Entretien CSI Europe Lille

Transcription

Entretien CSI Europe Lille
Entretien avec Amélie COUSIN et Perrine EZELIN (Lille)
Réseau Urbact CSI Europe
En tant qu’autorité de gestion et autorité nationale en charge du suivi du programme
URBACT, le CGET a souhaité réaliser des interviews dans les villes françaises participantes
au programme URBACT et dont le projet est en phase de mise en œuvre. L’objectif de cette
initiative est de faire connaitre et de mettre en valeur les démarches entreprises par les villes
françaises chefs de file ou partenaires d’un réseau URBACT.
Le 11.07.2014, nous avons pu nous entretenir avec Amélie COUSIN et Perrine EZELIN,
toutes deux chargées de mission Europe à Lille Métropole. Elles s’occupent respectivement
de la coordination du projet sur la gouvernance des fonds de développement urbain et de la
coordination du groupe de soutien local.
Quelle a été votre motivation initiale à faire partie de ce réseau ?
Au départ, c’est une commande politique qui a initié la réflexion quant à l’ingénierie
financière européenne (autrefois appelée JESSICA). Pour répondre à cette demande de nos
élus, nous avons organisé avec l’Association Française du Conseil des Communes et
Régions d’Europe (AFCCRE) un séminaire national sur JESSICA en octobre 2012.
En parallèle, étant vigilant aux appels à projets des différents programmes européens et
notamment URBACT, nous avons pris connaissance des projets acceptés par URBACT à la
fin de la phase de développement, au moment où ils complètent leurs partenariats. L’un
d’entre eux portait sur le thème de l’ingénierie financière européenne donc nous avons
décidé de prendre contact avec le chef de file du projet, la ville de Manchester et nous
avons rejoint le partenariat CSI Europe lors de la deuxième phase de développement du
projet.
Quelle approche privilégie votre ville au regard de la thématique choisie ?
Le réseau CSI Europe a mis en place 4 groupes sur 4 thématiques différentes :
-
La gouvernance des mécanismes de l’ingénierie financière (Lille métropole impliqué
en tant que coordinateur du groupe, 3 partenaires)
La réglementation des instruments financiers
Le lien entre aides d’Etat et mécanisme d’ingénierie financière
L’assistance technique à la création des mécanismes d’ingénierie financière
Lille Métropole a choisi le premier thème parce qu’il est le plus large et parce qu’il permet à
la collectivité, novice en la matière, d’apprendre sur ces mécanismes.
A ce stade des travaux en cours, quelle est la valeur ajoutée ?
Les mécanismes d’ingénierie financière sont de fait difficiles à appréhender. Le groupe de
soutien local est l’une des valeurs ajoutées car nous avons pu échanger sur la manière dont
le mécanisme d’ingénierie financière fonctionne puis apprendre et
transmettre ce
mécanisme afin de savoir s’il est intéressant pour la métropole. Ce groupe de soutien local
nous a aussi permis d’avoir un dialogue avec la région NPDC d’autant plus que la phase
d’écriture des Programmes Opérationnels régionaux est toujours en cours. Le partenariat
avec l’Europe est aussi source de valeur ajoutée car il y a un échange de connaissances
mais aussi d’expériences. Nous maîtrisons maintenant mieux le sujet du mécanisme de
l’ingénierie financière. En effet, le fait d’avoir échanger et travailler avec des partenaires
expérimentés et des experts nous a fait gagner en expertise.
Rencontrez-vous certaines difficultés dans la mise en œuvre du projet ? Si oui,
comment les surmontez-vous ?
La première difficulté que nous avons rencontrée est liée à l’implication de l’autorité de
gestion, nécessaire au projet car c’est l’une des demandes au vue de la thématique choisie.
Nous avons par ailleurs initié un travail en amont pour mieux appréhender la mise en œuvre
car c’est compliqué d’avoir des informations. Puis, à force de la rencontrer plusieurs fois et
d’avoir des échanges téléphoniques, tout c’est finalement débloqué avec l’autorité de
gestion. Il y a aussi eu un travail de sensibilisation en interne sur les instruments avant
d’ouvrir le groupe aux externes. Enfin, notre chef de file, Manchester, sait s’adapter et c’est
vraiment une clé de la bonne réussite du partenariat.
Comment s’intègre votre projet au regard de l’agenda politique local ?
L’implication de Lille Métropole dans le projet est née d’une commande faite par les élus.
Nous nous raccrochons donc aux problématiques et projets locaux qui peuvent être
concernés par un instrument financier. Et encore une fois, ce projet nous aide aussi dans les
négociations sur l’écriture des Programmes Opérationnels régionaux 2014-2020.
Comment se passent les échanges entre votre structure et le LSG ?
Plutôt bien
Est-ce qu’à la fin du projet vous projetez de garder contact avec ce LSG ?
Nous ne savons pas s’il sera conservé dans cette configuration, mais il regroupe aujourd’hui
des partenaires qui rassemblent des chefs d’entreprises, des chargés de mission interne en
charge de l’efficacité énergétique, de la réhabilitation des logements, des friches
industrielles, du développement économique, de notre service Europe, d’immobilier
d’entreprise, de services financiers, de personnes de la région, de société d’investissement...
Dans l’ensemble, le Local Support Group totalise une vingtaine de personnes. Donc c’est un
partenariat qui va perdurer mais probablement pas dans cette configuration (réunion
mensuelle), car ce ne sera sans doute pas pertinent.
Comment communiquez-vous sur vos activités et les résultats à ce stade du projet ?
Pour les résultats c’est encore prématuré mais nous rapportons les activités au sein du Local
Support Group et nous échangeons avec les supérieurs hiérarchiques. Les mécanismes
d’ingénierie financière est un sujet qui intéresse : des séminaires nationaux Urbact ont été
organisés, pendant lesquels nous avons communiqué auprès d’autres villes françaises
impliquées dans le programme ; et il existe aussi deux associations importantes, ACUF et
AMGVF, auprès desquelles nous avons communiqué sur le sujet (lors de groupes de travail
par exemple). Il est difficile de communiquer auprès du grand public sur ce sujet est très
particulier donc le public concerné est logiquement un public technique.