Commentaire tableau de bord
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SUIVI DE LA CONVENTION D’ASSURANCE CHOMAGE 2014 20 octobre 2015 Dans le cadre de l’évaluation de la convention d’assurance chômage 2014, un tableau de bord de suivi a été élaboré afin de suivre la mise en œuvre et la montée en charge des nouvelles règles. On en présente les principaux résultats. Avertissement : les données pour le 2ème trimestre 2015 sont provisoires. Les données produites étant brutes, il convient de privilégier les comparaisons annuelles. 1. Objectif du suivi Globalement, les évolutions apportées par la convention du 14 mai 2014 doivent se traduire par une sécurisation des parcours professionnels, un accroissement du retour à l’emploi et par une amélioration du solde technique1 de l’Assurance chômage. On s’attend à une diminution du nombre des fins de droit et de leur proportion dans l’ensemble des sorties2 et à une augmentation du taux de couverture. Les fins de droits ont diminué de 21% au 4ème trimestre 2014 en variation annuelle, du fait des premiers rechargements. Cette baisse annuelle s’est atténuée les trimestres suivants, du fait des premières fins de droit après rechargement. La part des fins de droits d’une durée inférieure ou égale à 8 mois s’établit à 45,9% au 2ème trimestre 2015. Par les mesures intervenues à partir d’octobre 2014, la convention 2014 d’Assurance chômage contribue à mieux couvrir les demandeurs d’emploi et accroître la part des personnes indemnisables par l’Assurance chômage. Les droits rechargeables permettent de repousser la fin des droits pour les personnes ayant repris une activité au cours du droit (au moins 150 heures). En outre, les conditions de cumul d’un revenu d’activité (salariée ou non) et d’une indemnisation par l’Assurance chômage ont été assouplies, facilitant la reprise d’une activité au cours du droit. Cette mesure contribue à favoriser le rechargement des droits, dans le cas d’une activité salariée. La tendance à la baisse observée depuis la crise de la part des personnes indemnisables3 parmi les demandeurs d’emploi, semble s’interrompre en décembre 2014 et atteint 55,2% au 1er trimestre 2015 (chiffre provisoire). 2. Droits rechargeables La nouvelle convention 2014 aboutit à la disparition des réadmissions à partir du mois d’octobre 2014. Désormais, il n’y a plus que des admissions pour première ouverture de droit, des reprises et des rechargements suite à épuisement de droit. Au 2ème trimestre 2015, on dénombre environ 117 300 rechargements de droits dont 37 670, soit 32%, avec la condition minimale (affiliation comprise entre 150 et 610 heures). En moyenne, le rechargement est fait pour un montant journalier de 35,11 € et pour une durée maximale de 248 jours soit un peu moins de 8 mois. 1 Solde entre les contributions à l’assurance chômage et les dépenses d’indemnisation On établit une distinction entre « épuisement de droit » et « fin de droit ». L’épuisement de droit correspond à la situation de l’allocataire qui consomme l’intégralité de son droit que cela soit suivi ou non par un rechargement. La fin de droit correspond à un épuisement du droit non suivi par un rechargement. La reprise systématique du droit engendre une augmentation des épuisements de droits alors que les nouveaux rechargements (150h) entraînent, dans un premier temps, une diminution des fins de droit. 3 La part des personnes indemnisables par l’Assurance chômage a été définie conjointement avec l’État et Pôle emploi comme la part des personnes ayant un droit ouvert à l’Assurance chômage, c’est à dire indemnisables, parmi les chômeurs inscrits à Pôle Emploi en catégories A, B ou C ou en dispense de recherche d’emploi (DRE). Direction Etudes & Analyses 1/7 2 À compter du 3ème trimestre 2014, un changement de méthodologie permet de mieux identifier les personnes ayant une activité conservée. Par rapport aux chiffres produits en juillet, cela a un impact à la baisse sur les évolutions du nombre d’admissions (voir l’encadré méthodologique). 3. Cumul allocation / salaire La convention 2014 supprime les anciens seuils de cumul (110 heures de travail, 70% de l’ancien salaire, 15 mois de cumul). Elle modifie le calcul du décalage et supprime la réduction spécifique appliquée au décalage des allocataires de 50 ans ou plus. Désormais, le montant dû correspond à la différence entre le montant d’un mois d’indemnisation et 70% des revenus d’activité. En moyenne au 2ème trimestre 2015, 1 339 540 allocataires ont exercé un emploi parmi lesquels 677 677, soit 51%, ont bénéficié du cumul. 661 863 allocataires, n’en ont pas bénéficié du fait du montant de leurs revenus. La durée du travail repris s’établit à 102 heures en moyenne (71 heures pour les bénéficiaires du cumul et 134 heures pour les autres). Parmi les allocataires exerçant un emploi, 7,2% ont été indemnisés entre 1 et 4 jours dans le mois et 17,5% l’ont été plus de 20 jours. 4. Différé spécifique La nouvelle convention modifie le calcul du différé spécifique pour indemnités supra-légales de rupture (ISLR) sur deux points : le diviseur qui était auparavant le salaire journalier de référence est remplacé par le montant forfaitaire de 90 € et le différé est plafonné à 180 jours (au lieu de 75 jours) pour tous les allocataires concernés sauf les licenciés économiques. Au 2ème trimestre 2015, 53 000 allocataires pris en charge se sont vu appliquer le nouveau différé. Parmi eux, 68% avaient un salaire inférieur à 90 € et 21% ont un différé supérieur à 75 jours (15% ont un différé de 180 jours). Pour 55,2% d’entre eux, la rupture conventionnelle était le motif de fin de leur dernier contrat de travail. Sur cette même période, la durée du différé spécifique s’établit, en moyenne, à 92 jours pour les allocataires avec un SJR supérieur à 90 euros contre 24 jours pour les allocataires avec un SJR inférieur à 90 euros. 5. Plafonnement du ratio capital / salaire à 75% La convention du 14 mai 2014 instaure une nouvelle règle de plafonnement qui impacte la durée maximale de droit. Si le capital d’indemnisation potentielle correspondant à la durée maximale représente plus de 75% du salaire théorique qui aurait été perçu sur le nombre de jours d’appartenance de la période d’affiliation de référence, la durée maximale est réduite afin que le capital d’indemnisation soit égal à 75% du salaire théorique. Au 2ème trimestre 2015, on compte environ 11 530 allocataires concernés par le plafonnement du ratio capital / salaire. Le montant moyen de l’allocation journalière de ces allocataires est de 43,24 €. Sur cette période, le plafonnement se traduit en moyenne par une réduction de 16 jours de la durée maximale de leurs droits. Toutefois seuls ceux qui resteront inscrits au-delà de cette durée plafonnée seront réellement impactés. Direction Etudes & Analyses 2/7 Tableau de suivi de la convention d’Assurance chômage 2014 N° indic. Intitulé Couverture 1 Taux de couverture 2014 2014 2015 2015 T3 T4 T1 T2 (p) Mesure Population Source Champ provisoire FNA, calculs Unédic, Données brutes France entière, hors Mayotte. Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie ABC et dispensés de recherche d’emploi ayant un droit ouvert à l’Assurance chômage % 53,7% 55,2% 55,2% n.d. nombre 2 386 600 2 498 100 2 528 200 2 513 600 Pôle emploi 37,14 Calculs Unédic, FNA, données exhaustives France entière, hors Mayotte. Allocataires en ARE, AREF, hors CSP, hors Annexes 8 et 10 Pôle emploi Définition tripartite stock en fin de mois Indicateurs de cadrage 2 3 Allocataires indemnisés Montant journalier moyen d'allocation euros 37,22 36,88 36,79 stock en fin de mois 4 Nombre de demandeurs d'emploi restés 12 mois en catégorie A pendant les 15 derniers mois parmi les demandeurs d'emploi de catégorie ABC Direction Etudes & Analyses nombre 1 438 520 1 468 892 1 466 613 1 511 539 3/7 Tableau de suivi de la convention d’Assurance chômage 2014 N° indic. Intitulé Droits rechargeables 5 6 7 2014 2014 2015 2015 T3 T4 T1 T2 (p) 693 570 448 450 370 180 319 790 Mesure Admissions nombre Rechargements (1) = (2)+(3) nombre 97 000 129 920 117 300 -dont rechargements d'un droit > 4 mois (2) nombre 61 620 89 040 79 630 -dont rechargements d'un droit < 4 mois (condition minimale) (3) nombre 35 380 40 880 37 670 -dont rechargements suite à un rechargement nombre n.s n.s 5 280 Reprises (Interruption d’au moins une journée sans inscription et reprise du reliquat de droit antérieur) nombre 283 000 220 000 210 000 Ouvertures de droit d'option des apprentis et titulaires de contrat de professionnalisation nombre 5 300 5 100 5 100 Ouvertures de droit d'option en raison d'une AJ < 20€ ou d'une amélioration de + de 30% nombre n.d. Montant journalier moyen des rechargements euros 34,25 34,70 35,11 Durée moyenne rechargée jours 203 233 248 Durée moyenne du droit épuisé jours 338 343 353 1 339 540 Cumul allocation / salaire 8 Allocataires exerçant un emploi (1) = (2) +(3) Part des personnes en activité conservée parmi les allocataires exerçant un emploi Allocataires indemnisés exerçant un emploi (au cumul) (2) 9 10 11 12 13 - dont annexe 4 nombre 1 217 710 1 229 790 1 244 813 % 11% 12% 12% 11% nombre 585 393 674 390 692 490 677 677 nombre 185 777 139 430 134 273 121 827 - dont allocataires ayant des revenus supérieurs à 70% des rémunérations antérieures ou excédant 110h par mois (hors annexe 4) nombre 33 400 142 490 155 823 175 480 Allocataires non indemnisés exerçant un emploi (3) nombre 632 317 555 400 552 323 661 863 nombre 95 817 136 090 131 337 157 977 Durée moyenne travaillée par allocataire exerçant un emploi heures 99 97 96 102 Durée moyenne travaillée par allocataire au cumul heures 66 69 68 71 Durée moyenne travaillée par allocataire non indemnisé, exerçant un emploi heures 130 130 131 134 Part des allocataires au cumul parmi les allocataires exerçant un emploi (2) / (1) % 48,1% 54,8% 55,6% 50,6% Part des allocataires exerçant un emploi, indemnisés 0 jour dans le mois (3) / (1) % 51,9% 45,2% 44,4% 49,4% Part des allocataires exerçant un emploi, indemnisés 1 à 4 jours dans le mois % 3,7% 7,5% 7,7% 7,2% Part des allocataires exerçant un emploi, indemnisés 5 à 10 jours dans le mois % 5,9% 10,7% 10,8% 10,3% Part des allocataires exerçant un emploi, indemnisés 11 à 20 jours dans le mois % 16,9% 17,1% 17,3% 15,6% % 21,5% 19,5% 19,7% 17,5% - dont annexe 4 Part des allocataires exerçant un emploi, indemnisés plus de 20 jours dans le mois Source: Calculs Unédic, FNA, échantillon au 10ème, données brutes. Champ: France entière, hors Mayotte. Allocataires en ARE, AREF, hors CSP, hors Annexes 8 et 10. Direction Etudes & Analyses 4/7 Tableau de suivi de la convention d’Assurance chômage 2014 N° indic. Intitulé Différé spécifique 14 bis 15 16 2014 2015 2015 T3 T4 T1 T2 (p) Mesure nombre 65 150 57 260 53 480 52 610 g.a. en % -21 -22 -20 -27 - dont concernés par un différé spécifique supérieur à 75 jours nombre 10 070 11 020 10 960 10 440 - dont ayant un SJR inférieur à 90 euros nombre 48 400 40 990 36 490 35 880 - dont ayant un SJR supérieur ou égal à 90 euros nombre 16 750 16 270 16 990 16 730 Allocataires ayant perçu des indemnités supra-légales de rupture 14 2014 Allocataires concernés par un différé égal à 75 jours nombre 5% 5% 6% 6% Allocataires concernés par un différé égal à 180 jours nombre 13% 17% 18% 15% Durée moyenne de différé pour les allocataires ayant un SJR inférieur à 90 euros jours 20 25 25 24 Durée moyenne de différé pour les allocataires ayant un SJR supérieur ou égal à 90 euros jours 87 96 97 92 Part des licenciés économiques, parmi les allocataires concernés par un différé spécifique % 8,8% 9,7% 9,7% 10,8% Part des ruptures conventionnelles, parmi les allocataires concernés par un différé spécifique % 53,6% 56,7% 55,6% 55,2% Part des licenciements autres qu'économiques, parmi les allocataires concernés par un différé spécifique % 28,2% 27,3% 29,1% 27,4% Part des 50 ans ou plus, parmi les allocataires concernés par un différé spécifique % 24,2% 26,2% 29,8% 27,1% nombre 11 500 14 860 13 470 11 530 euros 37,89 39,19 40,26 43,24 jours 17 15 17 16 nombre 248 720 189 960 216 990 230 000 Plafonnement du ratio capital/salaire à 75% Allocataires plafonnés à 75% 17 Montant journalier moyen d'allocation Durée moyenne de plafonnement Fins de droit Allocataires en fin de droits RAC 18 g.a. en % -2 -21 -15 -10 Part des allocataires ayant une durée maximale inférieure ou égale à 4 mois % 7,2% 7,6% 13,6% 16,9% Part des allocataires ayant une durée maximale comprise entre 4 et 8 mois inclus % 30,8% 27,5% 31,6% 29,0% Part des allocataires ayant une durée maximale comprise entre 8 et 12 mois inclus % 17,2% 15,8% 12,9% 13,6% Part des allocataires ayant une durée maximale supérieure à 12 mois % 44,8% 49,1% 41,9% 40,5% % 15,0% 14,6% 15,0% 14,5% Part des allocataires de 50 ans ou plus Source: Calculs Unédic, FNA, échantillon au 10ème, données brutes. Champ: France entière, hors Mayotte. Allocataires en ARE, AREF, hors CSP, hors Annexes 8 et 10. Direction Etudes & Analyses 5/7 Encadré 1 : Note méthodologique relatives aux indicateurs 5 à 18 Le champ des estimations Champ géographique L’ensemble géographique « France » comprend la France métropolitaine ainsi que les départements/régions d’outre-mer (DOM), à l’exception de Mayotte. Champ des allocations : ARE, AREF, hors CSP. Les sources des estimations Echantillon du fichier national des allocataires (FNA) au 10ième. La méthode Admissions : Sont comptabilisées, par mois, les ouvertures de droits hors rechargement et activité conservée, selon le trimestre auquel intervient l’ouverture de droit. Rechargements: Sont comptabilisés les rechargements de droits selon le trimestre auquel intervient la date d’ouverture du rechargement. Droit d’option : Sont comptabilisés les allocataires ayant fait valoir leur droit d’option de la convention d’Assurance chômage (apprentis et titulaires de contrat de professionnalisation) ainsi que les allocataires ayant exercé leur droit d’option de l’avenant à la convention signé le 25 mars 2015 (allocation journalière inférieure ou égale à 20€ ou pour lesquels le reliquat était inférieur de 30% au moins à la nouvelle allocation journalière). Cumul allocation salaire : Sont comptabilisés les allocataires, ayant travaillé au moins un jour dans le mois que ceux-ci aient été indemnisés ou non. Les allocataires dits « au cumul » sont les allocataires exerçant un emploi tout en étant indemnisés. Les données trimestrielles correspondent à une moyenne des données mensuelles sur le trimestre. Effectifs concernés par un différé spécifique : Sont comptabilisés les allocataires concernés par un différé « spécifique », calculé en fonction des indemnités de rupture supra légales versées, selon le trimestre auquel intervient leur fin de contrat de travail. En pratique, leur identification se fait à partir des droits pour lesquels une période est non indemnisée en raison du différé spécifique. Durée du différé spécifique : La durée moyenne du différé mesure le nombre moyen de jours de différés observés par droit. Age : Les statistiques par tranches d’âge sont calculées selon l’âge que l’allocataire a à la fin de son dernier contrat de travail. Fins de droit : Sont comptabilisés, par trimestre, les épuisements de droits non suivis par un rechargement. Montant journalier moyen d’allocation : Le montant moyen d’allocation est calculé sur les allocataires indemnisés en cours de droits à l’assurance chômage, hors annexes 8 et 10, le dernier mois du trimestre donné. Direction Etudes & Analyses 6/7 Publication et révision des séries Les résultats pour un trimestre donné, sont publiés au début du quatrième mois suivant la fin de ce trimestre. Les résultats pour le dernier trimestre disponible sont provisoires. Les indicateurs nécessitent en effet un recul de 6 mois pour pouvoir être considérés comme suffisamment stables et définitives. Direction Etudes & Analyses 7/7