GUIDE DE CORRECTION DU SUJET D`ECRIT DE L`Examen du

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GUIDE DE CORRECTION DU SUJET D`ECRIT DE L`Examen du
MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE, DE
L’EDUCATION POPULAIRE ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale
de Provence Alpes Côte d’Azur
GUIDE DE CORRECTION DU SUJET D’ECRIT DE
L’Examen du Brevet d’Etat 1er degré option Plongée Subaquatique
Session du 11 au 15 juin 2012 à ANTIBES
QUESTIONS A DOMINANTES THEORIQUES
Question N°1 relative aux Accidents de plongée :
(Note sur 10 Coefficient 0,5)
Question 1 :
Sur 5 points
A : Quel accident, soupçonnez-vous ? Quelles questions supplémentaires pouvezvous lui poser pour affiner votre diagnostic ? Et enfin quel sera votre comportement ?
Les symptômes décrits par le plongeur correspondent à un barotraumatisme de
l’oreille interne.
Cet accident peut être provoqué par un équilibrage « Valsalva » trop violent, il
entraîne une déformation excessive de la membrane tympanique qui provoque une
douleur et une lésion au niveau de l’oreille interne qui peut provoquer des troubles de
l’équilibre.
Les troubles de l’équilibre peuvent aussi être associé à un ADD de l’oreille interne,
mais la faible profondeur et l’apparition de la douleur à la descente excluent cette
hypothèse, de plus un ADD de l’oreille interne n’est pas accompagné de douleurs…
Enfin les nausées et troubles de l’équilibre peuvent être liées à un mal de mer, mais là
encore le contexte de l’accident ne peut confirmer cette idée.
1
Les questions supplémentaires doivent porter sur les circonstances et les symptômes
qui peuvent accompagner cet accident, et écarter les autres hypothèses…
•
•
•
As-tu attendu d’avoir mal pour équilibrer tes oreilles ?
As-tu forcé la manœuvre de Valsalva ?
As-tu des troubles de l’audition type perte d’audition, acouphène… ?
L’attitude du moniteur doit être de stopper la plonger et diriger son élève vers un
spécialiste ORL.
Sur 5 points
B : En qualité de moniteur de plongée, comment pouvez-vous éviter que cet
accident ne se produise parmi les plongeurs débutants que vous formez ?
Afin d’éviter que cet accident ne se produise avec ses élèves, le moniteur de plongée
doit :
•
Insister sur les manœuvres d’équilibrage lors de son briefing, en effet
l’équilibrage des oreilles n’est pas acquis pour un débutant qui a 2 ou 3
plongées…
•
Surveiller pendant la descente que les manœuvres sont bien effectuées,
questionner régulièrement les débutants pour savoir si les oreilles sont bien
équilibrées.
•
Intervenir au moindre signes de problèmes d’équilibrage : le débutant fait une
grimace qui traduit une douleur, le débutant force un valsalva…
•
Proposer une descente avec un point d’appui (mouillage, pendeur,…, et pour
les débutants en fin de formation au moins un repère visuel afin que l’élève
puisse voir son niveau d’immersion et ainsi contrôler sa descente.
QUESTION 2 RELATIVE A L’UTILISATION DES TABLES MN 90
(NOTE SUR 10 COEFFICIENT 0,5)
Sur 4 points
1 - Deux plongeurs autonomes séjournent 14 mn à 58 m. Donnez les paliers ainsi que le
GPS ?
Au bout de 2 minutes de palier à 6 m, l’un des deux constate qu’il ne lui reste que 5
bars.
A la lecture du manomètre, son équipier n’a pas assez d’autonomie pour leur
permettre de poursuivre ensemble leur décompression en toute sécurité.
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Indiquez la procédure immédiate à suivre dans un tel cas ?
En qualité de BEES 1, quelles recommandations feriez-vous durant une formation de
plongeur autonome pour éviter cet incident grave ?
On repère pour une plongée à 58 mètres pendant 14 mn, un palier à 9 mètres d’une
minute un palier à 6 mètres de 4 minutes
Un palier à 3 mètres de 19 minutes, et Un GPS « J » (le tout sur 0,5 point)
En l’absence de symptômes d’accident en surface, prendre le bloc de secours, se
ré-immerger le plus rapidement possible (en moins de 3 mn), recommencer les
paliers depuis la profondeur où ils ont été interrompus. (4/6m, 19/3m) (1 pt).
Les recommandations pour réaliser une plongée en autonomie profonde sont les
suivantes : (2,5 pts)
• Bien se connaître,
• S’adapter progressivement à la profondeur,
• Descendre doucement,
• Fixer la limite de durée de plongée,
• Se garder une pression de réserve de 70 à 80 bars,
• Se fixer une valeur de palier limite ex : 1mn à 6m,
• Vérifier régulièrement l’autonomie en air et la durée des paliers ou DTR
ordinateur.
• Adapter la durée de la plongée en fonction de la consommation ou des
paliers affichés,
• Bien communiquer avec son binôme,
• Avoir une bonne condition physique et psychique,
• Posséder une bonne maîtrise technique (lestage, équilibre),
• Eviter tout effort inutile (essoufflement), pour diminuer la consommation,
• Prévoir un bloc de secours équipé immergé à la profondeur du plus grand
palier (ex : 9m)
Sur 3 points
2 – Deux plongeurs « teck » s’immergent avec un mélange 40/60 (40 % d’O2) à 30 m
pendant 49 mn. Donnez les paliers ainsi que le GPS ?
(NB : La décompression s’effectue suivant le principe la profondeur équivalente air).
On recherche dans un premier temps :
La profondeur équivalente : 4b x 0,6 / 0,8 = 3b = 20 m,
On repère pour une plongée à 20 mètres pendant 49 mn, un palier à 3 mètres de 4
minutes, et un GPS « I » (le tout sur 1 point)
Après avoir attendu 4h17 en surface, ils s’immergent avec le même mélange et
atteignent la profondeur maximale de 22 m pendant 58mn. Donnez les paliers ainsi
que le GPS ?
On cherche dans le tableau I avec un GPS I et un intervalle de 4H, la valeur du de
l’azote résiduelle :
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I devient au bout de 4H : 0,90 (0,5 pt)
On recherche ensuite la profondeur équivalente : 3,2b x 0,6 / 0,8 = 2,4b = 14 m
(0,5pt)
On cherche dans le tableau II la valeur de la majoration. A l’intersection de la
colonne de la profondeur de la deuxième plongée à 14 mètres, on ne trouve pas on
prend 15 mètres et la ligne de l’azote résiduel 0,92 car la valeur de 0,90 n’est pas dans
ce tableau.
On trouve une majoration de 18 minutes (1pt).
Donnez les paliers ainsi que le GPS ?
La durée de la plongée devient : 58 + 18 (majoration) = 76 mn à 15 m.
On repère pour une plongée à 15 mètres pendant 76 mn, un palier à 3 mètres de 2
minutes (0,5pt) et un GPS « J » (0,5pt).
Sur 3 points :
3 – Deux plongeurs s’immergent pendant 20 mn à profondeur maximale atteinte de 52
m. Donnez les paliers ainsi que le GPS ?
On repère pour une plongée à 52 mètres pendant 20 mn, un palier à 9 mètres d’une
minute, un palier à 6 mètres de 5 minutes, un palier à 3 mètres de 22 minutes, et un
GPS « K » (le tout sur 0,5 point)
Ils désirent s’immerger le plus tôt possible à 30 m pendant 20 mn et ne pas faire plus
de 10 mn de paliers.
Quel est cet intervalle surface si ces deux plongeurs respirent de l’air ? (1 pt)
Quel est cet intervalle surface si ces deux plongeurs s’ils inhalent simultanément
pendant une heure de l’oxygène pur ? (1,5 pts)
Ils désirent s’immerger le plus tôt possible à 30 m pendant 20 mn et ne pas faire plus
de 10 mn de paliers.
Quel est cet intervalle surface si ces deux plongeurs respirent de l’air ? (1 pt)
Il veut un intervalle minimum :
Pour une plongée à 30 mètres avec 10 minutes de palier, il faut que cette plongée
dure 30 minutes max .(0,25pt).
On déduit la majoration en soustrayant de 30 minutes la durée de plongée de 20
minutes, cela fait 10 minutes .(0,25pt).
On cherche dans le tableau II pour une majoration de 10 minutes dans la colonne 30
mètres. On trouve 9 ou 11 minutes. On prend 9 minutes et on regarde la valeur dans
la colonne Azote résiduelle, on a 0,92
Avec cette valeur, on cherche dans le tableau I la correspondance avec l’intervalle de
surface. Pour une sortie de la première plongée avec la lettre K. .(le tout : 0,25 pt)
Ceci correspond à un intervalle surface de 4H.(0,25 pt)
Quel est cet intervalle surface si ces deux plongeurs s’inhalent simultanément pendant
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une heure avec de l’oxygène pur ? (1,5 pts)
Il veut un intervalle minimum :
Pour une plongée à 30 mètres avec 10 minutes de palier, il faut que cette plongée
dure 30 minutes max .(0,25pt).
On déduit la majoration en soustrayant de 30 minutes la durée de plongée de 20
minutes, cela fait 10 minutes .(0,25pt).
S’ils inhalent de l’O2 à la sortie pendant 1H, le GPS passe de K à 1,08
Dans le tableau III on ne trouve pas la valeur de 1,08, on a 1,07 ou 1,11. On
prend la valeur de 1,11 correspondant à la lettre « G »
On prend le tableau I pour connaître l’intervalle en partant de la colonne du
GPS, on va à la lettre G, on suit la ligne jusqu’à trouver 0,92 que l’on ne repère
pas. On a 0,93 ou 0,91, on choisit 0,91 et on trouve un intervalle de 3H.
Azote Résiduel
30m Maj < 10mn
0,92
Inhalation O² - 1h00 surface
0,92
0,90
1,07
Intervalle air surface
1,04
2h00
K
Intervalle total (air + O²)
3h00
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QUESTIONS A DOMINANTE PRATIQUE
Question N°3 relative à l’ORGANISATION PARTICULIERE DE PLONGEE
(NOTE SUR 10 COEFFICIENT 0,5)
En votre qualité de d’éducateur sportif, vous envisagez d’organiser une plongée
depuis votre semi-rigide, sur l’épave du France. Cette sortie sera déroulera lors d’un
week-end au mois de juin.
Sur Internet, vous obtenez les renseignements suivants :
- Lac d’Annecy, altitude 447 m,
- Bateau posé sur un fond plat de sédiment par - 42 m, les structures culminent
à -34 m et la proue est orientée sud-est (Cap 150), position GPS 45°53.850' N,
06°08.970' E.
- L’eau turbide ne permet qu’une visibilité réduite de deux mètres, température
4° C au fond.
Vos clients, tous plongeurs autonomes et méditerranéens, viennent explorer cette belle
épave.
Expliquez dans le détail comment vous organiseriez, en totale sécurité, cette plongée?
(Sur 5 points)
Pour des plongeurs de Méditerranée, le froid (en surface 17° en juin : choc thermique
que l’on rencontrera à partir de 10-15 mètres, en hiver pas de variation): la visibilité et
la flottabilité seront des éléments sur lesquels je serais très attentif(ive) aussi je
privilégierai un équipement adapté, une pression et un volume adaptés pour les
bouteilles pour la plongée et je serai plus particulière vigilent(e) pour le lestage. Je
donnerai des consignes pour l’adaptation de la plongée à des conditions particulières
comme la durée de la plongée mais d’autres que je développerai plus tard…….
Avant la plongée :
• Prises d’informations sur la réglementation du lac et l’accessibilité au site de
plongée auprès des autorités locales (gendarmerie, police, police municipale,
Préfecture).
• Etablissement d’un plan d’organisation des secours spécifique à la région
contenant en plus des coordonnées classiques (SAMU, pompiers, police,
gendarmerie, police municipale, etc., les coordonnées du caisson de
recompression le plus proche (Lyon),
• Renseignements auprès des clubs locaux.
• Préparation de la fiche de sécurité,
• Préparation du plan de secours…
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Attention au régime alimentaire pour cette plongée : (glucide…).
Sur zone : l’accès pour la mise à l’eau de mon semi-rigide (rampe d’accès),
Mise en place :
• D’une ligne de vie (mouillage, gueuse lestée, bout, etc.) fixée sur les
superstructures (34 m) pour assurer la descente et le retour des plongeurs.
• D’un système de repérage du bout placé au départ des superstructures (lampe
à éclat, bâtons luminescents (Cyalumes),
• D’un parachute partiellement gonflé pour aider, la remontée de l’ancre ou de
la gueuse (prévention des efforts après la plongée),
• D’un pendeur équipé d’une lampe flash ou un bâton luminescent pour bien
visualiser le bloc de secours ou le narghilé.
Conseils pour l’Equipement des plongeurs :
• Une combinaison étanche ou à défaut une semi étanche, gants et chaussons,
cagoule épaisse, sous vêtement,
• Une source lumineuse par personne,
• Des détendeurs homologués ou plus particulièrement adaptés aux eaux
froides,
• Des bouteilles : deux sorties avec deux détendeurs séparés gonflées à 230 bars,
• Pour le GP, des bouteilles de 13,5 l ou 15l à 230 b,
• Un montage séparé des flexible DS pour les gilets de stabilisation et pour la
combinaison étanche, etc… afin de diminuer les risques de givrage.
• Un ordinateur prenant en compte l’altitude,
Organisation plongée :
• Privilégier les palanquées réduites à deux plongeurs,
• Echelonner le départ des palanquées : pour éviter trop de des plongeurs sur la
ligne de vie lors de la descente mais aussi lors des paliers,
• Présenter l’épave et proposer un parcours pour chaque palanquée pour éviter
les croisements,
• Rappeler les consignes pour la perte de l’équipier,
• Présence d’une surveillance surface.
Logistique :
• Boisson chaude et petite collation après la plongée,
• Vêtements pour se couvrir.
Quelles directives donneriez-vous à vos plongeurs ? (Sur 5 points)
Consignes de plongée :
• S’immerger doucement depuis le semi rigide,
• S’humidifier progressivement le visage…et contrôler le rythme respiratoire en
surface…
• Vérifier le lestage à 3 mètres ???...
• Eviter de descendre rapidement, (prévention givrage, narcose),
• Descendre le long du bout,
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•
•
•
•
•
S’équilibrer tout au long de la descente,
Eviter de lever les sédiments (Stabilisation pleine eau, sans toucher le fond,
faire le moins de mouvements possibles, technique de palmage adaptée),
Rappels de consignes de communication avec phare ou lampe,
Surveillance attentivement et communication entre plongeurs,
Signaler rapidement tous symptômes du au froid,
Consignes pour le froid :
• S’observer : tremblements, désintérêts pour la plongée et des membres de la
planquée,
• Sur soi : engourdissements des extrémités, barre sur le front ou la nuque, chair
de poule, tremblement, contraction des mâchoires,
• Suspendre la plongée dès l’apparition de signes de confusion ou à la réception
du signe conventionnel
En cas de narcose ou essoufflement du au froid, majoré le palier de 3 m.
Si narcose et essoufflement, on remonte en assistance,
Limitation du temps de plongée en fonction :
• de la consommation pression de réserve 80 bars ou de la durée des paliers à 3
m
ou des premiers signes de froid.
• Consignes pour prévenir les risques de givrage du détendeur :
• Avoir du matériel homologué eau froide < 10° C
• Pas de grande inspiration,
• Ventilation calme,
• Eviter le gonflage simultané du gilet ou étanche avec une inspiration,
• Eviter l’inspiration dans le détendeur, hors de l’eau
Conduite à tenir en cas de givrage :
• Intervenir rapidement
• Donner de l’air à son équipier sans faire fuser le détendeur ou très légèrement,
• Pincer fortement le flexible du détendeur givré en le pliant en deux,
• Fermer le robinet de conservation concerné si la méthode précédente ne suffit
pas.
• Remontée au maximum à l’aide des gilets pour éviter les efforts et le risque de
nouveau givrage
• Débrancher le flexible de DS, en cas de givrage de l’inflateur puis remonter
Niveau des plongeurs : si N2, PA 40m, N3 ils doivent être expérimentés :
Attention l’oppression et les conséquences respiratoires….
Conclusion :
Pour l’organisation de cette plongée, il en découle des mesures de préventions
spécifiques qui doivent être mises en œuvre pour plonger dans les eaux à conditions
particulières. Certaines des mesures concernent tous les plongeurs, d’autres sont du
ressort des GP ou du directeur de plongée que je suis.
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Les plongeurs doivent être informés et formés pour être en mesure d’aborder une telle
plongée. Il faut privilégier des plongeurs expérimentés.
Le stress ou la sensation de mal être peuvent générer des situations dangereuses.
Question N°4 relative à la connaissance du milieu vivant
(Note sur 10 Coefficient 0,5)
En Méditerranée on parle des risques, pour l’herbier de posidonies, provoqués par les
activités humaines.
• Pouvez-vous donner les raisons pour lesquelles cet herbier est si important
pour la mer Méditerranée et ses habitants ? (Sur 5 points)
•
•
•
•
•
Producteur d’oxygène
Elément primaire de la chaine alimentaire (végétal)
Cache pour de nombreux animaux en particulier pour les juvéniles
(nurserie)
Support pour des animaux et végétaux (Algues calcaires, Hydraires,
Bryozoaires, Ascidies etc..)
Fixation des sols par la matte et protection des plages (brisure des
vagues)
Pouvez-vous expliquer comment sont distribués les végétaux et les
animaux sur un bloc rocheux en mer dans la zone 5- 10 m de profondeur?
(Sur 5 points)
Sur le dessus du rocher il y a de la lumière donc on trouve les végétaux
(photosynthèse) et les animaux possédant des algues symbiotiques dans leurs
tissus et leurs prédateurs (certaines éponges, gorgones blanches, dent de cochon,
cladocore, etc.). Sur les parois verticales ou obliques on trouvera les animaux qui
n’ont pas besoin de lumière (éponges, gorgones, vers, ascidies etc..) et sous le
rocher les animaux ayant une préférence pour l’ombre (apogons, bryozoaires,
crustacés etc..)
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