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Ç L’AIDE À L’EXÉCUTION > En cas d’inexécution d’une décision du Conseil d’État, le requérant doit s’adresser à la section du rapport et des études du Conseil d’État. Pour ce faire, il doit en principe attendre l’expiration d’un délai de trois mois à compter de Le requérant signale à la notification de l’arrêt la section du rapport du Conseil d’État. et des études les Toutefois, l’exécution d’une décision ordonnant une mesure d’urgence peut être demandée immédiatement. difficultés qu’il rencontre pour obtenir l’exécution d’une décision rendue par le Conseil d’État. Ç LA PROCÉDURE D’ASTREINTE > Le requérant peut également demander lui-même au Conseil d’État de prononcer une astreinte pour assurer l’exécution d’une décision rendue par cette juridiction. Une telle demande ne peut être présentée qu’après l’intervention d’un refus exprès d’exécution opposé par l’administration ou bien après l’expiration d’un délai de six mois à compter de la date de notification de la décision. > Le dossier est communiqué à la section du rapport et des études, qui effectue les démarches qu’elle juge utiles pour s’assurer de l’exécution de la décision. > Si ces démarches ne suffisent pas, la section du contentieux prononce à l’encontre de l’administration une astreinte, qui est généralement fixée par jour de retard jusqu’à la date d’exécution de l’arrêt. > Le président de la section du rapport et des études désigne un rapporteur, qui intervient auprès de l’administration et accomplit toutes les démarches qu’il juge utiles pour s’assurer de l’exécution de la décision. En cas de persistance des difficultés, le président de la section peut saisir le président de la section du contentieux, pour qu’une La demande d’aide astreinte soit prononcée à à l’exécution d’une l’encontre de l’administradécision peut être tion. présentée sans avocat. La demande d’astreinte peut être présentée sans avocat. POUR EN SAVOIR PLUS : Le code de justice administrative, les Éditions des Journaux officiels http ://www.legifrance.gouv.fr La Justice administrative en pratique, la Documentation française http ://www.ladocfrancaise.gouv.fr Site internet du Conseil d’État et portail des sites internet des tribunaux administratifs et cours administratives d’appel http ://www.conseil-etat.fr La jurisprudence du Conseil d’État et les arrêts les plus importants des cours administratives d’appel : http ://www.legifrance.gouv.fr CONCEPTION-RÉALISATION : DESGRANDCHAMPS - NOVEMBRE 2004 * LORSQUE LE CONSEIL D’ÉTAT A DÉJÀ PRONONCÉ UNE INJONCTION Dans certains cas, le requérant a demandé dans sa requête, de façon préventive, que le Conseil d’État prescrive dans sa décision les mesures d’exécution que celle-ci impliquerait nécessairement. Dans une telle hypothèse, le Conseil d’État a déjà indiqué dans sa décision quelles sont les mesures que l’administration doit prendre et dans quel délai elles doivent intervenir. Si l’administration ne respecte pas le délai indiqué, et dès l’expiration de ce délai, le requérant peut signaler les difficultés rencontrées et demander au Conseil d’État de prononcer une astreinte, selon les procédures indiquées ci-dessus. Les fiches N 11 o de la justice administrative La procédure d’aide à l’éxécution et d’astreinte pour une décision du Conseil d’État L’exécution des décisions du juge administratif L e tribunal administratif, la cour administrative d’appel ou le Conseil d’État vient de juger votre affaire. Vous voudriez savoir comment faire exécuter sa décision. ÇComment faire exécuter un jugement d’un tribunal administratif, un arrêt d’une cour administrative d’appel ou une décision du Conseil d’État, en cas de difficulté avec l’administration ? L’ADMINISTRATION La procédure d’aide à l’exécution et d’astreinte pour un jugement de tribunal administratif ou un arrêt de cour administrative d’appel : EST TENUE D ’ EXÉCUTER LES DÉCISIONS RENDUES PAR LE JUGE ADMINISTRATIF. T OUTEFOIS , SI UNE DIFFICULTÉ S ’ ÉLÈVE , LE REQUÉRANT PEUT OBTENIR L ’ EXÉCU TION GRÂCE À DIFFÉRENTES PROCÉDURES . La procédure de la contrainte au paiement Cette procédure peut être mise en œuvre dans toutes les hypothèses où le recours à la procédure de la contrainte au paiement n’est pas possible. Ç QUELLES SONT LES CONDITIONS ? Dans l’hypothèse où l’administration a été condamnée à verser une somme d’argent au requérant, cette procédure permet d’obtenir l’exécution : Ç A QUI S’ADRESSER ? En cas d’inexécution d’un jugement devenu définitif rendu par un tribunal administratif, le requérant doit s’adresser au tribunal qui a rendu cette décision. Lorsque le jugement est frappé d’appel, c’est la juridiction d’appel qu’il doit saisir. Enfin, en cas d’inexécution d’un arrêt de cour administrative d’appel, c’est la cour qui a rendu l’arrêt qui doit être saisie. > si le jugement, l’arrêt ou la décision fixe le montant de la somme que l’administration doit verser ; > en outre, pour les jugements des tribunaux administratifs : à condition que le jugement soit devenu définitif. Ç COMMENT PROCÉDER ? > Si le débiteur est l’Etat : s’il ne s’est pas exécuté dans un délai de deux mois à compter de la notification du jugement, le requérant peut présenter celle-ci au comptable public qui doit procéder au paiement. > Si le débiteur est une collectivité territoriale ou un établissement public : passé le délai de deux mois, le préfet ou l’autorité de tutelle de l’établissement public doit procéder au mandatement d’office de la somme en cause. Ç COMMENT PROCÉDER ? > En règle générale, la demande ne peut être présentée avant l’expiration d’un délai de trois mois à compter de la notification du jugement ou de l’arrêt. Cependant, dans le cas d’une décision du tribunal ordonnant une mesure d’urgence, l’exécution peut être demandée immédiatement. La demande peut être formée sans avocat. > Le requérant s’adresse directement au greffe de la juridiction compétente. Il lui indique : • quelles sont les difficultés qu’il rencontre ; • quelles sont les mesures qui lui paraissent nécessaires pour remédier à la situation ; • s’il demande au juge de prononcer une astreinte à l’encontre de l’administration. Ç LA PROCÉDURE COMPORTE DEUX PHASES : > Durant la phase administrative, le président de la juridiction saisie accomplit toutes les démarches qu’il juge utiles pour s’assurer de l’exécution du jugement ou de l’arrêt. Il informe le requérant de ces démarches et de leur résultat. Si le jugement ou l’arrêt est exécuté ou si la demande n’est pas fondée, le demandeur est informé du classement administratif de sa demande. > La phase juridictionnelle de la procédure est ouverte lorsque : • le président de la juridiction saisie estime nécessaire de prescrire des mesures d’exécution (et notamment de prononcer une astreinte) ; • le requérant conteste le classement administratif de sa demande (dans un délai d’un mois suivant la notification du classement) ; • la demande n’a pas été classée dans un délai de six mois. La phase juridictionnelle permet au juge de prononcer à l’encontre de l’administration une astreinte, qui est généralement fixée par jour de retard jusqu’à la date d’exécution du jugement. * Lorsque le tribunal ou la cour a déjà prononcé une injonction Dans certains cas, le requérant a demandé dans sa requête, de façon préventive, que le tribunal administratif ou la cour administrative d’appel prescrive dans son jugement ou son arrêt les mesures d’exécution que celui-ci impliquerait nécessairement. Dans une telle hypothèse, le juge a déjà indiqué dans sa décision quelles sont les mesures que l’administration doit prendre et dans quel délai elles doivent intervenir. Si l’administration ne respecte pas le délai indiqué, et dès l’expiration de ce délai, le requérant peut demander au juge de prononcer une astreinte à l’encontre de l’administration. La procédure est celle décrite ci-dessus pour la demande d’exécution.