Vêtements pour femmes (commerce de détail)

Transcription

Vêtements pour femmes (commerce de détail)
Vêtements pour femmes (commerce de
détail)
Décembre 2006 / GWO / GJO
Zoom
Conso. de prêt-à-porter féminin
unité : % des variations annuelles en valeur / Prévisions Xerfi / Source : IFM-CTCOE
2,0%
6-DIS16/X7
NAF :
NACE :
CITI :
52.4C
52.42
5242
1,5%
1,3%
1,5%
1,3%
1,0%
1,0%
0,5%
0,5%
Prévisions 2007
0,0%
Conso. de pap féminin
(en valeur)
+1,0%
Prix à la consommation
-0,5%
-0,5%
-0,1%
-1,0%
-1,0%
-1,5%
Prévisions 2006
2001
2002
2003
2004
2005
2006 (p) 2007 (p)
Conso. de pap féminin
(en valeur)
+1,3%
A retenir
Prix à la consommation
-0,2%
Le succès des stratégies de valorisation de l’offre mises en place par
Les chiffres clés (*)
les grands magasins sur le marché du prêt-à-porter féminin se
Conso. de pap féminin
(en valeur)
+0,5%
Prix à la consommation
-0,1%
Prix des détaillants
+0,1%
CA du commerce
de détail de textilehabillement (en valeur)
+0,7%
Croissance en volume
+0,6%
Nbre d’établissements
du commerce spécialisé
31 219
Effectifs
142 618
confirmera au cours des prochaines années. Susciter l’envie des
consommatrices pour une offre haut de gamme était pourtant un pari
audacieux. En effet, de telles politiques se heurtent aux contraintes
budgétaires des ménages : dans un contexte de faibles gains de
pouvoir d’achat, ces derniers recherchent le meilleur rapport qualité
prix, expliquant le succès grandissant des petits prix, promotions et
soldes.
De manière générale, les évolutions structurelles du côté de l’offre (prix
de l’immobilier commercial, conditions de sourcing, adaptation
(*) données 2005
probable de la législation commerciale, amélioration des systèmes
d’information, etc.) penchent en faveur des chaînes spécialisées, de
Les enseignes spécialisées
leaders (*)
centre-ville comme de périphérie, qui seront les grandes gagnantes de
la restructuration à venir du marché du prêt-à-porter.
CACHE CACHE
Les indépendants multimarques, lourdement fragilisés, peuvent
CAMAÏEU
difficilement lutter contre les réseaux organisés qui ne se battent pas
CAROLL
avec les mêmes armes. Les enseignes maillent le territoire et
ETAM
proposent une offre mode au bon rapport qualité/prix, attirant les
JENNYFER
consommatrices dans un contexte de hausse modérée du pouvoir
PIMKIE
d’achat. Leurs fonds de commerce sont aujourd’hui convoités par ces
(*) classement alphabétique, selon le nombre de boutiques
enseignes qui y voient un moyen sûr et rapide de densifier leur parc de
magasins.
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Table des matières
0. SYNTHÈSE
4
1. L’ACTIVITÉ
8
1.1. Le cadre de l’étude _______________________________________________________ 9
Le champ statistique de l’étude
9
Les sources statistiques
10
1.2. Les fondamentaux du secteur_____________________________________________ 11
Les catégories de produits
11
Les frais d’installation et la cessation
12
La concurrence élargie
13
1.3. La réglementation_______________________________________________________ 14
La distribution
14
La circulaire Dutreil
16
Les relations commerciales
18
La fin des quotas
19
2. ANALYSE & PERSPECTIVES DU MARCHÉ
21
2.1. Cadrage économique ____________________________________________________ 22
Coefficient budgétaire
22
2.2. La demande____________________________________________________________ 23
La consommation de PAP féminin
23
La consommation de pièces de dessus
25
2.2. La demande____________________________________________________________ 27
La consommation de petites pièces de dessus
27
Soldes et promotions
29
2.3. L’offre_________________________________________________________________ 30
Le chiffre d’affaires du commerce spécialisé
30
La politique tarifaire des distributeurs
31
La marge commerciale
32
Les parts de marché des circuits de distribution
33
2.4 Les prévisions 2006-2007 _________________________________________________ 35
Scénario prévisionnel
35
La consommation de PAP féminin
36
Les prix à la consommation
37
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
2
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3. STRUCTURE DE LA CONCURRENCE
38
3.1. Les circuits de distribution _______________________________________________ 39
Panorama
39
Forces, faiblesses et type de clientèle par circuit
40
3.2. Structure économique des circuits spécialisés ______________________________ 41
Les chiffres clés
41
Répartition du parc d’entreprises
42
Les indépendants : multimarques et commerce associé
43
Les chaînes spécialisées : en tête
46
Les GSS de grande diffusion : en développement
47
3.3. Structure commerciale___________________________________________________ 48
Les modes de développement
48
Données commerciales
52
3.4. Les forces en présence __________________________________________________ 54
Le contrôle financier
54
3.5. Les monographies ______________________________________________________ 56
Les groupes étrangers : Inditex
56
Les groupes étrangers : H&M
58
Les groupes étrangers : C&A
60
Les groupes étrangers : Benetton
62
Les groupes étrangers : Mango
63
Les groupes français : Etam Développement
64
Les groupes français : Famille Mulliez
65
Les groupes français : Eram
67
Les groupes français : Promod, Jennyfer
68
Les groupes français : Beaumanoir
69
Les groupes français : Naf Naf / Jacqueline Riu
71
Les groupes détenus par des fonds d’investissement : Vivarte
72
Les groupes détenus par des fonds d’investissement : New Look
75
Les groupes détenus par des fonds d’investissement : Camaïeu
77
Les groupes détenus par des fonds d’investissement : Un Jour Ailleurs, Morgan
78
Les véadistes : PPR
79
Les véadistes : 3 Suisses International
81
Les grands magasins : Galeries Lafayette
82
Les grands magasins : France Printemps
83
3.6. La vie des entreprises ___________________________________________________ 84
Ephéméride
84
3.7. Les compétiteurs _______________________________________________________ 90
Les éléments financiers des entreprises
90
4. SOURCES D’INFORMATION
95
5. NOTE MÉTHODOLOGIQUE
98
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
3
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
0. Synthèse
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
4
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Bipolarisation du marché
autour…
Après avoir retrouvée des couleurs en 2004, la
consommation de prêt-à-porter féminin a de nouveau ralenti
en 2005, conséquence d’un climat économique morose. Les
ménages portent désormais une attention toute particulière
au facteur prix, devenu discriminant. Une fois encore, les
Françaises se sont laissées tenter par les offres des chaînes
spécialisées, à la fois modes et économiques. Pourtant, les
grands magasins ont enregistré une nette progression de
leurs ventes grâce à un positionnement haut de gamme et à
la conclusion de partenariats avec des grandes marques et
des créateurs.
… des grands magasins,
proposant une offre haut
de gamme voire luxe…
Ainsi, le Bon Marché est devenu un grand magasin de luxe ;
le Printemps s’oriente de plus en plus dans cette voie, avec
une révision rigoureuse des familles de produits pour se
concentrer sur le cœur de marché, la mode, la beauté et les
accessoires ; le BHV négocie son tournant vers la maison,
tout en gardant une stratégie opportuniste sur l’habillement
avec une offre plus classique et citadine. Quant aux Galeries
Lafayette, elles se positionnent sur le haut de gamme
accessible et accordent une place croissante à leurs marques
propres.
… et des chaînes
spécialisées, au
positionnement prix
économique
Ces stratégies visent avant tout à contrer l’offensive des
chaînes spécialisées tout en restaurant leurs marges. Car il
faut dire qu’elles sont particulièrement « agressives ». Non
seulement le secteur se renouvelle en permanence avec la
création régulière de nouvelles enseignes et l’arrivée de
chaînes étrangères. Mais surtout, de grands opérateurs
intégrés apparaissent, captant une part croissante des ventes
et contribuant à la concentration d’un marché encore très
atomisé.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
5
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Vers une redistribution
des cartes…
Outre la création de nouveaux réseaux comme InBlue
(l’enseigne dernière-née du groupe Beaumanoir qui va être
rebaptisée Bonobo), des chaînes internationales s’implantent
en France en disposant du support d’un groupe déjà solide
sur son territoire national. Ainsi, le britannique New Look a
entamé son internationalisation en ouvrant des magasins en
France et en Belgique en 2006. L’enseigne anglaise Topshop
du groupe Arcadia affiche également ses ambitions sur le
marché français, de même pour la chaîne suisse à la
communication provocante, Tally Weijl. L’arrivée d’un
business model radicalement différent pourrait révolutionner
l’ensemble du marché français, à l’instar de l’essor de Zara et
H&M qui ont instauré la « fast fashion » dans les années
1990.
… et une concentration
autour du réseau organisé
Malgré l’essor du réseau organisé, le marché du prêt-à-porter
féminin reste peu concentré. Pourtant, dans un contexte
économique morose et très concurrentiel, l’atteinte d’une
taille critique va devenir un enjeu majeur pour les opérateurs.
Les grands groupes internationaux aujourd’hui présents sur le
marché français préfigurent cette restructuration. Ils ont
intégré l’amont de la filière habillement pour développer une
marque-enseigne reconnue et misent sur la réactivité tout au
long de la chaîne de valeur. Les plus avancés ont montré leur
faculté à mettre en place une stratégie de groupe cohérente
autour de différentes enseignes aux positionnements
complémentaires.
Un secteur en pleine
mutation
La distribution de prêt-à-porter féminin vit un tournant
stratégique majeur. La progression atone de la consommation
va entraîner une redistribution des cartes, d’où les chaînes
spécialistes de prêt-à-porter sortiront les grandes gagnantes.
Faïza Bolongaro, Décembre 2006
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Le tableau de bord économique (source Xerfi)
Chiffre d’affaires du commerce de détail
de textile-habillement
unité : % des variations annuelles en valeur
Consommation de PAP féminin
unité : % des variations annuelles en valeur
3%
0,6%
2%
0,4%
1%
0,2%
0%
0,0%
-1%
-0,2%
-2%
-0,4%
-3%
-0,6%
-4%
20
07
p
20
05
20
06
p
20
04
20
03
20
02
20
01
20
00
3,0%
2,5%
2,0%
1,5%
1,0%
0,5%
0,0%
-0,5%
-1,0%
-1,5%
Prix à la consommation de l’habillement
unité : % des variations annuelles
-0,8%
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Les circuits spécialisés :
les établissements
unité : nombre
Prix des détaillants
unité : % des variations annuelles
2000
2002
2003
2004
2005
2004
2005
Les circuits spécialisés :
les effectifs
unité : nombre
0,8%
32 000
145 000
0,6%
31 000
140 000
30 000
135 000
29 000
130 000
28 000
125 000
-0,4%
27 000
120 000
-0,6%
26 000
0,4%
2001
0,2%
0,0%
-0,2%
2000
2001
2002
2003
2004
2005
115 000
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2000
2001
2002
2003
Principales enseignes de prêt-à-porter féminin
Type de contrôle financier des principales enseignes de PAP féminin et mixte :
montée en puissance des groupes étrangers et des fonds d’investissements
Nombre de magasins
> 200
Alain Manoukian
Camaïeu
Cache-Cache
La Halle!
Gémo
Pimkie
Armand Thierry
Jennyfer
Mim
Etam
Naf Naf
1.2.3
Comptoir des
Cotonniers (*)
100-200
M&S Mode
Esprit
< 100
C&A
Zara
H&M
Benetton
Mango
Groupes
étrangers
Caroll
Un Jour Ailleurs
Morgan
J. Riu
Promod
Patrice Bréal
Kiabi
Fabio Lucci
Scottage
Devernois
La City
Sinequanone
Kookaï
Chaînes détenues
par un fonds
d'investissement
Groupes français
multi-enseignes
Chaînes
françaises
indépendantes
Type de contrôle
(*) Comptoir des Cotonniers a été racheté à 100% par le groupe de textile japonais Fast Retailing en juillet 2006. Ce dernier a accéléré le processus
de rachat de l’entreprise au fonds d’investissement Alpha et aux fondateurs, la famille Elicha
Source : Precepta
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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1. L’Activité
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
1.1. Le cadre de l’étude
Pas de code NAF
spécifique au secteur
Le champ statistique de l’étude
La nomenclature de l’INSEE répertorie les distributeurs de
prêt-à-porter féminin au sein du code de la nomenclature
d’activité française (NAF) 52.4C intitulé « Le commerce de
détail d’habillement ». Cette classification couvre l’ensemble
des commerces d’habillement et ne permet donc pas
d’identifier précisément les seuls magasins qui s’adressent
aux femmes.
Cette classe comprend le commerce d’habillement en tissu,
étoffe et fourrure, ainsi que le commerce d’accessoires du
vêtement comme les gants, les cravates, les bretelles et les
ceintures. En revanche, elle ne comprend pas les produits de
mercerie et de laine, répertoriés depuis 1993 sous le code
NAF 52.4A « Commerce de détail de textiles ».
Plus largement, elle ne prend en compte ni le commerce de
détail non spécialisé dans l’habillement, comme les grandes
surfaces ou les magasins populaires, ni la vente à distance.
Les réseaux généralistes seront toutefois abordés dans
l’étude, dans la mesure où ils réalisent une part importante
des ventes au détail de prêt-à-porter féminin.
Par ailleurs, les chaînes organisées peuvent être référencées
sous d’autres codes d’activité correspondant à leur métier
d’origine :
- il peut s’agir de fabricants, de grossistes ou d’opérateurs
s’étant diversifiés dans la distribution de prêt-à-porter
féminin ;
- à l’inverse, des enseignes peuvent s’être dotées d’une
structure d’achat afin d’approvisionner leur réseau et sont
donc répertoriées dans le négoce.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
1.1. Le cadre de l’étude
Les sources statistiques
La distribution de prêt-à-porter féminin recouvre des formes
variées d’organisation, allant du petit détaillant spécialisé aux
grands hypermarchés de périphérie.
Les sources
d’information
Afin d’apprécier au mieux le secteur de la distribution de
vêtements pour femme et d’analyser les politiques
stratégiques des différentes catégories d’enseignes, plusieurs
sources d’information ont été mises à contribution. Elles
assurent un suivi globalement satisfaisant du marché.
L’INSEE
Dans sa publication annuelle « La consommation des
ménages », l’INSEE publie des indicateurs relatifs à la
consommation en valeur et en volume de vêtements et
accessoires. Cependant, depuis 1998, cette publication
agrège les vêtements masculins, féminins, pour enfants et la
layette.
Les Bulletins Mensuels de Statistiques (BMS) fournissent des
données chiffrées sur les prix à la consommation des
vêtements féminins.
La Fédération française
du prêt-à-porter féminin
Une analyse plus détaillée de la consommation française en
vêtements de dessus pour femme a cependant pu être
réalisée grâce au bilan annuel 2005 de la Fédération
Française du prêt-à-porter féminin.
Le CTCOE
et la Banque de France
Les publications du Centre Textile de Conjoncture et
d’Observation Economique (CTCOE) et les enquêtes
conjoncturelles de la Banque de France ont été exploitées en
particulier pour étudier l’évolution de l’activité des détaillants
spécialisés.
Le Panorama
Trade Dimensions 2007
Par ailleurs, le Panorama 2007 édité par Trade Dimensions a
permis de faire un état des lieux du paysage commercial de la
distribution de prêt-à-porter féminin en France, au 1er
septembre 2006.
La presse spécialisée
Enfin, la presse professionnelle et notamment les revues LSA
et Points de Vente ainsi que Le Journal du Textile ont apporté
de nombreux éléments sur la vie des entreprises et sur
l’évolution des comportements d’achats.
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
1.2. Les fondamentaux du secteur
Les catégories de produits
Deux familles
de produits
La Fédération Française du prêt-à-porter féminin distingue
deux grandes catégories de vêtements, elles-mêmes divisées
par familles de produits.
Les pièces de dessus
Les Pièces de Dessus (PDD) rassemblent quatre catégories
d’articles dont les vêtements de protection, la silhouette
féminine, les pantalons et jeans et les vêtements de travail.
Elles représentent les deux tiers des achats, notamment en
raison de leur prix de vente élevé à l’unité. En effet, les
manteaux, les blousons en cuir ou encore les tailleurs grèvent
plus lourdement le budget d’un ménage que des pièces plus
légères.
Les catégories de produits dans la famille des pièces de dessus
Les vêtements de protection
Manteaux et imperméables, anoraks, parkas,
coupes-vent, blousons, blazers et vestes,
manteaux, blousons, vestes en cuir et daim, gilets
sans manches
Silhouette féminine
Tailleurs et ensembles, robes, jupes
Pantalons et jeans
Pantalons (*), shorts et bermudas, salopettes,
combinaisons, jeans
Vêtements de travail
Blouses et tabliers
(*) Pantalons ville, loisirs, caleçons dessus, ville sport
Source : Fédération Française du prêt-à-porter féminin
Les petites pièces
de dessus
Les Petites Pièces de Dessus (PPDD) regroupent trois postes
de vêtements. Il s’agit des pièces légères, épaisses et de
sport maille. D’un poids moindre dans les achats des
consommateurs, elles font pourtant l’objet d’une forte
créativité, notamment pour les tee-shirts.
Les catégories de produits dans la famille des petites pièces de dessus
Légères
Chemisiers, tee-shirt de dessus, caracos,
débardeurs de dessus, polos, bodies de dessus
Epaisses
Pull-overs, gilets, cardigans, sweatshirts
Sport maille
Survêtements, trainings
Pantalons de sport
Maillots de bain
Hauts de sport, justaucorps, bodies
Maillots de sport
Source : Fédération Française du prêt-à-porter féminin
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
1.2. Les fondamentaux du secteur
Les frais d’installation et la cessation
Les locaux
La recherche du meilleur emplacement dans le secteur du
commerce de détail de prêt-à-porter en général impose des
coûts de location ou de pas-de-porte très onéreux. La surface
moyenne établie par l’APCE (Agence Pour la Création
d’Entreprises) se situe entre 25 m² et 150 m² et varie en
fonction du type de magasin. Les points de vente des chaînes
occupent généralement des espaces plus spacieux que les
indépendants. La taille et l’emplacement des locaux influent
sur la rentabilité des pas-de-porte.
Fonds de commerce
Le chiffre d’affaires est l’élément principal de l’évaluation d’un
fonds de commerce de prêt-à-porter. Les barèmes Francis
Lefebvre, édition 2003, utilisés par les experts et les tribunaux,
donnent pour base d’évaluation 30 à 70% du CA TTC annuel
pour le prêt-à-porter vêtements et de 70 à 180 % du CA TTC
annuel pour le prêt-à-porter de luxe.
A noter qu’il existe des taux particuliers pour les magasins
franchisés. Les taux peuvent également être différents selon
l’implantation géographique des points de vente.
Equipements et matériels
Le mobilier comprend des présentoirs ou des penderies ainsi
que des cabines d’essayage. L’agencement du magasin tient
une place importante dans l’image d’une boutique et génère
des frais importants (de 600 à 1 500 euros/m² selon
l’enseigne). L’agencement peut être imposé par la marque,
tout en restant le plus souvent financé par le point de vente.
Toujours selon l’APCE, la vitrine et une partie de la décoration
du magasin doivent être refaits tous les 4-5 ans.
L’informatisation des points de vente progresse également
rapidement notamment au sein des chaînes organisées qui
s’équipent de logiciels voire d’Intranet pour améliorer la
gestion des stocks et des réassorts ainsi que des programmes
de fidélisation de la clientèle (cartes de fidélité, etc.).
Par ailleurs, certaines chaînes disposent d’un site Internet de
vente en ligne permettant aux clients d’acheter sur Internet.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
1.2. Les fondamentaux du secteur
La concurrence élargie
Les principaux intervenants dans la distribution de prêt-à-porter féminin
Type de réseau
Spécificités
Les chaînes
spécialisées
Les chaînes spécialisées ont pour la plupart adopté le commerce intégré comme
mode de développement. Certaines ont choisi le régime de la franchise ou celui de
l’affiliation, tandis que d’autres sont organisées en groupements. Ces chaînes, tant
françaises (Promod, Etam, Pimkie, etc.) qu’étrangères (Zara, H&M, Mango, etc.)
ont gagné des parts de marché ces dernières années.
Implantées majoritairement dans les centres-ville et les centres commerciaux, elles
ont adopté une politique expansionniste, ouvrant de nombreuses boutiques sur le
territoire français.
Les magasins
indépendants
Les magasins indépendants sont traditionnellement implantés en centre-ville. Ils
ont vu leur part de marché s’éroder rapidement face aux politiques agressives des
chaînes. L’offre de ces commerçants est souvent multimarque.
Les GSS
Les GSA
Les grandes surfaces spécialisées (GSS) en textile-habillement, comme Kiabi ou
La Halle Vêtements, sont implantées à la périphérie des villes.
Leur organisation repose sur de gros volumes d’achats avec une forte rotation des
stocks, leur permettant de maintenir un différentiel de prix significatif par rapport à
la concurrence.
Les grandes surfaces alimentaires (GSA) sont présentes sur le marché de
l’habillement. D’une surface égale ou supérieure à 2 500 m², elles sont situées
dans la périphérie des villes.
S’adressant à un marché de masse, les GSA distribuent des articles milieu et bas
de gamme
La VAD
La Vente à Distance (VAD) rassemble d’une part des généralistes comme La
Redoute ou les 3 Suisses, d’autre part des spécialistes de l’habillement comme
Quelle et Cyrillus.
Les grands
magasins
Les grands magasins proposent une large offre multimarque en matière de
confection féminine, positionnée sur le haut de gamme.
Les espaces habillement des Printemps et des Galeries Lafayette accueillent
également des lignes de PAP de créateurs.
Les magasins
populaires
Les magasins populaires, localisés en centre-ville, présentent une gamme réduite
de prêt-à-porter féminin. Monoprix, principale enseigne, propose une offre textile et
accessoire plus ou moins étendue selon ses points de vente.
Les magasins
de sport
Les spécialistes de la distribution d’articles et de vêtements de sport occupent une
place encore limitée dans la distribution de prêt-à-porter féminin.
Beaucoup ont cependant créé un espace dédié aux modèles féminins au sein de
leur magasin, pour exploiter la vague du sportswear.
Les marchés
et foires
Enfin, les marchés et les foires ponctuelles offrent une grande variété d’articles de
milieu et bas de gamme.
Source : Precepta
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
1.3. La réglementation
La distribution
Instaurées respectivement en 1996 et 1997, les lois
« Raffarin » et « Galland » ont pour objectif l’équilibre des
relations entre fournisseurs, distributeurs et grandes surfaces
alimentaires et petits commerçants. La première loi concerne
l’urbanisme commercial et la seconde le droit de la
concurrence.
La loi « Raffarin »
La loi « Raffarin » 96-603 du 5 juillet 1996 étend aux surfaces
de plus de 300 m² le système d’autorisation d’ouverture
préalablement défini par la loi Royer de 1973. Cette dernière
soumettait l’ouverture des magasins d’une surface de vente
supérieure à 1 000 m² à des autorisations, et celle des unités
de plus de 6 000 m² à une enquête publique. Désormais, un
seuil unique de 300 m² est défini par la loi Raffarin pour les
créations de magasins.
Les autorisations sont délivrées par m² de surface. Seule la
surface de vente est prise en compte, la référence de
plancher hors d’œuvre étant supprimée.
Tout changement d’activité est soumis à des autorisations
dans le commerce non alimentaire pour les magasins
dépassant 2 000 m² (300 m² pour l’alimentaire).
Les projets de plus de 6 000 m² font l’objet d’une enquête
d’utilité
publique
devant
la
CDEC
(Commission
Départementale d’Equipement Commercial). La délimitation
de la zone de chalandise, la taille du marché concerné, le
chiffre d’affaires prévisionnel et l’état de la concurrence
doivent être précisés au cours de l’enquête. Les contraintes
sont toutefois allégées pour les projets ne dépassant pas
1 000 m².
Vers une réforme ?
Début juillet 2005, la France a été mise en demeure par
Bruxelles de modifier la loi Raffarin, accusée de restreindre
l’implantation des groupes étrangers en France. Renaud
Dutreil prévoit de préciser la position française à la
Commission européenne et de constituer un groupe de travail
sur ce thème au Parlement. Une réforme n’est toutefois pas
attendue avant les élections présidentielles en 2007.
La loi « Galland »
Mise en application le 1er janvier 1997, la loi « Galland » 96588 du 1er juillet 1996 vise à lutter contre la revente à perte,
les prix abusivement bas et les abus de dépendance
économique. Diverses règles ont été adoptées.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
14
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Tout d’abord, seuls les rabais et ristournes acquis à la
réalisation de la vente sont pris en compte dans la facturation,
le seuil de revente à perte en dessous duquel les distributeurs
ne peuvent vendre les produits de marque nationale, étant
calculé en fonction du prix d’achat effectif figurant sur la
facture. Ainsi, un produit au tarif fournisseur de 100 est facturé
90 après une remise sur facture de 10. Malgré une marge
arrière de 40 accordée par le fournisseur au distributeur, le
prix unitaire net facturé de 90 correspond au Seuil de Revente
à Perte (SRP).
De plus, sont prohibées les offres de prix ou pratiques de prix
de vente aux consommateurs abusivement bas par rapport
aux coûts de production, de transformation et de
commercialisation, dès lors que ces offres ou pratiques ont
pour objet ou peuvent avoir pour effet d'éliminer d'un marché
ou d'empêcher d'accéder à un marché une entreprise ou l'un
de ses produits. Les MDD et hard discounters sont
particulièrement visés par cette nouvelle mesure.
En outre, le refus de vente devient licite s’il n’est pas
discriminatoire ou le résultat d’ententes ou de position
dominante.
Enfin, le déréférencement du fournisseur sans préavis ni
justification et la menace de la rupture d’un contrat avec un
distributeur pour obtenir des avantages commerciaux sont
interdits. A l’inverse, toute prime de référencement doit être
assortie d’un engagement écrit.
La récente réforme de la loi
Adoptée le 2 août 2005, la loi 2005-882 comprend un volet sur
la modernisation des relations commerciales, soit une réforme
de la loi « Galland » avec pour grand objectif la baisse des
prix de vente à la consommation des produits de marque
nationale par un encadrement accru des pratiques
commerciales entre fournisseurs et distributeurs. Au cœur du
texte, la redéfinition du seuil de revente à perte devrait
permettre de réaliser cet objectif.
Loi sur les NRE
La Loi sur les Nouvelles Régulations Economiques (NRE) du
15/05/2001 vise à encadrer les relations entre les distributeurs
et leurs fournisseurs. En ce qui concerne le délai de préavis à
appliquer en cas de rupture des relations commerciales avec
un fournisseur, ce sont des accords professionnels, ou en leur
absence, des arrêtés du ministre de l’Economie qui
détermineront les préavis pour chaque catégorie de produits.
L’article L.442-6 du code du commerce précise que le fait
d’obtenir un avantage ne constituant pas la contrepartie d’un
service commercial est passible d’une amende de deux
millions d’euros pour les enseignes. L’article L.442-617
transpose la directive du 29/06/2000 sur les retards de
paiement des acheteurs et condamne le non-respect des
délais de paiement (généralisés à trente jours).
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15
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
La circulaire Dutreil
1.3. La réglementation
La circulaire Dutreil
Ce texte du 28/11/02 vise à faciliter et clarifier les relations
commerciales entre fournisseurs et distributeurs. La circulaire
porte sur les conditions générales de ventes, la différenciation
tarifaire, la coopération commerciale et sur la politique de
contrôle des éléments facturés.
Les conditions générales de ventes
Les conditions générales de vente (CGV) sont définies par le
fournisseur. Elles doivent informer l'acheteur avant toute
transaction du barème de prix (non obligatoire) et des
conditions de vente du vendeur (conditions et délais de
paiement, rabais et ristournes, escomptes, etc.). C’est sur la
base des CGV que se fait la négociation commerciale entre
acheteur et vendeur. La transparence est de mise afin d’éviter
toutes dérives discriminatoires.
La différenciation tarifaire
La différenciation tarifaire suppose les principes suivants :
l’acheteur peut éviter de se soumettre aux CGV du fournisseur
en négociant ses propres conditions d’achats. Cependant, le
fournisseur n’est pas obligé d’accepter les conditions
demandées par l’acheteur. De plus, si le fournisseur décide
d’accepter un traitement différencié, celui-ci doit être justifié
par une contrepartie réelle et proportionnelle.
La coopération commerciale
« La coopération commerciale est un contrat de service dont
le contenu et la rémunération sont définis d’un commun
accord entre un fournisseur et un distributeur. » Le contrat
porte sur des services permettant de facilité la revente des
produits du fournisseur par les distributeurs (actions
commerciales et publicité sur le lieu de vente, mise en avant
des produits en magasin, etc.). Ainsi tout service entrant dans
le domaine de la coopération commerciale doit faire l’objet
d’une facture. Mais à aucun moment, le distributeur peut
déduire de sa facture d’achat de produits les services liés à la
coopération commerciale (sauf accord du fournisseur). Les
services doivent également faire l’objet d’un contrat écrit en
double exemplaire réalisé avant la fourniture des services. Il y
sera mentionné la dénomination exacte des services
proposés, leur date de réalisation ainsi que leurs prix.
En résumé
Les principaux objectifs de ce texte sont :
−
d’inciter les fournisseurs à détailler au maximum leurs
conditions générales de ventes ;
− de
faciliter l’adoption de conditions particulières
(différenciation tarifaire) ;
− de lutter contre les abus et conditions discriminatoires dans
le cadre de la coopération commerciale notamment ;
− de rendre possible les remises du prix de vente via la
suppression de certaines marges arrières.
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16
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Ephéméride du cadre réglementaire
Dates
Textes
27/12/1973
31/12/1989
Loi n°73-1193
dite « Loi Royer »
Loi Doubin
Objets
Loi d’orientation du commerce et de l’artisanat.
29/12/1993
Loi Sapin
Loi relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la
vie économique et des procédures publiques.
09/04/1993
CDEC / CNEC
Décret relatif à l'autorisation d'exploitation commerciale de certains
magasins de commerce de détail et de certains établissements
hôteliers, aux observatoires et aux commissions d'équipement
commercial.
01/07/1996
Loi n° 96-588
dite « Loi Galland »
Loi sur la loyauté et l’équilibre des relations commerciales.
05/071996
Loi n° 96-603
dite « Loi Raffarin »
Loi relative au développement et à la promotion du commerce et de
l’artisanat.
01/07/2001
Loi n°2001-420
Loi relative aux nouvelles régulations économiques.
Loi relative au développement des entreprises commerciales et
artisanales et à l'amélioration de leur environnement économique,
juridique et social.
Création de La Commission d’examen des pratiques commerciales.
15/05/2001
16/05/2001
Modification
de l’article L124-1
Modification de l’article L 124-1. Les groupements coopératifs de
nationalités européennes différentes peuvent effectuer des
opérations commerciales ou publicitaires communes.
28/11/2002
Projet circulaire Dutreil
Le texte vise à faciliter et clarifier les relations commerciales entre
fournisseurs et distributeurs.
16/05/2003
Circulaire ministérielle
Circulaire ministérielle du 16 mai 2003 relative à la négociation
commerciale entre fournisseurs et distributeurs (rappels sur
l’interprétation de la loi « Galland »).
02/082005
Loi 2005-882
du 2 août 2005
ou loi « Dutreil II »
2ème loi « Dutreil » en faveur des Petites et Moyennes Entreprises
(PME). Outre des mesures visant à favoriser la pérennité des
entreprises nouvellement créées ou encore leur transmission, elle
inclut la réforme de la loi « Galland » réglementant les relations
commerciales.
Source : Precepta
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17
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
1.3. La réglementation
Des relations
commerciales
de plus en plus encadrées
Les relations commerciales
En mai 2000, la législation communautaire relative à la
concurrence dans le secteur de la distribution a été révisée.
De nouvelles lignes directrices applicables dès le 1er juin
2000 ont été tracées, afin de maintenir la libre concurrence
sur les prix entre distributeurs, en garantissant la liberté de
choix pour les consommateurs. La nouvelle réglementation
permet aux entreprises dont la part de marché est inférieure à
30% de bénéficier d’une grande souplesse au regard des
règles de concurrence communautaires, moyennant certaines
conditions.
Le producteur ne peut prescrire à ses distributeurs les prix de
revente de ses produits, mais les prix maximaux et les prix
recommandés restent autorisés.
Le producteur ne peut pas non plus imposer une restriction
des ventes des distributeurs à des clients quels qu’ils soient.
Une entreprise fournissant des composants à un producteur
aura le droit de vendre aussi des pièces détachées à des
consommateurs finaux ou à des réparateurs indépendants.
Politique commerciale commune
pour les groupements
de commerçants associés
Le Conseil de la Concurrence s’est déclaré favorable au
commerce associé dans une décision rendue en novembre
1999. Ceci signifie que les commerçants associés ne pourront
être poursuivis pour entente illégale sur les prix si celle-ci a
lieu « dans le [seul] cadre de promotions temporaires ».
Les modes de paiement
Les différences existant entre les Etats membres s’agissant
des règles de paiements ont conduit le Parlement Européen
et le Conseil à adopter, en date du 29 juin 2000, une directive
concernant la lutte contre le retard de paiement dans les
transactions commerciales. Celle-ci a été transposée par la
France dans le cadre de la loi NRE le 5 mai 2001.
Dans l’esprit de cette directive européenne, fournisseurs et
distributeurs de biens de consommation durables manifestent
le souci de définir entre eux les bonnes pratiques et usages
commerciaux et de rechercher les conditions permettant à
chacun une meilleure maîtrise des délais et des coûts
financiers.
Les autorités européennes envisagent de mieux protéger le
consommateur de produits financiers transfrontières,
notamment concernant les prêts personnels pour de gros
achats, comme les produits de gros électroménager. De
nouveaux règlements entre un client et un établissement
financier appartenant à des pays différents de la zone euro
permettraient au consommateur d’avoir davantage de temps
de réflexion et de pouvoir annuler son achat sans
contreparties financières.
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18
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
La fin des quotas
1.3. La réglementation
La fin des quotas
d’importation sur le textile
Le 1er janvier 2005, la fin de l’Accord sur les Textiles et les
Vêtements (ATV) a levé les restrictions quantitatives à
l’exportation de tous les pays membres de l’OMC. Mis en
place en 1974 par le GATT, l’ATV protégeait les industries
locales de l’effet d’importations massives de produits textiles
en provenance notamment de Chine. Cet accord autorisait
différents pays à mettre en place une politique de quotas des
importations de produits textiles. En 1994, date de création de
l’OMC, seuls les Etats-Unis, le Canada et l’Union Européenne
pratiquaient encore cette politique de restriction quantitative.
La clause de sauvegarde
L’accord d’adhésion de la Chine à l’OMC (en 2001) prévoit
une clause de sauvegarde qui autorise des mesures de
protection sur le textile si les importations chinoises
augmentent de façon soutenue. Elle consiste en une limitation
de la hausse des importations à 7,5% (par rapport aux douze
mois précédents) jusqu’en 2008.
Déferlante chinoise
L’industrie textile européenne, après avoir constaté une
hausse extraordinaire des importations de textiles chinois
entraînant une baisse des prix en Europe, avait saisi dès le
mois de mars la Commission européenne, en vue d’une
application de la clause de sauvegarde sur 12 catégories de
produits.
Le 6 avril 2005, la Commission européenne a défini des
« lignes directives » pour la mise en place de la clause de
sauvegarde :
−
Des « niveaux d’alerte » par produits sont déterminés en
fonction de la hausse des importations chinoises mais
également de la part de marché de la Chine dans la
catégorie de produits concernés. Ainsi, quand les
importations de textile chinois augmenteront de « 10 à
100% » par rapport aux niveaux de 2004, des « enquêtes »
pourront être lancées.
−
Dans le cadre de l’« enquête », les parties intéressées
seront consultées (21 jours) parallèlement à la mise en
place de consultations « informelles » avec la Chine (60
jours).
−
Si les consultations ne débouchent pas sur une solution, les
consultations « formelles » seront lancées avec la Chine,
avec « en dernier recours », la consultation des Etats
membres pour un éventuel déclenchement de la clause de
sauvegarde.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
19
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
L’accord de Shanghai
Le 10 juin 2005, a été signé entre l’Union Européenne et la
Chine, un accord qui a rétabli les quotas jusqu’en 2007 pour
10 catégories (pull-overs, pantalons pour homme, tee-shirts,
chemises, soutiens-gorge, robes, linge de table, linge de lit,
fils de lin et tissus en coton). Ces quotas sur les taux de
croissance autorisés sont compris, selon les produits, entre 8
et 12,5% pour 2005 et entre 10 et 12,5% pour 2006 et 2007.
Nouveaux quotas à l’exportation des textiles chinois vers l’UE
unité : croissance en %
Catégories de produits
− Pull-Overs,
− Pantalons pour hommes
− Chemisiers
−
−
−
−
−
−
−
−
T-shirts
Robes
Soutiens-gorge
Fils de lin
Tissus de coton
Linge de lit
Linge de table
Linge de cuisine
Croissance annuelle autorisée
8%
10%
12,5%
Source : La Tribune
Les importations chinoises bloquées
En quelques semaines, les quotas textiles ont été remplis
pour 7 des 10 catégories, entraînant ainsi, en application de
l’accord de Shanghai, le blocage de quelque 75 millions
d’articles chinois dans les ports européens et provoquant le
mécontentement des importateurs et distributeurs.
Les accords de Pékin
Un nouvel accord signé le 5 septembre entre l’Union
européenne et la Chine a permis de débloquer ces
importations. Une première moitié des produits a pu pénétrer
en Europe, considérée comme un surplus de quotas. L’autre
moitié sera débloquée en contrepartie d’une baisse des
contingents pour 2006.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
20
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
2. Analyse & perspectives
du marché
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21
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Coefficient budgétaire
2.1. Cadrage économique
Arbitrage en faveur
des loisirs
et des communications
La part des dépenses d’habillement et de chaussures dans le
budget des ménages a diminué régulièrement depuis 50 ans.
La banalisation des produits et la baisse continue des prix des
articles ont permis aux Français de reporter une partie de leurs
achats sur d’autres domaines comme les loisirs ou les
communications : ceux-ci bénéficient de l’augmentation du
temps libre et de l’essor des nouvelles technologies de
l’information et de la communication. Pour autant, la
consommation de vêtements a progressé en volume.
L’évolution du poste « habillement et chaussures » dans la
structure des dépenses des ménages résulte en effet de
changements dans les comportements d’achat, de plus en plus
orientés vers la recherche de prix compétitifs. Cette tendance
est notamment marquée chez les femmes, qui sont moins
sensibles aux marques que les hommes et privilégient les
achats d’articles à petits prix, en grande quantité.
Hausse des dépenses contraintes
Le renchérissement des prix de l’immobilier et de l’énergie
depuis plusieurs années pèse également dans le budget des
Français, qui sont amenés à faire des choix de consommation
plus tranchés. Encore récemment, la part des dépenses liées
au logement, au chauffage et à l’éclairage a progressé : elle est
passée de 23% à 24,5% du budget total entre 2000 et 2005,
soit une hausse de 1,5 point en cinq ans.
Des budgets habillement
hétérogènes
En 2005, les foyers ont dépensé en moyenne 681 euros dans
l’habillement (contre 678 euros en 2004), tiré par les achats des
femmes qui ont été les plus nombreuses à consommer. Les
catégories les plus modestes sont celles qui ont réduit le plus
leurs dépenses. Par ailleurs, ces dernières diminuent avec
l’âge et sont plus élevées dans les grandes villes que dans les
zones rurales.
Evolution de la structure des dépenses des ménages
unité : %, part des dépenses en valeur, prix courants
Prod. alimentaires et boissons non alcoolisées
Boissons alcoolisées et tabac
Articles d'habillement et chaussures
Logement, chauffage, éclairage
Equipement du logement
Santé
Transport
Communications
Loisirs et culture
Education
Hôtels, cafés et restaurants
Autres biens et services
Total
1960
1970
1980
1990
2000
26,3% 20,8% 17,2% 15,6% 14,1%
6,1%
4,4%
3,3%
2,9%
3,4%
12,0%
10,1%
7,6%
6,8%
5,3%
11,1% 17,4% 19,2% 20,0% 23,0%
9,4%
8,5%
8,0%
6,7%
6,1%
2,2%
2,2%
2,1%
2,9%
3,2%
10,7% 12,3% 14,9% 15,3% 15,1%
0,5%
0,7%
1,6%
1,8%
2,3%
7,3%
8,1%
8,6%
8,5%
9,1%
0,6%
0,6%
0,5%
0,6%
0,6%
6,4%
5,4%
5,5%
5,8%
6,2%
7,4%
9,5%
11,5% 13,1% 11,6%
100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%
2005
13,8%
3,1%
4,8%
24,5%
5,8%
3,5%
14,7%
2,8%
9,2%
0,7%
6,1%
11,0%
100,0%
Source : INSEE, La consommation des ménages 2005
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
22
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
2.2. La demande
Timide progression
La consommation de PAP féminin
Après une année 2004 encourageante, la croissance de la
consommation de PAP féminin a ralenti en 2005, à surfaces
commerciales comparables. Elle dépasse toutefois les autres
segments du marché de l’habillement. Les Françaises se sont
laissées tenter par les offres des chaînes spécialisées qui ont
misé sur les achats plaisir. Un des moteurs de la
consommation a notamment été la multiplication des minicollections, rendues encore plus attractives grâce à
l’organisation de la pénurie par les chaînes spécialisées.
Ce sont toutefois les grands magasins, les magasins populaires
et les GSS de grande diffusion qui ont le plus bénéficié de la
progression du marché en 2005. Les premiers ont joué la carte
de la mode pour faire face au ralentissement de la
consommation. C’est en particulier le cas des grands magasins
qui poursuivent leur positionnement haut de gamme et
s’appuient sur des partenariats avec des grandes marques et
des créateurs.
Hormis un effet parc favorable, les GSS ont attiré les
consommateurs par un rapport qualité/prix/mode intéressant,
qui les a distinguées des autres distributeurs présents en
périphérie.
Enfin, soldes et promotions ont dynamisé les ventes bien qu’à
une moindre mesure par rapport à 2004, notamment grâce à
des réductions alléchantes proposées dès les premiers jours de
soldes (jusqu’à -50%).
Les 13-24 ans, segment
le plus dynamique
Les jeunes de 13-24 ans constituent le segment le plus
dynamique du PAP féminin : elles représentent désormais 25%
du marché, alors même qu’elles comptent pour moins de 15%
de la population féminine. D’après la Fédération du prêt-àporter féminin, les dépenses de cette tranche d’âge ont
augmenté de 8% entre 2004 et 2005. Les 13-18 ans ont
consacré le budget le plus important (621 euros), suivi des 1924 ans (547 euros). En comparaison, le budget habillement
moyen des femmes s’est élevé à 406 euros en 2005.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
23
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Evolution de la consommation de PAP féminin (*)
unité : %, variation annuelle en valeur (euros constants)
3%
Contrairement aux autres segments du
prêt-à-porter, la consommation de PAP
féminin a progressé en 2005 (+0,5% en
valeur, en euros courants). Cette
évolution marque un ralentissement par
rapport à 2004, et à l’ensemble de la
période 1996-2005 pendant laquelle le
marché a progressé de 11,1%, soit une
hausse annuelle moyenne de 1,2%.
2%
1%
0%
-1%
-2%
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
(*) à surfaces commerciales comparables
Source : IFM-CTCOE
Evolution de la consommation de PAP féminin (*)
unités : indice en valeur, base 100 en 1996, variation en %
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Indice
100,0
102,1
103,5
105,8
108,7
108,6
110,0
108,9
110,5
111,1
Croissance
nd
2,1%
1,4%
2,2%
2,7%
-0,1%
1,3%
-1,0%
1,5%
0,5%
(*) données à surfaces commerciales comparables
Source : IFM-CTCOE
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
24
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
2.2. La demande
Jeans et pantalons en tête
La consommation de pièces de dessus
Le segment des pantalons de ville et de loisirs, et surtout celui
des jeans, se sont révélés particulièrement dynamiques au
cours des dernières années. Leur poids dans la consommation
de pièces de dessus a augmenté respectivement de 6 et 7,7
points entre 2000 et 2005. Le succès des pantalons s’est fait au
détriment de la demande en robes, jupes et tailleurs.
Les vêtements de protection (manteaux, cabans, anoraks,
parkas, blazers et vestes) ont perdu du poids dans les volumes
d’achats de pièces de dessus féminins. Les conditions
météorologiques clémentes des derniers hivers ont notamment
pénalisé la consommation de pièces chaudes (sauf en 2005).
Dynamique des segments du marché des pièces de dessus (*)
(*) quantité de pièces achetées, hormis la catégorie « autres pièces de dessus ». Part en % et variation en points
Source : Precepta, d’après la Fédération du prêt-à-porter féminin
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
25
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Le jean à l’honneur
Entre 2004 et 2005, la consommation de jeans a
particulièrement dominé la demande de pièces de dessus
féminins (+16,6% en volume), et ce au détriment des pantalons
de ville et de loisirs dont les volumes vendus ont diminué (8,9%). Le jean a bénéficié des tendances de la mode qui l’ont
remis à l’honneur : l’offre s’est encore étoffée, aussi bien du
côté des grandes marques que dans l’assortiment des chaînes
à marques propres, dopant ainsi la consommation. Ce segment
a ainsi continué de gagner des parts de marché, atteignant
17% des pièces de dessus féminins vendues.
Alors que les achats de jupes et robes ont quasi-stagné, la
demande en tailleurs et ensembles a repris de l’ampleur en
2005 (+10,5%). Elle bénéficie notamment de l’introduction
d’offres bon marché dans les chaînes de PAP, rendant ce type
de vêtements accessibles à une large population.
La météo de 2005 a enfin influencé la demande de pièces de
protection. L’hiver froid et l’été frais ont en effet été favorables
aux achats de vêtements chauds, en particulier de manteaux,
cabans et imperméables (+11,7% en volume).
La consommation de pièces de dessus par type de pièces
unités : millier de pièces, variation annuelle en %, part en % des ventes totales, variation de la part en points de pourcentage
Pantalons de ville, loisirs
Jeans
Jupes
Robes
Tailleurs et ensembles
Anoraks, parkas, blousons (*)
Manteaux, cabans, imperméables
Shorts et bermudas
Caleçons
Blazers, vestes
Autres pièces de dessus
Total
2004
2005
Var. 04/05
Part 2005
Var. part
65 257
27 327
28 125
15 044
11 104
11 016
8 757
3 821
2 831
2 356
8 180
59 439
31 854
28 144
15 107
12 273
11 179
9 779
3 952
3 330
3 444
8 977
-8,9%
16,6%
0,1%
0,4%
10,5%
1,5%
11,7%
3,4%
17,6%
46,2%
9,7%
31,7%
17,0%
15,0%
8,1%
6,5%
6,0%
5,2%
2,1%
1,8%
1,8%
4,8%
-3,8
2,1
-0,3
-0,1
0,5
0,0
0,5
0,0
0,2
0,6
0,3
183 818
187 478
2,0%
100,0%
-
(*) y compris coupes-vent
Source : Fédération du prêt-à-porter féminin
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
La consommation de petites pièces de dessus
2.2. La demande
Succès des tee-shirts
Le marché des petites pièces progresse plus rapidement que
celui des pièces de dessus (+2,6% contre +2%). Il profite du
report de la demande grâce à des prix plus bas. Pourtant, seul
le segment des tee-shirts a augmenté en nombre de pièces
vendues par rapport à 2000 (avec les maillots de bain). Avec
une croissance en volume de près de 40%, il a gagné du
terrain sur les autres produits, et concentrait 42,6% des pièces
écoulées en 2005, en hausse de 7,8 points par rapport à 2000.
Le poids des survêtements, trainings et maillots de bain est
resté globalement stable dans les achats de petites pièces de
dessus depuis cinq ans, mais il reste limité. La part des pullovers, gilets, caracos, débardeurs et chemisiers, bien que non
négligeable dans les achats, a quant à elle diminué.
Dynamique des segments du marché des petites pièces de dessus (*)
Var. 00/05 en points
Segment dominant et dynamique
Tee-shirts
> 5 pts
0 à 5 pts
-2 à 0 pts
Survêtements, Maillots
trainings
de bains
-4 à -2 pts
Caracos,
débardeurs
Pull-overs,
gilets
< -4 pts
Chemisiers
0 à 5%
5 à 10%
10 à 20%
>20%
Part 2005
(*) quantité de pièces achetées, hormis la catégorie « autres petites pièces de dessus ». Part en % et variation en points
Source : Precepta, d’après la Fédération du prêt-à-porter féminin
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
27
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les tee-shirts,
segment vedette en 2005
Dans la lignée de l’évolution de ces dernières années, la
demande de tee-shirts est restée dynamique en 2005 (+13,2%
en volume). Ce segment constitue désormais la base de
l’habillement pour des occasions variées, que ce soit pour le
sport, la détente ou pour les sorties. Les tee-shirts sont en effet
devenus un élément de mode incontournable que les créateurs
et les grandes marques déclinent volontiers dans leurs
collections.
Enfin, souvent bon marché, les tee-shirts se prêtent
particulièrement bien aux achats coup de cœur dans un
contexte économique atone où les consommatrices sont
contraintes à des arbitrages.
Supplantés par les tee-shirts dans bon nombre de cas, les
chemisiers suivent une évolution inverse du segment vedette.
Ils ont perdu près de 5 points de part de marché des petites
pièces de dessus depuis 2000, et les volumes achetés
continuent de baisser rapidement (-20,2% entre 2004 et 2005).
Caracos et débardeurs ont également souffert de l’essor de la
demande de tee-shirts en 2005.
Enfin, conséquence de l’engouement des femmes pour les
vêtements de sport et loisirs, la demande en survêtements et
trainings a augmenté (+3,2% en volume).
La consommation de pièces de dessus par type de pièces
unités : millier de pièces, variation annuelle en %, part en % des ventes totales, variation de la part en points de pourcentage
Tee-shirts de dessus
Pull-overs, gilets, cardigans
Chemisiers
Caracos, débardeurs de dessus
Sweatshirts et polos
Maillots de bain
Survêtements, trainings
Autres petites pièces de dessus
Total
2004
2005
Var. 04/05
Part 2005
Var. part
85 890
56 933
24 410
23 572
13 341
9 460
2 076
6 687
97 189
56 564
19 472
21 634
12 799
10 652
2 142
7 733
13,2%
-0,6%
-20,2%
-8,2%
-4,1%
12,6%
3,2%
15,6%
42,6%
24,8%
8,5%
9,5%
5,6%
4,7%
0,9%
3,4%
4,0
-0,8
-2,4
-1,1
-0,4
0,4
0,0
0,4
222 369
228 185
2,6%
100,0%
-
Source : Fédération du prêt-à-porter féminin
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
28
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Soldes et promotions
2.2. La demande
Impact déterminant
des soldes et promotions
Soldes et promotions jouent un rôle primordial dans l’activité
des distributeurs de textile-habillement, représentant plus d’un
quart du chiffre d’affaires. Vente à distance mise à part, ce sont
les acteurs qui subissent de plein fouet la concurrence des
circuits discount qui ripostent le plus par des promotions en
masse et des soldes agressifs. Parmi eux : les grandes
surfaces alimentaires et les magasins de sport. Par l’application
de prix cassés dès les premiers jours, les périodes de soldes
contribuent largement à la tendance déflationniste du marché.
Ainsi, la part des soldes a progressé dans le chiffre d’affaires
des distributeurs de prêt-à-porter, passant de 10,8% en 2003 à
12,2% en 2005 (5,7% pour les soldes d’été et 6,5% pour les
soldes d’hiver).
Part des soldes et promotions
dans la distribution textile-habillement
unité : %, part du chiffre annuel total
Les périodes de soldes et de
promotions contribuent à plus du quart
du chiffre d’affaires de la distribution de
textile-habillement. Avec 40% des
ventes en valeur réalisées grâce à des
soldes ou promotion, la vente à
distance devance largement les autres
circuits. Inversement, les GSS de
grande distribution qui occupent un
positionnement discount pratiquent une
politique de prix bas permanents qui
restreint la part des soldes et
promotions.
2004
2005
VAD
42,5%
33,2%
GSA
27,8%
TOTAL textile-habillement
GSS
27,5%
Chaînes spécialisées
26,8%
26,6%
Magasins de sport
24,0%
Grands magasins
21,7%
Magasins indépendants
0%
10%
20%
30%
40%
50%
Source : enquête consommateurs IFM
Part des soldes et promotions dans le chiffre d’affaires
des distributeurs d’habillement
unité : %, part du chiffre d’affaires annuel total
30%
Promotions
25,3%
25%
La part des promotions est restée
relativement stable dans la valeur des
ventes de prêt-à-porter (14,5% du
chiffre d’affaires en 2005). En
revanche, les soldes, en particulier les
soldes d’hiver, ont pris de l’ampleur : de
10,8% du chiffre d’affaires en 2003,
elles sont passées à 12,2% en 2005.
Soldes d'hiver
27,3%
Soldes d'été
26,7%
6,6%
6,5%
5,4%
5,8%
5,7%
14,5%
14,9%
14,5%
2003
2004
2005
5,4%
20%
15%
10%
5%
0%
Source : enquête consommateurs IFM
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
29
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Le chiffre d’affaires du commerce spécialisé
2.3. L’offre
NB : L’indicateur présenté sous forme d’indice suit l’évolution de l’activité d’un échantillon constant d’entreprises spécialisées dans
la distribution de vêtements. L’éventuelle extension des réseaux franchisés ou concédés, et donc le chiffre additionnel réalisé par
les nouveaux sites, n’est pas pris en compte.
Embellie confirmée
La reprise de l’activité du commerce de détail d’habillement
amorcée timidement en 2004 s’est confirmée en 2005, avec
une accélération de la croissance. Celle-ci reste toutefois
modeste, à moins de 1%. Après un mois de janvier difficile où
les commerçants ont fortement baissé les prix, le premier
semestre 2005 a été dynamique. Les ventes de fin d’années en
revanche ont eu un effet d’entraînement limité sur la
croissance. Face à un budget limité et des priorités de
consommation tournées vers d’autres postes que l’habillement,
les ménages ont préféré attendre les soldes de janvier pour se
rendre dans les magasins de vêtements.
Montée en puissance des
spécialistes
Les ventes du commerce du détail d’habillement progressent
plus rapidement que la consommation globale. En 2005, le
chiffre d’affaires des détaillants de prêt-à-porter a augmenté de
0,7% en valeur, contre une baisse de 0,5% pour l’ensemble de
la consommation d’habillement. Ces données reflètent
l’évolution de la distribution de prêt-à-porter, où les spécialistes
(chaînes spécialisées de centre-ville et GSS de grande
diffusion) gagnent des parts de marché, au détriment des
circuits généralistes (en particulier la VAD et les
hypermarchés).
Chiffre d’affaires du commerce de détail
de textile-habillement
unités : indice en valeur et en volume CJO-CVS, base 100 en 1996, variation en %
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Valeur
Indice
100,0
100,6
103,7
103,8
105,7
106,5
107,4
104,3
104,5
105,2
Crois.
n.d.
0,6%
3,1%
0,1%
1,8%
0,8%
0,8%
-2,9%
0,2%
0,7%
Volume
Indice
100,0
100,0
103,3
103,2
104,9
105,3
105,4
102,9
103,0
103,7
Crois.
n.d.
0,0%
3,2%
0,0%
1,6%
0,4%
0,1%
-2,4%
0,2%
0,6%
Source : Banque de France
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
30
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
La politique tarifaire des distributeurs
2.3. L’offre
Stabilité tarifaire
Globalement, les prix à la vente des articles d’habillement sont
restés stables en 2005. Facteur d’achat déterminant, les
détaillants ont consenti à stabiliser leurs tarifs en 2005 (+0,1%).
Il faut dire qu’entre la multiplication des enseignes de discount
textile, la généralisation des promotions et les réductions de
plus de 50% dès les premiers jours des soldes, les
consommateurs ont pris l’habitude de comparer les prix et
savent où trouver les tarifs les plus bas.
Reconstitution des marges
La fin des quotas sur le textile chinois intervenue le 1er janvier
2005 a permis aux distributeurs de prêt-à-porter de réduire le
coût de leurs approvisionnements. Les importations en
provenance de Chine ont d’ailleurs fortement augmenté à partir
de cette date. Toutefois, la différence de prix n’a pas été
entièrement répercutée sur les prix de vente, les distributeurs
ayant saisi cette opportunité pour reconstituer leurs marges
d’exploitation, sous pression depuis plusieurs années.
Les prix en magasins de détail d’habillement
unité : %, variation annuelle
Prix de vente des détaillants
Prix à la consommation
1,0%
Les prix à la consommation de
l’habillement ont légèrement baissé en
2005, tandis que les prix de vente des
détaillants étaient orientés à la hausse.
Ainsi, ce sont les circuits généralistes,
en particulier les GSA et les vépécistes,
qui ont le plus joué la carte de la baisse
des prix pour tenter de riposter à
l’offensive des chaînes spécialisées.
0,5%
0,0%
-0,5%
-1,0%
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Source : INSEE et Banque de France
Les prix en magasins de détail d’habillement
unités : indice de prix, base 100 en 1998, variation en %
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Prix des détaillants (*)
Prix à la consommation
Indice
Crois.
Indice
Crois.
100,0
n.d.
100,0
n.d.
100,2
0,2%
100,1
0,1%
100,4
0,2%
100,3
0,2%
100,8
0,4%
100,6
0,3%
101,5
0,7%
101,1
0,5%
101,0
-0,5%
100,4
-0,7%
101,0
0,0%
100,4
0,0%
101,1
0,1%
100,3
-0,1%
(*) déflateur du chiffre d’affaires
Sources : INSEE et Banque de France
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
31
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
La marge commerciale
2.3. L’offre
Note méthodologique
La marge commerciale de la profession est calculée à partir d’un échantillon de 740
entreprises de commerce de détail de prêt-à-porter, ayant réalisé un chiffre d’affaires
de 1,2 à 586,5 millions d’euros en 2004.
Marge commerciale
en hausse
Le taux de marge commerciale du commerce de détail
d’habillement est globalement en hausse depuis le début de la
décennie. L’optimisation de l’approvisionnement, avec
notamment un fort accroissement du grand import, a permis
aux détaillants d’acheter leur marchandise à des prix plus bas,
et ce, sans nécessairement diminuer d’autant leurs prix de
vente. Il faut dire que la hausse de la marge commerciale a
permis aux distributeurs de compenser l’augmentation des
charges d’exploitation, en particulier des coûts immobiliers et
des frais de personnels, et ainsi de sauver leur marge
opérationnelle.
Mais de façon inégale selon la taille des
opérateurs
Le taux de marge commercial est d’autant plus élevé que le
chiffre d’affaires des distributeurs est important. Les conditions
d’achat découlent en effet directement des volumes
commandés, et les plus gros distributeurs disposent d’un
pouvoir de négociation sans pareil par rapport aux
indépendants isolés. Ces derniers ne font pas le poids vis-à-vis
des chaînes intégrées. Si certains détaillants ont regroupé leurs
achats pour bénéficier de conditions meilleures auprès des
fournisseurs, ces initiatives sont encore rares sur le marché du
prêt-à-porter féminin.
Taux de marge commerciale du commerce de détail d’habillement
par tranches de chiffre d’affaires (*)
unité : % (marge commerciale/chiffre d’affaires)
2000
2001
2002
2003
2004
2005 (e)
> 50 ME
47,2%
48,0%
49,3%
49,5%
52,3%
54,4%
10,1 à 50 ME
43,1%
44,5%
45,7%
47,4%
47,5%
49,4%
5,1 à 10 ME
36,9%
37,9%
39,0%
38,0%
39,0%
40,6%
2,1 à 5 ME
38,1%
39,6%
39,8%
40,1%
41,7%
43,1%
< 2 ME
39,8%
39,8%
40,4%
40,3%
40,6%
41,4%
(*) Chiffre d’affaires 2004
(e) estimation Precepta
Source : Precepta d’après les comptes déposés aux greffes des tribunaux de commerce
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
32
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
2.3. L’offre
Chaînes spécialisées
et GSS dominent
Les parts de marché des circuits de distribution
En 2005, les chaînes spécialisées et les GSS de grande
diffusion ont réalisé plus de 40% du chiffre d’affaires de la
distribution de prêt-à-porter féminin. Ce sont deux circuits
dynamiques qui continuent de progresser : ensemble, ils ont
gagné près de 20 points de part de marché en 15 ans,
principalement au détriment des magasins indépendants.
En 2005, leur croissance s’est ralentie, surtout pour les chaînes
spécialisées (+0,5%), alors que les ventes des GSS de grande
diffusion ont progressé de 6,3% en valeur :
- l’extension du parc de magasins a été particulièrement
motrice pour les GSS de grande diffusion, qui ont par ailleurs
souffert de l’offensive sur les prix lancée par les réseaux
concurrents grâce au sourcing lointain. Les hard discounters
de mode ont ainsi perdu l’exclusivité des prix bas toute
l’année et plusieurs enseignes ont dû faire face à cette
nouvelle donne : plan de relance adopté par Vet’Affaires fin
2005, fermeture de Parti Prix, le format hard discount du
groupe Vivarte en février 2006, etc. ;
- la situation des chaînes spécialisées est également
contrastée : d’un côté, certains groupes très dynamiques ont
continué sur leur lancée (notamment les groupes étrangers
H&M et Inditex, mais aussi des groupes français comme
Camaïeu) ; d’un autre, des enseignes ont dû faire face à une
forte baisse de la fréquentation (Gérard Pasquier) ou à des
difficultés de gestion pénalisantes (Jennyfer). Aussi, ce circuit
n’a connu qu’une croissance modérée sur l’année 2005.
Dynamisme des circuits secondaires en
2005
Trois circuits ont progressé de plus de 10% en 2005 : les
magasins de sport, les grands magasins et les magasins
populaires.
Les premiers ont bénéficié de l’engouement des femmes pour
les vêtements sport et loisirs, qu’elles achètent aussi bien pour
le sport que pour la détente. Malgré une offre encore largement
conçue pour les hommes, les enseignes de sport prêtent
davantage attention aux attentes des femmes et développent
des collections spécifiques. Décathlon, avec ses marques
passion au design travaillé et aux prix compétitifs, s’est ainsi
imposé comme un acteur incontournable du prêt-à-porter.
Grands magasins et magasins populaires ont tiré profit de deux
éléments : leur situation en centre-ville et leur positionnement
mode grâce à un assortiment composé de grandes marques,
de marques de créateurs et de produits sous marque propre
qui suivent les dernières tendances.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
33
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les circuits en recul : VAD, magasins
indépendants et GSA
Enfin, certains circuits peinent à progresser sur le marché du
prêt-à-porter féminin. Les magasins indépendants continuent
de perdre des parts de marché, bien que certains détaillants
multimarques parviennent à résister à la concurrence
exacerbée des chaînes de centre-ville.
Vente à distance et grandes surfaces alimentaires (GSA)
tentent aujourd’hui de reprendre position, alors que leurs parts
de marché s’effritent (-0,4 point pour les GSA et la VAD en
2005).
Part de marché des circuits de distribution en 1990 et 2005
unité : %, part du chiffre d’affaires total
Chaînes
VPC
VPC
spécialisées
12,9%
10,3%
Chaînes
et GSS
21,3%
GSA
Grands
GSA
et GSS
6,4%
40,8%
7,4%
magasins et
spécialisées
Autres
2005
1990
magasins
circuits
pop.
Autres
Grands
6,4%
circuits
magasins et
9,7%
magasins
Magasins
12,8%
Magasins
indép.
pop.
indép.
42,3%
7,3%
22,5%
Source : Fédération du prêt-à-porter féminin
Evolution des parts de marché des circuits de distribution
unités : chiffre d’affaires en millions d’euros, variation annuelle et part du chiffre d’affaires total en %, variation de la part en points de pourcentage
Chaînes spécialisées (*)
Magasins indépendants
Vente à distance
GSS Grande diffusion
Supers et hypermarchés
Grands magasins
Magasins de sport
Marchés et foires
Magasins populaires
Autres circuits
Total
2004
3 276
2 468
1 135
1 022
718
571
449
454
112
389
10 594
2005
3 292
2 415
1 101
1 086
683
648
542
453
133
374
10 727
Crois. 04/05
0,5%
-2,1%
-3,0%
6,3%
-4,9%
13,5%
20,7%
-0,2%
18,8%
-3,9%
1,3%
Part 2005
30,7%
22,5%
10,3%
10,1%
6,4%
6,0%
5,1%
4,2%
1,2%
3,5%
100,0%
Crois. part
-0,2
-0,8
-0,4
0,5
-0,4
0,7
0,8
-0,1
0,2
-0,2
-
(*) les enseignes Zara et H&M sont regroupées dans les chaînes spécialisées
Source : Fédération du prêt-à-porter féminin
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34
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Scénario prévisionnel
]
]
]
CA des distributeurs spécialisés
]
Prix à la consommation
Coûts des achats de marchandises
]
Consommation en valeur
2007 (p)
Pouvoir d’achat des ménages
2006 (e)
2005
]
2.4 Les prévisions 2006-2007
Estimation, prévision et source : Precepta
Le tableau ci-dessus présente les perspectives de croissance du secteur. Le signe
« + » (bleu) exprime une croissance positive par rapport à l’année précédente,
alors que le signe « - » (rouge) signifie une croissance nulle ou négative. La taille
des « + » & « - » est fonction du rythme de croissance des indicateurs.
] Note méthodologique
Croissance positive
Croissance nulle/négative
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
35
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
2.4 Les prévisions 2006-2007
Accélération en 2006
La consommation de PAP féminin
La consommation de prêt-à-porter féminin a bénéficié d’un
renouveau en 2006, avec une progression de 1,3% (contre
0,5% en 2005). Le premier semestre 2006 a été marqué par
ventes très inégales selon les périodes : le dynamisme du
début d’année a contrasté avec les mois de mars et avril,
grêlés par la crise du CPE et une météo peu favorable. Les
mois d’été ont permis de relancer l’activité. Facteur non
négligeable, la fréquentation touristique en hausse sur le
territoire français a continué de doper la consommation
française. Elle bénéficie en particulier aux grands magasins
grâce à une clientèle américaine et asiatique amatrice de
produits haut de gamme, en particulier de prêt-à-porter.
Les gains de pouvoir d’achat en 2006 ont eu une répercussion
positive sur les ventes de vêtements. L’augmentation du
revenu disponible permet aux consommatrices de se tourner
de nouveau vers l’achat d’habillement, poste de dépense
qu’ils avaient relégué au second rang derrière d’autres
priorités (logement et autres produits de loisirs).
Croissance modeste
en 2007
Les gains de pouvoir d’achats seront plus modestes en 2007,
affectant la consommation de prêt-à-porter féminin qui va
progresser à un taux annuel de 1%. Si les volumes achetés
vont croître à un rythme plus soutenu, la consommation en
valeur sera affectée par des prix à la consommation orientés à
la baisse. La détente du pouvoir d’achat des ménages va
inciter les consommatrices à se rendre dans les boutiques,
mais elles resteront toutefois attentives aux prix. Ces derniers
continueront à être un élément moteur d’achats dans un
contexte économique et politique encore incertain (décrue
légère du chômage, confiance faible des Français en l’avenir,
échéances électorales).
Consommation de PAP féminin
unités : indice en valeur, base 100 en 2000, variation en %
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006 (e)
2007 (p)
Indice
100,0
99,9
101,2
100,2
101,7
102,2
103,5
104,5
Croissance
nd
-0,1%
1,3%
-1,0%
1,5%
0,5%
1,3%
1,0%
(*) données à surfaces commerciales comparables
(e) estimation, (p) prévision et source Precepta, historique IFM-CTCOE
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
36
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
2.4 Les prévisions 2006-2007
Les prix à la consommation
Baisse modérée en 2006
L’évolution à la baisse des prix à la consommation de prêt-àporter féminin se poursuit en 2006. Néanmoins, la baisse des
prix reste quasi-nulle. Ce segment de l’habillement bénéficie
en effet de l’effet mode qui permet, en renouvelant rapidement
les collections, de justifier un niveau de prix stable, voire en
hausse dans les chaînes spécialisées de centre-ville. Les
circuits de périphérie par contre, gardent leur positionnement
discount qui constitue le cœur de leur communication, et
continuent de baisser leurs prix de vente.
Nouvelle diminution
en 2007
La tendance déflationniste du marché ne touche cependant
pas à sa fin. Les acteurs moyens de gamme doivent s’adapter
aux attentes d’une cliente toujours sensible au prix, même si
elle peut céder ponctuellement sur un achat coup de cœur
plus cher.
Les chaînes de mode à prix modérés (dont certaines ont fait
récemment leur entrée sur le marché français comme le
« H&M anglais » New Look en 2006) vont continuer
d’influencer les prix du marché à la baisse, en particulier sur la
part des collections composée de produits basiques.
Enfin, la suppression définitive des quotas sur le textile chinois
en janvier 2008 va influencer l’évolution des prix à la
consommation en 2007, les circuits de distribution anticipant
une potentielle offensive sur les prix en 2008. Pour autant, les
gains réalisés grâce à la délocalisation lointaine de la
production et à la baisse du coût des achats ne seront que
partiellement répercutés sur les prix de vente.
Prix à la consommation des vêtements de dessus
pour femmes
unités : indice base 100 en 2000, variation en %
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006 (e)
2007 (p)
Indice
100,0
100,1
100,1
99,0
98,7
98,5
98,3
97,8
Croissance
nd
0,1%
0,0%
-1,1%
-0,2%
-0,2%
-0,2%
-0,5%
(e) estimation, (p) prévision et source : Precepta, historique INSEE
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
37
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3. Structure de la
concurrence
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
38
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Panorama
3.1. Les circuits de distribution
Marché du prêt-à-porter féminin
10,6 milliards d'euros en 2005
+1,3%
Chaînes spécialisées
Part de marché : 30,7%
Ò
Magasins indépendants
Part de marché : 22,5%
Ô
Vente à distance
Part de marché : 10,3%
Ô
GSS Grande Diffusion
Part de marché : 10,1%
Ò
Grandes surfaces alimentaires
Part de marché : 6,4%
Ô
Grands magasins
Part de marché : 6,0%
ÒÒ
Magasins de sport
Part de marché : 5,1%
ÒÒ
Marchés et foires
Part de marché : 4,2%
=
Autres (*)
Part de marché : 4,7%
Ò
La tendance indiquée correspond à l’évolution des ventes en valeur
(*) y compris magasins populaires
Source : Precepta, d’après la Fédération du prêt-à-porter féminin
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
39
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3.1. Les circuits de distribution Forces, faiblesses et type de clientèle par circuit
Chaînes
spécialisées
Magasins
indépendants
-
- Offre peu large, limitée à une
sélection de marques
- Prix souvent plus élevés
- Clientèle d’habituées et
citadine, en particulier les 45
ans et plus
- Fidèle
Vente
à distance
- Possibilité de toucher les
clientes les plus isolées
- Offre importante
- Espace créateur
- Prix compétitifs
- Présence forte sur Internet
- Frein aux achats coup de
cœur
- Pas de possibilité
d’essayage
- Catalogue figé, peu de
renouvellement de l’offre
- Toutes catégories de clientèle
- Elargissement vers les jeunes
et branchés grâce aux
marques et créateurs, ainsi
que via l’e-commerce
GSS Grande
Diffusion
- Positionnement prix
- Offre importante
- Maillage territorial
- Implantation en périphérie
des villes
- Image discount
- Produits bas de gamme
- Toutes catégories de clientèle
- Politique de prix bas
- Générateur de fort trafic
- Maillage territorial
-
- Cible large : toutes les
catégories de clientèle
- Offre de marques très large
- Offre diversifiée
- Implantation limitée à Paris
et aux grandes villes de
province
- Prix élevés
- Clientèle citadine au pouvoir
d’achat élevé
- Touristes (Paris)
- Prix compétitifs
- Bon maillage territorial
- Offre limitée au sportswear
- Clientèle essentiellement de
sportives, mais aussi clientèle
familiale
- Prix abordables
- Offre de plus en plus
modernisée
- Offre de PAP limitée
- Clientèle de centre-ville
Grandes
surfaces
alimentaires
- Clientèle ciblée selon les
enseignes, des plus jeunes
(Pimkie, Jennyfer, Bershka)
aux plus âgées (Un Jour
Ailleurs)
Grands
magasins
Clientèle
Magasins
de sport
Faiblesses
Magasins
populaires
Forces
- Offre large
- Renouvellement fréquent des
- Standardisation et
collections
banalisation de l’offre et des
- Maillage du territoire
concepts
- Prix compétitifs pour la
plupart des enseignes
Fidélité de la clientèle
Proximité
Bonne image
Assortiment original
Offre basique et limitée
Manque de modernité
Peu de marques
Bas de gamme
Source : Precepta
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
40
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les chiffres clés
3.2. Structure économique des circuits spécialisés
Stagnation du nombre
d’établissements
Le nombre d’établissements de commerce de détail
d’habillement d’un salarié ou plus a stagné entre 2004 et 2005,
après une période de croissance dans la première moitié des
années 2000. La légère progression des effectifs sur la période
analysée traduit une hausse de la taille moyenne des
commerces. Cette tendance est liée au développement des
chaînes spécialisées sur le marché du prêt-à-porter. Celles-ci
appartiennent à des groupes organisés qui emploient
davantage de salariés. L’augmentation de l’effectif moyen par
établissement au cours des 10 dernières années, passé de 4 à
4,6 employés entre 1996 et 2005, illustre ce phénomène. Cette
évolution s’explique également par la multiplication des
boutiques au sein d’une même entreprise.
Nombre d’établissements et effectifs salariés (*)
unités : nombre d’établissements (échelle de droite) et effectifs salariés (échelle de droite)
Etablissements (G)
32 000
Effectifs (D)
145 000
140 000
31 000
En 2005, le nombre d’établissements
de commerce de détail d’habillement a
atteint 31 219 établissements qui
emploient 142 618 personnes. L’effectif
moyen par établissement est resté
stable à 4,6 employés par
établissement.
135 000
30 000
130 000
29 000
125 000
28 000
120 000
27 000
115 000
110 000
26 000
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
(*) établissements de 1 salarié et plus
Source : UNIstatis
Nombre d’établissements et effectifs salariés (*)
unités : nombre et variation annuelle en %
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
Etablissements
28 536
28 365
28 131
28 335
28 184
28 893
29 591
30 044
31 223
31 219
Crois.
n.d.
-0,6%
-0,8%
0,7%
-0,5%
2,5%
2,4%
1,5%
3,9%
0,0%
Effectifs
114 840
115 607
118 428
123 016
126 991
132 010
135 782
138 123
142 510
142 618
Crois.
n.d.
0,7%
2,4%
3,9%
3,2%
4,0%
2,9%
1,7%
3,2%
0,1%
Effectif moyen
4,0
4,1
4,2
4,3
4,5
4,6
4,6
4,6
4,6
4,6
(*) établissements de 1 salarié et plus
Source : UNIstatis
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
41
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3.2. Structure économique des circuits
spécialisés
Répartition du parc d’entreprises
Domination en nombre des
TPE
Le tissu économique du commerce de détail d’habillement est
dominé par des entreprises de moins de 10 salariés, qui
représentent 95% du parc d’entreprises. Elles sont composées
de commerçants indépendants, sous enseigne ou non.
L’expansion des chaînes spécialisées sur le mode du
partenariat (franchise et surtout commission-affiliation) a tiré la
croissance du nombre de TPE, en particulier celles qui
emploient entre un et cinq salariés. Ces dernières ont vu leur
part augmenter, passant 49,2% du parc en 2002 à 53,8% en
2004.
Concentration de l’activité
sur les entreprises
d’au moins 20 salariés
Peu nombreuses en termes de nombre d’établissements (elles
ne représentent que 1,5% des établissements), les entreprises
de plus de 20 salariés concentrent en revanche plus de la
moitié du chiffre d’affaires du secteur, et emploient près de 45%
des effectifs du secteur. Il s’agit notamment des chaînes de
prêt-à-porter spécialisées succursalistes (Zara, H&M) et des
GSS de grande diffusion (Kiabi, La Halle!).
Concentration du secteur du commerce de détail d’habillement
unité : %, part du parc d’entreprises
unité : %, part du chiffre d’affaires total
6 à 9 salariés
7,3% 10 à 19
20 salariés et
+
52,4%
salariés
3,4%
20 salariés et
+
1,5%
1 à 5 salariés
53,8%
10 à 19
salariés
8,9%
0 salarié
4,8%
6 à 9 salariés
9,4%
0 salarié
34,0%
1 à 5 salariés
24,5%
Source : INSEE, Les entreprises du commerce de détail 2004 (dernières données disponibles)
Concentration du secteur du commerce de détail d’habillement
unités : nombre d’entreprises et d’équivalents temps plein, chiffre d’affaires en million d’euros
0 salarié
1 à 5 salariés
6 à 9 salariés
10 à 19 salariés
20 salariés et +
Total
Entreprises
Part
11 802
18 675
2 534
1 180
521
34 712
34,0%
53,8%
7,3%
3,4%
1,5%
100,0%
Chiffre
d’affaires
1 023
5 221
2 003
1 897
11 168
21 312
Part
4,8%
24,5%
9,4%
8,9%
52,4%
100,0%
Effectifs
occupés (*)
12 206
46 605
16 328
13 157
70 225
158 521
Part
7,7%
29,4%
10,3%
8,3%
44,3%
100,0%
(*) Equivalent temps plein
Source : INSEE, Les entreprises du commerce de détail 2004 (dernières données disponibles)
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
42
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3.2. Structure économique des circuits
spécialisés
Magasins indépendants : 22,5%
Les indépendants : multimarques et
commerce associé
Bien qu’ils représentent encore plus de 20% des ventes de
PAP féminin en 2005, les indépendants ont vu leur part de
marché s’écrouler depuis deux décennies. Cette dernière a été
réduite de moitié entre 1990 et 2005, passant de plus de 42%
du chiffre d’affaires à 22,5%. Les indépendants souffrent de la
concurrence des chaînes d’habillement qui ont introduit sur le
marché une mode attractive à des prix abordables. Aujourd’hui,
ils touchent une clientèle d’habitués et cherchent à se
démarquer des réseaux intégrés en proposant un assortiment
multimarque original, parfois sur des niches (grandes tailles,
lignes de créateurs, etc.).
Evolution du chiffre d’affaires des indépendants
unité : million d’euros
2 700
Le chiffre d’affaires des magasins
indépendants de prêt-à-porter féminin
diminue chaque année, au profit des
chaînes spécialisées. Entre 2002 et
2005, les ventes de ce circuit ont
baissé de près de 9%. Toutefois, on
note en 2005 un ralentissement de la
perte de part de marché. Le chiffre
d’affaires a diminué de 2,1% (contre
plus de 3% les années précédentes) et
la part de marché est passée de 23,3%
à 22,5%.
2 651
2 600
2 549
2 468
2 500
2 415
2 400
2 300
2 200
2002
2003
2004
2005
Source : Fédération du prêt-à-porter féminin
Les détaillants
multimarques en tête
Le commerce indépendant de prêt-à-porter féminin est dominé
par les détaillants multimarques qui représentent 69% des
boutiques. Ils constituent un groupe hétérogène aussi bien en
termes de segments de marché (jeunes, senior, grandes tailles,
etc.) que de positionnement prix (de la friperie au magasin haut
de gamme). En 2005, les créations de boutiques multimarques
ont progressé, et certaines boutiques indépendantes
particulièrement dynamiques se sont distinguées : il s’agit de
détaillants qui ont fait le pari d’un positionnement original et
décalé et misent sur une relation client personnalisée. A cet
égard, les détaillants les plus avancés se sont équipés d’outils
informatiques afin de mettre en place des opérations de relance
et de fidélisation.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
43
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Répartition du parc de boutiques de PAP féminin
par mode de développement
unité : %, part du parc de boutiques total
Les magasins multimarques dominent
dans
le
parc
de
boutiques
indépendantes de prêt-à-porter. Les
chaînes succursalistes, qui se sont
fortement développées depuis les
années 1990 ont atteint 22% des points
de vente. Beaucoup poursuivent leur
expansion grâce à un réseau de
commerce associé qui complète
l’ouverture de magasins intégrés.
Magasins
multimarques
69%
Commissionaffiliation
5%
Franchises
4%
Succursales
22%
Source : IFM via « Boutiques de mode, mode d’emploi », édition 2006
Répartition du parc de boutiques de mode
unités : nombre de magasins, part en %
Magasins multimarques
Chaînes
Franchises
Groupement d'indépendants
Commission-affiliation
Total
Tous segments (*)
Nombre
Part
29 229
62,1%
11 814
25,1%
2 562
5,4%
1 912
4,1%
1 565
3,3%
47 082
100,0%
PAP Femmes
Nombre
Part
12 775
69,0%
4 075
22,0%
682
3,7%
0
0,0%
982
5,3%
18 514
100,0%
(*) hommes, femmes, enfants, mixte, lingerie, multispécialistes (dont sport)
Source : IFM via « Boutiques de mode, mode d’emploi », édition 2006
Répartition des détaillants multimarques de PAP féminin
par segment de marché
unité : %, part du parc total de boutiques multimarques
Les boutiques de prêt-à-porter féminin
classique sont en tête en termes de
nombre de magasins, représentant
20% du parc. Elles sont suivies de près
par les boutiques de jeans et de
sportswear. Ces dernières bénéficient
de l’engouement des consommatrices
pour ce type de vêtements. Ce sont les
créneaux qui attirent le plus de
nouveaux commerces avec la mode de
grande diffusion (plus de 20% des
créations chacun en 2005).
20%
Classique
18%
Jeans-sportswear
16%
Mode grande diffusion
15%
Casual
11%
Femmes actives
10%
Lignes de créateurs
6%
Grandes tailles
4%
Luxe
0%
5%
10%
15%
20%
25%
Source : IFM via « Boutiques de mode, mode d’emploi », édition 2006
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
44
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Une clientèle de 45 ans
et plus
En 2005, 60% de la clientèle des détaillants multimarques était
composée de femmes de 45 ans et plus. Cette cible est plus
sensible à la relation de proximité instaurée dans les boutiques
indépendantes que les plus jeunes. Elle se tourne également
vers ce circuit de distribution pour y trouver des produits plus
adaptés en termes de style et de morphologie que dans les
chaînes spécialisées.
Le retour des jeunes
consommatrices
Parmi les évolutions récentes de la clientèle des boutiques
multimarques, la progression de la part des 15-34 ans est
remarquable en 2005. Elles comptent aujourd’hui pour 30% du
chiffre d’affaires des indépendants. Cette tranche d’âge, adepte
des chaînes spécialisées, se tourne de nouveau vers les
détaillants qui ont su adapter leur offre à leurs attentes avec
une mode originale et branchée.
Répartition des circuits de distribution de PAP féminin
par tranches d’âges (*)
unité : %, part des dépenses totales
Les jeunes filles de 15-24 ans sont les
plus grosses consommatrices de prêtà-porter féminin, et également les plus
adeptes des chaînes spécialisées chez
qui elles réalisent plus de 40% de leurs
achats. Les femmes plus âgées se
tournent davantage vers les magasins
indépendants. Les jeunes femmes de
35-44 ans privilégient la grande
distribution, souvent pour regrouper les
achats de toute la famille.
Indépendants
Chaînes spécialisées
Autres
Grands magasins et magasins populaires
Grande distribution (*)
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
15-24
25-34
35-44
45-54
55-64
65 et plus
(*) y compris chaussants, sous-vêtements et lingerie
Source : IFM via « Boutiques de mode, mode d’emploi », édition 2006, données 2005
Répartition des circuits de distribution de PAP féminin par tranches d’âges (*)
unité : million d’euros
Indépendants
15-24 ans
25-34 ans
35-44 ans
45-54 ans
55-64 ans
65 et plus
Total
516
340
303
477
564
651
2 851
Grands
magasins (1)
148
146
187
252
217
194
1 144
Chaînes
spécialisées
1 196
727
533
552
380
337
3 725
Grande
distribution (2)
885
848
845
786
636
844
4 844
Autres
Total
201
121
202
195
141
215
1 075
2 946
2 182
2 070
2 262
1 938
2 241
13 639
(*) y compris chaussants, sous-vêtements et lingerie
(1) et magasins populaires
(2) GSS de grande diffusion (y compris magasins de sport), GSA et vente à distance
Source : IFM via « Boutiques de mode, mode d’emploi », édition 2006. Données 2005
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
45
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3.2. Structure économique des circuits
spécialisés
Chaînes spécialisées : 30,7%
Les chaînes spécialisées : en tête
Les chaînes spécialisées de centre-ville ont progressé
rapidement depuis deux décennies, en particulier depuis
l’arrivée de groupes étrangers (H&M et Inditex notamment) qui
ont bousculé le marché et ont largement contribué à son
évolution. Certaines chaînes françaises de prêt-à-porter
féminin font également preuve d’initiatives et ont su tirer parti
de l’engouement pour les boutiques de centre-ville en
proposant une offre mode en perpétuel renouvellement, à des
prix attractifs (Camaïeu, Promod, Cache-Cache).
Evolution du chiffre d’affaires des chaînes spécialisées
unité : million d’euros
3 295
3 292
3 290
Les ventes des chaînes spécialisées de
centre-ville progressent depuis trois
ans. Elles ont su s’imposer comme le
principal circuit de distribution sur le
marché du prêt-à-porter féminin, avec
un chiffre d’affaires de 3,3 milliards
d’euros en 2005, soit plus de 30% de
part de marché.
3 285
3 283
3 280
3 276
3 274
3 275
3 270
3 265
2002
2003
2004
2005
Source : Fédération du prêt-à-porter féminin
Principales chaînes spécialisées de centre-ville
unité : million d’euros
H&M
Etam
Zara
Camaïeu
Armand Thierry
Cache-Cache
Promod
Jennyfer
Pimkie
J. Riu
Naf Naf
Gap
Mim
CA boutiques (*)
567
538
535 (1)
518
380 (1)
370
350 (2)
306 (2)
301
170
170 (1)
167
166
Variation 04/05
15,9%
n.d.
14%
10,2%
15%
23%
8,5%
-12,3%
-10,3%
2%
n.d.
-6%
n.d.
(*) chiffre d’affaires TTC 2005 France
(1) estimation LSA (2) estimation Precepta
Source : Precepta d’après sociétés et presse professionnelle et économique
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
46
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3.2. Structure économique des circuits
spécialisés
GSS de grande diffusion :
10,1%
Les GSS de grande diffusion : en
développement
Le plus souvent installées en périphérie des villes, les GSS de
grande diffusion connaissent un vif succès depuis plusieurs
années. Elles n’apparaissent toutefois qu’en quatrième position
parmi les circuits de distribution de prêt-à-porter féminin, avec
10,1% de part de marché. Ce sont en effet des enseignes
mixtes qui étendent leur offre à toute la famille, et parfois
même à d’autres catégories de produits (maison et bazar chez
Babou). Elles misent sur une offre au rapport qualité/prix/mode
attractif et gagnent des parts de marché sur les circuits
généralistes concurrents (vépécistes, GSA).
Chiffre d’affaires des GSS de grande diffusion
unité : million d’euros
1 120
Le chiffre d’affaires des GSS de grande
diffusion a augmenté de 6,3% en 2005,
confirmant le succès de ce format de
magasins spécialistes de l’habillement.
Toutefois, tous les modèles ne sont pas
fructueux : alors que les ventes des
chaînes leaders continuent de
progresser, celles de la plupart des
enseignes de hard discount textile
baissent.
1 086
1 080
1 069
1 040
1 022
988
1 000
960
920
2002
2003
2004
2005
Source : Fédération du prêt-à-porter féminin
Principales GSS de grande diffusion
unité : million d’euros
La Halle!
Kiabi
C&A
Gemo
Babou
Vêti
Eurodif
Fabio Lucci
Défi Mode
Styleco
CA boutiques (*)
800
565 (2)
513
495 (2)
305 (1)
230
228
200 (3)
100
92
Variation 04/05
+15,9%
+10,80%
+3,90%
+1,10%
+5%
-3,50%
n.d.
n.d.
+20%
+9%
(*) Chiffre d’affaires TTC 2005 France
(1) Données 2004 (2) Estimation LSA( 3) Estimation Precepta
Source : Precepta d’après sociétés et presse professionnelle et économique
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
47
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les modes de développement
3.3. Structure commerciale
L’intégration en tête
La grande majorité des enseignes de PAP féminin (selon le
nombre de points de vente) est détenue en propre. La franchise
reste marginale, tandis que l’affiliation est encore peu
développée bien qu’elle offre des avantages en termes de
rapidité d’extension du réseau, et permet aux groupes
succursalistes de conserver le contrôle de la gestion des
stocks.
Mais aussi une forte mixité
La mixité des formules est toutefois une caractéristique propre
à l’habillement que l’on ne retrouve guère dans les autres
secteurs. De plus en plus d’acteurs intégrés ont recours au
partenariat (en particulier sous la forme de contrats de
commission-affiliation) pour développer leur parc de magasins
dans les petites et moyennes villes.
Mode de développement des principales enseignes spécialisées de prêt-à-porter
féminin
Nombre total de points de vente
> 200
151-200
Camaïeu
Pimkie
Jennyfer
Mim
Etam
Cache-Cache
Comptoir des Cotonniers
Naf Naf
J. Riu
1.2.3
Promod
Caroll
Patrice Bréal
101-150
M&S Mode
Morgan
Un Jour Ailleurs
Devernois
Julie Guerlande
Christine Laure
Antonnelle
La City
Chattawak
Multiples
< 100
Xanaka
Kookaï
Rodier Femmes
Intégré
Sym
Sinequanone
Mango
Chantal Rosner
Scottage
Un Moment avec L
Affilié
Franchisé
Principal mode de développement
Source : Precepta d’après Panorama Trade Dimension 2007, données sociétés et presse professionnelle
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
48
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
L’intégration avant tout
La suprématie des magasins détenus en propre (commerce
intégré) est aussi flagrante du côté des enseignes de PAP
mixtes. En revanche, dans ce secteur, la mixité entre les
modes de développement est moins marquée. Les surfaces de
vente souvent plus étendues rendent difficile la création de
points de vente indépendants. Parmi les GSS de grande
diffusion, Styleco, et depuis peu Kiabi, font figures d’exception :
elles développent leur réseau en partie avec l’aide de
commerçants affiliés (le premier point de vente Kiabi affilié a
ouvert ses portes en décembre 2005).
Mode de développement des principales enseignes spécialisées de prêt-à-porter
mixte
Nombre total de points de vente
La Halle!
> 200
Gemo
Armand Thierry
Pantashop
Alain Manoukian
Burton
Défi Mode
101-200
Kiabi
Vêti
Styleco
Mexx
Esprit
Fabio Lucci
Districenter
< 100
C&A
Zara
Eurodif
H&M
Vêt' Affaires
IKKS
Damart
Intégré
Benetton
New Man
Vedimo
Affilié
Franchisé
Adhérent
Principal mode de développement
Source : Precepta d’après données sociétés et presse professionnelle, Panorama Trade Dimension 2007 (données au 01/09/2006)
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
49
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Mode de développement des principales enseignes spécialisées de prêt-à-porter féminin
unité : nombre de magasins
Total
Magasins France
Intégré
Affilié
Franchisé
International
Camaïeu
393
335
-
58
110
Cache-Cache
326
121
205
-
6
Pimkie
270
270
-
-
390
Jennyfer
255
213
42
-
117
Mim
235
235
-
-
-
Etam
206
174
32
-
312 (*)
Comptoir des Cotonniers
198
78
57
63
13
Naf Naf
195
145
7
43
320
J. Riu
194
155
35
4
14
1.2.3
188
167
21
-
73
Promod
177
170
7
-
280
Caroll
176
114
62
-
79
Patrice Bréal
153
63
90
-
-
M&S Mode
141
141
-
-
266
Morgan
129
101
28
-
451
Un Jour Ailleurs
128
123
5
-
13
Devernois
118
68
38
12
56
Julie Guerlande
115
46
44
25
-
Christine Laure
110
65
45
-
-
Antonelle
106
66
40
-
4
La City
101
57
14
30
10
Chattawak
89
74
13
2
-
Sym
85
18
61
6
2
Multiples
76
73
3
-
1
Sinequanone
72
14
-
58
155
Mango
70
30
40
-
793
Scottage
70
22
48
-
-
Chantal Rosner
67
10
-
57
4
Un Moment Avec L
62
17
36
9
-
Xanaka
66
66
-
-
89
Kookaï
59
32
26
1
320
Rodier Femmes
52
22
14
16
3
(*) plus Etam Chine sous les enseignes Etam, Etam Sport et Etam Week-end (2 067 points de vente)
Source : Precepta d’après données sociétés et presse professionnelle, Panorama Trade Dimension 2007 (données au 01/09/2006)
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
50
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Mode de développement des principales enseignes spécialisées de prêt-à-porter mixte
unité : nombre de magasins
Magasins France
International
Total
Intégré
Affilié
Franchisé
Adhérent
La Halle!
318
318
-
-
-
17
Gemo
275
275
-
-
-
140
Armand Thierry
270
270
-
-
-
-
Pantashop
250
-
-
250
-
30
Alain Manoukian
219
103
25
91
-
10
Vêti
156
-
-
-
156
9
Burton
138
138
-
-
-
-
Défi Mode
136
136
-
-
-
-
Esprit
132
17
-
115
-
101
Kiabi
123
123
-
-
-
27
Styleco
117
39
78
-
-
4
Fabio Lucci
115
115
-
-
-
20
Mexx
113
13
100
-
-
62
Districenter
100
100
-
-
-
-
C&A
92
92
-
-
-
911
Zara
91
91
-
-
-
2 793
Eurodif
81
81
-
-
-
-
H&M
75
75
-
-
-
1 170
Vet' Affaires
75
75
-
-
-
-
Benetton
74
25
-
49
-
4 500
IKKS
73
42
31
-
-
61
New Man
71
28
-
43
-
19
Damart
67
49
18
-
-
71
Vedimo
65
-
-
-
65
-
Source : Precepta d’après données sociétés et presse professionnelle, Panorama Trade Dimension 2007 (données au 01/09/2006)
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
51
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Données commerciales
3.3. Structure commerciale
Caractéristiques des principales enseignes spécialisées de prêt-à-porter féminin :
domination des boutiques de centre-ville
unités : nombre de magasins, surface moyenne en m², zone de population en nombre d’habitants
Magasins
Surface moyenne
Zone de
population
Type
d’implantation
Camaïeu
393
200 à 600
25 000
CV, P
Cache-Cache
326
150 à 180
20 000
CV, CCial
Pimkie
270
150 à 600
n.d.
CV, CCial
Jennyfer
255
150 à 300
50 000
CV, CCial
Mim
235
150 à 500
50 000
CV, CCial
Etam
206
160 à 1 500
100 000
CV, CCial
Comptoir des Cotonniers
198
70 à 100
n.d.
CV, P
Naf Naf
195
50 à 450
50 000
CV, CCial
J. Riu
194
120 à 250
45 000
CV, CCial
1.2.3
188
150 à 250
50 000
CV, CCial
Promod
177
250
100 000
CV, CCial
Caroll
176
80 à 200
100 000
CV, CCial
Patrice Bréal
153
90
n.d.
CV, CCial
M&S Mode
141
200 à 250
n.d.
CV, P
Morgan
129
100 à 120
50 000
CV, CCial
Un Jour Ailleurs
128
130
50 000
CV, CCial
Devernois
118
50 à 100
50 000
CV, CCial
Julie Guerlande
115
70 à 100
30 000
CV, CCial
Christine Laure
110
80
n.d.
CV, CCial
Antonelle
106
60
30 000
CV, CCial
La City
101
80
70 000
CV, CCial
Chattawak
89
55 à 70
80 000
CV
Sym
85
60
50 000
CV, CCial
Multiples
76
80
100 000
CV, CCial, P
Sinequanone
72
150
n.d.
CV, CCial
Mango
70
300 à 700
60 000
CV, P
Scottage
70
70
n.d.
CV, CCial
Chantal Rosner
67
50 à 120
50 000
CV, CCial
Un Moment Avec L
62
50
n.d.
CV, CCial
Xanaka
66
160 à 180
200 000
CV, CCial
Kookaï
59
100 à 250
50 000
CV, CCial
Rodier Femmes
52
70
100 000
CV, CCial
CV = centre-ville ; CCial = centre commercial ; P = périphérie
Source : Precepta d’après données sociétés et presse professionnelle, Panorama Trade Dimension 2007 (données au 01/09/2006)
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
52
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Caractéristiques des principales enseignes spécialisées de prêt-à-porter mixte :
marques mixtes vs. GSS de grande diffusion
unités : nombre de magasins, surface en m², CA en milliers d’euros, zone de population en nombre d’habitants
Magasins
Surface moyenne Zone de population
Type
d’implantation
La Halle!
318
1 100
100 000
CV, P
Gemo
275
1 400
n.d.
P
Armand Thierry
270
120 à 600
50 000
CV, CCial
Pantashop
250
75
15 000
CV, CCial, P, R
Alain Manoukian
219
90 à 350
50 000
CV, CCial
Vêti
156
1 000
n.d.
P
Burton
138
100 à 1 300
100 000
CV, CCial
Défi Mode
136
800
10 000 à 50 000
CV, CCial, P
Esprit
132
200
100 000
CV, CCial
Kiabi
123
1 400
30 000 à 60 000
CCial, P
Styleco
117
700
50 000
CV, P
Fabio Lucci
115
900
60 000
P
Mexx
113
180
100 000
CV, CCial
Districenter
100
950
n.d.
CCial, P
C&A
92
2 000 à 6 000
> 200 000
CV, P
Zara
91
700 à 1500
100 000
CV, CCial
Eurodif
81
1 000 à 1 200
50 000
CV
H&M
75
500 à 3 000
50 000
CV, CCial
Vet' Affaires
75
700 à 1 500
50 000 à 500 000
P
Benetton
74
115 à 1 500
50 000 à 500 000
CV, CCial
IKKS
73
85
70 000 à 150 000
CV, CCial
New Man
71
100
40 000 à 50 000
CV
Damart
67
150 à 250
n.d.
CV
Vedimo
65
250
3 000
CV, CCial, R
CV = centre-ville ; CCial = centre commercial ; P = périphérie ; R = rural
Source : Precepta d’après données sociétés et presse professionnelle, Panorama Trade Dimension 2007 (données au 01/09/2006)
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
53
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3.4. Les forces en présence
Le contrôle financier
Un marché de plus
en plus structuré
L’arrivée des groupes étrangers Inditex puis H&M en France
dans les années 1990 a profondément bouleversé le secteur de
la distribution de prêt-à-porter féminin, qui ne cesse depuis de
se professionnaliser avec l’implication croissante de
gestionnaires dans la direction des chaînes. La proportion des
enseignes indépendantes, qui auront toujours leur place du fait
de l’émergence permanente de nouveaux acteurs sur le
marché de la mode, tend à se réduire au profit de groupes
multi-enseignes, français et étrangers, et de chaînes passées
sous le contrôle de fonds d’investissement.
Des intervenants français
encore majoritaires
Les capitaux familiaux sont encore nombreux dans le secteur
tant du côté des grands groupes tels que Eram ou l’association
familiale Mulliez (à la tête de Pimkie, Kiabi, Xanaka-Orsay et
Choyo), que de sociétés de moindre envergure mais
incontournables (Promod, Naf Naf, etc.).
Renforcement des groupes étrangers
Toutefois, les capitaux étrangers s’imposent de plus en plus
dans le paysage concurrentiel français du prêt-à-porter féminin
et mixte. Si plusieurs groupes étrangers de prêt-à-porter ont fait
irruption sur le marché français dans les années 1990, le
mouvement n’est pas terminé. Après quelques années de
calme, le marché français suscite de nouvelles ambitions. Ainsi,
Inditex poursuit l’introduction des enseignes du groupe encore
absentes en France (Pull&Bear et Zara Home en 2006, Kiddy’s
Class et Oysho annoncés pour 2007) ; le groupe New Look a
lancé son enseigne éponyme en 2006 avec des objectifs de
développement rapide ; la chaîne britannique Topshop du
groupe Arcadia dirigé par Philip Green compte s’implanter
prochainement sur le sol français ; Tally Weijl, l’enseigne suisse
de vêtement pour jeunes filles de 15-25 ans à la
communication volontairement provocatrice a également
l’intention de pénétrer le marché français…
Rôle croissant des fonds
d’investissements
Par ailleurs, l’intérêt des fonds d’investissement pour le marché
de la distribution de prêt-à-porter se maintient. Les opérations
de rachats, déjà nombreuses en 2005, se sont poursuivies en
2006 : Modamax (Axa Private Equity) a lancé une deuxième
OPA sur Camaïeu, acquérant ainsi 64,6% du capital de la
chaîne. Le fonds d’investissement Astorg Partners, propriétaire
de l’enseigne Un Jour Ailleurs, l’a revendue à Astria Capital
Partenaires. Enfin, PAI Partners a annoncé vouloir revendre le
groupe Vivarte (La Halle, Kookaï, Caroll), acquis deux ans
auparavant.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
54
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Type de contrôle financier des principales enseignes de PAP féminin et mixte :
montée en puissance des groupes étrangers et des fonds d’investissements
Nombre de magasins
> 200
Alain Manoukian
Camaïeu
Cache-Cache
La Halle!
Gémo
Pimkie
Armand Thierry
Jennyfer
Mim
Etam
Naf Naf
1.2.3
Comptoir des
Cotonniers (*)
100-200
M&S Mode
Esprit
< 100
C&A
Zara
H&M
Benetton
Mango
Groupes
étrangers
Caroll
Un Jour Ailleurs
Morgan
J. Riu
Promod
Patrice Bréal
Kiabi
Fabio Lucci
Scottage
Devernois
La City
Sinequanone
Kookaï
Chaînes détenues
par un fonds
d'investissement
Groupes français
multi-enseignes
Chaînes
françaises
indépendantes
Type de contrôle
(*) Comptoir des Cotonniers a été racheté à 100% par le groupe de textile japonais Fast Retailing en juillet 2006. Ce dernier a accéléré le processus de
rachat de l’entreprise au fonds d’investissement Alpha et aux fondateurs, la famille Elicha
Source : Precepta
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
55
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes étrangers : Inditex
3.5. Les monographies
Groupe Inditex
Site Internet
www.inditex.com (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
¾ 6 741 millions d’euros (+21% ; +5% à périmètre comparable)
Principaux actionnaires
Au 31 janvier 2006, M. Armencio Ortega Gaona via Gartler SL
(59,3%), Rosalia Mera Goyene (7%), public (33,7%).
Inditex est coté à la bourse de Madrid.
Présentation du groupe
- Le groupe succursaliste espagnol Inditex intervient de la conception
à la distribution de vêtements et chaussures pour hommes, femmes,
enfants, ainsi que de textile et linge de maison. Il est présent dans
62 pays à travers huit enseignes et près de 3 000 magasins. En
France, il est présent dans le prêt-à-porter féminin avec les
enseignes Zara, Massimo Dutti, Bershka et Pull&Bear.
Evolution du chiffre d’affaires du groupe Inditex (*)
unité : milliard d’euros
8
6,74
7
L’activité du groupe Inditex se
développe à un rythme soutenu, avec
une croissance moyenne annuelle du
chiffre d’affaires de près de 21% depuis
2000. Entre 2005, celui-ci a augmenté
de 21%, atteignant 6,74 milliards
d’euros.
5,57
6
4,60
5
3,97
4
3
3,25
2,62
2
1
0
2000/01
2001/02
2002/03
2003/04
2004/05
2005/06
(*) clôture de l’exercice au 31/01
Source : groupe Inditex
Activités du groupe
¾ Design et conception : 200 designers conçoivent les produits en
Espagne. 20 000 modèles sont ainsi dessinés chaque année. Ils
n’ont pas pour vocation de précéder la mode, et se contentent de
coller aux dernières tendances.
¾ Production et approvisionnement : les produits à forte rotation les
plus liés à la mode sont fabriqués dans les usines du groupe en
Espagne, au Portugal ou au Maroc (plus de 50% de la production) ;
la production des pièces basiques qui restent plus longtemps en
rayon est sous-traitée, principalement en Asie et en Turquie.
¾ Logistique : la marchandise est livrée au moins deux fois par
semaines dans les magasins, à partir des plateformes logistiques du
groupe situées en Espagne.
¾ Distribution : les produits Inditex sont distribués dans huit
enseignes de prêt-à-porter et art de la maison aux positionnements
distincts.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
56
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Enseignes du groupe
¾ Zara : milieu de gamme, vêtements, accessoires et chaussures pour
femme, homme et enfant, parfums ;
¾ Bershka : milieu de gamme, vêtements, accessoires et chaussures
pour jeunes filles de 12 à 25 ans ;
¾ Massimo Dutti : milieu/haut de gamme, vêtements et accessoires
pour homme et femme ;
¾ Pull&Bear : milieu de gamme, vêtements et accessoires sportswear
et casualwear, mixtes, pour les 15-35 ans ;
¾ Stradivarius : milieu de gamme, vêtements et accessoires pour
jeunes femmes urbaines ;
¾ Kiddy’s Class : mode enfantine milieu de gamme ;
¾ Oysho : lingerie moyen de gamme ;
¾ Zara Home : textile et linge de maison milieu de gamme.
Parc de magasins du groupe Inditex
unités : million d’euros, variation en %, surface de vente en m²
Zara
Bershka
Massimo Dutti
Pull&Bear
Stradivarius
Kiddy's Class
Oysho
Zara Home
Total
Chiffre
Variation 04/05
d’affaires (*)
4 440,8
18%
639,4
26%
533,8
16%
445,1
21%
341,1
41%
155,4
29%
107,0
49%
78,1
93%
6 740,7
21%
Nombre de
magasins (**)
928
405
382
447
280
168
179
133
2 922
dont France
91
24
11
1
1
0
0
1
129
Ouvertures
prévues en 06
130 à 140
65 à 75
30 à 40
45 à 55
35 à 45
30 à 40
40 à 50
35 à 45
410 à 490
(*) chiffre d’affaires HT 2005-2006, clôture de l’exercice au 31/01
(**) données au 04/09/2006
Source : groupe Inditex
Progression de l’activité
en France
L’enseigne Zara a réalisé un chiffre d’affaire estimé de 535 millions
d’euros en France en 2005, en progression de 14% par rapport à
2004. 7 nouveaux magasins Zara ont ouvert leurs portes. Les autres
enseignes de prêt-à-porter féminin ou mixte se sont également
développées avec 10 Bershka supplémentaires, 3 Massimo Dutti et
l’introduction de Pull&Bear, entre fin janvier 2005 et fin janvier 2006.
La France fait partie des marchés stratégiques pour Inditex, qui
compte y introduire l’ensemble des ses enseignes. Ainsi, l’enseigne de
lingerie Oysho et celle de mode pour enfant Kiddy’s Class devraient
faire leur entrée dans l’Hexagone en 2007.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
57
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes étrangers : H&M
3.5. Les monographies
Groupe H&M (Hennes & Mauritz)
Site Internet
www.hm.com (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
61 262,2 millions de couronnes suédoises (+14,1%), soit 6 601,8
millions d’euros (HT)
Principaux actionnaires
Au 1er décembre 2005, trois actionnaires détenaient plus de 3% du
capital : famille Persson (36,5%), Lottie Tham (4,4%), Alecta (3,2%).
Le groupe H&M est coté à la bourse de Stockholm.
Présentation du groupe
- Le groupe succursaliste suédois H&M intervient dans la conception
et la distribution de vêtements et accessoires pour femmes, hommes
et enfants. Fondé en 1947, H&M est aujourd’hui présent dans 23
pays à travers près de 1 250 magasins. La stratégie du groupe
s’appuie sur le slogan « Mode et qualité au meilleur prix ». Une seule
enseigne baptisée H&M regroupe différents styles et marques de
produits (Divided Male, Divided Female, L.O.G.G., H&M Ladies, etc.)
qui sont organisés de plus en plus fréquemment dans des modules
plus petits intégrés dans les magasins.
Evolution du chiffre d’affaires du groupe H&M (*)
unité : milliard de couronnes suédoises
70
Le chiffre d’affaires du groupe Hennes
& Mauritz croît à un rythme de 11,5%
en moyenne chaque année depuis
2001. En 2005, le développement de
l’activité s’est accéléré et les ventes ont
atteint 61,3 milliards de couronnes
suédoises (6,6 milliards d’euros),
progressant de 14,1% par rapport à
2004.
61,3
60
50
53,7
45,5
48,2
2001/02
2002/03
39,7
40
30
20
10
0
2000/01
2003/04
2004/05
(*) clôture de l’exercice au 30/11
Source : groupe H&M
Répartition géographique du chiffre d’affaires
unité : %, part du chiffre d’affaires TTC total
Très internationalisé, le groupe H&M
réalise moins d’un quart de son chiffre
d’affaires en Scandinavie, sa région
d’origine. Les autres pays d’Europe
représentent la majorité de l’activité,
l’Allemagne étant le plus gros marché
du groupe.
L’Amérique du Nord quant à elle, ne
compte encore que pour 6% des
ventes. H&M n’y est présent que depuis
2000.
Pays scandinaves
22%
Amérique du Nord
6%
Allemagne
27%
France
7%
Reste de l'Europe
38%
Source : groupe H&M
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58
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Activités du groupe
¾ Design et conception : le groupe H&M s’appuie sur une équipe de
100 stylistes et 55 modélistes qui réalisent les modèles à
Stockholm.
¾ Production : pour la fabrication de ses produits, H&M ne détient
pas d’usines en propre mais fait appel à 700 fournisseurs via 22
bureaux de production à travers le monde. Dans un souci de
recherche du meilleur prix, H&M travaille en majorité avec des pays
à bas coûts de fabrication. Ainsi, 60% des marchandises sont
produits en Asie (notamment en Chine), le reste essentiellement en
Europe.
¾ Logistique : afin de garder le contrôle de l’approvisionnement et de
limiter les intermédiaires, H&M assure lui-même la logistique à partir
de ses plateformes de distribution. Le rétablissement des quotas
chinois sur certaines pièces en juillet 2005 a fortement gêné
l’approvisionnement des magasins étant donné l’importance des
importations du groupe en provenance de ce pays. Néanmoins, cet
événement n’a pas eu de conséquences notoires sur les résultats
de l’année.
¾ Distribution : à l’instar des autres fonctions du groupe, la
distribution est organisée en vue d’une optimisation maximale des
coûts. Les points de vente sont loués, les réserves réduites au
minimum et les invendus écoulés rapidement via du déstockage.
Progression de l’activité
en France
La France fait partie des pays stratégiques de H&M. Avec un chiffre
d’affaires de 567 millions d’euros en 2005 (+16%), elle représente 7%
de l’activité du groupe. Le groupe détenait 76 succursales au 31 mai
2006, et compte poursuivre son développement, notamment en
province où il est moins présent qu’en région parisienne. Il prévoit
également l’ouverture prochaine d’un magasin amiral de 3 000 m² sur
les Champs-Elysées.
Le premier semestre 2006 confirme la progression de l’activité en
France : H&M a réalisé un chiffre d’affaires de 299,7 millions d’euros
sur les 6 premiers mois de son exercice, en hausse de 17% par
rapport au premier semestre 2005.
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59
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes étrangers : C&A
3.5. Les monographies
Groupe C&A
Site Internet
www.c-et-a.com (site institutionnel)
Chiffre d’affaires consolidé
5,2 milliards d’euros TTC (+8,5% à périmètre non comparable, +1,5%
à périmètre constant)
Principaux actionnaires
Famille Brenninkmeyer via la holding suisse Cofra.
Groupe non coté.
Présentation du groupe
Créé en 1841 à partir d’un entrepôt et d’une société commerciale, le
groupe hollandais succursaliste C&A est aujourd’hui un des leaders de
la distribution de prêt-à-porter en Europe. Il intervient dans la
conception, la fabrication et la distribution de vêtements et accessoires
pour hommes, femmes et enfants. Il s’est imposé comme le
« spécialiste européen de l’habillement pour toute la famille ». Avec
plus de 1 000 points de vente, C&A est présent dans 13 pays avec les
enseignes C&A, Clockhouse Shop et Kids Store. Il détient un
portefeuille de 11 marques exclusives, de Clockhouse pour les jeunes
branchés à Westbury et Your Sixth Sense pour une clientèle
classique.
Répartition géographique du chiffre d’affaires
du groupe C&A
unité : %, part du chiffre d’affaires TTC total
C&A est présent dans 13 pays
européens. Avec 10% du chiffre
d’affaires, la France représente le
deuxième marché le plus important,
après l’Allemagne qui constitue le poids
lourd de l’activité du groupe avec 52%
des ventes en 2005.
France
10%
Allemagne
52%
Pays Bas
9%
Portugal
1%
Rép.
tchèque/Hong/Pol
2%
Espagne
5%
Autriche
6%
Suisse
7%
Belg/Lux
8%
Source : C&A Europe via presse professionnelle, données 2005
Activités du groupe
¾ Design et conception : en deux ans, C&A a agrandi de 30% son
équipe de stylistes qui compte désormais 80 personnes réparties
entre Bruxelles (homme et enfant) et Düsseldorf (femme).
¾ Fabrication et logistique : à partir des sièges de Bruxelles et de
Düsseldorf, les acheteurs du groupe travaillent avec 14 bureaux
d’achats en Asie, Europe de l’Est et Turquie, et s’approvisionnent
auprès de 1 200 fournisseurs contrôlés par la Socam. La part du
sourcing direct tend à être augmentée. Les produits sont ensuite
acheminés dans les magasins à partir de douze centres logistiques.
¾ Distribution : les magasins sous l’enseigne historique C&A sont des
grandes surfaces de 1 800 à 2 000 m² qui regroupent sous un même
toit l’ensemble des collections. Deux enseignes plus petites,
Clockhouse Shop et Kids Store, proposent respectivement l’offre
sous marque Clockhouse et les collections enfants dans des
boutiques de taille plus modeste.
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60
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Progression de l’activité
en France
Le chiffre d’affaires de C&A en France a progressé de 4% en 2005,
pour atteindre 513 millions d’euros. Le parc de magasins s’est agrandi
de 14 nouveaux points de vente dont une grande partie a ouvert en
périphérie. Il comptait ainsi 93 magasins au 28 février 2006, répartis
entre centres-ville (38), galeries commerciales (23) et périphéries (32).
Un magasin C&A de 800 m² consacré aux collections féminines a été
testé en 2003, mais cette initiative ne devrait pas être renouvelée pour
le moment, le groupe se concentrant sur son format historique (1 800
à 2 000 m²) en France.
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61
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes étrangers : Benetton
3.5. Les monographies
Groupe Benetton
Site Internet
www.benettongroup.com (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
1 765 millions d’euros (+3,6%)
Principaux actionnaires
Famille Benetton via Edizione Holding S.p.A. (67,1%), public (32,9%).
Le groupe est coté aux Bourses de Milan, Francfort et New York.
Présentation du groupe
Spécialiste de l’habillement pour femmes, hommes et enfants, le
groupe italien Benetton est présent dans 120 pays à travers environ
5 000 boutiques, dont 280 détenues en propre. Il détient les marques
United Colors of Benetton, Sisley, Undercolors (lingerie), Playlife (cuir)
et Killer Loop (streetwear). Benetton réalise l’essentiel de son chiffre
d’affaires dans le prêt-à-porter (93% des ventes en 2005), le solde
concernant le sportswear, le matériel, les activités de fabrication et
autres. Il produit quelque 110 millions de vêtements par an, dont 20%
en Italie. Sur le marché français, le groupe Benetton intervient à
travers les enseignes United Colors of Benetton et Sisley. La première
propose des vêtements colorés, décontractés et pratiques, ainsi que
des accessoires, des parfums, des articles textiles pour la maison, etc.
Sisley propose quant à elle des vêtements moyen-haut de gamme
pour hommes et femmes.
Evolution du chiffre d’affaires du groupe Benetton
unité : milliard d’euros
2,5
Après plusieurs années de baisse
consécutives, le chiffre d’affaires de
Benetton a de nouveau progressé en
2005. Une meilleure gestion des
livraisons et le développement du
marché turc notamment ont contribué à
la hausse de 3,6% de l’activité. Les
ventes ont ainsi atteint 1,77 milliard
d’euros en 2005.
2,10
1,99
2,0
1,86
1,70
1,77
2004
2005
1,5
1,0
0,5
0,0
2001
2002
2003
Source : groupe Benetton
Activités du groupe
¾ Design et conception : 200 stylistes travaillent au siège du groupe
près de Venise à l’élaboration de quatre collections annuelles.
¾ Production et logistique : le plan de réduction des coûts mené par
le groupe depuis 2004 a conduit à la délocalisation de 80% de la
production en Tunisie, en Turquie, en Asie et en Europe de l’Est.
20% des produits continuent à être fabriqués en Italie. Le centre de
Castrette, ancien lieu de production technologique, a été transformé
en plateforme de distribution qui traite 40 000 colis par jour. Ce
centre est complété par un second hub logistique ouvert à Hong
Kong depuis 2004, qui permet de mieux gérer les
approvisionnements des zones Asie et Amériques.
¾ Distribution : le groupe Benetton distribue ses produits dans quatre
enseignes. Les boutiques sont majoritairement développées sous le
mode du partenariat, mais Benetton ouvre de plus en plus de
magasins intégrés afin d’harmoniser les points de vente, de mieux
contrôler la distribution et de disposer de plus grandes surfaces de
vente.
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62
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes étrangers : Mango
3.5. Les monographies
Groupe Mango
Sites Internet
www.mango.com (site institutionnel)
www.mangoshop.com (site marchand)
Chiffre d’affaires 2005
881 millions d’euros (+5,9%)
Principal actionnaire
Famille Andic
Présentation du groupe
Le groupe espagnol Mango intervient dans la conception, la
fabrication et la distribution de vêtements, d’accessoires et de
chaussures pour femmes. Située près de Barcelone, la centrale du
groupe occupe une surface de 150 000 m² et accueille l’ensemble des
services centraux (design, contrôle de la production et de la
distribution sur les points de vente, architecture et décoration intérieure
des boutiques, marketing et communication, services administration et
logistique). Mango est présent à l’international dans 81 pays. Le
groupe continue son expansion à l’étranger avec notamment l’entrée
aux Etats-Unis, en Syrie, à l’île Maurice et en Ouzbékistan en 2006.
Evolution du chiffre d’affaires de détail de Mango (*)
unité : million d’euros
International
1 400
Le groupe espagnol Mango réalise
aujourd’hui la majorité de son activité à
l’international (75%). Les ventes à
l’étranger son le moteur de la
croissance : elles ont progressé de
11,3% entre 2004 et 2005, contre 0,5%
en Espagne. Dans l’ensemble, le chiffre
d’affaires du groupe a augmenté de
8,4%, s’élevant à 1,14 milliard d’euros
en 2005.
Espagne
1 200
1 000
286
271
800
273
285
267
600
400
575
680
729
771
2002
2003
2004
858
200
0
2001
2005
(*) chiffre d’affaires des boutiques HT, succursales et affiliés
Source : groupe Mango
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63
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes français : Etam Développement
3.5. Les monographies
Etam Développement
Sites Internet
www.etamdeveloppement.com (site institutionnel)
www.etam.fr (site marchand)
Chiffre d’affaires 2005
880,7 millions d’euros HT (+7,3% en réel et +0,5% à périmètre
constant)
Principaux actionnaires
Public (31%), Fitema Participations (23%), famille Milchior (10%),
famille Tarica (10%), auto-contrôle (5%), autres (21%) au 31
décembre 2005.
Etam Développement est coté au Second Marché d’Euronext Paris.
Présentation du groupe
Créé en 1916, le groupe Etam Développement est aujourd'hui un
acteur international sur le marché de la mode féminine (prêt-à-porter,
lingerie et accessoires). Son activité consiste dans la conception et la
distribution de produits de mode. Fin décembre 2005, le groupe
comptait plus de 15 000 collaborateurs et animait un réseau de plus de
3 000 points de vente à travers le monde à l'enseigne de ses deux
marques Etam (prêt-à-porter et lingerie ; mode jeune dans un style
féminin et chic) et 1.2.3 (prêt-à-porter moyen-haut de gamme
classique à destination des femmes actives). Chaque marque conçoit
ses collections et fait appel à un réseau de sous-traitants et
d'industriels du textile dans le monde entier.
Evolution du chiffre d’affaires de Etam Développement
unité : million d’euros
Suite au désengagement d’Etam
Développement de sa filiale anglaise, le
chiffre d’affaires du groupe a baissé de
près de 16%, tombant à 881 millions
d’euros. Toutefois, l’activité sur les
autres marchés a progressé : avec une
croissance de 35%, la Chine est le
marché moteur du groupe. Le marché
français se développe quant à lui à un
rythme ralenti : +1% entre 2004 et
2005.
1 200
Grande-Bretagne
1 000
226
800
600
1 100
1 132
1 073
400
821
881
2004
2005
200
0
2001
2002
2003
Source : Etam Développement
Parc de magasins du groupe Etam Développement
unité : nombre de magasins
France
Belgique/Lux.
Espagne/Portugal
Allemagne
Italie
Chine
Franchises internat.
Total
Etam Lingerie
251
23
72
2
14
60
422
Etam
210
51
9
42
312
1.2.3
195
21
44
9
269
Chine (*)
2 067
2 067
Total
656
95
72
46
23
2 067
111
3 070
(*) enseignes Etam, Etam Sport et Etam Week-end
Source : Etam Développement
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64
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes français : Famille Mulliez
3.5. Les monographies
Famille Mulliez
Sites Internet
www.pimkie-shop.com (site marchand)
www.kiabi.com (site marchand)
www.xanaka.com (site d’information de l’enseigne)
web.orsay.com (site marchand)
Principal actionnaire
Famille Mulliez
Présentation du groupe
L’association familiale Mulliez est un groupe diversifié dans la
distribution. Il détient une multitude d’entreprises qui se positionnent
parmi les leaders de leur marché, notamment le groupe de la grande
distribution Auchan. Dans le commerce de prêt-à-porter féminin, le
groupe est à la tête des enseignes Kiabi, Pimkie, Xanaka, Orsay et
plus récemment Choyo.
Pimkie
¾ Enseigne de prêt-à-porter féminin à destination des 15-25 ans,
offrant des vêtements mode moyen de gamme.
¾ Chiffre d’affaires 2005 : 650 millions d’euros (-10%), dont 301
millions d’euros en France.
¾ 665 magasins en 2005, dont 270 en France, 163 en Allemagne, 101
en Espagne, 57 en Italie, 31 en Belgique, 20 en Autriche, 6 au
Portugal, 6 en Suisse, 5 aux Pays-Bas, 2 au Luxembourg et 4 en
Arabie Saoudite.
¾ 6 500 employés en 2005 (4 500 ETP).
¾ 4 centrales d’achats en Europe (France, Allemagne, Italie,
Espagne), 5 bureaux d’achats à Tunis, Casablanca, Istanbul, Hong
Kong et Shanghai, 5 entrepôts logistiques.
¾ L’enseigne Pimkie s’est développée sur le mode de la succursale
jusqu’en 2003, date à laquelle un réseau de franchises a été mis en
place pour accélérer le développement du parc de magasins, en
particulier dans les petites et moyennes villes.
¾ Pimkie a introduit un nouveau concept de magasins, d’abord en
Allemagne en 2005 puis déployé dans les autres pays du groupe
(réaménagement des points de vente français depuis avril 2006).
¾ L’enseigne compte faire de Pimkie une véritable marque. Pour cela,
elle remet en cause l’autonomie des quatre centrales d’achats et va
développer une collection internationale pour le printemps-été 2007.
Kiabi
¾ Enseigne de prêt-à-porter discount pour toute la famille (femmes,
hommes, enfants, lingerie, accessoires, maternité, grandes tailles).
¾ 133 magasins en France (dont 4 franchises), 17 en Espagne, 4 en
Italie, 1 au Portugal et 5 au Moyen-Orient.
¾ Chiffre d’affaires 2005 : 565 millions d’euros en France (+10,8%).
¾ 5 entrepôts logistiques en France et en Belgique.
¾ Kiabi s’est développé sur le mode de l’intégration. Toutefois,
l’enseigne a introduit une franchise en 2005 pour accélérer
l’expansion du parc de magasins. Les magasins franchisés sont
plus petits, 900 m² en moyenne contre 1 500 m² pour les
succursales. Le réseau intégré continue néanmoins de s’étendre,
avec 24 nouveaux magasins prévus en 2006 et 4 franchises.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
65
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Orsay-Xanaka
¾ Offre moyen de gamme de prêt-à-porter, bijoux et accessoires pour
femmes urbaines autour de 30 ans.
¾ Xanaka : 66 succursales en France, 7 en Belgique, 62 en
Allemagne, 8 en Autriche. Magasins en partenariat en Arabie
Saoudite (11) et un à Dubaï.
¾ 2 centrales, une en France (Nord), l’autre en Allemagne, qui
regroupent les bureaux de style, les achats et les entrepôts
logistiques.
¾ Xanaka s’est développé sur le mode de l’intégration. Depuis 2006,
un réseau d’affilié a été créé pour s’implanter dans les villes petites
et moyennes.
¾ Orsay : 420 magasins dans 13 pays, dont 200 en Allemagne et 5 en
France. L’enseigne va quitter le marché français d’ici fin 2006 pour
concentrer son développement sur l’Europe de l’Est.
Choyo / Trafic
¾ Enseigne de hard discount textile et bazar créée en 2003.
¾ 80-85% du chiffre d’affaires est réalisé dans le textile, le reste dans
les accessoires et les jouets à bas prix.
¾ 4 magasins fin 2005 (Villeneuve-d’Ascq, Boulogne-sur-Mer,
Tourcoing, Lille) d’une surface moyenne de 900 m², deux autres
magasins sont prévus en 2006, dans le Nord de la France pour des
raisons de logistique et de notoriété de l’enseigne. Les points de
vente sont implantés sur la mode de la location-gérance.
¾ Les articles vendus proviennent en majorité de produits déstockés
et de fins de séries, et l’approvisionnement se fait en grande partie
chez des importateurs.
¾ Chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros en 2005 (+75%) associé à
une perte nette de 0,9 million d’euros (0,6 million d’euros en 2004).
Choyo a conclu un partenariat avec la chaîne de bazar belge Trafic
afin de relancer les ventes de la chaîne. Les deux enseignes
mettent en commun leur assortiment complémentaire (bazar et
textile). Les magasins Choyo ont été rebaptisés Trafic en septembre
2006.
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66
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes français : Eram
3.5. Les monographies
Groupe Eram
Site Internet
www.eram.fr (site institutionnel)
Principal actionnaire
Famille Biotteau (95%)
Présentation du groupe
Créé en 1927, le groupe Eram s’impose comme un spécialiste de
l’équipement de la personne. Il se positionne notamment comme le
premier fabricant de chaussures. Il est également un des leaders de la
distribution de chaussures et de vêtements en centre-ville avec ses
enseignes Eram, Tanéo, France Arno, Divergence, Heyraud, Jorcel,
Rigoletto, Bocage, Na et en périphérie avec ses enseignes Gémo,
L’Hyper aux Chaussures et L’Hyper aux Vêtements. Il détient
également depuis mai 2003 l’enseigne Fabio Lucci dans le cadre d’un
partenariat 50-50 avec le groupe Vetura. A noter que ce dernier a
racheté en 2004 l’enseigne de textile et bazar discount Tati. Eram est
à la tête d’un réseau de 1 591 points de vente, dont 1 373 succursales.
Activités du groupe
Les activités du groupe Eram sont organisées autour de trois grands
métiers :
¾ la fabrication et la distribution de chaussures avec neuf usines
en Maine-et-Loire et une au Portugal qui produisent chaque jour
40 000 paires de chaussures, et les enseignes Eram, Taneo, France
Arno, Divergence, Heyraud, Rigoletto, Jorcel, Bocage, NA et L’Hyper
aux Chaussures ;
¾ la distribution de prêt-à-porter à travers des enseignes de grande
diffusion L’Hyper aux Vêtement et Gémo (ainsi que Fabio Lucci
détenu à 50% par le groupe et Tati) ;
¾ les activités industrielles de fabrication de semelles, de
revêtements de surfaces antidérapants, de terminaux informatiques
pour points de vente, etc.
¾ Chiffre d’affaires 2005 TTC : 495 millions d’euros (+1,1%)
Gémo
¾ 420 magasins en France et à l’étranger
¾ Implantés dans les zones commerciales de périphérie, les magasins
Gémo proposent un grand choix de vêtements, de chaussures et
d’accessoires pour hommes, femmes et enfants à des prix discount
L’Hyper aux Vêtements
¾ 35 magasins en France
¾ Implantés en périphérie, les magasins L’Hyper aux Vêtements
proposent, à des prix discount, une offre de vêtements et
d’accessoires pour toute la famille
Fabio Lucci
¾ 115 points de vente au 1er septembre 2006
¾ Les magasins Fabio Lucci proposent un assortiment discount de
vêtements pour hommes, femmes et enfants, ainsi que des
chaussures et des accessoires.
Tati
¾ 29 magasins en France
¾ Tati est une enseigne de textile et bazar hard discount. Elle propose
des vêtements à prix bas pour toute la famille. Implantée
historiquement en centre-ville, l’enseigne teste une nouvelle formule
en périphérie sur une surface de 2 000 m² depuis 2005 à SainteGeneviève-des-Bois (91).
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes français : Promod, Jennyfer
3.5. Les monographies
Groupe Promod
Site Internet
www.promod.com (site marchand)
Chiffre d’affaires 2005
518,5 millions d’euros HT
Principaux actionnaires
Famille Pollet
Présentation du groupe
Créée en 1975 par Charles Pollet, Promod intervient dans la
conception, la fabrication et la distribution de prêt-à-porter féminin.
L’enseigne propose des vêtements et des accessoires moyen de
gamme pour jeunes femmes. Elle est présente dans 30 pays à travers
460 points de vente intégrés et en partenariat. Ces derniers
représentent 20% du chiffre d’affaires. La plus grande partie de
l’activité est aujourd’hui réalisée à l’étranger (55%). En France, le
groupe détient 181 magasins intégrés (dont 3 corners en grands
magasins et 8 solderies Promod Stock) et 7 points de vente en
partenariat (commission-affiliation), implantés en centre-ville et en
centre commercial.
Jennyfer
Site Internet
www.jennyfer.com (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
285 millions d’euros HT (-12,3%), dont 90% en France
Principaux actionnaires
Marc et Laurent Grosman via Glam Holding (51%), David Trodjman et
Gérard Depagnat (49%).
Créée en 1986 à Saint-Denis, l’enseigne Jennyfer intervient dans la
distribution de prêt-à-porter à destination des jeunes filles de 12-25
ans. Suite à des difficultés financières en 2004-2005 liées à une
baisse des ventes, à un gonflement des stocks et à un manque de
trésorerie, l’enseigne a dû céder quatre magasins et faire appel à un
mandataire ad hoc. Depuis, elle a été rachetée par les frères Grosman
(Celio et Laurent Cerrer) qui ont repris la majorité du capital. Jennyfer
détient 255 boutiques (213 succursales et 42 affiliés) en France et il
est présent en Europe via 25 succursales, 63 partenaires et 29 corners
Présentation du groupe
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes français : Beaumanoir
3.5. Les monographies
Groupe Beaumanoir
Site Internet
www.groupe-beaumanoir.com (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
(clos au 28/02/2006)
403 millions d’euros HT (hors réseau de franchises) (+67,9%)
507 millions d’euros (succursales et franchises) (+31%)
Principal actionnaire
Famille Beaumanoir
Présentation du groupe
Le groupe malouin Beaumanoir s’impose comme un poids lourd du
prêt-à-porter féminin. Il détient en effet les enseignes Cache-Cache,
Patrice Bréal, Scottage, et Inblue depuis 2005. Discret quant à la
communication autour de ses enseignes, il privilégie les
investissements en amont de la filière, dans la logistique, les systèmes
d’information, l’informatique, etc. Il possède d’ailleurs deux filiales, CLog et Circuit Court Conseil, spécialisées dans la distribution de mode
et le conseil en distribution. En France, il détient un réseau de 550
boutiques.
Evolution du chiffre d’affaires du groupe Beaumanoir (*)
unité : million d’euros
Les rachats des enseignes Patrice
Bréal en 2003 et Scottage en 2004 ont
permis au groupe Beaumanoir
d’accélérer son développement, déjà
dynamique grâce à l’essor de la chaîne
Cache-Cache.
Le groupe s’appuie notamment sur
l’agrandissement de son parc de
magasins (près de 200 points de vente
supplémentaires entre 2004 et 2005).
Son chiffre d’affaires a progressé de
68% en 2005, s’élevant à 403 millions
d’euros.
500
403
400
300
240
200
160
107
100
73
0
2001
2002
2003
2004
2005
(*) clôture de l’exercice fin février
Source : groupe Beaumanoir
Activités du groupe
¾ Distribution de prêt-à-porter avec les enseignes Cache-Cache,
Patrice Bréal, Scottage et Inblue. Le groupe Beaumanoir gère
également une soixantaine de magasins Pantashop dans le cadre
d’un partenariat avec Magellan.
¾ Logistique : C-Log, la filiale logistique de Beaumanoir, est
spécialisée dans la préparation de commandes multiclients dans les
domaines du textile, chaussures, bijoux, etc. C-Log gère la logistique
des enseignes du groupe avec un entrepôt en Bretagne de 20 000
m² (en phase d’agrandissement) entièrement informatisé et un
entrepôt à Compiègne pour l’enseigne Scottage.
¾ Conseil : l’entreprise de conseil Circuit Court Conseil, créée par le
groupe Beaumanoir, est spécialisée dans les techniques de
distribution.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
69
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Cache-Cache
¾ Vêtements pour femmes de 18-30 ans.
¾ Chiffre d’affaires de détail (succursales et affiliés) en 2005-06 : 370
millions d’euros (+23%).
¾ 326 points de vente en France début 2006, dont 205 affiliés et 121
succursales. 35 ouvertures prévues en 2006.
¾ Présence en Chine depuis 2005 avec 6 succursales et un objectif de
30 points de vente fin 2006. Implantation au Moyen-Orient.
Patrice Bréal
¾ Vêtements pour femmes de 40-50 ans.
¾ Chiffre d’affaires de détail (succursales et affiliés) en 2005-06 : 110
millions d’euros (+57%).
¾ 153 points de vente début 2006, dont 90 affiliés et 63 succursales.
40 ouvertures prévues en 2006.
¾ Implantation en centre-ville ou galeries marchandes.
Scottage
¾ Prêt-à-porter pour les femmes de 45 ans et plus.
¾ Chiffre d’affaires de détail (succursales et affiliés) en 2005-06 : 27
millions d’euros (+59%).
¾ 70 magasins en France début 2006, 30 ouvertures prévues en 2006.
¾ Suite au rachat de Scottage par le groupe Beaumanoir, les contrats
de franchise sont peu à peu transformés en contrats d’affiliation.
Cela permet au groupe de piloter les stocks en interne, d’éviter les
invendus et de réduire les soldes afin d’augmenter les marges. Par
ailleurs, l’enseigne a été repositionnée. Les prix ont été baissés de
30% en moyenne et un nouveau concept de magasin a été
développé.
Inblue
¾ Création en France en 2005.
¾ Prêt-à-porter sportswear pour hommes et femmes de 25-30 ans.
¾ 5 magasins fin 2005, plus de 41 points de vente fin 2006.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
70
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3.5. Les monographies
Les groupes français : Naf Naf / Jacqueline Riu
Naf Naf
Site Internet
www.nafnafgroup.com (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
240 millions d’euros (exercice clos fin février 2006), stable par rapport
à 2004
Principaux actionnaires
Famille Pariente
Présentation du groupe
Le groupe Naf Naf intervient dans la conception, la fabrication et la
distribution de prêt-à-porter pour femmes, hommes et enfants. Il est à
la tête de trois marques-enseignes : Naf Naf (mode féminine),
Chevignon (mode masculine) et NC Kids (marques Naf Naf enfants et
Chevignon Kids). Il réalise 35% de son chiffre d’affaires à l’étranger.
Début 2006, la rumeur d’une cession du groupe a été démentie alors
que Gérard Pariente cédait ses parts à son frère Patrick. Naf Naf
détenait 195 magasins (7 affiliés, 43 partenaires et 145 succursales) et
320 à l’étranger (70 affiliés, 230 partenaires et 20 succursales) fin
février 2006.
Jacqueline Riu
Présentation du groupe
Créée en 1971, l’enseigne de prêt-à-porter féminin Jacqueline Riu
s’adresse aux femmes actives avec une offre jeune et mode.
Implantés majoritairement dans les centres commerciaux sous la
forme de succursales, des points de vente sont aujourd’hui ouverts en
centre-ville à l’aide d’un réseau d’affiliés. Le groupe détenait 194
magasins en France (35 affiliés, 4 partenaires et 155 succursales) et
14 points de vente à l’étranger.
Chiffre d’affaires 2005
178 millions d’euros, dont 171 millions d’euros en France
Principaux actionnaires
Michel Riu (54%).
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
71
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes détenus par des fonds
d’investissement : Vivarte
3.5. Les monographies
Groupe Vivarte
Site Internet
www.vivarte.fr (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
(clos au 31/08/05)
2,1 milliards d’euros (+5,5%)
Principaux actionnaires
PAI Partners via la société financière 2 PAI.
Groupe non coté.
Présentation du groupe
Créée en 1896 à Nancy, la manufacture nancéenne de chaussures
intervient initialement dans la fabrication de chaussures bon marché.
Dès 1904, elle prend le nom d’« André », et devient leader sur le
marché de la chaussure en France en 1936. Dans les années 1980, le
groupe se tourne vers le discount et le secteur de l’habillement.
Renommé Vivarte en 2001, il totalise aujourd’hui plus de 2 500 points
de vente en France (70%) et à l’étranger à travers 15 enseignes de
chaussures et d’habillement. La société se positionne comme l’un des
acteurs majeurs de l’équipement de la personne en Europe et comme
le leader sur le marché français.
Evolution du chiffre d’affaires du groupe Vivarte (*)
unité : milliard d’euros
2,2
Le chiffre d’affaires de Vivarte a repris
le chemin de la croissance depuis
2003-2004. Suite à la reprise du groupe
par le fonds d’investissement PAI
Partners, des mesures ont été prises
pour redresser l’activité des enseignes
en difficulté (reposition-nement,
changements dans les équipes de
direction, etc.). En 2004-2005, les
ventes ont progressé de 5,5% et ont
dépassé la barre des 2 milliards
d’euros.
2,10
2,1
2,0
1,99
1,96
1,92
1,89
1,9
1,81
1,8
1,7
1,6
1999/00
2000/01
2001/02
2002/03
2003/04
2004/05
(*) clôture de l’exercice au 31/08
Source : Vivarte via presse économique
Activités du groupe
¾ Conception, fabrication et distribution de chaussures (53% du
chiffre d’affaires en 2003) avec les enseignes André, Chaussland,
San Marina, Besson, Orcade-Minelli, Pataugas, Cosmo, Fosco et
Merkalzados.
¾ Conception, fabrication et distribution de prêt-à-porter (43% du
chiffre d’affaires en 2003) avec les enseignes La Halle, Caroll,
Kookaï, Liberto et Parti Prix (abandonnée en 2006).
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
72
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
La Halle
¾ Ouverture du premier magasin en 1984 par le groupe Vivarte.
¾ Leader français de l’habillement discount en GSS avec 8 millions de
clients par an, La Halle pratique une politique de prix bas toute
l’année.
¾ Chiffre d’affaires 2004/05 : 690 millions d’euros.
¾ Offre de prêt-à-porter hommes, femmes, enfants, bébés,
d’accessoires, de lingerie, et de maternité, avec des lignes
classiques, tendances et branchées, ainsi qu’une ligne de grandes
tailles.
¾ 318 points de vente en France en 2006, et 16 magasins en Suisse.
¾ Magasins d’une surface type de 1 200 m², implantés en zones
périphériques et en centres commerciaux.
Caroll
¾ Ouverture du premier magasin en 1963.
¾ L’enseigne devient une filiale du groupe Vivarte en 1988.
¾ Offre de prêt-à-porter féminin et d’accessoires.
¾ La marque-enseigne Caroll est réputée pour son savoir-faire, son
style et la qualité de ses produits.
¾ 221 boutiques en France dont 62 affilliés, 45 corners et 114
succursales. 79 magasins à l’étranger (Espagne, Japon, Liban,
Portugal, Suisse, Tunisie) dont 46 affiliés, 4 partenaires et 26
succursales.
¾ Points de vente type de 100 à 150 m², implantés en centres-ville et
en centres commerciaux
¾ En 2005, ouverture de 9 nouvelles boutiques en France (dont 4
affiliés) et 5 à l’étranger.
Kookaï
¾ Ouverture du premier magasin en 1983.
¾ Prise de participation à hauteur de 50% du groupe Vivarte en 1990,
filiale à 100% en 1996.
¾ Chiffre d’affaires 2003/04 : 94 millions d’euros (-14,5%).
¾ Offre de prêt-à-porter féminin et d’accessoires.
¾ Cœur de cible : femmes urbaines et mode de 25 à 35 ans.
¾ 131 points de vente en France en septembre 2006 (32 succursales,
26 affiliés, 1 franchisé et 72 corners), et plus de 320 points de vente
à l’international dans plus de 40 pays.
¾ Points de vente d’une surface moyenne de 100 à 150 m², implantés
de préférence en centre-ville ou centre commercial dans des
agglomérations de plus de 100 000 habitants.
¾ Pour faire face à une situation financière dégradée (baisse du chiffre
d’affaires et perte nette de 27 millions d’euros en 2003/04), la
marque-enseigne travaille depuis fin 2005 sur un nouveau
positionnement pour renforcer l’identité de marque : rénovation
des points de vente, élargissement de l’offre aux chaussures et
accessoires,
lancement
d’une
nouvelle
campagne
de
communication… A l’international, l’enseigne a choisi de mieux
contrôler son réseau de magasins (création d’une filiale en
Allemagne, rachat de son partenaire suisse, création d’un jointventure en Grande-Bretagne).
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
73
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
¾ Ouverture du premier magasin en 1983.
¾ Marque du groupe Vivarte depuis 1989.
¾ Acteur majeur du marché du jeanswear et du sportswear, avec une
offre de prêt-à-porter hommes et femmes.
¾ Cœur de cible : jeunes adultes urbains.
¾ 12 boutiques à la marque en France en 2006, 21 corners en grands
magasins, et distribution dans des magasins multimarques. La
marque est également distribuée dans les réseaux multimarques à
l’étranger (Belgique, Liban, Portugal, Italie, Grèce, Arabie Saoudite,
Suisse, Tunisie).
¾ Implantation de préférence dans les centres commerciaux.
Liberto
¾ Liberto poursuit son développement avec une politique d’ouvertures
de points de vente autour d’un nouveau concept au design moderne
et authentique.
Parti Prix
¾ Ouverture du premier magasin en août 2003. Dès la première
année, inauguration d’une vingtaine de points de vente installés en
ZAC sur des surfaces de 600 à 800 m².
¾ Positionnement hard discount textile et entrée de gamme, avec un
prix moyen des produits textiles et bazars de 4 euros.
¾ Offre diversifiée à destination de toute la famille : lingerie,
chaussettes, nuit, petites pièces basiques, prêt-à-porter pour bébés,
enfants, femmes et hommes, offre de puériculture, produits
d’hygiène, jeux et jouets.
¾ 20 points de vente début 2006.
¾En février 2006, Vivarte a annoncé mettre un terme à l’enseigne
Parti Prix qui n’a pas donné les résultats escomptés. Les magasins
vont passer progressivement sous d’autres enseignes du groupe
Vivarte.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
74
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes détenus par des fonds
d’investissement : New Look
3.5. Les monographies
Groupe New Look
Site Internet
www.newlook.co.uk (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
855 millions de livres sterling (+22,9%), soit 1,26 milliard d’euros
Principaux actionnaires
Apax Partner et Permira via la société Trinitybrook plc. Suite à son
rachat, New Look a été retiré de la cote en avril 2004.
Présentation du groupe
Le groupe succursaliste britannique New Look intervient dans la
conception, la fabrication et la distribution de vêtements pour femmes,
hommes et adolescents, d’accessoires et de chaussures. Il détient 770
boutiques environ en Europe (Grande-Bretagne, Irlande, France et
Belgique) sous les enseignes New Look et Mim qui proposent une
offre « mode à petits prix ». En Grande-Bretagne, New Look est la
troisième enseigne de prêt-à-porter derrière Marks & Spencer et Next.
Evolution du chiffre d’affaires du groupe New Look (*)
unité : million de livres sterling
L’activité de New Look a progressé à
un rythme soutenu depuis le début des
années 2000, avec une croissance
moyenne de 15,1% par an. En 2005,
son développement s’est accéléré
grâce à l’expansion du parc de
magasins en Grande-Bretagne : le
chiffre d’affaires du groupe a atteint 855
millions de livres sterling (1,26 milliard
d’euros), soit une augmentation de près
de 23% par rapport à 2004.
900
800
700
600
500
400
300
200
100
0
855,0
584,2
366,9
1998/99
418,7
1999/00
643,5
695,6
469,8
2000/01
2001/02
2002/03
2003/04
2004/05
(*) clôture de l’exercice fin mars de chaque année
Source : groupe New Look
Activités du groupe
¾ Design et conception : une équipe de 25 designers travaille en
collaboration avec les acheteurs pour établir des collections
originales en phase avec les tendances de la mode. Une vingtaine
de collections est présentée chaque année : quatre collections
complètes, ainsi que des mini-collections développées par thème
toutes les deux ou trois semaines.
¾ Production et logistique : le groupe New Look ne possède pas
d’usine mais travaille avec un millier de fournisseurs pour produire
son offre entièrement composée de marques propres. Le sourcing
de New Look et Mim est partagé entre l’Asie, l’Europe continentale,
et la Grande-Bretagne. Une plateforme logistique est installée près
de Londres pour gérer l’approvisionnement des magasins.
¾ Distribution : le groupe New Look distribue ses produits dans des
magasins intégrés, essentiellement installés en périphérie et dans
les centres commerciaux. En France, les deux enseignes Mim et
New Look sont positionnées sur des créneaux différents, la
première s’adresse aux adolescentes, la seconde à une clientèle un
peu plus âgée (29 ans en moyenne).
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
75
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
New Look
¾ 540 magasins en Grande-Bretagne, une quinzaine en Irlande, 4 en
France et 2 en Belgique au 1er septembre 2006.
¾ Implantation le plus souvent en périphérie ou en galeries
commerciales, sur une surface moyenne de 1 500 m². Des
magasins plus petits ne présentent qu’une partie de l’offre
(collections femme à Rosny 2 par exemple).
¾ Initialement positionnée sur le discount, New Look propose
aujourd’hui une « mode internationale, fun, chic et accessible » pour
une clientèle de 20 à 45 ans. L’enseigne a été annoncée comme le
« H&M anglais » à son arrivée en France en avril 2006. Le groupe a
investi 9 à 10 millions d’euros pour entrer sur ce marché et vise à
terme environ 200 points de vente.
¾ L’assortiment ainsi que l’aménagement des magasins insistent sur
l’aspect mode et décalé de l’enseigne. Les points de vente sont très
colorés, avec une vitrine travaillée et un podium central pour
présenter les collections et organiser des opérations de
communication.
Mim
¾ Chiffre d’affaires 2004-2005 : 166 millions d’euros, soit 13% de
l’activité du groupe New Look.
¾ 235 magasins en France. L’enseigne va poursuivre son
développement avec une trentaine d’ouvertures chaque année et un
parc de 350 à 400 boutiques à terme.
¾ Implantation en périphérie ou en galerie commerciale, sur une
surface moyenne de 250 m².
¾ Mim s’adresse à une clientèle de 20 à 25 ans, uniquement féminine.
Alors qu’elle visait initialement les adolescentes de 15 à 20 ans, elle
a élargi son offre et évolué vers une cible un peu plus âgée.
¾ Un plan de rénovation des points de vente a été lancé en 2005. Un
nouveau concept est testé à Evry 2 (91) et devrait permettre de
réaménager rapidement l’ensemble du parc de magasins avec plus
de vendeurs et une meilleure mise en avant des produits.
¾ Depuis le rachat de Mim, des synergies ont été mises en place avec
le groupe New Look, notamment dans les achats. Le développement
du sourcing asiatique a permis de baisser les prix de vente des
produits.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
76
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les groupes détenus par des fonds
d’investissement : Camaïeu
3.5. Les monographies
Camaïeu
Site Internet
www.camaieu.com (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
476 millions d’euros HT (+21% en réel, +13% à surface comparable)
Principaux actionnaires
Axa Private Equity via Modamax (64,6%), Boussard & Gavaudan
(9%), Citygroup (4,9%) au 28 février 2006.
Camaïeu est coté à la Bourse Euronext Paris.
Présentation du groupe
Camaïeu est spécialisé dans la conception et la distribution de prêt-àporter, destiné aux jeunes femmes de 20-40 ans. Il commercialise une
offre moyen de gamme sous marque propre. Le groupe comptait 516
magasins au 30 juin 2006 (d'une superficie moyenne de 200 à 250
m2), dont 406 en France et 110 à l’international (répartis entre
l'Espagne, l'Italie, la Belgique, la République tchèque, la Pologne et le
Moyen-Orient). En 2005, il a procédé à l’ouverture de 47 nouveaux
points de vente. Le programme d’ouverture de nouveaux magasins
pour l’année 2006 est fixé à une quarantaine d’unités, moitié en
France, moitié à l’international.
Evolution des résultats de Camaïeu
unité : million d’euros
Chiffre d'affaires
500
L’activité du groupe Camaïeu
progresse de 13,7% par an en
moyenne depuis 2001. La croissance
s’est accélérée en 2005, dépassant les
20%, pour atteindre un chiffre d’affaires
consolidé de 476 millions d’euros. Le
résultat opérationnel a augmenté plus
rapidement encore que le chiffre
d’affaires. Ainsi, la marge
opérationnelle du groupe est en
hausse. Elle a atteint 17,5% en 2005.
Résultat opérationnel
476
393
400
364
323
300
285
200
100
83
63
60
48
39
0
2001
2002
2003
2004
2005
Source : Camaïeu
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
77
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3.5. Les monographies
Les groupes détenus par des fonds
d’investissement : Un Jour Ailleurs, Morgan
Un Jour Ailleurs
Site Internet
www.unjourailleurs.com (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2004
195 millions d’euros
Principaux actionnaires
Atria Capital Partenaires (51%), Félix Soussan, management.
Présentation du groupe
L’enseigne de prêt-à-porter féminin Un Jour Ailleurs (148 magasins,
dont 135 en France) s’adresse aux femmes de plus 40 ans, avec une
offre moyen-haut de gamme. Elle estime pouvoir implanter 200
boutiques en France et compte poursuivre son développement à
l’étranger (notamment en Suisse et au Moyen-Orient). Les collections
sont essentiellement fabriquées en Europe de l’Est, mais aussi en
France. La Chine n’intervient que pour 5% de l’approvisionnement
direct.
Morgan
Site Internet
www.morgan.fr (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
(clos à fin juin)
180 millions d’euros (+5,9%)
Principal actionnaire
Apax Partners
Présentation du groupe
Créée en 1988, l’enseigne du sentier Morgan (580 magasins dans le
monde, dont 129 en France) intervient dans la conception, la
fabrication et la distribution de prêt-à-porter féminin. Elle se positionne
sur les segments de la mode, de la féminité et de la séduction, et
s’adresse à une cible de 15-30 ans. En 1998, Morgan a été repris par
le fonds d’investissement Apax Partners qui dispose depuis de la
majorité du capital du groupe.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
78
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les véadistes : PPR
3.5. Les monographies
Groupe PPR
Site Internet
www.ppr.com (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
17 766 millions d’euros (+4,2%)
Principaux actionnaires
Artémis (42,2%), institutionnels français (21,8%), institutionnels
internationaux (20,1%), actionnaires individuels (11,2%), autocontrôle
(4,0%), actionnaires salariés (0,7%).
Le groupe est coté au Premier Marché d’Euronext Paris.
Présentation du groupe
Aujourd’hui leader européen de la distribution non alimentaire, le
groupe Pinault, créé en 1963 à partir d’activités de négoce du bois, est
rebaptisé Pinault-Printemps-Redoute en 1994 après les prises de
contrôle de Conforama, Le Printemps, La Redoute et Finaref. PPR est
entré dans le secteur du luxe en 1999 avec l’acquisition de 42 % du
capital de Gucci Group. Cette participation a progressivement été
renforcée pour atteindre 99,4 % en 2004. Simultanément, le groupe a
cédé ses activités de distribution professionnelle et son pôle crédit et
services financiers donnant naissance au « nouveau PPR » organisé
autour de deux activités principales : luxe et distribution grand public.
En août 2006, le groupe Printemps a été cédé au groupe italien
Borletti et à la Deutsche Bank.
Evolution du chiffre d’affaires du groupe PPR
unité : milliard d’euros
30
Le chiffre d’affaires du « nouveau »
groupe PPR (branches distribution
grand public et luxe) s’est établi à 17,8
milliards d’euros en 2005, en
augmentation de 4,2% par rapport à
2004. Le pôle distribution a représenté
83% de l’ensemble (soit 14,8 millions
d’euros). Son activité a progressé de
2,8% à périmètre comparable.
CA "ancien" PPR
24,4
25
20
CA "nouveau" PPR (*)
27,4
16,3
24,2
16,5
17,0
17,8
15
10
5
0
2002
2003
2004 (**)
2005
(*) activités des pôles distribution grand public et luxe
(**) données aux normes IFRS et intégration du changement de calendrier du groupe Gucci
Source : groupe PPR
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
79
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Activités du groupe
¾Distribution de loisirs, produits culturels et équipement de la
maison avec les enseignes Conforama, Fnac et Surcouf.
¾ Distribution de produits d’équipement de la personne avec le
groupe de vente à distance Redcats (La Redoute, Daxon, Cyrillus,
Redcats US, etc.).
¾ Services chèques-cadeaux Kadeos.
¾Distribution automobile et de produits pharmaceutiques en
Afrique et dans les DOM-TOM avec CFAO.
¾ Luxe avec les marques du groupe Gucci : Gucci (maroquinerie,
prêt-à-porter, bijoux, accessoires), Bottega Veneta (maroquinerie,
chaussures, prêt-à-porter), Yves Saint Laurent (prêt-à-porter et
accessoires), YSL Beauté (parfums et cosmétiques), Sergio Rossi
(chaussures), Boucheron (joaillerie et horlogerie), Bedat & Co
(horlogerie), Balenciaga (couture, prêt-à-porter et accessoires),
Alexander McQueen (prêt-à-porter et accessoires) et Stella
McCartney (prêt-à-porter et accessoires).
¾ Le groupe Printemps qui détient les grands magasins Printemps
ainsi que les enseignes Madelios, Citadium et Made in Sport a été
cédé en août 2006 à la famille Borletti, propriétaire des grands
magasins La Rinascente en Italie.
Redcats
Présent dans 25 pays, Redcats intervient dans la distribution
multicanal (catalogue, Internet et magasins) de produits d’équipement
de la personne, d’équipement de la maison et de loisirs. Le groupe
dispose d’un important portefeuille de marques en France et à
l’international, notamment en Grande-Bretagne (Empire Stores), en
Scandinavie (Ellos, Jotex, Josefssons) et aux Etats-Unis (Chadwick’s
of Boston, Lerner, Lane Bryant, Roaman’s…). Il est structuré en trois
divisions :
- La Redoute (La Redoute France, La Redoute International, La
Maison de Valérie),
- les marques spécialisées européennes (marques anglaises,
scandinaves, marques enfant-famille et senior),
- et Redcats USA (Plus-Size Apparel, Misses’ Apparel, Home
Fashions and Gifts).
En France, Redcats intervient via 17 marques, dont La Redoute
(catalogue généraliste), La Maison de Valérie (équipement de la
maison), Verbaudet, Somewhere et Cyrillus (pôle enfants-famille), et
Daxon, Celaia et Edmée (pôle seniors).
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
80
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les véadistes : 3 Suisses International
3.5. Les monographies
3 Suisses International
Site Internet
www.3suisses.fr
Chiffre d’affaires 2005
3,6 milliards d’euros, dont 30% réalisés à l’international
Principaux actionnaires
Groupe Otto et association familiale Mulliez.
Otto (14,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2005/2006) est le
premier groupe mondial de vente à distance.
Présentation du groupe
Créé en 1932 sur le segment du fil à tricoter, 3 Suisses International
est aujourd’hui un groupe de vente à distance généraliste. Implanté
dans une quinzaine de pays, il compte 21 enseignes de vente à
distance de produits (textile, équipement de la maison, cosmétiques,
bureau) et de services financiers. Il est également à la tête de 5
entreprises de services aux entreprises. Sa filiale 3 Suisses France est
numéro 2 de la vente à distance en France (derrière La Redoute). Elle
est positionnée sur les marchés du textile, de l’équipement de la
maison et des loisirs.
Activités du groupe
¾Vente à distance de produits et de services financiers en
France et à l’international via 21 enseignes spécialisées dans
quatre domaines différents : textile et maison (3 Suisses, 3 Pagen,
Blanche Porte, Becquet, Bleu Bonheur, Body Bloom, Helline,
Unigro, Venca, Vitrine Magique, Witt International), cosmétiques (Le
Club des Créateurs de Beauté), bureau (Bruneau, Otto Office, Orga
System) et services financiers (Cofidis, monabanq., C2C, Créfidis,
Créatis).
¾ Commerce C to C via le site Internet 2xMoinsCher.com, racheté
par le groupe en août 2006
¾ Services aux entreprises via cinq enseignes : Mondial Relay
(logistique), Cité Numérique, Cogemag, Contentia, SI3SI.
3 Suisses France
¾ 3 Suisses France est un spécialiste de la vente à distance
(catalogue et Internet) qui propose une offre de produits
d’équipement de la personne (PAP femme, homme et enfant,
lingerie, sport) et de la maison (linge de maison, mobilier, literie,
électroménager, micro-informatique, téléphonie, image, son, jeux
vidéos). Il est présent en France, en Belgique, en Allemagne et en
Chine.
¾ En marge de son offre généraliste, il dispose de catalogues
spécialisés destinés à certains segments spécifiques de clientèle :
Together, Votre Mode (grandes tailles), l'Enfant, le Blanc de maison,
Doremicado (cadeaux, loisirs créatifs), la Boutique électronique
multimédia.
¾ Chiffre d’affaires TTC 2005 : 842 millions d’euros (estimation LSA)
¾ 3 Suisses France a renoué avec les bénéfices en 2002-2003 après
un début de décennie difficile (perte de 14 millions d’euros en 2001
pour un chiffre d’affaires de 805 millions d’euros). Le résultat a
néanmoins été divisé par près de 8 en 2004 (à moins d’un demimillion d’euros). Le résultat de l’année 2005 n’est pas connu.
Toujours en difficulté, 3 Suisses France a conclu un pacte social
(avec notamment un gel des salaires) en juin 2006 lors d’un comité
d’entreprises extraordinaire.
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81
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les grands magasins : Galeries Lafayette
3.5. Les monographies
Groupe Galeries Lafayette
Site Internet
www.groupegalerieslafayette.fr (site institutionnel)
Chiffre d’affaires 2005
4 943,6 millions d’euros (+0,7%)
Principaux actionnaires
Motier (ex-Semad, holding de la famille Moulin) et BNP Paribas.
Présentation du groupe
Le groupe Galeries Lafayette est un acteur généraliste de la
distribution. Il opère dans des domaines aussi variés que la mode, les
loisirs ou la maison. Né au début du 20ème siècle et très rapidement
introduit en Bourse, le groupe s’est tout d’abord développé par
croissance interne (création des Galeries Lafayette et de Monoprix)
avant de procéder par croissance externe dans les années 1990 avec
notamment l’acquisition du groupe Nouvelles Galeries (grands
magasins Nouvelles Galeries, BHV, Cofinoga, etc.), de Prisunic puis
de Marks & Spencer France. La famille Meyer qui détenait 29,5% du
capital a revendu ses parts à BNP Paribas en 2005. Le nouveau pacte
d’actionnaires composé de Motier (ex-Semad, holding de la famille
Moulin) et de BNP Paribas a retiré le groupe de la Bourse.
Répartition du chiffre d’affaires par enseigne
unité : %, part du chiffre d’affaires total
L’activité de distribution du groupe
Galeries Lafayette a représenté près de
80% du chiffre d’affaires en 2005 à
travers les enseignes Galeries
Lafayette, Monoprix et BHV ainsi que
des enseignes secondaires comme
Télémarket ou Goldy.
La filiale de services LaSer a contribué
à 23% de l’activité, mais a vu sa part
augmenter en 2005 (20% en 2004).
Galeries Lafayette
32%
BHV
10%
Autres
4%
LaSer
23%
Monoprix
31%
Source : Groupe Galeries Lafayette, données 2005
Activités du groupe
¾ Distribution généraliste en grands magasins avec les Galeries
Lafayette et le BHV, et en magasins populaires avec l’enseigne
Monoprix.
¾ Services financiers, notamment crédit à la consommation, via la
filiale LaSer.
Galeries Lafayette
Les Galeries Lafayette sont la principale enseigne du groupe présente
sur le marché du prêt-à-porter féminin. Ce dernier représente
d’ailleurs les deux tiers du chiffre d’affaires de l’enseigne. Celle-ci
propose une offre multimarque résolument tournée vers la mode et un
assortiment de produits de luxe et haut de gamme. Elle développe
également plusieurs marques propres (Jodhpur, Avant-Première, etc.)
et travaille avec des fournisseurs en Asie, en Europe de l’Est et au
Portugal.
¾ Chiffre d’affaires 2005 des magasins Galeries Lafayette (y compris
les concessions) : 2,23 milliards d’euros (+2,2%)
¾ 53 magasins intégrés en France et 10 affiliés début 2006
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82
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3.5. Les monographies
Les grands magasins : France Printemps
France Printemps
Chiffre d’affaires
751,8 millions d’euros (-4,3%)
Présentation du groupe
Le Printemps a été racheté par François Pinault en 1992, donnant
ainsi forme au groupe Pinault-Printemps. Ce dernier a cédé l’enseigne
ainsi que l’ensemble du groupe France Printemps à l’Italien Borletti en
août 2006. Le magasin phare du boulevard Haussmann à Paris,
inauguré en 1865, est le plus gros point de vente avec 43 700 m², ce
qui représente 23 % de la surface totale de l’enseigne. Ce navireamiral est également la vitrine internationale du Printemps, et un écrin
idéal pour les marques de la division luxe du groupe PPR. Par ailleurs,
l’enseigne bénéficie d’une forte présence dans la région parisienne
avec 5 magasins (ce qui explique son leadership) ainsi que dans les
principales villes de province. A l’étranger, Le Printemps est également
implanté en Andorre, au Japon et en Arabie Saoudite.
Outre les 27 magasins sous enseigne Printemps, le pôle Printemps
comprend également Madelios, Citadium et Made In Sport, ainsi
qu’une boutique Printemps Design au Centre Pompidou à Paris. A
noter, le groupe PPR s’est défait de sa filiale Finaref de services
financiers qui gère notamment la carte de fidélité Printemps (acquise
par le Crédit Agricole fin 2004).
Répartition du chiffre d’affaires du Printemps
unité : %, part du chiffre d’affaires total
Les grands magasins Printemps
réalisent plus d’un tiers de leur chiffre
d’affaires avec la mode. Les autres
produits d’équipement de la personne
constituent également une part
importante des ventes (30% pour les
accessoires, 10% pour la beauté).
Mode
36,6%
Autres
22,4%
Beauté
10,2%
Accessoires
30,8%
Source : groupe PPR, données 2005
Activités du groupe
Le groupe France Printemps est spécialisé dans la distribution de
produits d’équipement de la personne. Il intervient à travers quatre
enseignes principales :
¾ Printemps : les grands magasins Printemps sont au nombre de 17
en France. Ils proposent une offre de prêt-à-porter homme, femme,
enfant, de lingerie, de beauté et de chaussures, complétée d’un
assortiment de produits pour la maison.
¾ Pôle sport : les enseignes Citadium et Made in Sport sont
spécialisées dans les articles de sport. Alors que Citadium se
positionne avant tout sur l’habillement sport à travers une offre de
grandes marques et de marques émergentes, Made in Sport (24
magasins et un site Internet marchand) couvre l’actualité sportive
avec des produits sous licence de grands clubs sportifs.
¾ Madelios : le magasin parisien Madelios s’adresse à une clientèle
masculine à la recherche de vêtements haut de gamme classiques.
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83
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Ephéméride
3.6. La vie des entreprises
Principaux faits marquants de la vie des entreprises en 2006
Groupe Inditex
• Juin : Inditex a annoncé son ambition de développer en France l'enseigne Stradivarius, rachetée par le groupe en
1999. Trois ouvertures sont programmées d'ici fin 2006 en plus du magasin existant de Toulouse. L'enseigne
propose une offre pour une clientèle jeune et urbaine, plus âgée que la clientèle de Bershka, et uniquement pour
les femmes.
• Avril : ouverture du premier Zara Home en France, à Boulogne-Billancourt (92).
• Avril : Inditex a l'intention d'ouvrir deux nouvelles plateformes logistiques en Espagne à Leon et Madrid, pour
compléter les deux centres qui gèrent l'approvisionnement des magasins Zara dans le monde.
• Juillet : le groupe Inditex a racheté 15 magasins à Omnium Participations (5 Eurodif et 10 Bouchara) pour accélérer
l'extension du parc de magasins en France. Le passage de ses magasins sous enseignes du groupe Inditex va
conduire à la relocalisation de certains points de vente.
• Août : Inditex a annoncé vouloir introduire les deux dernières enseignes manquantes du groupe dans l'Hexagone,
Kiddy's Class et Oysho, en 2007.
Groupe H&M
• Février : le groupe H&M prévoit d’ouvrir 150 magasins supplémentaires dans le monde en 2006.
• Mai : H&M a annoncé l'ouverture prochaine d'un magasin amiral sur les Champs-Elysées sur une surface de 3 000
m².
• Juin : H&M a annoncé l'ouverture d'une nouvelle enseigne plus haut de gamme, « lifestyle » pour adulte. Dix
magasins sont prévus dans le monde à partir de 2007.
• Août : H&M a signé un partenariat avec Madonna et sa troupe pour sa campagne de communication. Un
survêtement griffé Madonna est vendu en magasin à partir du mois d’août.
• Octobre : H&M va lancer son activité de vente à distance par Internet et sur catalogue à partir des Pays-Bas à
l'automne 2006.
• Novembre : la fin de l’année 2006 est mise sous le signe du partenariat avec les créateurs Viktor & Rolf qui ont
signé une ligne de vêtements composée de 50 pièces féminines et 25 masculines. La gamme de prix s’étale de
39 euros pour un sweatshirt, à 298 euros pour la pièce phare de la collection : une robe de mariée.
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Groupe C&A
• Avril : à l'occasion de l'ouverture du 1 000ème magasin du groupe, C&A a lancé une vaste opération de
communication en France (spot radio, surcouverture du journal gratuit Metro, affichage et encart dans le journal
gratuit Paru Vendu).
• Mai : le groupe C&A a annoncé ses objectifs de croissance pour les prochaines années, 300 à 350 ouvertures d'ici
2008 pour atteindre un chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros.
• Mai : une dizaine d'ouvertures sont prévues en France pour l'exercice 2006-2007, notamment à Paris Porte de
Châtillon, Sevran, Gennevilliers, Franconville, Sainte-Geneviève-des-Bois, Toulouse-Blagnac, Rouen, Lens,
Nîmes et Châlons-en-Champagne.
Groupe Benetton
• Juillet : accord de partenariat avec le Percassi Group pour développer la distribution des marques du groupe
Benetton dans 48 magasins au Nord de l'Italie.
Groupe Mango
• Janvier : Mango installe des magasins dans les aéroports. Ce nouveau lieu d'implantation va être développé en
commençant par Madrid, avec une boutique de 230 m² dans le nouveau terminal 4 de l'aéroport Barajas. Un
projet est déjà en court pour l'aéroport de Mexico et d'autres villes sont envisagées (Heathrow à Londres, Charles
de Gaulle à Paris, Francfort, etc.).
• Mars : Mango, qui consacre 4% de son chiffre d’affaires à la communication, a présenté sa nouvelle collection dans
la rue, transformant les abribus parisiens en de véritables showcases.
• Juillet : Mango lance une nouvelle ligne de vêtements plus haut de gamme, Mng Exclusive Edition, vendus en
édition limitée. Les articles sont environ 50% plus chers que les autres collections, et distribués dans les points
de vente les plus appropriés (sur Oxford Street à Londres, place de l'Opéra à Paris, etc.).
Etam Développement
• Mai : Etam est entré dans le capital de l'enseigne d'accessoires de mode Moa, à hauteur d’un tiers du capital
environ. Cette dernière possède déjà des corners dans certains magasins Etam, et compte poursuivre son
développement avec l’appui du groupe partenaire.
• Mai : Etam a signé un accord de principe avec The Future Group pour implanter la marque de lingerie et de prêt-àporter en Inde. Son développement se fera à partir d’un partenariat 50-50 entre les deux entreprises.
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Famille Mulliez
• Janvier : l’enseigne Orsay, présente en France à travers 5 magasins, a annoncé son retrait de l’Hexagone d’ici fin
2006. La chaîne donne la priorité à son développement en Europe de l’Est, notamment en Pologne où elle
détient déjà 70 magasins, et dans de nouveaux pays comme la Croatie et l’Ukraine.
• Mars : pour accélérer son développement dans les villes petites et moyennes, Xanaka a lancé un réseau d'affiliation
avec l'ouverture de deux boutiques en région parisienne.
• Mai : Pimkie a inauguré son nouveau concept dans son magasin du Forum des Halles. L'aménagement est divisé
en deux parties : la première partie, Catwalk, présente les collections de la marque sur un podium central ; la
deuxième partie, Backstage, propose un espace cabine vaste et accueillant. L'objectif en France est de déployer
le concept dans 40 points de vente et de réaliser 10 créations d'ici février 2007.
• Juin : ouverture du cinquième entrepôt logistique de Kiabi sur la plateforme Delta 3 près de Lens (Pas-de-Calais),
sur une surface de 35 000 m² louée et gérée par un prestataire logistique. Il permet d’alimenter l'ensemble des
points de vente et de massifier les achats en Asie. Kiabi possède par ailleurs quatre autres entrepôts à Tournai
(Belgique), Villeneuve-d'Ascq, Arles et Lyon.
• Septembre : ouverture du premier magasin Kiabi à Paris, dans le 11ème arrondissement. Plus que d’une stratégie
d’implantation en centre-ville, ce magasin affilié s’inscrit dans la volonté de l’enseigne de renforcer sa présence
en région parisienne, où elle est encore peu visible.
Groupe Beaumanoir
• Février : le groupe Beaumanoir a introduit une nouvelle enseigne, InBlue, à destination des 18-30 ans, autour d'une
offre sportswear et casualwear centrée sur le jean.
• Novembre : Beaumanoir a annoncé le changement de nom de l’enseigne InBlue, qui va être rebaptisée Bonobo en
2007.
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Groupe Vivarte
• Janvier : suite à la mise en redressement judiciaire de la filiale anglaise de Kookaï, Kookaï SA et la société anglaise
Amery Capital ont créé un joint-venture au nom de Kookaï UK pour reprendre 14 magasins (sur 25) et 26 corners
(sur 30).
• Février : Vivarte se retire du créneau du hard discount en mettant un terme à l'enseigne Parti Prix. Une première
vague de fermetures a eu lieu fin février, une deuxième fin mars avec la cession des magasins restants.
• Juin : deux ans après l’acquisition du groupe, PAI Partners étudie la vente de Vivarte. Trois solutions pourraient
être envisagées : la cession à un groupe industriel, la vente à un autre fonds d’investissement ou l’introduction en
Bourse.
• Septembre : le groupe Vivarte a repris la marque-enseigne Mosquitos auprès du groupe Stéphane Kelian. Les huit
magasins acquis sont passés sous d'autres enseignes du groupe, mais Vivarte compte relancer la marque en
travaillant sur son positionnement.
• Octobre : une procédure de due diligence à l’initiative du management de Vivarte a été lancée en vue de la vente
du groupe par PAI Partners, qui devrait intervenir d’ici le début de l’année 2007.
Groupe New Look
• Février : ouverture du premier magasin New Look en Belgique, à Bruges sur 1 200 m².
• Avril : l'enseigne éponyme du groupe New Look a ouvert ses deux premiers magasins français à Argenteuil (centre
commercial Côté Seine, sur 500 m²) et à Rosny 2 (sur 350 m²), en région parisienne. Elle poursuit des objectifs
d'ouverture ambitieux avec 200 boutiques dans les prochaines années.
• Juin : le groupe New Look a prévu d'ouvrir une douzaine de points de vente sous enseigne New Look en France et
en Belgique en 2006.
• Juin : New Look a ouvert son troisième magasin dans le centre commercial Parinor en région parisienne.
Contrairement aux deux premiers points de vente trop petits pour présenter l'ensemble de l'offre, celui-ci s'étend
sur 1 500 m² et propose les différentes collections : prêt-à-porter féminin et masculin, ligne junior, accessoires,
chaussures, lingerie et grandes tailles.
• Septembre : inauguration du 4ème point de vente sous enseigne New Look en France, dans le centre commercial
Evry 2 (91). Installé sur 1 200 m², le magasin présente l'ensemble de l'offre de la chaîne.
• Octobre : New Look devrait s'implanter à Dubaï en franchise via un partenaire local.
Groupe Camaïeu
• Février : Modamax (Axa Private Equity) a lancé une 2ème OPA sur Camaïeu. Le fonds d'investissement a ainsi
acquis 64,6% du capital de Camaïeu. Toutefois, il ne récupère que 12% supplémentaires du capital, contre 44%
visés initialement.
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Groupe Morgan
• Juillet : suite au dépôt de bilan de son distributeur anglais Orbitside, Morgan a repris sous son aile 10 des 25
succursales, 47 corners en grands magasins, et 30 magasins franchisés sur une centaine de points de vente
exploités par Orbitside. Avec cette opération, Morgan poursuit la prise de contrôle de ses réseaux de distribution
à l’étranger.
• Depuis l’arrivée de Dominique Darmon à la tête de Morgan en avril 2006, un plan social a été élaboré au siège du
groupe, ainsi qu’un plan de réorganisation de la marque destiné à améliorer sa gestion (rotation des collections,
approvisionnement, etc.), tout en s’appuyant les fondements de son identité : féminité, émotion et séduction.
Groupe PPR
• Janvier : La Redoute signe son retour en Italie, avec l'aide d'un partenaire, Postalmarket, qui est en charge du
marketing, de la logistique et des opérations commerciales du véadiste dans le pays.
• Mars : La Redoute lance un nouveau label « La Redoute Création » dans son catalogue automne-hiver 2006-2007,
pour renforcer son image de « prescripteur de tendances ». Les stylistes du groupe ont dessiné des modèles en
accord avec les dernières tendances de la mode. Ils sont présentés sur 6 pages au début du catalogue, puis
mêlés à d’autres modèles de créateurs tels que Tara Jaramon, Lolita Lempicka, Hi & Fly et Antik Batik. Cette
nouvelle marque renforce la stratégie de La Redoute qui s’appuie sur le développement de ses marques propres
et le partenariat avec des créateurs (la styliste gréco-londonienne Sophia Kokosalaki est l’invitée de la saison
automne-hiver 2006-2007).
• Mai : Redcats a lancé son site shopoon.fr, un guide d'achat en ligne qui a pour objectif le recrutement de nouveaux
clients et la création de trafic sur les sites partenaires du groupe. Il est également rémunéré au click par sites
référencés.
• Juillet : La Redoute fait son entrée sur le marché russe, avec le lancement d'un catalogue et d'un site Internet
d'habillement et de linge de maison.
• Septembre : La Redoute développe un nouveau concept de magasin de centre-ville baptisé So’ Redoute et destiné
principalement à la femme de 35-45 ans. Il propose un assortiment de grandes marques et de marques propres
(La Redoute, Soft Grey, etc.). Cette nouvelle enseigne est vouée à remplacer les magasins La Redoute, en
pleine restructuration. En effet, 9 des 21 magasins devraient être cédés, tandis que 10 vont changer d’enseigne
pour alimenter l’expansion des chaînes Somewhere, Cyrillus et Vertbaudet. Dans les trois prochaines années, le
groupe de VAD compte par ailleurs ouvrir 18 nouveaux magasins à l’enseigne So’ Redoute.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Groupe 3 Suisses International
• Mai : Jean-Charles de Castelbajac entre dans le catalogue automne-hiver 2006-2007 des 3 Suisses avec 20 pages
sur lesquels sont présentés 50 produits du créateur. Ce partenariat s'inscrit dans la volonté du groupe de VAD de
se rapprocher de créateurs afin de proposer une offre mode accessible, empreinte de séduction et d'originalité.
• Juin : 3 Suisses France a annoncé un plan social baptisé « pacte social » suite à une baisse de son chiffre
d'affaires (-1,2% au premier semestre 2006). Le groupe de vente à distance a fortement augmenté ses ventes via
Internet et doit prendre des mesures pour adapter ce nouveau modèle commercial et économique à son
développement.
• Août : le groupe 3 Suisses International a racheté le site de vente entre particuliers de produits neufs et d'occasion
à prix fixe 2xMoinsCher.com. Les deux partenaires souhaitent multiplier les synergies, notamment la gestion de
la base de données et la logistique de livraison via les points relais.
Groupe Galeries Lafayettes
• Mars : ouverture d'un nouveau magasin Galeries Lafayette dans le centre commercial de Belle Epine (94), à la
place d'un BHV qui a fermé ses portes en 2005.
• Mars : les Galeries Lafayette ont annoncé l'ouverture en 2007 d'un nouveau magasin à Lille dans le futur espace
Béthune sur 11 000m².
• Septembre : ouverture d'un nouveau magasin Galeries Lafayette dans le centre commercial de Rosny 2 (93), qui
reprend deux étages (10 000 m²) d'un magasin BHV fermé en 2005. Le troisième étage est réaménagé selon le
nouveau concept BHV Déco.
• Octobre : le groupe Galeries Lafayette va investir dans une nouvelle plateforme logistique de 60 000 m², qui sera
opérationnelle en octobre 2007. Installée sur un terrain de 13 hectares à Bussy-Saint-Georges (77), elle aura la
charge de la logistique de la moitié nord de la France, soit une trentaine de magasins.
Groupe France Printemps
• Août : le groupe France Printemps est vendu par sa maison mère, PPR, à l'Italien Maurizio Borletti et Reef (filiale
immobilière de la Deutsche Bank). La transaction a été validée par la Commission européenne fin septembre.
• Septembre : pour accompagner la stratégie de montée en gamme des grands magasins Printemps, l'enseigne
déploie une communication au niveau national, sur le thème du rapprochement de l'art et de la mode. Les
opérations organisées doivent animer l'ensemble du magasin, et seront déclinées dans les régions : semaine de
la création à Lille en septembre-octobre 2006, Semaine des jeunes créateurs à Lyon fin septembre, etc.
• Octobre : trois magasins Printemps sont inaugurés après plusieurs mois de travaux (Metz, Tours et Marseille). Le
réaménagement s’inscrit dans le repositionnement « au cœur du monde contemporain », entrepris depuis 2003.
Les surfaces de vente sont réallouées, le portefeuille de marques retravaillé, et les segments de produits
recentrés sur le cœur de marché : la mode homme et femme, les chaussures, la beauté et la lingerie.
Source : Precepta d’après presses professionnelle et économique
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
3.7. Les compétiteurs
Les éléments financiers des entreprises
Les dates de clôture
Sociétés
2001
2002
2003
2004
2005
ALBERT DELALONDE
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
31/12/2005
ARMAND THIERY
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
BCBG MAX AZRIA GROUP
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
BELMART
30/06/2001
30/06/2002
30/06/2003
30/06/2004
30/06/2005
BURTON
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
BURTON HAUSSMANN
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
CAROLL INTERNATIONAL
31/08/2001
31/08/2002
31/08/2003
31/08/2004
nd
CINQINFO
28/02/2002
28/02/2003
29/02/2004
28/02/2005
nd
CL DISTRIBUTION
31/08/2001
31/08/2002
31/08/2003
31/08/2004
31/08/2005
CMVP
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
COGEMAG
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
31/12/2005
CYRILLUS
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
D2J
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
DISPORT
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
DUKAN DE NITYA
31/10/2001
31/10/2002
31/10/2003
31/10/2004
31/10/2005
ELIAL NORD
28/02/2002
28/02/2003
29/02/2004
28/02/2005
nd
ELIAL SUD
28/02/2002
28/02/2003
29/02/2004
28/02/2005
nd
ERIC BOMPARD
31/03/2002
31/03/2003
31/03/2004
31/03/2005
nd
EURODIF
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
FATHER AND SONS
31/01/2002
31/01/2003
31/01/2004
31/01/2005
31/01/2006
FRANCK ET FILS
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
31/12/2005
FREDUCCI
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
GAP FRANCE
02/02/2002
01/02/2003
01/02/2004
29/01/2005
nd
HALLE
31/08/2001
31/08/2002
31/08/2003
31/08/2004
nd
HENNES & MAURITZ
30/11/2001
30/11/2002
30/11/2003
30/11/2004
nd
HFP PHENIX
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
IMPERIAL CLASSIC DIFFUSION
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
JULIE GUERLANDE
30/11/2001
30/11/2002
30/11/2003
30/11/2004
30/11/2005
KIABI EUROPE
nd
nd
nd
31/12/2004
nd
LA BOUTIQUE 38
31/01/2002
31/01/2003
31/12/2003
31/12/2004
31/12/2005
LES AUBAINES MAGASINS
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
MANGO FRANCE
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
MDSA
31/07/2001
31/07/2002
31/07/2003
31/07/2004
31/07/2005
MEXX BOUTIQUES
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
MIM
31/03/2002
31/03/2003
31/03/2004
31/03/2005
nd
MIROGLIO FRANCE
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
N.C.C.
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
NAF NAF BOUTIQUES
28/02/2002
28/02/2003
29/02/2004
28/02/2005
nd
OLD ENGLAND
31/03/2002
31/03/2003
31/03/2004
31/03/2005
nd
RIU AUBLET
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
90
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Sociétés
2001
2002
2003
2004
SO FRA DE
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
2005
SOMEWHERE
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
STE NOUVELLE D'EXPANSION LA REDOUTE
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
31/12/2005
STOKOMANI
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
31/12/2005
VETSOCA
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
31/12/2005
VETURA
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
WEILL BOUTIQUE
31/12/2001
31/12/2002
31/12/2003
31/12/2004
nd
XMF
28/02/2002
28/02/2003
29/02/2004
28/02/2005
nd
ZARA FRANCE
31/01/2002
31/01/2003
31/01/2004
31/01/2005
31/01/2006
ZV FRANCE
31/07/2001
31/07/2002
31/07/2003
31/07/2004
31/07/2005
2001
2002
2003
2004
2005
nd
Source : Xerfi d’après Greffes des Tribunaux de Commerce
Le chiffre d’affaires
Le chiffre d’affaires est exprimé en millier d’euros.
Sociétés
ALBERT DELALONDE
48 188
44 542
41 323
37 254
30 745
ARMAND THIERY
202 022
229 525
241 373
264 530
nd
BCBG MAX AZRIA GROUP
157 997
153 351
142 734
129 228
nd
BELMART
84 497
88 248
91 153
95 690
97 211
BURTON
149 056
149 804
163 122
158 025
nd
8 470
10 583
11 037
12 042
nd
124 506
128 759
127 651
134 515
nd
CINQINFO
20 457
18 943
14 262
12 647
nd
CL DISTRIBUTION
16 050
23 150
29 428
37 279
43 652
CMVP
11 661
12 759
12 936
16 491
nd
COGEMAG
26 447
27 958
24 809
25 984
26 044
CYRILLUS
BURTON HAUSSMANN
CAROLL INTERNATIONAL
111 049
108 020
89 779
86 012
nd
D2J
13 480
15 909
16 046
16 757
nd
DISPORT
54 494
54 480
55 628
61 090
nd
1 276
1 442
1 126
10 004
11 470
ELIAL NORD
17 019
22 965
29 497
37 048
nd
ELIAL SUD
12 869
16 608
19 464
23 420
nd
ERIC BOMPARD
22 464
24 405
25 392
28 748
nd
EURODIF
1 363
1 507
226 537
202 943
nd
FATHER AND SONS
8 793
10 693
11 963
14 132
17 016
21 339
22 597
21 329
22 724
19 430
8 123
10 497
12 042
14 171
nd
82 849
73 273
69 684
140 022
nd
HALLE
516 944
549 631
559 546
586 466
nd
HENNES & MAURITZ
199 569
271 448
355 108
419 681
nd
13 902
13 333
15 918
19 017
nd
0
15 893
14 392
13 880
nd
17 107
14 807
16 158
17 017
17 756
DUKAN DE NITYA
FRANCK ET FILS
FREDUCCI
GAP FRANCE
HFP PHENIX
IMPERIAL CLASSIC DIFFUSION
JULIE GUERLANDE
KIABI EUROPE
LA BOUTIQUE 38
nd
nd
nd
500 852
nd
2 592
5 370
7 010
10 181
12 291
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
91
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Sociétés
2001
2002
2003
2004
2005
LES AUBAINES MAGASINS
28 929
28 034
25 437
24 253
MANGO FRANCE
41 584
52 809
51 953
50 104
nd
7 340
10 146
12 665
13 456
13 209
MDSA
MEXX BOUTIQUES
nd
7 892
12 382
17 970
23 634
nd
MIM
93 541
113 640
125 358
139 094
nd
MIROGLIO FRANCE
42 264
42 778
44 508
42 798
nd
N.C.C.
12 421
13 117
14 102
13 267
nd
161 064
177 325
166 720
161 269
nd
11 663
11 796
11 665
12 022
nd
114 692
131 260
134 022
139 507
nd
5 024
19 277
20 470
21 683
nd
SOMEWHERE
38 622
47 903
47 584
48 765
nd
STE NOUVELLE D'EXPANSION LA REDOUTE
73 230
67 174
64 567
62 008
56 921
STOKOMANI
41 637
45 696
48 610
54 760
65 495
VETSOCA
55 752
65 198
98 567
107 931
110 227
129 237
145 882
149 752
200 118
nd
WEILL BOUTIQUE
14 562
14 571
15 111
15 244
nd
XMF
30 885
55 603
66 297
77 446
nd
263 511
327 662
341 001
391 977
449 615
3 518
4 608
6 612
13 333
21 406
NAF NAF BOUTIQUES
OLD ENGLAND
RIU AUBLET
SO FRA DE
VETURA
ZARA FRANCE
ZV FRANCE
Source : Xerfi d’après Greffes des Tribunaux de Commerce
La valeur ajoutée
La valeur ajoutée est exprimée en millier d’euros.
Sociétés
2001
2002
2003
2004
2005
ALBERT DELALONDE
14 905
13 349
12 757
11 781
9 022
ARMAND THIERY
73 281
86 654
90 931
97 046
nd
BCBG MAX AZRIA GROUP
44 565
37 100
26 069
33 717
nd
BELMART
16 101
16 881
18 099
19 952
21 872
BURTON
44 439
39 894
50 311
47 727
nd
307
746
1 025
1 244
nd
30 196
31 619
33 808
37 558
nd
CINQINFO
5 384
4 724
3 128
2 545
nd
CL DISTRIBUTION
1 795
3 787
4 850
6 593
8 391
CMVP
2 344
2 416
2 639
3 523
nd
COGEMAG
8 811
8 399
6 479
6 250
4 896
CYRILLUS
26 729
27 271
19 777
18 840
nd
2 437
3 434
3 244
2 995
nd
12 047
13 052
12 471
15 740
nd
393
434
219
1 410
1 972
ELIAL NORD
4 263
5 132
5 402
7 948
nd
ELIAL SUD
3 760
4 241
4 449
5 975
nd
ERIC BOMPARD
4 795
5 969
7 544
9 399
nd
155
191
51 697
41 172
nd
FATHER AND SONS
3 676
4 452
5 220
6 179
7 216
FRANCK ET FILS
4 322
4 280
4 115
3 871
4 217
BURTON HAUSSMANN
CAROLL INTERNATIONAL
D2J
DISPORT
DUKAN DE NITYA
EURODIF
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
92
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Sociétés
FREDUCCI
GAP FRANCE
HALLE
HENNES & MAURITZ
HFP PHENIX
IMPERIAL CLASSIC DIFFUSION
JULIE GUERLANDE
KIABI EUROPE
LA BOUTIQUE 38
LES AUBAINES MAGASINS
MANGO FRANCE
MDSA
MEXX BOUTIQUES
2001
2002
2003
2004
2005
3 145
4 242
4 708
5 316
nd
43 364
40 534
41 671
41 075
nd
128 601
155 033
166 926
188 531
nd
40 355
77 394
116 307
142 279
nd
3 266
2 987
2 763
3 702
nd
-7
4 690
4 927
4 810
nd
3 828
4 881
4 867
5 423
6 271
nd
nd
nd
127 360
nd
981
1 732
2 292
3 288
4 142
nd
1 067
-602
2 309
2 756
10 964
14 785
14 964
16 185
nd
2 050
2 706
3 340
2 612
3 539
1 278
2 029
3 239
3 068
nd
MIM
26 768
31 177
31 854
47 033
nd
MIROGLIO FRANCE
13 609
13 588
14 301
13 721
nd
3 788
4 489
5 104
4 456
nd
30 878
38 569
34 124
31 260
nd
2 309
1 921
1 403
1 588
nd
36 271
43 418
41 706
48 016
nd
940
4 234
4 340
4 722
nd
3 193
7 998
8 416
6 297
nd
STE NOUVELLE D'EXPANSION LA REDOUTE
16 922
15 074
13 660
15 976
14 045
STOKOMANI
12 398
13 569
14 196
17 800
21 396
VETSOCA
14 758
18 159
35 845
38 755
40 240
VETURA
21 468
26 861
25 419
40 836
nd
WEILL BOUTIQUE
3 489
4 133
4 408
4 101
nd
XMF
7 564
16 291
16 380
20 756
nd
76 261
100 026
87 775
113 365
131 510
1 264
1 738
2 595
5 796
9 927
N.C.C.
NAF NAF BOUTIQUES
OLD ENGLAND
RIU AUBLET
SO FRA DE
SOMEWHERE
ZARA FRANCE
ZV FRANCE
Source : Xerfi d’après Greffes des Tribunaux de Commerce
Le résultat net
Le résultat net est exprimé en millier d’euros.
Sociétés
ALBERT DELALONDE
ARMAND THIERY
BCBG MAX AZRIA GROUP
BELMART
BURTON
BURTON HAUSSMANN
CAROLL INTERNATIONAL
CINQINFO
CL DISTRIBUTION
CMVP
2001
2002
2003
2004
2005
7 071
6 408
6 174
5 723
4 565
13 487
19 206
21 624
23 986
nd
4 742
-2 540
-10 607
-2 868
nd
-2 519
-3 222
-656
-16
646
9 697
5 278
7 356
9 443
nd
-1 314
-595
-935
-969
nd
5 296
5 318
5 337
5 296
nd
625
295
-307
-2 449
nd
11
524
135
360
360
603
689
752
1 027
nd
COGEMAG
1 462
-64
-3 746
-4 919
-2 562
CYRILLUS
-165
-1 803
-3 502
1 219
nd
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
93
Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Sociétés
D2J
DISPORT
DUKAN DE NITYA
ELIAL NORD
2001
2002
2003
2004
2005
-1 226
-1 208
-1 404
-1 806
340
1 186
315
1 554
nd
nd
6
25
1 138
-1 062
-1 483
60
173
370
763
nd
543
813
981
1 136
nd
1 112
1 313
1 617
2 378
nd
-342
-198
-6 769
-14 764
nd
880
925
1 037
1 480
1 607
1 822
105
-914
256
262
404
703
939
810
nd
3 931
5 038
2 318
121
nd
19 554
33 394
39 451
45 839
nd
-15 753
352
32 338
28 382
nd
HFP PHENIX
266
-131
-1 046
-1 282
nd
IMPERIAL CLASSIC DIFFUSION
139
356
377
377
nd
-6
433
17
9
461
ELIAL SUD
ERIC BOMPARD
EURODIF
FATHER AND SONS
FRANCK ET FILS
FREDUCCI
GAP FRANCE
HALLE
HENNES & MAURITZ
JULIE GUERLANDE
KIABI EUROPE
nd
nd
nd
22 073
nd
416
72
125
205
525
LES AUBAINES MAGASINS
-1 465
-3 903
-1 525
-1 061
nd
MANGO FRANCE
-3 059
-1 088
-2 646
-2 207
nd
20
-136
-216
246
262
LA BOUTIQUE 38
MDSA
MEXX BOUTIQUES
-309
38
271
-305
nd
MIM
6 119
7 402
6 243
8 851
nd
MIROGLIO FRANCE
1 124
967
1 183
475
nd
350
426
745
439
nd
4 860
8 235
4 791
2 544
nd
-538
-962
-2 982
-1 480
nd
RIU AUBLET
9 912
9 125
7 662
9 286
nd
SO FRA DE
-418
-1 633
-915
-221
nd
-5 378
403
-124
-409
nd
2 226
1 723
-1 551
2 361
1 008
N.C.C.
NAF NAF BOUTIQUES
OLD ENGLAND
SOMEWHERE
STE NOUVELLE D'EXPANSION LA REDOUTE
STOKOMANI
VETSOCA
VETURA
4 207
4 476
5 011
5 388
5 743
10 057
10 926
9 629
10 076
10 462
4 918
5 836
1 345
1 771
nd
WEILL BOUTIQUE
-333
214
34
5
nd
XMF
-326
2 912
1 156
2 285
nd
6 541
12 976
6 011
8 560
16 022
204
467
573
1 444
3 399
ZARA FRANCE
ZV FRANCE
Source : Xerfi d’après Greffes des Tribunaux de Commerce
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
4. Sources d’information
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Les organismes officiels
Fédération française
du prêt-à-porter féminin
Fédération française du prêt-à-porter féminin
5, rue Caumartin – 75009 Paris
Tél. : 01.44.94.70.80 – Fax : 01.44.94.70.04
www.pretaporter.com
CTCOE
Centre Textile de Conjoncture et d’Observation
Economique
37/39, rue de Neuilly – 92113 Clichy
Tél. : 01.47.56.30.30
www.textile.fr
IFM
Institut Français de la Mode
33, rue Jean Goujon – 75008 Paris
Tél. : 01.56.59.22.22 – Fax : 01.56.59.22.00
www.ifm-paris.org
FNH
Fédération Nationale de l’Habillement
9, rue des Petites Ecuries – 75010 Paris
Tél. : 01.42.02.17.69 – Fax : 01.42.02.53.95
www.federation-habillement.fr
La presse spécialisée
Journal du Textile
61, rue de Malte – 75541 Paris Cedex 11
Tél. : 01.43.57.21.89 – Fax : 01.47.00.08.35
LSA
12-14, rue Méderic – 75815 Paris Cedex 17
Tél. : 01.56.79.43.00 – Fax : 01.56.79.43.02
www.lsa.fr
Points de Vente
84, boulevard de Sebastopol – 75003 Paris
Tél. : 01.42.74.28.08 – Fax : 01.42.74.28.10
www.pointsdevente.fr
Fashion Daily News
Editions Larivière
12, rue Mozart – 92587 Clichy Cedex
Tél. : 01.41.40.33.33 – Fax : 01.41.40.35.10
Fashion Mag
5, rue de l’Echelle – 75001 Paris
Tél. : 01.42.06.93.25 – Fax : 01.44.09.84.68
www.fashionmag.fr
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Les sites des groupes
Alain Manoukian
Beaumanoir
Benetton
C&A
Camaïeu
Caroll
Damart
Etam
Eram
Gap
H&M
Jennyfer
Kiabi
Kookaï
Mango
MIM
Morgan
Naf Naf
New Look
Pantashop
Pimkie
Promod
Tati
Vendex kbb
Vivarte
Zara
www.alainmanoukian.fr
www.groupe-beaumanoir.fr
www.benetton.com
www.c-and-a.com
www.camaïeu.fr
www.caroll.fr
www.damart.fr
www.etam.fr
www.etamdeveloppement.com
www.eram.fr
www.gap.com
www.hm.com
www.jennyfer.fr
www.kiabi.com
www.kookai.fr
www.mango.fr
www.mangoshop.com
www.compagny.mango.es
www.mim.fr
www.morgan.fr
www.naf-naf.com
www.newlook.co.uk
www.pantashop.fr
www.pimkie.fr
www.promod.fr
www.tati.fr
www.vendexkbb.nl
www.groupe-vivarte.com
www.zara.com
www.inditex.com
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5. Note méthodologique
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Traitement statistique et méthodes de prévisions
Le champ de cette étude a été délimité en fonction du concept de « secteur », c’est-à-dire d’entreprises ayant la
même activité principale. Il suit généralement la codification officielle mise en place depuis 1993 en France (la NAF).
Pour faciliter la lecture, nous avons utilisé les termes économiques sous leur acception la plus courante, telle qu’elle
est employée en général dans la littérature économique. Nous avons cependant adopté pour certains concepts ou
termes des définitions très rigoureuses, afin d’éviter des confusions qui entraîneraient des difficultés d’interprétation.
Ainsi, les mots « secteur » et « branche » seront utilisés dans la définition précise de la comptabilité nationale :
SECTEUR : appartiennent à un même secteur les entreprises qui ont la même activité principale.
BRANCHE : la branche est constituée d’entreprises ou fractions d’entreprises (dans le cas où ces dernières ont des
activités diversifiées) qui exercent une même activité, principale ou secondaire.
Le recoupement branche/secteur n’est jamais parfait. L’activité d’une profession peut être assurée par des
entreprises dont l’activité principale se situe sur d’autres marchés et donc non prise en compte par le secteur. C’est
une des raisons pour lesquelles nous avons choisi le concept de branche, considéré comme l’indicateur le plus
significatif pour analyser l’activité économique d’un ensemble de produits ou de services.
Cependant ces notions de secteur et de branche ne correspondent pas toujours à la réalité économique, telle qu’elle
peut se concrétiser dans les organisations professionnelles. C’est pourquoi nous avons décidé d’utiliser également le
terme de « PROFESSION » pour matérialiser ce sentiment d’appartenance à une communauté d’activité
économique.
Nomenclatures d’activité
La nouvelle Nomenclature d’Activités Française (NAF), qui se substitue à la NAP (Nomenclature d’Activités et de
Produits), a été élaborée dans l’optique de l’harmonisation des nomenclatures européennes. L’objectif principal
consiste à améliorer la transparence de l’information économique. De fait, la NAF s’emboîte parfaitement avec les
nomenclatures internationales :
CITI rev.3 : Classification Internationale Type par Industrie (ISIC en anglais) ; la troisième révision de cette
nomenclature d’activités a été adoptée par l’ONU en février 1989 ;
Nace rev.1 : Nomenclature des Activités Economiques des Communautés Européennes ; la première révision de
cette nomenclature a eu lieu en octobre 1990.
Prenant effet en 1993, la Nomenclature d’Activités Française (NAF) distingue 700 « positions élémentaires »
(secteurs). Les premières données statistiques disponibles selon ce nouveau système ont été publiées en cours
d’année 1994.
Sur certaines activités, nous avons constaté l’absence de correspondance entre l’ancienne et la nouvelle
nomenclature. Cette situation nous a contraints à en redresser les données statistiques afin de mieux préserver un
champ d’analyse homogène. Si la nouvelle nomenclature constitue un outil précieux de classification des activités
économiques sur le plan sectoriel, celles-ci peuvent aussi posséder des logiques économiques autonomes. Par
conséquent, nous avons dû faire appel, chaque fois que nécessaire, à d’autres sources de données quantifiées, que
ce soient des syndicats professionnels, des organismes d’études spécialisés. Dans de nombreux cas, Xerfi a été
amené à effectuer ses propres estimations.
Traitement des données statistiques
Les données annuelles concernant l’évolution de l’activité sont le plus souvent issues des Enquêtes Annuelles
d’Entreprises ou des publications professionnelles.
Les données mensuelles utilisées pour le suivi économique de l’activité sont issues du Bulletin Mensuel de
Statistique publié par l’Insee. Deux types de données sont présentés par Xerfi :
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
la série brute qui apporte, notamment, une information sur le caractère cyclique d’une activité ;
le lissage de la série CVS (corrigée des variations saisonnières) qui reflète les tendances à court et moyen termes.
La technique utilisée est celle de la moyenne mobile centrée.
Le traitement de Xerfi sur ces données est double :
homogénéisation des séries statistiques par redressement ;
calculs d’évolutions en glissement, dans le but de déterminer les tendances les plus récentes ;
mise en valeur des cycles économiques ;
dans une optique de réalisation d’estimations prévisionnelles, ces données chiffrées font l’objet de traitements
internes, par des techniques quantitatives ou qualitatives (entretiens avec des professionnels).
Afin de mieux rendre compte du suivi d’une activité, un certain nombre de concepts économiques et statistiques est
couramment utilisé.
Définition de certains concepts économiques et statistiques utilisés
EUROS CONSTANTS / PRODUCTION EN VOLUME : les mesures en euros constants permettent de neutraliser les effets des
mouvements de prix. Par conséquent, dans le cadre de la quantification de la production, la terminologie employée
est celle de production en volume.
La formule de calcul est la suivante : Ind en Euro cst=Valeur de la variable/Ind des prix
CHIFFRE D’AFFAIRES : le chiffre d'affaires mesure le montant global des ventes de marchandises et de production de
biens et de services, mesuré à leur prix de cession et réalisé au cours d’un exercice.
FACTURATIONS : les facturations sont l’expression en valeur (hors taxes) des livraisons effectuées par les entreprises.
Elles peuvent être différentes du chiffre d'affaires pour deux raisons :
les facturations excluent les marchandises revendues en l’état ;
des divergences peuvent également exister en raison de décalages enregistrés dans les écritures comptables.
CONSOMMATION DES MENAGES : selon le système élargi de la comptabilité nationale, la consommation finale des
ménages représente la valeur des biens et services, marchands et non-marchands, utilisés pour la satisfaction
directe des besoins humains individuels.
Evaluée par produit, la consommation des ménages intègre l’ensemble des achats effectués par des ménages
résidents ou non. Plus large que la notion de dépense, elle intègre l’autoconsommation, les avantages en nature, les
loyers « fictifs » (logements occupés par leurs propriétaires ou par des personnes logées gratuitement), l’allocation
logement, les sommes remboursées par la Sécurité Sociale suite à l’achat de médicaments. En revanche, elle
n’inclut ni la valeur ajoutée domestique (bricolage, travail ménager...), ni les achats de ménages à ménages (comme
les voitures d’occasion) : seules les marges commerciales des revendeurs sont comptabilisées.
La consommation des ménages est suivie annuellement par l’Insee. Soulignons particulièrement que les données
publiées dans leur version définitive, le sont avec un décalage de trois ans.
MARCHE INTERIEUR APPARENT : le MIA (exprimé en euros) permet de quantifier la demande sur le marché national. Il
se définit comme suit :
MIA = Facturations - Exportations + Importations
Cependant, cette notion pourtant très pertinente
indicateur imparfait, et ce pour plusieurs raisons :
doit être prise avec précaution. En effet, le MIA s’avère être un
les divergences entre les différents niveaux de prix (prix industriels pour les facturations, CAF pour les importations,
FAB pour les exportations) ;
les décalages dans les périodes d’enregistrement ;
les divergences de champs. Les statistiques douanières totalisent le matériel neuf et d’occasion. Par ailleurs, il est
souvent difficile de rapprocher les données issues des nomenclatures douanières des autres statistiques.
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
TAUX DE PENETRATION : il mesure l’étendue du marché intérieur apparent couvert par les importations, c’est-à-dire la
part occupée par les opérateurs étrangers sur le marché national.
Taux de pénétration = (Importations/MIA) × 100
TAUX DE CROISSANCE ANNUEL MOYEN
TCAM %= ((Xn/X1)1/(n-1) -1)*100
où X est la valeur et n le nombre des années
LA METHODE DE LISSAGE
Face à des fortes variations entre les valeurs d’une série, les tendances ont du mal à ressortir. Il peut être alors
intéressant d’effectuer un lissage. La méthode de lissage retenue par Xerfi est le plus souvent la moyenne mobile
centrée.
Méthodes de prévisions sectorielles
Les prévisions sur l’évolution de l’activité sont établies à partir de l’analyse des principales variables et d’une
méthode générale d’élaboration des prévisions qui s’effectue en plusieurs étapes
détermination des cycles économiques de l’activité de la profession ;
positionnement de la dernière donnée disponible dans le cycle ;
étude de l’amont et de l’aval, qui s’effectue en deux étapes :
- analyse de la conjoncture : ce qui permet de déterminer notamment pour l’aval l’évolution de la demande ;
- analyse des rapports de force : il s’agit ici de déterminer dans quelle mesure les secteurs fournisseurs sont
capables de répercuter sur une profession leurs variations de coûts (évolution des prix des matières premières) mais
également la capacité d’une profession à faire porter sur l’aval ses propres variations de coûts ;
examen du commerce extérieur :
- analyse des importations : détermination du taux de pénétration des importations et anticipation de son évolution
probable compte tenu notamment des évolutions des parités monétaires ;
- analyse des exportations : évolution de la part des exportations dans la formation du chiffre d'affaires d’une
profession et prévision de son évolution compte tenu de l’évolution des parités monétaires et de la conjoncture
économique dans les différents pays ;
prise en compte d’éventuels facteurs perturbateurs (bouleversements technologiques, apparition de nouveaux
substituts...) ou exceptionnels capables de casser le cycle.
Si l’ensemble des prévisions est effectué au niveau sectoriel, les principales prévisions macro-économiques (issues
des principaux instituts de prévisions) sont prises en compte.
Principales sources officielles statistiques
EAE (Enquêtes Annuelles d’Entreprises) : les EAE sont la principale base statistique sectorielle disponible en
France. Celle-ci fournit chaque année une description des structures du système productif, par l’intermédiaire de
tableaux généraux présentant les principaux résultats des activités économiques. Réalisé à partir de questionnaires
envoyés aux entreprises de plus de 20 salariés, ce panorama est notamment conçu par :
le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche (Agreste) pour les industries agricoles et alimentaires ;
le Ministère de l’Equipement, des Transports et du Tourisme (DAEI, OEST) pour l’ensemble du BTP et des
transports ;
le Ministère de l’Economie (INSEE) pour le commerce et les services ;
le Ministère de l’Industrie, des Postes et Télécommunication (SESSI) pour l’ensemble de l’Industrie ainsi que des
secteurs non-mentionnés ci-dessus.
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
BMSI : Bulletin Mensuel de Statistiques industrielles :
Cette publication rassemble des données mensuelles sur la production industrielle française. Elle fournit des
données chiffrées sur les évolutions des secteurs et des différents produits suivis par le Sessi.
BMS : Bulletin Mensuel de Statistique :
Cette publication rassemble des données mensuelles sur la production économique française (production, prix
industriels et à la consommation...). Elle fournit des données chiffrées sur les évolutions des secteurs et des
différents produits.
Traitement Xerfi des données financières
Xerfi réalise depuis 1994 ses propres traitements pour produire des comptes et indicateurs économiques et
financiers agrégés au plan sectoriel. La méthode a été développée et perfectionnée par Xerfi grâce à l’expérience
cumulée sur plusieurs centaines de secteurs.
L’agrégation des comptes des sociétés est en effet l’une des clés majeures de passage du « micro » au « macro »
par l’intermédiaire de la notion de « secteur ». Cette opération soulève néanmoins de très nombreux problèmes
méthodologiques, conséquences tout à la fois des objectifs recherchés, de la qualité et de l’exhaustivité de
l’information disponible. Les problèmes rencontrés ont exigé la mise en œuvre de méthodes spécifiques de sélection
d’échantillon, et de traitement de l’information financière.
La disponibilité des comptes des sociétés
Rappelons que l’article 293 du décret sur les sociétés commerciales fait obligation à toute société par action de
déposer au greffe du tribunal de commerce ses comptes annuels (bilan, comptes de résultats, annexes), son rapport
de gestion. Ce dépôt des « liasses fiscales » doit normalement être effectué dans le mois qui suit l’approbation des
comptes annuels par l’assemblée des actionnaires. Ces comptes sont publics et peuvent être obtenus directement
auprès des greffes des tribunaux de commerce, ou par l’intermédiaire de multiples bases de données spécialisées.
Remarquons tout d’abord que le dépôt des comptes n’est pas obligatoire pour toutes les formes juridiques. Ainsi, à
titre d’exemple, les S.N.C. (sociétés en nom collectif) ne sont pas tenues au dépôt de comptes. Par ailleurs, un
nombre statistiquement important de comptes est déposé avec retard, ou pas déposé du tout, en infraction avec les
dispositions de l’article 293.
L’identification de l’activité des sociétés
Chaque société se voit attribuer un Code APE (en nomenclature NAF). Le traitement statistique des liasses fiscales
se heurte à l’existence de nombreuses erreurs d’identification par les Codes APE, soit parce que la liasse a été mal
remplie, soit même parce que l’attribution du code NAF est erronée. Ces cas sont très fréquents, et seule une
connaissance intime des entreprises appartenant à un secteur permet d’obtenir des échantillons homogènes par des
procédures d’inclusion/exclusion de sociétés au code mal attribué. En effet, si l’impact statistique d’une société de
petite taille est souvent négligeable, des erreurs sur des sociétés importantes peuvent entraîner des distorsions
majeures.
La constitution des échantillons
Les difficultés rencontrées quant au traitement des liasses fiscales ont amené Xerfi à rejeter la méthode d’un
traitement exhaustif et à l’aveugle des données sur les sociétés. Outre les non-dépôts et les erreurs d’attribution de
code NAF, il convient encore de signaler parmi les principaux obstacles :
- des différences sensibles d’enregistrement de certains postes comptables selon les sociétés,
- des erreurs fréquentes d’imputation de lignes sur les liasses fiscales, et des lignes non renseignées,
- la non-disponibilité des comptes de certaines sociétés sur l’ensemble de la période,
- des évolutions erratiques de certains postes, liées à des phénomènes exceptionnels ou accidentels.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Xerfi a ainsi été amené à définir une méthode de sélection d’échantillons de sociétés représentatives des évolutions
sectorielles.
Méthode de traitement de l’information sur les sociétés
La méthode mise en œuvre par Xerfi pour bâtir des indicateurs sectoriels a dû également prendre en compte les
problèmes d’homogénéité et de qualité des informations contenues dans les liasses fiscales.
Xerfi a ainsi été amené à privilégier systématiquement le critère de pertinence technique des soldes et indicateurs
construits par rapport à telle ou telle méthode orthodoxe d’analyse économique et financière. Nous avons, par
exemple, été amenés à bâtir des soldes corrigés permettant tout à la fois de mieux rendre compte de la réalité
sectorielle, et de contourner certains obstacles liés aux « défauts » de l’information primaire.
L’expérience du traitement des liasses fiscales révèle en effet que si les comptables remplissent soigneusement les
lignes qui entraînent des conséquences fiscales, les informations intermédiaires ou complémentaires à caractère
essentiellement statistique sont l’objet d’erreurs ou d’omissions extrêmement fréquentes (à titre d’exemple :
confusions entre marchandises et production vendues, omissions sur la part à court terme de l’endettement, erreurs
d’imputations sur les postes autres charges et autres produits, etc.)
Le traitement Xerfi des liasses fiscales :
Postes et soldes de gestion
CHIFFRE D’AFFAIRES NET
Ventes de marchandises
- Coût des marchandises.
=MARGE COMMERCIALE (*)
+ production vendue
+ production stockée
+ production immobilisée
=PRODUCTION (*)
- Achats de mat. premières et approvisionnements.
- Var. stocks de mat. prem. et approv.
(= Coût des matières premières et approv.)
=MARGE BRUTE
- Autres achats et charges externes
+Autres produits
- Autres charges
= VALEUR AJOUTEE CORRIGEE
+ Subventions d’exploitation
- Impôts et taxes
- Frais de personnel corrigés (1)
= EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
Solde reprises - dotations aux provisions
- Dotations aux amortissements
EXCEDENT NET D’EXPLOITATION
+ Solde des opérations en commun
+ Produits financiers
- Charges financières
dont intérêts et charges assimilées
(Solde des opérations financières)
= RESULTAT COURANT AVANT IMPOT
+ Solde des éléments exceptionnels
- Impôt sur les bénéfices
RESULTAT NET
Correspondance
Lignes Cerfa
n°30-3398
FL
FC
-FS-FT
FF + FI
FM
FN
FU
FV
FW
FQ
GE
FO
FX
FY + FZ + HJ
FP - GB - GC - GD
GA
+ GH - GI
GP
GU
GR
GV
HD - HH
HK
HN
(*) sur certains secteurs, les confusions entre les achats de matières et les achats de marchandises nous amènent à renoncer à calculer une marge
commerciale. Le concept de « production » est alors remplacé par celui de « produit » (chiffre d’affaires + production stockée + production
immobilisée).
(1) réintégration de la participation des salariés aux résultats ; les données sur le personnel extérieur à l’entreprise ne peuvent par contre pas être
retraitées car elles ne sont pas statistiquement fiables.
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Ratios de gestion
Postes et soldes de gestion
Correspondance
Lignes Cerfa
Rotation des stocks (en jours)
Pour les secteurs 50, 51, 52 372Z, 261J ou 574R
Marchandises/(achat + variation stocks de marchandises)*360
BT/(FS+FT)*360
Pour tous les autres secteurs
Stocks/Chiffre d’affaires net * 360
(BL+BN+BP+BR+BT)/FL*360
Crédit Client (en jours)
(Clients + effets portés à l’escompte non échus)/chiffre d’affaires TTC*360
(BX+YS)/(FL+YY)*360
RQ : Si YY n’est pas connu, YY est estimé à 19,6% du CA
Crédit fournisseur (en jours)
Fournisseurs/achats TTC*360
DX/(FS+FU+FW+YZ)*360
RQ : Si YZ n’est pas connu, YZ est estimé à 19,6% de (FS+FU+FW)
Le modèle Mapsis
Xerfi a développé une méthodologie spécifique de prévisions à court terme des marges et résultats sectoriels,
baptisée « Mapsis » (modèle d’analyse et de prévisions du système d’intelligence sectoriel). La démarche de XerfiMapsis est résolument micro-économique. Elle repose principalement sur :
1°) la compréhension et la prévision de l’évolution des rapports de force du secteur avec son environnement (analyse
concurrentielle élargie). Selon cette approche, le taux de marge brute moyen du secteur est la résultante de
l’ensemble des pressions (positives ou négatives) auxquelles sont soumises les entreprises. Selon ce modèle de
comportement, la concurrence entre les entreprises d’un même secteur national est elle-même déterminée par ces
pressions.
2°) l’analyse des comportements d’ajustement d’exploitation, en tenant compte des spécificités historiques du
secteur et des contraintes de l’environnement macro-économique. En d’autres termes, confrontées aux évolutions
favorables ou défavorables de leur environnement, qui influent très directement sur la formation de la marge brute et
de la valeur ajoutée, les entreprises vont chercher à effectuer des corrections sur leurs postes d’exploitation. Les
ajustements prévisibles sont la résultante des prévisions concernant :
l’intensité des pressions issues de l’environnement sectoriel direct (amont, aval, substituts, etc.), et la situation
concurrentielle du secteur,
les contraintes liées à l’évolution de l’environnement macro-économique (marché du travail, marchés financiers et
monétaires, politique budgétaire etc.),
les « conventions » de comportement sectorielles : rigidité vs flexibilité de chaque poste d’exploitation, identification
des fluctuations potentielles.
L’informatisation du modèle Mapsis permet d’intégrer quantitativement l’ensemble de ces variables, de rechercher
par itérations successives un scénario de prévision cohérent et probable, compte tenu des informations disponibles à
la date de prévision. Seul le scénario choisi in fine fait l’objet d’une publication.
Reproduction interdite – la photocopie non autorisée est un délit (Code de la propriété Intellectuelle)
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Vêtements pour femmes (commerce de détail) – Décembre 2006
Principales pressions concurrentielles
qui déterminent le taux de marge brute
OPERATEURS AMONT
Nouveaux
Substituts
entrants
Nouvelles capacités
de production
Comportements
dissidents
W
W
W
·
Exportations
·
MARGE
BRUTE
·
V
V
V
V
Importations
INDUSTRIES INTERMEDIAIRES
et/ou DISTRIBUTION
V
MARCHES FINAUX
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