l`emploi et la formation dans la branche des telecoms
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l`emploi et la formation dans la branche des telecoms
L’EMPLOI ET LA FORMATION DANS LA BRANCHE DES TELECOMS RAPPORT DE BRANCHE 2014 p.1 1 Sommaire STRUCTURE DE L’EMPLOI DANS LA BRANCHE P.5 P.19 2 Typologie de la population salariée P.9 p.2 3 LA FORMATION PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE L’EMPLOI ET LA FORMATION DANS LA BRANCHE DES TELECOMS, RAPPORT DE BRANCHE 2014 Après une forte érosion en 2010, l’emploi salarié de droit privé dans la branche avait enregistré une relative stabilisation en 2011/2012. Sur la période récente, l’emploi évolue de façon très contrastée chez les opérateurs : SFR a engagé début 2013 un programme de départs volontaires portant sur 657 suppressions nettes d’emploi, de son côté Bouygues Télécom a présenté le 24 septembre dernier un plan social portant sur 1404 postes, mais d’autres opérateurs ont continué de recruter en 2013 dans le cadre du développement de leurs activités, comme Free, Numéricâble ou Orange. En 2013, l’emploi dans la branche s’élève à environ 76 000 salariés (hors fonctionnaires). p.3 1 STRUCTURE DE L’EMPLOI DANS LA BRANCHE p.4 p.5 STRUCTURE DE L’EMPLOI DANS LA BRANCHE évolution des effectifs de droit privé ( entreprises > 10 salariés ) 74 900 69 650 76 000 70 647 68 500 68 000 Les entreprises se répartissent de la façon suivante : (source OPCALIA Télécoms/collecte 2013) 138 entreprises entre 47 entreprises entre 17 entreprises entre 8 entreprises entre 4 entreprises Les entreprises de la branche sont majoritairement implantées en Ilede-France et l’essentiel des salariés relève des grandes entreprises : 10 et 49 50 et 199 200 et 499 500 et 1 999 + de 2 000 65 770 2 990 salariés 4 509 salariés 5 308 salariés 9 095 salariés 53 005 salariés salariés employant salariés employant salariés employant salariés employant salariés employant à ce total de 214 entreprises de plus de 10 salariés occupant 74 907 salariés, il faut ajouter 250 entreprises de moins de 10 salariés employant ensemble moins de 1 500 salariés. (Source Association de Gestion du Paritarisme/collecte 2014). répartition des effectifs selon la taille de entreprises 70% des effectifs de la branche sont employés au sein des 4 très grandes entreprises de plus de 2 000 salariés. Néanmoins, le nombre d’entreprises petites et moyennes employant entre 50 et 500 salariés a progressé par rapport à l’année précédente (+14%) ainsi que le nombre de salariés qu’elles emploient (+21%). 2 000 et + 500 à 1999 200 à 499 50 à 199 10 à 49 53 000 2011 2012 2013 La répartition des salariés, employés dans les trois grandes familles de métiers de la branche, reste quasiment stable depuis de nombreuses années : • Le domaine « technique » y compris les métiers du contenu, de l’innovation et de la prospective représente 37% des effectifs dont à peine 20% de femmes (7% de l’effectif total). • Le domaine « commercial » c’est-à-dire relation client, vente et marketing emploie toujours près de la moitié des salariés avec 48%. Les genres y sont relativement équilibrés du fait notamment d’une population importante en nombre et assez fortement féminisée de conseillers clientèle. • Les métiers transverses dits de « support » (RH, comptabilité, finances…) regroupent 15% des effectifs. Les femmes y sont très présentes et occupent très majoritairement des fonctions cadres. Commerciale 24% 9 000 Commercial 24% Support 6% 6 000 et emploie 4 000 3 000 1 000 0 4 8 17 47 138 250 Technique 30% Technique 7% Support 9% Nombres d’entreprises Source OPCALIA Télécoms p.6 2010 répartition des effectifs par domaine et genre 464 entreprises de droit privé. 2009 Source OPCALIA Télécoms - de 10 Au total, la branche des télécommunications compte 76 400 salariés 60 000 2008 Source UNETEL-RST p.7 2 Typologie de la population salariée p.8 p.9 Typologie de la population salariée L’enquête menée par UNETEL-RST au cours de l’année 2014 porte sur un échantillon de 63 700 salariés soit plus de 83% des salariés de la branche employés par un panel d’entreprises de plus de 10 salariés représentatives de la diversité des activités de la branche. Les tendances déjà constatées dans le passé continuent d’évoluer dans le même sens : La répartition des genres est stable au sein de la branche avec 41% de femmes et 59% d’hommes. La prédominance des ingénieurs et cadres se maintient avec 62% de cadres. Les salariés de moins de 36 ans représentent encore un tiers (32%) de la population malgré une tendance au « vieillissement » observée depuis plusieurs années. L’ancienneté importante des salariés de droit privé de la branche caractérise une certaine forme de fidélisation à l’entreprise. Aujourd’hui, plus de la moitié ont plus de 10 ans d’ancienneté (55%) et plus des trois quarts ont plus de 4 ans d’ancienneté (78 %). Les conditions d’emploi dans les entreprises présentent toujours les caractéristiques de la pérennité avec plus de 97% de salariés titulaires de contrat à durée indéterminée (CDI) et 91% de salariés occupés à plein temps. L’emploi en alternance, au travers des contrats de professionnalisation et des contrats d’apprentissage, reste soutenu avec la présence de 6 500 jeunes. p . 10 Ces tendances sont analysées plus en détail au sein des trois grands domaines d’activités de la branche avec le détail des critères d’âge, de genre et d’ancienneté. La population de la branche est plus masculine. On ne constate pas d’évolution significative dans la répartition par genre des salariés de la branche. Le caractère technologique d’une partie importante des métiers de la branche avantage globalement l’emploi des hommes au sein de la branche (59% d’hommes pour 41% de femmes). La population salariée des télécoms est donc un peu plus masculine que l’ensemble de la population active en France (47% d’après les sources INSEE). Cette situation reste intimement liée aux orientations et choix professionnels des femmes au cours de leurs études qui, sous l’impact des cadres scolaires et familiaux choisissent de s’orienter vers les filières de la chimie et des sciences du vivant (où elles représentent 60,5% des étudiants) ou de l’agriculture et l’agroalimentaire (58,3%) plutôt que vers les filières nouvelles technologies, électronique ou aéronautique. La prépondérance masculine dans les télécoms ne se constate d’ailleurs que dans la sphère informatique et réseau au sein des métiers du « domaine technique ». En effet, et au plan national, la part des femmes préparant un diplôme à dimension technique ou scientifique, dans un IUT ou une école d’ingénieurs, reste très insuffisante pour rééquilibrer les genres, en dépit des efforts menés par certaines entreprises pour lutter contre ces blocages. Cette situation se poursuit après l’entrée dans la vie active puisque les femmes sont proportionnellement plus nombreuses dans les classes d’âge les plus jeunes alors que leur présence diminue par la suite. Ainsi, d’après l’étude « Mutationnelles » 2013, les femmes représenteraient 25% des ingénieurs de moins de 30 ans et elles ne représenteraient plus que 10% chez les plus de 45 ans. En revanche, la même étude menée en 2014 pointe que le nombre de jeunes filles qui choisit une option scientifique dès la classe de seconde est en progression sur 3 ans, ce qui peut laisser présager, si cela se confirme, une reprise de la féminisation des filières scientifiques dans les années à venir. En revanche les femmes sont majoritaires dans les métiers supports (62 %) et la répartition est équilibrée dans les métiers du domaine commercial et du marketing (49% de femmes). Mais là encore, au plan national, la proportion de femmes poursuivant des études supérieures dans les domaines de la gestion, du marketing ou de la vente est beaucoup plus équilibrée. répartition vs par domaine Précisons que les ingénieurs et cadres représentaient 54% des effectifs il y a une dizaine d’années. Si le genre de la population « non cadre » reste stable et relativement équilibré avec 53% de femmes pour 47% d’hommes, les ingénieurs et cadres sont invariablement composés de deux tiers d’hommes (66%) pour un tiers de femmes (34%). La part importante des fonctions techniques au sein de la catégorie des cadres concentre une population globale de cadres majoritairement masculine répartition des effectifs par domaine selon le statut hommes cadres 15% Technique 22% Commercial 80% Support 62% 9% 51% Hommes non cadres 8% 49% femmes cadres 38% 20% 5% 6% 1% 7% femmes non cadres 9% 14% Technique Commercial Support Source UNETEL-RST La branche emploie une grande majorité d’ingénieurs et de cadres. Secteur à forte valeur ajoutée et haute technicité, la branche des télécoms se caractérise par une population très qualifiée. Elle comptabilise aujourd’hui 62% d’ingénieurs et cadres pour 38% de salariés non cadres. 2% 3% Source UNETEL-RST p . 11 et explique largement ce phénomène (43,6% des ingénieurs et cadres de la branche sont dans le domaine « technique » alors que ce domaine représente 37 % des effectifs de la branche). En revanche, la répartition de la population cadre étant plus équilibrée dans les métiers des domaines support et commercial/marketing, la branche des télécoms dispose globalement d’un pourcentage de femmes cadres proche de celui de la moyenne nationale des entreprises privées (39%). évolution de la pyramide des âges - 2008 / 2013 4% 5% 5% 4% 6% 56 ans et + 36 à 55 ans 6% - de 36 ans 100 % 80 % 60 % 56% 52% 62% 60% 58% 59% 40 % 0% 32% 40% 20 % 37% 44% 2008 La population des «seniors» de 56 ans et plus a quadruplé en 6 ans. Sur cette période, les « seniors » de la branche sont passés de 1 000 en 2008 à 4 000 en 2013, atteignant aujourd’hui 6% des effectifs salariés. La tendance devrait se poursuivre dans les années à venir, et le nombre de départs à la retraite de salariés de droit privé, quasi inexistant il y a 6 ans, pourrait également continuer de progresser (206 « retraités » en 2013 contre 94 en 2012). Les femmes sont très légèrement plus jeunes que leurs homologues masculins mais l’écart parait se réduire, particulièrement chez les plus jeunes : 32% d’entre elles sont âgées de moins de 36 ans pour 31 % des hommes dans la même tranche d’âge. En revanche, on trouve plus de 46/55 ans parmi les hommes (22%) que parmi les femmes (18%). répartition par ancienneté des effectifs 1 à 3 ans < 1 an 17,7% 4,2% > 10 ans 54,7% 4 à 6 ans 10,9% 7 à 10 ans 12,5% Source UNETEL-RST 34% 36% 2009 2010 2011 2012 répartition des effectifs par genre et ancienneté 2013 Source UNETEL-RST Le vieillissement de la population dans le secteur des télécoms, initié depuis plusieurs années, se poursuit. Alors qu’en 2008 la moitié des effectifs de la branche avait entre 36 et 55 ans, ils sont aujourd’hui 62% à se situer dans cette tranche d’âge. Corrélativement, le nombre de salariés dans la fourchette 36/45 ans atteint maintenant 41% des effectifs et les 46 ans et plus représentent aujourd’hui plus du quart (27%) de la population du champ de la convention collective. 31,1 % répartition par âge de effectifs de la branche 23,6 % > 60 ans 1% 56 à 60 ans 5% 11,7 % < 25 ans 6,0 % 6% 46 à 55 ans 21% 2,4 % 26 à 35 ans 26% < 1 an 7,6 % 6,8 % 4,1 % 4,9 % 1,8 % 1 à 3 ans 4 à 6 ans 7 à 10 ans > 10 ans Source UNETEL-RST 36 à 45 ans 41% Source UNETEL-RST p . 12 p . 13 Les salariés non cadres demeurent également plus jeunes que les ingénieurs et cadres : en effet, au sein des non cadres, près d’un salarié sur deux (48%) a moins de 36 ans alors que plus de trois ingénieurs ou cadres sur quatre ont plus de 36 ans (79%). Les jeunes de moins de 25 ans, qui constituent la cible privilégiée des contrats d’apprentissage ou de professionnalisation conclus dans la branche, représentent 13% des emplois non cadres pour à peine plus d’1% des emplois cadres. Corollaire du vieillissement de la population des salariés de la branche et de leur relativement faible turn-over, l’ancienneté moyenne au sein des entreprises est importante : aujourd’hui, près de 8 salariés sur 10 (77%) travaillent depuis 4 ans ou plus au sein de la même entreprise et plus d’un sur deux (54%) depuis au moins 10 ans, ce qui confirme la stabilité globale de l’emploi dans la branche. Les « jeunes embauchés » avec moins d’un an d’ancienneté représentent aujourd’hui 4% des effectifs. On constate néanmoins que le pourcentage de salariés ayant entre 1 et 3 ans d’ancienneté augmente régulièrement depuis 4 ans, indicateur d’un certain renouvellement des salariés dans la branche à la suite de la politique en faveur des jeunes et de l’alternance menée par les entreprises depuis quelques années. C’est également dans cette même population que l’on trouve une importante proportion de salariés employés depuis plus de 10 ans : 62% des cadres pour 42 % des non-cadres. L’écart d’ancienneté entre les femmes et les hommes constaté précédemment dans la population non cadre se poursuit chez les ingénieurs et cadres. Parmi les 34% de femmes cadres que compte la branche, 85% d’entre elles ont 4 ans et plus d’ancienneté pour 60% des hommes cadres. La structure des contrats de travail présente peu d’évolution par rapport aux années antérieures. p . 14 répartition des CDD cadres 27,2% cadres Les salariés de la branche sont essentiellement en contrat de travail à durée indéterminée et à temps plein.Le travail à temps partiel reste stable avec 9% des effectifs. 12,3% répartition des Temps partiels non cadres 7% non cadres non cadres 24,7% 35,8% cadres 11% Quoique plus jeunes que leurs homologues hommes, les femmes non cadres sont titulaires d’une ancienneté moyenne plus longue que celle des hommes occupant le même type d’emploi : les femmes de plus de 4 ans d’ancienneté représentent près de 40% des effectifs non cadres pour 29% d’hommes non cadres. En d’autres termes, sur les 52% de femmes non cadres que compte la branche, trois quarts d’entre elles ont 4 ans et plus d’ancienneté (pour un peu plus de la moitié des 48% d’hommes non cadres). Plus âgés, les ingénieurs et cadres ont une ancienneté plus élevée que la moyenne des salariés de la branche (84 % d’entre eux ont 4 ans et plus d’ancienneté contre 78 % des non cadres). Son développement au sein de la population des cadres se poursuit : les ingénieurs et cadres représentent aujourd’hui 50% des temps partiels (contre 47% l’année précédente) et près d’un quart de ces cadres à temps partiel sont des hommes (22%). La proportion de femmes non cadres travaillant à temps partiel a été ramenée de 45 à 43%. Source UNETEL-RST 97 % des salariés de la branche sont titulaires d’un Contrat à Durée Indéterminée. cadres 39% non cadres 43% La proportion de CDD évolue peu d’une année sur l’autre au niveau de la branche (3%) même si la situation peut être plus contrastée d’une entreprise à l’autre. Certaines ayant limité le recours aux CDD et d’autres y ayant davantage eu recours par manque de visibilité dans un contexte de concentration. La structure des emplois en CDD reste stable : la répartition des genres au sein des salariés en CDD s’équilibre et deux tiers des CDD concernent des remplacements ou un accroissement d’activité sur des emplois non cadres. Compte tenu de la situation difficile que connaissent les entreprises de la branche, après avoir baissé de 25% en 2012, le nombre des embauches ayant eu lieu au cours de l’année 2013 a encore reculé de près de 50%, touchant un point bas de 4 680 embauches dans les entreprises interrogées (contre 8 255 embauches en 2012 et 11 100 en 2011) se répartissant en 59% de CDD pour 41% de CDI. Source UNETEL-RST p . 15 répartition des embauches 2013 CDD Une centaine d’embauches a eu lieu en faveur de salariés de 50 ans et plus représentant 2% des embauches. 23,3% 6,7% 4,7% Les entreprises ont également accueilli au cours de l’année environ : 3 300 stagiaires avec convention de stage dont 59% d’étudiants et 41% d’étudiantes. Le nombre de stagiaires dans la branche est stable depuis 2011 mais leur niveau d’études s’élève de plus en plus. Deux tiers des étudiants stagiaires (63 %) préparaient un diplôme de niveau bac +4 ou plus contre 58% en 2011 et moins d’un tiers (26%) des diplômes bac+2/ bac+3. Les stages sont essentiellement dans les domaines commercial/relation client ou technique et leur durée se situe, le plus souvent, dans une fourchette de 4 à 5 mois. La durée des stages varie avec le niveau d’études préparé, plus proche du haut de la fourchette pour les bac+4/5 que pour les bacs+2. Dès 2011, afin de faciliter l’embauche de ces jeunes stagiaires ou alternants au sein de la branche, la Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi des Télécoms (CPNE) a mis en place une CV-thèque dédiée aux télécoms (www.cv-tel.net) permettant de mettre en relation les entreprises de la branche avec des candidats à un emploi disposant déjà d’une première expérience dans les télécoms à la suite d’un stage, d’un contrat d’apprentissage, d’un contrat de professionnalisation ou d’un CDD et qui souhaiteraient p . 16 24,2% 15,5% 10,7% L’emploi des personnes en situation de handicap représente un enjeu majeur de la responsabilité sociétale des entreprises de la branche. Les partenaires sociaux de la branche des Télécoms ont, par accord du 14 juin 2002, proposé un choix d’outils pour alimenter la réflexion des entreprises sur ce thème et favoriser la complémentarité des logiques économiques et sociales dans les télécommunications. Depuis quelques années, des efforts importants ont été menés dans les entreprises de la branche pour favoriser cet objectif. 10,5% 4,4% rester dans une entreprise de la branche. Depuis lors, les partenaires sociaux de la branche ont étendu l’accès de la CV-thèque aux salariés ayant fait l’objet de PSE ou de PDV. Fin septembre 2014, le site a enregistré plus de 250 000 connexions depuis son origine et 600 CV de candidats sont mis à disposition des 51 entreprises de la branche présentes sur le site. CDI hommes cadres hommes non cadres femmes cadres femmes non cadres Source UNETEL-RST direct et indirect de salariés en situation de handicap. La Commission Paritaire Prévention Santé au Travail a souhaité capitaliser sur les bonnes pratiques mises en œuvre dans certaines entreprises de la branche et a élaboré un guide des bonnes pratiques à l’attention des TPE/PME afin de les diffuser auprès du plus grand nombre. Si les travailleurs handicapés occupent majoritairement des emplois non cadres (70%), les femmes et les hommes sont équitablement représentés (47 % de femmes et 53 % d’hommes). Cette politique a permis de voir progresser le nombre de salariés handicapés dans les télécoms qui atteint aujourd’hui 3 % des effectifs salariés. Leur nombre s’élève à 1 825 en 2013. C’est ainsi que les opérateurs télécoms développent des actions sur le regard des collaborateurs, favorisent la reconnaissance du handicap dans l’entreprise, adaptent les locaux et le matériel, créent des partenariats avec les écoles et multiplient l’emploi pp. .17 17 3 LA FORMATION PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE p . 18 p . 19 LA FORMATION PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE La branche des télécoms maintient un engagement fort sur la formation professionnelle, nettement supérieur à la moyenne des entreprises françaises (2,71% en 2011 d’après une enquête CEREQ) avec un budget moyen supérieur à 5% de la masse salariale. Ce budget moyen est relativement stable formation. Les entreprises ayant mené une politique de rationalisation des budgets formation, ces chiffres sont en retrait d’environ 10% par rapport à l’année 2012. Dans l’ensemble, les objectifs de formation stratégiques des entreprises sont déterminés en fonction des mutations touchant leur environnement technologique, organisationnel et concurrentiel. L’intensification de la concurrence et la nécessité d’introduire rapidement des changements dans les méthodes de travail et les processus de décision impactent ainsi fortement les choix opérés en matière de formation. D’après l’étude BOUMENDIL commandée par la CPNE de la branche, les objectifs de formation poursuivis en 2013 s’inscrivent encore très majoritairement dans depuis 2010 mais le taux de participation croit avec la taille de l’entreprise, s’échelonnant entre 1,56% pour les entreprises de moins de 50 salariés à 5,34% pour les plus de 2 000 salariés. Le taux d’accès global à la formation dans les entreprises de télécommunications est aussi très supérieur aux données nationales tous secteurs confondus, atteignant 63% en 2013. Ce taux diminue néanmoins progressivement depuis 2010, date à partir de laquelle la première rupture a été constatée, probablement en raison de l’arrivée des prélèvements du FPSPP qui ont impacté les budgets disponibles pour les salariés au sein des entreprises, et d’un contexte économique plus difficile pour les opérateurs. l’amélioration de la performance des salariés sur les cœurs de métier (78% des actions réalisées). Plus d’1,7 million d’heures de formation ont été dispensées au cours de l’année 2013 à 41 000 salariés dans le cadre de 200 000 actions de Les entreprises sont vigilantes à corriger les éventuelles inégalités d’accès à la formation Néanmoins, plus de 97% des salariés de la branche ont bénéficié d’au moins une action de formation sur les trois dernières années. p . 20 Le thème de la relation client concentre toujours l’essentiel des actions et une part significative des effectifs, les formations du domaine technique représentant un tiers des actions « métier ». Les actions de formations transversales (22% des actions réalisées) se concentrent autour du management : management de projet (66%) et management d’équipe (14%). La répartition par genre et par catégorie socioprofessionnelle des salariés ayant bénéficié d’actions de formation est corrélée à la population salariée de la branche : 43% de femmes pour 57 % d’hommes et 59% d’ingénieurs et cadres pour 61% de non cadres. pour certains publics en élargissant leur offre de formation pour cibler un public plus large et en renforçant leur contrôle notamment sur les seniors : les salariés n’ayant bénéficié d’aucune action de formation sur trois années représentent moins de 3 % des effectifs (2,7 %). Il s’agit essentiellement de cadres (72%) et plutôt d’hommes (65%). Les salariés âgés de 45 ans et plus ont fait l’objet d’une attention plus importante que les plus jeunes (33% des salariés formés pour 27% des effectifs) pour une durée moyenne de parcours de formation de 30h26, en légère diminution par rapport à l’an dernier ( 32h44 ). La durée moyenne des parcours de formation suivis par un stagiaire est assez signifiante depuis plusieurs années : 41h28 Il n’y a pas de variation significative entre les hommes et les femmes, mais cette durée est plus longue pour les non cadres (44 heures). niveau avec une vingtaine de CQPT financés dans le cadre d’une période de professionnalisation. Le taux de rupture des contrats de professionnalisation dans la branche s’élève à environ 12%. Ce taux peut paraitre élevé au premier abord mais doit être pondéré au regard des contrats de professionnalisation conclus en CDI dans la branche qui, par nature, entraînent d’avantage de départs que les CDD. Même si les entreprises se montrent extrêmement prudentes sur leurs intentions de recrutements au 3ème trimestre 2014, la hausse du nombre de contrats de professionnalisation pourrait se prolonger sur 2014 au vu des intentions communiquées par les entreprises (aux alentours de 1 800 contrats). Contrats de professionnalisation 2013 Les dispositifs de formation en alternance continuent de se développer : • Le nombre de contrats de professionnalisation dans la branche a progressé de 13% en 2013. OPCALIA TELECOMS a ainsi financé 1 528 contrats dont environ la moitié au titre d’un CQP Télécoms. Le dispositif des CQPT mis en place dans la branche à la fin 2005 pour les conseillers clientèle a rencontré un grand succès : plus de 3 000 CQPT ont été décernés depuis l’origine. Les CQPT, qui ont maintenant atteint leur régime de croisière (780 CQP financés pour la seule année 2013) concernent à 89% les conseillers clientèle à distance, le nombre de CQPT conseillers clientèle en point de distribution, qui avait accusé un fort recul ces dernières années, semble à nouveau se développer (87 pour 2013). Le recours à d’autres dispositifs de financement du CQPT, notamment via les périodes de professionnalisation, se maintient à un petit CDI CDD 687 604 121 Hommes 116 Femmes Source UNETEL-RST p . 21 • Le recours à la période de professionnalisation a progressé de plus de 20%, notamment grâce à l’accès des entreprises aux fonds mutualisés d’OPCALIA qui a permis de nouvelles possibilités de financement. Au cours de l’année 2013, environ 2 600 périodes de professionnalisation ont été financées par OPCALIA TELECOMS (contre 2097 en 2012). La durée moyenne de formation des périodes de professionnalisation est de 120 heures (152 heures en 2012). Suite aux accords dérogatoires dans la branche ayant ramené la durée de formation minimale obligatoire pour les périodes de professionnalisation de 90 à 70 heures, la moitié des périodes ont une durée de formation comprise entre 70 et 90 heures. Les partenaires sociaux de la branche n’ayant pas reconduit cette dérogation en 2014, la durée des périodes de professionnalisation devrait s’allonger à l’avenir. S’agissant de la typologie des publics en période de professionnalisation, les 25/44 ans constituent toujours le cœur du dispositif, mais la part de salariés de plus de 45 ans est en léger recul (14%). Les demandes de Droit Individuel à la Formation (DIF) qui avaient régressé en 2012 ont repris un peu de vigueur sur le plan quantitatif avec près de 8 000 demandes. 93% des demandes des salariés font l’objet d’une réponse favorable de l’employeur. Les demandes de DIF sont davantage issues des salariés de plus de 45 ans (30%), et surtout des femmes cadres (34% des DIF alors qu’elles représentent 21% des effectifs). Les actions réalisées se déroulent à 80% sur le temps de travail et portent essentiellement sur des domaines de formation transversale (langue, développement personnel, communication et expression…). Leur durée reste légèrement inférieure aux données nationales (21h dans la branche pour 22,5h au niveau national). Les entreprises se concentrent désormais sur le nouveau Compte Personnel de Formation (CPF) qui entre en vigueur au 1 er janvier 2015. Si l’essentiel des DIF est financé par les entreprises sur leur Plan de Formation, les DIF prioritaires financés par OPCALIA sur les fonds de la professionnalisation sont en augmentation depuis la mise en place de la portabilité du DIF pour les demandeurs d’emploi. Après avoir progressé de façon très importante entre 2009 et 2012, l’apprentissage dans les télécommunications s’est stabilisé avec la présence de 4 800 apprentis au cours de l’année 2013 (dont 2 535 contrats conclus en 2013). Une majorité des jeunes en apprentissage (53%) prépare un diplôme de niveau bac+2 (essentiellement sur les métiers de la relation-clients) mais la proportion de jeunes préparant un diplôme de niveau bac + 4 ou plus est de plus en plus significative, passant de 28 à 31%. L’apprentissage et les contrats de professionnalisation constituent un tremplin des jeunes vers l’emploi dans la branche puisqu’environ 200 apprentis ont été embauchés en 2013 à la suite de leur contrat d’apprentissage ainsi que 105 jeunes en CDD de professionnalisation sans compter 240 jeunes en CDI de professionnalisation, soit au total près de 550 jeunes ainsi insérés via l’alternance. Compte tenu du contexte économique déjà évoqué, ces chiffres sont inférieurs de moitié à l’année 2012 au cours de laquelle la branche avait inséré près de 1 000 jeunes à l’issue de leur contrat en alternance, mais restent stables en proportion des embauches globales dans la branche. En raison des critères d’attribution des FONGECIF peu propices au niveau élevé de qualification des salariés de la branche et de l’investissement important des entreprises dans la formation professionnelle de leurs collaborateurs, les salariés des Télécoms demandent peu à bénéficier du Congé Individuel de Formation (CIF). Au cours de l’année 2013, une cinquantaine de CIF ont été pris en charge par les FONGECIF. répartition des périodes de professionnalisation par âge Les domaines de formation privilégiés dans le cadre des périodes de professionnalisation 2013 ont relevé pour l’essentiel de la vente (34%) et des RH/ Communication/Management à hauteur de 25%. Les formations informatiques et techniques ont représenté 12% des périodes financées par OPCALIA TELECOMS en 2013. La hausse du nombre de périodes de professionnalisation se poursuit en 2014 du fait des tensions sur le marché des Télécoms encourageant le développement des compétences des salariés présents dans l’entreprise plutôt que les recrutements externes. En 2013, 202 dossiers ont été présentés à la commission de professionnalisation dans le cadre des DIF prioritaires dont 172 (85%) pour des demandeurs d’emploi issus de la branche des Télécoms à la suite des plans sociaux qui ont eu lieu dans la branche. répartition des contrats d’apprentissage 28,9 % - de 25 ans 4% 23,7 % 17,9 % 12,9 % 7,2 % 4,6 % 3,1 % 25 à 44 ans 1,7 % 82% Bac + 1 45 ans et + Bac + 2 Bac + 3 Bac + 4 et + Source UNETEL-RST 14% Source Opcalia Télécoms p . 22 p . 23 Rapport de BRANCHE 2014 Union nationale des entreprises de télécommunications, de réseaux et de services en télécommucations 6, rue Crevaux 75116 Paris Tél : 01 56 26 58 01