Le Tiki marquisien

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Le Tiki marquisien
Le Tiki marquisien
Cet objet décoratif en bois, à la symbolique particulière,
permet d’attirer l’attention sur le fonds ethnographique du
gouverneur Louis-Joseph Bouge. Ces collections vraiment
importantes en notoriété sont entrées en 1970 par le legs
de sa veuve au musée des Beaux-Arts. Les relations
amicales tissées entres René Gobillot, conservateur du
musée de 1937 à 1967, et Emma Bouge ont permis à la
Ville de Chartres d’être légataire de ce fonds exceptionnel.
LE TIKI MARQUISIEN
Cet objet, réalisé pour le bureau du gouverneur,
représente une figure ancestrale polynésienne : un tiki.
Sculpture monoxyle, ce tiki est dans la culture polynésienne
une représentation figurative d’un etua, un ancêtre déifié.
Aux Marquises, son iconographie est principalement
anthropomorphe : debout, de gros yeux globuleux, le torse
droit et les mains posés sur le ventre. Les proportions de
ces objets symbolisent la puissance et la bonté.
Ils sont omniprésents aux Marquises et sont sculptés sur
plusieurs types de supports, œuvres d’art et ustensiles.
Tiki marquisien, Bois sculpté - Inv. 2010.0.359
LOUIS-JOSEPH BOUGE
L.J. Bouge, originaire de Toulon, fit carrière dans l’administration coloniale. De la Nouvelle-Calédonie en 1899
à sa retraite comme gouverneur de la Guadeloupe en 1936, il navigua au gré de ses affectations du Vanuatu à la
Guyane en passant par la Polynésie Française et les îles Wallis. Erudit et esthète des arts extra-européens,
membre de la société des Océanistes, il eut une vraie passion pour les cultures ainsi rencontrées et collectionna
lors de son parcours de nombreuses pièces ethnographiques, des spécimens d’histoire naturelle ainsi que des
livres et de l’iconographie documentant ses collections.
Désormais, le legs de la collection du gouverneur permet au musée de Chartres de s’enorgueillir d’un des
fonds muséographiques et documentaires les plus importants et complets d’Europe consacré aux cultures du
Pacifique.