ufr d`odontologie de lyon

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ufr d`odontologie de lyon
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Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD-LYON I
U.F.R. D'ODONTOLOGIE
Année 2011
THESE N° 2011 LYO 1D 081
THESE
POUR LE DIPLOME D'ETAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE
Présentée et soutenue publiquement le 8 décembre 2011
par
ALTIMANI Teddy
Né le 26 décembre 1987 à Echirolles (38)
_______________
>ĂĨŝĂďŝůŝƚĠĚĞƐƉƌĠǀŝƐŝŽŶƐĚĞĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞĐŚĞnjů͛ĂĚŽůĞƐĐĞŶƚĞŶKƌƚŚŽƉĠĚŝĞĞŶƚŽ-Faciale
selon une application clinique originale
______________
JURY
M. le Professeur Henry MAGLOIRE
Président
M. le Docteur Jean-Jacques AKNIN
Assesseur
M. le Docteur Laurent MORGON
Assesseur
M. le Docteur Alban POITEL
Assesseur
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON I
Président de l'Université
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GHO¶8QLYHUVLWp/\RQ
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,QVWLWXWGH6FLHQFH)LQDQFLqUHHWG¶$VVXUDQFes
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'HO¶$FDGpPLHGH/\RQ,8)0
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Altimani, Teddy
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U.F.R. D'ODONTOLOGIE DE LYON
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ANESTHESIOLOGIE ET REANIMATION
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M. Patrick EXBRAYAT, Mme Brigitte GROSGOGEAT,
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Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
A notre président du jury,
Monsieur le Professeur Henry MAGLOIRE,
Professeur des Universités à l'UFR d'Odontologie de Lyon
Praticien-Hospitalier
Docteur en Chirurgie Dentaire
Docteur en Sciences Odontologiques
Habilité à Diriger des Recherches
Nous vous remĞƌĐŝŽŶƐ ĚĞ ů͛ŚŽŶŶĞƵƌ ƋƵĞ ǀŽƵƐ ŶŽƵƐ ĨĂŝƚĞƐ ĞŶ ĂĐĐĞƉƚĂŶƚ ůĂ
présidence de ce jury de thèse.
Veuillez trouver ici ů͛ĞdžƉƌĞƐƐŝŽŶ ĚĞ ŶŽƚƌĞ ƉƌŽĨŽŶĚ ƌĞƐƉĞĐƚ ƉŽƵƌ ǀŽƚƌĞ
ĞŶŐĂŐĞŵĞŶƚĚĂŶƐů͛ĞŶƐĞŵďůĞĚĞǀŽƐĞŶƐĞŝŐŶĞŵĞŶƚƐĞƚƚƌĂǀĂƵdž͘
Votre sympathie et votre bonne humeur sans égales lors des vacations de
séméiologie ƌĞƐƚĞƌŽŶƚƚŽƵũŽƵƌƐĚĂŶƐŶŽƚƌĞĐƈƵƌ͘
Cette thèse témoigne de nos sincères remerciements et de toute notre
estime.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
A notre juge,
Monsieur le Docteur Jean-Jacques AKNIN,
Maître de Conférences à l'UFR d'Odontologie de Lyon
Praticien-Hospitalier
Docteur en Chirurgie Dentaire
Docteur en Sciences Odontologiques
Docteur de l'Université Lyon I
Habilité à Diriger des Recherches
Spécialiste qualifié en ODF
EŽƵƐ ǀŽƵƐ ƌĞŵĞƌĐŝŽŶƐ ĚĞ ů͛ŚŽŶŶĞƵƌ ƋƵĞ ǀŽƵƐ ŶŽƵƐ ĨĂŝƚĞƐ ĞŶ ĂĐĐĞƉƚĂŶƚ ĚĞ
siéger au sein de notre jury de thèse.
sĞƵŝůůĞnj ƚƌŽƵǀĞƌ ŝĐŝ ů͛ĞdžƉƌĞƐƐŝŽŶ ĚĞ ŶŽƚƌĞ ƌĞĐŽŶŶĂŝƐƐĂŶĐĞ ƉŽƵƌ ǀŽƚƌĞ
éternelle patience lors de vos enseignements ainsi que de votre disponibilité dans
ů͛ĂĐĐŽŵƉůŝƐƐĞŵĞŶƚĚĞĐĞƚƚĞƚŚğƐĞ͘
Nous espérons que cette thèse est à la hauteur de votre implication.
Vous avoir dans notre jury apparaissait donc comme une évidence.
Cette thèse témoigne de notre considération et de notre gratitude.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
A notre directeur de thèse,
Monsieur le Docteur Laurent MORGON,
Maître de Conférences à l'UFR d'Odontologie de Lyon
Praticien-Hospitalier
Docteur en Chirurgie Dentaire
Spécialiste qualifié en ODF
EŽƵƐǀŽƵƐƌĞŵĞƌĐŝŽŶƐĚĞů͛ŚŽŶŶĞƵƌƋƵĞǀŽƵƐŶŽƵƐĨĂŝƚĞƐĞŶĂLJĂŶƚĂĐĐĞƉƚĠ
de diriger cette thèse.
͛ĞƐƚĂǀĞĐun grand plaisir que vous avez été notre directeur de thèse.
Votre travail à nos côtés aura toujours été apprécié ĞƚǀŽƚƌĞƈŝůĚĞůLJŶdžăĚĠŶŝĐŚĞƌ
les petites fautes nous aura permis de rendre un travail le plus parfait possible.
Cette thèse témoigne de notre considération et de notre profond respect.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
A notre juge,
Monsieur le Docteur Alban POITEL,
Assistant hospitalo-universitaire au CSERD de Lyon
Ancien Interne en Odontologie
Docteur en Chirurgie Dentaire
EŽƵƐǀŽƵƐƌĞŵĞƌĐŝŽŶƐĚĞů͛ŚŽŶŶĞƵƌƋue vous nous faites en ayant accepté
de faire partie de notre jury de thèse.
͛ĞƐƚĂǀĞĐƵŶŝŵŵĞŶƐĞƉůĂŝƐŝƌƋƵĞŶŽƵƐǀŽƵƐretrouvons ici après avoir
ƉĂƐƐĠƵŶĞĂŶŶĠĞăǀŽƐĐƀƚĠƐĞŶƚĂŶƚƋƵ͛ĂƐƐŝƐƚĂŶƚ-secrétaire dans le service
Ě͛ŽƌƚŚŽƉĠĚŝĞĚĞŶƚŽ-faciale.
Cette thèse témoigne de notre considération et de notre gratitude.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
A ma mère, Jenny, car, oui, à elle seule, elle mérite un paragraphe entier pour la remercier
ĚĞƚŽƵƚĐĞƋƵ͛ĞůůĞĂĨĂŝƚƉŽƵƌŵŽŝĞƚĚĞĐĞƋƵ͛ĞůůĞĨĞƌĂĚĂŶƐůĞĨƵƚƵƌ͘>ĞĐŽůŽƌŝĂŐĞĚĞŵĞƐƐchémas
ĞŶWϭĞŶĨĂŝƚĂƵƐƐŝƉĂƌƚŝĞ͘DĞƌĐŝĚ͛ĂǀŽŝƌĠƚĠƉƌĠƐĞŶƚĞĚĂŶƐůĞƐŵŽŵĞŶƚƐĨŽƌƚƐ comme moins forts,
de ton soutien et de tes attentions. Ta persévérance pour faire de moi « ƋƵĞůƋƵ͛ƵŶ », mais pas
Ŷ͛ŝŵƉŽƌƚĞƋƵŝ͕ĂƉŽƌƚĠƐĞƐĨƌƵŝƚƐĞƚũĞƚ͛ĞŶƌĞŵĞƌĐŝĞĞŶbonne et due forme. Je pense que tu seras
ĨŝğƌĞĚĞǀŽŝƌĞŶĐĞƚƚĞƚŚğƐĞů͛ĂďŽƵƚŝƐƐĞŵĞŶƚĚĞƚŽƵƚĞƚŽŶĠĚƵĐĂƚŝŽŶĞƚde ton métier de parent. En
ďƌĞĨ͕ƵŶĞďĞůůĞƉƌĞƵǀĞĚ͛ĂŵŽƵƌ͘
A mon père͕ :ĂĐƋƵĞƐ͕ ƋƵŝ Ă ƚŽƵũŽƵƌƐ ƌĠƵƐƐŝ ĐĞ ƋƵ͛ŝů Ă ĞŶƚƌĞƉƌŝƚ͕ ƋƵĞ ĐĞůĂ ƐŽŝƚ ĂƵ niveau
ƉƌŽĨĞƐƐŝŽŶŶĞů͕ƐŽĐŝĂů͕ĂĨĨĞĐƚŝĨ͕ƐƉŽƌƚŝĨ͙DĞƌĐŝĚĞŵ͛ĂǀŽŝƌŵŽŶƚƌĠƵŶĞƐŽƌƚĞĚ͛ĞdžĞŵƉůĞăƐƵŝǀƌĞ͘ƚ
même en ces temps difficiles, je suis certain que tu sauras te battre et sortir vainqueur de tout
cela͘ WƌŽŵŝƐ͕ ů͛ĂŶŶĠĞ ƉƌŽĐŚĂŝŶĞ͕ ũĞ ƚĞ ĨĞƌĂŝƐ ŵŽƌĚƌĞ la neige sur le chrono du Géant de
Courchevel !
A mon frère͕ dŽŶLJ͕ ƵŶ ĨƌğƌĞ ĐŽŵŵĞ ƉĂƐ ĚĞƵdž͘ Ŷ ĚĞŚŽƌƐ ĚĞ ŵ͛ĂǀŽŝƌ ĂƉƉƌŝƐ ă ĂŝŵĞƌ ůĞƐ
ordinateurs, tu auras réussi à me faire don de ta capacité à rire à des blagues pas drôles et même
ƉŝƌĞ͕Ě͛ĞŶƌĂĐŽŶƚĞƌ ! MĞƌĐŝĚ͛ġƚƌĞƚŽƵũŽƵƌƐƉƌĠƐĞŶƚ, à tous ces bons moments de rigolade passés et
à venir. Fais gaffe quand je serais tonton, je peux être terrible.
A toute ma famille, Clémence, Marsel, Dalia, Dani et Selin ainsi que Jean-Pierre, Chantale,
Poussette et Caroline. Votre présence aura toujours été agréable et chaleureuse. Je vous dis à très
vite !
A ma chérie, Marine, la plus au top des chéries. Comme quoi le gui sait réunir les bonnes
personnes. :ĞƐƵŝƐŚĞƵƌĞƵdžĚĞƚ͛ĂǀŽŝƌăŵĞƐĐƀƚĠƐ͘DġŵĞƐŝƚƵĞƐƉĂƌĨŽŝƐůŽŝŶ physiquement, tu es
de jours en jours toujours plus proche moralement. :͛ĞƐƉğƌĞ ƋƵ͛ŽŶ ũŽƵĞƌĂ ĂƵ ƐĐƌĂďďůĞ ĞŶĐŽƌĞ
longtemps ! JĞƚ͛aime !
ŵĞƐ ĂŵŝƐ Ě͛ĞŶĨĂŶĐĞ, Matthieu, Mickaël et Fred, vous êtes franchement les meilleurs
ƉŽƚĞƐƋƵĞũ͛ĂŝƉƵĂǀŽŝƌ͘:͛ĂŝĨĂŝt les 400 coups avec vous, je ne compte plus toutes les anecdotes
ƋƵĞ ũ͛Ăŝ ĂǀĞĐ ĐŚĂĐƵŶ Ě͛ĞŶƚƌĞ ǀŽƵƐ͘ DġŵĞ Ɛŝ ϭϬϬŬŵ ŶŽƵƐ ƐĠƉĂƌĞŶƚ͕ ũĞ ƐƵŝƐ ƉĞƌƐƵĂĚĠ ƋƵĞ ŶŽƚƌĞ
amitié restera intacte. ƌŝĐŚĞŵŽŝƚ͛ŵŽŝƚ͛ăǀŽƵƐƚƌŽŝƐ !
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
A mes amis de dentaire, Laurent le Moulion, Romain, les deux Maxime, Céline 2PEU2TEU,
Céline bis, Eléonore, Clémence, Florence, Anaïs, Morgane, Claire, Marion, Maud, Pascale, le
groupe 2 en général, Alice, Alexandra, Sarah, Lauréliane ; Les Parisien(ne)s Claire, Doriane, Apo,
Morgan, Jardi. Je mĞ ƌĂƉƉĞůůĞ ĞŶĐŽƌĞ Ě͛ĂǀŽŝƌ Ěŝƚ ĞŶ ĂƌƌŝǀĂŶƚ ĞŶ ĚĞŶƚĂŝƌĞ ͨ :͛Ăŝ ƚƌŽƵǀĠ ŵĂ Ϯème
famille ͕ͩĂƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝũ͛ĞŶƐƵŝƐƉĞƌƐƵĂĚĠ͕ǀŽƵƐġƚĞƐƚŽƵƐĂƵƐƐŝ ŵĞƌǀĞŝůůĞƵdž͘EĞĐŚĂŶŐĞnjƉĂƐĚ͛ƵŶĨŝů
(dentaire hohoho ͊WĂƌĚŽŶ͙Ϳ͘
A mes amis et co-organisateurs du gala, Fanny, Laurianne, Denis et Alexandra (même si tu
Ŷ͛ĂƐƉĂƐǀŽƵůƵġƚƌĞŽĨĨŝĐŝĞůůĞŵĞŶƚĚĂŶƐů͛ŽƌŐĂŶŝƐĂƚŝŽŶͿ͘hŶĞĂŶŶĠĞŝŶĐƌŽLJĂďůĞƐ͛ĞƐƚĠĐŽƵůĠĞƉŽƵƌĐĞ
gala. Et franchement, en toute objectivité hein, notre gala a été le meilleur de tous ! A très bientôt
pour de nouvelles aventures mes bichons !
A tous mes autres amis du Rotaract, mes amies partenaires de rock Amélie, Carole, Emilie,
Elisa et enfin Salima͘WĂƌĐĞƋƵĞĚĂŶƐůĂǀŝĞ͕ŝůŶ͛LJĂƉĂƐƋƵĞůĞƐĚĞŶƚƐ͕ǀŽƵƐĐŽŵƉƚĞnjƚŽƵƐĂƵƚĂŶƚ
pour moi. Je suis heureux de vous compter parmi mes amis proches.
Aux Dr Mauchamp et Dr Rocca͕ ƉŽƵƌ ŵ͛ĂǀŽŝƌ ƉĞƌŵŝƐ ĚĞ ĨĂŝƌĞ ƵŶ ƐƚĂŐĞ ĞŶ ƐĞĐŽŶĚĞ ĐŚĞnj
ǀŽƵƐ Ğƚ ŵ͛avoir transmis ů͛ĞŶǀŝĞ ĚĞ ĨĂŝƌĞ ůĞ ŵĠƚŝĞƌ ƋƵĞ ũ͛ĞdžĞƌĐĞ ĂƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝ͘ DĞƐ ǀŝƐŝƚĞƐ
récurrentes dans votre cabinet témoignent de ma reconnaissance envers vous. Merci pour tout
cela.
ƚŽƵƐĐĞƵdžƋƵĞũ͛ĂƵƌĂŝƐŽƵďůŝĠĚĞĐŝƚĞƌ͘DĞƌĐŝăƚŽƵƐĞƚŵĞƌĐŝƉŽƵƌƚŽƵƚ͘
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-i-
Table des matières
INTRODUCTION ....................................................................................................................... 1
CHAPITRE 1 : RAPPELS .............................................................................................................. 2
I.
GENERALITES SUR LA CROISSANCE .................................................................................... 2
1.1 Définition de la croissance .................................................................................................................2
1.2 >͛ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽn .......................................................................................................................................2
ʹ Endoconjonctive ..................................................................................................................3
ʹ Enchondrale ........................................................................................................................3
ʹ Secondaire ...........................................................................................................................3
ʹ La croissance périostée .......................................................................................................3
II.
DETERMINATION DU POTENTIEL DE CROISSANCE .................................................................. 4
2.1
2.2
2.3
2.4
III.
>͛ąŐĞƐƚĂƚƵƌĂů ......................................................................................................................................4
>͛ąŐĞŽƐƐĞƵdž .......................................................................................................................................5
>͛ąŐĞƉƵďĞƌƚĂŝƌĞ .................................................................................................................................8
>͛ąŐĞĚĞŶƚĂŝƌĞ.....................................................................................................................................8
LES DYNAMIQUES DE CROISSANCE .................................................................................... 9
3.1 Les théories génétiques ......................................................................................................................9
- La théorie de KEITH et CAMPION .........................................................................................9
- La théorie de WEINMANN et SICHER ...................................................................................9
- La théorie de SCOTT .............................................................................................................9
3.2 Les théories fonctionnelles ...............................................................................................................10
- La théorie de MOSS............................................................................................................10
- >ĂƚŚĠŽƌŝĞĚ͛E>Kt ...........................................................................................................10
3.3 Les théories synthétiques .................................................................................................................10
- Conception de Delaire .......................................................................................................10
- La théorie de Petrovic ........................................................................................................10
- La théorie de Van Limborgh ...............................................................................................11
- Les théories de Björk et les rotations de croissance ..........................................................11
- La théorie de flexion basicrânienne de Deshayes ..............................................................11
3.4 Facteurs influençant les rotations mandibulaires............................................................................12
CHAPITRE 2 : LES METHODES DE PREVISION DE CROISSANCE ...................................................13
I.
DEFINITION................................................................................................................13
II.
INTERETS DE LA PREVISION DE CROISSANCE ........................................................................13
III.
METHODES QUALITATIVES DE PREVISION DE CROISSANCE A COURT TERME .................................14
3.1 La prévision structurale de Björk......................................................................................................14
3.2 DĠƚŚŽĚĞĚĞů͛évaluation de la morphologie symphysaire...............................................................18
3.3 Prévision de Margolis .......................................................................................................................19
IV.
4.1
4.2
4.3
4.4
METHODES QUANTITATIVES DE PREVISION DE CROISSANCE A COURT TERME...............................19
Analyse de Tweed.............................................................................................................................19
Prévision de Sassouni .......................................................................................................................20
Prévision de Ricketts à court terme .................................................................................................20
Prévision de croissance à long terme ...............................................................................................23
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-ii-
V.
LIMITES DES PREVISIONS DE CROISSANCE ...........................................................................25
5.1 Liées à la céphalométrie ...................................................................................................................25
ϱ͘Ϯ>ŝĠĞƐăů͛ĂƉƉůŝĐĂƚŝŽŶĚĞŵŽLJĞŶŶĞƐƐƚĂƚŝƐƚŝƋƵĞƐ.................................................................................25
5.3 Liées à la croissance..........................................................................................................................26
CHAPITRE 3 : ETUDE CLINIQUE........................................................................................................ 27
I.
PROTOCOLE ...............................................................................................................27
II.
ETUDE PRELIMINAIRE DE LA CROISSANCE ...........................................................................28
2.1 Le profil osseux .................................................................................................................................28
2.2 Le profil cutané.................................................................................................................................29
III.
DESCRIPTION ET MISE EVhsZ>WZs/SION DE CROISSANCE SIMPLIFIEE ............................30
IV.
RESULTATS CLINIQUES ET COMPARAISONS AVEC LE TRACE POST-TRAITEMENT .............................32
V.
ANALYSE DES RESULTATS ...............................................................................................37
CONCLUSION..........................................................................................................................39
ANNEXES................................................................................................................................41
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................48
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-1-
INTRODUCTION
Prévoir la croissance faciale et le profil de son patient, défier le temps et pouvoir
mettre en place le traitement le plus adapté possible était difficile il y a encore 30 ans.
>ĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞĨĂĐŝĂůĞĚ͛ƵŶƉĂƚŝĞŶƚa toujours été un des facteurs décisionnels importants
ƉŽƵƌ ů͛ŽƌƚŚŽĚŽŶƚŝƐƚĞ͘ ͛ĞƐƚ ĞŶ ƐĞ Ĩixant des objectifs corrélés aux suppositions de
ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ ƋƵ͛ŝů ƉŽƵƌƌĂ ĂƌƌŝǀĞƌ ă ƵŶ ƌĠƐƵůƚĂƚ ƚŚĠƌĂƉĞƵƚŝƋƵĞ ƐĂƚŝƐĨĂŝƐĂŶƚ͘ /ů Ɛ͛ĂŐŝƚ ĚŽŶĐ ĚĞ
composer avec un patient en constante évolution pendant le traitement, à un rythme
variable. Grâce aux études successives faites sur la croissance et la maturation de la face,
ont été développées les prévisions de croissance.
Une prévision de croissance est d͛ĂďŽƌĚ ƵŶĞ ƌĠĨůĞdžŝŽŶ du praticien face à des
changements morphologiques et fonctionnels de son sujet. Il faudra, à partir de toutes les
ĐŽŶŶĂŝƐƐĂŶĐĞƐŐĠŶĠƌĂůĞƐĂĐƋƵŝƐĞƐƐƵƌůĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ͕ƋƵĂŶƚŝĨŝĞƌĞƚƋƵĂůŝĨŝĞƌů͛ĠǀŽůƵƚŝŽŶĚĞůĂ
face en fonction des années de croissance à venir.
Ğƚ ĞdžĞƌĐŝĐĞ ƋƵŽƚŝĚŝĞŶ ĚĞ ů͛ŽƌƚŚŽĚŽŶƚŝƐƚĞ Ɛ͛ĞƐƚ au fil du temps modernisé grâce à
ů͛ŝŶformatique, permettant un gain de temps non négligeable.
Nous aborderons les différentes prévisions de croissance dans la première partie.
Notre travail sera complété par une étude sur 15 patients selon une prévision nouvelle
développée avec le Dr Aknin, permettant de révéler les avantages mais aussi les limites de
cette technique.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-2-
Chapitre 1 : RAPPELS
I.
Généralités sur la croissance
« hŶĞĚĞƐƉĂƌƚŝĐƵůĂƌŝƚĠƐĚĞůĂƐƉĠĐŝĂůŝƚĠŽƌƚŚŽĚŽŶƚŝƋƵĞƌĠƐŝĚĞĚĂŶƐůĞĨĂŝƚƋƵ͛ĞůůĞ
Ɛ͛ĂĚƌĞƐƐĞ͕ ůĞ ƉůƵƐ ƐŽƵǀĞŶƚ͕ ă des sujets en période de croissance » M. Deblock21
Plus concrètement, il faut comprendre que le patient en période de croissance subit
pendant notre traitement orthodontique des changements squelettiques importants,
ƋƵ͛ŝůƐƐŽŝĞŶƚŵĂdžŝůůĂŝƌĞƐŽƵŵĂŶĚŝďƵůĂŝƌĞƐ͕ĞƚĐĞĚĂŶƐƚŽƵƐůĞƐƐĞŶƐĚĞů͛ĞƐƉĂĐĞ͘
Prévoir la croissance faciale, et ainsi concrétiser un plan de traitement adapté pour le
patient repose essentiellement sur la connaissance des phénomènes de croissance.
Nous nous attacherons aussi à expliquer les ƉŚĠŶŽŵğŶĞƐ Ě͛ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶ Ğƚ ůes
phénomènes osseux rencontrés lors de la croissance, ainsi que la détermination du
potentiel de croissance du patient.
1.1 Définition de la croissance
Pour Enlow30 « la croissance est un processus morphogénétique cherchant à
ĠƚĂďůŝƌƵŶĠƚĂƚĚ͛ĠƋƵŝůŝďƌĞĨŽŶĐƚŝŽŶŶĞůƚŽƵƚĂƵůŽŶŐĚĞůĂǀŝĞ ».
/ůŵŽŶƚƌĞƉĂƌĐĞƚƚĞĚĠĨŝŶŝƚŝŽŶƋƵĞůĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞĨĂĐŝĂůĞƐ͛ĠƚĞŶĚĚĞůĂŶĂŝƐƐĂnce à la fin de la
sénescence. La notion de croissance contient une double connotation : elle est
quantitative, bien entendu, mais aussi qualitative, par la maturation. Celle-ci définit les
processus de différenciation des tissus selon lesquels un organe devient pleinement apte
à remplir sa mission.
1.2 >͛ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶ (Lambert37, Poirier59, 60, Stevens71)
>͛ŽƐƚĠŽŐĠŶğƐĞ ĞƐƚ ă ůĂ ďĂƐĞ ĚĞƐ ĐŚĂŶŐĞŵĞŶƚƐ ƐƚĂƚƵƌĂƵdž ĐŚĞnj ů͛ĞŶĨĂŶƚ͘ ůůĞ ĞƐƚ
responsable de la construction des pièces osseuses, mais aussi de la croissance et des
remaniements des tissus osseux.
Les pièces osseuses se forment soit par ossification du tissu conjonctif, appelé ossification
ŵĞŵďƌĂŶĞƵƐĞ ŽƵ ĞŶĚŽĐŽŶũŽŶĐƚŝǀĞ͕ ƐŽŝƚ ƉĂƌ ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶ ĚƵ ƚŝƐƐƵ ĐĂƌƚŝůĂŐŝŶĞƵdž͕ Đ͛ĞƐƚ
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-3-
ů͛ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶĞŶĐŚŽŶĚƌĂůĞ͘ĞŵŽĚğůĞƐĞƌĂůĞƐŝğŐĞĚ͛ƵŶĞŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶƉƌŝŵĂŝƌĞăůĂƋƵĞůůĞ
se succèdera une ossification secondaire.
-
>͛ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶendoconjonctive
>͛ossification endoconjonctive est le processus de construction des os plats (os
crânien, scapula...) et des os longs (fémur, humérus...). ĂŶƐ ĐĞ ƚLJƉĞ Ě͛ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶ, les
cellules mésenchymateuses (ou les fibroblastes directement dérivés) se transforment in
situ en ostéoblastes, puis secrètent une matrice extracellulaire riche en fibres de
collagène. Celles-ci subissent au fur et à mesure une surcharge calcique, précipitent, et
ƵŶĞůĂŵĞŽƐƐĞƵƐĞƐ͛ĠůĂďŽƌĞ͘ Le tissu conjonctif refoulé peu à peu se retrouve à la place du
ƉĠƌŝŽƐƚĞĞƚĚĞů͛endoste aux périphéries externes et internes.
-
>͛ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶĞŶĐŚŽŶĚƌĂůĞ
ĂŶƐĐĞĐĂƐ͕Đ͛ĞƐƚůĞƌĞŵƉůĂĐĞŵĞŶƚĚƵĐĂƌƚŝůĂŐĞŚLJĂůŝŶƉĂƌĚƵƚŝƐƐƵŽƐƐĞƵdžĨŝďƌĞƵdž͘
Une hypertrophie des chondrocytes se fait, la matrice extracellulaire qui les entoure se
résorbe, puis la matrice cartilagineuse se calcifie. La substance cartilagineuse sera donc
remplacée par du tissu osseux spongieux.
-
>͛ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶƐĞĐŽŶĚĂŝƌĞ
͛ĞƐƚƵŶĞŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶƋƵŝƐĞĨĂŝƚăůĂƉůĂĐĞĞƚĂƵdžĚĠƉĞŶĚƐ du tissu osseux primaire.
Ce processus est fondamentalement différent à ceux décrit précédemment. Ici nous
assistons au remplacement d'un os préexistant par un nouveau tissu osseux après
ĚĞƐƚƌƵĐƚŝŽŶĚĞů͛ĂŶĐŝĞŶ͘ Cette ossification secondaire ouvre la porte à un autre concept de
croissance osseuse, dite périostée (apposition ʹ résorption).
-
La croissance périostée
Le siège de cette croissance est situé au niveau du périoste et est la conséquence de
ů͛ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶƐĞĐŽŶĚĂŝƌĞ͘>͛ĂƉƉŽƐŝƚŝŽŶƉĠƌŝŽƐƚĠĞƐĞĐŽƵƉůĞ à une résorption endostée par
ŽƐƚĠŽĐůĂƐŝĞ ŽƵ ŽƐƚĠŽůLJƐĞ͘ ͛ĞƐƚ ƉĂƌ ůĂ ĐŽŶƐƚŝƚƵƚŝŽŶ ĚĞ ĐĞ ƐLJƐƚğŵĞ ŚĂǀĞƌƐŝĞŶ Ğƚ ĚĞ
ů͛ĂůƚĞƌŶĂŶĐĞ apposition-ƌĠƐŽƌƉƚŝŽŶ͕ ƋƵ͛E>Kt29 a ainsi proposé une théorie de
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-4-
ƌĞŵŽĚĞůĂŐĞ Ğƚ ĚĞ ƌĞƉŽƐŝƚŝŽŶŶĞŵĞŶƚ ŽƐƐĞƵdž ;ƉƌŝŶĐŝƉĞ ĚƵ s Ě͛E>KtͿ. Ce processus de
ƌĞŵŽĚĞůĂŐĞƐĞƌĂŝƚĨŽŶĐƚŝŽŶĚĞƐĂĐƚŝŽŶƐŵĠĐĂŶŝƋƵĞƐĞƚĚĞƐĨŽƌĐĞƐƐƵďŝĞƐƉĂƌů͛ŽƐ͘^ƵŝǀĂŶƚ
leurs intensités, leur direction et fréquence, on aura une résorption ou une apposition.
II.
Détermination du potentiel de croissance disponible
La croŝƐƐĂŶĐĞ ĚĞ ů͛ĞŶĨĂŶƚ͕ ŽƵ ĂĚŽůĞƐĐĞŶƚ ĚĂŶƐ ŶŽƚƌĞ ĐĂƐ͕ ĞƐƚ ĂƵ ĐƈƵƌ ŵġŵĞ ĚĞ
notre problématique de prévision͘>ĂĚƵƌĠĞĚĞůĂƉĠƌŝŽĚĞĚĞĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞǀĂƌŝĞĚ͛ƵŶƐƵũĞƚă
ů͛ĂƵƚƌĞ͕ ŝů ƐĞƌĂ ƉŽƐƐŝďůĞ Ě͛ĠǀĂůƵĞƌ ůĂ ƋƵĂŶƚŝƚĠ ĚĞ ĐƌŽŝssance résiduelle du patient en le
situant sur sa courbe de croissance. ĞƚƚĞĞƐƚŝŵĂƚŝŽŶƉĂƐƐĞƌĂƉĂƌů͛ĠƚƵĚĞĚĞů͛ąŐĞƐƚĂƚƵƌĂů͕
pubertaire, osseux et dentaire. En effet, il sera impossible pour le clinicien de se fier à la
corrélation entre âge civil et taux de croissance.
Ϯ͘ϭ>͛ąŐĞƐƚĂƚƵƌĂů (Béry6,Björk8, 13)
>Ă ĚŝƐƚƌŝďƵƚŝŽŶ ĚĞƐ ǀĂůĞƵƌƐ ƚƌŽƵǀĠĞƐ ƐƵƌ ƵŶĞ ƉŽƉƵůĂƚŝŽŶ Ě͛ĞŶĨĂŶƚƐ ĞƐƚ ĞŶ ŐĠŶĠƌĂů
ŐĂƵƐƐŝĞŶŶĞ͛͘ĞƐƚĞŶĐĞůĂƋƵ͛ŝůĞƐƚĂůŽƌƐƉŽƐƐŝďůĞĚĞĐŽŶƐƚƌƵŝƌĞƵŶĞĐŽƵƌďĞĚĞĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ
moyenne. La croissance staturale reste pourtant un phénomène irrégulier, bien que
progressif : Elle ƉĂƐƐĞ ƉĂƌ ĚĞƐ ƉŚĂƐĞƐ Ě͛accélération et de décélaration, de façon
discontinue par des poussées alternées.
Fig. 1 : Courbes de croissance staturale (gauche) et courbe de croissance comparative entre taille,
condyles et sutures (droite) selon Björk
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-5-
Sur la première courbe, ŽŶƌĞŵĂƌƋƵĞƋƵĞůĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞĞƐƚĚ͛ĂďŽƌĚƚƌğƐŝŵƉŽƌƚĂŶƚĞĞƚƚƌğƐ
rapide entre la naissance Ğƚů͛ąŐĞĚĞϮĂŶƐ͘ Puis, elle diminue rapidement ũƵƐƋƵ͛ăϰŽƵϱ
ans, pour êtrĞĞŶĐŽƌĞƉůƵƐůĞŶƚĞũƵƐƋƵ͛ăϭϬ-12 ans. La courbe atteint alors un minimum
ǀĂƌŝĂďůĞ ƐĞůŽŶ ůĞ ƐĞdžĞ ĚĞ ů͛ŝŶĚŝǀŝĚƵ ;ƉŽŝŶƚ ƉƌĠ-pubertaire). >Ă ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ Ɛ͛ĂĐĐĠůğƌĞ
brutalement et forme un pic dit « pubertaire » ĞƚĚĠĐƌŽŝƚůĞŶƚĞŵĞŶƚũƵƐƋƵ͛ăů͛ąŐĞĂĚƵůƚĞ͘
Ainsi il est possible de différencier 4 étapes de croissance (Björk13):
1. >͛ĠƚĂƉĞŝŶĨĂŶƚŝůĞ : de la naissance à 3 ans
2. >͛ĠƚĂƉĞ ũƵǀĠŶŝůĞ : correspondant à la moyenne enfance (3 à 7 ans) et la grande
enfance (7 à 12 ans)
3. >͛ĂĚŽůĞƐĐĞŶĐĞ : Elle passe par un stade dit de « prépuberté » : après un
ƌĂůĞŶƚŝƐƐĞŵŵĞŶƚ͕ƚĠŵŽŝŶĚƵƉĂƐƐĂŐĞĚĞů͛ĞŶĨĂŶĐĞăů͛ĂĚŽůĞƐĐĞŶĐĞ͕ŽŶŽďƐĞƌǀĞƵŶ
pic de croissance péripubertaire situé aux alentours de 12-13 ans chez les filles et
14-15 ans chez les garçons.
4. Le stade adulte : correspond à la post-puberté, un freinage de la croissance, vers
16-17 ans chez les filles, 18-20 ans chez les garçons.
L'étude de la croissance staturale permet donc de suivre la croissance faciale. Toutefois,
cette courbe ne tient compte que de l'âge civil. Or, suivant les individus, des variations
très importantes existent qui ne permettent pas de situer un sujet en particulier sur cette
courbe, de façon fiable, uniquement en fonction de l'âge civil.
Il faudra donc déterminer l'âge osseux d'un sujet, correspondant à un stade de
développement osseux précis. De ce fait, il devient nécessaire pour établir notre plan de
traitement de connaître le stade de maturation du sujet.
Ϯ͘Ϯ>͛ąŐĞŽƐƐĞƵdž (Björk7, De Coster20)
Il correspond au stade de maturation osseuse observé par radiographie de la main
et du poignet gauche. KŶ ƵƚŝůŝƐĞ ůĂ ƌĂĚŝŽŐƌĂƉŚŝĞ Ě͛ƵŶĞ ƌĠŐŝŽŶ ĐŽŵƉƌĞŶĂŶƚ ƉůƵƐŝĞƵƌƐ ŽƐ
pour déterminer la maturation. Ceux-ci se calcifient suivant une progression dont la
ŵŽLJĞŶŶĞ ĞƐƚ ĐŽŶŶƵĞ Ğƚ ƉĞƌŵĞƚ ĂŝŶƐŝ Ě͛ĠǀĂůƵĞƌ ů͛ąŐĞ ŽƐƐĞƵdž ĚƵ ƉĂƚŝĞŶƚ͘ Chaque os
commence son ossification à un moment précis.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-6-
On peut utiliser 3 régions :
1. La radiographie du poignet : Ce sera principalement De Coster19 qui aura révélé
son intérêt.
2. La radiographie de la main : Björk et Helm8 ĞŶ ϭϵϲϳ ƉƌŽƉŽƐĞŶƚ Ě͛ƵƚŝůŝƐĞƌ ůĂ
ƌĂĚŝŽŐƌĂƉŚŝĞĚĞůĂŵĂŝŶĞŶĞdžĂŵŝŶĂŶƚůĞƐƐƚĂĚĞƐĚ͛ŽƐƐŝĨŝĐĂƚŝŽŶĚĞƐƉŚĂůĂŶŐĞƐĞƚĚĞ
ů͛ĂƉƉĂƌŝƚŝŽŶ ĚĞ ů͛ŽƐ ƐĠƐĂŵŽŢĚĞ͘ Ŷ ĞĨĨĞƚ͕ ĐĞůƵŝ-ci apparaît 9 mois avant le pic
pubertaire chez la fille et 12 mois chez le garçon (Björk13 1972)
3. La radiographie des vertèbres cervicales : décrit comme une région témoin par
^ĂƐƐŽƵŶŝ͕ ů͛ąŐĞ ŽƐƐĞƵdž ǀĞƌƚĠďƌĂů ƉĞƵƚ ġƚƌĞ ĚĠƚĞƌŵŝŶĠ ĞŶ ĐŽŵƉĂƌĂŶƚ ƵŶ ĐůŝĐŚĠ
ŵŽŶƚƌĂŶƚůĞƐǀĞƌƚğďƌĞƐĐĞƌǀŝĐĂůĞƐĂǀĞĐů͛ĂƚůĂƐproposé par Lamparski38 (1972).
En pratique la radiographie la plus utilisée est celle du poignet et de la main gauche.
On ů͛ƵƚŝůŝƐĞƌĂ ĞŶĐŽƌƌĠůĂƚŝŽŶĂǀĞĐů͛ĂƚůĂƐĚe Greulich et Pyle33 (1950 et 1959) permettant
ĚĞƐŝƚƵĞƌů͛ĞŶĨĂŶƚŽƵů͛ĂĚŽůĞƐĐĞŶƚƐƵƌƐĂĐourbe de croissance.
Les os de la main forment 3 groupes osseux : le carpe, le métacarpe, les phalanges.
Selon la radiographie du carpe et du métacarpe de la main gauche, les
phénomènes de calcification se déroulent dans cet ordre (Mauchamp et Nanda50) :
1. AƉƉĂƌŝƚŝŽŶĚĞů͛ĠƉŝƉŚLJƐĞŝŶĨĠƌŝĞƵƌĞĚƵĐƵďŝƚƵƐ
2. &ŽƌŵĂƚŝŽŶĚĞů͛ĂƉŽƉŚLJƐĞƐƚLJůŽŢĚĞĚƵĐƵďŝƚƵƐĞƚĂƉƉĂƌŝƚŝŽŶĚƵƉŝƐŝĨŽƌŵĞ
3. Apparition du sésamoïde du pouce
4. Soudure des cartilages métacarpiens et phalangiens
5. Soudure du cartilage inférieur du cubitus
6. Soudure du cartilage inférieur du radius.
Au niveau des phalanges, il faudra distinguer aussi les stades de maturation du cartilage
ƐƵƌ ů͛ĠƉŝƉŚLJƐĞ͘ ƵrĂŶƚ ůĂ ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ͕ ů͛ĠƉŝƉŚLJƐĞ ǀĂ ƉƌŽŐƌĞƐƐŝǀĞŵĞŶƚ ƐĞ ƐŽƵĚĞƌ à
la
diaphyse pour former un os continu. Trois stades sont décrits selon Björk7 (1971):
1. Stade « = » : stade égalité ou lenticulaire͕ů͛ĠƉŝƉŚLJƐĞĞƐƚĂƵƐƐŝůĂƌŐĞƋƵĞů͛ĞdžƚƌĠŵŝƚĠ
de la diaphyse.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-7-
2. Stade « cap » ou stade capsulaire ͗ ů͛ĠƉŝƉŚLJƐĞ ĚĞ ůĂ ƉŚĂůĂŶŐĞ ĚĠďŽƌĚĞ ĚĞ
ů͛ĞdžƚƌĠŵŝƚĠĚĞůĂĚŝĂƉŚLJƐĞ͘
3. Stade « U » ou stade union ͗ů͛ĠƉŝƉŚLJƐĞĞƐƚƐŽƵĚĠĞăůĂĚŝĂphyse.
Chronologiquement, on obtient une ossification dans cet ordre, décrit par Björk et
Skieller, confirmé par Helm7 (1971) :
-
^ƚĂĚĞĚĞů͛ĂƉŽƉŚLJƐĞ^ƚLJůŽŢĚĞ : de -3 à -2 ans ½ avant le pic.
-
Pisiforme (Pi) : -2 à 1 an avant le pic
-
Stade 2ème phalange proximale (PP2) « égal » ͗ ĠŐĂůŝƚĠ ĞŶƚƌĞ ů͛ĠƉŝƉŚLJƐĞ Ğƚ ůĂ
diaphyse vers -3 à -1 an.
-
Stade 3ème phalange mésiale (MP3) « égal » : à -1 ou 0. Le sésamoïde
apparait. Cependant celui-ĐŝĞƐƚŝŶĐŽŶƐƚĂŶƚ͕Ě͛Žƶů͛ŝŶƚĠƌġƚĚĞƐĞĨŝĞr à MP3.
-
Stade MP3 « cap » : correspond au sommet du pic de croissance.
-
Stade 1ère phalange proximale (PP1) « cap »: correspond à +1 an.
-
Stade 3ème phalange distale (DP3) « union » ͗нϭĂнϮĂŶƐĂƵƉŝĐ͘>͛ĠƉŝƉŚLJƐĞĞƚ
la diaphyse de la phalange distale du majeur sont unies. Ce stade marque la
puberté.
-
Stade 3ème phalange proximale (PP3) « union » : + 2 ans au pic.
-
Stapde MP3 « union » : +2 à +3 ans.
-
Stade Radius « union » : +3 à +4 ans par rapport au pic. On observe une union
ĞŶƚƌĞ ů͛ĠƉŝƉŚLJƐĞ Ğƚ ůĂ ĚŝĂƉŚLJse du radius. Ce stade caractérise la fin de la
croissance staturale (mais pas de la croissance).
Fig. 2 : Comparaison des rythmes d'accroissement en fonction du temps de la taille, des
condyles, des sutures chez les garçons. (Björk)
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-8-
Ainsi, grâce à ĐĞƐƐƚĂĚĞƐ͕ŝůĞƐƚƉŽƐƐŝďůĞĚĞƉůĂĐĞƌů͛ĞŶĨĂŶƚĂǀĞĐƉƌĠĐŝƐŝŽŶƐƵƌƐĂĐŽƵƌďĞĚĞ
croissance et donc de prévoir son potentiel et taux de croissance.
Björk12 fera une 2ème courbe et montra une corrélation entre les courbes de
croissance staturale, condylienne et suturale. On remarquera que le pic de croissance
condylienne et le pic de croissance staturale sont légèrement décalés, mais aussi que la
croissance condylienne se poursuit plus longtemps que les autres.
Enfin, les travaux de Bonnefont et Guyomard14 ont démontré en 1985 que les
accélérations et décélérations de croissance interviennent à des moments autres que
ĐĞƵdžĚĠĐƌŝƚƐƉĂƌů͛ĠĐŽůĞĚĂŶŽŝƐĞ͘ LĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞĐŽŶĚLJůŝĞŶŶĞŶ͛ĂƚƚĞŝŐŶĂŝƚƉĂƐĨŽƌĐĠŵĞŶƚƐŽŶ
taux maximal vers 12 ans chez les filles et 14 ans chez les garçons, comme le montrent les
courbes « lissées » de Björk. ŶĞĨĨĞƚ͕ůĞƉŝĐĚĞĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞĞƐƚƚƌğƐǀĂƌŝĂďůĞĚ͛ƵŶŝŶĚŝǀŝĚƵă
ů͛ĂƵƚƌĞ Ğƚ Bonnefont a pu montrer que la croissance mandibulaire procède par
ĂĐĐĠůĠƌĂƚŝŽŶƐƐƵĐĐĞƐƐŝǀĞƐ͕ĞŶĚĞŶƚƐĚĞƐĐŝĞ͕ĚĞů͛ĞŶĨĂŶĐĞũƵƐƋƵ͛ăů͛ĂĚŽůĞƐĐĞŶĐĞ͘
2.3 >͛ąŐĞƉƵďĞƌƚĂŝƌĞ (Björk13)
Il se caractérise par un certain nombre de changements physiologiques et
psyĐŚŽůŽŐŝƋƵĞƐ ƉƌŽǀŽƋƵĠƐ ƉĂƌ ůĞƐ ĐŚĂŶŐĞŵĞŶƚƐ ŚŽƌŵŽŶĂƵdž ƐŽƵƐ ů͛ŝŶĨůƵĞŶĐĞ ĚĞ
ů͛ŚLJƉŽƚŚĂůĂŵƵƐĞƚĚĞů͛ŚLJƉŽƉŚLJƐĞŽĐĐƵƌĂŶƚăĐĞŵŽŵĞŶƚ͘
Tofani74 ĂĐĞƉĞŶĚĂŶƚŵŝƐĞŶŐĂƌĚĞƐƵƌů͛ŝŵƉŽƌƚĂŶĐĞĚĞƐǀĂƌŝĂƚŝŽŶƐŝŶĚŝǀŝĚƵĞůůĞƐĞƚĚŽŶĐĚƵ
ƉĞƵĚĞĨŝĂďŝůŝƚĠĚĞƐŵŽLJĞŶŶĞƐƐƵƌů͛ąŐe pubertaire appliqué à un sujet particulier.
2.4 >͛âge dentaire
Il peut être évalué selon 2 critères : - ůĞƐƚĂĚĞĚ͛ĠƌƵƉƚŝŽŶĚĞŶƚĂŝƌĞ
- le stade de calcification
>͛ąŐĞĚĞŶƚĂŝƌĞĚ͛ĠƌƵƉƚŝŽŶĞƐƚĠǀĂůƵĠăƉĂƌƚŝƌĚĞƐĚĞŶƚƐĨĂŝƐĂŶƚůĞƵƌĠƌƵƉƚŝŽŶĞŶƌĠĨĠƌĞŶĐĞ
à ƵŶĞ ƚĂďůĞ ĚŽŶŶĂŶƚ ů͛ąŐĞ ŵŽLJĞŶ Ě͛ĂƉƉĂƌŝƚŝŽŶ ĚĞƐ ĚĞŶƚƐ ƐƵƌ ů͛ĂƌĐĂĚĞ͘ Hurme35 en 1949
décrira ƵŶ ĚŝĂŐƌĂŵŵĞ Ě͛ąŐĞ ŵŽLJĞŶ Ě͛ĠƌƵƉƚŝŽŶ ĐŚĞnj ůĂ ƉŽƉƵůĂƚŝŽŶ ĚĞ ƌĂĐĞ ďůĂŶĐŚĞ ă
dominante anglo-saxonne.
>͛ąŐĞĚĞŶƚĂŝƌĞĚĞĐĂůĐŝĨŝĐĂƚŝŽŶ : Il existe une corrélation entre ů͛ĠŵĞƌŐĞŶĐĞĐůŝŶŝƋƵĞĚ͛ƵŶĞ
dent et son stade Ě͛ĠĚŝĨŝĐĂƚŝŽŶ ƌĂdiculaire. Nolla54 présente en 1960 la première table
ĂǀĞĐϭϬƐƚĂĚĞƐĚĞŵŝŶĠƌĂůŝƐĂƚŝŽŶĂůůĂŶƚĚĞůĂĐƌLJƉƚĞŶŽŶĐĂůĐŝĨŝĠĞăů͛ĂƉĞdžĨĞƌŵĠ͘
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-9-
III.
Les dynamiques de croissance
>ĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞĐŚĞnjů͛ŚƵŵĂŝŶa été longuement étudiée ; plusieurs facteurs ont été
mis en évidence par les auteurs. Ceux-ci ont par ailleurs tenté de synthétiser ces
ĚŝĨĨĠƌĞŶƚƐĨĂĐƚĞƵƌƐĞŶƚŚĠŽƌŝĞƐĞdžƉůŝĐĂƚŝǀĞƐ͘>͛ĂŶĂůLJƐĞĚĞĐĞƐƚŚĠŽƌŝĞƐrévèle ů͛ĞdžŝƐƚĞŶĐĞĚĞ
trois courants : le courant génétique, le courant fonctionnel et le courant synthétique.
3.1 Les théories génétiques
>͛ŚĠƌĠĚŝƚĠĚĠƚĞƌŵŝŶĞůĞƉŽƚĞŶƚŝĞůĚƵĚĠǀĞůŽƉƉĞŵĞŶƚŝŶƚƌŝŶƐğƋƵĞĚĞů͛ŝŶĚŝǀŝĚƵ.
͛ĞƐƚĞŶĐĞsens que la croissance est strictement dictée par les facteurs génétiques.
x
La théorie de KEITH et CAMPION36 (1925)
La croissance faciale est déterminée par des facteurs génétiques.
x
La théorie de WEINMANN et SICHER76 (1955)
Les auteurs accordent aussi un rôle prépondérant aux facteurs génétiques. Les sutures
sont un centre actif de la croissance. Elles jouent un rôle important et sont considérées
comme des centres autonomes de la croissance crânio-faciale.
WĂƌ ĂŝůůĞƵƌƐ͕ Ɛ͛ĂũŽƵƚĞŶƚ ůĞƐ ƉŚĠŶŽŵğŶĞƐ Ě͛ĂƉƉŽƐŝƚŝŽŶ ʹ résorption sur les surfaces
périostées. Selon eux, la croissance de lĂĨĂĐĞƐ͛ĞĨĨĞĐƚƵĞĞŶďĂƐĞƚĞŶĂǀĂŶƚ͘
x
La théorie de SCOTT69 (1967)
SCOTT dissocie syndesmoses et synchondroses. Les synchondroses ont un rôle moteur
comme le cartilage septal qui joue un rôle primaire, il est responsable de la croissance.
Les facteurs génétiques sont toujours au centre de la théorie. Les cartilages sont de
véritables centres de croissance ayant le pouvoir de séparer les pièces osseuses
adjacentes. Par ailleurs, les sutures ou syndesmoses ne jouent qu͛ƵŶ ƌƀůĞ ƐĞĐŽŶĚĂŝƌĞ͕
adaptatif et assurent donc le remplissage entre les os membraneux.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-10-
3.2 Les théories fonctionnelles
x
La théorie de MOSS52, 53 (1968)
ů͛ŝŶǀĞƌƐĞ ĚĞƐ ƚŚĠŽƌŝĞƐ ƉƌĠĐĠĚĞŶƚĞƐ ƋƵŝ ĂůůŽƵĂŝĞŶƚ ĂƵdž ƚŝƐƐƵƐ ƐƋƵĞůĞƚƚŝƋƵĞƐ ƵŶĞ
responsabilité dans leur croissance, régulée génétiquement, MOSS donne l͛ŝŵƉŽƌƚĂŶĐĞă
ů͛ĞŶǀŝƌŽŶŶĞŵĞŶƚ͘ La matrice périostée agit directement et a une action modelante, par
ƉƌŽĐĞƐƐƵƐ Ě͛ĂƉƉŽƐŝƚŝŽŶ ʹ résorption. Par exemple, un hypofonctionnement du muscle
ƚĞŵƉŽƌĂů ĞŶƚƌĂŝŶĞ ƵŶ ŚLJƉŽĚĠǀĞůŽƉƉĞŵĞŶƚ ĚĞ ů͛ĂƉŽƉŚLJƐĞ ĐŽƌŽŶŽŢĚe et inversement.
Ou encore, la ventilation stimule la croissance de la partie moyenne de la face. Ainsi selon
DK^^͕ŝůŶ͛LJĂƉĂƐĚĞŐğŶĞƉŽƵƌů͛ŽƐ : « la matrice grandit et le squelette répond ».
x
>ĂƚŚĠŽƌŝĞĚ͛ENLOW 28, 29, 30
^ĞůŽŶE>Kt͕ů͛ŚĂƌŵŽŶŝĞĨĂĐŝĂle se développe en réponse aux sollicitations des différents
tissus qui agissent. Ce sont les tissus mous voisins qui par leur croissance propre
ƉƌŽǀŽƋƵĞŶƚ ůĂ ƐĠƉĂƌĂƚŝŽŶ ĚĞƐ ƐƵƌĨĂĐĞƐ ĚĞ ĐŽŶƚĂĐƚ ĚĞƐ ƐƵƚƵƌĞƐ Ğƚ ƐƚŝŵƵůĞŶƚ ů͛ĂƉƉŽƐŝƚŝŽŶ
osseuse. Alors, on a une croissance des sutures passive.
3.3 Les théories synthétiques
x
Conception de DELAIRE24 (1961)
DELAIRE rejette la notion de schéma facial fixé génétiquement, mais reconnait le rôle
essentiel des sutures membraneuses dans la morphogénèse crânio-faciale.
x
La théorie de PETROVIC56, 57 (1972 - 1987)
Les travaux de PETROVIC ont abouti au schéma prépondérant des facteurs de croissance
qui interviennent directement ou indirectement sur la croissance faciale. Le couple
hormonal Somatomédine ʹ STH agit sur la croissance du cartilage septal et condylien.
Cette croissance sera alors modulée par la tension du muscle ptérygoïdien latéral.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-11-
x
La théorie de VAN LIMBORGH47, 48 (1970 - 1982)
Cette théorie explique toutes les autres. Elle fait intervenir dans des proportions
variables selon la nature des tissus, stade de développement et les individus eux-mêmes :
- Les facteurs génétiques intrinsèques : Ils exercent une influence au niveau cellulaire, leur
donnant une spécificité et potentiel de multiplication.
- Les facteurs épigénétiques ͗ ͛ĞƐƚ ĂƵƐƐŝ ƵŶ ĚĠƚĞƌŵŝŶŝƐŵĞ ŐĠŶĠƚŝƋƵĞ͕ ŵĂŝƐ ŝůƐ ƚƌŽƵǀĞŶƚ
ůĞƵƌĞdžƉƌĞƐƐŝŽŶăů͛ĞdžƚĠƌŝĞƵƌĚĞůĂĐĞůůƵůĞƋƵŝůĞƐĂƉƌoduits.
Ils sont soit généraux, c͛ĞƐƚ ůĞ ĐĂƐ ĚĞƐ ŚŽƌŵŽŶĞƐ͕ soit locaux, lors des phénomènes
Ě͛ŝŶĚƵĐƚŝŽŶĂƵĐŽƵƌƐĚĞů͛ĞŵďƌLJŽŐĠŶğse.
- Les facteurs environnementaux : Ils sont locaux (les tendons, les muscles ou espaces
fonctionnels) ou généraux (ůĂǀĂƐĐƵůĂƌŝƐĂƚŝŽŶ͕ů͛ŝŶŶĞƌvation).
x
Les théories de BJÖRK et les rotations de croissance12
Cette théorie de croissance est aussi à la base des premières prévisions de croissance. Elle
sera donc développée dans la seconde partie.
x
La théorie de flexion basicrânienne de DESHAYES26, 27
DESHAYES ira plus loin en décrivant le concept de flexion de la base du crâne et de
mobilité crânienne. En résƵŵĠ͕ůĂĨĞƌŵĞƚƵƌĞĚĞů͛ĂŶŐůĞƐƉŚĠŶŽŢĚĂůƌĠƐƵůƚĞƌĂŝƚĚĞů͛ĂĐƚŝǀŝƚĠ
de flexion de la synchondrose sphéno-occipitale (SSO), avec des remaniements
secondaires périostés au dos de la selle turcique et au basion. La SSO serait donc le siège
de torsions, latéroflexions et flexions ʹ extensions. Par conséquent, dans une situation
dite en « hyper flexion », le sujet évolue en classe III et inversement dans un tableau
Ě͛ĞdžƚĞŶƐŝŽŶ ĚĞ ůĂ ďĂƐĞ͕ ƌŽƚĂƚŝŽŶ ŝŶƚĞƌŶĞ ĚĞƐ ƚĞŵƉŽƌĂƵdž Ğƚ ŵĂdžŝůůĂŝƌĞƐ͕ ůĞ ƐƵũĞƚ ĂƵƌĂ
tendance à progresser en classe II.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-12-
Fig. 3 : Biomécanique de flexion de la synchondrose sphéno-occipitale (DESHAYES)
3.4 Facteurs influençant les rotations mandibulaires :
Les rotations décrites précédemment ne sont pas fixes et dépendent aussi de
facteurs extérieurs͘>͛ĞŶǀŝƌŽŶŶĞŵĞŶƚ͕ĐŽŵŵĞŝůĞƐƚĚĠĐƌŝƚ dans les théories synthétiques,
joƵĞƵŶƌƀůĞĚĂŶƐůĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞĚƵŵĂƐƐŝĨĨĂĐŝĂůƐƵƉĠƌŝĞƵƌĚĞů͛ĞŶĨĂŶƚ͘
>ĂƐƵĐĐŝŽŶĚ͛ƵŶĚŽŝŐƚŽƵů͛ŝŶƚĞƌƉŽƐŝƚŝŽŶůŝŶŐƵĂůĞĞŶŝŶƚĞƌ-incisif va amener à une rotation
postérieure, de même que dans les cas ĚĞ ďĠĂŶĐĞ ĂŶƚĠƌŝĞƵƌĞ͘ ƵƐƐŝ͕ ů͛ĂďƐĞŶĐĞ ŽƵ ůĂ
diminution de la ĨŽŶĐƚŝŽŶ ŵĂƐƚŝĐĂƚŽŝƌĞ ƐĞƌĂ ă ů͛ŽƌŝŐŝŶĞ Ě͛ƵŶ ŚLJƉŽĨŽŶĐƚŝŽŶŶĞŵĞŶƚ ĚĞƐ
muscles élévateurs, engendrant une rotation postérieure.
>ĞďƌƵdžŝƐŵĞĂƵƌĂů͛ĞĨĨĞƚŝŶǀĞƌƐĞĞƚĐŽŶƚƌŝďƵĞƌĂăƵŶĞƌŽƚĂƚŝŽŶĂŶƚĠƌŝĞƵƌĞ͘
>͛ĂƉƉĂƌŝƚŝŽŶŽƵůĂĚŝƐƉĂƌŝƚŝŽŶĚĞĐĞƐĂŶŽŵĂůies influera directement la croissance.
De plus, une ĚŝŵŝŶƵƚŝŽŶĚƵƐLJƐƚğŵĞĚĞŶƚĂŝƌĞ͕ƋƵ͛ĞůůĞƐŽŝƚŐĠŶĠƚŝƋƵĞ͕ƉŚLJƐŝŽůŽŐŝƋƵĞ
ou pathologique, va entrainer un abaissement du tiers inférieur de la face et favoriser une
rotation antérieure.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-13-
Chapitre 2 : LES METHODES DE
PREVISION DE CROISSANCE
I.
Définition
La prévision de croissance est une démarche prospective dont le but final est de prévoir la
croissance du massif maxillo-facial. Il faudra déterminer la direction des forces et les
mouvements des différentes structures de la face.
>ĞƉƌŝŶĐŝƉĂůŝŶƚĠƌġƚĚĞůĂƉƌĠǀŝƐŝŽŶĚĞĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞĞƐƚĚĞƉŽƵǀŽŝƌƐĞƉƌŽũĞƚĞƌƐƵƌů͛ĠǀŽůƵƚŝŽŶ
probable du patient et donc mieux prétendre à notre succès thérapeutique.
La prévision de croissance peut se faire :
- ĐŽƵƌƚƚĞƌŵĞ͕Đ͛ĞƐƚ-à-dire sƵƌϮŽƵϯĂŶƐ͕ĚƵƌĠĞĐŽƌƌĞƐƉŽŶĚĂŶƚăůĂĚƵƌĠĞŵŽLJĞŶŶĞĚ͛ƵŶ
traitement orthodontique multibagues.
- A long terme, de 4 à 12 ans, grâce notamment à la prévision archiale de Ricketts qui
tiendra compte à la fois du traitement et de la croissance du patient.
II.
Intérêts de la prévision de croissance
>Ă ĚƵƌĠĞ ŵŽLJĞŶŶĞ Ě͛un traitement multibagues est Ě͛ĞŶǀŝƌŽŶ 2 ans. Cependant, ce
ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚƐ͛ŝŶƐĐƌŝƚĚĂŶƐ une période critique où le jeune patient subit des changements
physiologiques, staturaux ; en résumé la période est difficilement prévisible.
WŽƵƌŵĞŶĞƌăďŝĞŶůĞƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ͕ů͛ŽƌƚŚŽĚŽŶƚŝƐƚĞĚŽŝƚƉŽƵǀŽŝƌŵĂŠƚƌŝƐĞƌĞƚƉƌĠǀŽŝƌĚĂŶƐůĂ
mesure du possible les modifications engendrées par la croissance mais aussi les effets de
ce-dit traitement sur la croissance.
La connaissance du potentiel de croissance (décrit plus haut) est la première étape à
ů͛ĠƚĂďůŝƐƐĞŵĞŶƚ ĚƵ ĚŝĂŐŶŽƐƚŝĐ͕ ĚƵ ƉƌŽŶŽƐƚŝĐ Ğƚ ĚƵ ƉůĂŶ ĚĞ ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ͘ Ŷ effet, la
ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞƉĞƵƚŵŽĚŝĨŝĞƌů͛ĂĐƚŝŽŶĞƚůĞƌĠƐƵůƚĂƚƚŚĠƌĂƉĞƵƚŝƋƵĞ͕ŵĂŝƐĐĞůĂĞƐƚĂƵƐƐŝǀĂůĂďůĞ
ĚĂŶƐ ů͛ĂƵƚƌĞ ƐĞŶƐ͕ Žƶ ůĂƚŚĠƌĂƉĞƵƚŝƋƵĞ ƉŽƵƌƌĂ ŵŽĚŝĨŝĞƌ ůĂ ĚŝƌĞĐƚŝŽŶ ĞƚͬŽƵ ůĂ ƋƵĂŶƚŝƚĠ ĚĞ
croissance.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-14-
La prévision de croissance présente un premier intérêt clinique :
dŽƵƚĚ͛ĂďŽƌĚƵŶĞŵĞŝůůĞƵƌĞĂƉƉƌĠĐŝĂƚŝŽŶĚĞů͛ĞĨĨĞƚde la thérapeutique sur la croissance.
ŶƐƵŝƚĞ͕ ůĂ ƉƌĠǀŝƐŝŽŶ ƉĞƌŵĞƚ Ě͛ĠƚĂďůŝƌ ƵŶ ƉůĂŶ ĚĞ ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ ĂĚĂƉƚĠ ĂƵ ƉĂƚŝĞŶƚ Ğƚ ă ƐŽŶ
schéma facial ĞƚĚ͛orienter le praticien vers un choix thérapeutique approprié.
Elle ŵĞƚƚƌĂĞŶĠǀŝĚĞŶĐĞů͛ŝŶĨůƵĞŶĐĞĚĞůĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞƐƵƌůĞƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ͘>͛ŽďƚĞŶƚŝŽŶ Ě͛ƵŶĞ
ŚĂƌŵŽŶŝĞƐƋƵĞůĞƚƚŝƋƵĞƐĞƌĂĨĂĐŝůŝƚĠĞƉĂƌƵŶĞĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞĨĂǀŽƌĂďůĞĂůŽƌƐƋƵ͛ƵŶĞĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ
défavorable amènera le plus souvent vers un traitement chirurgical. Réciproquement, le
traitement influera la croissance. Pour Bonnefont15 (1977), la prévision donne une
ǀĠƌŝƚĂďůĞĚLJŶĂŵŝƋƵĞăů͛ĞdžĂŵĞŶĞƚůĞƌĞŶĚƉůƵƐƉĞƌƚŝŶĞŶƚ͘
La prévision de croissance présente un autre intérêt didactique et pédagogique
ĐĞƚƚĞ ĨŽŝƐ͘ ůůĞ ƉĞƌŵĞƚ Ě͛ĂďŽƌĚ Ě͛ĂŵĠůŝŽƌĞƌ ůĂ ĐŽŵŵƵŶŝĐĂƚŝŽŶ ĂǀĞĐ ůĞ ƉĂƚŝĞŶƚ Ğƚ ƐĞƐ
parents. En montrant une prévision du résultat thérapeutique, on pourra augmenter
voire renforcer la coopération du jeune patient. Par la suite, les travaux sur les prévisions
de croissance ont permis au praticien un progrès important dans la connaissance des
phénomènes de croissĂŶĐĞĞƚƐƵƌů͛ĠǀŽůƵƚŝŽŶĚĞƐĚŝĨĨĠƌĞŶƚƐƚLJƉĞƐĨĂĐŝĂƵdž͘
De fait, le praticien usant de ces techniques aura un regard plus critique quant aux
conséquences de son traitement et lui permettra de comparer les résultats obtenus avec
ses traitements antérieurs.
III.
Méthodes qualitatives de prévision de croissance à court terme
3.1 La prévision structurale de Björk9, 10, 11, 12
Dès les années 1950, la croissance faciale a été mise en avant selon différents
auteurs par la mise en jeu des centres basicrâniens. Shudy70 décrit les types faciaux hypo
divergents et hyper divergents, Sassouni67 quant à lui décrit les types « open bite » et
« deep bite » squelettiques, repris par Schendel68 complétant ces types morphologiques
par le « syndrome de la face longue » et le « syndrome de la face courte ».
͛ĞƐƚen 1955 que les travaux de Björk et Skieller9 introduiront les termes de « rotation »
de croissance et de compensation squelettique de la mandibule et du maxillaire. Par
ů͛ŝŵƉůĂŶƚĂƚŝŽŶ ĚĞ ƌĞƉğƌĞƐ ŵĠƚĂůůŝƋƵĞƐ ĚĂŶƐ ůĞƐ ŵĂdžŝůůĂŝƌes, et grâce à la méthode de
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-15-
superpositions céphalométriques, ils purent expliquer ces phénomènes de rotation. Tout
Ě͛ĂďŽƌĚ͕ĐĞƚƚĞƐƵƉĞƌƉŽƐŝƚŝŽŶĂƉĞƌŵŝƐĚĞĚĠĐƌŝƌĞĚĞƐnjones de stabilité anatomique :
- Le contour inférieur de la symphyse,
- Le canal dentaire inférieur,
- La limite cervicale des cryptes osseuses des germes molaire ou prémolaire
ĂǀĂŶƚů͛ĠĚŝĨŝĐĂƚŝŽŶƌĂĚŝĐƵůĂŝƌĞ͘
- A la base du crâne (ligne de De Coster et de Björk et Skieller)
- Au contour antérieur du processus zygomatique.
Fig. 4 : Structures anatomiques stables du corps mandibulaire. (BJÖRK et SKIELLER, 1983)
Fig. 5 Schémas indiquant les signes caractéristiques des deux types de croissance mandibulaire selon Björk.
a) Rotation antérieure ; b) Rotation postérieure.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-16-
Suite à cette étude, Björk distingue alors une rotation de croissance antérieure et
postérieure.
Il décrit les signes structuraux caractéristiques (récapitulés dans le Tableau I), permettant
de prévoir dans une certaine mesure le sens de la rotation mandibulaire. Ils ne se
retrouvent pas systématiquement tous chez un même individu, mais plus ils sont
nombreux, plus la prévision et pertinente.
Tableau 1 - Caractéristiques des deux types de rotations mandibulaires selon Björk
En 1983, leur conception se complète en introduisant dans leur concept de rotation
mandibulaire, des composantes de ƌŽƚĂƚŝŽŶ͘ ͛ĂƉƌğƐ ĞƵdž͕ ͨ le développement des deux
ƐLJƐƚğŵĞƐƚŝƐƐƵůĂŝƌĞƐƋƵĞƐŽŶƚůĞƐƚŝƐƐƵƐŵŽƵƐĚĞƌĞĐŽƵǀƌĞŵĞŶƚ;ůĂŵĂƚƌŝĐĞͿĞƚů͛ŽƐǀŝǀĂŶƚ
(le squelette), est indépendant ». Ils peuvent se faire dans un sens identique ou différent,
avec le même rythme ou non.
Björk et Skieller10 reconnaissent donc 3 composantes aux rotations mandibulaires :
-
La rotation totale : elle correspond au déplacement de la ligne implantaire par
rapport à la base du crâne. Elle définit donc la rotation postérieure ou
antérieure du corps mandibulaire.
-
La rotation matricielle : Elle définit la rotation des tissus mous de
recouvrement de la mandibule.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-17-
-
La rotation intra-matricielle : Elle est la différence des 2 précédentes et
objective ainsi la rotation du corpus mandibulaire
(ligne implantaire) à
ů͛ŝŶƚĠƌŝĞƵƌĚĞƐĂŵĂƚƌŝĐĞ;Đ͛ĞƐƚ-à-dire des tissus mous).
A
C
B
Fig. 6 : Composantes des rotations mandibulaires (BJÖRK et SKIELLER, 1983)
A : Rotation Totale, B : Rotation Matricielle, C : Rotation Intra-matricielle
Rowe et Carlson65 (1990) vont plus loin : Selon eux, « la rotation intra-ŵĂƚƌŝĐŝĞůůĞŶ͛ĞƐƚƉĂƐ
immuable, elle peut être modifiée par des forces et des appareils orthopédiques. De plus,
la rotation intra-matricielle est un témoin majeur des effets du traitement, car elle est
ƵŶĞĚĞƐĐŽŵƉŽƐĂŶƚĞƐƌĠǀĠůĂƚƌŝĐĞƐĚĞůĂƌĠƐŝƐƚĂŶĐĞƋƵĞů͛ŚƀƚĞŽƉƉŽƐĞĂƵdžĐŚĂŶŐĞŵĞŶƚƐ ».
Donc, pour ces auteurs, il est évident que le condyle a un rôle prépondérant dans
la direction et la quantité de croissance de la mandibule, déterminée génétiquement,
mais le résultat clinique observable résulte de la confrontation des différentes entités
ƐƋƵĞůĞƚƚŝƋƵĞƐ Ğƚ ŵĂƚƌŝĐŝĞůůĞƐ ă ů͛ŝŶƚĞƌĨĂĐĞ ƉĠƌŝŽƐƚĠĞ͘ ŚĂĐƵŶĞ ĠǀŽůƵe à sa manière,
ŝŶĨůƵĞŶĕĂŶƚĂůŽƌƐů͛ĂƵƚƌĞ et la rotation intra-matricielle étant le révélateur des différences
de leur comportement.
On peut donc résumer la théorie de rotation mandibulaire par une formule :
La rotation de croissance totale (RT) est égale à la somme des rotations matricielle (RM)
et intra-matricielle (RIM), où chacune peut avoir un signe positif ou négatif.
RT = RM + RIM
/ŶĚĠŶŝĂďůĞŵĞŶƚ͕ ů͛ĠĐŽůĞ ĂŶŽŝƐĞ Ă ĐŽŶƚƌŝďƵĠ ă ůĂ ĐŽŵƉƌĠŚĞŶƐŝŽŶ ĚĞƐ ƉŚĠŶŽŵğŶĞƐ ĚĞ
croissance du massif facial supérieur. Björk et Skieller ŝŶƐƉŝƌĞƌŽŶƚĚ͛ĂƵƚƌĞƐĂƵƚĞƵƌƐƐƵƌĚĞƐ
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-18-
concepts de rotation, comme Leiba et Charron46 (1976), Lavergne et Gasson45 (1976) ou
Aki et Nanda1 (1994) qui décriront la rotation positionnelle et la rotation
morphogénétique.
La fiabilité de cette méthode reste bonne, mais elle a ses limites.
- ůůĞ ŶĞ ĚŽŶŶĞ ƋƵ͛ƵŶĞ ƚĞŶĚĂŶĐĞ ĚĞ ůĂ croissance non métrique, et Ŷ͛Ă ƋƵ͛ƵŶĞ
valeur de pronostic.
- ƵƚƌĞůŝŵŝƚĞĚĠĐŽƵůĂŶƚĚĞůĂƉƌĞŵŝğƌĞ͕Đ͛ĞƐƚƵŶĞŵĠƚŚŽĚĞŶŽŶŐĠŽŵĠƚƌŝƋƵĞ͕ŶŽŶ
métrique et donc laissée au seul jugement ĚĞů͛ŽƉĠƌĂƚĞƵƌ͘
- >͛ĞĨĨĞƚ ĚƵ ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ ƐƵƌ ůĂ ĚĠĨŽƌŵĂƚŝŽŶ ĚĞ ůĂ ŵĂŶĚŝďƵůĞ Ŷ͛ĞƐƚ ƉĂƐ ƉƌŝƐ ĞŶ
compte, Björk ne croyant pas à une interaction entre traitement et croissance
condylienne.
- hŶƐĞƵůĐůŝĐŚĠŶĞƐƵĨĨŝƚƉĂƐƐŝůĂƚĞŶĚĂŶĐĞĚĞƌŽƚĂƚŝŽŶŶ͛ĞƐƚƉĂƐŶĞƚƚe.
3.2 Méthode de ů͛ĠǀĂůƵĂƚŝŽŶĚĞůĂŵŽƌƉŚŽůŽŐŝĞƐLJŵƉŚLJƐĂŝƌĞ
Développée par AKI et NANDA1 ĞŶ ϭϵϵϰ͕ ƐŽŶ ďƵƚ ĞƐƚ Ě͛ĂŶĂůLJƐĞƌ ůĂ ŵŽƌƉŚŽůŽŐŝĞ
symphysaire et ainsi vérifier si elle permettrait de prévoir une orientation de la croissance
de la mandibule.
La symphyse mandibulaŝƌĞĞƐƚŵĞƐƵƌĠĞƉĂƌů͛ĠƚƵĚĞĚĞ la hauteur, l͛ĠƉĂŝƐƐĞƵƌ, le rapport
hauteur/épaisseur et l'axe symphysaire.
ĞƚƚĞ ĠƚƵĚĞ ƉĞƌŵĞƚ ĚĞ ŵĞƚƚƌĞ ĞŶ ĠǀŝĚĞŶĐĞ ůĞ ůŝĞŶ ĞŶƚƌĞ ů͛ĂŶĂƚŽŵŝĞ ƐLJŵƉŚLJƐĂŝƌĞ Ğƚ ůĂ
direction de croissance de la mandibule et plus précisément chez les patients masculins
au quotient symphysaire important.
WůƵƐĐŽŶĐƌğƚĞŵĞŶƚ͕ƵŶĞƐLJŵƉŚLJƐĞĚĞĨĂŝďůĞŚĂƵƚĞƵƌ͕Ě͛ƵŶĞĠƉĂŝƐƐĞƵƌŶŽƚĂďůĞ, un rapport
faible et un angle symphysaire important donnera un profil de croissance antérieur.
Inversement pour une croissance postérieure.
Rotation
Antérieure Postérieure
Hauteur
Faible
Importante
Epaisseur
Importante Faible
Rapport H/E Faible
Important
Axe
Important Faible
Tableau 2 ʹ Récapitulatif des composantes de la symphyse et leur implication dans la rotation
antérieure ou postérieure.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-19-
3.3 Prévision de Margolis (Margolis49, Peck55)
Cette méthode analyse la façon dont le plan mandibulaire coupe la calotte
occipitale. Plus il la coupe, plus la croissance du ramus est limitée, plus le pronostic est
mauvais.
Ces prévisions qualitatives ƌĞƐƚĞŶƚ ƉĞƌƚŝŶĞŶƚĞƐ ƉƵŝƐƋƵ͛ĞůůĞƐ ƉĞƌŵĞƚƚĞŶƚ ĂƵ ƉƌĂƚŝĐŝĞŶ ĚĞ
pouvoir estimer la direction de croissance de son patient, cependant cela reste
opérateur-dépendant. ƵƚƌĞ ĐƌŝƚŝƋƵĞ ĐŽŵŵƵŶĞ ĞƐƚ ƋƵ͛ĞůůĞƐ ŶĞ ƉƌĠƐĞŶƚĞŶƚ ƉĂƐ ĚĞ
constructions géométriques avec des points stables. Enfin, ces analyses ne prenant pas en
compte le traitement effectué sur le patient, on préféra se tourner vers des méthodes
plus précises que sont les méthodes quantitatives.
IV.
Les méthodes quantitatives de prévision de croissance à court terme
4.1 Analyse de Tweed75
Ce sera TWEED qui, en 1966, sera le premier à tenter une prédiction de croissance
ĐŚŝĨĨƌĠĞ͘ WŽƵƌ ĐĞůĂ͕ ŝů ƵƚŝůŝƐĞ ĂƵ ŵŽŝŶƐ Ϯ ĐůŝĐŚĠƐ ƌĂĚŝŽŐƌĂƉŚŝƋƵĞƐ Ě͛ĂƵ ŵŽŝŶƐ ϭ ĂŶ
Ě͛ŝŶƚĞƌǀĂůůĞ Ğƚ ĐŚĞnj ƵŶ ĞŶĨĂŶƚ ĚĞ ŵŽŝŶƐ de 10 ans avant le début du traitement. Il
superpose ces 2 clichés sur SN avec S enregistré, et estime la direction de croissance
favorable ou non.
Il déterminera 3 types de croissance, dans
le sens antéro-postérieur :
- A : ANB stable (25% des sujets).
Croissance moyenne des étages moyens et
inférieurs harmonieux.
- B : ANB augmenté (15%). Les étages
supérieur et moyen croient plus vite,
aggravant le décalage de classe II.
- C : ANB diminué ;ϲϬйͿ͘ >͛ĠƚĂŐĞ ŝŶĨĠƌŝĞƵƌ
croît plus vite, améliorant le décalage de
classe II.
Fig. 7 : Tracé céphalométrique de TWEED
mettant en évidence l'angle ANB
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-20-
Cette méthode présente rapidement ses limites. En effet, elle est basée sur un principe de
ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞăĚŝƌĞĐƚŝŽŶĐŽŶƐƚĂŶƚĞ͕ĐĞƋƵŝĞƐƚůŽŝŶĚ͛ġƚƌĞůĞĐĂƐĞŶƌĠĂůŝƚĠ͛͘ĂƵƚƌĞƉĂƌƚ͕ƉŽƵƌ
Langlade40͕ ĐĞƚƚĞ ŵĠƚŚŽĚĞ ŶĞ ƉƌĞŶĚ ĞŶ ĐŽŵƉƚĞ ƋƵ͛ƵŶĞ ƐĞƵůĞ ŵĞƐƵƌĞ͕ ĐĞůůĞ ĚĞ ů͛ĂŶŐůĞ
ANB, et paraît trop simpliste pour être proche de la réalité et par la même imprécise.
4.2 Prévision de Sassouni67
^ĂƐƐŽƵŶŝƐĞƌĂƵŶĚĞƐƐĞƵůƐăŝŶĐůƵƌĞĚĂŶƐƐĂƉƌĠǀŝƐŝŽŶůĂŶŽƚŝŽŶĚ͛ŚĠƌĠĚŝƚĠ͘ůůĞĞƐƚƌĠĂůŝƐĠĞ
ă ů͛ĂŝĚĞĚ͛ƵŶĞ ĂŶĂůyse archiale et frontale, dans le sens vertical (deep, normal ou openbite squelettique), sagittal (Classe I, II ou III), puis une analyse héréditaire clinique
(ressemblance), photographique, origines anthropologiques des parents, fratrie.
Il va aussi analyser la croissance de son patient par rapport aux standards de croissance et
ƐŝƚƵĞƌ ů͛ĞŶĨĂŶƚ ƐƵƌ ƐĂ ĐŽƵƌďĞ ĚĞ ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ ŐƌąĐĞ ă ů͛ąŐĞ ĚĞŶƚĂŝƌĞ͕ ŽƐƐĞƵdž Ğƚ statural
comme vu précédemment.
ĞƚƚĞŵĠƚŚŽĚĞĂƉŽƵƌŐƌĂŶĚŝŶƚĠƌġƚĚ͛ĂǀŽŝƌƉůƵƐƋƵĞũĂŵĂŝƐŝŶƚĠŐƌĠůĂŶŽƚŝŽŶĚ͛ŚĠƌĠĚŝƚĠ
ĚĂŶƐůĂƚLJƉŽůŽŐŝĞĞƚů͛ĠǀŽůƵƚŝŽŶĚƵƉĂƚŝĞŶƚ͘
Cependant, cette méthode passant pĂƌů͛ĂŶĂůLJƐĞĚĞů͛ŚĠƌĠĚŝƚĠ͕ est obligatoirement
opérateur-dépendant. La notion de beauté appréciée réside ĞŶů͛ĂƉƉƌŽĐŚĞƐƵďũĞĐƚŝǀĞĚƵ
praticien. De ce fait, cette analyse reste longue et difficile, ne pouvant être exploitée plus
facilement que sur ordinateur (Langlade41). Par ailleurs, cette méthode oublie
ů͛ŝŶƚĞƌĂĐƚŝŽŶĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞʹ ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ͕ĐŽŵƉŽƐĂŶƚĞŶŽŶŶĠŐůŝŐĞĂďůĞĂƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝ͘ Enfin, les
parts respectiǀĞƐĚ͛ŝŶĨůƵĞŶĐĞĚƵŵŝůŝĞƵĞƚĚƵŐĠŶŽŵĞƌĞƐƚĞŶƚĚŝĨĨŝĐŝůĞƐăĚĠĨŝŶŝƌ͘
4.3 Prévision de Ricketts à court terme62, 63
En 1957, Ricketts propose une méthode de prévision sans traitement pour
observer les effets de la croissance seule et une méthode de prévision avec traitement,
appelée V.T.O. (Visual Treatment Objectives)͕ ƉĞƌŵĞƚƚĂŶƚ ĐŽŵŵĞ ƐŽŶ ŶŽŵ ů͛ŝŶĚŝƋƵĞ ĚĞ
visualiser les objectifs thérapeutiques et de prévoir les effets de la croissance conjugués
au traitement.
Cette étude a été réalisée ă ů͛ĂŝĚĞ ĚƵ ůĂďŽƌĂƚŽŝƌĞ Rocky Mountain Data Systems,
analysant plus de 40 000 sujets, Ricketts mettra au point sa technique de prévision. Grâce
ăůĂĐŽŶŶĂŝƐƐĂŶĐĞƐƚĂƚŝƐƚŝƋƵĞĚĞů͛ĂĐĐƌŽŝƐƐĞŵĞŶƚĚĞƐĚŝĨĨĠƌĞŶƚƐƐĞŐŵĞŶƚƐĐƌąŶŝŽ-faciaux, il
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-21-
ŵĞƚƚƌĂĞŶƈƵǀƌĞƵŶĞƌĞĐŽŶƐƚƌƵĐƚŝŽŶƐĠƋƵĞŶƚŝelle du futur profil crânio-facial du patient,
en se basant sur un cliché céphalométrique initial.
>͛ĂƉƉůŝĐĂƚŝŽŶ ĚĞ ůĂ ƚĞĐŚŶŝƋƵĞ ĚĞ ZŝĐŬĞƚƚƐ ƉĞƌŵĞƚ ĚĞ ĨĂŝƚ ĚĞ ĐŽŶƐƚƌƵŝƌĞ ƵŶĞ ŵĂƋƵĞƚƚĞ
visuelle des différents éléments structuraux tout en prenant en ligne de compte les effets
du traitement et de la croissance. Gugino34 simplifiera sa méthodologie et mettra au point
une technique céphalométrique bien codifiée, réalisée manuellement ou par ordinateur.
Pour réaliser cette prévision de croissance, il faut définir auparavant quelques paramètres
comme la durée de la prévision, le taux de croissance du sujet, les facteurs pouvant
ŵŽĚŝĨŝĞƌ ůĂ ĚŝƌĞĐƚŝŽŶ ĚĞ ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ͕ Ğƚ ĞŶĨŝŶ ů͛ŝŶĨůƵĞŶĐĞ ĚƵ ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ ŽƌƚŚŽĚŽŶƚŝƋƵĞ Ğƚ
orthopédique (extractions, mouvements des molaires, d͘/͘D͕͘&͘͘K͕͘ĂĐƚŝǀĂƚĞƵƌƐ͙Ϳ
WĂƌůĂƐƵŝƚĞ͕ŝůƌĞĐŽŶƐƚƌƵŝƚů͛ĂĐĐƌŽŝƐƐĞŵĞŶƚŵŽLJĞŶĚĞůĂďĂƐĞĚƵĐƌąŶĞ;Ă-EĂƐ͛ĂĐĐƌŽŝƚĚĞ
0,8mm/an de 0 à 9 ans et de 1mm/an de 10 à 13 ans) et de la mandibule (branche
montante et corpus).
Fig. 8 Courbes de croissance chez les filles et garçons et corrélation du
taux de croissance.
Il en déduit alors la position du maxillaire, dƵƉůĂŶĚ͛ŽĐĐůƵƐŝŽŶ, des dents (molaires
maxillaire et mandibulaire, incisives supérieure et inférieure) et des tissus mous (nez,
point A cutané, lèvres supérieure et inférieure, menton, sillon labio-mentonnier).
La V.T.O. a donc le grand iŶƚĠƌġƚĚ͛ĞŶǀŝƐĂŐĞƌĚŝĨĨĠƌĞŶƚĞƐƐŽůƵƚŝŽŶƐƚŚĠƌĂƉĞƵƚŝƋƵĞƐ͕ĞƚĚĞ
juger ĚĞ ůĞƵƌĨĂŝƐĂďŝůŝƚĠ͛͘ĞƐƚ ƵŶ ŽƵƚŝůƋƵŝ ƉĞƌŵĞƚ Ě͛ĠƚĂďůŝƌƵŶƉůĂŶ ĚĞ ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚĨŝĂďůĞ
ƉůƵƐƋƵ͛ƵŶĞǀŝƐƵĂůŝƐĂƚŝŽŶĞdžĂĐƚĞĚƵƌĠƐƵůƚĂƚƚŚĠƌĂƉĞƵƚŝƋƵĞ͘
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-22-
En pratique, la solution nécessitant le moins de déplacements avec un résultat le plus
acceptable possible et un minimum de risque sera retenue.
Cette technique a plusieurs avantages :
- Un couplage entre croissance et traitement, ĚŽŶƚů͛ŝŶƚĠƌġƚĐůŝŶŝƋƵĞĞƐƚĚ͛établir
le plan de traitement, mais aussi une prévision esthétique.
- Une V.T.O. simplifiée, plus facile à réaliser que les autres techniques.
- La pŽƐƐŝďŝůŝƚĠ Ě͛ĞŶǀŝƐĂŐĞƌ ĚŝĨĨĠƌĞŶƚĞƐ ƚŚĠƌĂƉĞƵƚŝƋƵĞƐ Ğƚ Ě͛ĂĚŽƉƚĞƌ ůĂ ƉůƵƐ
appropriée.
- Elle permet de comparer nos prévisions avec les résultats obtenus (méthode très
didactique). Des réévaluations sont possibles pendant le traitement, pour
continuer dans la direction choisie au début, ou alors évoluer vers un compromis
plus proche de nos objectifs.
Comme toutes, cette technique a ses limites :
-
^Ă ƉƌĠĐŝƐŝŽŶ ĞƐƚ ĚŝƌĞĐƚĞŵĞŶƚ ůŝĠĞ ă ů͛ĞdžƉĠƌŝĞŶĐĞ ĚƵ ƉƌĂƚŝĐŝĞŶ Ğƚ ă ƐĞƐ ƚƌĂĐĠƐ
céphalométriques.
-
ŶĐŽƌĞƵŶĞĨŽŝƐ͕Đ͛ĞƐƚƵŶĞƚĞĐŚnique qui ne prend pas compte ů͛ŚĠƌĠĚŝƚĠ͘
-
KŶƉĞƵƚƐĞƉŽƐĞƌůĂƋƵĞƐƚŝŽŶĚĞůĂǀĂůŝĚŝƚĠĚĞů͛ĠĐŚĂŶƚŝůůŽŶĚĞů͛étude. Ce sont
des mŽLJĞŶŶĞƐ ƌĞůĞǀĠĞƐ͕ ŵĂŝƐ ƋƵ͛ĞŶ ĞƐƚ-il des cas extrêmes ? Il paraît donc
ĚĂŶŐĞƌĞƵdžĚ͛ĂƉƉůŝƋƵĞƌĐĞƚƚĞŵĠƚŚŽĚĞĚĂŶƐĐĞƐĐĂƐůŝŵŝƚĞƐ͘
-
Ricketts part du principe que la direction de croissance ne varie pas, or
ĂƵũŽƵƌĚ͛hui, ce postulat est erroné comme vu en précédemment.
Langlade42 (1994) juge la VTO de Ricketts obsolète au vue des connaissances de la
ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞũƵƐƋƵ͛ăůĂŵĂƚƵƌŝƚĠ͘ Sueur72 et Gandet32 (1969), dans une étude de la prévision
de croissance avec traitement selon la méthode de Ricketts ont observé une fiabilité de
ů͛ŽƌĚƌĞ ĚĞ ϲϴй ƉŽƵƌ Ŷ͛ŝŵƉŽƌƚĞ ƋƵĞůůĞ ƚŚĠƌĂƉĞƵƚŝƋƵĞ͕ ƚĂŶĚŝƐ ƋƵĞ >ĂŶŐůĂĚĞ Ğƚ WŝĐĂƵĚ 38
(1972) ont obtenu une fiabilité de 87% sur un échantillon de 30 cas traités par la méthode
de Ricketts.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-23-
Plus récemment, Toepel et Sievers73 (1999) feront une étude sur la validité de la VTO par
ordinateur sur 180 patients pendant 2 ans et 5 ans. Leurs conclusions sont claires. Bien
que certains points (comme le basion ou le nasion) et structures osseuses (maxillaire et
mandibule) soient correctement placés, ni les relations interdentaires ou squelettiques ʹ
ĚĞŶƚĂŝƌĞƐ͕ŶŝůĂĐŽŶĨŝŐƵƌĂƚŝŽŶĚĞƐƚŝƐƐƵƐŵŽƵƐŶ͛ŽŶƚƉƵĚŽŶŶĞƌƵŶƉƌŽŶŽƐƚŝĐƐĂƚŝƐĨĂŝƐĂŶƚ͘
La prévision squelettique reste donc fiable, mais pas le reste.
4.4 Prévision de croissance à long terme62
Si l'orthodontiste souhaite connaître ce que sera la croissance de l'enfant durant
les 2 ou 3 années de traitement, il a encore plus besoin de savoir ce que sera son visage
d'adulte. C'est dans cette optique que s'est développée la prévision à long terme, dite
"archiale", de Ricketts.
En superposant l'axe des corps mandibulaires avec Pm enregistré, il montre une
croissance mandibulaire non pas linéaire mais plutôt archiale. Il propose une théorie
archiale qui selon lui est très proche de la réalité de croissance. De plus, cela peut
expliquer certains problèmes cliniques tels que la rétention de dents de sagesse ou le
chevauchement incisif secondaire jusque-là inexpliqués.
Cette prévision à long terme est utilisée pour des échéances de 4 à 12 ans et
permettra donc ĚĞǀŝƐƵĂůŝƐĞƌů͛ĠǀŽůƵƚŝŽŶĚƵƉƌŽĨŝůĚƵƉĂƚŝĞŶƚĂǀĞc ou sans traitement, en
fonction de la nature dudit traitement Ğƚ ĂƵƌĂ ĐŽŵŵĞ ŝŶƚĠƌġƚ ŵĂũĞƵƌ Ě͛ĠǀĂůƵĞƌ
ů͛ĞƐƚŚĠƚŝƋƵĞĞƚů͛ĠƋƵŝůŝďƌĞĨĂĐŝĂůĞŶĨŝŶ de traitement.
Au-ĚĞůă ĚƵƉƌĂƚŝĐŝĞŶ͕ Đ͛ĞƐƚ ƵŶ ĨŽƌŵŝĚĂďůĞ ŽƵƚŝl de communication avec le patient et ses
parents.
Il faut tout de même tempérer ces avantages car la prévision de croissance
ĂƌĐŚŝĂůĞƉĞƵƚŵĞƚƚƌĞĞŶũĞƵĚĞƐĞƌƌĞƵƌƐĚğƐůĞƚƌĂĐĠŝŶŝƚŝĂůƐ͛ŝůĞƐƚŵĠĚŝŽĐƌĞ͕Ɛŝů͛ąŐĞŽƐƐĞƵdž
ĞƐƚŵĂůĠǀĂůƵĠŽƵĞŶĐŽƌĞƐŝů͛ĂŶĂůLJƐĞĚ͛ĂƌĐĂĚĞĞƐƚŵĂƵǀĂŝƐĞ͘ĞƚƚĞƚĞĐŚŶŝƋƵĞĞƐt donc très
opérateur-dépendant et sa bonne utilisation dépendra de la capacité du praticien à
maîtriser cette technique.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-24-
Par ailleurs, la précision varie selon les auteurs (voir tableau 3) de 71 à 93,5 %, ce qui est
acceptable ; cependant fiable à 30 % dans les cas extrêmes de classe III pour Schulhof et
Bagha61 (1976).
Pour Langlade41, c'est l'existence de ce pourcentage d'approximation qui explique
qu'aujourd'hui cette analyse reste encore peu utilisée, mais selon lui, la fiabilité de cette
prévision ne peut qu'augmenter dans l'avenir avec l'élargissement des connaissances.
Année
Auteurs
1973
LANGLADE et
PICAUD
30 cas
1975
SCHULHOF
et BAGHA
G. PERRIER
Ě͛Z
LANGLADE et
BONNAUD
LANGLADE et
PICAUD
FIRAS H.J
50 cas
RICKERTTS et
T. CHRISTIE
1977
1982
1990
1992
1993
Echantillon
Méthode
utilisée
M. manuelle
M. ordinateur
RMDS
M. ordinateur
RMDS
M ordinateur
du RMDS
M. manuelle
Précision
clinique
87 %
71 %
M. manuelle
93.3 %
50 cas
M. manuelle
85 %
73 cas
28 cas
34 cas non
traités
M. ordinateur
de T. CHRISTIE
48 cas
30 cas de
C1 III
100 cas
Conclusions
73 %
La méthode manuelle est
ƐƵƉĠƌŝĞƵƌĞăů͛ŽƌĚŝŶĂƚĞƵƌ
RMDS.
Méthode acceptable
71 %
Méthode acceptable
86 %
Méthode précieuse pour le
clinicien
Méthode fiable pour le choix
décisionnel
Excellente pour le clinicien
93.5 %
Excellente pour le choix
décisionnel thérapeutique
Tableau 3 ʹ ZĠĐĂƉŝƚƵůĂƚŝĨĚĞƐĠƚƵĚĞƐƐƵƌůĂƉƌĠĐŝƐŝŽŶĚĞůĂsdKăůŽŶŐƚĞƌŵĞĚ͛ĂƉƌğƐ>ĂŶŐůĂĚĞ 41, 1994
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-25-
V.
Limites des prévisions de croissance (Langlade42, Deblock22, Mauchamp51,
Philipe et Sueur58)
5.1 Liées à la céphalométrie
Le départ de toute prévision, quelle que soit sa technique est le tracé
céphalométrique. Nous pouvons à ce moment émettre des réserves quant à la fiabilité du
dessin ou de certains points anatomiques ou construits. Autre problème successif, la
précision de lecture en reŐĂƌĚĚĞů͛ŽƉĠƌĂƚĞƵƌ͘ƵũŽƵƌĚ͛ŚƵŝ͕ůĞƚƌĂĐĠƉĞƵƚġƚƌĞƉůƵƐƉƌĠĐŝƐ
Ɛ͛ŝůĞƐƚĨĂŝƚƐƵƌŽƌĚŝŶĂƚĞƵƌ͕ŵĂŝƐůĞƉƌĂƚŝĐŝĞŶƉĞƵƚĨĂƵƐƐĞƌůĂƉƌĠǀŝƐŝŽŶƉĂƌƵŶĞĐŽŶƐƚƌƵĐƚŝŽŶ
ou une lecture trop approximative.
Il est convenu que pour étudier la croissance, il est de rigueur de se fier
uniquement à des points neutres : ni centre actif, ni centre passif de croissance ;
seulement à partir ĚĞƐ ĐĞŶƚƌĞƐ Ě͛ŽďƐĞƌǀĂƚŝŽŶ sur lesquels on mesure et on prévoit le
déplacement des autres points.
ϱ͘Ϯ>ŝĠĞƐăů͛ĂƉƉůŝĐĂƚŝŽŶĚĞŵŽLJĞŶŶĞƐstatistiques
La prévision a été proposée pour aider le praticien dans son choix thérapeutique,
en se faisant une image de fin de croissance. Cela dit, très vite les statisticiens ont voulu
appliquer les formules mathématiques et calculer les écarts types, les intervalles
Ě͛ĂĐĐĞƉƚĂƚŝŽŶ͙ ĞƉĞŶĚĂŶƚ͕ ů͛ĂƉƉůŝĐĂƚŝŽŶ ĚĞ ŵŽLJĞŶŶĞƐ ƐƚĂŶĚĂƌĚŝƐĠĞƐ ă ƵŶ ŝŶĚŝǀŝĚƵ ƉĞƵƚ
conduire à des aberrations. En effet, les prédictions de croissance sont surtout
importantes chez les sujets présentant un type de croissance extrême plutôt que pour les
croissances moyennes. Ainsi, les résultats montrent une grande variabilité des courbes
individuelles par rapport à la courbe moyenne. Vouloir appliquer des moyennes sur des
ƉĂƚŝĞŶƚƐƋƵŝĞƵdžƐŽŶƚƚŽƵƐĚŝĨĨĠƌĞŶƚƐĚĞůĂŵŽLJĞŶŶĞ͕Đ͛ĞƐƚĚĠũăĞn soi une anomalie selon
Philippe58.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-26-
5.3 Liées à la croissance
La prévision ne tient pas compte de la physiologie et des troubles ayant entraîné la
dysmorphose. En effet, ces techniques ne se fondent pas sur des bases
étiopathogéniques que sont le type ĨĂĐŝĂů͕ ůĞ ƌĞƚĂƌĚ ĚĞ ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ ŽƵ ů͛ŚĠƌĠĚŝƚĠ ;ă
ů͛ĞdžĐĞƉƚŝŽŶĚĞůĂƉƌĠǀŝƐŝŽŶĚĞ^ĂƐƐŽƵŶŝͿ͘
͛ĂƵƚƌĞƐ ĐƌŝƚŝƋƵĞƐ ƐŽŶƚ ĨĂŝƚĞƐ ƉĂƌ ĞůĂŝƌĞ24 sur le choix des points du tracé. Il
ƉƌĠĐŝƐĞƋƵ͛ŝůƐƐŽŶƚƉůƵƚƀƚĐŚŽŝƐŝƐĞŶĨŽŶĐƚŝŽŶĚĞůĞƵƌǀŝƐŝďŝůŝƚĠƌĂĚŝŽŐƌĂƉŚŝƋƵĞplus que leur
intérêt physiologique pour la croissance. Par ailleurs, le tracé céphalométrique se fait sur
2 plans sagittal et vertical alors que la croissance se fait dans un espace en 3 dimensions.
Enfin, les facteurs génétiques et neuro-musculaires sont insuffisamment évalués
ĞƚĚ͛ĂƵƚƌĞƐƉĂƌĂŵğƚƌĞƐŶĞƐŽŶƚƉĂƐƉƌŝƐĞŶĐŽŵƉƚĞ͕ĐŽŵŵĞůĂĐŽŽƉĠƌĂƚŝŽŶĚƵƉĂƚŝĞŶƚ͘
^ĞƵůĞƐůĂƉƌƵĚĞŶĐĞ͕ůĂĐŽŵƉĠƚĞŶĐĞĞƚů͛ĞdžƉĠƌŝĞŶĐĞĚƵƉƌĂƚŝĐŝĞŶpourront compenser dans
une certaine mesure le manque de précision de certains paramètres.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-27-
Chapitre 3 : ETUDE CLINIQUE
I.
Protocole
Dans le cadre de notre étude clinique, un protocole précis a été mis en place, nous
nous attacherons au même principe ƋƵĞ ů͛ĠƚƵĚĞ ĨĂŝƚĞ ƉĂƌ ZŝĐŬĞƚƚƐ; en effet, nous
observerons la croissance chez quelques patients par comparaison entre les analyses
céphalométriques avant le traitement et en post-traitement, avec des clichés pris à 4 ans
Ě͛ŝŶƚĞƌǀĂůůĞ͘
Les patients cŽŵƉƌŝƐ ĚĂŶƐ ů͛ĠƚƵĚĞ sont âgés de 12 ans, en denture adolescente ; ils
présentent une dysmorphose osseuse de classe II et sont normodivergents, tous traités
par le Dr JJ AKNIN avec la technique du Distal Active Concept sans extractions de
prémolaires.
>͛ĠƚƵĚĞƉŽƌƚĞƌĂĚŽŶĐƚŽƵƚĚ͛ĂďŽƌĚƐƵƌů͛ŽďƐĞƌǀĂƚŝŽŶĐĠƉŚĂůŽŵĠƚƌŝƋƵĞĚĞϱƉĂƚŝĞŶƚƐĂǀĂŶƚ
traitement eƚƉĂƌƐƵƉĞƌƉŽƐŝƚŝŽŶĚĞů͛ĂŶĂůLJƐĞĐĠƉŚĂůŽŵĠƚƌŝƋƵĞƉŽƐƚ-traitement.
>͛ĂŶĂůLJƐĞ ƐĞƌĂ ĚŝĨĨĠƌĞŶĐŝĠĞ ĞŶƚƌĞ ůĞ ƉƌŽĨil osseux, et le profil cutané. Les points pris en
ĐŽŵƉƚĞĚĂŶƐů͛ĂŶĂůLJƐĞĚƵƉƌŽĨŝůŽƐƐĞƵdžƐĞƌŽŶƚ :
-
>͛ĂǀĂŶĐĠĞĚƵƉŽŝŶƚEĂ
-
La descente du point Me pouƌů͛ĂŶĂůLJƐĞĚĞůĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞǀĞƌƚŝĐĂůĞƐƵƌůĂůŝŐŶĞ
de Mac Namara
-
La descente du plan bispinal (ou plan palatin)
-
>͛ĂǀĂŶĐĠĞĚƵƉŽŝŶƚ͕ĚƵƉŽŝŶƚĞƚWŽŐƉĂƌƌĂƉƉŽƌƚăůĂůŝŐŶĞĚĞDĂĐEĂŵĂƌĂ
-
>ĞƚƌĂĐĠĚĞů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞŵĂdžŝůůĂŝƌĞƉĂƌů͛ĠƚƵĚĞĚĞů͛ĂŶŐůĞ/ͬ&
-
Le trĂĐĠĚĞů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞŵĂŶĚŝďƵůĂŝƌĞƉĂƌů͛ĠƚƵĚĞĚĞů͛ĂŶŐůĞ/DW
Pour le profil cutané, ce sont les tissus mous qui nous intéressent :
-
La position du point Nacut
-
La longueur du nez
-
>͛ĂǀĂŶĐĠĞĚƵƉŽŝŶƚĐƵƚĂŶĠ͕ĚƵƉŽŝŶƚĐƵƚĂŶĠĞƚĚƵƉŽŝŶƚWŽŐĐƵƚĂŶĠ
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-28-
-
>͛ĠƉĂŝƐƐĞƵr de la lèvre supérieure (point labial supérieur)
-
>͛ĠƉĂŝƐƐĞƵƌĚĞůĂůğǀƌĞŝŶĨĠƌŝĞƵƌĞ;ƉŽŝŶƚůĂďŝĂůƐƵƉĠƌŝĞƵƌͿ
-
La position du point Me cutané
ů͛ŝƐƐƵĚĞĐĞƐĂŶĂůLJƐĞƐĞƚĚĞůĂƐƵƉĞƌƉŽƐŝƚŝŽŶĚĞƐĐůŝĐŚĠƐƉƌĠĞƚƉŽƐƚ-traitement,
nous pourrons dégager des taux de croissance moyens pour chaque structure et ainsi
appliquer plus tard ces taux sur des patients de ů͛ĠĐŚĂŶƚŝůůŽŶ͘
II.
Etude préliminaire de la croissance (ANNEXE A à E)
2.1 Le profil osseux
WŽƵƌ ĨĂĐŝůŝƚĞƌ ůĂ ĐŽŵƉƌĠŚĞŶƐŝŽŶ ĚĞ ů͛ĠƚƵĚĞ͕ ŶŽƵƐ ŵĞƚƚƌŽŶƐ ů͛ŝŶĚŝce
p
pour désigner les
ƐƚƌƵĐƚƵƌĞƐ ƐƵƌ ů͛ĂŶĂůLJƐĞĐĠƉŚĂůŽŵĠƚƌŝƋƵĞ ĂƉƌğƐ ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ͘ ;Ğdž : le point Me correspond
au point Me sur le tracé pré-traitement, et Mep désigne le point Me sur le tracé après
traitement).
/ůŶŽƵƐĨĂƵƚĚ͛ĂďŽƌĚĚĠĨŝŶŝƌůĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞƚŽtale du patient. Pour cela, nous superposerons
les 2 clichés sur la ligne SN, avec N enregistré. La croissance totale du patient
correspondra à la distance entre Me et Mep. La même technique utilisant la superposition
sur la ligne PTV donne les mêmes résultats.
^ĞƵůĞŵĞŶƚ͕ůĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞǀĞƌƚŝĐĂůĞŶ͛ĞƐƚƉĂƐŝŵƉƵƚĂďůĞăůĂĨĂĐĞĞŶƚŝğƌĞĞƚƋƵĞǀĞƌƐůĞďĂƐ͘
ŶĞĨĨĞƚ͕ůĞƐĚŝĨĨĠƌĞŶƚĞƐƐƚƌƵĐƚƵƌĞƐƋƵĞƐŽŶƚůĞŵĂdžŝůůĂŝƌĞ͕ůĂŵĂŶĚŝďƵůĞĞƚů͛ŽƐĂůǀĠŽůĂŝƌĞ
subissent chacune une croissance propre.
En pratique, une fois le taux de croissance total déterminé, nous faisons glisser le tracé
post-ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚůĞůŽŶŐĚĞůĂůŝŐŶĞĚĞDĂĐEĂŵĂƌĂũƵƐƋƵ͛ăĨĂŝƌĞĐŽŢŶĐŝĚĞƌůĞƉůĂŶďŝƐƉŝŶĂů͘
La distance Me - Mep correspond à la croissance mandibulaire.
Enfin, nous faisons glisser le cliché sur la ligne de Mac Namara jƵƐƋƵ͛ă ĂůŝŐŶĞƌ ůĞ ƉůĂŶ
occlusal et la distance Me - Mep correspondra à la croissance alvéolaire.
Globalement, la croissance semble se diviser par tiers, où un tiers sera alloué au
maxillaire, un tiers à la mandibule et le dernier tiers ăů͛ŽƐĂůǀĠŽůĂŝƌĞ͘ĂŶƐƋƵĞůƋƵĞƐcas, il
se dégage que la croissance maxillaire correspondrait à la moitié de la croissance totale,
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-29-
ů͛ĂƵƚƌĞŵŽŝƚŝĠ au couple os alvéolaire ʹ mandibule. Cette moitié sera encore divisée en 2,
où la première moitiĠ ĐŽƌƌĞƐƉŽŶĚ ă ůĂ ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ ŵĂŶĚŝďƵůĂŝƌĞ͕ ů͛ĂƵƚƌĞ ŵŽŝƚŝĠ ă ůĂ
croissance alvéolaire. Nous garderons cependant les rapports en tiers.
Donc, le tiers de la croissance totale correspond à la croissance du maxillaire ;
le tiers de la croissance totale correspond à la croissance mandibulaire ;
le tiers de la croissance totale correspond à la croissance alvéolaire.
Sur les 5 cas analysés, ŝůĨĂƵƚĚŝĨĨĠƌĞŶĐŝĞƌůĞƐąŐĞƐĚĞĚĠďƵƚĚĞƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ͘>͛ąŐĞĚĞĚĠďƵƚ
de traitement des cas 1 à 4 est aux alentours de 10 ans dont la moyenne de croissance
ǀĞƌƚŝĐĂůĞĞƐƚĚ͛ĞŶǀŝƌŽŶ ϭϬŵŵ͘>͛ąŐĞĚĞĚĠďƵƚĚĞƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚĚƵĐĂƐϱĞƐƚĚĞϭϮĂŶƐ͕ĚŽŶƚ
la croissance verticale est évaluée à 6mm.
2.2 Le profil cutané
Après avoir analysé les structures osseuses, nous définirons la croissance des
tissus mous pour pouvoir tracer un profil cutané.
Selon ZŝĐŬĞƚƚƐ Ğƚ >ĂŶŐůĂĚĞ͕ ůĞ ƌĂƉƉŽƌƚ ĞŶƚƌĞ EĂƐŝŽŶ ŽƐƐĞƵdž Ğƚ ĐƵƚĂŶĠ Ŷ͛ĠǀŽůƵĞ ƉĂƐ͕
ů͛ĠƉĂŝƐƐĞƵƌĚĞƐƚŝƐƐƵƐŵŽƵƐĞƐƚĐŽŶƐƚĂŶƚĞ (cette structure est une référence stable).
EŽƵƐĚĠƚĞƌŵŝŶĞƌŽŶƐĚ͛ĂďŽrd la croissance du nez. En alignant les 2 clichés sur la ligne de
Mac Namara avec N enregistré, nous remarquons que la pointe du nez est descendue en
ďĂƐĞƚĞŶĂǀĂŶƚ͘^ĞůŽŶZŝĐŬĞƚƚƐ͕ů͛ĠŵŝŶĞŶĐĞŶĂƐĂůĞĐƌŽŝƚĚĞϭŵŵͬĂŶĚĂŶƐůĞƐĞŶƐƐĂŐŝƚƚĂůĞƚ
descend de 1,5mm/an.
Dans notre étude, nous approcherons la croissance du nez différemment.
La moitié de la distance entre les points ENA et ENAp correspondrait à la descente de
ů͛ĠŵŝŶĞŶĐĞŶĂƐĂůĞ͕ĞƚƐŽŶĂvancée serait aussi égale à la moitié de ENA - ENAp.
La distance du point A cutané après traitement (Acut p) au point A osseux reste stable.
Le point labial supérieur avance de la distance point Acut p ʹ Aos p +1,5mm.
La distance point Bcut et osseux est stable avant et après.
La distance point Pogcut ĞƚŽƐƐĞƵdžů͛ĞƐƚĂussi.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-30-
III.
ĞƐĐƌŝƉƚŝŽŶĞƚŵŝƐĞĞŶƈƵǀƌĞĚĞůĂƉƌĠǀŝƐŝŽŶĚĞĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞƐŝŵƉůŝĨŝĠĞ
Nous établissons au préalable un plan de référence. Ce sera le plan de Francfort ainsi
que le plan PTV, avec PTV enregistré. On peut tracer la cavité ptérygoïde et le conduit
auditif externe car ce sont des structures stables. On tracera aussi la cavité orbitaire.
1. Tracé du plan Bap-Nap : On estime que Na grandit de 1,2mm/an et Ba de 1mm/an.
On trace donc le plan Ba-Na, le point PTV enregistré, et on trace Ba et Na selon les
taux indiqués précédemment.
2. Tracé du plan mandibulaire : On coulisse le calque sur le plan PTV de la croissance
totale verticale estimée, ici 10 mm si le patient a 10 ans ou 6 mm à 12 ans . Puis
ů͛ŽŶƉĞƵƚƚƌĂĐĞƌůĞƉůĂŶŵĂŶĚŝďƵůĂŝƌĞ͘
3. Tracé du point Mep et Gop et Pogp : Le corps mandibulaire a une croissance
ƐĂŐŝƚƚĂůĞƋƵ͛il faut évaluer. Nous devons alors placer Mep et Gop. On estime que
Me avance de la moitié de la croissance basicrânienne par rapport à PTV et que le
bord postérieur du ramus grandit du tiers de l͛ĂǀĂŶĐĠĞ ĚĞ DĞ͘ Enfin, on estime
que la croissance du Pog est variable. Plus il est prononcé, plus sa croissance sera
élevée. En général, sur nos cas, il est peu prononcé, donc on considère sa
croissance de 1 à 2 mm.
On peut alors tracer Mep, Pogp et Gop ainsi que le contour mandibulaire et
condylaire.
DĂŝŶƚĞŶĂŶƚ͕ŝůƐ͛ĂŐŝƚĚĞƚƌĂĐĞƌůĞƐƐƚƌƵĐƚƵƌĞƐŵĂdžŝůůĂŝƌĞƐ :
4. Tracé du point ENAp et ENPp : On reprend le repère PTV aligné avec le plan de
&ƌĂŶĐĨŽƌƚĞƚů͛ŽŶĚĠĐĂůĞůĞĐĂůƋƵĞĚƵtiers de la croissance verticale totale le long
de PTV. On peut tracer le plan bispinal. ENA avance de la moitié de la croissance
du WŽŐ͕EWĚ͛ĂƵƚĂŶƚ͘
KŶƉĞƵƚĂůŽƌƐƚƌĂĐĞƌůĞŵĂdžŝůůĂŝƌĞ͕ĂŝŶƐŝƋƵĞůĞƉŽŝŶƚƋƵĞů͛ŽŶĐŽŶƐŝĚğƌĞƐƚĂďůĞĐĂƌ
ŝůŶ͛LJĂƉĂƐĚ͛ĞdžƚƌĂĐƚŝŽŶƐĚĞƉƌĠŵŽůĂŝƌĞƐ͘ Nous alignons le plan bispinal avec ENA
enregistré.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-31-
5. Tracé du ƉůĂŶĚ͛ŽĐĐůƵƐŝŽŶ. Il faut comme précédemment revenir au repère PTV ʹ
Francfort et déplacer le calque des deux tiers de la croissance verticale totale. On
ƚƌĂĐĞůĞƉůĂŶĚ͛ŽĐĐůƵƐŝŽŶ͘
A partir de là, nous changeons de repère et prenons le plan de Mac Namara comme
référence.
6. dƌĂĐĠĚĞů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞŝŶĨĠƌŝĞƵƌĞ ͗KŶƉůĂĐĞĚ͛ĂďŽƌĚůĞďŽƌĚůŝďƌĞĚĞů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞăϭŵŵ
au-ĚĞƐƐƵƐĚƵƉůĂŶĚ͛ŽĐĐůƵƐŝŽŶ͕ĞƚƐŽŶĂǀĂŶĐĠĞĞƐƚŐĠŶĠƌĂůĞŵĞŶƚĚĞϮŵŵĚĂŶƐŶŽƐ
cas. Cette valeur ĞƐƚǀĂƌŝĂďůĞĞŶĨŽŶĐƚŝŽŶĚĞůĂD͘KŶƉĞƵƚĂůŽƌƐƚƌĂĐĞƌů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞ
inférieure au milieu de la symphyse, en gardant son axe parallèle.
7. dƌĂĐĠ ĚĞ ů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞ ƐƵƉĠƌŝĞƵƌĞ : le bord libre est 1mm en dessous du plan
Ě͛ŽĐĐůƵƐŝŽŶĞƚĚĞϮŵŵĞŶĂǀĂŶƚĚƵďŽƌĚůŝďƌĞĚĞ ů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞŝŶĨĠƌŝĞƵƌĞ͘ƉĂƌƚŝƌĚĞĐĞ
ƉŽŝŶƚ͕ ŽŶ ƉĞƵƚ ƚƌĂĐĞƌ ů͛ĂdžĞ ĚĞ ů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞ ƐƵƉĠƌŝĞƵƌĞ ƋƵŝ ƉĂƐƐĞ ƉĂƌ ůĞ ƌĞďŽƌĚ
ƉŽƐƚĠƌŝĞƵƌĚĞů͛ŽƌďŝƚĞ͘KŶƌĞƉůĂĐĞůĞƚƌĂĐĠĚĞů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞĞŶĨŽŶĐƚŝŽŶ͘
8. On replace la molaire inférieure à la même distance du point dentalé que le tracé
avant ƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ͕Ğƚů͛ŽŶƉůĂĐĞůĂŵŽůĂŝƌĞƐƵƉĠƌŝĞƵƌĞĞŶĐůĂƐƐĞ/͘
Nous allons tracer les structures cutanées, en gardant le plan de Mac Namara en
référence :
9. Le point Nacut est stable.
10. >͛ĠŵŝŶĞŶĐĞ ŶĂƐĂůĞ descend de la moitié de la croissance ĚĞ ƚŽƚĂůĞ Ě͛E Ğƚ
ĂǀĂŶĐĞĚ͛ĂƵƚĂŶƚ͘
11. Le point Acut est stable.
12. Tracé de la lèvre supérieure : le point inférieur de la lèvre supérieure se place à
1,5mm au-dessus ĚƵ ďŽƌĚ ůŝďƌĞ ĚĞ ů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞ ƐƵƉĠƌŝĞƵƌĞ͘ >Ğ ƉŽŝŶƚ ůĂďŝĂů ƐƵƉĠƌŝĞƵƌ
est égal à la distance point Acut ʹ Aos +1,5mm.
13. Tracé de la lèvre inférieure : Le point labial inférieur est de 1,5mm en retrait du
point labial supérieur.
14. Le point Bcut est stable.
15. Le point Pogcut est stable aussi.
On peut alors tracer le contour cutané inférieur.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-32-
IV.
Résultats cliniques et comparaisons avec le tracé post-traitement
Nous avons appliqué cette prévision simplifiée sur 10 cas répondant à nos critères
(annexe 1 à 10).
1er cas : Maxime G. (12 ans) Au niveau squelettique :
-
Le plan Ba-Na est sur évalué, et par ailleurs, il bascule vers le haut.
-
La croissance verticale totale est très excédentaire, cependant la croissance
sagittale correspond aux prévisions. La croissance verticale est moins forte au
niveau symphysaire que le ramus, avec bascule du plan mandibulaire.
-
Le plan palatin est bien placé.
-
Les incisives sont placées trop bas, mais leur axe est bien évalué. Les molaires
sont bien placées.
Au niveau cutané :
-
Le point Nacut est bon.
-
Le dessin du nez est bon, sa descente et avancée ont été bien prévues lorsque
ů͛ŽŶĂůŝŐŶĞůe calque sur la ligne de Nac Namara.
-
Acut est bien placé.
-
Les lèvres sont bien dessinées, mais trop basses, cela à cause de la croissance
surévaluée au départ.
-
Le profil cutané inférieur est bien évalué, mais trop bas pour les même raisons.
2ème cas : Lucas R. (10 ans)
Au niveau squelettique :
-
Ba-Na est sous-évalué, Na bascule vers le haut et Ba vers le bas.
-
La croissance verticale totale est bien évaluée, la croissance sagittale
mandibulaire est sous-évaluée, ou plutôt sa croissance globale est bonne, mais
elle a subit un pro glissement. Ici encore, nous assistons à une bascule du plan
mandibulaire.
-
Le plan palatin est bien placé.
-
Les incisives sont en retrait, mais leur axe bien évalué. Les molaires sont bien
placées.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-33-
Au niveau cutané :
-
Le point Nacut est bien placé.
-
La pointe du nez a grandi plus que prévu.
-
Le contour labial est bien évalué en rapport aux incisives, mais à cause du
ŐůŝƐƐĞŵĞŶƚĚĞůĂŵĂŶĚŝďƵůĞ͕ĞůůĞƐƉĂƌĂŝƐƐĞŶƚĞŶƌĞƚƌĂŝƚƐŝů͛ŽŶĂůŝŐŶĞƐƵƌůĞƉůĂŶ
de Mac Namara
-
Le profil cutané inférieur est bien évalué.
3ème cas : Rachel N. (11ans) Au niveau squelettique :
-
Le plan Ba-Na est mal évalué. Na bascule vers le haut, Ba vers le bas.
-
La croissance verticale prévue est excédentaire, mais la croissance sagittale de
la mandibule est bien prévue.
-
Le plan palatin est trop bas, en rapport avec la croissance totale prévue trop
grande, mais sa croissance sagittale est bonne.
-
Les incisives sont trop basses, toujours dû à la croissance surévaluée, les
molaires sont trop distales.
Au niveau cutané :
-
Nacut est bien placé.
-
>ĂƉŽŝŶƚĞĚƵŶĞnjů͛ĞƐƚĂƵƐƐŝ͘
-
Le contour des lèvres est bon, mais trop bas.
-
Le contour cutané inférieur est bien placé.
4ème cas : Florent G. (10 ans) Au niveau squelettique :
-
Le plan Ba-Na a basculé et est sous-évalué.
-
La croissance verticale prévue est inférieure de 2 mm au résultat
thérapeutique, la croissance sagittale est bien évaluée͕ ďŝĞŶ ƋƵ͛ƵŶĞ ůĠŐğƌĞ
bascule du plan mandibulaire est à noter.
-
Le plan palatin est bien placé, mais a basculé vers le haut.
-
Les incisives ont un axe bien prévu, leur position un peu basse. Les molaires
sont bien placées.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-34-
Au niveau cutané :
-
Nacut est bien placé.
-
La pointe du nez a grandi plus que prévu.
-
Le contour labial supérieur est bon.
-
Le profil cutané inférieur est mal évalué, car la mandibule a plus grandit
verticalement que prévu.
5ème cas : Emma B. (12 ans) Au niveau squelettique :
-
On retrouve encore la bascule du plan Na-Ba.
-
La croissance verticale est bien évaluée. La croissance sagittale est bonne.
-
>Ğ ƉůĂŶ ƉĂůĂƚŝŶ Ă ĠƚĠ ďŝĞŶ ƉůĂĐĠ͕ ďŝĞŶ ƋƵ͛ƵŶĞ ůĠŐère bascule vers le haut soit
remarquée.
-
Les incisives sont bien placées, leur axe est bien évalué. Les molaires aussi.
Au niveau cutané :
-
Nacut est bon.
-
La pointe du nez a grandi un peu plus que prévu mais son dessin est bon.
-
Le contour labial est bon, peut-être surévalué pour la lèvre supérieure.
-
Le contour inférieur est bon.
6ème cas : Julie B. (10,5 ans) Au niveau squelettique :
-
Na-Ba toujours basculé.
-
La croissance verticale est excédentaire au résultat thérapeutique. La
croissance sagittale est aussi excédentaire. Notons la bascule du plan
mandibulaire par une croissance plus forte de la symphyse que du ramus.
-
Le plan palatin prévu est plus bas, dû à la croissance surévaluée.
-
Les incisives sont plus basses, et plus en avant, à cause du taux de croissance
trop élevé. Leur axe est bon. Les molaires sont distales.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-35-
Au niveau cutané :
-
Nacut est bien placé.
-
>͛ĠŵŝŶĞŶĐĞ ŶĂƐĂůĞ ĞƐƚ ďŝĞŶ ĚĞƐƐŝŶĠĞ͕ ĞŶ ƉƌĞŶĂŶƚ ůĞ ƉůĂŶ ĚĞ DĂĐ EĂŵĂƌĂ ĞŶ
référence puisque la croissance sagittale est excédentaire.
-
Le point labial supérieur et inférieur sont bien placés.
-
>Ğ ĐŽŶƚŽƵƌ ĐƵƚĂŶĠ ŝŶĨĠƌŝĞƵƌ ĞƐƚ ďŽŶ Ɛŝ ů͛ŽŶ ƉƌĞŶĚ ĞŶ ĐŽŵƉƚĞ ůĂ ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ
verticale trop importante.
7ème cas : Justine C. (11 ans) Au niveau squelettique :
-
Ba-Na est surévalué et bascule.
-
La croissance verticale est excédentaire. Une bascule du plan mandibulaire
Ɛ͛ĞƐƚĨĂŝƚĞ par une croissance plus forte du ramus. La croissance sagittale de la
ŵĂŶĚŝďƵůĞĞƐƚďŽŶŶĞ͕ŵĂŝƐƵŶƉƌŽŐůŝƐƐĞŵĞŶƚƐ͛ĞƐƚĞĨĨĞĐƚƵĠ͘
-
Le plan palatin est plus bas.
-
Les incisives ont un axe satisfaisant en prenant le plan mandibulaire en
référence, compte tenu de sa bascule. Les molaires sont bien placées.
Au niveau cutané :
-
Nacut est bon.
-
Le contour nasal est bien tracé. Le point Acut est bas, expliqué par la croissance
verticale surévaluée.
-
Le contour labial est bon mais trop bas.
-
Le profil cutané inférieur est bas. Le Pogcut est mal tracé.
8ème cas : Odile L. (12 ans)
Au niveau squelettique :
-
Ba-Na a basculé et est surévalué.
-
La croissance verticale a été surévaluée. La croissance sagittale aussi. On
remarque aussi une croŝƐƐĂŶĐĞƉůƵƐĨŽƌƚĞĚƵƌĂŵƵƐƋƵ͛ĂƵŶŝǀĞĂƵƐLJŵƉŚLJƐĂŝƌĞ͕
-
Le plan palatin est idéalement placé.
-
>ĞƐ ŝŶĐŝƐŝǀĞƐ ƐŽŶƚ ƵŶ ƉĞƵ ĂǀĂŶĐĠĞƐ ă ĐĂƵƐĞ ĚĞ ů͛ĂǀĂŶĐĠĞ ŵĂŶĚŝďƵůĂŝƌĞ
surévaluée, mais leur axe est bon. Le dessin molaire est bon.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-36-
Au niveau cutané :
-
Nacut est bien placé.
-
>͛ĠŵŝŶĞŶĐĞ ŶĂƐĂůĞ Ă ĠƚĠ ƉůĂĐĠĞ ƚƌŽƉ ĞŶ ĂǀĂŶƚ͕ ĞŶ ƌĂƉƉŽƌƚ ĂǀĞĐ ůĂ ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ
surévaluée au départ.
-
Le dessin labial est bon, mais en bas et en avant, toujours à cause de la
croissance surévaluée.
-
Le profil cutané inférieur est généralement bon.
9ème cas : Emilie D. (12 ans) Au niveau squelettique :
-
Le plan Ba-Na a basculé, mais sa croissance est bonne.
-
La croissance verticale est peu moins forte que prévue, soit 4mm au lieu de 6.
La croissance sagittale est plutôt bonne. On remarque aussi une croissance
moins forte du ramus, avec bascule du plan mandibulaire.
-
Le plan palatin est bien placé.
-
>ĞƐ ŝŶĐŝƐŝǀĞƐ ƐŽŶƚ ďŝĞŶ ƉůĂĐĠĞƐ͕ ů͛ĂdžĞ ĚĞ ů͛ŝŶĐŝƐŝǀĞ ŝŶĨĠƌŝĞƵƌĞ ĞƐƚ ă ƌĞǀŽŝƌ͘ >ĞƐ
ŵŽůĂŝƌĞƐƐŽŶƚƵŶƉĞƵƉůƵƐĚŝƐƚĂůĠĞƐƋƵ͛ĞŶĨŝŶĚĞƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚ͘
Au niveau cutané :
-
Nacut est bien placé.
-
>͛ĠŵŝŶĞŶĐĞ ŶĂƐĂůĞ ĞƐƚ ƵŶ ƉĞƵ ƉůƵƐ ŚĂƵƚĞ͕ ŵĂŝƐ ƐĂ ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ ƐĂŐŝƚƚĂůĞ ĞƐƚ
bonne.
-
Le dessin labial est bon, mais la croissance sagittale est moins forte que prévu.
-
Le contour cutané inférieur est très bien placé.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-37-
10ème cas : David C. (10 ans) Au niveau squelettique :
-
Ba-EĂĞƐƚƉůƵƚƀƚďŝĞŶĠǀĂůƵĠĞƚŶ͛ĂƉĂƐďĂƐĐƵůĠ͘
-
La croissance verticale a été bien évaluée, mais la croissance du ramus est plus
forte que prévue. Nous avons donc une bascule du plan mandibulaire. La
croissance sagittale est sous-évaluée en postérieur.
-
Le plan palatin est bien placé, sa croissance est bien évaluée.
-
Les incisives sont ăůĂďŽŶŶĞƉůĂĐĞ͘>͛ŝŶĐŝƐŝǀĞƐƵƉĠƌŝĞƵƌĞĂƵŶĂdžĞůĠŐğƌĞŵĞŶƚ
différent mais cohérent. Les molaires sont bien placées.
Au niveau cutané :
-
Nacut est bien placé.
-
Le dessin nasal est bon, la croissance dĞů͛ĠŵŝŶĞŶĐĞŶĂƐĂůĞĂĠƚĠ sous-évaluée.
Le point Acut a grandi, contrairement à notre prévision.
V.
-
Les lèvres sont bien dessinées.
-
Le contour inférieur est bien tracé.
Analyse des résultats
Au premier abord nous remarquons des erreurs au niveau de la prévision de la base
du crâne. Sa croissance sagittale est bien prévue en général, mais une bascule se fait sur
tous nos cas : le plan Ba-Na effectue une rotation antihoraire, où Na se déplace en haut
et Ba inversement. Notre prévision est donc à revoir au niveau de la croissance
ďĂƐŝĐƌąŶŝĞŶŶĞ͕Ě͛ĂƵƚĂŶƚƉůƵƐ ŝŵƉŽƌƚĂŶƚĞ ƋƵĞ ůĞƉŽŝŶƚ EĂŶŽƵƐ ƐĞƌƚĚĞ ƌĠĨĠƌĞŶĐĞ ĚĂŶƐ ůĂ
construction du plan de Mac Namara. Il faudrait aussi savoir si cette bascule ne Ɛ͛ĞĨĨĞĐƚƵĞ
pas plutôt au niveau du plan de Francfort.
͛ĂƵƚƌĞƉĂƌƚ͕ůĂĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞǀĞƌƚŝĐĂůĞĞƐƚŝŵĠĞĞŶĚĠďƵƚ Ě͛ĠƚƵĚĞ est généralement bien
évaluée, bien que certains patients aient moins grandi que prévu. Il faut donc faire très
ĂƚƚĞŶƚŝŽŶ ă ů͛ąŐĞ ĚĞ début de traitement qui est déterminant dans le dessin de la
prévision. Cet écart ĞŶƚƌĞ ů͛ĞƐƚŝŵĂƚŝŽŶ Ğƚ ůĂ ƌĠĂůŝƚĠ peut être expliqué par la différence
Ě͛ąŐĞŽƐƐĞƵdžĞŶƚƌĞůĞƐƉĂƚŝĞŶƚƐĂƵŵŽŵĞŶƚĚƵƚƌĂŝƚĞŵĞŶƚĞƚůĞƵƌĚŝƐƚĂŶĐĞƉĂƌƌĂƉƉŽƌƚĂƵ
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-38-
pic de croissance. Cela relève aussi le problème des moyennes évoquées au chapitre 2,
puisque les moyennes excluent les exceptions.
Notre étude a aussi permis de vérifier des rapports de croissance de structures
osseuses. En effet, les structures palatines et occlusales construites sont généralement
placées correctement. La croissance sagittale mandibulaire est aussi bien évaluée dans la
plupart des cas, malgré une bascule antihoraire du plan mandibulaire. Les structures
alvéolaires sont en général bien prévues ͗>͛ĂdžĞŝŶĐisif est bien évalué, mais leur position
est souvent décalée par rapport à la finalité du traitement, dû principalement au
placement de Na.
Le profil cutané est aussi globalement bon dans sa construction. La croissance de
ů͛ĠŵŝŶĞŶĐĞ ŶĂƐĂůĞ ĞƐƚ ƉĂƌĨŽŝƐ ƐŽƵƐ-évaluée, mais généralement bonne. On retrouve
parfois un décalage en bas et en avant à cause de la construction du point Na et de la
croissance verticale excédentaire.
>ĞƉƌŝŶĐŝƉĂůŝŶƚĠƌġƚĚĞŶŽƚƌĞƉƌĠǀŝƐŝŽŶĞƐƚƋƵ͛ĞůůĞĐŽŵƉĂƌĞůĞƉĂƚŝĞŶƚăůƵŝ-même, par
ů͛ƵƚŝůŝƐĂƚŝŽŶ ĚĞ ƌĂƉƉŽƌƚƐ et non pas des statistiques compilées empiriquement. On
remarquera que les erreurs de notre prévision peuvent venir de la mauvaise prédiction de
croissance totale donnée par des moyennes.
Pour parfaire notre prévision, il faudraiƚĚ͛ĂďŽƌĚĂŵĠůŝŽƌĞƌůĂƉƌĠǀŝƐŝŽŶĚĞďĂƐĐƵůĞĚƵ
plan Ba-Na ainsi que la croissance verticale totale. Ces problèmes résolus, notre prévision
sera bien plus fiable puisque les taux de croissance des différentes structures
correspondent généralement au tiers de la croissance verticale totale, et la construction
ĚĞƐƉůĂŶƐĚ͛ŽĐĐůƵƐŝŽŶĞƚĚƵƉƌŽĨŝůĐƵƚĂŶĠĞƐƚďŝĞŶŵĂŝƚƌŝƐĠĞ͘
Notre étude aura permis de montrer que le dessin prévisionnel des différentes
structures peut ġƚƌĞ ŵĂŠƚƌŝƐĠ ă ĐŽŶĚŝƚŝŽŶ Ě͛ĂǀŽŝƌ ƵŶ ƚĂƵdž ĚĞ Đƌoissance bien estimé au
départ.
Enfin, cette ĠƚƵĚĞŶĞƐ͛ĂƉƉůŝƋƵĞƋƵ͛ăĚĞƐƉĂƚŝĞŶƚƐďŝĞŶƐƉĠĐŝĨŝƋƵĞƐƋƵŝĞŶƚƌĞŶƚĚĂŶƐůĞ
cadre du protocole défini. Pour pouvoir améliorer ĐĞƚƚĞĠƚƵĚĞ͕ŝůĨĂƵĚƌĂŝƚů͛ĠƚĞŶĚƌĞăĚĞƐ
typologies faciales différentes, et différencier les prévisions entre filles et garçons.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-39-
CONCLUSION
L͛ŝŶƚĠƌġƚ ă ĂƉƉŽƌƚĞƌ aux prévisions de croissance est réel car la constitution Ě͛ƵŶ
plan de traitement doit être aussi précise que possible grâce à la connaissance des
probabilités de croissance individuelles du patient. ͛ĞƐƚ ĞŶ ĐĞůĂ ƋƵĞ la prévision de
ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ ĞƐƚ ƵŶ ŝŶƐƚƌƵŵĞŶƚ ŝŶĚŝƐƉĞŶƐĂďůĞ ƉƵŝƐƋƵ͛elle permet de ne plus garder une
vision statique de structures qui sont en pleine évolution.
>͛ŝŶƚĠƌġƚ ĚĞƐ ƉƌĠǀŝƐŝŽŶƐ Ŷ͛ĞƐƚ ĚŽŶĐ ƉůƵƐ ă ĚŝƐĐƵƚĞƌ͕ mais toujours est-il que leur
fiabilité a souvent été décriée par quelques auteurs dans la littérature. Seule la prudence,
ůĂĐŽŵƉĠƚĞŶĐĞĞƚů͛ĞdžƉĠƌŝĞŶĐĞĚƵĐůŝŶŝĐŝĞŶƉŽƵƌƌŽŶƚƉĂůŝĞƌĂƵĐĂƌĂĐƚğƌĞƉƌŽďĂďŝůŝƐƚĞĚĞĐĞƐ
ƉƌĠǀŝƐŝŽŶƐ͘ƚĐ͛ĞƐƚĚĂŶƐĐĞƚƚĞŽƉƚŝƋƵĞƋƵ͛Ă été développée notre prévision simplifiée, par
ů͛ŽďƐĞƌǀĂƚŝŽŶĐůŝŶŝƋƵĞĚĞƉŽŝŶƚƐĐĠƉŚĂůŽŵĠƚƌŝƋƵĞƐĞƚů͛ĞdžƉĠƌŝĞŶĐĞĂǀĠƌĠĞ͕ĚĂŶƐƵŶƚLJƉĞĚĞ
traitement précis.
EŽƚƌĞ ĠƚƵĚĞ Ă ƉĞƌŵŝƐ ĚĞ ƐŝŵƉůŝĨŝĞƌ ůĂ ŵŝƐĞ ĞŶ ƈƵǀƌĞ ĚĞ ůĂ prévision tout en
gardant une fiabilité de construction, ă ĐŽŶĚŝƚŝŽŶ Ě͛ĂǀŽŝƌ ƵŶĞ ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ ǀĞƌƚŝĐĂůĞ ďŝĞŶ
évaluée. Mais elle reste applicable dans un type de traitement et de patients pour
lesquels elle a été développée. Il faudrait étendre cette étude à des cas plus divers et
ǀĂƌŝĠƐƉŽƵƌƋƵ͛Ğůůe soit utilisée quotidiennement dans la pratiƋƵĞĚĞů͛ŽƌƚŚŽĚŽŶƚŝƐƚĞ͘WĂƌ
ailleurs, la programmation informatique de cette prévision serait tout aussi intéressante
pour sa diffusion.
͛ĞƐƚůĞƌƀůĞĚĞů͛ŽƌƚŚŽĚŽŶƚŝƐƚĞƋƵĞĚĞĨĂŝƌĞů͛ĂŶĂůLJƐĞĞƚůĞĚŝĂŐŶŽƐƚŝĐƐur chacun de
ses patients bien entendu, mais aussi de prévoir son traitement. En comparant les clichés
avant et après traitement, il pourra affiner sa prévision au fur et à mesure et ainsi mieux
maîtriser la finalité de son traitement. Le praticien est donc confronté à une réelle
réflexion sur le devenir du patient.
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-40-
ANNEXES
CAS A
CAS B
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-41-
CAS C
CAS D
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-42-
CAS E
CAS 1
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-43-
CAS 2
CAS 3
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-44-
CAS 4
CAS 5
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-45-
CAS 6
CAS 7
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-46-
CAS 8
CAS 9
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-47-
CAS 10
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)
-48-
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(CC BY-NC-ND 2.0)
N°2011 LYO 1D 081
ALTIMANI (Teddy) ± Fiabilité des prévisions de cURLVVDQFHFKH]O¶DGROHVFHQWHQ2UWKRSpGLH
Dento-Faciale selon une application clinique originale.
(Thèse : Chir. Dent. : Lyon : 2011.081 )
N°2011 LYO 1D 081
Résumé : >Ă ĐƌŽŝƐƐĂŶĐĞ ĨĂĐŝĂůĞ Ě͛ƵŶ ƉĂƚŝĞŶƚ Ă ƚŽƵũŽƵƌƐ ĠƚĠ ů͛ƵŶ ĚĞƐ ĨĂĐƚĞƵƌƐ ĚĠĐŝƐŝŽŶŶĞůƐ
importanƚƐƉŽƵƌů͛ŽƌƚŚŽĚŽŶƚŝƐƚĞ͛͘ĞƐƚĞŶƐĞĨŝdžĂŶƚĚĞƐŽďũĞĐƚŝĨƐĐŽƌƌĠůĠƐĂƵdžƐƵƉƉŽƐŝƚŝŽŶƐĚĞ
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composer avec un patient en constante évolution pendant le traitement, à un rythme
variable. Grâce aux études successives faites sur la croissance et la maturation de la face, ont
été développées les prévisions de croissance. Celles-Đŝ ŽŶƚ ĨĂŝƚ ů͛ŽďũĞƚ Ě͛ĠƚƵĚĞƐ Ğƚ ĚĞ
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négligeable. Pour autant, il est nécessaire de se poser la question de la fiabilité de ces
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Rubrique de classement : Orthopédie dento-faciale
Mots-clés français: Prévision de croissance
Objectifs visualisés de traitement
Céphalométrie
Développement maxillo-faciale
Mots-clés anglais : Growth prognosis
Visual Treatment Objectives
Cephalometry
Maxillofacial development
Jury : Président :
Assesseurs :
Monsieur le Professeur Henry MAGLOIRE
Monsieur le Docteur Jean-Jacques AKNIN
Monsieur le Docteur Laurent MORGON
Monsieur le Docteur Alban POITEL
ĚƌĞƐƐĞĚĞů͛ĂƵƚĞƵƌ :
Teddy ALTIMANI
6, quai Saint Antoine
69002 LYON
Altimani, Teddy
(CC BY-NC-ND 2.0)

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