humides ne dépendent pas uniquement d’une traduction réglementaire. Plusieurs actions de préservation sont envisageables et encouragées par le SCoT, comme la possibilité pour toute opération aux abords d’un cours d’eau de requestionner le lien avec le cours d’eau, les impacts de l’aménagement sur la qualité du milieu. Le SCoT incite également les collectivités à engager des actions de restaurations telles SCoT du Valenciennois 504 la requalification douce des berges, la recréation d’une ripisylve avec des essences locales adaptées aux milieux aquatiques. Ces actions concourent à la préservation du milieu et s’accompagnent d’actions de gestion et d’entretien. Le SDAGE Artois-Picardie, le SAGE ScarpeAval et sa mise en œuvre à travers l’ORQUE (Opération de Reconquête de la Qualité des Eaux) sont des outils à disposition des collectivités. Les partenaires compétents comme le PNR, l’Agence de l’Eau Artois Picardie (AEAP), l’ONEMA apportent un soutien technique et/ou financier aux collectivités. Livre 3 DOO RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES POUR L’ORIENTATION N°4 Des outils réglementaires, comme les orientations d’aménagement ou de programmation (OAP), veillent à préserver, à renforcer voire à créer les corridors. Elles permettent par exemple de valoriser le traitement qualitatif des lisières ou d’intégrer le passage d’un corridor écologique au sein d’une opération d’aménagement. Les schémas de trame verte et bleue élaborés par les communautés d’agglomération de la Porte du Hainaut et de Valenciennes Métropole aideront à identifier les corridors au niveau local, les discontinuités et à proposer des mesures de restauration. Elles s’appuient notamment sur le projet de Schéma Régional de Cohérence Ecologique. Dans l’objectif d’une meilleure prise en compte de la trame verte et bleue, il est essentiel de concerter de manière élargie avec les associations locales et les acteurs concernés (agriculteurs, riverains, usagers, intercommunalités, etc.) dans le cadre du travail d’identification et de délimitation des corridors écologiques dans le cadre de l’élaboration des documents d’urbanisme locaux. Par ailleurs, les communes ou intercommunalités, sur la base des schémas de trame verte et bleue élaborés, peuvent mettre en place : ª Une stratégie foncière sur ces continuités écologiques ; ª Des plans de gestion voire de restauration de ces espaces. Dans ce but, elles peuvent mobiliser les acteurs compétents tels que l’EPF, la SAFER ou le Conservatoire des espaces naturels, le Parc naturel régional Scarpe Escaut, etc. 5. Préserver la ressource agricole L’espace agricole occupe 55 % du territoire. L’enjeu de pérennisation de l’activité économique des exploitations agricoles sur le Valenciennois est fortement lié à l’objectif de protection des terres agricoles. Le Valenciennois a la particularité d’avoir un espace agricole fortement imbriqué dans l’espace urbain notamment sur la partie Nord du Territoire et le long de la vallée l’Escaut. L’objectif est d’appliquer le principe d’une gestion économe de l’espace c’est-à-dire de limiter la consommation de foncier agricole notamment en luttant contre l’urbanisation linéaire et diffuse, source de mitage et de fragmentation du parcellaire. A ce titre et dans la situation où un projet urbain nécessite des mesures compensatoires liées à la présence d’espaces naturels, il convient de s’interroger en amont sur la pertinence du choix de localisation de ce projet et sur le foncier agricole consommé par la mise en place de ces mesures, pouvant impacter la viabilité économique de l’exploitation. Au-delà de l’aspect économique de l’activité, l’agriculture contribue également à la qualité des paysages et à l’identité d’un territoire. Elle constitue un maillon essentiel des continuités écologiques. Cf. Chapitre 1 et Partie 1 Orientation 1 5a. Maintenir des espaces agricoles différenciés OBJECTIF Le Valenciennois est caractérisé par des paysages variés et des zones de production différenciées1: trois types d’espaces agricoles, trois composantes paysagères dont les caractéristiques sont à préserver : ª La Plaine de la Scarpe : large vallée humide de faible altitude, comporte un dense réseau de fossés traditionnellement bordés de saules taillés en « têtard », constituant l’aspect bocager spécifique du territoire. La culture en fonds de vallée est consacrée à l’élevage et à la forêt. ª Le Hainaut et le Cambrésis : paysages ouverts sur le plateau Quercitain dominé par les grandes cultures. · Le Cambrésis est traversé par l’Escaut et la Sensée, sols sensibles au ruissellement et à l’érosion. · Le Hainaut, plateau d’altitude moyenne, est un secteur voué aux grandes cultures. 1. Cf. EIE et Diagnostic agricole du SCoT réalisé par la Chambre d’Agriculture 505 SCoT du Valenciennois ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux doivent : ª Identifier ces éléments caractéristiques dans le rapport de présentation par le biais d’un diagnostic agricole réalisé à l’échelle locale et en concertation avec les représentants du monde agricole. ª Evaluer les impacts des projets urbains sur la consommation d’espaces agricoles et sur la viabilité économique de l’exploitation ª Classer en zone agricole ou naturelle les espaces dédiés à l’agriculture. ª Limiter les projets d’urbanisation dans les espaces agricoles. 5b. Protéger l’espace agricole comme composante éco-paysagère OBJECTIF Certaines structures paysagères issues des pratiques agricoles ont forgé un paysage identitaire qu’il convient de sauvegarder comme les prairies humides et les structures bocagères. ORIENTATIONS Dans le cadre de la préservation des structures paysagères et agricoles perçues comme des éléments identitaires, les documents d’urbanisme doivent : ª Préserver les prairies humides et les pâtures participant au maintien de l’activité agricole. ª Identifier et valoriser les prairies bocagères dans les PLU comme éléments remarquables du patrimoine paysager et naturel. Ces structures paysagères et agricoles présentent des intérêts SCoT du Valenciennois 506 (SUITE) multiples : la gestion de la ressource en eau, la protection des cultures, l’intérêt écologique et paysager et la lutte contre les phénomènes d’érosion. ª Garantir une meilleure insertion paysagère des sites d’exploitation et assurer une qualité architecturale du bâti d’exploitation dans le règlement de la zone agricole (A) du document d’urbanisme. 5c. Protéger l’espace agricole comme composante de l’armature verte et bleue OBJECTIF Les milieux agricoles jouent un rôle important dans la fonctionnalité écologique du territoire. Cette ressource est composée d’espaces ouverts et d’espaces semi-naturels liés à l’agriculture tels que les bois ou bosquets, les bandes enherbées, les haies, les prairies humides, qui abritent des espèces inféodées à ce milieu ou permettent leur déplacement. L’objectif est d’associer le monde agricole comme partenaire de la gestion et de la préservation des milieux et paysages. ORIENTATIONS ª Identifier et maintenir les éléments naturels composantes du parcellaire agricole (par exemple les bosquets, prairies, lisières forestières, prairies bocagères, mares…) dans les documents d’urbanisme. ª Mettre en place une concertation auprès des acteurs du milieu agricole (propriétaires et exploitants) dans le cadre de l’élaboration ou la révision du document d’urbanisme. Livre 3 DOO RECOMMANDATIONS La contractualisation dans le cadre de dispositifs d’accompagnement agricole comme les mesures agroenvironnementales territorialisés (MAEt) ou le conventionnement avec un exploitant est possible dans le cadre de la gestion d’un espace naturel. Deux nouvelles dispositions ont été fixées par les Ministères chargés de l’agriculture et de l’environnement comme l’implantation de bandes enherbées ou boisées le long des cours d’eau identifiés BCAE (Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales). Sur les communes concernées par une pression foncière importante, il existe des outils de préservation du foncier agricole dont l’utilisation est encouragée. Il s’agit des ZAP (zone agricole protégée) et des PAEN (périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains). 6. Protéger la ressource en eau Le territoire possède une ressource en eau abondante mais vulnérable face aux pollutions d’origine agricole, domestique ou industrielle, et une qualité des eaux superficielles généralement dégradée. La qualité de cette ressource partagée est par ailleurs menacée et dégradée : ª par une urbanisation non maîtrisée sur les secteurs les plus vulnérables comme les aires d’alimentation de captage, ª par une infiltration des pollutions vers la nappe dans les secteurs non protégées naturellement, ª et par une compétence éclatée au sein de structures multiples. Sa protection représente un enjeu fondamental pour le Valenciennois et pour les territoires voisins. Concernant sa disponibilité, la ressource en eau reste abondante et ce avec une tendance de diminution des prélèvements. Dans un souci d’économie de la ressource et de principe de précaution, il est nécessaire de continuer à utiliser de manière raisonnable cette ressource partagée dont les usages sont communs à plusieurs territoires. Le Valenciennois est solidaire des territoires non couverts par la nappe de la craie. Le SCoT invite les collectivités locales à veiller sur la gestion quantitative durable de la ressource en eau. OBJECTIF GÉNÉRAL La Directive Cadre sur l’Eau demande d’améliorer la qualité des masses d’eaux souterraines et des eaux superficielles. Pour le Valenciennois, deux objectifs sont à atteindre : ª Un bon état quantitatif de la nappe de la craie pour 2015, ª Un bon état chimique pour 2027. Le SDAGE Artois-Picardie et le SAGE ScarpeAval déclinent ces objectifs pour parvenir à une gestion durable et concertée de la ressource et répondre aux enjeux de sécurisation et de reconquête des eaux. Le SCoT doit être compatible avec les objectifs de gestion qualitative et quantitative des milieux aquatiques et de la ressource en eau souterraine. Le SAGE Escaut est en cours d’élaboration. Une mise en compatibilité du SCoT avec les orientations du futur SAGE sera réalisée si nécessaire dans les trois ans suivant son approbation. 6a. Garantir une ressource en eau potable de qualité et en quantité suffisante OBJECTIF La préservation de la nappe de la craie passe par la maîtrise de l’urbanisation dans les secteurs à forte vulnérabilité. En compatibilité avec le SDAGE Artois-Picardie et le SAGE Scarpe Aval, le SCoT prévoit de : ª Protéger les aires d’alimentation de captage en eau potable et les captages d’alimentation en eau potable (notamment les captages prioritaires et Grenelle). ª Prévenir les pollutions diffuses et ponctuelles. ª Améliorer le fonctionnement des stations d’épurations urbaines du territoire. ª Adapter le développement urbain futur en fonction de la capacité de traitement des eaux usées et de gestion des eaux pluviales. 507 SCoT du Valenciennois ª Adapter le développement urbain futur aux capacités d’approvisionnement de la ressource. ª Economiser la ressource en eau par une optimisation de l’usage de l’eau potable (activités, alimentation en eau potable des populations, sécurité incendie…), par une promotion de techniques alternatives (infiltration à la parcelle, réutilisation des eaux pluviales…) ORIENTATIONS Les collectivités territoriales doivent : ª Reprendre les secteurs à vulnérabilité forte identifiés par les SAGE qui concernent le Valenciennois (les secteurs où le réseau hydrographique est en relation avec la nappe de la craie comme la Fontaine d’Haveluy, les zones humides jouant un rôle dans la préservation des eaux souterraines). Les préserver par un zonage réglementaire adapté dans leur document d’urbanisme. ª Identifier et traduire réglementairement les périmètres de captages immédiats, rapprochés et éloignés dans leur document d’urbanisme. ª Traduire les règles d’usage des sols fixées par les arrêtés préfectoraux concernant les périmètres de protection des captages au sein du document d’urbanisme. ª Justifier dans leur document d’urbanisme, pour toute urbanisation future, de la disponibilité de la ressource en eau potable d’un point de vue quantitatif et qualitatif. ª S’assurer pour tout projet d’ouverture à l’urbanisation : · de la capacité des milieux récepteurs à supporter les rejets liés au développement futur, au regard de l’état du milieu et du respect de l’objectif d’atteinte du bon état pour les masses d’eau. · de la possibilité de raccorder les constructions à un assainissement collectif. Dans le cas où les réseaux ne sont pas présents, réaliser un assainissement autonome à condition de prévoir un raccordement futur sur le long terme. · de la capacité des stations d’épuration à traiter les nouveaux volumes. ª Prévoir la réalisation de zonages (art. 2224-10 du CGCT.) d’assainissement collectif, non collectif et des eaux pluviales lorsqu’ils n’existent pas et pour tout nouveau projet d’urbanisation. ª Conditionner l’urbanisation future à la présence d’une capacité suffisante pour l’assainissement collectif et à la présence d’un service public pour l’assainissement non collectif (SPANC) et s’assurer de son effectivité. Par le biais d’orientations d’aménagement et de programmation, les collectivités locales doivent dans leur document d’urbanisme : ª Promouvoir les techniques de gestion des eaux pluviales alternatives au rejet direct : · pour les constructions : prévoir un système de récupération des eaux de pluie, autoriser la récupération et le stockage d’eau pluviale pour des usages non nobles dans le règlement du document d’urbanisme. · pour les écoulements, favoriser l’infiltration des eaux pluviales à la parcelle. En cas d’impossibilité, il faudra le justifier. La technique d’infiltration devra tenir compte des prescriptions des arrêtés préfectoraux de DUP des captages AEP. ª Prévoir pour tout projet d’urbanisation future une infiltration des eaux pluviales dans le milieu naturel avec un traitement qualitatif/épuratif (noue, …) si nécessaire. Dans le cas où le milieu ne peut pas recevoir ces eaux pluviales pour des raisons techniques (cavités souterraines, sols imperméables…) prévoir un raccordement de type séparatif au réseau d’assainissement. SCoT du Valenciennois 508 Livre 3 DOO 6b. Maîtriser et réduire les pollutions d’origine agricole, domestique et industrielle Trith-Saint-Léger (crédit photo : SCoT du Valenciennois) OBJECTIF Afin de garantir une meilleure qualité des eaux souterraines et superficielles, il est nécessaire de: ª limiter les rejets polluants et de réduire les intrants chimiques au sein des périmètres de captage. ª Limiter les pollutions ponctuelles et diffuses issues pour l’essentiel d’une situation de l’assainissement à améliorer. ª Encourager les démarches et initiatives pour une meilleure gestion des rejets qu’ils soient agricoles, industriels, domestiques. ª Améliorer la connaissance concernant l’origine des rejets et des pollutions ORIENTATIONS Dans le cadre de la maîtrise des pollutions d’origine domestique, la collectivité territoriale compétente doit améliorer le traitement des eaux usées : · en actualisant la connaissance des réseaux par la réalisation de zonages d’assainissement collectif, non collectif et des eaux pluviales, · en mettant en place des SPANC (services publics d’assainissement non collectif) lorsqu’ils n’existent pas, · en incitant à une mise en conformité de l’assainissement non collectif. Les boues de curage des infrastructures fluviales devront être gérées de manière cohérente notamment dans le cadre de la réouverture du Canal de Condé-Pommeroeul. En ce qui concerne la pollution lumineuse, l’intensité de l’éclairage public doit être réduite ou adaptée, en veillant cependant à ne pas porter atteinte au bon usage des lieux, afin de limiter les perturbations sur la faune et la flore. En outre, cela permettra de réduire la pollution lumineuse et ses impacts sur la santé humaine ainsi que la consommation énergétique. RECOMMANDATIONS Le SAGE Escaut est en cours d’élaboration. Une mise en compatibilité du SCoT avec les orientations du futur SAGE devra être réalisée dans les trois ans suivant son approbation. Prendre en compte : ª le diagnostic territorial multi-pressions de l’opération de reconquête de la qualité des eaux (ORQUE) Scarpe Aval qui cartographie les zones à enjeux selon la sensibilité de la nappe, ª et son programme d’actions. Dans le cadre de la préservation des zones humides, maintien des prairies, réduction des intrants, il existe des Mesures Agroenvironnementales (MAEt). 509 SCoT du Valenciennois Chapitre 2 : mettre en valeur les paysages et les éléments patrimoniaux structurants du territoire, facteurs d’attractivité du Valenciennois Le Valenciennois est doté de paysages emblématiques aux caractères naturels (vallées, plans d’eau, paysages ouverts bocagers ou humides, forêt domaniale…), historiques et patrimoniaux dans le domaine minier, sidérurgique, architectural, etc. La sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine historique passe notamment par la mise en place d’Aires de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP), à Valenciennes et à Condé-sur-l’Escaut. Ces ensembles paysagers et ces éléments de patrimoine contribuent à la qualité du cadre de vie et à l’attractivité du Territoire. L’objectif du SCoT est de les préserver des menaces résultant de l’absence d’une urbanisation maîtrisée (mitage des espaces, banalisation des entrées de ville, fermeture des paysages, etc.) et de les valoriser. La présence du Parc naturel régional conforte l’image d’un territoire pourvu d’une diversité de paysages et d’une richesse écologique importante. 7. Valoriser l’identité patrimoniale du territoire 7a. Protection et valorisation de l’identité rurale : ouverture paysagère, bocage, petit patrimoine bâti OBJECTIF Le Valenciennois possède un caractère rural patrimonial affirmé par un ensemble de prairies, marais, boisements et forêts sur la partie Nord du territoire et une forte identité agricole caractérisée par le plateau du Quercitain (grandes cultures) et l’Ostrevent sur la partie Sud. Le patrimoine bâti, vernaculaire et/ou hydraulique (vallée de la Selle, de l’Hogneau, de la Sensée, etc.) renforce ce caractère rural. SCoT du Valenciennois 510 L’objectif du SCoT est de préserver ces éléments identitaires de l’artificialisation (pression urbaine et agricole, déstructuration du paysage…) et de la fermeture des paysages. ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux veilleront à : ª Identifier, révéler et valoriser les éléments paysagers ruraux identitaires qu’ils soient protégés ou non protégés, dans le rapport de présentation, et définir le cas échéant, les mesures permettant d’assurer leur protection. ª Identifier et protéger les éléments de patrimoine vernaculaire (murets, fontaines, oratoires, croix, etc.) qui sont vecteurs d’une identité rurale. RECOMMANDATION Des outils sont à disposition des communes afin de protéger ces éléments de patrimoine. Il s’agit des articles L.123-1-5,7° (protection des éléments du patrimoine) et L.123-1-5,6° (changement de destination d’un bâtiment agricole présentant un intérêt patrimonial) du Code de l’Urbanisme. 7b. Reconquérir et sauvegarder les éléments patrimoniaux miniers identitaires OBJECTIF L’inscription à l’UNESCO du Bassin minier au titre des « Paysages culturels évolutifs » est un atout à valoriser pour le territoire du Valenciennois. Dans le Valenciennois, la surface du bien inscrit à l’UNESCO représente 1125 ha, constitué d’éléments de patrimoine technique (fosses, chevalements…), social (cités minières, écoles, églises…) et néo-naturel (terrils, cavaliers…). Le bien est entouré d’une zone tampon de 3608 ha qui constitue une sorte d’écrin paysager participant à la mise en valeur du bien inscrit. Livre 3 DOO Ces éléments de patrimoine, témoins de l’histoire et emblèmes d’une identité du territoire, sont à préserver et à valoriser. Pour cela ils doivent être pris en en compte dans les documents d’urbanisme locaux avec un double objectif : d’une part, protéger de la démolition et de l’effacement les éléments inscrits à l’UNESCO et garantir leur mise en valeur et d’autre part, de protéger et valoriser la qualité paysagère de la zone tampon. Le label UNESCO, accordé au Bassin minier, contribue au changement d’image et constitue une réelle opportunité pour valoriser le territoire et son patrimoine. Il constitue un levier fort pour faire de la qualité urbaine et améliorer le cadre de vie des habitants. ORIENTATIONS Les communes doivent à travers leurs documents d’urbanisme : ª Réaliser ou compléter les inventaires du patrimoine minier (inscrits à l’UNESCO ou non) dans le Rapport de Présentation. ª Protéger par le biais des outils appropriés, les éléments du Bien UNESCO. ª Conserver et améliorer la continuité du réseau de cavaliers notamment le cavalier Somain Péruwelz, à la fois dans le cadre d’un usage pour déplacement en mode doux (liaisons urbaines, sentiers de randonnées, itinéraires touristiques…) et comme liaisons écologiques. ª Identifier et préserver les cônes de vue et panoramas d’intérêt, et en particulier les cônes de vue qui donnent à voir les éléments de patrimoine minier inscrits à l’UNESCO. ª Préserver les cônes de vue et panoramas identifiés par la Mission Bassin Minier (2009) ª Préserver la perception et les éléments qui caractérisent les Ensembles Paysagers Minier Remarquables (EPMR) ª Garantir l’intégration urbaine et paysagère des projets (bâtiments d’activités, bâtiments agricoles, infrastructures…) dans le périmètre du Bien UNESCO et sa zone tampon (notamment en ce qui concerne la préservation des cônes de vue). Concernant les cavaliers (cf. Chapitre 1) : ª Conserver et améliorer la continuité du réseau de cavaliers notamment le cavalier Somain Péruwelz, à la fois dans le cadre d’un usage pour déplacement en mode doux (liaisons urbaines, sentiers de randonnées, itinéraires touristiques…) et comme liaisons écologiques. ª Requalifier les ponts et ouvrages d’art existants. ª Palier aux effets de rupture existants en rétablissant de nouveaux ouvrages. ª Promouvoir la création de nouveaux ouvrages de franchissement lors de l’installation de nouvelles infrastructures. ª Identifier et protéger les éléments de patrimoine ferroviaire (gares, maisons de garde-barrière, cabines d’aiguillage…). 511 SCoT du Valenciennois (SUITE) Concernant l’habitat minier patrimonial (cf. Chapitre 4) : L’inscription des cités minières sur la liste du patrimoine mondial doit être l’occasion d’investir dans une mutation ambitieuse, à l’échelle du logement comme à l’échelle urbaine. Il s’agit de protéger un patrimoine exceptionnel et universel. ª La rénovation des logements miniers doit être poursuivie. ª Le document d’urbanisme local devra veiller au maintien des caractéristiques patrimoniales des cités minières en contribuant à préserver leurs qualités architecturales ainsi que leurs compositions urbaines et végétales. ª Définir le caractère remarquable ou non de la cité. ª Adapter le règlement des documents d’urbanisme locaux par un zonage approprié à la protection ou à la valorisation. ª En cas de constructions neuves dans ou à proximité du bien inscrit, le respect de la composition urbaine et paysagère sera observé : le document d’urbanisme veillera à l’intégration architecturale et urbaine dans les implantations, les volumes, les hauteurs, les matériaux utilisés … Concernant la zone tampon du Bien UNESCO : ª A l’intérieur du périmètre du bien, protéger les espaces agricoles. Dans la zone tampon, pour contribuer à la cohérence du Bien proposé à l’inscription, préserver l’espace agricole qui jouxte le bien. ª Mettre en place un schéma de lisière pour le massif forestier Raismes-Saint-Amandles-Eaux-Wallers. RECOMMANDATIONS Les communes peuvent s’appuyer sur : ª le Plan de Gestion UNESCO, ª l’inventaire architectural, urbain et paysager des cités minières du NordPas de Calais réalisé par la Mission Bassin Minier 2003-2007. ª l’étude « cavaliers » menée par la Mission Bassin Minier. ª les monographies des EPMR (MBM). ª le guide « prise en compte du Bien UNESCO dans les PLU » réalisé par la Mission Bassin Minier (MBM) en partenariat avec les SCoT, les services de l’Etat et le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine (SDAP). ª Le cahier de prescriptions architecturales et paysagères des cités minières de la Mission Bassin Minier. Concernant l’habitat minier patrimonial, mettre en place un protocole de reconversion et de restauration des cités minières. Les documents d’urbanisme locaux constituent un élément central pour la mise en œuvre du plan de gestion UNESCO à l’échelle locale. Outils à disposition : ª L.123-1-5,7° du Code l’Urbanisme ª Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP, ex-ZPPAUP) ª Cahier de prescriptions architecturales, urbaines et paysagères à annexer aux documents d’urbanisme locaux. Le schéma de lisière1 peut être défini comme un outil contractuel pour orienter la réglementation et la gestion dans ces espaces. Il s’agit de porter une attention particulière à la qualité environnementale, paysagère et urbaine des projets envisagés au sein de l’espace de lisière du Massif de Raismes / Saint-Amand-Les-Eaux / Wallers. Ce schéma peut permettre de déterminer les secteurs à forte sensibilité nécessitant une protection réglementaire dans les documents d’urbanisme. L’objectif est de travailler en concertation avec les acteurs concernés à une échelle plus fine et contextualisée. 1 Définition à partir de la Charte du PNR et de l’étude de décryptage de la Charte du Parc réalisée par le CETE en 2012. SCoT du Valenciennois 512 Livre 3 DOO 7c. Déterminer et qualifier les coupures d’urbanisation OBJECTIF Les coupures d’urbanisation peuvent être définies comme des espaces naturels ou agricoles ni urbanisés ni aménagés. Elles doivent être de taille suffisante ou significative par rapport à leur environnement, entre deux parties urbanisées. L’existence ancienne de constructions isolées ne leur enlève pas le caractère de coupure d’urbanisation. Dans le cadre d’une maîtrise de la consommation d’espace, le SCoT a pour objectif de maintenir des coupures d’urbanisation au regard des enjeux de préservation des corridors écologiques, des espaces agricoles et des ensembles paysagers remarquables. L’urbanisation linéaire a progressivement rompu cet équilibre entre espaces ruraux et naturels et espaces urbanisés en créant le long des axes routiers un linéaire urbain masquant la vue sur les secteurs agricoles et naturels. L’objectif du SCoT est de préserver ces ouvertures sur le paysage. Les axes routiers ne doivent pas être le support d’une urbanisation linéaire. ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux doivent : ª Respecter les limites urbaines et marquer les coupures d’urbanisation par un zonage adapté au contexte environnemental (l’entité paysagère, les usages et vocations de l’espace). Seuls seront autorisés l’extension des constructions existantes et les bâtiments en lien avec l’activité agricole. Ces constructions devront faire l’objet d’une intégration paysagère. ª Porter une attention particulière sur les linéaires non urbanisés entre les villages et les hameaux et préserver ces espaces de toute urbanisation nouvelle. Les constructions existantes situées le long d’un linéaire urbain et isolées du centre bourg auront la possibilité de s’étendre sur leur parcelle. RECOMMANDATIONS Les documents d’urbanisme locaux pourront avoir recours à : ª Espace Boisé Classé, articles L130-1 et R123-11 du Code de l’Urbanisme ª Alignements boisés / arbres remarquables, art. L130-1, L123-1-5.7) ª Création d’emplacements réservés aux espaces verts (article L123-1-8) ª ZAP (zone agricole protégée) ª Localisation des terrains cultivés en zones urbaines à protéger et inconstructibles (articles L123-1-9). 513 SCoT du Valenciennois Confluent Scarpe-Escaut à Mortagnedu-Nord (crédit photo : Samuel Dhote) SCoT du Valenciennois 514 Livre 3 DOO Vue sur Sebourg (crédit photo : SCoT du Valenciennois) 8. Protection des cônes de vue (fenêtre paysagère) et des sites paysagers remarquables du PNR Scarpe-Escaut 8a. Préserver les ambiances de la vallée de l’Escaut et renforcer ses liens paysagers, écologiques et urbains avec les secteurs riverains OBJECTIF La vallée de l’Escaut, corridor structurant du Valenciennois propose diverses ambiances paysagères qui illustrent son évolution liée au passé sidérurgique, minier et agricole : ambiances naturelles et agricoles comme les confluences, industrielles ou urbaines et patrimoniales. L’étude sur le développement durable du canal de l’Escaut a révélé ces ambiances mais aussi des fenêtres paysagères, des vues sur des éléments patrimoniaux, qu’il faut préserver et valoriser. Cette ouverture vers l’Escaut bénéficiera au tissu urbain existant et réciproquement. ORIENTATIONS Afin de valoriser les ambiances paysagères de la vallée de l’Escaut, les documents d’urbanisme veilleront à : ª Identifier dans le rapport de présentation les séquences paysagères le long de l’Escaut marqueur d’une identité et les valoriser dans le cadre de la politique communale. ª Créer et renforcer les liens entre l’Escaut et les espaces environnants. Ainsi, le document d’urbanisme devra identifier et préserver par une traduction réglementaire adaptée : · les ouvertures visuelles (fenêtres paysagères) ; · les corridors écologiques reliant un espace naturel au canal et ses berges ; · les accès en mode doux vers le canal ; · le traitement éco-paysager des aménagements des parcs d’activités, des quais et secteurs urbains situés en bord à canal. Afin de valoriser les liens entre la vallée de l’Escaut et ses affluents, la vallée de la Scarpe et leur environnement proche, les documents d’urbanisme des communes concernées devront : ª Maintenir les séquences paysagères non bâties offrant une perspective visuelle vers la vallée de l’Escaut et inversement. ª Préserver les espaces agricoles et naturels aux abords des vallées de toute urbanisation nouvelle. ª Préserver les cônes de vues vers les plaines et plateaux agricoles et inversement. Le maintien des cônes de vues passe par : · Une gestion adaptée du développement végétal ; · Le maintien d’une activité agricole. 515 SCoT du Valenciennois 8b. Préserver les paysages patrimoniaux et identitaires ORIENTATIONS OBJECTIF Les collectivités locales doivent : Le Valenciennois possède des sites paysagers remarquables. Le Parc naturel régional ScarpeEscaut a identifié 9 ensembles paysagers et 7 perspectives à préserver sur le territoire du Valenciennois. Il s’agit de paysages ouverts structurants ou de paysages d’intérêt patrimonial, décrit dans le cadre d’une étude plus fine « fichiers sitologiques du PNR » déclinant les orientations de la Charte du parc. Dans le cadre de l’élaboration du dossier de candidature UNESCO, l’étude des EPMR a servi à affiner la zone-tampon qui replace le bien aujourd’hui inscrit à l’UNESCO (au titre de « Paysage Culturel Evolutif ») dans un contexte paysager cohérent. Cette zone comporte de nombreux éléments qui reflètent souvent l’évolution du paysage et qui mettent en avant de nombreuses problématiques liées à la qualité des abords du bien et/ou à sa perception. Le bien doit être considéré dans le contexte paysager qui l’entoure et qui contribue à lui donner un caractère exceptionnel. Lutter contre la banalisation des paysages et contre la pression foncière est donc un objectif stratégique. Restaurer la lisibilité des paysages emblématiques (liés à l’eau, arborés, forestiers et miniers) et en assurer la gestion participe au maintien de l’identité du territoire. ª Préserver les caractéristiques agricoles, naturelles ou architecturales des paysages d’intérêt patrimonial (les 16 ensembles paysagers et perspectives d’intérêt). ª Il s’agit par exemple de maintenir l’activité agricole sur les paysages ouverts de bocages et les paysages de zones humides. Le document d’urbanisme traduira par un zonage réglementaire adapté la préservation de ces caractéristiques. ª Limiter ou éviter l’urbanisation linéaire le long des voies et ce notamment afin de ne pas obstruer les fenêtres paysagères (cf. orientation 7c). ª Porter une attention particulière sur les 7 panoramas et perspectives visuelles du PNR. Lors de toute nouvelle urbanisation, le document d’urbanisme devra justifier l’absence d’impacts visuels sur ces cônes de vues. Certains axes structurants comme l’A2 et l’A23 jouent un rôle important dans la perception et la découverte du territoire et offrent des points de vue sur les paysages emblématiques agricoles, naturels ou urbains. Ces points de vue parfois dégradés ou banalisés sont à identifier et à valoriser. Ces axes accueillent à la déplacements quotidiens et de transit et d’échanges à régionale et européenne (axe Bruxelles). SCoT du Valenciennois 516 fois les les flux l’échelle A2 Paris- Livre 3 DOO (SUITE) Les collectivités et acteurs compétents dans le domaine de la voirie doivent : ª Prendre en compte et qualifier les abords des axes structurants du territoire dans un objectif d’amélioration de la perception des paysages. ª Préserver les points de vue sur les grands paysages (vallée de l’Escaut et ses affluents, plateau agricole, forêt domaniale, etc.) et sur les espaces naturels (ex : étang du Vignoble) depuis les ponts et les principaux axes de communication qui jouent un rôle d’entrée de ville ou d’entrée de territoire. ª Développer le caractère vitrine des grands axes traversant du territoire : mettre en valeur la lecture du paysage depuis les grands axes routiers, ferroviaires et fluviaux en favorisant l’intégration paysagère des éléments bâtis existants (habitat, zones d’activités commerciales ou économiques) perceptibles depuis les abords de ces axes de communication. Maîtriser l’urbanisation pour préserver les paysages 517 SCoT du Valenciennois Carte n°5 : Les éléments paysagers et patrimoniaux identitaires SCoT du Valenciennois 518 Livre 3 DOO Arenberg ‘crédit photo : Mission Bassin Minier) 519 SCoT du Valenciennois Machine à feu du Sarteau à Fresnessur-Escaut (crédit photo: SCoT du Valenciennois) (SUITE) Concernant le périmètre du Bien UNESCO et sa zone tampon Les abords, les franges et les axes de communication sont des éléments majeurs dans le maintien de la cohérence paysagère. Le rôle des espaces agricoles dans la recherche d’une qualité paysagère sur le territoire du Bassin minier est important. Dans la zone tampon qui jouxte le bien, un environnement ouvert, fait de grands espaces et plaines souvent agricoles, permet de mettre en valeur la silhouette des éléments repères tels que les terrils et les chevalements. Dans le cadre d’une gestion qualitative, les documents d’urbanisme locaux doivent maintenir ces espaces pour contribuer à la protection du Bien. Un changement d’occupation pourrait altérer l’image que l’on a sur celui-ci. La gestion des abords répond également à un souci d’encadrement et de limitation de l’étalement urbain. Les documents d’urbanisme locaux doivent identifier et préserver les ouvertures visuelles et les cônes de vue. Pour toute ouverture à l’urbanisation située dans la zone tampon du bien UNESCO, une étude d’impact paysager doit être effectuée en amont de tout projet. Celle-ci pourra s’appuyer sur les études menées par la MBM. RECOMMANDATIONS Concernant la préservation des ouvertures visuelles et cônes de vues présents dans le périmètre du Bien UNESCO, les documents d’urbanisme disposent de plusieurs outils : ª Inscrire les terrains en zones non constructibles. S’il s’agit d’une zone agricole, la collectivité locale veille SCoT du Valenciennois 520 à la bonne intégration d’éventuels bâtiments agricoles. ª Réaliser une Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP). Livre 3 DOO Carte n°6 : Les éléments patrimoniaux identitaires miniers 521 SCoT du Valenciennois 9. Préserver et améliorer la qualité des entrées de ville et des entrées de territoire 10. Qualifier les interfaces entre les espaces bâtis et non bâtis et valoriser ces franges OBJECTIF Le non-respect des limites urbaines corrélé à un développement urbain linéaire non maîtrisé le long des axes routiers, a engendré des effets couloirs et créé des fermetures sur le paysage devenu monotone et banal. Les entrées de ville et de territoire doivent faire l’objet d’une attention particulière car elles jouent un rôle important dans le maintien de la lisibilité du paysage et dans la perception du territoire que ce soit à l’échelle communale ou d’arrondissement. ORIENTATIONS ª Généraliser les réglements locaux de publicité hors du territoire du PNR ScarpeEscaut. Les communes du parc bénéficient d’orientations mises en œuvre par la Charte qui équivaut à une règlementation spécifique. ª Mettre en place dans les documents d’urbanisme locaux et les opérations d’aménagement une réflexion relative à la préservation et/ ou l’amélioration des entrées de ville ainsi qu’à l’intégration paysagère des constructions nouvelles. ª Maîtriser l’étalement urbain linéaire et marquer la limite urbaine. Le document d’urbanisme traduira cette orientation dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durables de la commune et au sein du zonage réglementaire. ª Intégrer des orientations à vocation paysagère dans les documents d’urbanisme. SCoT du Valenciennois 522 ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux devront : ª Porter une attention particulière, dans le cadre des réflexions pour un projet d’urbanisation ou d’aménagement, sur le traitement des limites urbaines notamment dans le cadre d’Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP). ª Traiter de manière qualitative les espaces de transitions entre les espaces bâtis et non bâtis (à caractère agricole ou naturel). RECOMMANDATIONS Les limites urbaines pourront s’appuyer sur l’existant : cours d’eau, linéaires de haies, chemins, espaces agricoles ou bien chercher à préserver un élément paysager remarquable (cône de vue, lisière…). L’intégration paysagère préconisée lors des opérations d’aménagement prend son sens lorsqu’elle s’appuie sur des actions qualitatives (ex : se référer aux essences locales, préserver des clôtures « ouvertes » pour le passage d’espèces animales et végétales…) Livre 3 DOO Etang du Parc Lebret à Denain(crédit photo: Ville de Denain) 11. Valoriser la présence de l’eau Une des caractéristiques du paysage Valenciennois est la présence de l’eau. La vallée de la Scarpe et la Vallée de l’Escaut et ses affluents caractérisent cet élément structurant. L’objectif du SCoT est la reconquête des berges et le retournement des quartiers existants ou faisant l’objet d’une opération de renouvellement ou d’extension urbaine vers la vallée. OBJECTIF ª Révéler la présence de l’eau en préservant les vues et liens vers cet élément, affirmer la perception de cet élément, établir 11 connexions vers canaux et cours d’eau. ª Encourager la restauration des éléments bâtis en lien avec cet élément (écluse de Rodignies/ confluence Scarpe Escaut). ª Affirmer le lien entre l’eau et l’urbain, physique et visuel, dans les projets d’aménagement (par exemple les perméabilités visuelles, les accès vers les berges). Il s’agit d’une opportunité stratégique pour Saint-Amand-lesEaux, et le corridor urbain de Fresnes à Bruay-sur-Escaut. ª Préserver et mettre en valeur la qualité paysagère et écologique des sites touristiques et de loisirs et de leurs abords notamment les sites de loisirs liés à l’eau : Chabaud Latour, Vignoble, Amaury… port fluvial de Saint-Amandles-Eaux, port fluvial de Valenciennes (en projet), la Mare à Goriaux. Cette valorisation devra respecter le patrimoine naturel notamment au regard des habitants et des espèces ayant justifié la désignation des zones Natura 2000. 523 SCoT du Valenciennois Chapitre 3 : valoriser une qualité urbaine et paysagère du territoire et adapter la ville au changement climatique pour un cadre de vie plus désirable Le SCoT est un document d’urbanisme et de prospective, il planifie et anticipe sur le moyen et long terme pour agir contre les émissions de gaz à effet de serre et adapter le territoire aux conséquences du phénomène de changement climatique. Le SCoT propose des objectifs d’aménagement et de développement durables qui s’appliquent de manière transversale aux thématiques de l’habitat, la mobilité, les déplacements, les activités économiques et l’environnement : ª Valoriser le cadre de vie par des projets urbains intégrant des principes d’aménagement de qualité paysagère, urbaine et architecturale (cf. orientation 20) ª Favoriser une qualité environnementale et énergétique dans les projets urbains et promouvoir le développement des énergies renouvelables ª Préserver la ressource en eau par une optimisation de la gestion des eaux pluviales et des eaux de ruissellements ª Prévenir des risques naturels et technologiques et limiter l’exposition des biens et des habitants face aux pollutions et nuisances 12. Valoriser le cadre de vie par des projets urbains de qualité paysagère, urbaine et architecturale 12a. Favoriser la présence de la nature en ville OBJECTIF Accueillir la trame verte et bleue en milieu urbain est devenu un enjeu fondamental de par les fonctions urbaines qu’elle propose : paysagères, sociales, écologiques et climatiques. Elle participe également à réduire un phénomène que l’on retrouve dans les espaces urbains denses comme Valenciennes et sa couronne : l’îlot de chaleur urbain. Pour prévenir cet effet, les communes ont à leur disposition un panel d’actions pouvant être mises en œuvre. Le SCoT encourage les communes à préserver et à développer au sein des nouveaux projets urbains ces espaces de nature en ville (parcs et jardins publics, squares, berges aménagées, alignements d’arbres, cœurs d’îlot, jardins familiaux, etc.). Sur le même registre, les façades végétalisées et toitures végétalisées sont à développer car elles jouent un rôle paysager et écologique mais également climatique (régulation thermique du bâti, amélioration des performances énergétiques et réduction de la consommation énergétique). Ces espaces de respiration au sein d’un tissu urbain dense, participent également par leur présence et à travers le choix d’espèces végétales adaptées, à l’amélioration de la qualité de l’air et jouent un rôle de filtre à carbone. Au-delà de leur fonction écologique, paysagère et climatique, les espaces de nature en ville ou espaces verts répondent à un besoin social. Cette nature de proximité, partagée, parfois support d’éducation à l’environnement a un effet positif sur la santé et le bien être des habitants et doit être préservée. SCoT du Valenciennois 524 Livre 3 DOO Jardin ouvier à Valenciennes (crédit photo : SCoT du Valenciennois) 525 SCoT du Valenciennois RECOMMANDATIONS ORIENTATIONS Les collectivités et les documents d’urbanisme doivent : ª Intégrer pour tout projet d’urbanisation nouvelle des perméabilités écologiques, c’est-à-dire prévoir le passage du corridor écologique, lorsqu’il est présent, par un zonage et un règlement adapté. ª Imposer pour toute nouvelle opération d’urbanisme, lorsque cela est possible, un taux de végétalisation (ex : Coefficient de biotope par surface ou de perméabilité des sols) dans le règlement ou dans la mise en place d’une OAP. ª Valoriser la présence de l’eau en milieu urbain en : · Requalifiant les berges des rivières et plans d’eau présents en cœur urbain ; · Prenant en compte les dispositions du SAGE et de la Charte du Parc naturel concernant la protection et l’aménagement des berges ; · Favorisant une gestion alternative des eaux pluviales ; · Limitant l’imperméabilisation des sols notamment au sein des aménagements d’espaces publics ou aux abords des cours d’eau et canaux ; · Prévoyant quand cela est possible une infiltration des eaux pluviales à la parcelle ; · Prévoyant des aménagements « au fil de l’eau » c’est-à-dire qui respectent le trajet naturel de l’eau par ruissellement et donc prévoir des espaces de tamponnement et de récupération des eaux ; · Encourageant la récupération des eaux pluviales pour des usages non nobles (eau sanitaire, jardin, etc.) ; · Ayant recours aux techniques alternatives de gestion des eaux pluviales : toitures et terrasses végétalisées, puits d’infiltrations, chaussées réservoirs, espaces de tamponnement. Le « Coefficient de Biotope » peut se définir comme un outil « d’aide à la végétalisation » pour le développement de la biodiversité en milieu urbain. Par exemple, dans le cadre d’une opération urbaine (renouvellement ou extension) ou dans le cadre d’une construction individuelle, le PLU peut imposer un coefficient de végétalisation à respecter. Le coefficient à atteindre, déterminé par la commune, peut varier en fonction de la vocation du site (industrielle ou résidentielle, etc.). Ce coefficient est pondéré à partir d’une valeur dite « écologique » attribuée à un type de surface ou de revêtement choisi. La valeur est faible quand la surface est imperméable (bitume, toiture béton, etc.) et plus élevée lorsqu’elle est perméable (espaces verts, toiture végétalisée, etc.). 12b. Favoriser la qualité environnementale dans les projets urbains Il s’agit de répondre à des enjeux de qualité environnementale qui se traduisent dans la conception et l’aménagement de l’opération par : ª La promotion de formes urbaines innovantes, ª Une articulation avec le tissu urbain existant : « les coutures urbaines », ª Des espaces publics accessibles à tous, plantés majoritairement d’espèces végétales indigènes1 gérées de manière différenciée, un traitement alternatif de la gestion des eaux de ruissellement et des eaux pluviales (un parcellaire conçu « au fil de l’eau ») ª Des éclairages répondant à des exigences de limitation de la pollution lumineuse et économes en énergie (ajustés aux besoins en termes d’implantations et heures de fonctionnement) et respectueux de la faune nocturne (choix d’implantations et d’orientations n’impactant pas les espaces à vocation écologique). ª Des clôtures perméables c’est-à-dire permettant à la faune de se déplacer en milieu urbain. 1. Espèces végétales propres au milieu et au climat local SCoT du Valenciennois 526 Livre 3 DOO ORIENTATIONS Cela concerne les projets urbains au sens large du terme (habitat, activités économiques ou commerciales). ª Traduire les exigences environnementales, architecturales, urbaines et paysagères pour toute zone future à urbaniser (AU) dans une OAP (Orientations d’Aménagement et de Programmation). ª Autoriser et favoriser le développement d’énergies renouvelables et de récupération au travers d’un règlement adapté dans le document d’urbanisme. ª Définir pour les projets d’aménagement de plus d’un hectare et/ ou les opérations foncières et d’aménagement définies l’article R.122-51 du Code de l’Urbanisme, des performances énergétiques et environnementales renforcées par rapport à l’existant. 1. Il s’agit des opérations de plus de 5000 m² de surface de plancher, des zones d’aménagement différé, des zones d’aménagement concerté, des réserves foncières de plus de 5 ha d’un seul tenant. RECOMMANDATIONS Les communes pourront s’appuyer sur des démarches qualitatives telles que les Approches Environnementales de l’Urbanisme (AEU). Le cahier de prescriptions architecturales, urbaines et paysagères est un outil à disposition des communes pouvant être annexé aux documents d’urbanisme locaux. 12c. Limiter les nuisances et les pollutions OBJECTIF Les nuisances qu’elles soient sonores, visuelles ou olfactives sont considérées comme une dégradation du niveau de qualité du cadre de vie. Afin d’améliorer l’attractivité du territoire et de participer au bien-être des populations, l’objectif est de réduire ces nuisances et leurs effets. Un des objectifs majeurs du SCoT est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’améliorer la qualité de l’air. Cela passe par une diminution des déplacements motorisés. Les déchets sont sources de pollutions visuelles, organiques et chimiques. Devenir un territoire éco-responsable et économe en ressource passe par une valorisation des déchets et une optimisation de leur gestion. Le SCoT encourage les actions de réduction de la production de déchets à la source et d’amélioration du tri (filière de recyclage). Les déchets peuvent être valorisés comme une ressource énergétique (biogaz, énergie fatale, récupération des calories…) et organique (compost, déchet…). Le SCoT contribue à ce développement. Dans le cadre de l’accueil de nouvelles populations à l’horizon 2030, les collectivités doivent adapter la capacité de traitement et de collecte des déchets. De nombreux sites et sols pollués, issus d’une activité industrielle passée sur le Valenciennois, présentent des risques sur la santé des populations lorsque ces pollutions sont en contact direct avec celles-ci. Ces sites et sols pollués sont recensés dans les bases de données BASIAS et BASOL. Réduire ce risque d’exposition aux pollutions par un traitement des sites pollués reconnu (de type BASOL). Les nuisances liées au bruit : Le développement mesuré des activités génératrices de nuisances (ICPE) ne doit pas générer de nuisances supplémentaires pour les populations voisines. Les projets d’aménagement respectent la réglementation en vigueur comme par exemple les zones de bruit délimitées autour de l’aérodrome, afin de réduire l’exposition des populations au bruit. 527 SCoT du Valenciennois ORIENTATIONS Concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre, les collectivités doivent : ª Intégrer la réflexion dans leur projet d’urbanisation future sur la diminution des émissions de gaz à effet de serre et donc favoriser un habitat moins consommateur en énergie et plus performant sur le plan énergétique et diminuer les déplacements motorisés. Il s’agit de prévoir les aménagements nécessaires aux modes doux et une desserte en transport en commun de la zone future à urbaniser. ª Le recours à l’utilisation d’énergies renouvelables doit être privilégié sauf contraintes spécifiques (AVAP, etc.). Concernant les déchets les collectivités compétentes doivent : ª Prévoir l’implantation des équipements nécessaires au recyclage et à la gestion des déchets. Sachant que le territoire du Parc naturel régional Scarpe Escaut n’a pas vocation à accueillir de nouveaux centres d’élimination et d’enfouissement de déchets résiduels. ª Préserver les espaces à enjeux pour la ressource en eau de l’implantation de ces équipements. ª Ne pas aller à l’encontre d’un dispositif de valorisation énergétique des déchets. Concernant les sites et sols pollués, les communes et EPCI doivent : ª Identifier dans le rapport de présentation les sites et sols pollués présents sur la commune. ª Evaluer pour toute zone d’urbanisation future, la faisabilité du projet concerné par une pollution du sol liée à une activité passée. Concernant les nuisances sonores, les collectivités compétentes doivent : ª Intégrer dans leur document d’urbanisme la réglementation en vigueur : Plans d’Exposition au Bruit (le PEB de l’aérodrome de Valenciennes-Denain avec lequel les documents d’urbanisme locaux doivent être compatibles est en cours de révision, ils intègreront ainsi les dispositions du futur PEB), Plans de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE), le classement sonore des infrastructures de transport (routières et ferroviaires), la carte stratégique du bruit, et autres schémas et plans existants et à venir. ª Limiter l’exposition des populations dans les zones les plus exposées en conditionnant l’ouverture à l’urbanisation à vocation résidentielle ou mixte, par des mesures de protection des habitants contre le bruit. RECOMMANDATIONS Le SCoT incite à la dépollution des sites et sols pollués issus de l’activité industrielle et minière. Les communes peuvent s’appuyer sur des actions déjà mises en place comme : ª le programme d’actions des Plans Climat Territoriaux de Valenciennes Métropole et de la Porte du Hainaut – Parc naturel régional Scarpe Escaut, SCoT du Valenciennois 528 ª le programme BOREAL concernant la réduction des déchets à la source / en fonction de notre consommation. Livre 3 DOO 13. Prévenir les risques naturels et technologiques Plusieurs secteurs du Valenciennois sont impactés par les risques naturels : ª 63 communes sont concernées par le risque inondation, liée aux ruissellements, aux remontées de la nappe de la craie, aux débordements de cours d’eau et à l’érosion des sols générant des coulées de boues. ª Les extrémités Nord et Ouest du territoire sont concernées par le risque de retrait et gonflement d’argile (environ 10 communes) ª L’ensemble du territoire est concerné par un risque sismique, de niveau 2 au Nord (8 communes) et de niveau 3 sur le reste du territoire2. Les activités industrielle et minière passées impactent également le territoire sur certains secteurs identifiés. Il s’agit de risques liés à la présence d’installations classées ICPE et SEVESO, aux affaissements miniers et puits de mines, et aux carrières souterraines. OBJECTIF GÉNÉRAL Le SCoT est un instrument transversal pertinent dans le cadre de la lutte contre les inondations ou dans la gestion du risque puisqu’un tel évènement peut porter atteinte à l’ensemble des secteurs de la vie d’un territoire (source CEPRI) Le SCoT a pour objectif de préserver les habitants de ces risques à travers : ª une prise en compte de ces risques en amont des réflexions des projets d’aménagement et en s’appuyant sur les documents réglementaires existants, ª une réduction de la vulnérabilité3 des bâtiments, des infrastructures, des réseaux qui est à prendre en compte afin de réduire le temps de « retour à la vie normale » d’un territoire inondé, 2 Cf. Rapport de présentation, Partie 3 EIE, chapitre 5, Risques pollutions et nuisances 3. D’après le Centre Européen de Prévention de Risque Inondation (CEPRI), la vulnérabilité d’un bien, d’une activité, d’une population ou d’un territoire est sa propension à subir des dommages liés à un évènement d’inondation. ª une maîtrise du risque inondation par une optimisation de la gestion des ruissellements et des eaux pluviales et par une limitation de l’imperméabilisation des sols dans les zones bâties, ª une maîtrise de l’urbanisation sur les secteurs concernés par un risque inondations, les secteurs à proximité d’un site SEVESO ou ICPE et anticiper sur la possibilité d’extension de ces sites d’activités, ª une réduction de la vulnérabilité des biens et des personnes en limitant leur exposition face aux risques technologiques et miniers. 13a. Le risque d’inondation ORIENTATIONS Les communes concernées par un risque inondation doivent : ª Prendre en compte les Plans de Prévention des Risques (PPR) en amont de chaque opération dans le document d’urbanisme local. ª Identifier les zones présentant des risques d’inondations dans leur document d’urbanisme en s’appuyant sur les connaissances issues par exemple des études réalisées dans le cadre des Plans de Prévention des Risques (PPR) en cours d’élaboration, et dans le cadre de la mise en œuvre de le Directive Inondation (cartographies sur les territoires à risque important d’inondation, Evaluation Préliminaire des risques d’inondation…), des études hydrauliques existantes, de l’atlas des zones inondables (AZI) du Nord-Pas de Calais et de Scarpe Aval et à travers le recensement des connaissances locales, etc.). 529 SCoT du Valenciennois (SUITE) ª Limiter l’urbanisation dans ces zones : · En prenant en compte l’aléa inondation dans les réflexions en amont de chaque opération et dans leur document d’urbanisme local · En adaptant le droit à l’urbanisation en fonction de l’aléa notamment interdire toute nouvelle construction dans les zones soumises à un aléa fort et permettre une urbanisation limitée des zones d’aléas moyens si les nouvelles constructions n’aggravent pas le niveau d’aléa. · En adaptant le règlement des documents d’urbanisme pour favoriser l’innovation architecturale visant à réduire la vulnérabilité des personnes dans les zones d’aléas modérés ou de procéder à une organisation urbaine adaptée (ex : stade en zones inondables). Les réserves foncières en zones inondables doivent être reclassées en zone naturelle ou agricole afin de permettre des aménagements adaptés. Dans un objectif de réduction de l’aléa, les collectivités compétentes doivent: ª Prévenir le risque en constituant des zones d’expansion de crues (ZEC), en pratiquant une gestion de la ripisylve, en retenant l’eau en amont d’un cours d’eau ou d’une zone à risque pour éviter les inondations en aval tout en respectant la « dynamique » naturelle du cours d’eau. Il s’agit d’adopter pour toute opération d’aménagement le principe de solidarité à l’échelle du ou des bassins versants. ª Identifier de nouvelles surfaces de Zones d’Expansion de Crue afin de contribuer à l’objectif de doublement des ZEC dans le périmètre du PNR Scarpe Escaut. ª Préserver de toute urbanisation les zones nouvellement protégées par ces ouvrages de lutte contre les inondations. ª Préserver les zones d’expansion de crues et les champs naturels d’expansion de crues de toute opération de remblaiement, d’endiguement et d’urbanisation. ª Identifier dans leur document d’urbanisme les zones humides, recensées comme espaces à enjeux prioritaires du SAGE Scarpe Aval et du PNR Scarpe-Escaut, jouant un rôle fonctionnel hydraulique dans la lutte contre les inondations et les préserver de toute urbanisation par un zonage et un règlement adapté. Dans un objectif de gestion du risque de ruissellement pluvial : ª Favoriser le principe d’infiltration à la parcelle des eaux pluviales à l’échelle de la parcelle ou au plus près par les techniques alternatives existantes. En cas d’impossibilité, il faudra le justifier. La technique d’infiltration devra tenir compte des prescriptions des arrêtés préfectoraux de DUP des captages AEP. ª Gérer les eaux pluviales et les eaux de ruissellement par des techniques alternatives : · En zone urbaine par une intégration pour toutes nouvelles zones à urbaniser, lorsque le terrain naturel le permet des espaces de tamponnement, des noues, des chaussées réservoirs ; · En zones agricoles par la préservation et/ou reconstitution des haies, bosquets et autres éléments de paysages contribuant à ralentir les écoulements. Ces éléments sont intégrés dans le document d’urbanisme. · Etablir un schéma directeur d’assainissement pluvial ou de gestion des eaux pluviales. L’élaboration de ce schéma permettra aux documents d’urbanisme locaux d’identifier les zones d’accumulation, les zones de production des eaux de ruissellements puis les axes de ruissellement afin de limiter l’imperméabilisation des sols et l’urbanisation dans ces secteurs. · Maitriser l’urbanisation et les débits de fuite en zone urbanisée pour limiter le risque en aval. Etablir des mesures destinées à maîtriser les ruissellements d’eaux pluviales. SCoT du Valenciennois 530 Livre 3 DOO (SUITE) Dans objectif de réduction de la vulnérabilité des biens et des personnes au risque inondation : Les collectivités et acteurs compétents doivent répartir l’utilisation des sols en fonction du risque comme éviter l’implantation d’équipements de santé ou de structures de crèches, d’hébergements pour personnes âgées, dans les zones les plus vulnérables. RECOMMANDATIONS L’étude hydraulique détaillée des zones inondables protégées par les stations de relevage des eaux du Bassin Minier NordPas de Calais a montré que le système fonctionne de manière satisfaisante dans la situation actuelle c’est-à-dire aux taux d’urbanisation et d’imperméabilisation actuels des cuvettes protégées. Il est recommandé aux responsables des installations, des réseaux et de l’urbanisation d’étudier l’impact des modifications apportées sur le fonctionnement de la station de relevage des eaux (SRE) pouvant provoquer des déséquilibres importants. L’étude émet des préconisations comme pérenniser et sécuriser les stations de pompages (surveillance, entretien…), maintenir un bon état du réseau hydraulique et une occupation des sols cohérente. Pour aller plus loin, il est possible de réaliser une étude de risque afin de diminuer les impacts d’une inondation éventuelle. Le Valenciennois est concerné par l’identification de deux Territoires à Risques Importants d’inondation (TRI) définis dans le cadre de la directive européenne inondation traduite dans la loi Grenelle 2. Il s‘agit d’une zone où les enjeux potentiellement exposés aux inondations sont les plus importants, où sont mis en place de manière obligatoire des stratégies locales de gestion des risques d’inondation. Seront mis en œuvre des Plan de Gestion du Risque d’Inondation (PGRI) pour agir là où les enjeux sont les plus importants mais également d’agir là où il y a le plus à gagner en matière de réduction des dommages liés aux inondations : le TRI représente une « concentration d’enjeux ». La première étape concernant l’Evaluation Préliminaire des Risques d’inondation du Bassin Artois-Picardie est disponible auprès de la DREAL Nord-Pas de Calais. PGRI – Article L566-7 du Code de l’environnement Ces mesures comprennent : [...] 3° Les dispositions pour la réduction de la vulnérabilité des territoires face aux risques d’inondation, comprenant des mesures pour le développement d’un mode durable d’occupation et d’exploitation des sols, notamment des mesures pour la maîtrise de l’urbanisation et la cohérence du territoire au regard du risque d’inondation, des mesures pour la réduction de la vulnérabilité des activités économiques et du bâti et, le cas échéant, des mesures pour l’amélioration de la rétention de l’eau et l’inondation contrôlée. En outre, Valenciennes Métropole a adopté en 2013 un Programme d’Actions de Prévention contre les Inondations (PAPI). Le PAPI permet de faire émerger les stratégies locales explicites et partagées de gestion des inondations, en assurant une meilleure coordination entre la politique de prévention des risques d’inondations, les enjeux de l’aménagement du territoire et la gestion des milieux naturels. Dans le cadre de la problématique du risque inondation par coulée de boue lié à l’érosion des sols, les communes et les acteurs du monde agricole peuvent s’appuyer sur la Chambre d’Agriculture qui dispose d’une mission d’animation sur la lutte contre l’érosion et les ruissellements. Par ailleurs, cette problématique est traitée de manière prioritaire par la Communauté d’Agglomération Valenciennes Métropole qui met en place des conventions multi-partenariales. Il est recommandé aux communes de se doter d’un plan communal de sauvegarde pour faire face à d’éventuelles catastrophes. 531 SCoT du Valenciennois 13b. Les autres risques naturels : sismique et effondrement lié aux carrières et cavités souterraines SCoT du Valenciennois 13c. Le risque minier ORIENTATIONS ORIENTATIONS Les communes doivent : ª Identifier ces risques et les traduire réglementairement dans dans leur document d’urbanisme. Concernant le risque d’effondrement lié aux carrières et aux cavités souterraines, elles doivent : ª Prendre en compte les Plans de Prévention des Risques de Mouvements de terrains existants. ª Améliorer la connaissance notamment pour le risque lié à l’effondrement des carrières et cavités souterraines par des études (sondages mais aussi études de reconnaissance et de diagnostic) avant tout projet d’aménagement. Concernant le risque sismique, les communes concernées par un risque sismique de niveau 3 doivent : ª Adapter l’occupation du sol et le droit à construire en fonction de l’état de connaissance du risque et prévoir les techniques de construction innovantes et adaptées au risque si l’urbanisation est autorisée. Les communes doivent : ª Identifier le risque et l’aléa minier dans leur document d’urbanisme. Plusieurs phénomènes sont associés à la présence de galeries souterraines, de puits de mines et de terrils : affaissements, tassements, effondrements et fontis (effondrement localisé), glissements ou mouvements de pentes, émanations de gaz dangereux, échauffements. ª Maîtriser l’urbanisation en s’appuyant sur les connaissances en termes d’aléas miniers notamment l’étude des aléas miniers réalisée par Géodéris et le Pôle Après mine Est, septembre 2010. ª Prévoir dans le document d’urbanisme une occupation du sol en adéquation avec le type et le niveau d’aléa. 532 RECOMMANDATIONS Concernant les risques miniers, il existe une doctrine rédigée par les services de l’Etat. Une étude des aléas miniers réalisée par Géodéris et le Pôle Après mine Est en septembre 2010 est disponible dans le Porter à Connaissance de l’Etat. Livre 3 DOO 13d. Les risques technologiques, les risques liés au transport de matières dangereuses ORIENTATIONS Les collectivités compétentes doivent : Concernant les risques technologiques : ª Identifier les installations classées et les secteurs inclus dans un périmètre SEVESO dans les documents d’urbanisme locaux. ª Prendre en compte dans le document d’urbanisme les Plans de Prévention des Risques Technologiques existants. ª Limiter l’exposition au risque technologique: · En maîtrisant l’urbanisation (zones d’habitat, d’équipements, d’activités économiques et commerciales) à proximité des sites existants et anticiper sur leur extension future. · En implantant de nouveaux sites d’activités à risques hors des zones vulnérables occupées par la présence d’habitat ou d’activités économiques : tout nouveau site d’activités à risques est interdit près des zones urbanisées ou en projet inscrites au document d’urbanisme. Concernant le risque lié au transport de matières dangereuses : ª Identifier le risque lié au transport de matières dangereuses et prendre en compte la réglementation en vigueur dans leur document d’urbanisme, et maîtriser l’urbanisation le long de ces axes. 533 SCoT du Valenciennois 14. Favoriser les économies d’énergie et promouvoir le développement des énergies renouvelables Dans un contexte de lutte contre le changement climatique, le SCoT s’engage à promouvoir la sobriété et l’efficacité énergétique sur le territoire du Valenciennois et à contribuer à la réduction de la dépendance du territoire aux énergies fossiles. Dans le cadre de l’élaboration du Schéma Régional Climat Air Energie, plusieurs potentiels d’énergies renouvelables ont été identifiés parmi lesquels le développement du solaire, du bois-énergie ou encore la méthanisation. Le recours aux énergies renouvelables ne nécessite pas forcément la création de nouvelles infrastructures de distribution mais peut s’appuyer sur les réseaux existants. OBJECTIF Pour cela plusieurs objectifs s’appliquent aux collectivités territoriales et à leur politique : ª réduire les consommations d’énergie et ainsi participer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ª Développer la production d’énergies nouvelles soutenables comme le photovoltaïque, l’éolien, la méthanisation, la valorisation énergétique des déchets… et renouvelables comme la récupération d’énergie fatale (issue de la chaleur résiduelle des réseaux existants), ª Améliorer la performance énergétique des bâtiments. SCoT du Valenciennois 534 ORIENTATIONS Pour contribuer à la promotion de la sobriété et à l’efficacité énergétique du Valenciennois, les collectivités territoriales doivent à travers leur politique et dans leur document d’urbanisme mettre en œuvre les orientations visant : ª à limiter l’étalement urbain, à respecter l’organisation du développement territorial selon l’armature urbaine définie dans le Chapitre 1, ª à réduire les obligations de déplacement s’appuyant sur un réseau de transport en commun structurant, ª à favoriser une urbanisation plus dense donnant la priorité au renouvellement urbain, ª à développer un habitat économe en énergie à travers une amélioration et une réhabilitation du parc de logements existant (cf. Chapitre 4). Dans le cadre de la production d’énergies nouvelles, les collectivités territoriales doivent : ª Permettre le recours aux énergies renouvelables et de récupération dans les projets d’habitat et d’activités économiques et commerciales. ª Evaluer les impacts sur le paysage des nouvelles implantations de production d’énergie de type solaire photovoltaïque, solaire thermique, éolienne. ª Prendre en compte les secteurs potentiels pouvant recevoir l’implantation d’éoliennes issus du Schéma Territorial Eolien. ª Promouvoir la valorisation énergétique des déchets. ª Dans les zones urbaines à forte densité, la mise en place de réseaux de chaleur est à encourager. Livre 3 DOO RECOMMANDATIONS Le SCoT encourage les collectivités territoriales à: ª Mettre en œuvre des programmes de réhabilitation thermique. ª Optimiser les réseaux de chaleur urbains en raccordant les nouveaux projets. ª Mutualiser les réseaux, les équipements et les moyens de production d’énergie. ª Réduire la consommation d’énergie de leur éclairage public. ª Envisager l’installation de système de production d’énergie renouvelable sur les bâtiments publics existants Le SCoT préconise la réalisation d’études de potentiel en énergies renouvelables lors de l’implantation de nouveaux bâtiments tertiaires ou résidentiels hors du cadre obligatoire des études liées aux opérations de type ZAC. Centre-ville d’Anzin (crédit photo : SCoT du Valenciennois) 535 SCoT du Valenciennois Partie 3 : L’armature urbaine et économique 3 Chapitre 4 : définir les objectifs et les principes de la politique de l’habitat Préambule L’offre de nouveaux logements a pour objectif de satisfaire les besoins des habitants actuels et futurs du Valenciennois. La mise en cohérence des politiques publiques à l’échelle du SCoT du Valenciennois doit permettre de répondre à ces besoins, en intégrant les enjeux de mobilité, d’emplois, d’accès aux équipements et aux services. La recherche d’un équilibre entre espaces urbanisés et espaces naturels et agricoles nécessite de définir des orientations permettant de garantir le moindre impact du projet sur les espaces les plus fragiles, tout en apportant une réponse à la diversité des besoins. SCoT du Valenciennois 536 Les objectifs démographiques à moyen terme sont déclinés dans le PADD. Ils prennent en compte l’amélioration de l’attractivité globale du cadre de vie dans le Valenciennois, la diminution du solde migratoire par une diversification et une amélioration qualitative de l’offre de logements. Ils intègrent également les évolutions sociétales (diminution de la taille des ménages, vieillissement de la population, accroissement des mobilités). L’accueil de nouveaux habitants sur le Valenciennois et l’évolution des besoins des habitants déjà présents nécessitent de produire environ 27 000 logements à l’horizon 2030, soit 1600 logements par an de 2014 à 2030. cf.tableau ci-dessous. La vacance des logements permet d’assurer la fluidité du marché du logement. Un niveau de vacance trop faible ou trop important génère des tensions sur le marché ayant pour conséquence un déséquilibre entre l’offre et la demande. Livre 3 DOO 15. Organiser la politique du logement en cohérence avec la structuration de l’armature OBJECTIF GÉNÉRAL L’amélioration qualitative et quantitative de l’offre de logements doit contribuer significativement au renforcement de l’attractivité résidentielle du Valenciennois en permettant de répondre : ª à la diversité des besoins des habitants, ª à l’évolution des modes de vie, ª à une utilisation économe des ressources foncières du territoire ª et à une prise en compte de la sobriété et de l’efficacité énergétiques des logements notamment au regard des enjeux du SRADDT et du SRCAE NordPas de Calais. La définition d’une armature urbaine structurée en fonction des transports en commun, de la présence des services et équipements doit guider l’élaboration des futurs programmes locaux de l’habitat des EPCI, qui couvriront l’ensemble du périmètre du SCoT. OBJECTIF PARTICULIER La production de logements dans le Valenciennois doit contribuer à l’objectif de division par deux la consommation foncière. La production de logement devra atteindre, en moyenne, au moins 30 logements/hectare sur l’ensemble du territoire du SCoT. ORIENTATIONS Les Programmes Locaux de l’Habitat et les documents d’urbanisme locaux traduisent la mise en œuvre de l’armature urbaine. Ils prévoient la production de logements nouveaux en priorité en renouvellement urbain, en fonction de la desserte en transports en commun. Ils identifient le foncier disponible et le foncier mutable (friches industrielles, commerciales, urbaines) susceptibles d’accueillir prioritairement la production de logements dans l’enveloppe urbaine existante. (cf. définition Orientation 1) Ils mettent en œuvre les moyens nécessaires à la réutilisation prioritaire du gisement foncier urbain. Les PLH et les documents d’urbanisme locaux prévoient la densification des secteurs de DIVAT, tels que définis dans l’orientation 21d. Ils privilégient une approche cohérente des projets en incluant la mixité des fonctions urbaines dans les projets, en prévoyant les modes doux à l’intérieur du projet et en liaison avec les autres secteurs urbanisés, en définissant les conditions d’une intégration environnementale (traitement des eaux pluviales, énergies renouvelables, isolation thermique, trames vertes et bleues, formes urbaines) de l’habitat. Les Programmes Locaux de l’Habitat, les documents d’urbanisme locaux et les opérations de nouveaux logements favorisent : ª La limitation de la consommation foncière ª La diversité des typologies de logements ª L’augmentation de la part relative des logements collectifs et individuels groupés et la limitation de la part des logements individuels isolés. ª La production de logements dans le cadre d’opérations maîtrisées (lotissements, ZAC…). 537 SCoT du Valenciennois (SUITE) Afin de répondre aux objectifs fondamentaux de production de logements et de maîtrise de la consommation foncière, le SCoT définit des objectifs de densité minimale des constructions en cohérence avec l’armature urbaine du Valenciennois : ª Ville centre de Valenciennes : 65 logements/ha ª Communes de la couronne du pôle central : 35 logements/ha ª Pôle secondaire de Denain : 45 logements/ha ª Pôles d’équilibre de Saint-Amand-les-Eaux et Pays de Condé : 30 logements/ha ª Autres communes périurbaines : 25 logements/ha ª Communes des secteurs ruraux : 18 logements/ha Ces objectifs sont exprimés en densité nette (hors équipements et voirie externe, parking relais). Les objectifs de densité à atteindre s’observeront à l’échelle de l’ensemble des projets (en zone urbaine et en zone d’extension urbaine) de chaque commune considérée. Les objectifs de densité s’appliquent aux secteurs de projet tels que les zones de plus de 5000m² de surface de plancher ou autres opérations foncières et d’aménagement définie à l’article R.122-5 du Code de l’Urbanisme. Les documents d’urbanisme locaux définissent les mesures permettant la mise en œuvre de cette orientation. Les EPCI peuvent, en accord avec les communes, moduler les objectifs de densité à l’intérieur des secteurs de territorialisation déterminés sur la carte n°7, ces objectifs ne pouvant être inférieurs à un seuil de 18 logements à l’hectare en moyenne par commune. Ces objectifs s’appuieront sur la territorialisation des Programmes Locaux de l’Habitat. RECOMMANDATIONS Les communes peuvent, afin d’optimiser l’utilisation du foncier en zone urbaine, s’appuyer sur les outils tels que diagnostic foncier, référentiel foncier, Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP), servitude, droit de préemption urbain. Les incitations fiscales (taxe sur les logements vacants de plus de deux ans, majoration des taxes foncières sur les terrains constructibles, etc.) peuvent également être mises en œuvre. Exemple de mitage à Flines-les-Mortagne (crédit photo : SCoT du Valenciennois) SCoT du Valenciennois 538 Les objectifs de densité demandés par le SCoT correspondent à une densité nette, c’est-àdire que seuls les espaces directement dédiés aux constructions sont comptabilisés : emprise au sol du bâti et espaces libres internes à l’îlot ou à la parcelle (voirie de desserte et stationnement privatifs, jardins, espaces verts et cheminements affectés à la construction). Livre 3 DOO Carte n°7 : Objectifs moyens de densité minimale de logement 539 SCoT du Valenciennois Schémas explicatifs : densité et formes urbaines Si elle résulte d’un calcul mathématique du nombre de logements par rapport à une superficie de terrain, la densité est avant tout vécue. Des constructions très hautes peuvent présenter une densité assez faible si la surface d’espaces libres est importante (circulation, stationnement et espaces verts), mais donner l’impression inverse. La densité s’apprécie dans la variété des hauteurs de construction, de l’emprise au sol, des espaces de respiration ménagés et de la diversité des formes architecturales et des typologies de logements. Les formes urbaines types présentées ci-contre aident à visualiser les échelles de densité, ce sont des illustrations à titre indicatif, la superficie de la zone et le nombre de logements n’étant pas renseignés. Il s’agit de montrer à quelles ambiances urbaines peuvent correspondre différentes densités résidentielles. Mais il faut garder à l’esprit que pour garantir la qualité d’un projet, la recherche de la mixité des formes est indispensable. SCoT du Valenciennois 540 Livre 3 DOO 16. Produire des logements pour répondre aux besoins des habitants actuels et futurs OBJECTIFS GÉNÉRAUX L’évolution attendue de la population dans le territoire du SCoT est de +3,5% à l’horizon 2030. Cette augmentation ambitieuse s’appuie sur une attractivité renforcée permettant notamment de diminuer le solde migratoire particulièrement défavorable pour les jeunes ménages et les cadres. L’objectif du SCoT est de satisfaire les besoins en logement pour les habitants actuels (en tenant compte notamment de la nécessité de renouveler une partie du parc de logements en raison de sa vétusté et de l’augmentation du nombre de ménages) et pour les habitants futurs (en tenant compte de l’armature urbaine et de la nécessité de mieux articuler urbanisme, habitats et transports en commun). L’évolution démographique, la diminution de la taille des ménages, le renouvellement du parc de logements anciens, et la prise en compte de la vacance dans le parc de logements nécessitent la production de 1600 logements par an pendant les 10 prochaines années. OBJECTIFS PARTICULIERS La production des logements dans le territoire permet le renforcement de l’armature urbaine du territoire, organisée en fonction de la desserte existante et future en transports en commun performante, de la présence des services structurants, et de l’importance démographique des communes. La répartition des logements en fonction de cette armature permet de lutter contre l’étalement urbain et la consommation des terres agricoles et naturelles du Valenciennois. Répartition des objectifs de construction selon l’armature urbaine : ORIENTATIONS Les objectifs de constructions de nouveaux logements sont répartis par EPCI de la manière suivante : ª Communauté d’Agglomération de Valenciennes Métropole : 900 logements par an en moyenne. ª Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut et Communauté de Communes Rurales de la Vallée de la Scarpe (EPCI fusionnés au 1er janvier 2014) : 700 logements par an en moyenne. Les Programmes Locaux de l’Habitat des Communautés d’Agglomération établissent une ventilation de la production des logements par commune en s’appuyant sur l’armature urbaine, en priorisant les constructions nouvelles dans les communes les mieux desservies par les transports en commun efficaces et en privilégiant le renouvellement urbain. Les documents d’urbanisme locaux traduisent cette ventilation dans leur projet. Les documents d’urbanisme locaux prennent en compte les besoins en logements et précisent les modalités de l’offre nouvelle. Ils traduisent les objectifs généraux du SCoT en matière de réduction de la consommation foncière, de mixité des fonctions et de densification du bâti. Les documents d’urbanisme locaux mobilisent prioritairement le foncier en renouvellement urbain. Les extensions urbaines nouvelles à vocation d’habitat sont justifiées par l’absence ou la difficulté de mobilisation du foncier en renouvellement urbain. 541 SCoT du Valenciennois Moulin de Denain requalifié en logements (crédit photo : Ville de Denain) SCoT du Valenciennois 542 Livre 3 DOO 17. Répondre aux objectifs de mixité sociale Logements sociaux allée du rivage à Denain (crédit photo : Ville de Denain) OBJECTIF GÉNÉRAL Le Valenciennois se caractérise par une forte concentration des logements aidés dans le corridor minier. L’absence de logements aidés dans certaines communes pénalise les jeunes ménages et les personnes à revenus modestes et à terme, la vitalité de ces communes. Au contraire, la forte concentration de logements aidés accroit les disparités sociales et contribue à creuser le déséquilibre en spécialisant les territoires. Le SCoT fixe un objectif de rééquilibrage de l’offre de logements sociaux en lien avec l’armature urbaine du territoire, en augmentant le nombre de logements locatifs sociaux afin de mieux répondre aux besoins actuels et futurs de la population. Le logement aidé comprend le logement locatif social public et le logement locatif privé conventionné. L’accession sociale contribue également à la mise en œuvre d’un parcours résidentiel pour les ménages à revenus modestes. ORIENTATIONS Les Programmes Locaux de l’Habitat des EPCI définissent et mettent en œuvre les objectifs de constructions des logements aidés pour toutes les communes du territoire. Dans ce cadre, ils définissent les mesures et plans d’actions en faveur du logement des populations spécifiques : logements étudiants, personnes âgées et à mobilité réduite, hébergements d’urgence, centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), résidences sociales et pensions de famille. La production de logements locatifs sociaux devra atteindre au moins 30 % de la production totale de logements, soit environ 480 logements sur les 1600 prévus annuellement, répartis entre la CAVM (au moins 270 logements locatifs sociaux/an) et la CAPH (au moins 210 logements locatifs sociaux/an), compte non-tenu des ventes du parc HLM. Les PLH des EPCI territorialisent les objectifs en tenant compte : ª De l’armature urbaine du PADD ª Des objectifs de densité par secteur ª Des objectifs de renouvellement urbain ª De l’objectif de construction en priorité dans les secteurs les mieux desservis en transports en commun efficaces (DIVAT) ª De la variété des typologies de logements et de l’évolution de la demande des ménages ª Du rééquilibrage nécessaire en fonction du taux de logements sociaux de chacune des communes Les PLH déterminent les communes pour lesquelles les programmes de logements de plus de 5000 m² de surface de plancher comportent au moins 20 % de logements aidés. Les programmes locaux de l’habitat peuvent instaurer des servitudes de mixité sociale dans certaines communes pour la mise en œuvre des objectifs. Les PLH mettent en œuvre les orientations du schéma départemental des gens du voyage 2012-2018. 543 SCoT du Valenciennois 18. Répondre aux objectifs de maîtrise de la consommation d’espace OBJECTIF GÉNÉRAL Le développement urbain du Valenciennois a consommé, entre 1998 et 2009, près de 1250 hectares d’espaces naturels et agricoles pour l’ensemble de ses besoins économiques, résidentiels, culturels, sportifs, éducatifs, etc… L’urbanisation a ainsi progressé de 0,83% par an. L’objectif du SCoT du Valenciennois est de diviser par deux environ la consommation d’espaces agricoles et naturels à l’horizon 2030, tout en répondant aux besoins des habitants actuels et futurs. Pour la période 2014-2030, la consommation d’espace devra être inférieure à 914 hectares pour l’ensemble des usages. Les besoins en logements sont estimés à 27 000 logements nouveaux à construire à l’horizon 2030, soit 1600 logements par an. Les besoins en foncier, répartis par EPCI, ont été établis à partir : ª du volume de logements à construire par EPCI ; ª de la répartition des efforts de construction, faite en tenant compte de la spécificité des communes et de leur secteur d’appartenance ; ª des objectifs moyens de densité ; ª du foncier nécessaire pour l’ensemble et de la part qui sera faite en extension. Lotissement en construction à Saultain (crédit photo: SCoT du Valenciennois) SCoT du Valenciennois 544 18a. Donner la priorité au foncier disponible dans l’enveloppe urbaine existante ORIENTATIONS Afin de maîtriser l’étalement urbain et la consommation d’espaces agricoles et naturels, le SCoT donne la priorité au renouvellement et à la densification urbaine. Les PLH et les documents d’urbanisme locaux réalisent systématiquement un diagnostic foncier du territoire communal préalablement à tout projet susceptible de consommer du foncier agricole ou naturel afin d’identifier le potentiel foncier disponible et le foncier mutable. Les documents d’urbanisme locaux justifient les moyens mis en œuvre pour l’utilisation prioritaire du foncier en tissu urbain. L’utilisation de foncier en extension devra être justifiée par l’impossibilité d’utiliser une autre source de foncier dans le tissu urbain existant (correspond à l’enveloppe urbaine définie à la Partie 1 – Orientation 1). Livre 3 DOO 18b. Encadrer les extensions urbaines ORIENTATIONS Le SCoT du Valenciennois fixe un objectif général de limitation de la consommation d’espace agricole et naturel de 914 hectares maximum à l’horizon 2030, tous usages confondus. La construction de nouveaux logements devra respecter un objectif général de renouvellement urbain décliné comme suit : ª 45% minimum des logements (environ 7200 logements dans les 10 prochaines années) seront réalisés dans l’enveloppe urbaine, ª 55% maximum des logements (environ 8800 logements) seront réalisés en extension de l’urbanisation au maximum. Afin de ne pas favoriser l’étalement urbain et la diffusion de l’urbanisation, l’urbanisation dans les hameaux doit être évitée. Les hameaux sont des regroupements d’habitations isolées des centres bourgs comportant moins de 10 logements. L’implantation de nouvelles constructions dans les hameaux doit se faire prioritairement au sein du périmètre du hameau et non pas en en favorisant l’extension. L’extension de l’urbanisation linéaire au-delà de ses limites actuelles doit être évitée. L’urbanisation dans les dents creuses doit faire l’objet d’une réflexion dans le PLU afin de ne pas contribuer à la fermeture des paysages, à l’enclavement des parcelles agricoles, à l’urbanisation linéaire… Afin de maîtriser l’étalement urbain, le SCoT définit un compte foncier maximal à l’horizon 2030, déterminé par EPCI comme suit : ª$!'A 8:6 ª$!$-A 8>6 Ce compte foncier prend en compte l’ensemble des besoins (habitat, équipement et services de proximité) hors espaces d’activités économiques déterminés dans le Chapitre 6 et ZACOM du DAC. Il prend en compte les objectifs de densité de chacun des secteurs. (SUITE) 545 SCoT du Valenciennois La Cité Taffin à Vieux-Condé (crédit photo: Mission Bassin Minier) SCoT du Valenciennois Les EPCI territorialisent à la commune les comptes fonciers dans un délai de trois ans à compter de l’approbation du Schéma de Cohérence Territoriale. Ce compte foncier par commune sera établi en cohérence avec les Programmes Locaux de l’Habitat, en partenariat avec l’établissement public chargé du suivi du SCoT et les communes du territoire. Pour encadrer l’urbanisation, notamment dans le cadre de la réalisation de documents d’urbanisme, pendant le délai de trois ans imparti à l’élaboration du compte foncier, les communes détermineront leurs nouvelles zones à urbaniser en respectant les dispositions prévues dans l’ensemble du document de SCoT, telles que : ª Définir des objectifs démographiques en fonction des objectifs du SCoT, de l’armature urbaine, des capacités d’accueil des équipements de la commune… ª Préserver de l’urbanisation les cœurs de biodiversité et prendre en compte les servitudes liées aux risques et aléas. ª Urbaniser en priorité en renouvellement urbain avant d’ouvrir à l’urbanisation en extension (réalisation d’un diagnostic foncier – orientation 16 et orientation 18a). ª Urbaniser en priorité à proximité d’une desserte transports en commun existante ou en projet ª Respecter les objectifs de densité qui s’appliqueront à l’ensemble des projets de la commune (orientation 15). ª Ne pas construire en urbanisation linéaire. 546 19. Améliorer et réhabiliter le parc de logements existants OBJECTIF GÉNÉRAL Le parc de logements construits avant 1975 constitue la majorité des logements du Valenciennois. L’objectif est de favoriser la réhabilitation, la rénovation ou le remplacement des logements inadaptés en raison de leur vétusté, de leur faible performance énergétique ou qui ne répondent pas à la demande. La lutte contre la vacance est à renforcer, autant dans les centres-villes des pôles urbains que dans les secteurs ruraux. OBJECTIF PARTICULIER Le vieillissement de la population nécessite l’engagement d’une politique de l’habitat permettant de répondre à une demande croissante de logements adaptés à une diminution des capacités de mobilité, en adaptant les surfaces, en recherchant une localisation au plus près des services et commerces de proximité. L’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO de plusieurs cités minières du Valenciennois nécessite une prise en compte particulière des enjeux de ce patrimoine dans les documents d’urbanisme locaux, avec le double objectif de la valorisation patrimoniale des biens et de l’amélioration des conditions de vie de ses habitants. Livre 3 DOO ORIENTATIONS Les Programmes Locaux de l’Habitat des Communautés d’Agglomération définissent les objectifs chiffrés et les modalités d’intervention pour la réhabilitation et la rénovation thermique du parc public, du parc de logement ancien privé dégradé, en mobilisant l’ensemble des outils disponibles (PIG, PNRQAD, ANRU,…). Les Programmes Locaux de l’Habitat identifient les secteurs prioritaires dans lesquels la vacance des logements est importante et définissent des objectifs chiffrés de lutte contre la vacance des logements et les moyens à mettre à œuvre. Les documents d’urbanisme locaux identifient les logements vacants et prennent en compte cette vacance dans l’estimation des besoins de la commune en matière de production de logements. Les PLH définissent les modalités d’accompagnement de la réhabilitation et de la mutation des cités minières. Les documents d’urbanisme locaux identifient les cités minières remarquables inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO et adaptent le règlement des zones U afin de maintenir la qualité du patrimoine architectural. Les PLH et les PLU définissent les modalités d’intervention sur l’habitat permettant de garantir la pérennité du label UNESCO et l’amélioration des conditions de vie des habitants de ces cités minières. (Cf. Chapitre 2) RECOMMANDATIONS Les communes peuvent s’appuyer sur le guide méthodologique « prise en compte du bien UNESCO dans les PLU » établi par la Mission Bassin Minier dans le cadre de leur rôle de gestionnaire du label UNESCO. Reconstruction ANRU, Faubourg de Cambrai à Valenciennes (crédit photo : Thomas Douvry - Ville Valenciennes) 547 SCoT du Valenciennois 20. Favoriser le développement de projets d’urbanisme et d’habitat durables OBJECTIF GÉNÉRAL Le SCoT repose sur les principes du développement durable. Ceux-ci doivent se traduire dans l’ensemble des projets urbains, quelle que soit leur localisation ou leur ampleur. Les critères pris en compte dans les projets d’éco-quartiers doivent pouvoir se décliner dans l’ensemble des nouveaux projets à dominante habitat, que ce soit en renouvellement urbain ou en extension urbaine. OBJECTIF PARTICULIER Le Valenciennois se caractérise par un nombre élevé de logements dégradés, mal isolés mal adaptés à l’évolution des ménages. La mise en œuvre, dans les projets urbains et en renouvellement urbain, des principes de l’habitat durable, est avant tout un enjeu social pour les ménages fragiles. C’est également un enjeu en termes de qualité urbaine, de maîtrise de la consommation d’énergie, de maîtrise des consommations en eau portable, d’adaptation aux changements climatiques… ORIENTATIONS Sont concernés en renouvellement urbain et en extension : ª Les projets d’aménagement définis à l’article R.122-5 du Code de l’urbanisme ; ª Les projets d’aménagement de plus de un hectare. Les opérations d’aménagement sont compatibles avec les orientations du Schéma de Cohérence Territoriale et notamment : ª Les objectifs de densité à atteindre sont au minimum celle du secteur dans lequel l’opération est réalisée ª Les objectifs de mixité sociale en prévoyant des logements aidés. L’accession sociale à la propriété doit y être favorisée ª Les objectifs de limitation de la place de la voiture en définissant les liens piétons et cyclistes avec les équipements, services et commerces environnants, et en définissant une priorité aux circulations douces au sein de l’opération ª Ces opérations intègrent les objectifs de haute qualité environnementale dans la construction, l’utilisation des énergies renouvelables et le traitement des eaux pluviales. Les projets d’aménagement étudient et intègrent les principes suivants : ª Formes urbaines innovantes ª Production et utilisation des énergies renouvelables ª Performance de l’isolation thermique des bâtiments, et optimisation de l’orientation des bâtiments ª Circulations douces et espaces publics ª Intégration environnementale de la gestion des eaux pluviales ª Insertion et intégration au tissu urbain existant Les documents d’urbanisme locaux ne peuvent pas s’opposer à l’implantation de production d’énergies renouvelables individuelles ou à l’isolation thermique des bâtiments sauf contraintes locales spécifiques (AVAP, Monuments Historiques…). Ils favorisent dans leur projet d’aménagement la production d’énergie solaire par une orientation du bâti optimisée. Le règlement des ZAC favorise l’utilisation des toitures pour les installations photovoltaïques ou solaires. SCoT du Valenciennois 548 Livre 3 DOO RECOMMANDATIONS Les Plans Locaux d’Habitat, les documents d’urbanisme locaux et les projets urbains en renouvellement ou en extension comprenant la construction de logements intègrent les principes de l’habitat durable en matière : ª D’exigence environnementale (localisation, densité, maîtrise de l’énergie, isolation thermique, gestion et maîtrise de la consommation en eau, gestion des déchets). ª D’accessibilité sociale (mixité sociale et générationnelle, accessibilité financière, accessibilité pour les publics spécifiques, adaptabilité du logement). ª D’efficacité économique (développement local, utilisation des ressources locales, insertion par l’économie). ª De réversibilité et d’adaptabilité dans les projets d’aménagement et de logement, compte tenu de la difficulté à prévoir et de la nécessité de limiter notre empreinte. 549 Campus Mont-Houy (crédit photo : SCoT du Valenciennois) SCoT du Valenciennois Chapitre 5 : développer la mobilité durable en optimisant les infrastructures de transport et les déplacements Préambule L’élaboration du SCoT s’inscrit dans un contexte marqué, au niveau national et international, par une nécessité de réduire les émissions de GES et une augmentation du coût de l’énergie. Le Valenciennois possède un réseau d’infrastructures de transports très développé notamment au niveau routier, et une bonne desserte ferroviaire. Le trafic généré place le secteur des transports comme le plus important émetteur de gaz à effet de serre et l’imbrication des infrastructures en milieu urbain expose les populations à d’importantes nuisances. Un des enjeux majeurs du SCoT est de renforcer l’accessibilité du territoire au niveau international et régional. A l’échelle locale, l’ambition du SCoT est de rationaliser les déplacements et d’optimiser les infrastructures de transports (transports en commun, ferré, fluvial, routier…) pour aller vers une mobilité plus durable. Il s’agit d’augmenter la part modale des transports en commun et d’inverser la tendance en termes d’usages des modes doux. Cet objectif est déterminé à partir : ª d’importants investissements réalisés dans les dernières années pour la mise en œuvre du tramway (ligne 1 et 2), ª d’une part modale des transports en commun qui reste stable, une baisse des modes doux et une forte augmentation de l’utilisation de la voiture, ª du phénomène de rattrapage d’un « retard » en termes de motorisation des ménages par rapport à l’échelle nationale, qui s’accompagne d’une image socialement valorisée de la voiture. Pour contribuer à une mobilité plus durable, le SCoT entend rapprocher l’urbanisation des transports en commun et inversement, améliorer la desserte des secteurs d’activités et d’habitat, en optimisant le réseau existant, en favorisant l’intermodalité et en offrant des espaces partagés, en proposant des modes de déplacement alternatifs à la voiture individuelle. SCoT du Valenciennois 550 Le SCoT incite également au développement des modes doux (vélo, marche) et privilégie ce mode pour les déplacements courts. Il s’agit de proposer des infrastructures adaptées et d’améliorer la continuité du réseau et des services. 21. Renforcer les liens entre l’urbanisme et les transports en commun. 21a. Implanter les nouveaux projets d’aménagement à proximité des transports en commun OBJECTIF Le territoire dispose d’un réseau de transport urbain et TER important et couvrant une grande partie du Valenciennois. Il s’agit d’optimiser les transports en commun existants en privilégiant l’urbanisation des zones déjà desservies par ces transports. L’objectif est de rapprocher les habitants des transports en commun et de permettre au plus grand nombre d’y avoir accès. ORIENTATIONS Les Programmes Locaux de l’Habitat intègrent la desserte en transport en commun dans leurs analyses et dans leurs critères de répartition des logements nouveaux. Les documents d’urbanisme locaux priorisent l’ouverture à l’urbanisation de zones nouvelles en fonction de l’existence d’une desserte ou d’un projet de desserte en transport en commun urbain. Les projets de développement majeurs (habitat, services, commerces, équipements, loisirs urbains, hors zones économiques nécessitant un accès direct à l’autoroute et un éloignement des zones urbaines) s’implantent à moins de 10 minutes à pied ou à 500 m d’un arrêt de transports en commun avec une desserte adaptée. Livre 3 DOO 21b. Desservir les principaux pôles générateurs OBJECTIF Si le territoire dispose d’un réseau de transport en commun performant, certains secteurs générateurs de déplacements, existants ou en projet, ne sont pas desservis par le réseau actuel ou disposent d‘une desserte de qualité insuffisante (fréquence, amplitude horaire). Il s’agit de mettre en place une desserte en transport en commun satisfaisante pour les pôles générateurs existants ou en projet dans le SCoT. ORIENTATIONS Le Plan de Déplacement Urbain prévoit les conditions permettant la création d’une desserte ou l’amélioration de la desserte en transports en commun existante des principaux pôles générateurs de flux : ª Existants par exemple : Pôle économique de Raismes Petite-Forêt (ZACOM et Zone Industrielle), PAVE Onnaing, Zone d’activités de Lieu-SaintAmand, etc. ª et en projet par exemple : Pôle image de Wallers-Arenberg, Centre de formation des apprentis à Bruay-sur-Escaut, etc. 21c. Aménager les abords des gares, lieux stratégiques pour le développement d’une mobilité durable Les 12 gares TER qui maillent le territoire sont autant d’atouts de développement d’une mobilité durable. Le SCoT différencie 3 types de gares, en fonction de leur localisation, de la qualité de leur desserte par le TER et de leur potentiel d’évolution. 1.Le pôle d’échange multimodal métropolitain : ª la gare TGV-TER de Valenciennes 2.Les gares ou pôles d’échanges multimodaux d’arrondissement : ª Saint-Amand-les-Eaux ª Trith-Le Poirier Université ª Denain ª Bouchain 3.Les gares de desserte locale : ª Beuvrages ª Raismes ª Wallers-Arenberg ª Rosult ª Lourches ª Trith-Saint-Léger ª Prouvy-Thiant 551 SCoT du Valenciennois OBJECTIF Les gares sont considérées comme un maillon majeur de la chaîne de la mobilité durable en complément du réseau de transports en commun ou du réseau de modes doux. Elles sont le lieu privilégié d’un renforcement de la multi-modalité au sein de pôles d’échanges structurants, facilitant les déplacements en provenance ou vers les territoires voisins et les pôles régionaux ainsi que sur l’ensemble du SCoT. La gare TGV-TER de Valenciennes a vocation à contribuer au rayonnement du territoire et au renforcement de la position stratégique de celui-ci au sein de l’euro-région. Le maintien de la ligne TGV, voire l’augmentation de sa fréquence sont souhaitables Les gares de Saint-Amand-Les-Eaux et de Trith - Le Poirier Université sont considérées comme des « gares mixtes » car localisées en milieu urbain et devant combiner les fonctions de pôle de rabattement et de pôle d’échanges. L’objectif est de concilier un rôle de rabattement (aménagement de parking relais, de pôles d’échanges transports urbains et de stationnements vélos spécifiques) avec un aménagement urbain qualitatif des abords de la gare. La gare de Trith - Le Poirier Université joue également un rôle important en tant que porte d’entrée du Campus universitaire et du futur Technopôle. La gare de Denain, pôle secondaire du SCoT, pour laquelle la desserte TER est à conforter voire à améliorer. ORIENTATIONS Le Plan de Déplacements Urbains (PDU) prend les mesures nécessaires pour pérenniser les « gares-pôles d’échanges ». Dans les secteurs des gares, les documents d’urbanisme locaux et le PDU prévoient l’aménagement des abords afin d’en faciliter l’accès y compris en mode doux. Ils réservent les emprises nécessaires à la réalisation des aménagements prescrits en fonction de la typologie de la gare. Plus précisément, concernant la gare de Valenciennes : Les abords de la gare sont à privilégier pour les implantations de bâtiments tertiaires. L’offre de stationnements vélos existante doit être améliorée par l’augmentation du nombre de places. Le PDU prévoit et dimensionne le stationnement voiture maximal aux abords de la gare de Valenciennes. Concernant la gare de Saint-Amand-Les-Eaux : Des aménagements de type parkings en ouvrage ou parkings silos doivent être privilégiés. Concernant le stationnement vélos, l’offre doit être variée, en incluant du stationnement libre accès ainsi que du stationnement sécurisé (en individuel ou collectif selon les besoins potentiels). Concernant la gare de Trith - Le Poirier Université, le Plan de Déplacements Urbains prévoit l’aménagement du pôle d’échanges par la mise en œuvre des liaisons en modes doux sécurisées entre la gare de Le Poirier-Université et le campus Mont-Houy ainsi que le Technopôle. Les documents d’urbanisme locaux et les projets d’aménagement intègrent cette orientation. Concernant les gares de Denain et de Bouchain : Leur fonction de pôle d’échanges est à conforter en améliorant la desserte TER ainsi que l’intermodalité TER-Transport urbain (cadencement, coordination des offres). Les cheminements piétons aux abords immédiats ainsi que la desserte cyclable (infrastructure et stationnement) doivent être également améliorés. Le Plan de Déplacements Urbains prévoit pour la Gare de Denain, d’améliorer l’articulation avec le réseau de transports en commun et la desserte en mode doux. SCoT du Valenciennois 552 Livre 3 DOO (SUITE) Pour les « gares de desserte locale », l’objectif est de maintenir et conforter la desserte, d’améliorer l’accessibilité en modes doux à la gare, de privilégier l’intermodalité avec les transports urbains (coordination des offres) ainsi que de permettre un développement urbain intensifié pour les gares situées en milieu urbain. Le PDU prévoit et dimensionne le stationnement voiture nécessaire aux abords des pôles « de rabattement » et le stationnement vélos pour l’ensemble des gares. RECOMMANDATIONS Une attention particulière doit être portée à l’aménagement urbain aux abords des gares : qualité des espaces publics, itinéraires piétons sécurisés et agréables… Les stations de transport en commun concernées sont : ª Les arrêts de tramway ligne 1 et 2 situés en zone urbaine ª Les arrêts de la future ligne structurante Valenciennes-Quiévrechain ª Les gares de Valenciennes, SaintAmand-Les-Eaux, Trith - Le Poirier Université (gares urbaines bénéficiant d’un niveau de desserte satisfaisant), et celle de Denain, en tant que pôle secondaire du SCoT. La mise en place d’un observatoire du foncier autour des gares est souhaitable. Rappel : Les gares et leurs abords sont des lieux privilégiés pour l’implantation de services, petits commerces et équipements. Les documents d’urbanisme locaux peuvent intégrer cette mixité fonctionnelle. Des études concernant notamment les distances et les temps d’accès multi-modaux aux gares peuvent être réalisées pour améliorer l’accessibilité de celles-ci. 21d. Définir des secteurs prioritaires du développement urbain bénéficiant d’une desserte en transports en commun qualitative (Disques de Valorisation des Axes de Transports en commun) Parmi les gares concernées par un potentiel de densification (gares urbaines ou « mixtes »), 3 gares sont situées sur la ligne Lille-Jeumont et bénéficient d’une desserte relativement importante. Il s’agit des gares de Valenciennes, Saint-Amand-Les-Eaux, et Trith - Le Poirier Université. Ces gares font donc l’objet de DIVAT, au même titre que les stations de tramway. La gare de Denain, en tant que pôle secondaire du SCoT, fait également l’objet d’un DIVAT. OBJECTIF Le territoire dispose de transports en commun performants : lignes TER et tramway. Ces transports doivent être valorisés, afin de bénéficier à un nombre croissant de population. Pour cela, on identifie 2 types de secteurs à urbaniser et à densifier en priorité : les abords des gares et les abords des stations de tramway. Le développement urbain autour de ces stations est prioritaire, dans un périmètre de 500 mètres à vol d’oiseau autour des stations concernées. 553 SCoT du Valenciennois Croquis illustrant qu’une même densité bâtie peut être atteinte avec des formes urbaines différentes : ORIENTATIONS Dans les communes concernées par les DIVAT, les documents d’urbanisme locaux doivent afficher le développement prioritaire de l’urbanisation au sein de ceux-ci. Il s’agit d’urbaniser en priorité dans les DIVAT, mais également d’intensifier le développement urbain dans ces secteurs, en densifiant l’existant. cf. carte n°8 page suivante. Cette urbanisation doit permettre d’accueillir en priorité l’habitat (notamment social), les services et les commerces, les programmes immobiliers tertiaires, les équipements majeurs générateurs de flux de personnes, des professionnels de santé… La mixité fonctionnelle est recherchée dans ces secteurs et les documents d’urbanisme locaux les identifient. Les documents d’urbanisme et les Programmes Locaux de l’Habitat détermineront plus finement les possibilités d’urbanisation en fonction des potentialités existantes. Dans le périmètre des DIVAT, une densité minimum de construction s’applique, ceci dans le but de garantir une densité majorée par rapport à l’objectif de densité fixé pour chaque commune par l’orientation 15, et de tenir compte de la mixité des usages, qui doit être particulièrement favorisée dans les DIVAT. Ainsi, cette densité minimum s’exprime par un ratio minimum de construction. Celui-ci est défini dans chaque DIVAT, en tenant compte de la position de la commune concernée au sein de l’armature urbaine et correspondant à une surface de plancher minimale de construction par rapport à l’assiette foncière du projet. SCoT du Valenciennois 554 Livre 3 DOO (SUITE) En outre, dans le cas de projets qui concernent uniquement la création de logements, en plus de l’application du ratio, il doit être vérifié que la densité de logements projetée est bien supérieure ou égale à celle définie dans le tableau ci-après. Les documents d’urbanisme locaux doivent appliquer pour tout projet urbain dans les DIVAT une densité au moins égale aux valeurs suivantes : Exemple : sur la commune de Vieux-Condé, un projet de logements sur une emprise foncière de 10 000m² devra comporter au minimum 4000 m² de surface de plancher et ne pas compter moins de 31 logements par hectare. Les documents d’urbanisme locaux prévoient un stationnement voiture minoré sur ces secteurs, par rapport au reste de la commune (hors parkings relais déterminés). Le plan de déplacement urbain définit un ratio de stationnement « voiture personnelle » maximum sur ces secteurs, ainsi qu’un ratio de stationnement vélo minimum. 555 SCoT du Valenciennois Carte n°8 : Les Disques de Valorisation des Axes de Transports en commun (DIVAT) SCoT du Valenciennois 556 Livre 3 DOO Gare TER de Le Poirier-Université (crédit photo : SCoT du Valenciennois) RECOMMANDATIONS Les secteurs des DIVAT, dans le cadre de l’ouverture à l’urbanisation ou de projets de renouvellement urbain, doivent être l’objet d’une étude globale, appréhendant l’ensemble du périmètre et l’ensemble des enjeux : qualité paysagère des aménagements, accessibilité piétonne facilitée aux arrêts de transport en commun, mixité fonctionnelle recherchée (urbanisme de projet). La mise en place d’un observatoire du foncier dans les DIVAT est préconisée. La réalisation d’études sur l’accessibilité modes doux à l’intérieur des DIVAT permettra également d’améliorer le rabattement « modes doux » vers les stations de transports en commun. Lors de la réalisation de nouvelles infrastructures de type TCSP ou BHNS, un accompagnement de type contrat d’axe peut être mis en œuvre en amont de la réalisation des infrastructures. 557 SCoT du Valenciennois 22. Développer les transports en commun et favoriser l’intermodalité 22a. Améliorer les liaisons interterritoriales OBJECTIF Améliorer les liaisons ferrées Les liaisons ferroviaires régionales sont le mode privilégié pour relier Valenciennes aux pôles urbains voisins, ainsi que pour l’ensemble des trajets inter-territorial. Elles représentent un atout pour l’accessibilité du territoire et son développement économique. Le Valenciennois a récemment conforté son statut de pôle d’emploi d’échelle régionale et la part modale du TER est en augmentation. L’objectif est d’améliorer les liaisons (cadencement, temps de trajets…), vers Lille, Douai, Cambrai et Maubeuge afin de rendre plus compétitif le mode ferré dans les trajets inter-territoriaux. Améliorer les connexions avec les systèmes de transports des territoires voisins Les flux inter-territoriaux sont importants aux franges de notre territoire, les habitants ne tenant pas compte des limites administratives dans leurs déplacements quotidiens. Ainsi, une meilleure coordination avec les Autorités Organisatrices de Transports voisines devra permettre aux usagers de poursuivre leurs trajets en transports en commun d’un territoire à l’autre. La connexion et l’articulation des transports en commun valenciennois avec ceux des territoires voisins doivent être recherchées notamment avec la Belgique (Condé-Péruwelz, Crespin/Quiévrechain-Quiévrain) et le Douaisis (Denain-Somain/Aniche). ORIENTATIONS Dans le cadre du Plan de Déplacements Urbains, l’Autorité Organisatrice des Transports urbains prévoit une coordination des transports urbains en fonction des horaires des TER et organise au mieux le cadencement. Des réflexions doivent être menées par l’AOT afin d’améliorer les liaisons et l’articulation avec les systèmes de transports des territoires voisins. RECOMMANDATIONS L’AOTU poursuit les innovations mises en place sur le territoire dans le cadre du SMIRT (intégration tarifaire…). 22b. Compléter et améliorer le réseau de transport urbain OBJECTIF Réalisation d’une ligne structurante en transport en commun sur la liaison Valenciennes/ Crespin-Quiévrechain Le réseau de transport en commun Valenciennois est relativement dense et permet un maillage important et une desserte des principaux pôles générateurs de flux. Le grand projet de desserte qui doit être réalisé est la liaison entre Valenciennes et Crespin-Quiévrechain. Cette ligne structurante permettra de compléter le réseau TER-Tramway existant et de desservir un corridor urbain important. Les gares TER, les 2 lignes de tramway, et la ligne Valenciennes – Quiévrechain constituent l’armature principale du système de transport urbain. Amélioration des liaisons bus, Bus à Haut Niveau de Service Les lignes de bus viennent compléter et renforcer cette armature des transports. L’un des objectifs est également l’amélioration de la qualité de cette desserte bus, afin de permettre une meilleure complémentarité des différents modes de transports et ainsi favoriser l’intermodalité. SCoT du Valenciennois 558 Livre 3 DOO ORIENTATIONS Le PDU prévoit la réalisation d’une ligne de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) reliant Valenciennes à CrespinQuiévrechain. Celui-ci dessert les communes de Valenciennes, SaintSaulve, Onnaing, Quarouble, Crespin et Quiévrechain. L’AOT met en œuvre et choisit les aménagements les plus adaptés. L’armature urbaine du SCoT étant définie en fonction de la desserte en transport en commun, le potentiel de développement qui leur est attribué est conditionné par la mise en place du BHNS. La création de la ligne structurante doit s’accompagner d’une amélioration des conditions d’accès en transport en commun vers les zones d’activités situées à proximité. Les documents d’urbanisme locaux identifient et préservent les emprises nécessaires aux aménagements du BHNS. Le PDU détermine et met en œuvre les outils permettant l’amélioration de la desserte bus, notamment pour les lignes structurantes. Exemple : réalisation de couloirs de bus pour les lignes structurantes, augmentation des fréquences, priorité au feu de signalisation… RECOMMANDATIONS La réalisation du BHNS peut être l’opportunité de mettre en place une réflexion de type « contrat d’axe » avec l’ensemble des partenaires concernés. 22c. Prévoir l’aménagement et la pérennisation des pôles d’échanges, des parkings relais et des aires de stationnement Parking à la gare de Saint-Amand (crédit photo : SCoT du Valenciennois) OBJECTIFS L’objectif principal est de développer des logiques de rabattement et de pôles d’échanges pour assurer une meilleure efficacité du système de transport. Les pôles d’échanges ont un rôle stratégique dans le système de transport en commun. Leur aménagement doit être fonctionnel et qualitatif. Les parkings relais ont pour fonction de permettre le rabattement en voiture des zones les moins bien desservies vers les transports en commun. ORIENTATIONS Le Plan de Déplacements Urbains prend les mesures nécessaires pour pérenniser et renforcer les pôles d’échanges existants. Le PDU prévoit l’aménagement des pôles d’échanges dans les secteurs stratégiques qu’il détermine. Il prévoit notamment ceux de Le Poirier – Université et de Saint-Amand-Les-Eaux identifiés dans le PADD du SCoT. Les documents d’urbanisme locaux identifient et préservent les emprises concernées par la réalisation de parkings relais ou de pôles d’échanges. Le PDU identifie et prévoit les capacités des parkings relais existants ou à réaliser, notamment dans le cadre de la réalisation de la phase 2 du Tramway. Ces parkings relais se situent au plus près des zones les moins bien desservies. 559 SCoT du Valenciennois RECOMMANDATIONS Si la coordination des différents modes de transports est primordiale, la fonctionnalité et la « qualité urbaine » des pôles d’échanges sont également des facteurs d’attractivité pour l’usage des transports en commun. Une attention particulière doit être portée à l’aménagement de ces pôles d’échanges : accessibilité PMR, qualité architecturale, choix des matériaux… Les parkings relais pourront intégrer une offre de stationnement vélo en libre accès et en stationnement vélo sécurisé, particulièrement si les parcs relais sont implantés à proximité de zones d’activités (afin de faciliter l’accès aux lieux de travail situés dans la zone par le biais du vélo). La réalisation de parking « perméables » (utilisant des matériaux favorisant l’infiltration des eaux dans le sol et limitant la dispersion de polluants) est préconisée. La localisation des nouveaux pôles d’échanges et des parkings relais prend en compte les dispositions relatives à la préservation du patrimoine naturel. 23. Développer l’usage des modes doux pour les déplacements courts 23a. Organiser le maillage du territoire en infrastructures cyclables OBJECTIF Afin de favoriser le report des usagers de l’automobile vers les modes doux (marche ou vélo) pour les déplacements courts (compris entre 2 et 10 km, voire 15km en intégrant les déplacements en vélo à Assistance Electrique), des infrastructures adéquates à ces modes doivent être aménagées. Un environnement propice à la marche notamment, incitera davantage au report modal. Afin de compléter le maillage en infrastructures cyclables sur le territoire du Valenciennois, un schéma cyclable a été réalisé. Celui-ci préconise, à l’horizon 2030 la réalisation de près de 390km d’itinéraires supplémentaires en identifiant 3 niveaux de priorités. L’objectif est d’engager la réalisation des itinéraires des priorités 1 (60 km) et 2 (13 km). Les aménagements existants doivent être confortés. SCoT du Valenciennois 560 Lors des projets d’aménagement, les problématiques cyclable et piétonne doivent également être prises en compte. ORIENTATIONS La réglementation en vigueur concernant la prise en compte des cyclistes lors de la réalisation de tout nouvel aménagement routier doit être respectée. Le plan de déplacement urbain définit les modalités de mise en œuvre des priorités 1 et 2 du Schéma Directeur Cyclable. Les documents d’urbanisme intègrent le tracé des aménagements hors chaussée (notamment le prolongement de la voie verte des gueules noires, voie verte de l’Escaut, ou toute autre liaison inscrite au schéma cyclable des véloroutesvoies-vertes de la Région). Les documents d’urbanisme locaux identifient les chemins de halage et les délaissés ferroviaires susceptibles d’être le support de liaisons douces. Un aménagement approprié de ces itinéraires, supports de corridors écologiques à l’échelle locale, permet de renforcer la perméabilité écologique des zones urbaines et la fonctionnalité écologique des corridors notamment les berges de l’Escaut. Lors de toute opération d’aménagement, qu’il s’agisse d’un projet urbain mixte, d’une zone résidentielle, commerciale ou de l’aménagement de zones d’activités, les liaisons piétonnes seront valorisées. Un soin particulier sera apporté à leur qualité (matériaux, environnement paysager, mobilier urbain) mais également à leur efficacité (chemin le plus court). Dans le cas d’extensions urbaines ou de renouvellement urbain, on recherchera systématiquement à mettre en place des liaisons modes doux avec les quartiers existants. Lors de l’aménagement de voies en impasse, des liaisons piétonnes seront prévues. Livre 3 DOO Carte n°9 : Les itinéraires cyclables 561 SCoT du Valenciennois RECOMMANDATIONS L’Escaut doit être le support privilégié des déplacements doux. Les communes traversées par l’Escaut mettront en avant dans leurs documents d’urbanisme ces potentiels et sont également incitées à mettre en place les conventions nécessaires avec VNF. Les emprises des anciennes voies ferrées délaissées peuvent également être un support de développement pour les modes doux. Des conventions peuvent être mises en place avec RFF. Des actions complémentaires peuvent être mises en place pour inciter au report modal : ª la mise en place d’un système de jalonnement vélo, ª le déploiement d’une offre de services vélos, avec une vélo-station fixe à Valenciennes, ª des campagnes de communication ciblées. Les communes peuvent, dans le cadre de la révision de leur plan de circulation, définir un schéma cyclable local, ainsi qu’une politique de pacification de la voirie. Ces zones de circulation apaisées devront prendre en compte le vélo. Concernant les liaisons cyclables, le dimensionnement et le type d’aménagement devra prendre en compte le guide des « recommandations des aménagements cyclables » du CERTU. 23b. Prévoir le stationnement des vélos OBJECTIF Pour développer l’usage du vélo, il est nécessaire de créer des conditions favorables de stationnement des cycles, à la fois pour permettre le stockage des vélos mais aussi inciter au report modal. Le stationnement vélo doit être prévu : ª au sein des bâtiments d’activités et résidentiels, ª sur l’espace public au niveau des principaux équipements, ª sur les pôles d’échanges en transports collectifs et DIVAT, ª sur les lieux d’enseignement, en partenariat avec les chefs d’établissements. SCoT du Valenciennois 562 ORIENTATIONS Au sein des bâtiments d’activités et résidentiels : les documents d’urbanisme locaux devront être conformes à la loi Engagement National pour l’Environnement (article 57 de la loi n°2010-788) qui affirme le caractère obligatoire de la création d’une offre de stationnement sécurisée dans tous les lieux d’habitations privés, et l’aménagement de point de recharge pour les véhicules électriques (dont les vélos à assistance électrique) En ce qui concerne l’implantation de stationnements dans les DIVAT et des gares, celle-ci devra se faire à proximité immédiate du bâtiment voyageur. RECOMMANDATIONS Concernant les DIVAT, le stationnement vélo peut y être systématisé. En fonction de leur hiérarchisation (fonction des objectifs de densité), peuvent être prévues entre 4 et 10 places de stationnement vélo sous forme d’arceaux abrités. Un dimensionnement spécifique est à prévoir pour les gares TER. 24. Maîtriser le développement de l’offre routière 24a. Achever le maillage routier du territoire OBJECTIF La réalisation du contournement Nord et de l’échangeur A2-A23 sont les projets routiers principaux du SCoT. Ceux-ci permettront de gérer la circulation automobile et poids lourds autour du pôle-centre de Valenciennes. Le contournement Nord permettra également d’améliorer la desserte des zones d’activités situées dans la couronne Est de la ville centre. Afin de pérenniser cet axe, de lui assurer une fonction de contournement routier majeur, et de pérenniser son fonctionnement, il est nécessaire de maîtriser toute urbanisation de ses abords. Livre 3 DOO Tout autre projet d’infrastructures routières ou toute réalisation de voirie devra être cohérent avec l’ensemble du projet de SCoT et notamment respecter les orientations de la Partie 1. Lors de la réfection de voiries existantes ou de la création de nouvelles voiries, un meilleur partage de l’espace entre l’ensemble des modes sera recherché. ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux des communes concernées par le tracé du contournement Nord identifient et réservent les emprises foncières nécessaires à sa réalisation. Ils identifient également les parcelles situées aux abords de la voirie et y limitent l’urbanisation. Toute création de voirie nouvelle doit appliquer la réglementation en vigueur concernant la prise en compte des cyclistes. La réalisation de nouvelles infrastructures routières (hors contournement Nord) doit être compatible avec les orientations définies dans le Chapitre 1 - Orientations 4a et 4d. L’aménagement de toute nouvelle voirie (ou la réfection de voiries existantes) doit être adapté au contexte (approche hiérarchisée de la voirie). Pour toutes les dessertes locales et internes aux quartiers, le partage des modes est recherché : limitation de la largeur des chaussées, maîtrise de la vitesse par la réalisation de zones 30 ou de zones de rencontre, cheminements modes doux sécurisés. Pour les dessertes inter-quartiers, une attention particulière sera portée à la sécurisation des cyclistes, à la qualité des aménagements paysagers, (notamment ceux permettant une réduction de la vitesse), et à la prise en compte des aménagements nécessaires au passage des transports collectifs. La réglementation concernant les nuisances sonores doit être appliquée à toute nouvelle infrastructure routière. 24b. Organiser la politique de stationnement OBJECTIF Le stationnement des véhicules personnels est consommateur d’espace. La limitation des facilités de stationnement en ville est l’un des leviers majeurs au développement de l’utilisation des modes alternatifs à la voiture. Pour permettre une meilleure cohabitation des différents modes de transports, celui-ci doit être adapté en fonction du contexte. ORIENTATIONS Le Plan de Déplacements Urbains et les documents d’urbanisme locaux fixent les normes de stationnement applicables aux différents types de constructions (notamment pour l’habitat, les équipements, les activités et commerces…) et les aménagements d’espaces publics. Ces normes évoluent en fonction : ª De la desserte en transports en commun ª De l’armature urbaine ª Le PDU et les documents d’urbanismes répondent aux différentes orientations en matière de stationnement, développées dans le SCoT : · Chapitre 5 : Règles de stationnement au niveau des gares (21c), des DIVAT (21d), des parkings relais (22c), et concernant les modes doux (23b) · Chapitre 6 : concernant les zones d’activités économiques (26b, 27) et les équipements structurants (30) · DAC : les orientations concernant les différents types de ZACOM. Les documents d’urbanisme locaux tiennent compte de la problématique du stationnement des personnes à mobilité réduite. 563 SCoT du Valenciennois RECOMMANDATIONS Il est important d’envisager des solutions qui permettent à la fois de diminuer la place de la voiture et la consommation d’espace. Cela passe par exemple par la mutualisation des parkings, les parkings en ouvrage, mais également par une politique volontariste de développement des transports en commun. 24c. Améliorer le management de la mobilité et favoriser l’usage partagé de la voiture OBJECTIF Les objectifs sont : ª développer le covoiturage afin de réduire le nombre de véhicules sur les routes ª développer l’auto-partage afin de permettre à une partie de la population de disposer d’un véhicule à moindre frais et également de réduire l’emprise du stationnement voiture dans les zones urbaines denses. Ces pratiques nécessitent la mise en place d’outils d’accompagnement, comme par exemple un site Internet dédié, une application mobile, ou des campagnes de communication. D’autres outils peuvent également être développés afin de permettre un meilleur management de la mobilité : Outils liés à la gestion du trafic automobile en temps réel, outils d’information sur les transports en commun, etc. ORIENTATIONS Le Plan de Déplacements Urbains étudie et propose les solutions adaptées au territoire concernant le développement du covoiturage et de l’auto-partage. RECOMMANDATIONS Les communes, les intercommunalités ou l’AOT encouragent la mise en œuvre du covoiturage en réalisant des places de parkings réservées au covoiturage dans les parkings relais et en aménageant des parkings spécifiques dédiés au covoiturage aux abords des axes les SCoT du Valenciennois 564 plus fréquentés et les moins bien desservis par les transports en commun. Des places de stationnement spécifiques peuvent être réservées dans les zones d’activités les moins bien desservies par les transports en commun ou dont les horaires de travail sont peu compatibles avec les amplitudes horaires des transports en commun existants. Les Plans de Déplacements Entreprises intègrent le covoiturage comme l’un des outils de mobilité durable. Une plate-forme de covoiturage ouverte à tous peut être mise en œuvre à l’échelle de l’arrondissement, de l’aire métropolitaine ou de la région. Une étude peut être réalisée concernant la faisabilité et l’échelle pertinente pour la mise en œuvre d’un système d’auto-partage. Le développement de nouveaux outils de management de la mobilité peut être étudié, en lien notamment avec le développement du numérique sur le territoire. 25. Favoriser les modes alternatifs à la route pour le transport de marchandises Le Valenciennois, traversé par le canal de l’Escaut, possède une activité fluviale et frêt ferroviaire importante. Le projet de Canal Seine Nord Europe et l’ouverture au fret du Canal Condé-Pommerœul constituent une opportunité dans le cadre du développement de l’intermodalité dans le transport de marchandises, valorisant ainsi le potentiel ferré et fluvial du Valenciennois. OBJECTIF Il s’agit de favoriser le développement d’un transport plus durable, moins consommateur de CO2 et de diminuer la congestion des axes routiers et autoroutiers. Livre 3 DOO ORIENTATIONS En matière de transport de marchandises, le report du fret du mode routier vers les modes ferré et fluvial doit être favorisé. Afin de limiter la gêne occasionnée par le transport routier de marchandises sur l’ensemble du réseau routier, il convient de dévier les flux de transit des secteurs urbanisés et de veiller à la mise en place d’une réglementation cohérente à l’échelle du SCoT. Concernant le transport de marchandises en milieu urbain, l’évolution du PDU nécessitera la possibilité de disposer de solutions de dégroupage et de circulation propre des marchandises en ville avec accès à des solutions multimodales. 25a. Permettre la réouverture de la liaison ferrée Valenciennes-Mons OBJECTIF La réouverture de la liaison ferrée Valenciennes-Mons est considérée dans le projet aménagement et de développement durable du SCoT comme un enjeu majeur pour le transport de marchandises. Elle constitue une opportunité pour le développement économique du territoire et le développement des modes de transports alternatifs à la route pour le transport de marchandises. ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux des communes concernées par la liaison ferrée Valenciennes-Mons identifient les emprises ferroviaires à préserver ainsi que les zones aux abords de celles-ci et les préservent de toute urbanisation à vocation résidentielle. Dans le cadre de la préservation des continuités écologique du SCoT et de leur fonctionnalité, la réouverture de la ligne Valenciennes-Mons doit prendre en compte les orientations définies au Chapitre 1. 25b. Améliorer et valoriser l’articulation des infrastructures ferrées et fluviales ORIENTATIONS Valoriser les sites existants avec ITE (Installations Terminales Embranchées) en préservant les infrastructures ferroviaires existantes sous-utilisées ou abandonnées. Cela concerne notamment la ligne Valenciennes-Mons, l’espace proche de la Gare de Valenciennes, la ligne vers Cambrai/Paris. Restructurer et moderniser les équipements existants voués aux services tels que la gare de marchandise de Valenciennes et la bourse de fret de Prouvy. 25c. Accompagner le canal Seine-Nord et la réouverture du canal de CondéPommeroeul La vallée de l’Escaut propose un axe de transport trimodal attractif qui doit être renforcé. Cette éco-techno Vallée génère des flux importants en lien avec les activités économiques existantes ou en voie de développement. OBJECTIF L’objectif est de renforcer la multi-modalité au service d’une activité logistique en développement. L’offre d’espaces logistiques de taille significative présente le long de la Vallée de l’Escaut est une opportunité pour le Valenciennois. S’inscrivant dans la perspective du Canal Seine Nord Europe, la réouverture de la route fluviale empruntant le Canal Condé-Pommerœul, maillon manquant au positionnement du Valenciennois comme carrefour multimodal européen, est une opportunité économique à valoriser. Le transport international et national de marchandises est régi par des temps de conduite et des besoins d’intermodalité, de cross-docking et de dégroupage urbain que le PDU devra intégrer. 565 SCoT du Valenciennois L’important est d’adapter des équipements anciens aux activités logistiques d’aujourd’hui qui demandent plus de services, de sécurité et de multimodalité. ORIENTATIONS Les ports du territoire doivent poursuivre un développement coordonné afin d’optimiser leurs capacités foncières et d’augmenter la part du fluvial dans le transport des marchandises. Les collectivités territoriales compétentes doivent : ª Favoriser le développement des activités de logistique en bord à voie d’eau entre Hordain et Valenciennes, en restant éloigné des zones d’habitat et de loisirs et en préservant les cœurs de biodiversité. ª Prévoir le développement de zones logistiques multimodales embranchées d’une emprise foncière de taille significative. Les sites d’implantation les plus favorables sont notamment : · Escautpont – Saint Saulve · Prouvy-Rouvignies-Haulchin · Les Pierres Blanches à Denain ª Préserver de l’urbanisation résidentielle les voies d’accès à ces espaces d’activités et réduire les conflits d’usage de la voirie et les nuisances occasionnées (pollution, bruit). ª Favoriser l’éco-aménagement en bord à canal (gestion différenciée, intégration de corridors écologiques, intégration paysagère, réduction de l’imperméabilisation des sols, etc.). SCoT du Valenciennois 566 RECOMMANDATIONS Respecter les principes d’aménagement spécifiques au corridor de l’Escaut liés au renforcement de la multi-modalité, révélés dans le cadre de l’étude sur le développement durable du corridor de l’Escaut : En prenant en compte la convergence dans la vallée de l’Escaut des flux générés par les activités économiques existantes ou en projet à l’échelle de l’arrondissement ; ª En optimisant la localisation des activités économiques et en favorisant un ancrage dans la vallée de l’Escaut seulement si le report modal, la valeur ajoutée et l’emploi le justifient ; ª En favorisant une mutualisation des investissements et des équipements publics multimodaux en bord à voie d’eau dans une perspective de massification du fret et d’intégration aux réseaux de transport ; ª En prévoyant prioritairement les dessertes routières des parcs d’activités en bord à voie d’eau ; ª En soutenant une gestion cohérente des boues de curage des infrastructures fluviales ; ª En assurant la desserte routière par véhicules légers et poids lourds des sites économiques et en anticipant les flux convergeant vers la vallée de l’Escaut en provenance du reste du territoire du SCoT. Livre 3 DOO Chapitre 6 : renforcer l’attractivité économique du Valenciennois 26. Un développement équilibré de l’activité économique Le Valenciennois a connu un développement économique important depuis quelques années, notamment dans des domaines spécifiques comme celui des transports terrestres (automobile, ferroviaire). Les activités de services et les emplois dans les villes se sont également développés. Le chômage reste néanmoins élevé, l’emploi est donc la priorité majeure des acteurs du Valenciennois. Ce développement économique se déploie dans le tissu urbain mixte, dans les zones commerciales et dans les zones d’activités économiques dédiées. Les besoins répertoriés en matière de création d’emplois, et le renforcement des filières économiques d’excellence doivent s’appuyer sur une offre immobilière variée. Les capacités d’accueil actuelles doivent être optimisées, et une offre nouvelle doit être créée afin de satisfaire la diversité des besoins des entreprises. OBJECTIF GÉNÉRAL L’objectif est d’aboutir à terme à la création de 20 000 emplois supplémentaires sur le territoire du SCoT. Pour poursuivre le développement économique du territoire de manière équilibrée, le SCoT définit les objectifs suivants : ª Renforcer les pôles d’excellence existants et favoriser le développement de nouvelles filières ª Favoriser le développement économique dans les zones déjà urbanisées, en rapport avec l’armature urbaine définie dans le SCoT ª Requalifier les friches industrielles pour un usage économique du foncier ª Intégrer la question de la maîtrise des déplacements pour les secteurs à vocation économique ª Limiter les extensions des zones d’activités en optimisant leur développement. 26a. Développer l’activité économique en zone urbaine L’activité économique ne se développe pas uniquement à travers la création de grandes zones d’activités ex-nihilo. Elle est très importante dans les zones urbaines, puisque plus de 70% des emplois du territoire se trouvent dans le tissu urbain des villes et des villages. OBJECTIF L’objectif du SCoT est de créer les conditions nécessaires au développement des activités économiques et des emplois dans le tissu urbain en fonction de l’armature du territoire (PADD) : ª Rapprocher activité, emploi et main d’œuvre en garantissant un développement maîtrisé des activités économiques insérées dans le tissu urbain et en évitant la monofonctionnalité. ª Favoriser le maintien et le développement du commerce de proximité et de détail sur l’ensemble du territoire. ª L’accueil de nouvelles activités tertiaires doit se faire en priorité au sein des zones urbaines. L’implantation de nouvelles activités est corrélée avec les transports en commun. Il est nécessaire de développer l’activité à proximité de ces transports ou si ce n’est pas le cas, de rendre accessibles ces zones pour les salariés. Les flux engendrés par la présence de ces zones doivent être organisés et mesurés. 567 SCoT du Valenciennois ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme prévoient les conditions d’implantation des activités économiques en zone urbaine. Ils identifient le foncier disponible ou mutable susceptible d’accueillir prioritairement de nouvelles activités dans l’enveloppe urbaine existante. Ils n’empêchent pas l’implantation d’activités économiques en ville, sous réserve que les activités soient compatibles avec l’habitat. Les articles 1, 2 et 10 des règlements de PLU veillent à permettre la mixité urbaine. Les constructions se font prioritairement dans le tissu urbain existant et dans la continuité du bâti. Les zones d’activités insérées en zone urbaine générant des flux importants de travailleurs doivent être desservies par les transports en communs. RECOMMANDATIONS Afin de favoriser le développement des entreprises locales, les documents d’urbanisme locaux peuvent réaliser un diagnostic du positionnement des activités économiques sur la commune. Pour les entreprises existantes générant des nuisances, il conviendrait de prévoir des disponibilités foncières à proximité immédiate ou, dans le cas contraire, d’anticiper sur les possibilités d’extension afin de limiter l’exposition des futurs projets résidentiels ou mixtes aux nuisances. Des opérations d’aménagement ou procédures de type ZAC, ZAD, lotissement…peuvent être mises en place, dans un souci de mise en cohérence des aménagements. SCoT du Valenciennois 568 26b. Développer une offre qualitative de zones d’activité économiques OBJECTIF L’accueil de nouvelles entreprises, le développement de celles déjà installées sur le territoire et la création d’emplois sont des priorités majeures dans le Valenciennois. Ces priorités s’appuient sur le renforcement des capacités d’accueil d’entreprises en zones d’activités en complément des activités économiques pouvant se développer en zone urbaine multifonctionnelle. La fonction d’accueil d’activités économiques doit répondre aux mêmes exigences d’économie et de rationalisation du foncier et contribuer, par un changement des pratiques d’aménagement, à l’objectif de division par deux de la consommation d’espaces agricoles et naturels. Les zones d’activités économiques sont identifiées. Elles peuvent être à vocation unique ou mixte. La vocation industrielle du territoire est à pérenniser, en prévoyant les capacités d’accueil et de développement des activités industrielles dont la cohabitation avec les fonctions résidentielles est à éviter. ORIENTATIONS Orientation 1 : Développer et densifier les zones existantes Le développement de l’activité économique se fait de manière raisonnée, dans un souci de consommation moindre de l’espace. Le développement économique se fait prioritairement dans les zones où l’urbanisation a déjà débutée. L’évaluation des disponibilités foncières dans les zones d’activités existantes sera réalisée. Afin de rechercher une optimisation de l’utilisation de l’espace, des solutions seront recherchées : possibilité de mutualisation des stationnements, densification d’une zone existante, adaptation de la taille des parcelles, mise en place de services collectifs, constructions à étages. Livre 3 DOO (SUITE) Le PDU et l’AOT mettront en place les conditions nécessaires au développement des déplacements alternatifs à la voiture individuelle : co-voiturage, pistes cyclables et stationnement vélo, transports en commun. Orientation 2 : Développer une offre nouvelle en s’appuyant sur les zones existantes Afin de répondre aux besoins de création d’emplois et d’accueil des entreprises, les besoins en foncier nouveaux ont été évalués à environ 384 hectares à l’horizon 2030, soit un rythme de création de 24 hectares par an en moyenne. Afin de limiter la dispersion des zones d’activités économiques, celles-ci sont identifiées et limitées en surface. Les zones économiques nouvelles ou nécessitant des besoins d’extension foncière sont identifiées par secteurs dans le tableau ci-dessous. Les secteurs sont définis par EPCI. Le développement s’appuie préférentiellement sur les zones d’activités économiques existantes ou les zones urbanisées. Tableau des surfaces maximales en extension des zones d’activités économiques à l’horizon 2030 (en hectares) L’utilisation de friches industrielles pour le développement d’activités n’est pas considérée comme de la consommation d’espace. L’ouverture de zones d’activités nouvelles est subordonnée à : ª La possibilité de les relier à terme au réseau des transports en commun, proportionnel à l’activité et à l’emploi créés dans la zone ª leur accessibilité en mode doux : l’accès à ces zones par l’intermédiaire des modes doux est recherché par la mise en place d’aménagements spécifiques ª la réalisation d’une évaluation des capacités d’accueil existantes à l’approbation du SCoT. Les EPCI opérateur de développement économique établiront leurs prévisions de développement des zones d’activités, en tenant compte des vocations des différents sites et de l’état des disponibilités foncières commercialisables, en respectant une extension maximale des zones limitée à 384 hectares à l’horizon 2030, soit CAVM : 218 ha et CAPH : 166 ha. Dans la continuité, un observatoire foncier partenarial est mis en place, assurant le suivi annuel de la consommation d’espace. 569 SCoT du Valenciennois (SUITE) ORIENTATIONS Orientation 3: Optimiser l’implantation des activités Les documents d’urbanisme locaux prévoient le développement des activités le long de l’Escaut. Les espaces dédiés au développement des activités économiques privilégient leur implantation sur les friches industrielles favorisant le recyclage urbain. Les EPCI et les documents d’urbanisme locaux identifient les secteurs prioritaires. L’implantation des activités est optimisée, en fonction du type d’activité et des risques potentiels, des axes de transports et des flux générés par le type d’activités. Les zones d’activités économiques peuvent accueillir les services nécessaires au fonctionnement de la zone (restaurant d’entreprise, bâtiment d’accueil, crèche…). Les activités générant des nuisances importantes s’implantent de manière privilégiée dans les grandes zones d’activités identifiées par les intercommunalités compétentes comme susceptibles de recevoir ce type d’activité. 26c. Développer la vallée de l’Escaut : l’« Eco-techno Vallée » OBJECTIF La vallée de l’Escaut est une colonne vertébrale autour de laquelle s’est développé le territoire et qui constitue un atout essentiel pour le Valenciennois. Ses fonctions de support de développement et de vitrine doivent être renforcées. L’objectif du SCoT est de valoriser la vallée de l’Escaut comme axe stratégique européen, en développant un projet durable innovant, multifonctionnel et intégrant une forte exigence environnementale : l’ « écotechno vallée ». Les infrastructures portuaires existantes sont à valoriser, à conforter et à connecter aux autres infrastructures de transports ferrés et routières. Cet espace aux multiples usages (résidentiel, économique, environnemental, loisir, etc.) nécessite le maintien d’un équilibre entre ces différentes vocation d’espaces. L’Escaut canalisé (crédit photo : AIRELE) SCoT du Valenciennois 570 Afin d’optimiser l’infrastructure de transports, les activités économiques à venir sont essentiellement utilisatrices de la voie d’eau, s’appuyant sur une multimodalité rail-route-voie d’eau et technologiquement innovantes. Les espaces d’activités économiques portuaires existants doivent améliorer leurs dessertes et accessibilité. Le développement d’activités logistiques autour des sites avec installations terminales embranchées (ITE) doit être facilité. Les documents d’urbanisme veillent également à éviter les conflits d’usages en distinguant précisément la destination des zones, tout en favorisant la mixité fonctionnelle et en prévoyant la présence d’équipements et de services. Ils préservent les continuités écologiques et les fenêtres paysagères. Une attention particulière est portée aux bâtiments et aménagements, dans un souci d’intégration paysagère, en corrélation avec la présence de l’Escaut. Livre 3 DOO RECOMMANDATIONS ORIENTATIONS En complément de la filière logistique, utilisatrice prioritaire de la voie d’eau pour le transport des marchandises, les nouvelles filières à développer le long de l’Escaut peuvent être éco-industrielles, liées au recyclage des déchets, au traitement air-eau, à la fabrication d’écoproduit ou d’énergies nouvelles, ou encore à la valorisation des ressources agricoles (agroindustrie). 26d. Valoriser l’activité agricole OBJECTIF La part des emplois générés par l’activité agricole est peu élevée sur le Valenciennois, ne concentrant que 0,8% des emplois du territoire en 2009. Par ailleurs, les espaces du territoire dédiés à l’activité agricole ont diminué, de même que le nombre d’exploitations avec une perte de 160 exploitations entre 2000 et 2010. Il est nécessaire de privilégier le maintien et l’accroissement de l’activité agricole du territoire, à travers notamment le développement d’une agriculture de proximité, et en préservant la diversité des productions agricoles. La mise en place de circuits-courts permet le rapprochement entre production et consommation, et le développement de l’économie agricole locale, tout en préservant les paysages et les coupures d’urbanisation. Le développement et la valorisation de l’activité agricole passent également par la diversification de l’activité et s’appuient sur les circuits courts, permettant de maintenir les fonctions de transformation locale des productions (abattoirs de Valenciennes…). La préservation du foncier agricole s’appuie sur l’ensemble des orientations privilégiant le renouvellement urbain et l’optimisation des extensions urbaines. Les PLU identifient les exploitations agricoles et leur fonctionnement à travers un diagnostic agricole. Les zones d’urbanisation future veillent à éviter le morcellement et l’enclavement des exploitations et prennent en compte les contraintes des exploitations. Les exploitations agricoles situées dans les cœurs de biodiversité peuvent s’agrandir afin de garantir la viabilité de leur activité. Les aménagements réalisés doivent mesurer et minimiser les incidences sur le milieu naturel. (cf. Chapitre 2 - Orientation 5) Les aménagements urbains (voirie, espace public…) préservent les accès aux parcelles et aux exploitations en prenant en compte le gabarit des engins agricoles. 27. L’aménagement des espaces d’activités existants et futurs OBJECTIF Les zones d’activités économiques sont des zones d’urbanisation soumises aux mêmes exigences que les zones urbaines mixtes afin de permettre un aménagement plus durable dans le respect des objectifs énoncés dans le Grenelle de l’Environnement. Un aménagement qualitatif des zones d’activités contribue au changement d’image souhaité par les élus du Valenciennois et renforce l’attractivité économique du territoire. L’aménagement des zones d’activités veille à respecter différents critères, facteurs d’un développement durable des territoires : ª l’intégration paysagère des bâtiments et des zones d’activités ª la qualité architecturale des bâtiments et un souci d’économie d’espace ª la production d’énergies renouvelables et la sobriété énergétique des bâtiments ª la mise en place d’espaces de nature et de végétation sur la zone ª la limitation des impacts environnementaux des espaces d’activités ª l’intégration des modes doux. 571 SCoT du Valenciennois Parc d’activités de l’Ecaillon à Thiant (crédit photo : SCoT du Valenciennois) La création de grands espaces à vocation d’activités peuvent venir déstructurer le paysage du Valenciennois. L’objectif est de minimiser les impacts que peuvent avoir ces créations. ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme et les ZAC par l’intermédiaire de leurs règlements prévoient : ª une utilisation économe de l’espace en définissant des objectifs de densité et des formes urbaines innovantes. ª un traitement qualitatif des bâtiments (matériaux, impact paysager des gabarits, des rapports d’échelle et des rythmes, traitement des façades, respect de l’environnement architectural…) à travers des constructions durables (performance énergétique, production d’énergies renouvelables…). ª un traitement qualitatif des espaces publics et des franges pour une bonne insertion paysagère de la zone. ª une intégration des espaces verts et de nature en veillant à ce que l’implantation des bâtiments et l’artificialisation des sols n’engendre pas de coupure dans la trame verte et bleue territoriale. ª une hiérarchisation du système viaire (partage modal, adaptation des dessertes, pistes/bandes cyclables…). ª une intégration des zones de stationnement pour les modes doux. Les documents d’urbanisme prévoient la mise en place d’emplacements réservés au covoiturage au sein des zones d’activités, en complément des parkings relais du tramway et du TER. L’implantation des zones d’activités est subordonnée à la capacité de les desservir par un réseau collectif d’assainissement et par la présence d’une station d’épuration en capacité de traiter les effluents produits. Lors de la réalisation des projets, la question de la gestion des déchets est anticipée. La gestion des eaux pluviales est compatible avec les objectifs du SDAGE Artois Picardie et des SAGE approuvés. RECOMMANDATIONS Pour atteindre les objectifs et orientations fixés précédemment, une charte d’aménagement de qualité des zones d’activités peut être mise en place. Cette charte définit les règles à respecter en matière d’intégration paysagère, de qualité architecturale, de limitation des impacts environnementaux. Elle inclut un travail sur les stratégies paysagères, mises en place afin d’intégrer au paysage du Valenciennois les zones d’activités de grande ampleur. SCoT du Valenciennois 572 Lors de l’implantation d’une nouvelle zone d’activités, et au même titre que pour les opérations d’aménagement de type ZAC, le SCoT incite à la réalisation d’études de faisabilité sur le potentiel de développement en énergies renouvelables et de récupération de la zone. Les travaux sur voirie dans les zones existantes permettent une réflexion sur l’intégration des modes doux dans le système viaire de la zone. Livre 3 DOO 28. Prévoir la diversification des activités économiques du territoire OBJECTIF Le Valenciennois doit pouvoir conforter sa position de territoire d’excellence économique dans l’espace économique régional et nordeuropéen. L’aménagement économique se fait de manière à rendre le territoire compétitif et attractif pour les entreprises. Cela se matérialise à travers la qualité des aménagements et des infrastructures proposées (services, enseignement, qualité de vie, infrastructures numériques). L’objectif est d’apporter des réponses adaptées aux besoins des entreprises. Le développement de l’offre de formation supérieure, de recherche doit permettre la diversification des activités. Elle se développe sur 3 sites majeurs : ª Campus du Mont Houy et Technopole, ª Parc des Rives Créatives de l’Escaut et Serre Numérique, ª Fabrique à Images de Wallers Arenberg. Afin de répondre au besoin des entreprises, il est nécessaire d’adapter l’offre de formation aux filières en place et inversement d’offrir des formations nouvelles suscitant une diversification de l’activité économique. L’éco-techno vallée de l’Escaut peut constituer le support de cette diversification économique. Par ailleurs, la forte présence de l’eau sur le territoire du SCoT constitue une spécificité au travers de l’activité thermale et de loisirs liée à l’eau (plaisance, pêche, sports nautiques…). Les activités touristiques et de loisirs constituent une opportunité en termes de développement économique et de création d’emplois non délocalisables, mais également un atout en termes de cadre et qualité de vie. OBJECTIF L’objectif est de développer sur le territoire les activités touristiques et de loisirs, notamment : ª Développer les circuits de découverte du patrimoine architectural, minier (patrimoine mondial de l’UNESCO), naturel et paysager. ª Le réseau d’itinéraires de randonnée permet de relier certains sites touristiques ciblés, via des voies de circulation douce. Ces itinéraires sont complétés et valorisés. ª Conforter les infrastructures touristiques identifiées sur le territoire du SCoT, en créer de nouvelles, et les rendre accessible, dans le cadre d’une dynamique touristique globale. · Thermalisme · Tourisme fluvial · Loisirs de nature ª Développer et diversifier l’offre d’hébergement touristique ª Conforter le tourisme d’affaire et évènementiel par la création d’une infrastructure de type centre de congrès. 29. Développer les activités touristiques et de loisirs Le territoire du SCoT est riche en potentiel touristique à valoriser pour contribuer à la diversification économique du Valenciennois. L’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2012 renforce l’attractivité touristique. La présence du massif forestier de Raismes – Saint-Amand – Wallers et du Parc naturel régional Scarpe-Escaut, et les multiples sites utilisés ou pouvant être utilisés à des fins touristiques et de loisirs sont également des atouts importants. 573 SCoT du Valenciennois ORIENTATIONS Les documents d’urbanisme locaux prennent les mesures nécessaires pour garantir le respect des milieux urbains et naturels dans lesquels sont implantés ou vont s’implanter les activités à vocation touristique. Les documents d’urbanisme permettent la mutation du patrimoine naturel ou bâti en vue d’un développement touristique (visite de site, hébergement) en mesurant et en minimisant les impacts. Concernant les bâtiments agricoles concernés par un changement de destination (article L1233-1 du Code de l’Urbanisme), les documents d’urbanisme locaux peuvent réaliser un diagnostic de ces bâtiments et l’intégrer dans le rapport de présentation. Les équipements touristiques majeurs intègrent l’accessibilité en mode doux et le stationnement cyclable adapté. Les documents d’urbanisme identifient les cheminements doux existants et à mettre en place afin de créer un réseau d’itinéraires touristiques continus. Ils préservent au titre de l’article L123-1-5,6° les chemins de randonnées identifiés dans le PDIPR (plan départemental des itinéraires de promenades et de randonnées). RECOMMANDATIONS Les offices de tourisme ont déjà engagé des coopérations qui peuvent être approfondies dans le cadre d’un projet touristique à l’échelle de l’arrondissement. La mise en réseau des sites touristiques est favorisée à l’échelle du Grand Hainaut et de la région Nord-Pas de Calais. 30. Les équipements structurants, facteur d’attractivité et de développement OBJECTIF Le Valenciennois dispose d’équipements qui sont répartis sur l’ensemble de l’arrondissement, avec une forte concentration de ceux-ci dans la ville centre. Ces équipements répondent à des besoins locaux mais leur influence dépasse pour certains les frontières territoriales. Dans leur variété, ils sont nécessaires au bon fonctionnement du territoire. Les objectifs en matière d’équipements sont les suivants : ª Renforcer les équipements existants en permettant et en favorisant leur développement. SCoT du Valenciennois 574 ª Développer nouveaux équipements en les implantant sur le territoire de manière cohérente. Le renforcement et la mise en place d’équipements nouveaux permettent : ª d’améliorer le cadre et la qualité de vie ª d’accroitre l’animation urbaine ª de favoriser le renforcement de l’image du territoire, dans le but de le rendre attractif ª d’installer le Valenciennois dans son rôle de métropole d’équilibre, entre la métropole lilloise et le Sud du département. Bien que le SCoT ne traite que des grands équipements, de nombreux autres équipements participent au développement du territoire et à son organisation. Ces équipements, qu’ils soient de proximité ou de rayonnement intercommunal sont nécessaires et leur implantation doit se faire de manière réfléchie, en lien avec les besoins identifiés. La connexion en réseau des différents équipements territoriaux (lecture publique, salle des fêtes, école de musique) est envisagée à l’échelle des EPCI. Livre 3 DOO Equipements de formation, de recherche et de création numérique : Renforcer le développement des équipements universitaires, à travers la mise en valeur des sites identifiés : ª Campus du Mont Houy et Technopôle ª Parc des Rives Créatives de l’Escaut et Serre Numérique ª Fabrique à Images de Wallers Arenberg Infrastructures de transport : Développer les infrastructures de transports en permettant le développement des différents modes : ª Optimiser l’usage de la voie d’eau par le développement des zones portuaires et des infrastructures liées au transport fluvial (cf. Chapitre 5 - Orientation 25c) ª Permettre la réouverture de l’axe Valenciennes - Mons (cf. Chapitre 5 Orientation 25a) ª Mettre en place un transport en commun en site propre de Valenciennes vers Quiévrechain (cf. Chapitre 5 Orientation 22b) ª Achever le maillage routier, notamment par la réalisation du contournement Nord et de l’échangeur A2/A23 (cf. Chapitre 5 - Orientation 24a) ª Optimiser l’exploitation de l’Aérodrome. Equipements touristiques et loisirs : Afin de développer la capacité du territoire à accueillir de l’événementiel, la création d’un équipement sur le territoire du SCoT permettant d’accueillir des congrès et manifestations professionnelles est prévue (Valenciennes Métropole). L’amélioration de l’offre hôtelière du territoire est favorisée, notamment dans les endroits stratégiques en termes de développement des équipements susceptibles de provoquer un besoin en nuitées. L’objectif est de renforcer les capacités d’accueil du territoire. ORIENTATIONS Les nouveaux projets d’équipements structurants à l’échelle du SCoT seront implantés en priorité dans les communes pôles de l’armature urbaine. Les communes urbaines structurantes, dès lors qu’elles disposent d’un transport en commun performant sont également des lieux d’implantations privilégiés pour les équipements majeurs. Les nouveaux projets répondent aux orientations développées au Chapitre 4 - Orientation 20, concernant les projets d’aménagement. Les documents d’urbanismes prévoient le développement des nouveaux équipements structurants, dans un souci de développement durable : ª Implantation dans les zones urbanisées ª Construction de préférence en continuité du bâti, en évitant la consommation foncière (organisation des stationnements, densité de construction) ª Renforcement des performances énergétiques et environnementales des bâtiments. ª Usage privilégié des énergies renouvelables pour les besoins en énergie des équipements Les équipements d’hébergement permettant de favoriser le tourisme durable dans les secteurs naturels du territoire minimisent leur impact sur l’environnement en intégrant les critères de la construction durable. Les équipements existants pour lesquels des travaux importants sont effectués prennent compte des deux derniers critères. La réalisation et la rénovation des équipements se fait dans un souci de développement durable. Les équipements existants et futurs doivent être facilement accessibles par le biais de moyens alternatifs à la voiture. 575 SCoT du Valenciennois Chapitre 7 : équilibrer et dynamiser l’armature commerciale du Valenciennois PRÉAMBULE Rappel du cadre réglementaire L’article L.122-1-9 du code de l’urbanisme précise que : « Le Document d’Orientation et d’Objectifs précise les objectifs relatifs à l’équipement commercial et artisanal et aux localisations préférentielles des commerces afin de répondre aux exigences d’aménagement du territoire, notamment en matière de revitalisation des centres-villes, de cohérence entre équipements commerciaux, desserte en transports, notamment collectifs, et maîtrise des flux de marchandises, de consommation économe de l’espace et de protection de l’environnement, des paysages, de l’architecture et du patrimoine bâti. Il comprend un document d’aménagement commercial défini dans les conditions prévues au chapitre II de l’article L. 752-1 du code de commerce, qui délimite des zones d’aménagement commercial en prenant en compte ces exigences d’aménagement du territoire. Dans ces zones, il peut prévoir que l’implantation d’équipements commerciaux est subordonnée au respect de conditions qu’il fixe et qui portent, notamment, sur la desserte par les transports collectifs, les conditions de stationnement, les conditions de livraison des marchandises et le respect de normes environnementales, dès lors que ces équipements, du fait de leur importance, sont susceptibles d’avoir un impact significatif sur l’organisation du territoire. » Le DAC fait l’objet d’une délibération spécifique, en même temps que l’arrêt projet du SCoT. Le DAC est soumis à une enquête publique, menée conjointement à celle du SCoT. En l’état actuel des lois et règlements, c’est la CDAC qui continuera à autoriser ou refuser les autorisations commerciales. Mais à partir de l’approbation du DAC, ses avis devront être compatibles avec les orientations du DAC et du SCoT. SCoT du Valenciennois 576 Les enjeux du commerce dans le Valenciennois L’offre commerciale du SCoT du Valenciennois se caractérise par une réelle diversité de l’offre avec quelques carences pour certaines familles de produits (ameublement, équipement de la personne, culture/loisirs). La dynamique des implantations commerciales a été forte dans les dernières années, avec notamment une forte croissance des grandes et moyennes surfaces en dehors de toute concertation et objectifs d’aménagement du territoire. Dans le même temps, la ville centre de Valenciennes a connu un véritable rebond commercial, en lien avec les investissements réalisés sur les espaces publics (piétonisation, tramway, stationnement) et privés (centre commercial place d’armes). La ville Centre comprend plus de 800 commerces, dont 600 situés dans le centre-ville. Les principaux centres commerciaux sont situés dans les zones urbaines et les pôles urbains du Valenciennois. Il s’agit notamment des zones commerciales de : ª Aulnoy-lez-Valenciennes ª Denain ª Petite-Forêt ª Saint-Amand-les-Eaux ª La Sentinelle / Vignoble Ces zones commerciales situées en périphérie des principaux pôles urbains du Valenciennois représentent près de 174 000 m² de surface de vente. Le périmètre du SCoT compte 7 hypermarchés de plus de 2500 m² desservant les zones les plus denses du territoire. Les surfaces alimentaires de 1000 à 2500 m² de surface de vente sont réparties sur l’ensemble du territoire, avec une concentration plus forte sur le corridor central. L’évasion commerciale vers les territoires voisins est relativement faible, à l’échelle du Valenciennois et à l’échelle des sous-bassins d’habitat. La croissance forte du e-commerce devrait devenir sous peu le principal motif d’évasion commerciale, entraînant l’apparition de nouvelles formes de commerces regroupés sous l’appellation cross-commerce : utilisation d’internet, des Smartphones et tablettes tactiles, drives, relais-colis, livraison à domicile… Livre 3 DOO Les enjeux du commerce sont : ª Renforcer l’attractivité commerciale du Valenciennois en favorisant la diversité de l’offre commerciale ª Structurer l’armature commerciale du territoire du SCoT en cohérence avec l’armature urbaine ª Revitaliser le commerce de proximité dans les centres villes et centres bourgs ª Renforcer l’encadrement des implantations majeures en entrée d’agglomération et en site périphérique L’OBJECTIF DU SCOT EN MATIÈRE D’AMÉNAGEMENT COMMERCIAL Afin d’améliorer le fonctionnement et l’attractivité du Valenciennois, le PADD définit une armature urbaine hiérarchisée s’appuyant sur le réseau de transport en commun existant et en projet, le niveau d’équipements et de services des communes, la préservation et la mise en valeur des paysages et des milieux naturels. En corolaire, la maîtrise stricte de la consommation d’espace naturel et agricole entraine des orientations en matière d’organisation urbaine. Les objectifs se déclinent en 4 volets : Faire du pôle central une polarité commerciale majeure à l’échelle de la région ª Renforcer le centre-ville commerçant de Valenciennes. ª Promouvoir dans la ville centre, le développement d’un commerce diversifié, facteur d’attractivité. ª Développer les zones commerciales agglomérées et périphériques afin de renforcer le rayonnement du Valenciennois à l’échelle du Hainaut et de la Région. Répondre aux besoins des habitants par la mise en place d’une structure commerciale cohérente ª Préserver les polarités commerciales des pôles d’équilibre qui permettent de limiter les déplacements longs vers le pôle central. ª Répondre en priorité aux besoins insuffisamment couverts des habitants en permettant la préservation des commerces de proximité, facteur d’emplois et de services pour les populations. Centre commercial à Petite-Forêt (crédit photo : SCoT du Valenciennois) 577 SCoT du Valenciennois ª Renforcer l’articulation entre développement commercial et les transports alternatifs à la voiture. Faire émerger des projets commerciaux et des zones commerciales durables ª Maîtriser la consommation foncière particulièrement importante des grandes surfaces commerciales. ª Développer des projets qui participent à la qualité urbaine, architecturale des entrées de ville ou des centralités urbaines. ª Rendre accessible les grandes polarités commerciales du territoire en développant une accessibilité suffisante en transports collectifs et en modes doux. Dynamiser le commerce de centre-ville ª Maitriser la consommation foncière en priorisant les implantations commerciales dans les centres-villes et centres-bourg. ª Favoriser la concentration de l’offre commerciale et de services. ª Favoriser la mixité des fonctions, y compris la fonction commerciale, dans les zones urbanisées ou à urbaniser. LIEN ENTRE AMENAGEMENT COMMERCIAL ET ARMATURE URBAINE En ce qui concerne le commerce de centreville : ª Le confortement des centres historiques du pôle central (Valenciennes), du pôle secondaire (Denain) et des pôles d’équilibre (Saint-Amand-lesEaux, Condé-sur-l’Escaut) passe par l’implantation de commerces intermédiaires et de proximité, ainsi que par l’implantation de commerces « majeurs » pouvant jouer un rôle de locomotive commerciale, dans les ZACOM de centre-ville. ª La promotion des centres-villes des communes urbaines structurantes et des communes périurbaines passe par l’implantation de commerces intermédiaires ou de proximité. Ces communes n’étant pas considérées comme des pôles, elles n’ont pas vocation à accueillir des commerces « majeurs » à l’échelle du SCoT. Les autres orientations du DOO SCoT du Valenciennois 578 (qui s’appliquent quelle que soit la destination et l’usage du sol) permettent de favoriser le développement dans le tissu urbain existant ou en continuité de celui-ci. ª Les centralités des communes rurales ont vocation à accueillir des commerces de proximité. En ce qui concerne les zones commerciales périphériques, celles-ci se situent dans le pôle d’équilibre de Saint-Amand-les-Eaux et dans la couronne du pôle central, venant ainsi conforter son rayonnement. 31. Classification des commerces et ensembles commerciaux Les commerces et ensembles commerciaux sont définis selon 3 niveaux ayant un impact différent sur l’aménagement du territoire. Ces niveaux s’appuient sur des critères suivants : ª la surface qu’ils occupent ª les flux de marchandises et/ou de clients qu’ils induisent ª l’aire d’attraction –ou zone de chalandise potentielle - du commerce appelée également « rayonnement » dans les critères de classification des commerces. Définitions Les orientations pour l’implantation des commerces majeurs s’appuient sur la notion de surface utile. La surface utile concerne les implantations commerciales (établissement ou ensemble commercial) et comprend la surface de vente (espace couvert ou non couvert affecté à la circulation de la clientèle pour effectuer ses achats, espace affecté à l’exposition des marchandises proposées à la vente et à leur paiement, espace affecté à la circulation du personnel pour présenter les marchandises à la vente) ainsi que les réserves et autres espaces de stockage et les locaux techniques. L’indicateur de la surface utile s’applique au commerce ou à l’ensemble commercial. Livre 3 DOO Galerie marchande à Aulnoy-lezValenciennes (crédit photo : SCoT du Valenciennois) 579 SCoTT du SCo du Vale Valenci ncienn nci ennois enn ois Conformément à l’article L 752-3 du Code du Commerce, sont regardés comme faisant partie d’un même ensemble commercial, qu’ils soient ou non situés dans des bâtiments distincts et qu’une même personne en soit ou non le propriétaire ou l’exploitant, les magasins qui sont réunis sur un même site et qui : ª Soit ont été conçus dans le cadre d’une même opération d’aménagement foncier, que celle-ci soit réalisée en une ou en plusieurs tranches ; ª Soit bénéficient d’aménagements conçus pour permettre à une même clientèle l’accès aux divers établissements ; ª Soit font l’objet d’une gestion commune de certains éléments de leur exploitation, notamment par la création de services collectifs ou l’utilisation habituelle de pratiques et de publicités commerciales communes ; ª Soit sont réunis par une structure juridique commune, contrôlée directement ou indirectement par au moins un associé, exerçant sur elle une influence au sens de l’article L.233-16 ou ayant un dirigeant de droit ou de fait commun. Le DAC définit 3 niveaux de commerces pour la règlementation des implantations, en fonction de leur « importance ». Les autorisations d’implantation, d’extension ou de réhabilitation commerciales après une fermeture de plus de 3 ans sont instruites à partir de la typologie suivante : ª Les commerces de proximité (conditions non cumulatives*) : · Une surface utile ne dépassant pas 400m², · Répondent à des besoins quotidiens et ont un rayonnement** de quartier ou à l’échelle communale pour les communes rurales. ª Les commerces intermédiaires (conditions non cumulatives*) : · Une surface utile comprise entre 400m² et 1500 m², · Rayonnement à l’échelle intercommunale ou du secteur pour ce qui concerne le pôle aggloméré de Valenciennes. SCoT du Valenciennois 580 ª Les commerces majeurs (conditions non cumulatives*) : · Une surface utile supérieure à 1500m² (pas de plafond), · Un rayonnement à l’échelle du SCoT ou au-delà, · Induisent d’importants flux de marchandises et de chalands. * Pour le classement des commerces dans l’une ou l’autre des différentes catégories (commerce de proximité, intermédiaire, majeur), si au moins une des caractéristiques dudit commerce répond à la définition de commerce majeur, celui-ci sera considéré comme un commerce majeur. Il en est de même pour les commerces intermédiaires et de proximité. En cas de doute, le commerce doit être classé dans la catégorie la plus contraignante. ** Le « rayonnement » représente l’aire de chalandise potentielle du commerce. Livre 3 DOO ORIENTATIONS Les commerces de proximité peuvent s’implanter dans l’ensemble du territoire, en priorité dans les centres villages et/ou dans le tissu urbain existant. Ils contribuent à la qualité urbaine des espaces et à la maitrise de l’étalement urbain. Les commerces intermédiaires peuvent s’implanter dans les communes du pôle central, du pôle secondaire, des pôles d’équilibre, les communes urbaines structurantes et les communes périurbaines de l’armature urbaine. Ils s’implantent prioritairement dans les centres-villes et dans le tissu urbain existant. Ils privilégient le renouvellement et la densification urbaine. Les commerces s’implantent prioritairement à proximité d’une desserte en transport en commun, prévoient un accès sécurisé en mode doux (piétons et cyclistes). Les commerces contribuent à la qualité urbaine des espaces dans lesquels ils s’implantent. Les implantations favorisant l’étalement urbain sont à proscrire. Les commerces de proximité et les commerces intermédiaires n’ont pas vocation à s’implanter dans les ZACOM, dont l’objet est d’accueillir les commerces majeurs, à l’exception des ZACOM de type 1 et de type 3. Afin de permettre le bon fonctionnement des activités existantes, les commerces supérieurs à 1500 m² de surface utile (au moment de l’approbation du présent document), durant la durée d’application du DAC ou susceptibles de dépasser ce seuil par extension, situés en dehors des ZACOM définies ci-après pourront s’étendre mais de façon limitée et raisonnée, en fonction des objectifs du SCoT. On entend par extension « limitée », une ou plusieurs extensions dont le cumul permet de respecter les objectifs du PADD. Ces commerces peuvent se déplacer dans le cadre d’un projet de restructuration/ modernisation, prioritairement dans les secteurs de renouvellement urbain, ou dans les DIVAT définis au chapitre 5, orientation 21d, en améliorant leur accessibilité en transports en commun et en modes doux et sous réserve de requalification des friches générées. Les commerces et ensembles commerciaux majeurs s’implantent prioritairement dans les ZACOM afin de garantir la compatibilité avec les objectifs d’organisation urbaine du Schéma de Cohérence Territoriale. Leur implantation dans un secteur hors ZACOM est susceptible d’avoir un impact négatif sur l’organisation de l’espace contraire aux objectifs du PADD du SCoT. Les documents d’urbanisme locaux identifient les commerces, regroupements commerciaux ou polarités commerciales existantes et leur évolution. Ils recensent, le cas échéant, les friches commerciales. Ils définissent une stratégie commerciale afin de répondre aux besoins des habitants actuels et futurs. RECOMMANDATIONS Les documents d’urbanisme peuvent délimiter des zones dans lesquelles l’implantation du commerce est interdite ou réglementée en s’appuyant sur des motifs d’urbanisme. Cette interdiction doit être géographiquement limitée et dûment justifiée. De la même manière, afin de préserver un linéaire commercial, ils peuvent interdire d’autres usages (services par exemple) que le commerce. 581 SCoT du Valenciennois SCoT du Valenciennois 582 L’article L 122-1-9 du code de l’urbanisme précise que : Le document d’orientation et d’objectifs (…) comprend un document d’aménagement commercial défini dans les conditions prévues au II de l’article L. 752-1 du code de commerce, qui délimite des zones d’aménagement commercial en prenant en compte ces exigences d’aménagement du territoire. Dans ces zones, il peut prévoir que l’implantation d’équipements commerciaux est subordonnée au respect de conditions qu’il fixe et qui portent, notamment, sur la desserte par les transports collectifs, les conditions de stationnement, les conditions de livraison des marchandises et le respect de normes environnementales, dès lors que ces équipements, du fait de leur importance, sont susceptibles d’avoir un impact significatif sur l’organisation du territoire. 32. Définition et délimitation des ZACOM du SCoT du Valenciennois Concernant les commerces dits « majeurs », la délimitation des ZACOM répond à 2 objectifs : ª renforcer le commerce dans les villes pôles de Valenciennes, Denain, Saint-Amand-les-Eaux et Condé-surl’Escaut, tel que défini dans l’armature urbaine du PADD ; ª conforter les pôles commerciaux existants en entrée de ville ou en périphérie, en y encadrant strictement l’implantation des commerces ; Pour accueillir les commerces majeurs, huit ZACOM sont définies, réparties selon 4 types : ª Une ZACOM de type 1, correspondant à une polarité commerciale régionale de centre-ville : Valenciennes ; Le tableau cicontre reprend approximativement les surfaces des ZACOM définies. Ces surfaces ont été calculées à titre informatif et ne sont en aucun cas dévolues uniquement au commerce puisque le SCoT entend favoriser la mixité des fonctions : SCoT du Valenciennois 584 ª Une ZACOM de type 2, correspondant à une polarité commerciale périphérique régionale : Petite-Forêt ; ª Trois ZACOM de type 3, correspondant aux espaces commerciaux des pôles urbains majeurs : Saint-Amand-lesEaux centre, Condé-sur-l’Escaut et Denain ; ª Quatre ZACOM de type 4, correspondant aux espaces périurbains d’influence communautaire : Saint-Amand-lesEaux / Mont des Bruyères, La Sentinelle et Valenciennes Sud / Aulnoy-lezValenciennes. L’objectif de renforcer le commerce majeur dans les villes pôles se traduit à travers la délimitation des ZACOM de type 1 et de type 3 : ª Valenciennes (type 1) le pôle central qui est aussi historiquement le pôle commercial majeur de l’agglomération ; ª Denain (type 3) où un pôle commercial important existe déjà mais qui en tant que pôle secondaire doit pouvoir se développer davantage et participer à un regain d’attractivité de la commune ; ª Saint-Amand-les-Eaux et Condé-surl’Escaut (type 3) qui, en tant que pôles d’équilibre doivent pouvoir accueillir des commerces majeurs. Des ZACOM ont été définies dans leur centre-ville, afin de rendre possible des installations en respectant les stratégies communales en matière de commerce. Livre 3 DOO Carte n°10 : Les ZACOM du SCoT du Valenciennois par type Le confortement des pôles commerciaux existants est permis par la délimitation des ZACOM de : ª Petite-Forêt (type 2) qui doit pouvoir bénéficier d’une extension, afin de se restructurer, se moderniser et se développer ; ª La Sentinelle (type 4) qui doit également pouvoir se moderniser pour conforter son rôle de pôle commercial ; ª Saint-Amand Mont des Bruyères (type 4) dont la délimitation reprend la zone commerciale existante. Elle ne pourra plus s’étendre mais pourra donc éventuellement se densifier ; ª Valenciennes Sud – Aulnoy (type 4) qui bénéficie d’une excellente desserte en transports en commun et qui fait l’objet d’une restructuration dans le cadre de la requalification de l’avenue Pompidou notamment. 585 SCoT du Valenciennois Le confortement des pôles commerciaux existants est permis par la délimitation des ZACOM de : ª Petite-Forêt (type 2) qui doit pouvoir bénéficier d’une extension, afin de se restructurer, se moderniser et se développer ; ª La Sentinelle (type 4) qui doit également pouvoir se moderniser pour conforter son rôle de pôle commercial ; ª Saint-Amand Mont des Bruyères (type 4) dont la délimitation reprend la zone commerciale existante. Elle ne pourra plus s’étendre mais pourra donc éventuellement se densifier ; ª Valenciennes Sud – Aulnoy (type 4) qui bénéficie d’une excellente desserte en transports en commun et qui fait l’objet d’une restructuration dans le cadre de la requalification de l’avenue Pompidou notamment. La ZACOM de type 1 Valenciennes Centre La ZACOM de niveau 1 – Valenciennes Centre est localisée à l’intérieur des boulevards urbains de la ville. Caractérisé par un tissu multifonctionnel dense, desservi par des modes de transports en commun efficaces et ayant fait l’objet d’importants travaux de rénovation et de semi-piétonisation, l’hyper centre de Valenciennes est reconnu pour sa dynamique commerciale marquée par la présence d’enseignes majeures. La ZACOM de Valenciennes Centre accueille tout équipement commercial susceptible d’accroître son attractivité. RECOMMANDATIONS Les ensembles bâtis nouvellement créés devront contribuer à créer un front urbain qualitatif et homogène, et s’inscrire dans un parcours marchand cohérent. Les enseignes de façades sont conçues dans un souci d’intégration à l’environnement architectural et de qualité de l’ensemble. Les implantations tendent vers des normes de construction et d’isolation permettant une consommation d’énergie inférieure à 50 KWHep/m²/an. SCoT du Valenciennois 586 ORIENTATIONS CONDITIONS D’IMPLANTATION DES COMMERCES DANS LA ZACOM DE TYPE 1 Intégration urbaine Les implantations commerciales doivent présenter des formes urbaines exemplaires en matière d’optimisation et d’animation de l’espace pour s’intégrer au mieux dans ces zones de diversité fonctionnelle, c’est-à-dire : ª Etre intégrées à une construction multifonctionnelle ª Permettre la reconquête d’un local commercial vacant ou l’urbanisation d’une dent creuse Les cellules commerciales doivent faire l’objet d’un traitement architectural qualitatif en cohérence avec l’environnement architectural du bâti environnant. Desserte en transport en commun et mode doux Justifier d’un accès suffisant en transport collectif performant à moins de 10 minutes à pied d’un arrêt de bus ou de tramway ayant une fréquence inférieure à 10 minutes. Le stationnement vélo est intégré au projet d’implantation avec un ratio de 1 place pour 100 m² de surface de vente. Le stationnement en surface est à proscrire. Celui-ci est réalisé en ouvrage et répond à des besoins autres que ceux de l’implantation commerciale (résidents notamment). Livre 3 DOO Carte n°11 : ZACOM de Valenciennes Centre 587 SCoT du Valenciennois ZACOM de type 2 : polarité commerciale périphérique régionale La ZACOM de Petite-Forêt est située en périphérie du pôle majeur du Valenciennois. Desservie par le réseau autoroutier et départemental, elle a vocation à accueillir des commerces majeurs dont l’implantation : ª Est susceptible d’entrainer des flux importants de marchandises et/ou de véhicules de clients, en particulier pour les achats dont le volume ou le poids justifie l’usage d’un véhicule ; ª Est consommatrice d’espace du fait de la surface des bâtiments et des zones de stationnement qui y sont attachées. La ZACOM de Petite-Forêt (environ 67 ha dont 26 ha en extension) couvre l’emprise actuelle de la zone commerciale, ainsi qu’une première phase d’extension au Sud et à l’Est, afin de permettre le développement des projets commerciaux en cours, et la réorganisation interne de la zone commerciale. Cet agrandissement de la zone doit permettre sa modernisation et améliorer son attractivité, afin de renforcer ce pôle commercial d’envergure régionale. Il permettra également d’améliorer l’accessibilité de la zone en créant un nouvel accès par le Sud. Une 2ème phase d’extension permettra de finaliser l’ensemble de la zone, de faire la transition avec le tissu urbain existant et notamment l’habitat pavillonnaire voisin. Cette seconde phase est conditionnée à l’amélioration des accès routiers et transports en commun. SCoT du Valenciennois 588 Livre 3 DOO ORIENTATIONS LES CONDITIONS D’IMPLANTATION DES COMMERCES DANS LA ZACOM DE TYPE 2 Consommation d’espace Les documents d’urbanisme locaux formalisent des orientations d’aménagement et de programmation dans les zones d’extension urbaine de la ZACOM de type 2. Les OAP définissent les conditions de densification des constructions afin que le ratio surface utile/surface urbanisée soit supérieur à 0,5. Afin de limiter la consommation d’espace, les stationnements sont mutualisés entre les commerces, en favorisant l’intégration paysagère et architecturale. Le nombre de places de stationnement n’excède pas 1 place pour 25 m² de surface utile. Accessibilité des équipements commerciaux Les équipements commerciaux implantés dans la ZACOM de type 2 sont accessibles à moins de 10 minutes d’un arrêt de transport en commun dont la fréquence est inférieure à 20 minutes. Les équipements commerciaux sont accessibles par une liaison douce (piétonne et cycliste) depuis les quartiers environnants et le centre-ville. Les stationnements pour les modes doux sont implantés à proximité immédiate des entrées des équipements commerciaux, pour un ratio d’environ 1 place pour 100 m² de surface de vente. L’aménagement effectif de la ZACOM de type 2 est conditionné à l’amélioration et la sécurisation des conditions d’accès par la route. Qualité architecturale et paysagère L’aménagement de la ZACOM de type 2 doit participer à l’amélioration des entrées de territoire : ª Aménager les parcs de stationnement et les voiries en prêtant une attention particulière à leur insertion paysagère ; ª Les façades des bâtiments commerciaux (avant, arrières et toitures) devront faire l’objet d’un traitement architectural qualitatif ; ª Favoriser une qualité architecturale d’ensemble grâce aux choix des couleurs et matériaux utilisés ; ª Les accès techniques et de livraisons des marchandises devront être réalisés de manière à réduire leur impact visuel et à contribuer à la qualité du projet d’ensemble. Normes environnementales Les projets d’implantation intègrent tout aménagement qualitatif (noues, parcs de stationnement végétalisés et perméables, espaces verts, toitures végétalisées…) permettant d’infiltrer la totalité des eaux pluviales sur le site et de favoriser la perméabilité écologique de l’espace. Les équipements commerciaux justifient des efforts sur la réduction de la consommation d’énergie et l’utilisation des énergies renouvelables. La gestion et la valorisation des déchets (limitation, tri, stockage et enlèvement) fait l’objet d’une étude spécifique. 589 SCoT du Valenciennois (SUITE) Phasage Afin de maîtriser l’extension urbaine et d’intégrer progressivement les nouvelles zones commerciales créées au fonctionnement urbain, l’ouverture à l’urbanisation des ZACOM de niveau 2 est phasée. Les orientations ci-dessus s’appliquent à l’ensemble des surfaces des ZACOM de type 2 : surface existante, extension phase 1 et extension phase 2. Dans une logique de maîtrise de l’urbanisation et afin de permettre au site de disposer des conditions nécessaires à son accessibilité, le développement et l’aménagement de la ZACOM de Petite-Forêt devra faire l’objet d’un phasage en 2 temps : ª Phase 1 : La surface en extension est de 17,4 hectares. L’aménagement du secteur 1 correspond à un projet à dominante commerciale à court et moyen terme. Les orientations d’aménagement s’appliquent également sur la partie déjà urbanisée. ª Phase 2 : La surface est de 8,3 hectares : Le secteur 2 privilégiera la mixité des fonctions urbaines, en assurant la transition entre la zone commerciale à dominante commerciale et les secteurs habités de la commune, dans le cadre d’un projet à long terme. Ce développement est notamment conditionné : · à une évaluation partagée de la mise en œuvre effective des prescriptions et des effets du développement du secteur 1 sur les conditions d’accès de la zone ; · à l’occupation effective de 80% de la surface d’urbanisation de la phase 1 ; · à l’amélioration qualitative et quantitative des accès routiers de la zone ; · à la mise en oeuvre effective* des accès de transports en commun et en modes doux pour la desserte de l’ensemble du site commercial. * La mise en oeuvre effective des accès signifie la mise en service des lignes de transport en commun. Concernant les accès modes doux, cela signifie qu’ils doivent être aménagés. SCoT du Valenciennois 590 Livre 3 DOO Carte n°12 : ZACOM de Petite-Forêt 591 SCoT du Valenciennois ZACOM de type 3 : espaces commerciaux des pôles urbains de Denain, Saint-Amand-les-Eaux et Condé-sur-l’Escaut L’armature urbaine du Schéma de Cohérence Territoriale s’appuie sur la définition : ª d’un pôle secondaire, Denain, 2ème ville d’arrondissement en nombre d’habitants, desservie en transport en commun et nœud d’échange important en lien avec les territoires voisins, et regroupant de nombreux équipements majeurs de santé, d’enseignements, culturels et sportifs… ª de deux pôles d’équilibre, SaintAmand-les-Eaux et Condé-surL’Escaut, qui rayonnent et desservent un bassin d’habitat important et sont en interface avec les territoires voisins (Belgique, Métropole lilloise…). Les ZACOM de Denain, Saint-Amand-lesEaux et Condé-sur-l’Escaut ont vocation à accueillir des commerces majeurs dans des conditions de mixité des fonctions urbaines et de renouvellement de la ville sur elle-même. La ZACOM de Saint-Amand-les-Eaux centre (37,6 ha environ) reprend le linéaire commercial existant dans le centre ville, ainsi que des surfaces actuellement soit occupées soit en friches, qui constituent un potentiel foncier pour le développement commercial de la commune. La ZACOM de Condé-sur-l’Escaut (11 ha environ dont 3,7 en extension) comprend un secteur au Nord, qui reprend les surfaces commerciales actuelles afin de permettre leur développement, et un deuxième secteur au Sudest, prochainement desservi par le tramway. La réalisation d’un projet d’urbanisation mixte habitat-bureaux-commerces sur ce secteur permettra sa valorisation. La ZACOM de Denain intègre le centre-ville commerçant historique, ainsi que la zone commerciale existante adjacente et une friche industrielle plus au sud.Cette friche représente un potentiel de développement commercial pour la commune. Ici comme dans les autres ZACOM de type 3 citées précédemment, doit pouvoir se développer un projet d’aménagement mixte incluant des commerces. SCoT du Valenciennois 592 ORIENTATIONS POUR LES ZACOM DE TYPE 3 Consommation d’espace Justifier de l’optimisation du foncier urbanisé et de la limitation de la place de la voiture dans les zones agglomérées par la réduction des places de stationnement en surface (privilégier les stationnements mutualisés, souterrains, en toiture, en superstructure) et l’optimisation des places de stationnement déjà existantes. Intégration urbaine Prévoir les aménagements et conditions d’intégration architecturale en faveur de connexions aisées avec les secteurs environnants Favoriser la diversité des fonctions au sein des ZACOM (habitat, commerce, activités tertiaires, équipements…) Les façades des bâtiments commerciaux (avant et arrière) doivent justifier d’un traitement architectural qualitatif. Desserte en transport en commun Etre accessibles en transports collectifs d’une fréquence inférieure à 15 minutes et à moins de dix minutes à pieds de l’entrée du commerce Ou Etre accessibles à pied d’une station de TER en moins de 20 minutes. L’aménagement des espaces publics situés entre la gare TER/station de TC et les implantations commerciales favorise les modes de déplacement doux sécurisés. Les aménagements prévoient l’installation de stationnement pour les vélos avec un ratio de 1 place pour 100 m² de surface de vente. Livre 3 DOO Carte n°13 : ZACOM de Saint-Amand-les-Eaux Centre 593 SCoT du Valenciennois Carte n°14 : ZACOM de Condé-sur-l’Escaut SCoT du Valenciennois 594 Livre 3 DOO Carte n°15 : ZACOM de Denain 595 SCoT du Valenciennois ZACOM de type 4 : espaces commerciaux péri-urbains d’influence communautaires Les ZACOM de Valenciennes Sud, de la Sentinelle et de Saint-Amand-Mont des Bruyères présentent des caractéristiques spécifiques du fait de leur situation géographique d’entrée d’agglomération, et de l’importance de la fréquentation des axes routiers présents qui les desservent. La ZACOM de Saint-Amand-les-Eaux – Mont des Bruyères accueille un site à dominante commerciale, dans lequel on compte également une zone dédiée aux loisirs et à l’hôtellerie. Il s’agit d’un développement récent en périphérie de la commune. L’objectif est de permettre une évolution des équipements à l’intérieur de la zone existante, et d’améliorer les conditions de desserte en transports en commun et en mode doux depuis le centre de la commune. La ZACOM de la Sentinelle a été délimitée dans l’objectif de restructurer et moderniser l’ensemble commercial dit de « la route du meuble » à l’Ouest. Ceci permettra d’accompagner la mutation de l’entrée NordEst de l’agglomération Valenciennoise. La finalisation des échangeurs autoroutiers A2/ A23 va entraîner une diminution du trafic de transit et permettre de restructurer les espaces attenants à la RD 630 (Avenue Jean-Jaurès). La zone comprend également la zone commerciale Est, développée plus récemment ainsi que quelques parcelles de friches industrielles le long de la RD qui pourraient être valorisées par des implantations commerciales. La ZACOM de Val Sud au Chemin Vert présente une importante mixité des fonctions en frange de zones d’habitat faisant l’objet de rénovations et de restructurations importantes : commerces, équipements de loisirs (cinéma, bowling, patinoire, restaurants…), activités tertiaires, etc. Elle se développe sur un axe Nord-Sud reprenant la zone commerciale de Valenciennes Sud (Auchan), la zone dédiée aux loisirs (patinoire, cinéma...), la zone commerciale Carrefour Aulnoy, ainsi qu’une zone au niveau de l’arrêt de tramway qui est une ancienne friche qui devrait voir se développer un projet mixte habitat/ commerce/tertiaire. Cette ZACOM, desservie par le tramway, constitue un important axe de développement SCoT du Valenciennois 596 mixte reliant le Mont Houy au centre de Valenciennes, en lien avec la requalification récente du boulevard Pompidou. ORIENTATIONS POUR LES ZACOM DE TYPE 4 Consommation d’espace Les implantations des commerces majeurs justifient d’une utilisation optimisée du foncier et d’une densité plus importante des constructions nouvelles. A cette fin, la mutualisation des places de stationnement, ou la réduction des places de stationnement en surface est privilégiée Intégration urbaine Prévoir les aménagements et les conditions d’intégration architecturale avec les secteurs environnants Favoriser la diversité des fonctions au sein des ZACOM (habitat, commerce, activités tertiaires, équipements…) Les façades des bâtiments commerciaux (avant et arrière) doivent justifier d’un traitement architectural qualitatif. Les franges de la ZACOM et les zones de contact avec les secteurs urbanisés existants font l’objet d’aménagements paysagers très qualitatifs. Desserte en transport en commun et modes doux Les ZACOM sont accessibles en transports collectifs disposant une fréquence inférieure à 20 minutes dont l’arrêt est situé à moins de 15 minutes à pied de l’entrée du commerce. Les ZACOM doivent être accessibles en mode doux sécurisés et les commerces majeurs intègrent les équipements de stationnement des vélos à proximité immédiate de l’entrée du commerce. Les stationnements vélos sont prévus avec un ratio d’environ 1 place pour 250 m² de surface de vente. Accessibilité routière Les accès routiers aux commerces majeurs pour les livraisons de marchandises, au regard de la proximité des zones urbanisées à dominante habitat situées à proximité, sont réalisés afin de minimiser les effets négatifs de la circulation des véhicules de livraisons notamment la sécurité des personnes, les nuisances sonores et visuelles des zones de livraisons. Livre 3 DOO Carte n°16 : ZACOM de Saint-Amand-les-Eaux Mont des Bruyères 597 SCoT du Valenciennois Carte n°17 : ZACOM de La Sentinelle SCoT du Valenciennois 598 Livre 3 DOO Carte n° 18 : ZACOM de Valenciennes Sud Aulnoy-lez-Valenciennes 599 SCoT du Valenciennois SCoT du Valenciennois 600 Liste des sigles AAPPMA : Association Agrée de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques ADAAV : Association de Développement Agricole de l’Arrondissement de Valenciennes ADEME : Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie AEP : Alimentation en Eau Potable AEAP : Agence de l’Eau Artois Picardie AGCNF : Association des Guides Composteurs du Nord de la France AMAP : Association de Maintien d’Agriculture Paysanne AOC : Appellation d’Origine Contrôlée AOTU : Autorité Organisatrice de Transports Urbains APB : Arrêté de Protection de Biotope ARZI : Atlas Régional des Zones Inondables ATMO : Fédérations des Associations Agréées de la Surveillance de la Qualité de l’Air AVAP : Aires de mise en valeur de l’Architecture et du Patrimoine BASIAS : Base de données des Anciens Sites Industriels et Activités de Services BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières CAD : Contrat d’Agriculture Durable CAPH : Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut CAUE : Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement CAVM : Communauté d’Agglomération Valenciennes Métropole CCIV : Chambre de Commerce et d’Industrie du Valenciennois CCRVS : Communauté de Communes Rurale de la Vallée de la Scarpe CIPE : Commission Internationale pour la Protection de l’Escaut CLE : Commission Locale de l’Eau CN : Cœur de Nature CNPF : Centre National de la Propriété Forestière CTE : Contrat Territorial d’Exploitation DCE : Directive Cadre Européenne sur l’Eau DCO : Demande Chimique en Oxygène DDT : Direction Des Territoires DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer DICT : Demande d’Intention de Commencement de Travaux DIS : Déchets Industriels Spéciaux DIREN : Direction Régionale de l’Environnement DIVAT : Disque de Valorisation des Axes de Transports DOO : Document d’Orientation et d’Objectifs DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement du Nord Pas-de-Calais ECOVALOR : Syndicat Intercommunal de Valorisation des déchets EIE : Etat Initial de l’Environnement ENS : Espaces Naturels Sensibles EPCI : Etablissements Public de Coopération Intercommunal EPF : Etablissement Public Foncier EV : Emballages vides FEADER : Fonds Européen Agricole de Développement Rural FEDER : Fonds Européen de Développement Régional FRAMEE : Fonds régional d’Aide à la Maîtrise de l’Energie et de l’Environnement GABNOR : Groupement d’Agriculteurs Biologiques GEIE : Groupement Européen d’Intérêt Economique GRP : Grandes Randonnées de Pays HAP : Hydrocarbure Aromatique Polyclinique ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement INAO : Institut National des Appellations d’Origine INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques Loi LAURE : Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie MAE : Mesures Agro Environnement MAET : Mesures Agro environnementales Territoriales MEEDDAT : Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire MNHN : Musée nationale d’Histoire naturelle ONF : Office National des Forêts PAC : Politique Agricole Commune PADD : Projet d’Aménagement et de Développement Durable PDEDMA : Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés PDU : Plan de Déplacement Urbain PLU : Plan Local d’Urbanisme PMPOA : Programme de Maîtrise de la Pollution d’Origine Agricole PNR : Parc Naturel Régional POS : Plan d’Occupation des Sols PPA : Plan de Protection de l’Atmosphère PPBE : Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement PPIGE : Plate-forme Publique de l’Information Géographique PPNU : Produits Phytosanitaires Non Utilisés PPRI : Plan de Prévention des Risques d’Inondation PPRM : Plan de Prévention des Risques Miniers PPRMT : Plan de Prévention des Risques Mouvements de Terrains PPRT : Plan de Prévention des Risques Technologiques PREDIS : Plan Régional d’Elimination des Déchets Industriels Spéciaux PRQA : Plan Régional pour la Qualité de l’Air RA : Région Agricole RNN : Réserves Naturelles Nationales RNB : Réseau National de Bassin RNR : Réserves Naturelles Régionales SAU : Surface Agricole Utile SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux SEQ-Eau : Système d’Evaluation de la Qualité des Eaux SEP : Structure Ecologique Principale 601 SCoT du Valenciennois SEVESO : Directive Européenne qui impose aux Etats membres de l’Union Européenne d’identifier les sites industriels présentant des risques majeurs SGIB : Site de Grand Intérêt Biologique SIARB : Syndicat Intercommunal d’Aménagement de la Région d’Anzin, Raismes, Beuvrages, Aubrydu-Hainaut et Petite Forêt SIARC : Syndicat Intercommunal d’Assainissement de la Région de Condé SIASEP : Syndicat Intercommunal d’Assainissement Saultain, Estreux, Préseau SIAV : Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Valenciennes SIAVED : Syndicat Inter Arrondissements de Valorisation et d’Elimination des Déchets SIC : Site d’Importance Communautaire SIGALE : Système d’Information Géographique et d’Analyse de l’Environnement SIPES : Syndicat Intercommunal pour la Promotion de l’Enseignement Supérieur SITADEL : Système d’Information et de Traitement Automatisé des Données Elémentaires sur les Logements et les Locaux SITURV : Syndicat Intercommunal pour les Transports Urbains de la Région de Valenciennes SOVIQUA : Syndicat Intercommunal à vocation unique de la région d’Onnaing, Vicq, Quarouble SRE : Stations de Relevage des Eaux TDENS : Taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles TEOM : Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères UIOM : Unité d’Incinération d’Ordures Ménagères UNEAL : Groupe coopératif spécialisé dans les métiers de l’agriculture dans le Nord Pas-de-Calais et la Picardie UNESCO: United Nations Educational, Scientific and Cultural Organizatio/ Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture ZAC : Zone d’Aménagement Concerté ZHIB : Zone Humide d’Intérêt Biologique ZI : Zone Industrielle ZICO : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique ZNIR : Zone Naturelle d’Intérêt Reconnu ZPS : Zone de Protection Spéciale ZPPAUP : Zone de Protection de Patrimoine Architecture, Urbain et Paysager ZSC : Zone Spéciale de Conservation SCoT du Valenciennois 602 Index des cartes Livre 1 : Rapport de présentation Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte n°1 : Destination générale des sols dans le Schéma Directeur de 2002 // p.18 n°2 : Surfaces des commerces de plus de 300m² en 2008 // p.21 n°3 : Espace naturel - protection du Schéma Directeur de l’arrondissement de Valenciennes // p.31 n°4 : Périmètres admistratifs - territoire du SCoT du Valencennois // p.37 n°5 : Le Valenciennois dans l’Europe Rhénane // p.39 n°6 : Zonage des aires urbaines en 2010 // p.41 n°7 : Le SCoT dans l’aire métroplitaine lilloise // p.41 n°8 : Le bassin versant de l’Escaut // p.42 n°9 : Occupation du sol sur la totalité du corridor de l’Escaut // p.43 n°10 : Population par commune du Valenciennois // p.47 n°11 : Evolution de la population 1999-2009 // p.49 n°12 : Revenus fiscaux en 2010 // p.51 n°13 : Evolution du parc de logements 1999-2011 // p.55 n°14 : Espaces périurbains du Valenciennois et leurs enjeux // p.57 n°15 : Les cités minières présentes sur le Valenciennois // p.59 n°16 : Part des logements sociaux dans les communes du SCoT du Valenciennois en 2010 // p.61 n°17 : Part des cadres et des professions intellectuelles supérieures en 2001 // p.66 n°18 : Part des ouvriers dans la population communale en 2009 // p.67 n°19 : Localisation des pôles industriels automobiles et ferroviaires // p.71 n°20 : les principales zones d’activités du Valenciennois // p.77 n°21 : nombre de commerces par commune // p.83 n°22 : Les commerces de plus de 300m² // p.85 n°23 : Les pôles commerciaux existants // p.87 n°24 : Les commerces de proximité par commune // p.90 n°25 : les surfaces autorisées en CDEC et CDAC entre 2006 et 2010 // p.92 n°26 : Les infrastructures de transport du SCoT du Valenciennois // p.95 n°27 : Les trafics autour de Valenciennes // p.96 n°28 : La hiérarchie actuelle du réseau viaire dans le Valenciennois // p.96 n°29 : Les gares et pôles d’échanges // p.99 n°30 : Trafics fluviaux par section navigable en 2011 (en tonnes) // p.100 n°31 : Les sites fluviaux du corridor de l’Escaut // p.101 n°32 : Fréquentation touristique aux ouvrages sur le Domaine Public Fluvial // p.103 n°33 : Mouvement de bateaux de plaisance // p.103 n°34 : Transports en commun : bus et tramway // p.105 n°35 : Densité de population et fréquence des Transports en commun // p.106 n°36 : Les transports «Arc-en-Ciel» sur le Valenciennois en 2012 // p.107 n°37 : Potentiel de développement des déplacements courts autour des pôles urbains // p.109 n°38 : Les principaux flux domicile-travail // p.110 n°39 : Itinéraires cyclables existants et projetés à court terme // p.111 n°40 : Les déplacements quotidiens domicile-travail en 2010 // p.113 n°41 : Volume de marchandises transportées par le réseau ferré // p.115 n°42 : Niveau d’équipements en 2010 // p.119 n°43 : Principaux équipements // p.124 n°44 : Les fondements du paysage // p.131 n°45 : Les entités paysagères du SCoT du Valenciennois // p.135 n°46 : les entités paysagères du territoire et panoramas paysagers // p.141 n°47 : Bilan des mutations occupation du sol entre 1998 et 2005 // p.147 n°48 : les régions agricoles du Valenciennois // p.149 n°49 : 3 grands types de sols caractérisent le territoire // p.151 n°50 : Nombre d’exploitations agricoles par communes sur le Valenciennois // p.152 n°51 : Evolution de la Surface Agricole Utile de 2000 à 2010 // p.154 n°52 : Evolution de la taille des exploitations agricoles de 2000 à 2010 // p.155 n°53 : Densité communale des exploitations agricoles // p.156 n°54 : Une agriculture génératrice de flux valorisant tous les types de transport // p.157 n°55 : Orientation technico-économique dominante des communes, 2000 // p.159 n°56 : Orientation technico-économique dominante des communes, 2010 // p.159 n°57 : Répartition des surfaces déclarées sur le territoire du SCoT // p.161 n°58 : Zones naturelles d’intérêt reconnu (périmètres de protection) // p.173 n°59 : Zones naturelles d’intérêt reconnu (périmètres d’inventaire) // p.174 n°60 : les coeurs de biodiversité du SCoT du Valenciennois // p.185 n°61 : Les principaux corridors écologiques du SCoT du Valenciennois // p.189 603 SCoT du Valenciennois Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte n°62 : Analyse de la fragmentation des entités naturelles du territoire // p.195 n°63 : Protection des captages d’alimentation en eau potable // p.199 n°64 : Zones à dominante humide recensées au SDAGE 2010 – 2015 et principaux plans d’eau // p.201 n°65 : Périmètres des SAGE // p.203 n°66 : Zones à enjeux pour la ressource en eau // p.208 n°67 : Vulnérabilité de la nappe de la craie et usages des eaux souterraines // p.209 n°68 : Unités de distribution d’eau potable // p.212 n°69 : Contexte géomorphologique et réseau hydrographique // p.217 n°70 : Qualité des eaux superficielles // p.223 n°71 : Eaux superficielles - synthèse des enjeux // p.232 n°72 : Communes soumises aux risques naturels inondation, retrait et gonflement des argiles // p.237 n°73 : Le risque érosion sur le territoire du SCoT // p.239 n°74 : Aléa sismique sur le Valenciennois // p.240 n°75 : Risques et cavités souterraines // p.243 n°76 : Localisation des SRE sur le RBV 5 // p.245 n°77 : Hauteur de submersion calculé à partir du scénario de référence // p.246 n°78 : Risques miniers // p.247 n°79 : Aléas miniers // p.248 n°80 : Risques technologiques // p.253 n°81 : Pollution des sols potentielle et avérée // p.256 n°82 : Classification sonore des infrastructures de transport // p.261 n°83 : Gestion des déchets // p.266 n°84 : éléments patrimoniaux protégés // p.278 n°85 : Périmètre de l’occupation du sol 2009 // p.299 n°86 : Occupation du sol 2009, secteurs géographiques // p.301 n°87 : Typologie de friches sur le territoire du Valenciennois // p.312 n°88 : Délimitation du SIC FR3100507 et de la ZSC FR3100505 // p.366 n°89 : Délimitation de la ZPS FR3112005 // p.370 n°90 : Délimitation des sites belges frontaliers // p.372 Livre 2 : Projet d’Aménagement et de Développement Durables Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte n°1 : Territoire du SCoT du Valenciennois // p.435 n°2 : Maintenir les grands équilibres régionaux et inter-territoriaux // p.446 n°3: La liaison Seine-Escaut // p.448 n°4 : Valoriser le maillage des grandes infrastructures de transports // p.449 n° 5 : Eco-techno Vallée de l’Escaut // p.451 n° 6 Périmètre du bien UNESCO et zone tampon // p.453 n° 7 : L’armature urbaine du SCoT // p.455 n° 8 : Mettre en place les conditions d’une dynamique économique ambitieuse // p.461 n° 9 : Organiser le territoire en fonction des modes de transports alternatifs à la voiture // p.463 Livre 3 : Document d’Orientation et d’Objectifs Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte n°1 : L’armature urbaine du SCoT du Valenciennois // p.487 n°2 : Les continuités écologiques du SCoT du Valenciennois // p.494 n°3 : Les espaces naturels relais sur le SCoT du Valenciennois // p.499 n°4 : Les milieux aquatiques et humides du SCoT du Valenciennois // p.502 n°4bis : Les milieux aquatiques et humides, focus sur le territoire du PNR // p.503 n°5 : Les éléments paysagers et patrimoniaux identitaires // p.518 n°6 : Les éléments patrimoniaux identitaires miniers // p.521 n°7 : Objectifs moyens de densité minimale de logement // p.539 n°8 : Les Disques de Valorisation des Axes de Transports en commun (DIVAT) // p.556 n°9 : Les itinéraires cyclables // p.561 Document d’Aménagement Commercial Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte Carte SCoT du Valenciennois 604 n°10 : Les ZACOM du SCoT du Valenciennois par type // p.585 n°11 : ZACOM de Valenciennes Centre // p.587 n°12 : ZACOM de Petite-Forêt // p.591 n°13 : ZACOM de Saint-Amand-les-Eaux Centre // p.593 n°14 : ZACOM de Condé-sur-l’Escaut // p.594 n°15 : ZACOM de Denain // p.595 n°16 : ZACOM de Saint-Amand-les-Eaux Mont des Bruyères // p.597 n°17 : ZACOM de La Sentinelle // p.598 n°18 : ZACOM de Valenciennes Sud - Aulnoy-lez-Valenciennes // p.599 605 SCoT du Valenciennois