numéro 12, version images compressées
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N°12 Novembre 2010 Trimestriel gratuit « Il vaut mieux exécuter de petites choses que d’en écrire de grandes » EDITO : Dans ses romans, Michel Houellebecq, le dernier lauréat du prix Goncourt, décrit une société occidentale en déliquescence, où l’individu et la réussite sociale sont les seuls objectifs de tout un chacun sans pour autant apporter le bonheur à quiconque. Cette société, incapable d’empathie et d’humanisme sincère, appartient au règne de la concurrence et de la performance économique. L’originalité de l’auteur est de ne pas prétendre avoir de solution alternative, il ne dénonce pas, il dépeint. S’il a autant de succès tout en étant à la fois admiré et détesté, c’est sans doute qu’il est celui de nos écrivains qui parle au plus juste de nos enjeux sociétaux, l’air de rien. Sommaire : Rentrée sous haute tension pour le Lycée des métiers de l’électricité… Rentrée bien particulière que celle de 2010, entre l’acquisition du label Lycée des Métiers qui nous garantit une image attrayante dans le secteur de l’électricité, faisant du Diderot une référence en la matière, et conflits sociaux multiples, allant d’un mouvement de grève des enseignants sur des sujets internes à l’établissement aux journées d’actions nationales concernant la réforme des retraites, en passant par les grèves des élèves sur le même sujet. D’une certaine façon, les cours ne se seront jamais interrompus puisque la citoyenneté démocratique se sera exercée pleinement à travers la liberté d’expression. Disons que pour une fois l’éducation civique s’est faite sous forme de TP. Sans dire qui a tort, qui a raison, « L’Etincelle » ne pouvait paraître sans toucher un mot au moins de ces événements si particuliers qui marqueront l’histoire du lycée. Voilà qui est fait. Images du monde des images et du son : Retour sur un voyage qui a mené une classe dans le monde des médias parisiens. Pages 6-7. Il peut ainsi nous aider à réfléchir sur l’évolution de notre société. La gestion comptable, la politique du chiffre, les objectifs déshumanisés sont les vrais héros de Houellebecq. Dès lors, ne sommes-nous pas nous aussi les personnages d’un roman contemporain, cynique et réaliste, témoin de la fin du progrès social en occident ? Page 2 : Rencontre avec Mlle LEONARD, nouvelle documentaliste. Page 3 Concert de Lo’Jo à la Poudrière. Pages 4-6 : Quand les élèves dessinent…et poétisent. Pages 6-7: Retour sur le voyage à Paris en mai 2010. Pages 8-9 : Rencontre avec MIRSA, rappeur belfortain. Pages 10-11 : Quand New York nous tient… Page 12 : Sudoku, les perles du bac, … L’Etincelle Journal du LP Diderot Rue d’Alembert BP 55 90 800 Bavilliers 1 Un nouveau visage au CDI : Rencontre avec la nouvelle documentaliste : Une rentrée de septembre est toujours un moment où l’on découvre de nouveaux visages. Parmi les nouvelles personnes arrivées au lycée cette année, Séverine Léonard, professeurdocumentaliste, qui effectue son année de stage au Diderot après sa réussite au concours. Nous l’avons rencontrée pour mieux la connaître et savoir comment elle espérait vivre son métier. L’Etincelle : qu’est-ce qui vous a poussé à devenir documentaliste ? Séverine Léonard : D’abord l’amour des livres, le contact et le partage de lectures avec les autres. Puis au cours de la préparation du concours, j’ai découvert les autres facettes du métier : la science de l’information (recherches sur internet, droits d’auteur), le traitement de l’information. E: Aimez-vous votre métier maintenant que vous êtes lancée ? SL : Oui, le passage à la pratique a confirmé mon choix de formation. Le contact avec les élèves et les profs est varié. Pour moi le CDI est un lieu de vie, une journée sans voir personne n’est pas une journée satisfaisante. Ce n’est pas pour ça que je fais ce métier. E : Quels abonnements nouveaux prévoyez-vous de faire ? SL : On a beaucoup de chance au lycée Diderot, il y a déjà beaucoup d’abonnements, tant au niveau des loisirs (sur des thèmes variés comme « sciences et vie » ou « scootland scoot » sur les scooters) que des revues qui peuvent servir pour les cours (« historia », « technologie »). Pour les abonnements prévus, je pense à « Animeland » sur les mangas. Pour le reste, ce sera selon le budget. E : Quelles études avezvous faites ? SL : Un bac littéraire puis une classe préparatoire (hypokhâgne, khâgne) suivie d’une licence d’histoire. Et enfin la préparation au concours. J’ai fait mes études à Grenoble. E : Pourquoi Grenoble ? SL : Je suis de là-bas. C’est le jeu des mutations qui m’a amenée en Franche-Comté. Ça me permet de découvrir cette région et ses forêts. E : Qu’attendez-vous de votre activité au Diderot ? SL : De gérer au mieux le CDI pour les élèves, de faire des projets avec des classes. J’espère aussi réussir à en faire un lieu fréquenté régulièrement par beaucoup. J’invite vraiment les élèves à venir nombreux ! E : Avez-vous déjà réalisé des actions au CDI ? SL : Oui, en début d’année il s’agissait d’accueillir les nouvelles classes afin que les nouveaux élèves découvrent ce lieu. E : Lisez-vous beaucoup vous-même ? SL : Oui, c’est ma passion ! Je lis de tout ! Avec pour nouveauté de lire de la littérature jeunesse qui peut servir au CDI. Je me suis aussi mise aux mangas. E : Comment les élèves peuvent-ils proposer des livres ? SL : Des formulaires jaunes sont disponibles sur le bureau. Sinon, on peut aussi me donner des idées de vive voix. Interview réalisée avec la participation de Lionel Delgado, 1 ELEEC 2. 2 La classe de 1 SEN-TR de 2009-2010 au concert de Lo’Jo à la Poudrière en mars 2010 : Régulièrement une classe du lycée Diderot participe aux chroniques musicales, un concours de critiques musicales lié au magazine « les Inrockuptibles ». Dans ce cadre, les élèves rencontrent un ou des artistes (voir « L’Etincelle » n°6). Après Renan Luce ou encore Kwal il y a quelques années, cette fois c’est le groupe de musiques du monde Lo’Jo qui est venu pour expliquer son travail et donner un concert presque privé à la Poudrière. Impressions d’élèves, forcément variées : « La musique jouée m’a vraiment comblé, le chant poussé par les trois chanteurs était vraiment magnifique, j’ai eu l’impression de dériver et d’être plongé dans un rêve de paix et de bonne humeur ». « J’ai eu l’impression de voyager avec la musique au cœur de l’Afrique ou sur les îles de l’Océan indien ». « J’ai aimé le mixe des instruments et le rythme que prennent les chansons ». « Lo’Jo a fait une représentation particulière à la Poudrière de Belfort, sur la Place de l’Arsenal, aux pieds du lion, avec le soutien du Pôle des Musiques actuelles le 12 mars 2010. Dans cette petite salle de 250 places avec une scène de 6 X 3,35 mètres, le groupe a su se mettre à l’aise malgré le nombre impressionnant d’instruments à sa disposition». « Lo’Jo ne produit pas de la musique que l’on a l’habitude d’écouter ». « Lo’Jo est un groupe français qui joue avec des instruments provenant d’Afrique, de l’île de la Réunion et d’Amérique latine. C’est pour cela que leur genre musical s’appelle " musique du monde " ». « J’ai bien apprécié la facilité avec laquelle ils ont communiqué avec le public ». « Les compositions musicales seraient nettement plus appréciables sans les paroles de Denis Péan ». « L’idée de mélanger des styles musicaux plus ou moins connus est une bonne idée mais comme pour tout, il y a des limites ». « Le sucre, le sirop d’érable, le nutella et le beurre de cacahuètes sont de bonnes choses, mais mises ensemble sur une crêpe, cela devient vite écœurant. Voilà à quoi m’a fait penser le mélange de tous ces styles musicaux ». « Je n’ai rien compris aux paroles des chansons ». « La salle ne possédait pas de sièges et reste debout devient vite inconfortable ». « J’ai particulièrement aimé les voix des chanteuses mais Denis Péan semblait plus lire ses textes que de les chanter ». « Nous avons pu imaginer d’autres horizons ». 3 Quand les élèves dessinent : Chaque année, de nombreux élèves font preuve de talent dans l’art du dessin, avec des styles et des thèmes variés, même si le manga est souvent une source d’inspiration récurrente. Rencontre avec trois d’entre eux, élèves en 2 SEN1. Manon : - L’Etincelle : Pourquoi dessines-tu ? Manon : Par ennui. , de plus mon oncle est directeur des studios Pixar à Paris, ça peut apporter des débouchés… L’Etincelle : Quel style de dessin apprécies-tu le plus ? Et dans quelles conditions le fais-tu ? - Manon : Le cartoon. Je passe approximativement une heure par dessin, je dessine tous les jours, notamment le soir avec de la musique. Je peux dessiner à n’importe quelle heure de la nuit au désespoir de ma mère ! J’achète moi-même mon matériel de dessin. C’est un vrai investissement que je me paye moi-même, je dispose de tous les types de papiers Canson par exemple. - L’Etincelle : Quels traits utilises-tu ? - Manon : Je privilégie la ligne claire, j’utilise surtout le crayon de papier et le stylo noir fin. - L’Etincelle : Depuis quand pratiques-tu cette passion ? Manon : Je dessine depuis l’âge de 7 ans. La progression qualitative est variable en fonction des styles de dessin. Pour moi, ça reste un loisir avant tout, même si j’ai de petites « commandes » comme ce couple (à gauche) dessiné suite à une demande sur le thème de la relation de couple. Je joue de la guitare par ailleurs, et ça reste ma première passion depuis toute petite. Un dessin de Manon expliqué par elle : « Imagine le monde » : Le titre résume le sujet. En dessin, chacun est libre, on voit de tout, ça représente la liberté d’expression. C’est donc volontairement que les différents éléments n’ont aucun rapport les uns avec les autres. Fayçal : L’Etincelle : Parle-nous de tes dessins. Fayçal : Je dessine depuis toujours, j’ai beaucoup progressé. J’utilise un porte mines, et un crayon pierre noire ainsi qu’un stylo noir fin. 4 Je joue également de la guitare, mais je n’ai aucune préférence entre ces deux passions. Je dessine le soir dans la cuisine au calme, même la nuit après un rêve quand celui-ci m’inspire, ou alors quand une image me marque sur internet. J’aimerais être infographiste, pour les jeux vidéo. Je dessine quand tout le monde est couché. De la cuisine, j’ai une belle vue sur le ciel sombre et les étoiles illuminées. J’habite pourtant aux Résidences… Je préfère avant tout dessiner des personnages de mangas car je trouve que les dessins sombres y sont davantage en valeur surtout sur une feuille blanche. Je reproduis des modèles existants, des héros que j’aime, mais j’en invente peu. Ci-dessous : « Gaara au clair de lune » J’avais trouvé ce dessin sur le net. Suite à un défi, je l’ai reproduit car mon cousin ne me croyait pas capable de le faire. Fabian : le poète dessinateur qui signe Emma Johnson. A mon dernier amour, Un jour, Emilie, tu m’as dit d’une voix inquiète, Souriant et boudant, te penchant dans mes bras : « Je crois que je t’aimerai toujours mon poète, Car tu es celui qui sera là, près de moi. » Je fais métier d’écrire, et sème ma parole. Pourquoi ne m’offrirais-tu pas ta main ? Tu le proposais Emilie. Insouciante et folle. Je veux ramasser les fleurs que tu perds en chemin. Tu m’attristes, je veux que mon regard t’inspire, Que tu chantes mon cœur qui bat pour toi. Je veux que tu dises à tous, les miels de mon sourire, Et que tu relises mes vers, caresses dans tes cheveux. Va rimer nos amours, dans le silence et l’ombre. Je ne serai jamais absent pour vivre notre passion. Va chercher sur mes doigts la césure et le nombre, Et je reviendrai, apportant aux lèvres ta chanson. Tu le vois, j’obéis, et penché sur ma table, Pâle, pressant mon front, ayant de l’encre aux mains, Mon Emilie, je me donne un mal épouvantable, J’accouche avec labeur de ces quelques quatrains. J’ai froid. Tu n’es plus là pour me dire : Je t’aime. Ce papier blanc est bête, il me rend soucieux. 5 Lorsque de nos amours j’écrivais des poèmes, Toi tu préférais l’écrire en baisers sur mes yeux. Je pardonne ta rupture, mais je t’aime et je refuse. Je sais trop ce que vaut l’once de ce parfum, C’est pourquoi je n’invoquerai pas cette Muse Qui vend au trottoir de l’encens pour chacun. J’aurai le respect sacré de notre amour. Je serai mal de ne plus t’avoir avec moi, Je n’irai plus voir ces femmes du caprice d’un jour, Pour pouvoir enfin passer ma vie contre toi. Je n’imiterai pas les faiseurs de fausses poésies, Et, tout au fond de moi, je garderai ton nom. A jamais je joindrai nos deux magnifiques vies Pour enrober mon cœur autour d’un doux son. Il est de ces amours, banals et vulgaires, Qu’un poète menteur, drape d’un manteau d’or. Il est, dans le ciel bleu, des promesses mensongères, Qui riment à 17ans de cœurs vides encore. Mais il est des amours profondes, des tendresses Qui forcent les amants à se parler tout bas, Emplissant les baisers de leurs âpres ivresses: Ces amours, on les vit, on ne les rime pas. Nos poèmes à nous, c’est notre douce vie, C’est l’heure, chaque instant passé à ton côté, Ce sont nos instants parfaits, mon rire et ta folie, Nos puissantes amours dans leur réalité. Toujours nous augmenterons l’adorable poème. La page, plaise à Dieu, jamais ne se terminera. J’y vais chaque matin écrire : Mon coeur t’aime, Et je mets en dessous : Demain encore, il t’aimera. Voici tes vers, Emilie. Je voudrais, en récompense, Que tu me laisses faire un chant à ma façon. Je te prends doucement dans mes bras, en silence : Mes baisers deux à deux vont rimer leur chanson. Écoute-les chanter sur ton front, sur tes lèvres. Ils ont le rythme d’or des amoureux concerts. Ils bavardent entre eux, contant leurs douces fièvres. J’ai toujours des baisers, mais je n’ai plus de vers… Emma Johnson ___________________________________________________________________________________________________________ Retour sur le voyage des 2 SEN1 à Paris en mai 2010 : La classe de 2 SEN1 de 2009-2010 a participé à un projet intitulé « des goûts et des couleurs » qui les a emmenés à Ornans sur les traces de Courbet en octobre 2009, à Ronchamp en février 2010 pour travailler sur la chapelle de Le Corbusier et enfin à Paris pendant deux jours. Voici quelques bribes des réactions écrites par les élèves en guise de bilan : « Nous avons visité le Musée d’Orsay. C’est la première fois que je rentrais dans un musée, je ne croyais pas que c’était aussi grand, il m’a impressionné, autant que la gare de l’Est. Dans ce musée, nous avons vu beaucoup de tableaux très célèbres que nous voyons seulement dans les livres ». Zekeriyya OZTURK. « J’ai été bouleversé par le tableau de Monet, ‘’la mare aux nymphéas bleus’’, tableau d’une grande beauté, qui donne presque une puissance humaine aux fleurs ». Marius MOKDAD 6 « A quelqu’un qui n’est jamais allé visiter les catacombes, je dirais…n’ayez pas peur d’être sous terre avec 6 millions de cadavres, ne soyez pas claustrophobe ». Charline HAISMANN. « Fumer tue ». Amine SAHAB (déambulant au milieu des allées d’ossements des Catacombes). « Il y a combien de stères là-dedans ? ». Kevin PEQUIGNOT au gardien des Catacombes. « Nous sommes montés au deuxième étage de la Tour Eiffel. De là-haut, on voit toute la capitale, c’est grandiose ! Quand on regarde cette belle vue, auparavant on ne se disait pas que Paris est si grand que cela ». Anissa LAMRIT. « La deuxième journée commença avec l’émission ‘’ le fou du roi’’ à France Inter où nous avons été spectateurs. J’ai pu voir comment se comportaient les journalistes avant de passer en direct. Ce fut enrichissant ». Alexis DOILLON. (NB : l’invité était Jean Rochefort, ci-dessus). « A midi, nous avons fait une pause déjeuner devant les studios de France Télévision, un bâtiment imposant (photo à gauche). Par la suite nous avons visité les studios de France Télévision, j’ai découvert plusieurs plateaux de télévision connus, comme le journal de David Pujadas ou encore celui de Télématin ». Alex TAICLET. « Notre dernière activité parisienne : la visite de France Télévision. Et quelle visite ! Les studios de France 2 et France 3 ne sont plus un secret pour notre classe à présent. Nous avons eu la chance de voir la régie, la salle de tri d’informations, une salle de réunion et une salle de mixage. C’est par tout cela que passe un journal télévisé avant que nous puissions le regarder depuis notre salon ». Charline HAISMANN. 7 Rencontre avec MIRSA, rappeur belfortain et élève au Diderot : Actuellement élève en 2SEN1, Mirsa (Samir à l’envers) est un jeune rappeur qui essaye de dépasser les clichés. « L’Etincelle » a voulu en savoir plus sur son art, il a bien voulu répondre à nos questions. En voici la synthèse. « Pour moi, le rap c’est un art comme les autres, pas un truc de voyou. Ce qui me plaît, c’est la façon de manier les mots, d’écrire des riens qui veulent dire quelque chose. Ça fait deux ans et demi que je rappe. Les parties instrumentales viennent d’internet, sur des sites qui fournissent gratuitement des musiques libres de droit. En fait celles qui sont référencées « face A » sont disponibles et les « faces B » ont déjà été prises et commercialisées par des groupes plus connus, elles ne sont donc plus accessibles. J’ai fait quelques concerts, avec un maximum de 350 personnes au Centre culturel et social des Résidences Bellevue (CCSRB). Mon objectif est de décrire la réalité, ce qui se passe vraiment dans la société. Ce qui n’est pas dit, c’est qu’elle est contrôlée, les médias dissimulent des vérités, ils stigmatisent et fonctionnent par clichés. A force, ça donne une mauvaise image des gens des quartiers qui méritent pourtant de l’estime comme tout le monde. J’ai écrit de nombreux textes dont « Proverbes etc. » (ci-dessous), c’est un des plus complexes que j’ai pu faire. Je suis parti de proverbes et j’ai brodé autour, je trouve qu’ils disent de nombreuses vérités. Je prépare une « mix tape » (c’est comme un album sauf que les parties instrumentales ne sont pas de moi), ça s’appellera « Admire ça, volume 1 », sortie début 2011. Il sera disponible sur http://mirsa-90.skyrock.com. « Proverbes, Sentences et Maximes », MIRSA, 2010. « Etre ou ne pas être, telle est la question Les rappeurs sont faux car l’argent c’est leur seule obsession Ils veulent tout tout de suite, agissent sans aucune passion Mais faut savoir que la vie n’est pas un film d’action Mais l’argent n’a pas d’odeur Comporte-toi bien et tu pourras peut-être éviter les pleurs Sache que les crimes amènent souvent à la mort 8 Que tu sois bon ou mauvais, que t’aies raison ou tort. C’est le ton qui fait la chanson Toujours sous tension à écrire nos vies sur du papier canson. Allons-y, dansons, au rythme de la musique qui nous pousse Qu’elle soit déchaîne, ou qu’elle soit douce Les bons comptes font les bons amis, ne prête pas d’la tune à ton pote Quand tu sais que pour te les rendre ça sera toute ta vie L’habit ne fait pas le moine On le prenait pour un fou pourtant c’était bien Albert Einstein Refrain : J’suis pas donneur de leçons, ni faiseur de morale 1 Plonge dans mes écrits, pro du verbe à l’oral 2. M.I.R.S.A., un pur produit local Aux grands maux les grands remèdes Arrêtez de vous croire tout permis, adultes, la jeunesse n’a pas besoin d’aide Il faut que jeunesse se fasse, car la vie ne tient qu’à un fil Mais parfois ce fil se casse Œil pour œil, dent pour dent, on navigue par tous les temps Sache qu’il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre L’espoir se consume et finira forcément en cendres Mais pour qu’il soit mieux, il faut qu’on l’améliore ensemble Loin des yeux, près du cœur. Les sentiments qu’on éprouve lorsqu’on quitte la famille sont tristesse et malheur. Mais quand on les retrouve ce n’est que joie et bonheur On n’est pas là pour leur faire honte mais pour leur rendre honneur. Quand le chat n’est pas là, les souris dansent J’suis tellement fort quand je pars les MC sont en vacances J’taffe en silence, lyrique est la sentence J’fonce, froisse la feuille et dis-moi ce que t’en penses + REFRAIN La fortune ne vient pas en dormant, sois moins gourmand Te presse pas, qui va lentement va sûrement Les murs ont des oreilles, méfie-toi des apparences Devant toi c’est la joie, derrière plane une sale ambiance On perd une bataille, mais on ne perd pas la guerre Mais c’est une chose trop grave pour la confier à des militaires Je n’ai rien à offrir, à part du labeur et des larmes Mais acide sera le goût de la sueur de la main sur l’arme Le soleil ne se couche pas sur mon empire Car on est fier et solidaire, c’est de l’amitié qu’on transpire Qui va à la chasse perd sa place T’as quitté ton trône, MIRSA va laisser des traces Il n’y a pas de légende sans histoire, tel est mon poème Les autres sont existants, ça c’est mon propre proverbe. 9 New York, quand tu nous tiens… Un automne à New York… Il n’y a pas l’ombre d’un doute. Cette ville est bien plus qu’une ville sous bien des angles. Et un petit peu de vacances ne fait pas de mal. Quant à notre regard… Sans doute perdu dans les hauteurs folles des buildings. Ci-dessous, le centre de Manhattan. Après une distance de 6500km, soit sept heures de vol, les gratte-ciel sont visibles par le hublot de l’avion. C’est une petite descente bien calculée, qui nous dépose alors sur le sol américain. Dans le hall de l’aéroport: « Welcome to the United States of America. » Ci-dessous, Manhattan de nuit. Après un contrôle strict des papiers et surtout du droit de séjour, la grande Pomme est enfin à nous ! La navette prend le petit groupe de voyageurs ébahis dont je fais partie, pour nous déposer dans cette douce auberge de jeunesse sur Amsterdam Avenue. A trois rues de Central Park, Le numéro 891 est notre résidence pour la semaine. Ce petit Hôtel de tout juste cinq étages, si petit au milieu de cette grande ville, délivre alors ses trésors : Une guitare pour les soirées, des ordinateurs avec internet, des banquettes et une console accessible à tous. Mais le mieux, sans doute, reste les nombreuses personnes venues des quatre coins du monde avec qui on fait connaissance et noue des relations. Le voyage fut épuisant, le confort des chambres nous appelle. Malheureusement, à minuit, il n’est que 18h en France… Les 6h de décalage nous font mal. Impossible de dormir malgré la fatigue. 10 Le matin arrive, et déjà, les copains de chambrée attendent leur tour de douche. Le petit déjeuner a lieu dans la « Soho room » autrement dit, la salle de réunion. Le pain américain est compact et lourd. Un seul suffit pour la journée (lol). Petit pari : en manger deux d’affilée ! Pari gagné, mal de bide assuré aussi. Allez, fini le petit déj’, direction le métro. C’est quand on arrive en ville que l’on se sent minuscule. Le sommet des gratte-ciel est si haut !!! Torticolis à souhait devant tant de grandeur et si peu de recul. Le bonus d’un soir : dans une nuit du ciel New Yorkais, un petit groupe de Français a pu entendre, voir, sentir, et toucher des yeux la City depuis la hauteur vertigineuse et panoramique du 86eme étage (20 secondes d’ascenseur !!! oO) soit 430m d’altitude. !! L’Empire State Building (à droite) est le plus haut gratte- ciel de New York depuis la chute du World Trade Center. Au second plan, on aperçoit le Chrysler Building. Bref… Il est temps de rendre l’antenne… Alors en résumé inédit, ça donne à peu près ça : Statue de la liberté, Empire State Building, Time Square et ses écrans géants partout dans la rue, Mc Do à gogo, le métro, Halloween monstrueusement énorme ! Mais ce voyage donne surtout du rêve, des souvenirs et des fous rires, des découvertes incroyables et une approche différente sur un autre monde. Statue of Liberty : Fabian POIROT 11 Réponses du sudoku et un nouveau sudoku ! du numéro 11 : Remerciements : Merci à Aurore Livera, Séverine Léonard, Fayçal Mairif, Manon Bongeot, Samir Mairif, Fabian Poirot, les 2 SEN1 2009-2010. Infos pratiques : Le club journal se tient les vendredis de 12h45 à 13h30 en salle H 201. Convivialité garantie. Les articles sont signés par l’ensemble de l’équipe sauf cas spécifiés. Ne pas jeter sur la voie publique. Vous pouvez retrouver « l’Etincelle » en couleur sur le site du lycée à l’adresse suivante : http://artic.ac-besancon.fr/lycee_denis_diderot/evenements/evenements.htm L’ours: L’ours: Pour ce numéro, L’Etincelle, c’est Lionel Delgado, Patrick Febvay, Samir Mairif, Fabian Poirot. Et vous au prochain numéro ? 12