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Chef de l’Armée 1 / 09 Spécialiste de montagne : le défi « C’est la nuit qu’on voit le mieux » 4 Recherche et sauvetage avec le Super Puma FLIR L’amour de l’armée passe lui aussi par l’estomac 6 Des candidats chefs de cuisine aux fourneaux pour la population L’apprentissage en réseau a le vent en poupe E-learning au sein de l’Armée suisse 14 Editorial On constate un large consensus pour une armée efficace aussi en 2009 Ce soutien dépend notamment de nos prestations, que ce soit au niveau de l’instruction ou dans le cadre d’engagements. Mais pour que nous puissions fournir ces prestations, nous devons bien entendu disposer des moyens nécessaires. Le manque de moyens ne doit cependant pas remettre en cause la réalisation de nos objectifs. Nous devons en premier lieu gérer nos ressources avec parcimonie. Chaque militaire doit agir en tant que citoyen et contribuable responsable. Cela concerne en particulier les dépenses liées au tir et aux déplacements avec les véhicules. Un comportement plus responsable est également indispensable en ce qui concerne le matériel militaire. Les frais d’entretien sont en effet beaucoup trop élevés. J’en appelle ici à un usage encore plus responsable et donc encore plus précautionneux des ressources. Nous pourrons ainsi à nouveau investir davantage dans du matériel neuf. Et cela est impératif si nous souhaitons que notre armée reste crédible. L’enquête susmentionnée a en outre démontré qu’une majorité stable des personnes interrogées était favorable au système de milice. Notre armée de milice ne peut toutefois survivre qu’aussi longtemps que les citoyens suisses iront au-delà d’une simple adhésion de principe. Je demande par conséquent à tous les militaires de faire la preuve de leur engagement et de ne déplacer leurs cours de répétition qu’en cas d’extrême nécessité. Grâce à une planification prévoyante avec votre employeur, vous contribuez à la sécurité de notre pays, ce qui est également profitable à notre économie. Mais l’économie n’est pas la seule à profiter d’un environnement sûr. Il en est de même pour la formation, la société et, en fin de compte, l’ensemble de notre pays. La sécurité ne va pas de soi – elle s’acquiert au prix d’efforts, s’entretient et doit être préservée pour les générations futures. Et cela vaut d’autant plus dans le contexte de la crise économique actuelle. Je vous remercie donc vivement de votre précieuse contribution à la sécurité de notre pays ! 2 armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 Photo : CME D’après le rapport « Sécurité 2009 » publié récemment par le Centre de recherche sur la politique de sécurité de l’EPF de Zurich, 75% des personnes interrogées pensent que l’Armée suisse est nécessaire. Cela correspond à une augmentation de 6% par rapport à l’année passée. Et pas moins de 71% des personnes interrogées approuvent l’affirmation selon laquelle la Suisse doit avoir une armée bien équipée et bien formée. Ce résultat est cette fois un peu moins élevé que celui de l’année précédente. Dans l’ensemble toutefois, je constate avec grand plaisir qu’il existe encore un large consensus au sein de la population suisse pour une armée efficace. Commandant de corps André Blattmann, chef de l’Armée Contenu Photo de couverture L’appointé-chef Ariane Stäubli, âgée de 22 ans, a achevé avec succès l’école de recrues pour spécialistes de montagne. (Photo : Hugo Kaiser/CME) Contenu 8 Brigade d’infanterie de montagne 10 Premiers pas d’une Grande Unité dans la réserve 8 Programme d’armement 2009 10 Quand alpinisme rime avec philosophie de vie L’appointé-chef Ariane Stäubli est la première spécialiste alpine féminine de l’Armée suisse 12La Comptabilité de la troupe révise les conventions sur les cantonnements avec les communes 14 E-learning au sein de l’Armée suisse 4 Recherche et sauvetage A l’entraînement avec l’équipage du Super Puma FLIR 15 Agenda 16 L’instruction de l’armée en protection de l’environnement Impressum « armée.ch », le magazine des militaires de l’Armée suisse – Edition du chef de l’Armée. Paraît deux fois par année en français, italien et allemand. Prochaine édition : 2/2009 Délai rédactionnel : 15.10.2009 Parution : 30.11.2009 Editeur : Communication Défense (D) Direction de la rédaction : Relations publiques D, Publications D, Stauffacherstr. 65/14, 3003 Berne Traduction : Services de traduction du DDPS Mise en page et production : Centre des médias électroniques (CME), BLA Impression : Ziegler Druck- und Verlags-AG, 8400 Winterthur Changements d’adresse : Par écrit au chef de section de leur lieu de domicile Copyright : DDPS, domaine Défense Internet : www.armee.ch 6 Candidats chefs de cuisine 15 Fanfare de l’Armée suisse L’amour de l’armée passe lui aussi par l’estomac La représentation qui aura lieu au Military Tattoo d’Edimbourg approche armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 3 Engagement Recherche et sauvetage avec le Super Puma « C’est la nuit qu’on voit le mieux » Depuis 2006, les Forces aériennes maintiennent un Super Puma équipé d’une caméra infrarouge prêt à être engagé en une heure, 365 jours par année et 24 heures sur 24, pour la recherche de personnes disparues ou d’avions accidentés. David Marquis, Communication des Forces aériennes Le Super Puma file à toute vitesse de Dübendorf en direction de l’est. Sa mission : un engagement SAR. L’abréviation anglaise de « Search and Rescue » – « recherche et sauvetage » en français – signifie ici la recherche d’aéronefs disparus, une mission dévolue à la Suisse en vertu d’accords internationaux et pour laquelle les Forces aériennes utilisent leurs Super Puma. Dès que le signal de détresse de l’avion disparu se fait entendre, nos deux pilotes, les capitaines Beat Hedinger et Philippe Weber, ralentissent immédiatement leur course. Après un premier relèvement effectué en stationnaire, le vol reprend aussitôt en direction du pilote disparu. Alors que le signal de détresse s’intensifie, les deux pilotes, assistés de l’opérateur de treuil Marco Larcher et du major Andri Spinas, scrutent leur champ visuel respectif. Spinas est opérateur FLIR pour ce vol. Sur sa console, il dispose d’une Moving Map – une carte électronique mobile qui épouse les mouvements de l’hélicoptère et qui indique la direction de vol et l’angle de vue de la caméra infrarouge –, ainsi que de l’image thermique de la caméra et d’un écran vidéo haute définition. Le disparu est retrouvé Malgré une recherche intensive, le signal recommence bientôt à faiblir : l’hélicoptère a dépassé l’endroit où se trouve le disparu. Des relèvements croisés doivent maintenant aider à déterminer plus préci- sément la position de la personne recherchée. La région d’où provient le signal est rapidement définie. Hedinger et Weber frôlent la cime des arbres avec leur Super Puma pour repérer le compartiment de terrain où le signal est le plus fort : l’équipage sait maintenant que le disparu ne peut plus être loin. « Je le vois ! » Une exclamation retentit dans les écouteurs de l’équipage. C’est Marco Larcher, qui annonce le succès de l’opération de recherche. Il a repéré son collègue Pascal Scheuber à l’orée de la forêt. Pour cet exercice, Scheuber, équipé d’un émetteur de secours, avait été amené par une Alouette III dans la région située entre Hörnli et Kloster Fischingen. Il est à présent hélitreuillé dans le Super Puma par Marco Larcher. Le donneur d’ordre participe au vol L’engagement SAR n’est que l’une des missions du Super Puma FLIR. FLIR est l’acronyme de Forward Looking Infrared, qui ne désigne rien d’autre qu’une caméra infrarouge montée sur un support gyrostabilisé du côté gauche de l’hélicoptère. Le système est desservi par l’opérateur FLIR depuis une console située à l’avant de l’espace réservé à la cargaison. L’équipage comprend encore deux pilotes, un opérateur de treuil et un assistant de vol de sauvetage. A droite de l’opérateur, une place supplémentaire est aménagée pour le représentant du donneur d’ordre. En effet, l’hélicoptère FLIR intervient la plupart du temps à titre subsidiaire. Il peut notamment être engagé pour la surveillance des frontières, la reconnaissance de zones sinistrées, la lutte contre les incen- Le major Andri Spinas travaille avec une carte mobile (en-haut), une image vidéo (à gauche) et l’image thermique. 4 armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 Bilder: David Marquis Engagement Le Super Puma est préparé au vol à Dübendorf. Les senseurs sont montés sur la partie gauche. Les différences de température détectées par la caméra thermique sont si infimes que l’on distingue encore sur l’image l’empreinte laissée par une personne quelques instants auparavant. Pascal Scheuber (à gauche) est hélitreuillé dans l’appareil par Marco Larcher. dies de forêt, la conduite de l’engagement avec des moyens embarqués et l’appui aux actions policières. Les partenaires habituels dans le cadre des engagements subsidiaires sont donc la police, le Corps des gardes-frontière, les services du feu et les spécialistes du secours alpin. Le système est en outre mis en œuvre au profit des troupes en service d’instruction, par exemple pour des exercices de documentation des dispositifs ou de vérification du camouflage. escient. Grâce à son aide, un grand nombre de personnes disparues ont pu être retrouvées et sauvées. Bien que le Super Puma dispose d’un treuil de sauvetage, les opérations de secours proprement dites sont généralement l’affaire de la Rega, avec ses hélicoptères équipés pour les urgences médicales et ses équipages formés en conséquence. Selon entente, les Forces aériennes sont autorisées à récupérer des personnes indemnes. Photos : David Marquis Pascal Scheuber, Beat Hedinger, Philippe Weber, Marco Larcher et Andri Spinas (de gauche) lors du briefing de préparation de l’entraînement FLIR. Les lois de la physique fixent les limites Les partenaires sont formés « Nous accomplissons environ 30 interventions en conditions réelles par année, avec un accent principal sur la recherche de personnes », explique l’opérateur FLIR Andri Spinas. Des engagements que les Forces aériennes effectuent la plupart du temps sur mandat de la Rega. Cette dernière s’adresse à l’officier de piquet des Forces aériennes, lequel est en mesure de déclencher une intervention dans le délai d’une heure. La décision de lancer ou non une opération dépend d’une part de la météo et, d’autre part, de l’avis de l’officier de piquet et de l’opérateur FLIR sur les chances de réussite du FLIR en fonction des circonstances. « C’est la nuit et en terrain découvert que nous voyons le mieux », explique le major Spinas. Plus le soleil chauffe le sol pendant la journée, plus la différence de température entre une personne et le terrain s’amenuise et plus le contraste de l’image thermique s’affaiblit. Spinas fait également remarquer que le FLIR n’est pas un remède miracle. Il ne fonctionne qu’à l’intérieur des limites physiques et ne permet pas de voir à travers les objets. La neige et l’eau ont une telle capacité d’absorption des rayons infrarouges qu’il est impossible de « voir » les personnes ensevelies sous des avalanches ou noyées. Mais malgré toutes ses limites, l’hélicoptère FLIR reste un moyen d’intervention d’une efficacité redoutable s’il est engagé à bon Techniquement, la caméra FLIR est optimisée pour la recherche de personnes, ce qui est aussi intéressant pour le Corps des gardesfrontière et la police. A part la surveillance des frontières et la recherche policière de personnes, la caméra infrarouge est également utile aux chefs d’intervention de la police lors de grandes manifestations comme le WEF ou l’EURO 08. Les prises de vue peuvent alors être retransmises en temps réel à un poste de commandement terrestre. Enfin, l’hélicoptère FLIR vient aussi en aide aux services du feu pour repérer et éteindre avec précision les foyers couvants qui subsistent après les incendies de forêt. Comme le souligne Andri Spinas, la formation des chefs d’intervention joue un très grand rôle dans tous ces engagements. « Il est important que nos partenaires connaissent les possibilités de notre système. A l’engagement, tous doivent parler le même langage à la radio. C’est pourquoi nous organisons régulièrement des cours et des exercices pour le Corps des gardes-frontière, la police, les organisations de sauvetage et les services du feu. » Cela a abouti à une utilisation plus ciblée et surtout plus rapide de l’hélicoptère, un développement dont Spinas se réjouit : « Plus l’alarme est rapide, plus les chances de réussite sont grandes. » n armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 5 Engagement L’armée en contact direct avec la population : des candidats chefs de cuisine exercent leur art au village L’amour de l’armée passe lui aussi par l’estomac « L’amour passe par l’estomac », dit un vieux proverbe. Un cliché désuet qui n’est peut-être pas du tout valable pour l’armée ? Non, absolument pas. Le stage de formation des chefs de cuisine organisé chaque année à Thoune apporte la preuve, durant six jours, que les relations entre l’armée et la population ont également quelque chose à voir avec l’art culinaire. Notamment, lorsque les futurs chefs de cuisine préparent un dîner dans une cuisine de village, repas que la population peut s’offrir au prix sans concurrence de 5 francs. Daniel Laroche, suppl chef Communication des Forces terrestres Qui ne se souvient pas des cris de joie des enfants réclamant du chocolat, des biscuits… A peine l’armée a-t-elle fait son apparition au village que la ruée vers les douceurs militaires commence. Pour de nombreuses personnes d’un certain âge, le repas de midi préparé par l’armée dans la cuisine du village – que l’on achète à vil prix et que l’on vient chercher dans un bidon à lait – est un beau souvenir du temps passé. C’est cette tradition qu’entend cultiver aujourd’hui encore le stage de formation thounois pour chefs de cuisine. L’exercice CARÊME (qui n’est pas sans rappeler la période précédant Pâques) est réalisé dans deux villages différents lors de chacun des trois stages de formation annuels. Toutefois, la manifestation n’a que peu de rapport avec le jeûne. Il suffit de voir le menu concocté par les futurs chefs de cuisine. Le rapport qualitéprix et quantité-prix est optimal. Lors de notre visite au premier stage de formation de cette année, un repas consistant nous attendait à Oberwil et à Därstetten dans le Simmental bernois. Au menu : ragoût de porc à la bernoise, purée de pommes de terre et carottes à la vapeur et séré aux pommes comme dessert. Le tout pour la modique somme de 5 francs. Dès lors, il ne faut pas s’étonner que les villageois profitent largement de ce service. La semaine qui précède, les autorités communales annoncent le menu et vendent des bons. L’exercice dure trois jours ; il commence le mardi avec les préparatifs à Thoune, le déplacement et la prise en main du cantonnement et de la cuisine dans les communes concernées. Le mercredi est consacré à faire la cuisine. Le travail commence à 7h20 avec la donnée d’ordres ; la population peut venir chercher les premiers repas dès 11h20. Enfin, le jeudi se déroulent les travaux de Une offre toujours appréciée de la population : ragoût de porc à la bernoise et purée de pommes de terre servis par les candidats chefs de cuisine. 6 armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 Engagement La population d’Oberwil en approche ; quelques touristes danois sont également de la partie. réorganisation et de maintien de la valeur ainsi que le retour à Thoune, base du stage de formation. Pour chacune des classes, faire preuve d’ingéniosité et de créativité est un défi particulier à relever. A Oberwil par exemple, des ustensiles de cuisine d’hier et d’aujourd’hui ont été présentés à la population civile sur une remorque. Photos : Daniel Laroche Lors de cet exercice, on met l’accent sur la conduite pour les participants au stage de formation pour chefs de cuisine. En effet, en tant que professionnels et chefs de cuisine, il va sans dire qu’ils maîtrisent leur art. Les classes sont réparties en groupes afin de pouvoir également planifier et accomplir le travail de manière optimale à l’extérieur de la cuisine. Enfin, les tâches du fourrier et du sergent-major doivent également être exécutées. Pour les futurs chefs de cuisine, il s’agit pour une fois de s’y retrouver dans une cuisine plus petite et plus simple que d’habitude. armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 7 Brigade d’infanterie de montagne 10 Premiers pas d’une Grande Unité dans la réserve Avec l’étape de développement 08/11, les bataillons de réserve seront groupés dans deux brigades dites « de réserve », la brigade d’infanterie de montagne 10 et la brigade d’infanterie 7. Pour la br inf mont 10, 4 bataillons sont déjà « arrivés » et 8 autres suivront en 2010 et en 2011. Brigadier Denis Froidevaux, Commandant de la brigade d’infanterie de montagne 10 Le projet « brigades de réserve » (br rés) a subi des retards et ses bases légales n’entreront en vigueur qu’en 2010. De nombreuses rumeurs, parfois très néfastes pour la bonne marche de l’unité, sont nées de ces retards, ce qui a mis l’alimentation en personnel de l’Etat-Major (EM) br inf mont 10 en péril. Le commandement de l’armée vient d’approuver les modifications de l’Ordonnance concernant les obligations militaires (OOMi) sous réserve de la ratification de dites modifications par le Conseil Fédéral. Rôle modifié Pour comprendre ce que sont ces brigades de réserve, il est important de souligner quatre axes-clés, à savoir : 1. Les missions : les EM br rés ont prioritairement une mission de planification et de conduite d’engagements, mais ils sont aussi prévus pour l’appui à l’instruction, l’appui au développement de l’armée (comme EM d’essai) et pour faire rayonner l’esprit de la milice. 2. La durée des services : les of EM br accompliront 30 jours par période de 2 ans et les of occupant des positions-clés et les of EMG, 40 jours en tout. Dans les bataillons et unités, le système actuel (par période de 2 ans) de 10 jours pour les of EM et les capitaines et de 4 jours pour les officiers subalternes sera maintenu, mais ces services seront optimisés. 3. Les officiers de carrière : jusqu’ici, il subsistait un doute juridique par rapport à la possibilité ou non qu’ont ces officiers d’être incorporés dans un EM d’une brigade de réserve. Cette restriction est désormais levée pour les EM br rés, leur permettant ainsi de rester à jour. 4. Promotions : il sera possible de prendre du galon dans les br rés, à condition de remplir toutes les obligations requises (qualité, écoles et services pratiques). La perméabilité horizontale permettra à ceux qui le souhaitent de retourner dans une br active. Réserve de cadres Déchargés du pilotage de l’instruction de troupes actives et concentrés sur l’opérationnel, ces EM br rés auront aussi une mission-clé non écrite : « Permettre à l’armée de durer » ! Les événements nous le démontrent, la probabilité que la situation se dégrade de manière prolongée existe et l’armée est la seule alternative massive, durable, rapidement disponible et flexible à disposition de nos autorités. C’est l’unique réserve stratégique en matière sécuritaire. Si créer des effectifs de soldats n’est qu’une affaire de moyens matériels, créer des cadres demande au contraire du temps que nous n’aurons pas en cas de crise. Le maintien d’EM de réserve permettra donc entre autres de recréer rapidement des effectifs pour des tâches Programme d’armement 2009 Pour la mobilité et une instruction proche de la réalité Près de deux tiers du programme d’armement 2009 (PA 2009) adopté par le Conseil fédéral améliorent la mobilité, tandis que le reste est consacré à une instruction au combat réaliste et efficace au moyen de simulateurs de tir et de signalisation des touchés. Sur 496 millions de francs, 442 auront une influence sur l’économie suisse. Système militaire de guidage d’approche (SMGA), 296 millions de francs Jusqu’ici, la surveillance, le contrôle de la circulation aérienne et la gestion des aéronefs dans le contexte des aérodromes militaires s’effectuait avec le radar d’approche de précision QUADRADAR et le radar primaire et secondaire de surveillance d’aérodrome FLUR 90. Les deux systèmes ont atteint la fin de leur durée d’utilisation et doivent être remplacés par le SMGA. Photos : armasuisse Véhicule sanitaire léger (vhc san L), 47 millions de francs 8 armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 Il permet le transport de 2 patients couchés ou 6 patients assis et de 2 soignants. 20 vhc san L vont être entièrement équipés sur le modèle des véhicules sanitaires PIRANHA. 130 autres véhicules seront équipés comme les ambulances civiles, selon des normes réduites pour la prise en charge des patients. Modernisation des installations d’instruction et d’entraînement des automobilistes (FATRAN WE), 17 millions de francs Une installation FATRAN WE comprend 5 stations d’entraînement pour les futurs conducteurs automobiles ainsi qu’une station de commande et de surveillance. Elle comporte une cabine de conduite standard, un écran de visualisation amélioré et peut simuler un trafic très intense. Elle permet aussi une instruction à la conduite de camions avec boîte à vitesse automatique. simples mais coûteuses en effectifs (garde, surveillance, etc.) et pouvant être assumées par des unités légèrement équipées et de concentrer nos unités les mieux équipées et entraînées sur des missions plus exigeantes. Les br rés sont donc un ballon d’oxygène pour le commandement de l’armée, mais aussi pour les autorités civiles qui peuvent, le cas échéant, avoir besoin de soutien et d’appui en terme de conduite. Vrai rôle opérationnel Ce modèle est nouveau. Et il dérange encore, car il est compris comme une concurrence, surtout au moment où la pénurie d’of EM rend la situation précaire. Mais les br rés ont un vrai rôle opérationnel à jouer, et cette pénurie ne sera pas réglée par des coupes linéaires mais au contraire en redessinant l’ensemble des structures des EM, en redéfinissant le métier d’of EM et en attribuant à ceux-ci des instruments modernes tels que le FIS HE. Au lieu de comprendre « réserve » il faut donc comprendre « EM de forces » comme nos voisins français, c’est-à-dire des EM sans troupes, disponibles pour constituer les noyaux de task forces pour des missions particulières. Alors qu’on se le dise…, nous « Les brigades de réserve sont un ballon d’oxygène pour le commandement de l’armée, mais aussi pour les autorités civiles. » avons besoin de renforcer nos rangs avec des officiers de qualité et désireux de servir ! L’EM de la br inf mont 10 et des bataillons subordonnés appliqueront donc avec conviction et force la maxime : « La différence par l’excellence et la compétence ». n Plate-forme de simulation pour l’engagement en zone urbaine (SIM CEZU), 123 millions de francs SIM CEZU est une plate-forme de simulation en conditions réelles, sur laquelle une unité renforcée ou mixte peut s’entraîner aux missions d’engagement en zone urbaine et être contrôlée. Elle permet de saisir, de documenter et ensuite aussi de corriger le comportement tactique et le statut de tous les participants, jusqu’à l’échelon d’une compagnie renforcée, dans une zone d’exercice urbaine comportant des bâtiments spéciaux. Simulateurs de tir au laser pour charge directionnelle et mitrailleuse légère 05 (LASSIM chg dir et mitr L 05), 13 millions de francs Ces deux simulateurs complètent la plateforme de simulation pour les exercices de combat et celle pour l’engagement en zone urbaine SIM CEZU. EM planif A Effet sur l’activité économique en Suisse La part pour la Suisse du matériel commandé est de 167 millions de francs, ce qui correspond à 34 pour cent. De nombreuses entreprises en Suisse recevront d’autres commandes sous forme d’affaires compensatoires grâce à la participation indirecte de l’économie suisse à l’acquisition de matériel étranger. L’ordre de grandeur est de 275 millions de francs. L’effet sur les activités de ces entreprises est ainsi augmenté à 442 millions de francs ou 89 pour cent. EM planif A armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 9 Personnalités L’appointé-chef Ariane Stäubli est la première spécialiste de montagne féminine de l’Armée suisse Quand alpinisme rime avec philosophie de vie Enfant déjà, elle participait à des camps d’escalade et ne se sentait bien qu’en montagne. Elle a déjà fait l’ascension du Mont Blanc, du Dom et du Kilimanjaro. Elle est aussi la première femme à avoir accompli l’école de recrues pour spécialistes de montagne (ER spéc mont) de l’Armée suisse. Pour Ariane Stäubli originaire de la Lenk (BE), l’alpinisme n’est « pas seulement un hobby, c’est une philosophie de vie » comme elle le dit si bien ellemême. Stefanie Lüscher, rédactrice «armée.ch» L’appointé-chef (app chef) Ariane Stäubli est habillée chaudement : elle porte plusieurs couches d’habits et ses joues sont rougies par le froid. Elle se présente à l’entretien avec «armée.ch» juste après un exercice de tir. « Il fait un froid de canard aujourd’hui, quel vent glacial », fait-elle remarquer en riant de bon cœur. Cinquième meilleur résultat de l’ER L’app chef Stäubli a accompli l’ER spéc mont de fin octobre 2008 à début avril 2009 à Andermatt. Fait remarquable : unique recrue féminine sur 50, elle a terminé l’ER avec le cinquième meilleur résultat. La jeune femme âgée de 22 ans confirme : « Sur le plan de la condition physique et de la technique, j’étais presque toujours au même niveau que mes collègues ». Pas étonnant quand on sait qu’Ariane Stäubli est une alpiniste chevronnée depuis longtemps : elle s’est présentée au recrutement avec une longue liste de sommets conquis, la recommandation d’un guide de montagne ainsi que trois brevets de moniteur de groupe « Jeunesse+Sport » (alpinisme, escalade sportive et excursions à ski). Elle avoue cependant que « lorsqu’il s’agisL’app chef Ariane Stäubli sait ce qu’elle veut : après avoir terminé l’ER spéc mont avec succès, elle accomplira l’école de sous-officiers à fin 2009. 10 armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 sait de porter de lourdes charges, j’atteignais plus rapidement les limites de ma capacité physique que les hommes ». Avant Ariane Stäubli, aucune recrue féminine n’était parvenue à terminer cette ER exigeante sur le plan physique ; celles qui ont tenté leur chance ont toutes échoué à l’examen d’entrée de la cinquième semaine. Mais attention, l’ER spéc mont n’est pas facile pour les hommes non plus ! Sur Comment devenir spécialiste de montagne ? Instruction prémilitaire : il est utile que les futurs spécialistes de montagne possèdent un brevet de moniteur de groupe « Jeunesse+Sport » (alpinisme, escalade sportive et/ou excusions à ski). Les conditions obligatoires demeurent cependant de bonnes aptitudes en escalade et en ski, ainsi qu’une excellente condition physique. Recrutement : les candidats doivent démontrer leur aptitude au service sur le plan physique et médical. L’école de recrues pour spécialistes de montagne (ER spéc mont) dure 21 semaines. Si l’examen d’entrée de la cinquième semaine est réussi, les domaines suivants sont instruits entre les semaines 6 et 17 : • Technique alpine estivale et hivernale ; • Service des avalanches, déclenchement artificiel d’avalanches ; • Planification et exécution de déplacements ; • Accessibilité aux terrains difficiles ; • Instruction de sauvetage estival et hivernal ; • Planification, donnée d’ordres, conduite, méthode ; • Instruction à l’engagement de type infanterie (un jour par semaine). La matière apprise est appliquée dans un cadre plus vaste des semaines 18 à 21 (formation en application). Les recrues qui réussissent encore deux autres examens (technique alpine estivale et hivernale) obtiennent la distinction de haute montagne et sont incorporées dans le groupe des spécialistes de montagne 1 à la fin de l’ER. Photos : Hugo Kaiser/CME Personnalités Lors de l’inspection finale de l’ER spéc mont 15-2, l’app chef Ariane Stäubli présente au commandant de la région territoriale 3, le divisionnaire Roberto Fisch, le concept de « Planification d’une randonnée de montagne ». la cinquantaine de recrues au départ, seules 40 ont passé l’examen d’entrée comme l’explique l’app chef Stäubli : « Certains ont raté l’examen et d’autres ont dû renoncer pour cause de blessure ». « Rester femme dans un monde d’hommes » Récit d’une journée type à l’ER spéc mont en hiver : réveil à 5h30, petit-déjeuner et ordre dans les chambres. Suivent une ou deux leçons théoriques (par exemple sur l’évaluation du danger d’avalanche), puis départ pour une excursion à ski ou de l’instruction dans le terrain. Retour en fin d’après-midi, répétitions, sport ou préparation de l’excursion du lendemain. Repas du soir à 18h, suivi d’une sortie ou de la suite du travail. Les excusions à ski étaient les moments préférés d’Ariane Stäubli. Elle se souvient notamment d’un départ depuis Brudelhorn au Valais : « Une poudreuse immaculée, du soleil – bref le rêve ! ». Malheureusement, l’ER de cet hiver a été quelque peu restreinte dans ses activités en raison des fortes chutes de neige et du danger d’avalanche. Sauvetage dans les gorges de Schöllenen près d’Andermatt (Ariane Stäubli à droite sur l’image). L’app chef Stäubli s’est toujours sentie à l’aise parmi ses camarades masculins d’ER : « Mes collègues ont reconnu et respecté mes performances. Nous avons partagé un véritable esprit de camaraderie et nous avons beaucoup ri ». L’esprit d’équipe possède une importance vitale pour un spécialiste de montagne. Il tient à cœur à Ariane Stäubli de souligner que « malgré une intégration facile dans l’équipe, je suis parvenue à rester femme dans ce monde d’hommes. C’était très important pour moi ». Volonté de réussir et passion de la montagne Dans la vie civile, Ariane Stäubli étudie les sciences de l’environnement à l’EPF de Zurich. « Après trois ans d’études, le service militaire à Andermatt m’a permis de changer d’air, ce dont j’avais besoin ! ». Elle souhaite toutefois aussi progresser dans sa formation civile et suivra un stage cet été dans un bureau d’ingénieurs avant de revenir à Andermatt en fin d’année : « J’accomplis l’école de sousofficiers et paierai mes galons de sergent d’ici avril 2010 ». Les spécialistes de montagne préparent un patient pour l’évacuation au moyen d’un téléphérique (à l’arrière-plan : Ariane Stäubli). Quels conseils pourrait-elle donner à d’autres femmes qui s’intéresseraient à l’ER spéc mont ? « Être ouverte d’esprit, avoir de l’humour et savoir faire sa place dans ce monde d’hommes ». A cela s’ajoute encore une bonne dose de volonté, car cette ER, « ce n’est pas de la tarte ». Pour terminer, la passion de la montagne est un ingrédient indispensable : « Il faut aimer la nature et savoir en tirer sa motivation ! » Le Centre de compétences du service alpin de l’armée (Cen comp S alpin A) Le Cen comp S alpin A installé à Andermatt est le service central pour le service alpin de l’Armée suisse. Tâches principales : • Instruction et conduite du groupe des spécialistes de montagne 1 avec éléments d’intervention permanents et tâches d’aide à l’instruction dans le service alpin pour l’ensemble de l’armée ; • Organisation de cours d’instruction nationaux et internationaux ; • S outien et conseil à l’attention d’organisations militaires et civiles, nationales et internationales. → w ww.armee.ch/gebirgsdienst Opération réussie : la bonne humeur est contagieuse lors du rangement des 100 mètres de câble de téléphérique utilisés. armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 11 Photos : Eva Zwahlen Discussion dans le cantonnement de Kölliken : (de g. à dr.) quartier-maître des lieux Hans Haldimann, adjudant d’état-major Marco Meier et Hansjörg Lüthi de la Comptabilité de la troupe. La Comptabilité de la troupe révise les conventions sur les cantonnements avec les communes Mention « utilisable » grâce au combi-steamer Les militaires (mil) disposent de presque 600 cantonnements de troupes sur l’ensemble du territoire suisse. Parmi ces cantonnements, 497 appartiennent à des communes qui ont signé avec la Confédération un contrat régissant leur utilisation à des fins militaires. Aujourd’hui, l’équipement personnel prend beaucoup de place, ce qui n’était pas le cas à l’époque d’Armée 61. Voilà notamment ce qui explique les nombreux voyages de Hansjörg Lüthi, de la Comptabilité de la troupe. Il doit en effet adapter aux exigences actuelles les conventions passées avec les communes. Eva Zwahlen La loi stipule que les communes sont tenues de garantir le cantonnement de troupes. En contrepartie, elles sont dédommagées selon des tarifs définis par le Conseil fédéral. Pour ce faire, la Comptabilité de la troupe (compta trp) entretient avec 497 communes des conventions qui sont régulièrement révisées. Cette tâche incombe à Hansjörg Lüthi, 59 ans, collaborateur auprès de la compta trp depuis 1986. Sur le terrain, son travail peut être assimilé à celui d’un architecte d’intérieur, d’un collaborateur au service externe et d’un fabricant de cuisines. Une activité 12 armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 qui exige une grande expérience associée à un talent de négociateur. « Il devient surtout difficile de négocier lorsque la future occupation des cantonnements par la troupe n’est pas encore certaine, car ni l’organe de coordination compétent, ni la compta trp ne sont en mesure de donner des garanties à ce sujet », explique Lüthi. Tirer le maximum avec des solutions pragmatiques Le programme d’aujourd’hui consiste à rendre visite aux communes de Kölliken, Unter entfelden et Suhr dans le canton d ’Argovie. L’abri de la protection civile (abri PCi) de Kölliken est aussi régulièrement occupé par cette dernière, ce qui conduit parfois à de petites luttes de pouvoir entre la protection civile et l’armée. Le conseiller municipal responsable Fredy Gut et le quartier-maître Hans Haldimann participent à la visite des lieux. Objectif de la journée : prendre note des éventuelles adaptations à effectuer sur les infrastructures. Hansjörg Lüthi le sait : « Un conseiller municipal ne peut pas décider seul de l’ampleur des investissements. La question est en général débattue par l’ensemble du Conseil municipal et il faut ensuite compter environ deux ans pour que les transformations puis- sent être concrétisées. » En d’autres termes, les souhaits particuliers de l’armée sont rarement pris en considération. Lüthi tente de tirer le maximum avec des propositions pragmatiques. Lors de la visite de la cuisine, il recommande aux représentants de la commune d’acquérir un combi-steamer. Car en cuisine, les autocuiseurs traditionnels ont cédé la place à des récipients thermiques modernes dont le type et la taille sont parfaitement adaptés aux combi-steamers, ce qui garantit un cycle de cuisson complet. Plus de moyens pour une cuisine de surface En matière de taux d’occupation par la troupe, Unterentfelden présente des statistiques en dessous de la moyenne. Raison pour laquelle la conseillère communale Ruth Ursprung est plutôt réticente à l’idée d’envisager des transformations. Hansjörg Lüthi comprend sa réaction et tente alors de la convaincre en avançant d’autres arguments : « Si vous utilisiez la cuisine en surface, qui présente l’avantage d’être plus moderne, je pourrais vous dédommager à raison de 1.20 francs au lieu de 90 centimes par personne et par jour. » Et voilà posées les bases de négociation. Mais Lüthi regrette ici aussi l’absence d’un combisteamer. Afin que les dortoirs puissent être adaptés rapidement et en toute simplicité aux besoins actuels, Lüthi propose une « cure d’amaigrissement » : il s’agirait concrètement d’ôter entre le tiers et la moitié des matelas afin que les mil puissent utiliser la place ainsi libérée pour leur équipement personnel. Lüthi propose en outre d’utiliser la conduite d’eau pour installer une penderie et d’aménager des étagères à chaussures. Prix approximatif pour les transformations, combi-steamer inclus : 30 000 à 40 000 francs. Une coexistence délicate Accompagné de l’adjudant d’état-major Marco Meier du centre de coordination 2, Lüthi termine sa tournée par la visite des locaux de Suhr, un cantonnement qui propose de nombreuses places d’hébergement. Pour ce faire, ils ont été rejoints par le conseiller communal Hans Rufli, le représentant de la commission de construction Lukas Siegrist et Environ 50 pour cent des cantonnements doivent être adaptés aux nouvelles normes : dans les dortoirs, les mil ont besoin de plus de place pour leur équipement personnel. le quartier-maître local Marco Stirnemann. La dernière visite des lieux avait permis de déceler certaines lacunes au niveau de la cuisine, mais celles-ci ont apparemment été comblées entretemps. Le conseiller communal Rufli profite de l’endroit pour entamer une discussion de fond. Ce qui lui importe avant de parler de nouveaux projets d’amélioration, c’est de savoir quels sont les pronostics quant à la présence de troupes dans sa commune. Une question délicate, mais qui n’a rien d’extraordinaire pour Hansjörg Lüthi : « J’ai l’habitude d’être confronté à ce genre de situation. » La réticence de Rufli devient compréhensible lorsqu’il évoque les conditionscadres : « Le fait que ce bâtiment soit tout proche de l’école et utilisé communément par les élèves, les enseignants et les militaires peut être une source de conflit. Si nous mettons à la disposition des militaires des locaux qui reviennent à l’école, nous devons nous attendre à essuyer des critiques. » Une coexistence délicate qu’il ne faudrait pas négliger et qui explique pourquoi Rufli est peu enclin à faire des concessions hâtives. Lüthi ne repartira toutefois pas bredouille : il est parvenu à faire accepter que désormais, les mil de sexe féminin puissent se doucher sur le même étage que les élèves, à savoir un étage au-dessus. Un succès mineur, mais important. Moins de cantonnements de troupe, mais mieux aménagés Compte tenu des nouveaux effets d’équipement des mil, l’Armée suisse a aujourd’hui des exigences plus grandes pour les cantonnements de troupe qu’elle utilise. C’est pourquoi elle a défini de nouveaux standards avec pour objectif de proposer aux troupes à partir de 150 mil munis de leur équipement des cantonnements et des installations appropriés. Tous les emplacements ne peuvent pas être « standardisés » de la même manière. L’armée tient donc compte des ressources et des possibilités que proposent les lieux tout en respectant les prescriptions légales. La Comptabilité de la troupe révise annuellement quelque 50 conventions. Environ 50 pour cent des cantonnements doivent être adaptés aux nouvelles normes. → w ww.logistikbasis.ch > Themen > Truppen rechnungswesen (le site n’existe qu’en allemand) armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 13 E-learning au sein de l’Armée suisse L’apprentissage en réseau a le vent en poupe L’introduction systématique de l’e-learning au sein de l’Armée suisse progresse rapidement : depuis la fin de l’année 2008, les infrastructures techniques sont remises à la troupe et les contenus ne cessent d’augmenter sur la plate-forme e-learning. Christian Hornung, chef de l’e-learning, EM cond A En décembre 2008, la première infrastructure technique d’apprentissage en ligne a pu être remise à la troupe à la caserne de Sion. Depuis avril 2009, deux autres écoles sont déjà équipées pour l’apprentissage en réseau : l’école de recrues d’infanterie 13 à Liestal et les écoles d’infanterie 11 et 12 à Coire. Les places d’armes de Thoune, Payerne, Colombier, Moudon et Drognens recevront cet été l’équipement technique nécessaire pour l’apprentissage en ligne. • Charger et assurer correctement ; • Vidéo : 15 minutes avec l’Armée suisse ; • Vidéo : Les menaces NBC. Utilisez également la plate-forme e-learning de l’Armée suisse et du DDPS : → https://www.lmsvbs.admin.ch Vous trouvez désormais les contenus suivants sur la plate-forme e-learning : • Sécurité intégrale, version 2 – Un incontournable pour les utilisateurs de PC ; • Connaissances relatives au grade – Afin que vous vous adressiez toujours de manière adéquate aux militaires que vous croisez (disponible en allemand uniquement) ; • Disponibilité de l’armée – Les bases et les devoirs en dehors du service ; • Droits de l’homme – Bases (disponible en allemand uniquement) ; • Corps humain – Découvrez le corps humain ; • Spray irritant 2000 – Cours d’introduction et film (disponible en allemand uniquement) ; Photo : EM cond A Nouveaux contenus d’apprentissage intéressants Avril 2009, Liestal : le lieutenant-colonel Blaise Morand, officier de carrière e-learning (à gauche), remet la clé symbolique de l’infra structure e-learning de l’école de recrues de l’infanterie 13 à son commandant, le lieutenant-colonel Fritz Meister. Photo : ACAMIL L’ACAMIL reçoit le prix d’encouragement Lilienberg Le Dr h.c. Walter Reist, président du Conseil de fondation du Forum économique Lilienberg (à droite) remet le prix d’encouragement Lilienberg au brigadier Daniel Lätsch, directeur de l’Académie militaire. 14 armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 L’Académie militaire de l’EPF de Zurich (ACAMIL) a été distinguée par le prix d’encouragement Lilienberg pour l’efficacité de l’enseignement dispensé aux officiers de carrière et pour la qualité de sa recherche dans le domaine des sciences militaires. En présence de personnalités des milieux politique, économique et militaire, le Dr h.c. Walter Reist, président du Conseil de fondation du Forum économique Lilienberg, a remis le 3 avril 2009 la distinction au brigadier Daniel Lätsch, directeur de l’Académie militaire. Dans son éloge, le divisionnaire à la retraite Hansruedi Ostertag a déclaré que le prix d’encouragement a été décerné à l’ACAMIL « en reconnaissance de la performance entrepreneuriale mise au service des officiers de carrière de l’Armée suisse à travers un enseignement de haut niveau, orienté vers l’avenir et axé sur la pratique ainsi que de l’excellence de la recherche effectuée dans le domaine des sciences militaires ». Le brigadier Daniel Lätsch a déclaré qu’il considérait le prix non seulement comme un gage de reconnaissance pour le travail accompli par l’ensemble des collaborateurs de l’ACAMIL, mais qu’il le voyait aussi et surtout comme une exhortation à persévérer dans la voie de la perfection. ACAMIL Manifestations Agenda 30 juin 2009 Concert de bienfaisance du Swiss Army Big Band au bénéfice de « Swing for Children of Tschernobyl » www.militaermusik.ch Rotkreuz ZG, salle Dorfmatte 4 juillet 2009 Jubilé de la Patrouille Suisse 09 à Mollis avec la Patrouille Suisse et le Team PC-7 www.hunterverein.com Mollis 8 août 2009 Fête du lac 2009 avec le Team PC-7 et le Display Team Super Puma www.seenachtsfest2009.ch Rapperswil 28 août 2009 Championnats d’été de l’armée www.armeewettkaempfe.ch Wangen a. A. 29 et 30 août 2009 Dittingen Meeting aérien de Dittingen avec la Patrouille Suisse, le Display Team Super Puma et les éclaireurs parachutistes www.flugtage.ch/flt09/d 24 au 27 septembre 2009 Swiss Raid Commando www.src.ch Suisse romande 2 au 11 octobre 2009 Foire du Valais avec une exposition spéciale du DDPS www.foireduvalais.ch Martigny 7 et 8 octobre 2009 Démonstration aérienne d’Axalp www.luftwaffe.ch Axalp Fanfare de l’Armée suisse Répétition générale pour l’Edinburgh Military Tattoo Photo : Th. Gerber/cen comp mus mil Le 30 juillet prochain, la scène de la Stadthalle de Sursee (LU) prendra des allures d’arène du château d’Edimbourg. L’orchestre de représentation de la fanfare de l’Armée suisse y donnera à 20 heures une répétition générale publique et gratuite en vue du spectacle qu’il présentera du 7 au 29 août 2009 au Military Tattoo à Edimbourg. Centre de compétences de la musique militaire Sur le plan musical, les publics de Sursee et d’Edimbourg peuvent se réjouir d’un potpourri qui s’annonce passionnant : en effet, des marches suisses traditionnelles, des mélodies rock et des solos évocateurs figurent au programme. L’orchestre de représentation dans son uniforme rouge de gala propose, avec les effets pleins de fantaisie de la formation de tambours, des moments impressionnants tant pour les oreilles que pour les yeux des spectateurs. L’orchestre de représentation de la fanfare de l’Armée suisse se prépare de manière intensive à faire son entrée en scène en Ecosse. Le projet « Edinburgh » doit relever des défis de taille sur le plan de l’organisation ; en effet, tous les musiciens qui font partie de la fanfare de l’Armée dans le cadre de leur service annuel ne peuvent pas se permettre de mettre leur activité professionnelle en veilleuse pendant cinq semaines. C’est la raison pour laquelle certains musiciens, après une semai- ne de préparation à Huttwil dans le canton de Berne, participent à la moitié des représentations à Edimbourg et sont ensuite relayés par des collègues qui les rejoignent en Ecosse. C’est à ce prix que l’orchestre de représentation, formation de milice, peut prendre part à la 60e édition de l’Edinburgh Military Tattoo. → w ww.militaermusik.ch armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 15 possibles, même pour les petites choses. Cela s’applique surtout aux transports de matériel et de troupes. Une action de l’instruction de protection de l’environnement de l’armée 17.6.2008 10:17:23 Uhr Form 18.701 f / ALN 293-3630 / sAP 2548.7598 Form 18.701 f / ALN 293-3630 / sAP 2548.7598 L’armée offre des possibilités inexploitées L’armée offre des possibilités inexploitées Lors de la planification et de l’exécution de notre travail, nous nous efforçons d’envisager toutes les Lors de la planification et de l’exécution de combinaisons notre travail, possibles, même pour les petites choses. Cela s’applique nous nous efforçons d’envisager toutes les combinaisons surtout auxmême transports de matériel et de troupes. possibles, pour les petites choses. Cela s’applique surtout aux transports de matériel et de troupes. Vous pouvez commander les affiches « Armée et environnement » en français, allemand et italien auprès de l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL) ; n° d’art. 18.701 à 18.705 d/f/i : [email protected] Une action de l’instruction de protection de l’environnement de l’armée Pour de plus amples informations sur l’instruction de l’armée en protection de l’environnement : → www.armee.ch > Mon service militaire > Généralités concernant le action service de militaire > Instruction de l’arméede enl’environnement protection de l’environnement Une l’instruction de protection de l’armée 18_701_f_Plakat.indd 1 17.6.2008 10:17:23 Uhr 18_701_f_Plakat.indd 1 17.6.2008 10:17:23 Uhr 16 armée.ch Chef de l’Armée 1 / 09 6 Technique améliorée – terrain plus vaste Le simulateur électronique tactique destiné aux formations mécanisées (ELTAM) à Thoune a été modernisé 1 / 09 2 Fondements – performance – reconnaissance : message du commandant de corps André Blattmann, chef de l’Armée 3 Le conseiller fédéral Ueli Maurer s’adresse aux militaires 4 Arme d’ordonnance : les règles ne changent pas dans l’immédiat 4 Munitions de poche déjà rendues ? 5 PROTECTOR : exercice d’envergure en août 2009 5 Le DDPS à la Foire du Valais à Martigny Entre nous Vous l’avez remarqué : le magazine « Armée actualités » a changé de nom, et il est plus coloré et moins épais qu’auparavant. Il contient des articles plus courts et ses dimensions sont plus petites. Le cahier étant plus fin et plié en deux, la taxe postale est moins élevée. Notre nouveau papier a un meilleur bilan écologique et il coûte aussi moins cher que l’ancien. « armée.ch » est votre source d’informations lorsque vous n’êtes pas au service militaire. Vous recevrez ce magazine tant que vous serez incorporé dans l’armée. Nous vous souhaitons une agréable lecture ! La rédaction « armée.ch » Message du commandant de corps André Blattmann, chef de l’Armée Photo : CME Fournir des prestations – recevoir de la reconnaissance « Fondements – performance – reconnaissance », telle est ma stratégie pour l’Armée suisse. Ces trois valeurs continuent de servir de ligne directrice. Nos actes reposent sur les fondements de l’armée, à savoir principalement sur ses militaires de milice, ses militaires professionnels et ses collaborateurs civils, mais également sur les moyens disponibles, les directives politiques et le soutien de la population suisse. Une armée sans fondements solides aurait un avenir tout aussi précaire que celui d’une maison aux fondations bancales. Les fondements de l’Armée suisse sont solides. Il est toutefois nécessaire de continuer à les consolider – une tâche qui incombe à tous les militaires. Seules de bonnes performances permettent de consolider les fondements de l’armée. Achever un cours de répétition avec succès, contribuer à la réussite d’un engagement ou encore toujours adopter un comportement correct sont des prestations qui renforcent nos fondements. Aidez-nous à faire en sorte que les bonnes performances de la majorité d’entre nous ne soient pas ternies par le comportement incorrect de quelques militaires. Je vous rappelle également que si vous avez le droit, en votre qualité de militaires, d’exiger que la formation offerte par l’armée tienne compte des coûts, vous avez également le devoir, en tant que citoyennes et citoyens responsables, de veiller au respect de l’ordre aussi bien au sein d’un groupe qu’en tant qu’individu. C’est ainsi que nous obtenons de la reconnaissance – une reconnaissance qui va audelà de la performance elle-même, à savoir au-delà de votre contribution concrète à la sécurité. La principale reconnaissance dont bénéficie l’armée est la confiance que lui accorde la population suisse. Et celle-ci nous soutient comme le prouve le résultat de l’actuelle étude publiée par le Centre de recherche sur la politique de sécurité de l’EPF de Zurich. Je souhaite renforcer ce soutien avec votre aide. Je vous remercie donc de votre « La principale reconnaissance dont bénéficie l’armée est la confiance que lui accorde la population suisse. » contribution dans ce sens ainsi que de votre engagement en faveur de la sécurité et de la liberté en Suisse, aujourd’hui et demain ! Car notre armée représente l’unique réserve de sécurité de notre pays, et ce dans tous les cas de figure. Commandant de corps André Blattmann, chef de l’Armée Décisions du commandement de l’armée Simplifier les processus de conduite, regrouper la conduite de l’engagement Le 1er juillet, l’actuel Etat-major de planification sera regroupé avec l’Etat-major du chef de l’Armée et l’Etatmajor du remplaçant du chef de l’Armée. Par ailleurs, les engagements de l’armée devront être conduits d’une seule main par l’Etat-major de conduite de l’armée et l’ensemble des affaires sanitaires sera à nouveau subordonné à la Base logistique de l’armée. 2 armée.ch 1 / 09 Au cours des derniers mois, le commandement de l’armée a procédé à un examen approfondi des processus et des structures dans le cadre du Strategy Check, à savoir la vérification annuelle de la stratégie. Le but recherché est de remplir durablement le profil des prestations de l’armée grâce à un engagement optimal des moyens, afin de rétablir à moyen terme l’équilibre entre les objectifs, les prestations et les moyens. D’entente avec le chef du DDPS, le commandement de l’armée a adopté les mesures suivantes qui entreront en vigueur à partir du 1er juillet 2009 : Message du chef du DDPS aux militaires Chers officiers, sous-officiers et soldats, chers militaires suisses, Lorsque l’on souhaite atteindre un objectif, il faut placer la barre très haut. L’Armée suisse doit être suffisamment forte pour pouvoir, en cas de besoin, défendre les intérêts de notre pays. C’est pourquoi nous ne pouvons nous permettre de faire des compromis. Au cours des premiers mois en tant que chef du DDPS, j’ai passé le plus temps possible auprès de la troupe dans les casernes et sur le terrain. De nombreux militaires de toutes les armes et de tous les grades m’ont fait part de leurs expériences et de leurs impressions, et j’ai pu constater une certaine lassitude face aux nombreuses réformes. Dans l’ensemble, j’ai trouvé une troupe motivée et des cadres disposés à s’investir. Des citoyennes et des citoyens en uniforme prêts à s’engager dans notre armée, pour notre pays. Des soldats de milice, des soldats professionnels et des employés civils qui accomplissent leurs devoirs de manière irréprochable. En outre, je sais que notre armée dispose aujourd’hui encore d’un large soutien au sein de la population. L’idée de la milice est vécue. Je suis reconnaissant de ce premier constat qui m’impressionne et me motive. Mais cette image positive est mise à mal par les nombreux problèmes, lacunes et faiblesses des structures et processus de notre armée. Ils sont la conséquence des multiples réformes et étapes de développement de ces dernières années. Des mesures qui se sont parfois même chevauchées. L’armée n’a pas disposé du temps nécessaire pour consolider et corriger les diverses restructurations – elle n’avait plus de vue d’ensemble dans de nombreux domaines. Les problèmes ont été identifiés et répertoriés dans les domaines de la logistique, de l’aide au commandement et de l’instruction. Dans le cadre d’entretiens personnels avec les commandants compétents et en étroite collaboration avec les Commissions de la politique de sécurité du Parlement, je vais définir les priorités, simplifier les processus et promouvoir la relève des cadres. Mon objectif, chers militaires, est de créer des conditions optimales pour l’accomplissement de votre mission. Il est apparu que les trois tâches de l’armée mentionnées dans la loi sur l’armée et l’administration militaire sont trop abstraites. C’est la raison pour laquelle le Conseil fédéral et le Parlement devront formuler des missions concrètes dès que le nouveau rapport sur la politique de sécurité aura été publié en fin d’année. • L’Etat-major du chef de l’Armée (EM CdA) et l’Etat-major de planification de l’armée seront réunis pour constituer l’Etat-major de l’armée, ceci afin de simplifier les processus de conduite de l’armée. Cela permettra d’économiser environ 30 postes. La fusion de l’Etat-major personnel du CdA et de l’Etat-major du remplaçant du CdA a déjà eu lieu le 1er mai 2009. • A l’avenir, la conduite de tous les engagements de l’armée sera assurée d’une seule main par l’Etat-major de conduite (EM cond A). La Sécurité militaire, jusqu’ici subordonnée aux Forces terrestres, sera désormais subordonnée à l’Etat-major de conduite de l’armée. Photo: CME Directement après mon élection au gouvernement, le Conseil fédéral m’a confié le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS). Dans les premières interviews, j’ai fait part de mon désir de faire de notre armée la meilleure armée du monde ! Cela a fait couler beaucoup d’encre et alimenté de nombreuses discussions. L’autorité politique, le DDPS et l’armée se trouvent devant une tâche colossale. Mais nous n’avons d’autre choix que de nous mettre à l’œuvre. Notre objectif est de disposer d’une armée opérationnelle. Pour y parvenir, je compte sur chacune et chacun d’entre vous, sur votre bonne volonté, votre devoir de citoyen, votre engagement, votre enthousiasme – oui, votre passion. L’avenir de notre armée de milice et la sécurité de notre pays en valent la peine ! Conseiller fédéral Ueli Maurer, Chef du DDPS • Le médecin en chef de l’armée sera subordonné au chef de la Base logistique de l’armée avec la nouvelle unité organisationnelle Affaires sanitaires. En outre, le commandement de l’armée a édicté les directives stratégiques pour le plan général 2009 à partir du Strategy Check et étudié des mesures qui doivent être introduites dans le cadre de l’élaboration du nouveau rapport sur la politique de sécurité. Comm D armée.ch 1 / 09 3 Arme d’ordonnance : les valeurs de référence du Conseil fédéral Les règles ne changent pas dans l’immédiat Le gouvernement fédéral s’en tient au principe de la remise à domicile, mais il fait examiner des possibilités d’optimisation. Chaque militaire de l’Armée suisse continuera à conserver l’arme de service à son domicile. Dans un premier temps, les règles ne changent pas. En février, le Conseil fédéral a néanmoins chargé le DDPS d’examiner des possibilités d’optimisation : • Meilleure évaluation des risques potentiels des conscrits lors du recrutement. Celui qui représente un danger potentiel ne doit pas recevoir une arme personnelle. • Obligation faite aux cadres d’annoncer les militaires (mil) qui pourraient être enclins à commettre des actes violents ou à se suicider. Dans tous les cas, il y aurait lieu d’examiner s’il faut retirer l’arme personnelle. • Elargissement des possibilités de mise en consignation. Le mil doit néanmoins accomplir ses tirs obligatoires et entrer au service avec son équipement complet. Fusil d’assaut : dorénavant quatre exercices fédéraux pour conserver l’arme en toute propriété Celui qui veut recevoir son fusil d’assaut en toute propriété à la fin de ses obligations militaires doit prouver, dès le 1er janvier 2010, l’accomplissement de quatre (auparavant deux) exercices fédéraux, soit deux tirs en campagne et deux exercices obligatoires, au cours des trois dernières années. DDPS • Manifestation de volonté qualifiée (par exemple un permis d’acquisition d’armes) requise de celui qui veut conserver son arme d’ordonnance après avoir quitté l’armée et de quiconque souhaite recevoir une telle arme en prêt dans le cadre des activités de tir hors du service. • Interdiction pour les jeunes tireurs d’emporter des armes d’ordonnance à la maison. DDPS → www.ddps.ch > Documentation > Documents de base Munitions de poche déjà rendues ? Oui ? Très bien ! Non ?L’affaire devient alors pressante : Vous pouvez encore restituer vos munitions de poche très facilement d’ici à la fin 2009. Vous pouvez restituer vos munitions de poche au service militaire. Il est aussi possible de les rapporter à l’un des 26 magasins de rétablissement de la Base logistique de l’armée. A cet effet, vous n’avez besoin que de votre livret de service. Lorsque vous rendez vos munitions de poche, votre nom est coché. Nous vous en remercions. L’action est entreprise sur l’ordre du Parlement. Elle doit être terminée fin 2009. Les munitions de poche retirées serviront dans les écoles et les cours de l’armée pour des exercices de tir ordinaires. EM cond A Pour tout complément d’information, téléphonez au 0800 40 00 01 ou adressez-vous à votre commandant. → www.armee.ch/munitionsdepoche Service de garde Spray irritant RSG 2000 Le RSG 2000 est engagé depuis 2002 pour accomplir des missions de garde et de protection lors d’engagements subsidiaires. Seuls les militaires spécialement formés à son usage peuvent l’engager. La manipulation du spray irritant est enseignée au cours de l’instruction axée sur l’engagement avec un appareil de marquage rempli d’eau. L’armée a fait des expériences positives avec le RSG 2000, notamment pendant l’EURO 08. Depuis le début 2009, les militaires de l’ensemble de l’armée sont instruits à l’engager pour le service de garde. EM cond A 4 armée.ch 1 / 09 Photo : M. Niederhauser Le spray irritant RSG 2000 élargit les possibilités d’action des militaires en leur conférant un moyen non létal. La t roupe est maintenant instruite à une large échelle à engager le RSG 2000 pour le service de garde. → www.armee.ch > Actualité > Introduction du RSG 2000 Août 2009 Exercice d’envergure PROTECTOR sur la sûreté sectorielle Du 24 au 28 août 2009, l’armée organise un exercice de troupe à grande échelle dans les régions du Plateau, du nord-ouest de la Suisse et de la Suisse centrale : 8000 militaires s’exerceront à la garde et à la surveillance d’infrastructures importantes dans une situation instable. Communication des Forces terrestres Le directeur de l’exercice PROTECTOR est le divisionnaire Fred Heer, suppléant du commandant des Forces terrestres. A cette occasion, une « formation d’engagement au sol » commandée par le brigadier Rudolf Grünig sera mise à l’épreuve. Cette formation repose sur la brigade d’infanterie 5 et se compose du bataillon d’aide au commandement 5, du bataillon d’exploration 5, des bataillons d’infanterie 20 et 56, ainsi que du bataillon de grenadiers de char 20. Sûreté sectorielle Des dérangements importants des processus étatiques et sociaux, caractérisés par des actes de violence et des attentats, ainsi que par la perturbation des voies de communication et des installations de télécommunication, constitueront la situation initiale de l’exercice. La mission de la formation engagée sera de protéger les infrastructures importantes en agissant sur ordre et en étroite collaboration avec les autorités civiles. Cette opération de sûreté sectorielle a pour but de jouer un rôle stabilisateur et d’assurer la sûreté du territoire national, des frontières et des infrastructures stratégiques. Partenaire BLA et BAC Les troupes des Forces terrestres ne seront pas les seules à être impliquées dans l’exercice PROTECTOR. Les organisations partenaires seront aussi mises à forte contribution : la Base logistique de l’armée (BLA) fournira l’équipement, le matériel et la subsistance pour environ 8000 mil et préparera quelque 2000 véhicules à chenilles et à pneus. La Base d’aide au commandement (BAC) mettra à disposition toutes les installations de communication nécessaires. Vaccination facultative contre la rougeole Depuis le mois de mars 2009, les conscrits et les recrues ont la possibilité de se faire vacciner gratuitement et à titre volontaire contre la rougeole. Depuis 2006, le nombre de cas de rougeole enregistré en Suisse est en augmentation. Ces dernières années, la Suisse a été le pays européen le plus touché par cette maladie selon l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Par cette action, l’armée souhaite contribuer à réduire le risque d’infection et la propagation de cette maladie. La vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (vaccin ROR) est recommandée aux militaires qui n’ont pas encore été vaccinés et qui n’ont pas contracté la rougeole étant enfants. L’offre de vaccination proposée aux conscrits lors du recrutement comporte donc désormais, outre la vaccination contre le tétanos, la polio et la méningite à méningocoques, également la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (vaccin ROR). Dans le cadre de leur école de recrues, les militaires peuvent en plus de la vaccination ROR se faire vacciner contre la méningite MEVE (encéphalite à tiques). BLA L’exercice PROTECTOR se terminera le samedi 29 août par un défilé de la troupe mise à l’épreuve dans la région de Birrfeld. n Du 2 au 11 octobre 2009 à Martigny Le DDPS à la Foire du Valais Le DDPS présentera la diversité du département et ses prestations lors de la 50ème Foire du Valais. Une exposition plurielle et interactive sera déployée sur 11 000 m2 dans des modules réutilisables en bois. Quelques attractions : • • • • • • un avion de combat des Forces aériennes ; un camp des animaux de l’armée ; des simulateurs à disposition du public, sous surveillance ; des démonstrations en direct de la protection de la population ; des performances sportives réalisées par des sportifs d’élite ; la dernière technologie cartographique de swisstopo. Et bien sûr • le célèbre bistrot militaire, ainsi qu’une • scène pour des concerts de musique militaire, des défilés de mode, des débats et des animations sportives. Un concours permet de gagner chaque jour des vols en Super Puma. La Foire du Valais, tous les jours de 10h à 21h. BON pour une croûte au fromage militaire originale gratuite Valable au Bistro Militaire pendant la Foire du Valais 2009 à Martigny armée.ch 1 / 09 5 Le Centre d’instruction des troupes mécanisées (CIM) sera modernisé – première étape d’extension achevée ELTAM : technique améliorée, terrain plus vaste La transformation du simulateur électronique tactique destiné aux formations mécanisées (ELTAM) basé à Thoune a duré six mois. Il est de nouveau à disposition de la troupe depuis avril ; au second semestre 2009, des bataillons d’infanterie et des troupes blindées reviendront s’entraîner régulièrement sur l’installation modernisée. Quelles sont les nouveautés qui les attendent à Thoune ? Traditionnelle donnée d’ordres du commandant de bataillon (photo à gauche). Les commandants de compagnie reportent l’intention sur leurs cartes. Daniel Laroche, suppl chef Communication des Forces terrestres Dans les compartiments de combat des commandants de compagnie, on remarque immédiatement la représentation graphique considérablement améliorée. Les chefs de sections ont maintenant aussi une image du terrain sur un second moniteur. 6 armée.ch 1 / 09 La qualité des projections impressionne au premier coup d’œil. Elle est due au renouvellement du matériel : le réseau, l’ordinateur et ses périphériques ont été remplacés. Les projecteurs dans l’amphithéâtre et dans les salles de combat offrent des prises de vue dont la qualité graphique représente un énorme progrès selon les responsables de Thoune. Il n’y a pas que le graphisme qui séduit par son excellente définition. La palette des véhicules et systèmes d’armes à disposition a été étendue. De nouvelles extensions fonctionnelles sont aussi disponibles : constructions plus denses, bâtiments détruits, barrages à disposer, forêts praticables, hangars et granges carrossables. Ces extensions permettent de programmer des simulations encore plus proches de la réalité. Les possibilités d’utilisation ont également été améliorées, même si elles ne sont pas évidentes à première vue. La surface de l’environnement virtuel aux alentours du fleuve Tauber (D) a été triplée. Désormais, le combat interarmes est simulé et entraîné Photos : Daniel Laroche La vue d’ensemble panoramique dans l’auditoire. sur un terrain de 49 x 34 kilomètres contre 25 km de profond et 24 km de large auparavant. En outre, le simulateur est relié à INTAFF, le système intégré de conduite et de direction des feux de l’artillerie. Equipées dorénavant d’un second écran présentant la vue sur le terrain, les stations de travail individuelles des chefs de section disposent d’un second ordinateur pour les commandants de tir. Cela permet d’utiliser directement INTAFF – une extension importante de la simulation d’artillerie, avec représentation des impacts. La nouvelle fonction du programme qui permet de sauvegarder des situations d’exercice intermédiaires et finales est aussi très utile pour la direction d’exercice des brigades et pour l’état-major d’exploitation du CIM. Des exercices déjà réalisés ou des parties de ceux-ci peuvent servir de base pour une nouvelle tâche. Avec le système ELTAM amélioré, le CIM a achevé la première étape vers un centre de simulation sophistiqué. Dans les semaines et les mois à venir, divers nouveaux simulateurs de tir et de conduite seront mis en service. n L’attention accordée aux détails est évidente dans les nouveaux éléments graphiques. armée.ch 1 / 09 7 Nouveau dépliant : prestations du régime des allocations pour perte de gain Le dépliant « Prestations du régime des allocations pour perte de gain – Informations utiles pour toutes les personnes ayant des enfants à charge et qui accomplissent périodiquement un service militaire ou civil » est disponible dès à présent dans une version actualisée. Le dépliant, publié par le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG) renseigne les militaires qui ont des enfants à charge sur les prestations du régime des allocations pour perte de gain. Langues : allemand, français, italien. BFEG Imprimer ou commander Vous pouvez télécharger le dépliant à l’adresse suivante : → w ww.ebg.admin.ch > Documentation > Publications > Publications sur les assurances sociales Vous pouvez également commander gratuitement le dépliant en indiquant le numéro d’article 301.982.d/f/i auprès de l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL), Diffusion publications, 3003 Berne, tél. 031 325 50 50, fax 031 325 50 58, → www.bundespublikationen.admin.ch evenez d , » o r z un « p Devene e de métier ! u s a nt s a militair intéres s tier s d. De des mé isse est gr an uirez des il a t n e e su L’év co n d l ’A r mé y s tè s v ous sein de dans lesquel ez avec des s r s le r il ie a t mé tr a v n e s et p er s on der ne s . et o co nnu e me s m r ne, re atique mule d o m n ce p r mation indre Une for d’une expér ie met tr a d’at te nt r e ve e u lé p d o ub v ous ier pe var iée aires de mét ’à l ’étr ant e le it tip qu Les mil Suisse ce b u t . a g é s t a nt e n g êtr e e n ger. sure.ch venir as a n .u w ww Un nouveau défi professionnel ? Des femmes au ser vic e des femmes Engagées volontaires comme militaires fém inins, vous fournissez déjà des prestations con d’ores et sidérables aussi bien pou r la Suisse que pour l’im ge que le public se fait ades femmes qui accom plissent du ser vice. Voudriez-vous transm ettre vos expérience s militaires à d’autres jeunes femmes ? Alo rs n’hésitez plus et rejo ignez l’équipe d’information d’information FDA) ! Femmes dans l’armée (équipe Lors de salons des mé tiers et d’expositions, l’équipe d’information sente les Femmes dan FDA pré s l’armée, à l’échelon du DDPS, en tenant un d’information. Vous pou stand vez vous inscrire com me responsable de sta comme représentante nd, au stand ou encore com me cadre accompagnat ce lors des « journées ridécouverte ». L’engagem ent au sein de l’équipe formation FDA est un d’inser vice volontaire. Contact et informati ons complémentaire s : Christine Har tmann, coo rdinatrice équipe d’in formation FDA, 031 324 41 00, christine. har [email protected] .ch ww w.fda.ch Impressum armée.ch 1/2009, partie pour toute l’armée Rédaction: Communication Défense, Relations publiques Défense, Stauffacherstrasse 65/14, 3003 Berne Traduction : Services de traduction du DDPS Mise en page et production : Centre des médias électroniques (CME), BLA 8 armée.ch 1 / 09 Le contingent suisse SWISSCOY basé au Kosovo recherche du personnel militaire et des cadres de tous niveaux : Citoyen/ne suisse, 20 à 45 ans, diplôme d’apprentissage ou maturité, réputation irréprochable, ER / école de cadres terminée avec bonnes qualifications militaires, caractère affirmé et bonne condition physique. Nos attentes : vous êtes disposé/e à intégrer une communauté militaire sous conduite internationale pour une durée de 8 mois (2 mois en Suisse et 6 mois à l’étranger). Votre avantage : une expérience exigeante, unique et enrichissante sur le plan humain dans un environnement international. Veuillez envoyer votre dossier de candidature à : Etat-major de conduite de l’armée, Centre de compétences SWISSINT, I1 Personel, Caserne Wil, 6370 Stans-Oberdorf ou à [email protected] www.armee.ch/peace-support-jobs