numéro 12, version images compressées

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numéro 12, version images compressées
N°12
Novembre
2010
Trimestriel
gratuit
« Il vaut mieux
exécuter
de petites choses que
d’en écrire de
grandes »
EDITO :
Dans ses romans, Michel
Houellebecq, le dernier
lauréat du prix Goncourt,
décrit une société
occidentale en
déliquescence, où
l’individu et la réussite
sociale sont les seuls
objectifs de tout un chacun
sans pour autant apporter le
bonheur à quiconque.
Cette société, incapable
d’empathie et
d’humanisme sincère,
appartient au règne de la
concurrence et de la
performance économique.
L’originalité de l’auteur
est de ne pas prétendre
avoir de solution
alternative, il ne dénonce
pas, il dépeint. S’il a autant
de succès tout en étant à la
fois admiré et détesté, c’est
sans doute qu’il est celui de
nos écrivains qui parle au
plus juste de nos enjeux
sociétaux, l’air de rien.
Sommaire :
Rentrée sous haute tension pour le Lycée
des métiers de l’électricité…
Rentrée bien particulière que celle de 2010, entre
l’acquisition du label Lycée des Métiers qui nous garantit une
image attrayante dans le secteur de l’électricité, faisant du
Diderot une référence en la matière, et conflits sociaux
multiples, allant d’un mouvement de grève des enseignants
sur des sujets internes à l’établissement aux journées
d’actions nationales concernant la réforme des retraites, en
passant par les grèves des élèves sur le même sujet. D’une
certaine façon, les cours ne se seront jamais interrompus
puisque la citoyenneté démocratique se sera exercée
pleinement à travers la liberté d’expression. Disons que pour
une fois l’éducation civique s’est faite sous forme de TP.
Sans dire qui a tort, qui a raison, « L’Etincelle » ne pouvait
paraître sans toucher un mot au moins de ces événements si
particuliers qui marqueront l’histoire du lycée. Voilà qui est
fait.
Images du monde des images et du son :
Retour sur un voyage qui a mené une classe dans le monde
des médias parisiens. Pages 6-7.
Il peut ainsi nous aider à
réfléchir sur l’évolution de
notre société. La gestion
comptable, la politique du
chiffre, les objectifs
déshumanisés sont les vrais
héros de Houellebecq. Dès
lors, ne sommes-nous pas
nous aussi les personnages
d’un roman contemporain,
cynique et réaliste, témoin
de la fin du progrès social
en occident ?
Page 2 :
Rencontre avec
Mlle LEONARD,
nouvelle
documentaliste.
Page 3
Concert de Lo’Jo à
la Poudrière.
Pages 4-6 :
Quand les élèves
dessinent…et
poétisent.
Pages 6-7:
Retour sur le
voyage à Paris en
mai 2010.
Pages 8-9 :
Rencontre avec
MIRSA, rappeur
belfortain.
Pages 10-11 :
Quand New York
nous tient…
Page 12 :
Sudoku, les perles
du bac, …
L’Etincelle
Journal du LP Diderot
Rue d’Alembert
BP 55
90 800 Bavilliers
1
Un nouveau visage au CDI :
Rencontre avec la nouvelle documentaliste :
Une rentrée de septembre
est toujours un moment où
l’on découvre de nouveaux
visages. Parmi les nouvelles
personnes arrivées au lycée
cette
année,
Séverine
Léonard,
professeurdocumentaliste, qui effectue
son année de stage au
Diderot après sa réussite au
concours. Nous l’avons
rencontrée pour mieux la
connaître et savoir comment
elle espérait vivre son
métier.
L’Etincelle : qu’est-ce qui
vous a poussé à devenir
documentaliste ?
Séverine
Léonard :
D’abord l’amour des livres,
le contact et le partage de
lectures avec les autres.
Puis au cours de la
préparation du concours,
j’ai découvert les autres
facettes du métier : la
science de l’information
(recherches sur internet,
droits
d’auteur),
le
traitement de l’information.
E:
Aimez-vous
votre
métier maintenant que vous
êtes lancée ?
SL : Oui, le passage à la
pratique a confirmé mon
choix de formation. Le
contact avec les élèves et les
profs est varié. Pour moi le
CDI est un lieu de vie, une
journée sans voir personne
n’est pas une journée
satisfaisante. Ce n’est pas
pour ça que je fais ce
métier.
E : Quels abonnements
nouveaux prévoyez-vous de
faire ?
SL : On a beaucoup de
chance au lycée Diderot, il
y
a
déjà
beaucoup
d’abonnements, tant au
niveau des loisirs (sur des
thèmes
variés
comme
« sciences et vie » ou
« scootland scoot » sur les
scooters) que des revues qui
peuvent servir pour les
cours
(« historia »,
« technologie »). Pour les
abonnements prévus, je
pense à « Animeland » sur
les mangas. Pour le reste, ce
sera selon le budget.
E : Quelles études avezvous faites ?
SL : Un bac littéraire puis
une
classe
préparatoire (hypokhâgne,
khâgne)
suivie
d’une
licence d’histoire. Et enfin
la préparation au concours.
J’ai fait mes études à
Grenoble.
E : Pourquoi Grenoble ?
SL : Je suis de là-bas. C’est
le jeu des mutations qui m’a
amenée en Franche-Comté.
Ça me permet de découvrir
cette région et ses forêts.
E : Qu’attendez-vous de
votre activité au Diderot ?
SL : De gérer au mieux le
CDI pour les élèves, de
faire des projets avec des
classes.
J’espère
aussi
réussir à en faire un lieu
fréquenté régulièrement par
beaucoup. J’invite vraiment
les
élèves
à
venir
nombreux !
E : Avez-vous déjà réalisé
des actions au CDI ?
SL : Oui, en début d’année
il s’agissait d’accueillir les
nouvelles classes afin que
les
nouveaux
élèves
découvrent ce lieu.
E : Lisez-vous beaucoup
vous-même ?
SL : Oui, c’est ma passion !
Je lis de tout ! Avec pour
nouveauté de lire de la
littérature jeunesse qui peut
servir au CDI. Je me suis
aussi mise aux mangas.
E : Comment les élèves
peuvent-ils proposer des
livres ?
SL : Des formulaires jaunes
sont disponibles sur le
bureau. Sinon, on peut aussi
me donner des idées de vive
voix.
Interview réalisée avec la participation de Lionel Delgado, 1 ELEEC 2.
2
La classe de 1 SEN-TR de 2009-2010 au concert de Lo’Jo à la Poudrière en mars
2010 :
Régulièrement une classe du lycée Diderot participe aux chroniques musicales, un concours de
critiques musicales lié au magazine « les Inrockuptibles ». Dans ce cadre, les élèves rencontrent un
ou des artistes (voir « L’Etincelle » n°6). Après Renan Luce ou encore Kwal il y a quelques années,
cette fois c’est le groupe de musiques du monde Lo’Jo qui est venu pour expliquer son travail et
donner un concert presque privé à la Poudrière.
Impressions d’élèves, forcément variées :
« La musique jouée m’a vraiment comblé, le chant poussé par les trois chanteurs était vraiment
magnifique, j’ai eu l’impression de dériver et d’être plongé dans un rêve de paix et de bonne
humeur ».
« J’ai eu l’impression de voyager avec la musique au cœur de l’Afrique ou sur les îles de l’Océan
indien ».
« J’ai aimé le mixe des instruments et le rythme que
prennent les chansons ».
« Lo’Jo a fait une représentation particulière à la
Poudrière de Belfort, sur la Place de l’Arsenal, aux
pieds du lion, avec le soutien du Pôle des Musiques
actuelles le 12 mars 2010. Dans cette petite salle de 250
places avec une scène de 6 X 3,35 mètres, le groupe a
su se mettre à l’aise malgré le nombre impressionnant
d’instruments à sa disposition».
« Lo’Jo ne produit pas de la musique que l’on a l’habitude d’écouter ».
« Lo’Jo est un groupe français qui joue avec des instruments provenant d’Afrique, de l’île de la
Réunion et d’Amérique latine. C’est pour cela que leur genre musical s’appelle " musique du
monde " ».
« J’ai bien apprécié la facilité avec laquelle ils ont communiqué avec le public ».
« Les compositions musicales seraient nettement plus appréciables sans les paroles de Denis Péan ».
« L’idée de mélanger des styles musicaux plus ou moins connus est une bonne idée mais comme
pour tout, il y a des limites ».
« Le sucre, le sirop d’érable, le nutella et le beurre de cacahuètes sont de bonnes choses, mais mises
ensemble sur une crêpe, cela devient vite écœurant. Voilà à quoi m’a fait penser le mélange de tous
ces styles musicaux ».
« Je n’ai rien compris aux paroles des chansons ».
« La salle ne possédait pas de sièges et reste debout devient vite inconfortable ».
« J’ai particulièrement aimé les voix des chanteuses mais Denis Péan semblait plus lire ses textes
que de les chanter ».
« Nous avons pu imaginer d’autres horizons ».
3
Quand les élèves dessinent :
Chaque année, de nombreux élèves font preuve de talent dans
l’art du dessin, avec des styles et des thèmes variés, même si le
manga est souvent une source d’inspiration récurrente.
Rencontre avec trois d’entre eux, élèves en 2 SEN1.
Manon :
-
L’Etincelle : Pourquoi dessines-tu ?
Manon : Par ennui. , de plus mon oncle est directeur des studios Pixar à Paris, ça peut apporter des
débouchés…
L’Etincelle : Quel style de dessin apprécies-tu le plus ? Et dans quelles conditions le fais-tu ?
- Manon : Le cartoon. Je passe approximativement une heure par dessin, je
dessine tous les jours, notamment le soir avec de la musique. Je peux
dessiner à n’importe quelle heure de la nuit au désespoir de ma mère !
J’achète moi-même mon matériel de dessin. C’est un vrai investissement
que je me paye moi-même, je dispose de tous les types de papiers Canson
par exemple.
- L’Etincelle : Quels traits utilises-tu ?
- Manon : Je privilégie la ligne claire, j’utilise surtout le crayon de papier et
le stylo noir fin.
- L’Etincelle : Depuis quand pratiques-tu cette passion ?
Manon : Je dessine depuis l’âge de 7 ans. La progression qualitative est variable
en fonction des styles de dessin. Pour moi, ça reste un loisir avant tout, même si
j’ai de petites « commandes » comme ce couple (à gauche) dessiné suite à une
demande sur le thème de la relation de couple. Je joue de la guitare par ailleurs, et ça reste ma
première passion depuis toute petite.
Un dessin de Manon expliqué par elle :
« Imagine le monde » :
Le titre résume le sujet. En dessin, chacun
est libre, on voit de tout, ça représente la
liberté
d’expression.
C’est
donc
volontairement
que
les
différents
éléments n’ont aucun rapport les uns avec
les autres.
Fayçal :
L’Etincelle : Parle-nous de tes dessins.
Fayçal : Je dessine depuis toujours, j’ai beaucoup progressé. J’utilise un porte mines, et un crayon
pierre noire ainsi qu’un stylo noir fin.
4
Je joue également de la guitare, mais je n’ai aucune préférence entre ces deux
passions. Je dessine le soir dans la cuisine au calme, même la nuit après un rêve
quand celui-ci m’inspire, ou alors quand une image me marque sur internet.
J’aimerais être infographiste, pour les jeux vidéo. Je dessine quand tout le
monde est couché. De la cuisine, j’ai une belle vue sur le ciel sombre et les
étoiles illuminées. J’habite pourtant aux Résidences… Je préfère avant tout
dessiner des personnages de mangas car je trouve que les dessins sombres y
sont davantage en valeur surtout sur une feuille blanche. Je reproduis des
modèles existants, des héros que j’aime, mais j’en invente peu.
Ci-dessous : « Gaara au clair de lune »
J’avais trouvé ce dessin sur le net. Suite à un défi, je l’ai reproduit car mon cousin ne me croyait pas
capable de le faire.
Fabian : le poète dessinateur qui signe Emma Johnson.
A mon dernier amour,
Un jour, Emilie, tu m’as dit d’une
voix inquiète,
Souriant et boudant, te penchant dans
mes bras :
« Je crois que je t’aimerai toujours
mon poète,
Car tu es celui qui sera là, près de
moi. »
Je fais métier d’écrire, et sème ma
parole.
Pourquoi ne m’offrirais-tu pas ta
main ?
Tu le proposais Emilie. Insouciante et
folle.
Je veux ramasser les fleurs que tu
perds en chemin.
Tu m’attristes, je veux que mon
regard t’inspire,
Que tu chantes mon cœur qui bat
pour toi.
Je veux que tu dises à tous, les miels
de mon sourire,
Et que tu relises mes vers, caresses
dans tes cheveux.
Va rimer nos amours, dans le silence
et l’ombre.
Je ne serai jamais absent pour vivre
notre passion.
Va chercher sur mes doigts la césure
et le nombre,
Et je reviendrai, apportant aux lèvres
ta chanson.
Tu le vois, j’obéis, et penché sur ma
table,
Pâle, pressant mon front, ayant de
l’encre aux mains,
Mon Emilie, je me donne un mal
épouvantable,
J’accouche avec labeur de ces
quelques quatrains.
J’ai froid. Tu n’es plus là pour me
dire : Je t’aime.
Ce papier blanc est bête, il me rend
soucieux.
5
Lorsque de nos amours j’écrivais des
poèmes,
Toi tu préférais l’écrire en baisers sur
mes yeux.
Je pardonne ta rupture, mais je t’aime
et je refuse.
Je sais trop ce que vaut l’once de ce
parfum,
C’est pourquoi je n’invoquerai pas
cette Muse
Qui vend au trottoir de l’encens pour
chacun.
J’aurai le respect sacré de notre
amour.
Je serai mal de ne plus t’avoir avec
moi,
Je n’irai plus voir ces femmes du
caprice d’un jour,
Pour pouvoir enfin passer ma vie
contre toi.
Je n’imiterai pas les faiseurs de
fausses poésies,
Et, tout au fond de moi, je garderai
ton nom.
A jamais je joindrai nos deux
magnifiques vies
Pour enrober mon cœur autour d’un
doux son.
Il est de ces amours, banals et
vulgaires,
Qu’un poète menteur, drape d’un
manteau d’or.
Il est, dans le ciel bleu, des promesses
mensongères,
Qui riment à 17ans de cœurs vides
encore.
Mais il est des amours profondes, des
tendresses
Qui forcent les amants à se parler tout
bas,
Emplissant les baisers de leurs âpres
ivresses:
Ces amours, on les vit, on ne les
rime pas.
Nos poèmes à nous, c’est notre
douce vie,
C’est l’heure, chaque instant passé à
ton côté,
Ce sont nos instants parfaits, mon
rire et ta folie,
Nos puissantes amours dans leur
réalité.
Toujours nous augmenterons
l’adorable poème.
La page, plaise à Dieu, jamais ne se
terminera.
J’y vais chaque matin écrire : Mon
coeur t’aime,
Et je mets en dessous : Demain
encore, il t’aimera.
Voici tes vers, Emilie. Je voudrais,
en récompense,
Que tu me laisses faire un chant à ma
façon.
Je te prends doucement dans mes
bras, en silence :
Mes baisers deux à deux vont rimer
leur chanson.
Écoute-les chanter sur ton front, sur
tes lèvres.
Ils ont le rythme d’or des amoureux
concerts.
Ils bavardent entre eux, contant leurs
douces fièvres.
J’ai toujours des baisers, mais je n’ai
plus de vers…
Emma Johnson
___________________________________________________________________________________________________________
Retour sur le voyage des 2 SEN1 à Paris en mai 2010 :
La classe de 2 SEN1 de 2009-2010 a participé à un projet intitulé « des goûts et des couleurs » qui
les a emmenés à Ornans sur les traces de Courbet en octobre 2009, à Ronchamp en février 2010
pour travailler sur la chapelle de Le Corbusier et enfin à Paris pendant deux jours. Voici quelques
bribes des réactions écrites par les élèves
en guise de bilan :
« Nous avons visité le Musée d’Orsay.
C’est la première fois que je rentrais dans
un musée, je ne croyais pas que c’était
aussi grand, il m’a impressionné, autant
que la gare de l’Est. Dans ce musée, nous
avons vu beaucoup de tableaux très
célèbres que nous voyons seulement dans
les livres ». Zekeriyya OZTURK.
« J’ai été bouleversé par le tableau de
Monet, ‘’la mare aux nymphéas bleus’’,
tableau d’une grande beauté, qui donne
presque une puissance humaine aux
fleurs ». Marius MOKDAD
6
« A quelqu’un qui n’est jamais allé visiter les catacombes, je dirais…n’ayez pas peur d’être sous
terre avec 6 millions de cadavres, ne soyez pas claustrophobe ». Charline HAISMANN.
« Fumer tue ». Amine SAHAB (déambulant au
milieu des allées d’ossements des Catacombes).
« Il y a combien de stères là-dedans ? ». Kevin
PEQUIGNOT au gardien des Catacombes.
« Nous sommes montés au deuxième étage de la
Tour Eiffel. De là-haut, on voit toute la capitale,
c’est grandiose ! Quand on regarde cette belle vue,
auparavant on ne se disait pas que Paris est si grand
que cela ». Anissa LAMRIT.
« La deuxième journée commença avec l’émission ‘’ le fou du roi’’ à France Inter où nous avons
été spectateurs. J’ai pu voir comment se comportaient les journalistes avant de passer en direct. Ce
fut enrichissant ». Alexis DOILLON. (NB : l’invité était Jean Rochefort, ci-dessus).
« A midi, nous avons fait une pause déjeuner
devant les studios de France Télévision, un
bâtiment imposant (photo à gauche). Par la
suite nous avons visité les studios de France
Télévision, j’ai découvert plusieurs plateaux
de télévision connus, comme le journal de
David Pujadas ou encore celui de
Télématin ». Alex TAICLET.
« Notre dernière activité parisienne : la visite
de France Télévision. Et quelle visite ! Les
studios de France 2 et France 3 ne sont plus
un secret pour notre classe à présent. Nous
avons eu la chance de voir la régie, la salle de tri d’informations, une salle de réunion et une salle
de mixage. C’est par tout cela que passe un journal télévisé avant que nous puissions le regarder
depuis notre salon ». Charline HAISMANN.
7
Rencontre avec MIRSA,
rappeur belfortain et élève au Diderot :
Actuellement élève en 2SEN1, Mirsa (Samir à l’envers) est un jeune rappeur qui essaye de
dépasser les clichés. « L’Etincelle » a voulu en savoir plus sur son art, il a bien voulu répondre à nos
questions. En voici la synthèse.
« Pour moi, le rap c’est un art comme les autres, pas un truc de voyou. Ce qui me plaît, c’est la
façon de manier les mots, d’écrire des riens qui veulent dire quelque chose. Ça fait deux ans et demi
que je rappe. Les parties instrumentales viennent d’internet, sur des sites qui fournissent
gratuitement
des
musiques libres de
droit. En fait celles qui
sont référencées « face
A » sont disponibles et
les « faces B » ont déjà
été
prises
et
commercialisées
par
des
groupes
plus
connus, elles ne sont
donc plus accessibles.
J’ai
fait
quelques
concerts,
avec
un
maximum
de
350
personnes au Centre
culturel et social des
Résidences Bellevue
(CCSRB).
Mon objectif est de décrire la réalité, ce qui se passe vraiment dans la société. Ce qui n’est pas dit,
c’est qu’elle est contrôlée, les médias dissimulent des vérités, ils stigmatisent et fonctionnent par
clichés. A force, ça donne une mauvaise image des gens des quartiers qui méritent pourtant de
l’estime comme tout le monde.
J’ai écrit de nombreux textes dont « Proverbes etc. » (ci-dessous), c’est un des plus complexes que
j’ai pu faire. Je suis parti de proverbes et j’ai brodé autour, je trouve qu’ils disent de nombreuses
vérités.
Je prépare une « mix tape » (c’est comme un album sauf que les parties instrumentales ne sont pas
de moi), ça s’appellera « Admire ça, volume 1 », sortie début 2011. Il sera disponible sur
http://mirsa-90.skyrock.com.
« Proverbes, Sentences et Maximes », MIRSA, 2010.
« Etre ou ne pas être, telle est la question
Les rappeurs sont faux car l’argent c’est leur seule obsession
Ils veulent tout tout de suite, agissent sans aucune passion
Mais faut savoir que la vie n’est pas un film d’action
Mais l’argent n’a pas d’odeur
Comporte-toi bien et tu pourras peut-être éviter les pleurs
Sache que les crimes amènent souvent à la mort
8
Que tu sois bon ou mauvais, que t’aies raison ou tort.
C’est le ton qui fait la chanson
Toujours sous tension à écrire nos vies sur du papier canson.
Allons-y, dansons, au rythme de la musique qui nous pousse
Qu’elle soit déchaîne, ou qu’elle soit douce
Les bons comptes font les bons amis, ne prête pas d’la tune à ton pote
Quand tu sais que pour te les rendre ça sera toute ta vie
L’habit ne fait pas le moine
On le prenait pour un fou pourtant c’était bien Albert Einstein
Refrain : J’suis pas donneur de leçons, ni faiseur de morale
1 Plonge dans mes écrits, pro du verbe à l’oral
2. M.I.R.S.A., un pur produit local
Aux grands maux les grands remèdes
Arrêtez de vous croire tout permis, adultes, la jeunesse n’a pas besoin
d’aide
Il faut que jeunesse se fasse, car la vie ne tient qu’à un fil
Mais parfois ce fil se casse
Œil pour œil, dent pour dent, on navigue par tous les temps
Sache qu’il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre
L’espoir se consume et finira forcément en cendres
Mais pour qu’il soit mieux, il faut qu’on l’améliore ensemble
Loin des yeux, près du cœur. Les sentiments qu’on éprouve lorsqu’on quitte la famille sont tristesse et malheur.
Mais quand on les retrouve ce n’est que joie et bonheur
On n’est pas là pour leur faire honte mais pour leur rendre honneur.
Quand le chat n’est pas là, les souris dansent
J’suis tellement fort quand je pars les MC sont en vacances
J’taffe en silence, lyrique est la sentence
J’fonce, froisse la feuille et dis-moi ce que t’en penses
+ REFRAIN
La fortune ne vient pas en dormant, sois moins gourmand
Te presse pas, qui va lentement va sûrement
Les murs ont des oreilles, méfie-toi des apparences
Devant toi c’est la joie, derrière plane une sale ambiance
On perd une bataille, mais on ne perd pas la guerre
Mais c’est une chose trop grave pour la confier à des militaires
Je n’ai rien à offrir, à part du labeur et des larmes
Mais acide sera le goût de la sueur de la main sur l’arme
Le soleil ne se couche pas sur mon empire
Car on est fier et solidaire, c’est de l’amitié qu’on transpire
Qui va à la chasse perd sa place
T’as quitté ton trône, MIRSA va laisser des traces
Il n’y a pas de légende sans histoire, tel est mon poème
Les autres sont existants, ça c’est mon propre proverbe.
9
New York, quand tu nous tiens…
Un automne à New York… Il n’y a pas l’ombre d’un doute. Cette ville est bien plus qu’une ville
sous bien des angles. Et un petit peu de vacances ne fait pas de mal. Quant à notre regard… Sans
doute perdu dans les hauteurs folles des buildings. Ci-dessous, le centre de Manhattan.
Après une distance de 6500km, soit sept heures de vol, les gratte-ciel sont visibles par le
hublot de l’avion. C’est une petite descente bien calculée, qui nous dépose alors sur le sol
américain. Dans le hall de l’aéroport: « Welcome to the United States of America. » Ci-dessous,
Manhattan de nuit.
Après un contrôle strict des papiers et surtout du droit de séjour, la grande Pomme est enfin
à nous ! La navette prend le petit groupe de voyageurs ébahis dont je fais partie, pour nous déposer
dans cette douce auberge de jeunesse sur Amsterdam Avenue. A trois rues de Central Park, Le
numéro 891 est notre résidence pour la semaine. Ce petit Hôtel de tout juste cinq étages, si petit au
milieu de cette grande ville, délivre alors ses trésors : Une guitare pour les soirées, des ordinateurs
avec internet, des banquettes et une console accessible à tous. Mais le mieux, sans doute, reste les
nombreuses personnes venues des quatre coins du monde avec qui on fait connaissance et noue des
relations. Le voyage fut épuisant, le confort des chambres nous appelle. Malheureusement, à minuit,
il n’est que 18h en France… Les 6h de décalage nous font mal. Impossible de dormir malgré la
fatigue.
10
Le matin arrive, et déjà, les copains de chambrée
attendent leur tour de douche. Le petit déjeuner a
lieu dans la « Soho room » autrement dit, la salle
de réunion. Le pain américain est compact et lourd.
Un seul suffit pour la journée (lol). Petit pari : en
manger deux d’affilée ! Pari gagné, mal de bide
assuré aussi. Allez, fini le petit déj’, direction le
métro.
C’est quand on arrive en ville que l’on se sent
minuscule. Le sommet des gratte-ciel est si haut !!!
Torticolis à souhait devant tant de grandeur et si
peu de recul.
Le bonus d’un soir : dans une nuit du ciel New
Yorkais, un petit groupe de Français a pu entendre,
voir, sentir, et toucher des yeux la City depuis la
hauteur vertigineuse et panoramique du 86eme
étage (20 secondes d’ascenseur !!! oO) soit 430m
d’altitude. !! L’Empire State Building (à droite) est
le plus haut gratte- ciel de New York depuis la
chute du World Trade Center. Au second plan, on
aperçoit le Chrysler Building.
Bref… Il est temps de rendre l’antenne… Alors en résumé inédit, ça donne à peu près ça : Statue
de la liberté, Empire State Building, Time Square et ses écrans géants partout dans la rue, Mc Do à
gogo, le métro, Halloween monstrueusement énorme !
Mais ce voyage donne surtout du rêve, des souvenirs et des fous rires, des découvertes incroyables
et une approche différente sur un autre monde.
Statue of Liberty :
Fabian POIROT
11
Réponses du sudoku
et un nouveau sudoku !
du numéro 11 :
Remerciements :
Merci à Aurore Livera, Séverine
Léonard, Fayçal Mairif, Manon
Bongeot, Samir Mairif, Fabian
Poirot, les 2 SEN1 2009-2010.
Infos pratiques :
Le club journal se tient les
vendredis de 12h45 à 13h30 en
salle H 201. Convivialité
garantie. Les articles sont
signés par l’ensemble de
l’équipe sauf cas spécifiés.
Ne pas jeter sur la voie
publique.
Vous pouvez retrouver « l’Etincelle » en couleur sur le site du lycée à l’adresse suivante :
http://artic.ac-besancon.fr/lycee_denis_diderot/evenements/evenements.htm
L’ours:
L’ours:
Pour ce numéro, L’Etincelle, c’est Lionel Delgado, Patrick Febvay, Samir Mairif, Fabian Poirot.
Et vous au prochain numéro ?
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