l`emploi et la formation dans la branche des telecoms

Transcription

l`emploi et la formation dans la branche des telecoms
L’EMPLOI ET
LA FORMATION
DANS LA BRANCHE
DES TELECOMS
RAPPORT DE BRANCHE 2014
p.1
1
Sommaire
STRUCTURE
DE L’EMPLOI
DANS LA BRANCHE
P.5
P.19
2
Typologie
de la
population
salariée
P.9
p.2
3
LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
DANS LA
BRANCHE
L’EMPLOI ET
LA FORMATION
DANS LA BRANCHE
DES TELECOMS,
RAPPORT DE BRANCHE
2014
Après une forte érosion en 2010, l’emploi salarié
de droit privé dans la branche avait enregistré une relative
stabilisation en 2011/2012.
Sur la période récente, l’emploi évolue de façon très
contrastée chez les opérateurs : SFR a engagé début
2013 un programme de départs volontaires portant
sur 657 suppressions nettes d’emploi, de son côté
Bouygues Télécom a présenté le 24 septembre dernier
un plan social portant sur 1404 postes, mais d’autres
opérateurs ont continué de recruter en 2013 dans
le cadre du développement de leurs activités, comme Free,
Numéricâble ou Orange.
En 2013, l’emploi dans la branche s’élève à environ
76 000 salariés (hors fonctionnaires).
p.3
1
STRUCTURE
DE L’EMPLOI
DANS LA BRANCHE
p.4
p.5
STRUCTURE DE L’EMPLOI DANS
LA BRANCHE
évolution des effectifs de droit privé ( entreprises > 10 salariés )
74 900
69 650
76 000
70 647
68 500
68 000
Les entreprises se répartissent de la façon suivante :
(source OPCALIA Télécoms/collecte 2013)
138 entreprises entre
47 entreprises entre
17 entreprises entre
8 entreprises entre
4 entreprises
Les entreprises de la branche sont
majoritairement implantées en Ilede-France et l’essentiel des salariés
relève des grandes entreprises :
10 et 49
50 et 199
200 et 499
500 et 1 999
+ de 2 000
65 770
2 990 salariés
4 509 salariés
5 308 salariés
9 095 salariés
53 005 salariés
salariés employant
salariés employant
salariés employant
salariés employant
salariés employant
à ce total de 214 entreprises de plus de 10 salariés occupant
74 907 salariés, il faut ajouter 250 entreprises de moins
de 10 salariés employant ensemble moins de 1 500 salariés.
(Source Association de Gestion du Paritarisme/collecte 2014).
répartition des effectifs
selon la taille de entreprises
70% des effectifs de la branche sont
employés au sein des 4 très grandes
entreprises de plus de 2 000 salariés.
Néanmoins, le nombre d’entreprises
petites et moyennes employant
entre 50 et 500 salariés a progressé
par rapport à l’année précédente
(+14%) ainsi que le nombre de
salariés qu’elles emploient (+21%).
2 000 et +
500 à 1999
200 à 499
50 à 199
10 à 49
53 000
2011
2012
2013
La répartition des salariés, employés dans les trois grandes familles de métiers de la branche,
reste quasiment stable depuis de nombreuses années :
•
Le domaine « technique » y compris les métiers du contenu, de l’innovation et de la prospective représente
37% des effectifs dont à peine 20% de femmes (7% de l’effectif total).
•
Le domaine « commercial » c’est-à-dire relation client, vente et marketing emploie toujours près
de la moitié des salariés avec 48%. Les genres y sont relativement équilibrés du fait notamment
d’une population importante en nombre et assez fortement féminisée de conseillers clientèle.
•
Les métiers transverses dits de « support » (RH, comptabilité, finances…) regroupent 15% des effectifs.
Les femmes y sont très présentes et occupent très majoritairement des fonctions cadres.
Commerciale
24%
9 000
Commercial
24%
Support
6%
6 000
et emploie
4 000
3 000
1 000
0
4
8
17
47
138
250
Technique
30%
Technique
7%
Support
9%
Nombres d’entreprises
Source OPCALIA Télécoms
p.6
2010
répartition des effectifs par domaine et genre
464
entreprises
de droit privé.
2009
Source OPCALIA Télécoms
- de 10
Au total,
la branche
des
télécommunications
compte
76 400
salariés
60 000
2008
Source UNETEL-RST
p.7
2
Typologie
de la
population
salariée
p.8
p.9
Typologie
de la
population
salariée
L’enquête menée par UNETEL-RST au cours de
l’année 2014 porte sur un échantillon de 63 700
salariés soit plus de 83% des salariés de la branche
employés par un panel d’entreprises de plus de
10 salariés représentatives de la diversité des
activités de la branche.
Les tendances déjà constatées dans le passé
continuent d’évoluer dans le même sens :
La répartition des genres est stable au sein de
la branche avec 41% de femmes et 59% d’hommes.
La prédominance des ingénieurs et cadres se
maintient avec 62% de cadres.
Les salariés de moins de 36 ans représentent encore
un tiers (32%) de la population malgré une tendance
au « vieillissement » observée depuis plusieurs
années.
L’ancienneté importante des salariés de droit privé
de la branche caractérise une certaine forme de
fidélisation à l’entreprise. Aujourd’hui, plus de
la moitié ont plus de 10 ans d’ancienneté (55%)
et plus des trois quarts ont plus de 4 ans
d’ancienneté (78 %). Les conditions d’emploi
dans les entreprises présentent toujours les
caractéristiques de la pérennité avec plus de 97%
de salariés titulaires de contrat à durée indéterminée
(CDI) et 91% de salariés occupés à plein temps.
L’emploi en alternance, au travers des contrats
de professionnalisation et des contrats
d’apprentissage, reste soutenu avec la présence
de 6 500 jeunes.
p . 10
Ces tendances sont analysées plus en détail au
sein des trois grands domaines d’activités de la
branche avec le détail des critères d’âge, de genre et
d’ancienneté.
La population de la branche est plus masculine.
On ne constate pas d’évolution significative dans la
répartition par genre des salariés de la branche.
Le caractère technologique d’une partie importante
des métiers de la branche avantage globalement
l’emploi des hommes au sein de la branche (59%
d’hommes pour 41% de femmes).
La population salariée des télécoms est donc un
peu plus masculine que l’ensemble de la population
active en France (47% d’après les sources INSEE).
Cette situation reste intimement liée aux orientations
et choix professionnels des femmes au cours de
leurs études qui, sous l’impact des cadres scolaires
et familiaux choisissent de s’orienter vers les filières
de la chimie et des sciences du vivant (où elles
représentent 60,5% des étudiants) ou de l’agriculture
et l’agroalimentaire (58,3%) plutôt que vers les filières
nouvelles technologies, électronique ou aéronautique.
La prépondérance masculine dans les télécoms ne se
constate d’ailleurs que dans la sphère informatique et
réseau au sein des métiers du « domaine technique ».
En effet, et au plan national, la part des femmes
préparant un diplôme à dimension technique ou
scientifique, dans un IUT ou une école d’ingénieurs,
reste très insuffisante pour rééquilibrer les genres,
en dépit des efforts menés par certaines entreprises
pour lutter contre ces blocages.
Cette situation se poursuit après l’entrée dans la vie
active puisque les femmes sont proportionnellement
plus nombreuses dans les classes d’âge les plus
jeunes alors que leur présence diminue par la suite.
Ainsi, d’après l’étude « Mutationnelles » 2013,
les femmes représenteraient 25% des ingénieurs de
moins de 30 ans et elles ne représenteraient plus que
10% chez les plus de 45 ans.
En revanche, la même étude menée en 2014 pointe
que le nombre de jeunes filles qui choisit une
option scientifique dès la classe de seconde est en
progression sur 3 ans, ce qui peut laisser présager,
si cela se confirme, une reprise de la féminisation
des filières scientifiques dans les années à venir.
En revanche les femmes sont majoritaires dans
les métiers supports (62 %) et la répartition est
équilibrée dans les métiers du domaine commercial
et du marketing (49% de femmes).
Mais là encore, au plan national, la proportion de
femmes poursuivant des études supérieures dans les
domaines de la gestion, du marketing ou de la vente
est beaucoup plus équilibrée.
répartition
vs
par domaine
Précisons que les ingénieurs et cadres représentaient
54% des effectifs il y a une dizaine d’années. Si le
genre de la population « non cadre » reste stable et
relativement équilibré avec 53% de femmes pour
47% d’hommes, les ingénieurs et cadres sont
invariablement composés de deux tiers d’hommes
(66%) pour un tiers de femmes (34%).
La part importante des fonctions techniques au sein
de la catégorie des cadres concentre une population
globale de cadres majoritairement masculine
répartition des effectifs par
domaine selon le statut
hommes cadres
15%
Technique
22%
Commercial
80%
Support
62%
9%
51%
Hommes non cadres
8%
49%
femmes cadres
38%
20%
5%
6%
1%
7%
femmes non cadres
9%
14%
Technique
Commercial
Support
Source UNETEL-RST
La branche emploie une grande majorité d’ingénieurs
et de cadres.
Secteur à forte valeur ajoutée et haute technicité,
la branche des télécoms se caractérise par
une population très qualifiée. Elle comptabilise
aujourd’hui 62% d’ingénieurs et cadres pour 38%
de salariés non cadres.
2%
3%
Source UNETEL-RST
p . 11
et explique largement ce phénomène (43,6% des ingénieurs et cadres de la branche sont dans le
domaine « technique » alors que ce domaine représente 37 % des effectifs de la branche). En revanche,
la répartition de la population cadre étant plus équilibrée dans les métiers des domaines support
et commercial/marketing, la branche des télécoms dispose globalement d’un pourcentage de
femmes cadres proche de celui de la moyenne nationale des entreprises privées (39%).
évolution de la pyramide des âges - 2008 / 2013
4%
5%
5%
4%
6%
56 ans et +
36 à 55 ans
6%
- de 36 ans
100 %
80 %
60 %
56%
52%
62%
60%
58%
59%
40 %
0%
32%
40%
20 %
37%
44%
2008
La population des «seniors» de 56 ans
et plus a quadruplé en 6 ans. Sur cette
période, les « seniors » de la branche sont
passés de 1 000 en 2008 à 4 000 en 2013,
atteignant aujourd’hui 6% des effectifs
salariés. La tendance devrait se poursuivre
dans les années à venir, et le nombre
de départs à la retraite de salariés de droit
privé, quasi inexistant il y a 6 ans, pourrait
également continuer de progresser (206
« retraités » en 2013 contre 94 en 2012).
Les femmes sont très légèrement
plus jeunes que leurs homologues
masculins mais l’écart parait se réduire,
particulièrement chez les plus jeunes :
32% d’entre elles sont âgées de moins de 36
ans pour 31 % des hommes dans la même
tranche d’âge. En revanche, on trouve plus
de 46/55 ans parmi les hommes (22%) que
parmi les femmes (18%).
répartition par ancienneté des
effectifs
1 à 3 ans
< 1 an
17,7%
4,2%
> 10 ans
54,7%
4 à 6 ans
10,9%
7 à 10 ans
12,5%
Source UNETEL-RST
34%
36%
2009
2010
2011
2012
répartition des effectifs par genre et ancienneté
2013
Source UNETEL-RST
Le vieillissement de la population dans le
secteur des télécoms, initié depuis plusieurs
années, se poursuit.
Alors qu’en 2008 la moitié des effectifs de
la branche avait entre 36 et 55 ans, ils sont
aujourd’hui 62% à se situer dans cette tranche
d’âge.
Corrélativement, le nombre de salariés dans
la fourchette 36/45 ans atteint maintenant
41% des effectifs et les 46 ans et plus
représentent aujourd’hui plus du quart (27%)
de la population du champ de la convention
collective.
31,1 %
répartition par âge de effectifs
de la branche
23,6 %
> 60 ans
1%
56 à 60 ans
5%
11,7 %
< 25 ans
6,0 %
6%
46 à 55 ans
21%
2,4 %
26 à 35 ans
26%
< 1 an
7,6 %
6,8 %
4,1 %
4,9 %
1,8 %
1 à 3 ans
4 à 6 ans
7 à 10 ans
> 10 ans
Source UNETEL-RST
36 à 45 ans
41%
Source UNETEL-RST
p . 12
p . 13
Les salariés non cadres demeurent également plus
jeunes que les ingénieurs et cadres : en effet, au sein
des non cadres, près d’un salarié sur deux (48%) a
moins de 36 ans alors que plus de trois ingénieurs
ou cadres sur quatre ont plus de 36 ans (79%).
Les jeunes de moins de 25 ans, qui constituent la
cible privilégiée des contrats d’apprentissage ou
de professionnalisation conclus dans la branche,
représentent 13% des emplois non cadres pour
à peine plus d’1% des emplois cadres. Corollaire
du vieillissement de la population des salariés de
la branche et de leur relativement faible turn-over,
l’ancienneté moyenne au sein des entreprises est
importante : aujourd’hui, près de 8 salariés sur 10
(77%) travaillent depuis 4 ans ou plus au sein de la
même entreprise et plus d’un sur deux (54%) depuis
au moins 10 ans, ce qui confirme la stabilité globale
de l’emploi dans la branche.
Les « jeunes embauchés » avec moins d’un an
d’ancienneté représentent aujourd’hui 4% des
effectifs. On constate néanmoins que le pourcentage
de salariés ayant entre 1 et 3 ans d’ancienneté
augmente régulièrement depuis 4 ans, indicateur
d’un certain renouvellement des salariés dans la
branche à la suite de la politique en faveur des jeunes
et de l’alternance menée par les entreprises depuis
quelques années.
C’est également dans cette même population que
l’on trouve une importante proportion de salariés
employés depuis plus de 10 ans : 62% des cadres
pour 42 % des non-cadres. L’écart d’ancienneté entre
les femmes et les hommes constaté précédemment
dans la population non cadre se poursuit chez
les ingénieurs et cadres.
Parmi les 34% de femmes cadres que compte
la branche, 85% d’entre elles ont 4 ans et plus
d’ancienneté pour 60% des hommes cadres.
La structure des contrats de travail présente peu
d’évolution par rapport aux années antérieures.
p . 14
répartition des CDD
cadres
27,2%
cadres
Les salariés de la branche sont essentiellement en
contrat de travail à durée indéterminée et à temps
plein.Le travail à temps partiel reste stable avec
9% des effectifs.
12,3%
répartition des Temps partiels
non cadres
7%
non cadres
non cadres
24,7%
35,8%
cadres
11%
Quoique plus jeunes que leurs homologues
hommes, les femmes non cadres sont titulaires
d’une ancienneté moyenne plus longue que celle
des hommes occupant le même type d’emploi : les
femmes de plus de 4 ans d’ancienneté représentent
près de 40% des effectifs non cadres pour 29%
d’hommes non cadres. En d’autres termes, sur
les 52% de femmes non cadres que compte la
branche, trois quarts d’entre elles ont 4 ans et plus
d’ancienneté (pour un peu plus de la moitié des 48%
d’hommes non cadres).
Plus âgés, les ingénieurs et cadres ont une ancienneté
plus élevée que la moyenne des salariés de la branche
(84 % d’entre eux ont 4 ans et plus d’ancienneté contre
78 % des non cadres).
Son développement au sein de la population des cadres se poursuit : les ingénieurs et cadres représentent
aujourd’hui 50% des temps partiels (contre 47% l’année précédente) et près d’un quart de ces cadres à temps
partiel sont des hommes (22%). La proportion de femmes non cadres travaillant à temps partiel a été ramenée
de 45 à 43%.
Source UNETEL-RST
97 % des salariés de la branche sont titulaires
d’un Contrat à Durée Indéterminée.
cadres
39%
non cadres
43%
La proportion de CDD évolue peu d’une année sur l’autre au niveau de la branche (3%) même si la situation peut
être plus contrastée d’une entreprise à l’autre. Certaines ayant limité le recours aux CDD et d’autres y ayant
davantage eu recours par manque de visibilité dans un contexte de concentration.
La structure des emplois en CDD reste stable : la répartition des genres au sein des salariés en CDD s’équilibre
et deux tiers des CDD concernent des remplacements ou un accroissement d’activité sur des emplois non
cadres.
Compte tenu de la situation difficile que connaissent les entreprises de la branche, après avoir baissé de 25%
en 2012, le nombre des embauches ayant eu lieu au cours de l’année 2013 a encore reculé de près de 50%,
touchant un point bas de 4 680 embauches dans les entreprises interrogées (contre 8 255 embauches en 2012
et 11 100 en 2011) se répartissant en 59% de CDD pour 41% de CDI.
Source UNETEL-RST
p . 15
répartition des embauches 2013
CDD
Une centaine d’embauches a eu lieu en faveur
de salariés de 50 ans et plus représentant
2% des embauches.
23,3%
6,7%
4,7%
Les entreprises ont également accueilli au cours de
l’année environ : 3 300 stagiaires avec convention
de stage dont 59% d’étudiants et 41% d’étudiantes.
Le nombre de stagiaires dans la branche est stable
depuis 2011 mais leur niveau d’études s’élève de
plus en plus.
Deux tiers des étudiants stagiaires (63 %) préparaient
un diplôme de niveau bac +4 ou plus contre 58% en
2011 et moins d’un tiers (26%) des diplômes bac+2/
bac+3. Les stages sont essentiellement dans les
domaines commercial/relation client ou technique
et leur durée se situe, le plus souvent, dans une
fourchette de 4 à 5 mois. La durée des stages varie
avec le niveau d’études préparé, plus proche du
haut de la fourchette pour les bac+4/5 que pour les
bacs+2.
Dès 2011, afin de faciliter l’embauche de ces jeunes
stagiaires ou alternants au sein de la branche, la
Commission Paritaire Nationale pour l’Emploi des
Télécoms (CPNE) a mis en place une CV-thèque
dédiée aux télécoms (www.cv-tel.net) permettant
de mettre en relation les entreprises de la branche
avec des candidats à un emploi disposant déjà d’une
première expérience dans les télécoms à la suite d’un
stage, d’un contrat d’apprentissage, d’un contrat de
professionnalisation ou d’un CDD et qui souhaiteraient
p . 16
24,2%
15,5%
10,7%
L’emploi des personnes en situation de handicap
représente un enjeu majeur de la responsabilité
sociétale des entreprises de la branche.
Les partenaires sociaux de la branche des Télécoms
ont, par accord du 14 juin 2002, proposé un choix
d’outils pour alimenter la réflexion des entreprises
sur ce thème et favoriser la complémentarité
des logiques économiques et sociales dans les
télécommunications. Depuis quelques années,
des efforts importants ont été menés dans les
entreprises de la branche pour favoriser cet objectif.
10,5%
4,4%
rester dans une entreprise de la branche. Depuis lors,
les partenaires sociaux de la branche ont étendu
l’accès de la CV-thèque aux salariés ayant fait l’objet
de PSE ou de PDV.
Fin septembre 2014, le site a enregistré plus de
250 000 connexions depuis son origine et 600 CV
de candidats sont mis à disposition des 51
entreprises de la branche présentes sur le site.
CDI
hommes cadres
hommes non cadres
femmes cadres
femmes non cadres
Source UNETEL-RST
direct et indirect de salariés en situation de handicap.
La Commission Paritaire Prévention Santé au Travail
a souhaité capitaliser sur les bonnes pratiques mises
en œuvre dans certaines entreprises de la branche et
a élaboré un guide des bonnes pratiques à l’attention
des TPE/PME afin de les diffuser auprès du plus
grand nombre.
Si les travailleurs handicapés occupent
majoritairement des emplois non cadres (70%),
les femmes et les hommes sont équitablement
représentés (47 % de femmes et 53 % d’hommes).
Cette politique a permis de voir progresser le
nombre de salariés handicapés dans les télécoms
qui atteint aujourd’hui 3 % des effectifs salariés.
Leur nombre s’élève à 1 825 en 2013.
C’est ainsi que les opérateurs télécoms développent
des actions sur le regard des collaborateurs,
favorisent la reconnaissance du handicap dans
l’entreprise, adaptent les locaux et le matériel, créent
des partenariats avec les écoles et multiplient l’emploi
pp. .17
17
3
LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
DANS LA
BRANCHE
p . 18
p . 19
LA
FORMATION
PROFESSIONNELLE
DANS LA
BRANCHE
La branche des télécoms maintient un engagement
fort sur la formation professionnelle, nettement
supérieur à la moyenne des entreprises françaises
(2,71% en 2011 d’après une enquête CEREQ)
avec un budget moyen supérieur à 5% de la masse
salariale. Ce budget moyen est relativement stable
formation. Les entreprises ayant mené une politique
de rationalisation des budgets formation, ces chiffres
sont en retrait d’environ 10% par rapport à l’année
2012.
Dans l’ensemble, les objectifs de formation
stratégiques des entreprises sont déterminés en
fonction des mutations touchant leur environnement
technologique, organisationnel et concurrentiel.
L’intensification de la concurrence et la nécessité
d’introduire rapidement des changements dans les
méthodes de travail et les processus de décision
impactent ainsi fortement les choix opérés en matière
de formation.
D’après l’étude BOUMENDIL commandée par la CPNE
de la branche, les objectifs de formation poursuivis en
2013 s’inscrivent encore très majoritairement dans
depuis 2010 mais le taux de participation croit
avec la taille de l’entreprise, s’échelonnant entre
1,56% pour les entreprises de moins de 50 salariés
à 5,34% pour les plus de 2 000 salariés. Le taux
d’accès global à la formation dans les entreprises
de télécommunications est aussi très supérieur
aux données nationales tous secteurs confondus,
atteignant 63% en 2013. Ce taux diminue néanmoins
progressivement depuis 2010, date à partir de laquelle
la première rupture a été constatée, probablement
en raison de l’arrivée des prélèvements du FPSPP qui
ont impacté les budgets disponibles pour les salariés
au sein des entreprises, et d’un contexte économique
plus difficile pour les opérateurs.
l’amélioration de la performance des salariés sur
les cœurs de métier (78% des actions réalisées).
Plus d’1,7 million d’heures de formation ont été
dispensées au cours de l’année 2013 à 41 000
salariés dans le cadre de 200 000 actions de
Les entreprises sont vigilantes à corriger
les éventuelles inégalités d’accès à la formation
Néanmoins, plus de 97% des salariés de la branche
ont bénéficié d’au moins une action de formation sur
les trois dernières années.
p . 20
Le thème de la relation client concentre toujours
l’essentiel des actions et une part significative des
effectifs, les formations du domaine technique
représentant un tiers des actions « métier ».
Les actions de formations transversales
(22% des actions réalisées) se concentrent autour
du management : management de projet (66%)
et management d’équipe (14%).
La répartition par genre et par catégorie socioprofessionnelle des salariés ayant bénéficié d’actions
de formation est corrélée à la population salariée
de la branche : 43% de femmes pour 57 % d’hommes
et 59% d’ingénieurs et cadres pour 61% de non
cadres.
pour certains publics en élargissant leur offre
de formation pour cibler un public plus large et en
renforçant leur contrôle notamment sur les seniors :
les salariés n’ayant bénéficié d’aucune action
de formation sur trois années représentent moins
de 3 % des effectifs (2,7 %). Il s’agit essentiellement
de cadres (72%) et plutôt d’hommes (65%).
Les salariés âgés de 45 ans et plus ont fait l’objet
d’une attention plus importante que les plus jeunes
(33% des salariés formés pour 27% des effectifs)
pour une durée moyenne de parcours de formation
de 30h26, en légère diminution par rapport
à l’an dernier ( 32h44 ). La durée moyenne des
parcours de formation suivis par un stagiaire est
assez signifiante depuis plusieurs années : 41h28
Il n’y a pas de variation significative entre les hommes
et les femmes, mais cette durée est plus longue pour
les non cadres (44 heures).
niveau avec une vingtaine de CQPT financés dans
le cadre d’une période de professionnalisation.
Le taux de rupture des contrats de professionnalisation
dans la branche s’élève à environ 12%. Ce taux peut
paraitre élevé au premier abord mais doit être pondéré
au regard des contrats de professionnalisation conclus
en CDI dans la branche qui, par nature, entraînent
d’avantage de départs que les CDD.
Même si les entreprises se montrent extrêmement
prudentes sur leurs intentions de recrutements au
3ème trimestre 2014, la hausse du nombre de contrats
de professionnalisation pourrait se prolonger sur 2014
au vu des intentions communiquées par les entreprises
(aux alentours de 1 800 contrats).
Contrats
de professionnalisation 2013
Les dispositifs de formation en alternance continuent
de se développer :
• Le nombre de contrats de professionnalisation
dans la branche a progressé de 13% en 2013.
OPCALIA TELECOMS a ainsi financé 1 528 contrats
dont environ la moitié au titre d’un CQP Télécoms.
Le dispositif des CQPT mis en place dans la branche
à la fin 2005 pour les conseillers clientèle a
rencontré un grand succès : plus de 3 000 CQPT
ont été décernés depuis l’origine. Les CQPT, qui ont
maintenant atteint leur régime de croisière (780 CQP
financés pour la seule année 2013) concernent à 89%
les conseillers clientèle à distance, le nombre de CQPT
conseillers clientèle en point de distribution, qui avait
accusé un fort recul ces dernières années, semble
à nouveau se développer (87 pour 2013).
Le recours à d’autres dispositifs de financement du
CQPT, notamment via les périodes
de professionnalisation, se maintient à un petit
CDI
CDD
687
604
121
Hommes
116
Femmes
Source UNETEL-RST
p . 21
• Le recours à la période de professionnalisation
a progressé de plus de 20%, notamment grâce
à l’accès des entreprises aux fonds mutualisés
d’OPCALIA qui a permis de nouvelles possibilités
de financement. Au cours de l’année 2013, environ
2 600 périodes de professionnalisation ont été
financées par OPCALIA TELECOMS (contre 2097
en 2012). La durée moyenne de formation des
périodes de professionnalisation est de 120
heures (152 heures en 2012). Suite aux accords
dérogatoires dans la branche ayant ramené la durée
de formation minimale obligatoire pour les périodes
de professionnalisation de 90 à 70 heures, la moitié
des périodes ont une durée de formation comprise
entre 70 et 90 heures. Les partenaires sociaux de la
branche n’ayant pas reconduit cette dérogation en
2014, la durée des périodes de professionnalisation
devrait s’allonger à l’avenir.
S’agissant de la typologie des publics en période
de professionnalisation, les 25/44 ans constituent
toujours le cœur du dispositif, mais la part de salariés
de plus de 45 ans est en léger recul (14%).
Les demandes de Droit Individuel à la Formation
(DIF) qui avaient régressé en 2012 ont repris un peu
de vigueur sur le plan quantitatif avec près de 8 000
demandes. 93% des demandes des salariés font
l’objet d’une réponse favorable de l’employeur. Les
demandes de DIF sont davantage issues des salariés
de plus de 45 ans (30%), et surtout des femmes
cadres (34% des DIF alors qu’elles représentent 21%
des effectifs). Les actions réalisées se déroulent à
80% sur le temps de travail et portent essentiellement
sur des domaines de formation transversale (langue,
développement personnel, communication et
expression…). Leur durée reste légèrement inférieure
aux données nationales (21h dans la branche
pour 22,5h au niveau national). Les entreprises
se concentrent désormais sur le nouveau Compte
Personnel de Formation (CPF) qui entre en
vigueur au 1 er janvier 2015. Si l’essentiel des
DIF est financé par les entreprises sur leur Plan de
Formation, les DIF prioritaires financés par OPCALIA
sur les fonds de la professionnalisation sont en
augmentation depuis la mise en place de la portabilité
du DIF pour les demandeurs d’emploi.
Après avoir progressé de façon très importante entre 2009 et 2012, l’apprentissage dans les télécommunications s’est stabilisé avec la présence de 4 800 apprentis au cours de l’année 2013 (dont 2 535 contrats
conclus en 2013).
Une majorité des jeunes en apprentissage (53%) prépare un diplôme de niveau bac+2 (essentiellement sur les
métiers de la relation-clients) mais la proportion de jeunes préparant un diplôme de niveau bac + 4 ou plus est
de plus en plus significative, passant de 28 à 31%.
L’apprentissage et les contrats de professionnalisation constituent un tremplin des jeunes vers l’emploi dans
la branche puisqu’environ 200 apprentis ont été embauchés en 2013 à la suite de leur contrat d’apprentissage
ainsi que 105 jeunes en CDD de professionnalisation sans compter 240 jeunes en CDI de professionnalisation,
soit au total près de 550 jeunes ainsi insérés via l’alternance. Compte tenu du contexte économique déjà
évoqué, ces chiffres sont inférieurs de moitié à l’année 2012 au cours de laquelle la branche avait inséré près
de 1 000 jeunes à l’issue de leur contrat en alternance, mais restent stables en proportion des embauches
globales dans la branche.
En raison des critères d’attribution des FONGECIF peu propices au niveau élevé de qualification des salariés
de la branche et de l’investissement important des entreprises dans la formation professionnelle de leurs
collaborateurs, les salariés des Télécoms demandent peu à bénéficier du Congé Individuel de Formation (CIF).
Au cours de l’année 2013, une cinquantaine de CIF ont été pris en charge par les FONGECIF.
répartition des périodes de
professionnalisation par âge
Les domaines de formation privilégiés dans le cadre
des périodes de professionnalisation 2013 ont
relevé pour l’essentiel de la vente (34%) et des RH/
Communication/Management à hauteur de 25%.
Les formations informatiques et techniques ont
représenté 12% des périodes financées par OPCALIA
TELECOMS en 2013.
La hausse du nombre de périodes de professionnalisation se poursuit en 2014 du fait des tensions sur
le marché des Télécoms encourageant le développement des compétences des salariés présents dans
l’entreprise plutôt que les recrutements externes.
En 2013, 202 dossiers ont été présentés à la commission de professionnalisation dans le cadre des DIF
prioritaires dont 172 (85%) pour des demandeurs d’emploi issus de la branche des Télécoms à la suite des
plans sociaux qui ont eu lieu dans la branche.
répartition des contrats d’apprentissage
28,9 %
- de 25 ans
4%
23,7 %
17,9 %
12,9 %
7,2 %
4,6 %
3,1 %
25 à 44 ans
1,7 %
82%
Bac + 1
45 ans et +
Bac + 2
Bac + 3
Bac + 4 et +
Source UNETEL-RST
14%
Source Opcalia Télécoms
p . 22
p . 23
Rapport de
BRANCHE 2014
Union nationale des entreprises de télécommunications,
de réseaux et de services en télécommucations
6, rue Crevaux
75116 Paris
Tél : 01 56 26 58 01