Découvrir Déols

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Découvrir Déols
Bulletin de liaison des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques de l’Indre
Découvrir Déols...
Le mercredi 16 octobre 2013, l’AMOPA de l’Indre
a tenu son Assemblée Générale au collège Rosa
Parks à Châteauroux.
Sommaire du N°1
A cette occasion, les membres de l’association
étaient conviés, le matin, à découvrir non
seulement l’abbaye de Déols, qui fut jadis prospère
Le mot de la
Présidente.................1 et prestigieuse, son histoire et ses vestiges, qui,
encore imposants, témoignent de l’importance de
Une conférence de
Georges Lerbet à
Issoudun...................2
Décès de Georges
LERBET, ancien
Président de notre
section......................3
La climatologie des
établissements..........4
Benjamin Rabier,
l’artiste touche-àtout...........................5
Découvrir Déols et son
histoire (suite de la page 1) 8
Le bureau de l’Amopa
36............................10 cette structure, mais aussi la vieille cité et les
Promotion de janvier surprises qu’elle réserve à qui prend le temps de
flâner par ses rues et d’ouvrir les yeux.
et de juillet 2013 des
Palmes Académiques
Monsieur Pierre Remérand, président des Amis
................................11 du vieux Châteauroux, qui va être notre guide,
regroupe d’abord, autour de la maquette de
Les publications
nationales...............12 l’abbaye, au cœur de la salle voûtée de l’Office de
Tourisme implanté dans ce qui était à l’époque une
partie des cuisines de l’abbatiale, la quinzaine de
participants décidés à braver la pluie.
Suite page 8
Les conditions météorologiques, la politique,
la situation économique et sociale, l’actualité même, souvent nous divisent ; les problèmes familiaux et personnels nous isolent, nous enferment
dans notre petite bulle ; mais, dans ces moments
de grande solitude et de désarroi, nous aspirons à
voir un visage amical, à entendre une voix affectueuse, susceptibles de nous sortir de ce marasme. Bref, pour exister pleinement, nous avons
besoin des autres : c’est dans l’autre que nous
puisons notre force et notre reconnaissance.
Pour exister, une association aussi a besoin
de tous ses membres et pas seulement de ceux
qui constituent le bureau, expédient les affaires
courantes, débattent et décident des propositions
susceptibles de plaire au plus grand nombre. Imaginez la déception lorsque, le projet discuté,
amendé et validé, la date arrêtée, les contacts
pris, tous ces efforts, tout ce temps passé tombent
à plat et ne rencontrent que le silence ou, pire
encore, l’indifférence. Ce fut le cas de la sortie de
printemps, prévue pour le 25 mai, annulée par
manque de participants. Mais, plus que tout, nous
affectent l’ignorance des raisons du rejet de la
proposition et le fait de devoir nous contenter de
conjectures. Le silence est improductif, sauf à susciter, comme ici, doute et déstabilisation.
Ce nouveau numéro d’AMOPA-lien vous
apporte des informations sur la vie de notre association et, du moins nous l’espérons, quelques
éléments d’enrichissement. Toutefois, pour qu’il
joue pleinement son rôle de lien, ne restez pas
silencieux, n’hésitez pas à nous transmettre vos
commentaires, vos critiques, vos envies. Vos remarques et suggestions, votre contribution, quelque forme qu’elle prenne, nous seront précieuses
pour l’avenir.
Ouvrons notre curiosité au monde qui nous
entoure, restons vigilants à autrui, partageons,
échangeons vraiment : les moyens ne nous manquent pas.
Et en attendant, bonne lecture à tous.
La Présidente de l’AMOPA36,
B. Billard
Décembre 2013
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 1
Regards sur la laïcité
Quelques remarques autour d’une conférence de Georges Lerbet,
Président honoraire de L’AMOPA36
P
our le commun des mortels, le terme de laïcité est lié à l’évocation de conflits
affectant l’espace public, qui ont émaillé la
vie de notre pays, au souvenir de ces guerres
(grandes et petites) entre les écoles privées
confessionnelles et celles de la République :
on rappelle notamment les manifestations
suscitées par le projet puis la loi Savary en
1984, durant le premier septennat de François Mitterrand ou, plus récemment, les remous provoqués par le port du voile. Il va
sans dire qu’il s’agit là d’une vision réductrice
de la laïcité, dont on finit par oublier
l’existence tant elle fait partie de notre vie
quotidienne, et qui se rappelle à nous à
l’occasion de mouvements éruptifs lorsque
des menaces semblent peser sur son intégrité.
Pour permettre à chacun de faire le
point, d’étendre le champ de sa réflexion, de
prendre un peu de recul, l’UTL d’Issoudun a
invité, en mai 2013, le professeur Georges
Lerbet, spécialiste des sciences de
l’éducation, à parler du regard qu’il porte sur
la laïcité, un sujet sensible pour le philosophe
qu’il est. Annoncée comme une conférence,
la prestation a plutôt pris l’aspect (bien
moins rébarbatif) d’une causerie, d’un entretien.
Avant d’aboutir, en France, à la loi de
décembre 1905, qui consacre la séparation
des églises et de l’état, le processus de laïcisation a connu une longue histoire, que nous
rapporte Georges Lerbet dans ce qui constitue une première partie informative, avant
de nous faire part de ses réflexions, de ses
questionnements, puis de tenter d’apporter
une réponse et des éclaircissements aux
questions que nous avions en amont de cette
rencontre ou à celles qu’elle aura générées.
Tout commence par une définition en
rapport avec l’étymologie : « Laïcité » vient
du grec « laos » (en langue ionique) [leôs en
langue dorique] qui désigne la foule, le peuple en tant que nation (par opposition à
« dèmos », le peuple, au sens politique et
hiérarchique, c’est à dire l’ensemble des citoyens) mais sans les membres religieux
quels qu’ils soient, de sorte que « laïkos » et
« klèrikos » sont antagonistes. Autrement
dit, pour saisir cet état particulier qu’est la
laïcité à la française, il convient de distinguer
ce qui est de l’ordre du profane politique (le
laïc) et ce qui est de l’ordre du religieux, du
sacré (le clerc ou le clérical).
En survolant le cours de l’histoire
jusqu’au principe affiché de laïcité, on
s’aperçoit que c’est au temps de Louis XIV
que les pistes ont été brouillées, le roi mêlant, dans l’institution étatique, ce qui est
d’ordre politique et la personne royale sur
laquelle a été captée la sacralisation. (On se
souvient de la formule fameuse : « L’état,
c’est moi.») C’est ainsi que le roi seul est
sujet de la France ; mais ce roi a des sujets
qui lui doivent tout.
Cette situation va donner matière à
débats et agiter le Siècle des Lumières. C’est
pourquoi, en 1789, la revendication qui passe au premier plan est que chaque individu
devienne sujet de lui-même, ce qui, défini
par la Constituante, aboutit à la Déclaration
des Droits de l’Homme adoptée en 1791.
Malgré cette avancée (enviée, redoutée, et parfois copiée par les autres nations)
qui, commencée au sein des institutions, a
constitué l’essence même de la Révolution
de 1789, la laïcisation, bien qu’inéluctable, se
construit lentement jusqu’au début du XXe
siècle, l’athéisme ne pouvant s’affranchir du
principe de la croyance et de l’idée de doute.
Avant cette année 1905 et la Loi de
Séparation, qui voit la création de « l’école
de la raison » face à « l’école de la croyance », il y a eu les lois de Jules Ferry du 28 mars
1882, qui instituaient l’obligation scolaire
pour tout individu, c’est à dire l’obligation
pour chacun d’être instruit, mais non d’aller
à l’école.
La gestion de l’Instruction Publique,
créée à la fin du XVIIIe siècle, dépendait à
l’origine du ministre de l’intérieur. Il faut
attendre 1824 pour voir la nomination d’un
ministre de l’Instruction Publique qui a en
charge les deux administrations, les Affaires
Ecclésiastiques et l’Instruction Publique. La
cohabitation n’est pas toujours simple. C’est
seulement en 1908 que l’Instruction Publique constitue un ministère à part entière, qui
deviendra en 1932 le Ministère de
l’Education Nationale.
Mais revenons au début du XXe siècle.
L’ambition du Ministère de l’Instruction Publique d’alors consiste à faire accéder au
savoir toute la population.
Ouvrons à ce propos une parenthèse
pour faire une distinction entre savoir et
connaissance(s) trop souvent mis sur le même plan (et parfois confondus avec informations) : Le savoir, désignant ce qui se tient
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 2
hors de soi et que l’on s’approprie,
s’applique à l’ensemble des notions acquises
par une activité mentale suivie, tandis que la
connaissance s’applique à quelque chose qui
vient de l’intérieur ; les connaissances désignent un ensemble de renseignements recueillis sur un ou plusieurs sujets, et
assimilés, qui émergent au moment voulu....
La République se charge donc de la
construction du savoir, qui est alors organisé
comme forme pédagogique sur un programme d’études de type laïc, qui laisse le reste
au domaine privé, chacun gardant en effet la
liberté d’avoir ou non une religion et de la
pratiquer dans la sphère privée. En matière
d’instruction, on partait alors du principe
qu’en surprenant les enfants on les intéressait. Mais les choses ont évolué et, face aux
problématiques de l’espace politique et de
ses paradoxes, force est de constater que
l’école d’aujourd’hui, en s’appuyant sur la
toute puissante didactique, qui aboutit à privilégier un point de vue que l’on présente
comme celui qui convient à tous, s’intéresse
avant tout à l’absorption du savoir par la
masse et oublie de se préoccuper de celui qui
le reçoit. C’est rejeter l’idée qu’un fait peut
être abordé de plusieurs façons. C’est tomber dans le dogmatisme au niveau de
l’opinion que faire l’économie d’une certaine
forme de savoir en renonçant à l’exercice de
l’esprit critique. C’est passer de raison raisonnante à raison sans critique. Et le paradoxe dans tout cela c’est qu’on consacre
aujourd’hui plus de temps à l’éducation qu’à
l’enseignement.
Si la laïcité est désormais bien implantée en France, elle n’en est pas moins confrontée à nombre de paradoxes ; mais faut-il
vraiment, dans une société toujours mouvante, rechercher à tout prix une cohésion,
l’imposer et la figer ? Le débat est ouvert.
Questions, remarques et réserves peuvent alors s’exprimer.
Une personne de l’assistance s’étonne
que ses parents ne soient jamais allés à
l’école et n’aient jamais su ni lire ni écrire,
sinon tardivement pour l’un d’eux, alors que
l’obligation scolaire existait déjà. La discussion s’engage sur l’ignorance, incomplétude
de l’homme, l’illettrisme souvent confondu
avec l’analphabétisme. Des chiffres évoqués,
il résulte que le taux d’illettrisme est
aujourd’hui plus important qu’il ne l’était
avant la dernière guerre. Encore un paradoxe !
Les interventions suivantes portent sur
des aspects aussi divers les uns que les
autres, comme la spécificité des U.S.A., qui,
Supremum vale !
U
ne grande voix humaniste
s’est tue.
Notre ami Georges LERBET,
brillant universitaire, philosophe,
spécialiste des sciences de l’éducation,
nous a quittés ce dimanche 20 octobre
2013. Plongés dans la tristesse par la
perte soudaine de ce compagnon de
route, nous nous sommes tous sentis
comme des orphelins.
Georges était né à Saint Marcel
le 30 juillet 1936, et c’est dans ce petit
bourg de l’Indre qu’il a terminé sa vie,
auprès de Pierrette, son épouse, et en
étroite relation avec ses trois enfants et
ses petits enfants, car cet homme
affable, simple et discret, était
profondément attaché à sa famille.
Sa carrière fut exemplaire.
A sa sortie de l’Ecole Normale
de Châteauroux, il est instituteur et
psychologue scolaire, de 1956 à 1965,
tout en poursuivant des études
universitaires (licence de lettres,
diplôme d’études supérieures de
philosophie,
de
psychologie
pédagogique, et de psychologie
expérimentale et comparée).
A la fin de son service militaire
qu’il a effectué comme officier de
marine, il continue ses études
universitaires. Après l’obtention de son
doctorat de 3e cycle en psychologie
expérimentale, il exerce les fonctions de
maître-assistant, puis de maître de
conférence et de professeur dans les
universités de Lyon, de Paris - Sorbonne
et de Tours, de 1970 à 1980. Entre
temps, il obtient, en 1974, un doctorat
d’état en Lettres et Sciences Humaines
et il est nommé professeur à l’université
François Rabelais de Tours, où il
enseigne de 1980 à 1997. Il y dirige de
nombreuses thèses en sciences de
l’éducation et anime aussi un
laboratoire de recherches, le GREFED.
Professeur
émérite,
puis
honoraire, des universités, il ne cesse de
publier et de donner des conférences.
Son dernier ouvrage est en cours de
publication.
Georges était commandeur
dans l’Ordre des Palmes Académiques
depuis 1994, et, après la disparition de
Guy Chapus, il avait été pendant trois
ans président de l’AMOPA de l’Indre.
Depuis la fin de son mandat, il était
président d’honneur de la section.
Son intelligence aiguë, son sens
de l’analyse et de la formule, sa rigueur,
sa force de conviction, sa détermination,
sa générosité, l’attention chaleureuse
qu’il portait aux êtres étaient appréciés
de chacun.
De son abondante bibliographie, on retiendra des ouvrages consacrés à l’éducation, à l’étude de la philosophie et de la Maçonnerie :
Ÿ
Ÿ
Ÿ
Ÿ
Piaget Editions Universitaires 1971
L’égalité des chances
1978
L’école du dedans
1992
Approche systématique et production de savoir
L’Harmattan
1993
Ÿ Système, personne et pédagogie
ESF éditeur
1993
Ÿ L’autonomie masquée : histoire d’une modélisation
L’Harmattan 1998
Ÿ Le flou et l’écolier : la culture du paradoxe L’Harmattan
2005
Ÿ L’expérience du symbole
Editions Véga
2007
Ÿ L’ignorance et la sagesse : essai sur le divin Editions Véga
2009
Ÿ Spinoza 421 : Entre croyance et doute
L’Harmattan
2012
Ÿ La Franc-Maçonnerie, une quête philosophique et
spirituelle de la connaissance . Armand Colin
2005
Ÿ Une expérience maçonnique : essai de philosophie concrète
2011
Ce n’est là qu’une petite sélection… En tapant Georges Lerbet sur Internet, vous trouverez tous les autres titres de ses œuvres.
Suite de la page 2
comme la France, sont un état laïc, qui ont
adopté la Déclaration Universelle des Droits
de l’Homme et où pourtant les églises jouent
un rôle important sans que nul ne semble
s’en émouvoir… Ou encore cette faille perçue comme susceptible de fragiliser la laïcité
en France, l’existence de ce particularisme
dans les deux provinces de l’Est, la Lorraine
et surtout l’Alsace. Mise en rapport, chez nos
voisins belges, avec l’opposition marquée
entre les Wallons et les Flamands beaucoup
plus pernicieuse, celle-ci semblerait plutôt
anodine.
Tandis que l’un fait part de son inquiétude face à une attitude qui consiste à dire
aux jeunes que tout est bon, que tout se
vaut, ce qui constitue, selon lui, voire aggrave, une perte de repères, un autre exprime
sa confiance en la laïcité, école de la tolérance pour lui, absolument indispensable au vi-
vre ensemble. « A condition, bien sûr, qu’on
ne fasse pas d’elle un problème idéologique,
ajoute Georges Lerbet, car l’idéologie peut
conduire au pire », avant de rappeler que la
laïcité ne combat pas les religions mais empêche les influences religieuses dans
l’exercice du pouvoir politique et administratif ; pour le reste chaque individu dispose de
sa liberté de conscience et de culte.
Bien sûr, j’en oublie… L’échange est
varié et serein ; le temps passe…
Certains auraient aimé aborder des
questions plus concrètes, celles auxquelles
on se trouve confronté dans la vie quotidienne : le problème de la laïcité dans les cantines de leurs enfants par exemple, ou la
question des fêtes religieuses ne figurant pas
dans le calendrier scolaire, ou la pratique et
le respect de la laïcité dans le domaine de la
santé, ou encore interroger l’intervenant sur
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 3
la conduite à tenir lorsque, dans les grandes
villes particulièrement, on assiste à la sape
insensible de cette valeur à laquelle tous
sont attachés. Mais, parce qu’ils ont hésité à
se manifester et que maintenant il se fait
tard, ils se sentent un peu frustrés. Le sujet
est loin d’être épuisé et l’échange se poursuit
dehors devant le bâtiment ; on ne peut que
s’en réjouir et y voir la preuve de la vitalité de
la laïcité.
L’assistance a goûté cet entretien de
haute volée, à l’intelligence subtile, brillant
et très pédagogique à la fois, nourri de réflexions et de références philosophiques,
qui,
si
elles
dépassaient
parfois
l’entendement des auditeurs présents, ne les
ont pas moins captivés ; et chacun constatait
en sortant qu’élever le débat fait parfois
beaucoup de bien.
Béatrice BILLARD
La climatologie des établissements
Par François VANHEEGHE
I
l semblerait que des événements
dramatiques surviennent de plus en plus
fréquemment à l’intérieur ou à l’extérieur
d’établissements scolaires. La tendance
est souvent dans ces circonstances d’en
rejeter la responsabilité du côté des parents, des mentalités qui ont mal évolué
et des élèves peu concernés par l’école.
Nous voudrions simplement attirer notre attention sur d’autres préoccupations
qui pourraient aujourd’hui changer complètement l’atmosphère dans nos établissements. La question que nous devrions
nous poser est peut être : comment créer
un climat harmonieux et serein dans nos
établissements ? Nous avons tous éprouvé le plaisir provoqué par un rayon de
soleil, une température clémente, une
douce quiétude. Alors…
Alors que faire, comment s’y prendre ?
Eh bien je vous propose quelques angles
d’attaque qui concernent toute la collectivité. Appelons cela les 4 C. Les 4 C sont
connus de tous : Cadre de vie, Communication, Citoyenneté, Culture. 4 C placés
sous le signe d’un Dialogue permanent.
Définissons la climatologie :
Le climat d’un établissement : météorologie de l’harmonie et de la sérénité
dans nos établissements, qui peut se définir à partir de plusieurs critères,
d’indicateurs permanents.
1. L’environnement extérieur, intérieur, donc le cadre de vie qui doit donner
à l’établissement une identité. Chez soi,
on essaie de rendre l’environnement plus
attrayant, pimpant, coloré… Pourquoi
l’école serait-elle neutre, triste, quelconque ? On est sûr maintenant que
l’environnement a une importance considérable sur les comportements, surtout si
on participe à sa construction, son renouvellement : décorer, planter…
2. L’attachement à des valeurs : respect de l’autre en n’oubliant pas la réciprocité. Oui, respect du matériel,
reconnaissance, rapports de confiance,
dialogue, attachement à des principes,
élaboration collective d’un règlement
simple basé sur des modalités de fonctionnement qui concernent aussi bien
l’équipe des professionnels que les élèves.
3. Rendre les élèves responsables.
C’est leur établissement, c’est pour eux
qu’il a été conçu. Cette responsabilité ne
concerne pas seulement les élèves délégués de leur classe, mais tous les élèves.
D’où : comment accorder une responsabilité à chaque élève : la relation avec le CDI,
le bon entretien de l’établissement, le
lien avec les élèves en difficulté de santé,
les informations sur les éléments culturels
proches… Une façon de redonner le sens
des responsabilités à chacun, d’être concerné toujours plus par l’engagement
dans la vie de l’établissement.
4. Développer les rencontres avec les
parents pour leur montrer que nous sommes très attachés à la réussite de leurs
enfants. Créer d’authentiques dialogues :
partager, écouter, expliquer…
C
es quelques propositions sont primordiales. Oui, pour apprendre, travailler, promouvoir, développer, il faut
que cela se fasse dans un climat de confiance, de partage, de plaisir. Quel bonheur d’être enseignant, quel plaisir d’aller
à l’école, de rencontrer ses professeurs
dans un concert, un spectacle sur lequel
ils ont attiré notre attention. Nous allions
oublier un ou deux délégués au déchiffrage des programmes de télévision…
Enfin, pour ne pas nous lasser, il y a
deux domaines que nous devrions privilégier et intégrer à nos préoccupations
quelle que soit la discipline enseignée :
développer l’esprit d’initiative et l’esprit
critique. Oui, analyser une situation, en
faire ressortir toutes les composantes,
tous les effets…
Enseigner, c’est aussi éduquer, imaginer, créer, rechercher, promouvoir, ne
jamais se décourager ni reporter sur les
autres la responsabilité. Etre sage, docile,
cela ne suffit plus, il faut y mettre de la
Vie.
Pour bien se souvenir de ces propositions, une autre façon de les retenir :
Règle des 4 C & 1 D
4C:
Ÿ
Ÿ
Ÿ
Ÿ
Cadre de vie
Citoyenneté
Communication
Culture
(c’est-à-dire
ouverture sur l’extérieur,
le monde)
1D:
Ÿ Dialogue permanent
L'ASSOCIATION DES MEMBRES DE L'ORDRE DES PALMES ACADÉMIQUES
L'Association des Membres de l'Ordre des Palmes Académiques
(AMOPA), créée en 1962 et placée sous le haut patronage du Président
de la République, du Ministre de l'Éducation Nationale et du Grand
Chancelier de la Légion d'Honneur, est reconnue d'utilité publique
depuis 1968.
Elle est composée d'hommes et de femmes ayant reçu la «
décoration violette » c'est à dire les Palmes Académiques. Cette
décoration récompense les services rendus à la jeunesse.
Elle compte aujourd'hui 151 sections, dont 116 en France
métropolitaine et dans les DOM TOM, le complément à l'étranger.
Elle est présente sur les cinq continents. Elle regroupe 23 500
adhérents. L'AMOPA offre à ses membres la possibilité de se
rencontrer au cours d'activités culturelles nombreuses dans un climat
de chaleureuse amitié. Elle est un carrefour et un réseau de
compétences et de générations. Elle forme une grande communauté
humaine et culturelle, chaleureuse, respectueuse des uns et des
autres. Réunissant les élites intellectuelles éparpillées de par le
monde, elle réalise une sorte de rêve de société idéale, fondée non
sur le profit mais sur un profond humanisme.
Ayant embrassé le foisonnement de cette fin de siècle et de
millénaire, et participé à toutes les vibrations de son époque,
l'aventure hors du commun de l'AMOPA s'apparente à une entreprise
plus riche de découvertes, d'émerveillements, d'expériences
humaines que toutes les sagas que retient l'histoire ou qu'ont pu
inventer le cinéma ou la littérature.
« La Revue de l'AMOPA », trimestrielle, et les « Bulletins des
sections » sont les organes d'information et de communication des
membres de l'Association. L'assemblée générale statutaire se déroule
dans le cadre du congrès de la Pentecôte, qui réunit chaque année
près de cinq cents représentants des différentes sections.
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 4
Benjamin Rabier
l’artiste touche-à-tout,
ou
Le parcours édifiant d’un homme
qui voulait s’en sortir…
Par Béatrice BILLARD,
présidente de l’AMOPA36
Mort depuis près de 74 ans, Benjamin
Rabier se trouve aujourd’hui au centre d’une
rivalité sans âpreté, souriante certes autant
que stimulante, entre l’Indre et la Vendée,
qui le revendiquent comme enfant du pays.
Je me garderai de prendre parti et
constaterai avec son biographe Olivier Calon,
qu’il est Vendéen par sa mère et par son lieu
de naissance, Berrichon par son père, par ses
années de «villégiature » dans la région et
par son lieu d’inhumation, et pour finir
Parisien par hasard et par nécessité.
Mais j’entends déjà cette remarque :
Qui donc est cet homme que l’on se dispute
ainsi ? Qui ? Mais tout le monde le connaît,
ou plutôt connaît l’une de ses illustrations
célébrissimes, celle d’une vache au grand
sourire sur une boîte de fromage fondu.
Benjamin Rabier est en effet non seulement,
comme le dit le documentaire que Marc
Faye vient de lui consacrer, L’homme qui fait
rire les animaux, mais le « père » de La vache
qui rit. Ce n’est pourtant là qu’un détail, car
cet artiste, décoré de l’Ordre des Palmes
Académiques, ou plutôt, à l’époque, dans les
années 1912-1913, élevé au grade d’Officier
d’Académie, a beaucoup d’autres œuvres à
son actif et une vie bien remplie.
Dessinateur, illustrateur, affichiste,
créateur d’albums à succès et des premiers
films d’animation, dramaturge à l’occasion,
voire auteur d’opérettes, il a touché à tout
et souvent avec bonheur.
nom), le 30 décembre 1864. Son père,
originaire du Berry, était arrivé là, comme
compagnon menuisier, (sous le nom de
Berry, bien sûr) dans le cadre de son Tour
de France. C’était compter sans Cupidon, et
sans Marie, qu’il épouse en 1863. En 1866,
Benjamin aura un frère, Henri-Aimé.
journée pour se consacrer au dessin, il
choisit de travailler la nuit et demande sa
mutation aux Halles de Paris, où il entre, le
1er avril 1890. Il y restera 20 ans, jusqu’en
janvier 1910, à la grande satisfaction de sa
hiérarchie, qui, régulièrement, fait état de
son sérieux et de sa compétence, et il gravira
tous les échelons. Comme le salaire est
mince, il trouve un emploi de complément
au Nouveau Cirque, au contrôle des billets,
et s’enthousiasme pour le numéro des
clowns Footit et Chocolat, les vedettes de
l’époque. Parce qu’il a refusé un billet
d’entrée gratuit à un journaliste du Petit
Journal, il est renvoyé.
Les temps sont durs, et, comme
nombre de provinciaux poussés par la
nécessité, la famille part, en 1869, pour Paris
qui, bien que vaste chantier, est loin d’être
un paradis pour les miséreux. Ils s’installent
dans le quartier pauvre des Buttes
Chaumont. Tout est difficile : la guerre, puis
la défaite et le siège de la capitale rendent
la situation encore plus pénible, tandis que
Caran d’Ache, qu’il a connu au
sévissent famine et froid. Tout cela Nouveau Cirque, le recommande au Gil Blas
marquera profondément le jeune Benjamin. Illustré où son premier dessin est publié en
février 1892. Malgré la rudesse de la
En 1872, la famille déménage dans concurrence et les pressions très fortes, il
le quartier Vaugirard et l’enfant fréquente trouve des collaborations régulières dans
l’école des Frères des Ecoles Chrétiennes, où plusieurs journaux. Il dessine aussi des
l’enseignement est gratuit, mais austère et affiches, illustre des partitions de chansons,
rude. Il y révèle ses dons pour le dessin et la améliore ses techniques et s’installe dans le
peinture et, en 1879 et 1880, il obtient le Prix milieu des illustrateurs, bien décidé à ne pas
de dessin de la ville de Paris et se voit revivre les privations d’antan et à grimper
attribuer une bourse pour poursuivre ses dans la hiérarchie sociale. Il évite, parce que
études à l’école Jean-Baptiste Say ; mais il ce n’est pas son tempérament, les prises de
n’en profitera pas : il a 15 ans et il doit position politiques, même s’il ne peut
gagner sa vie.
s’empêcher d’être parfois acerbe, sur le
colonialisme notamment, ou lorsqu’il s’agit
Il entre comme manutentionnaire dans de dénoncer la bêtise, la cruauté,
une maison de passementerie, chez l’hypocrisie dans tous les domaines.
Vaugeois et Binot ; mais le travail répétitif
ne lui convient pas. Mis à la porte, il est
employé à la Caisse Commerciale de Paris,
qu’il quitte, en 1883, pour la Caisse des
dépôts et comptes courants. Après son
travail, il suit quelques cours de dessin, de
Français et de mathématiques.
En 1885, il a 20 ans ; l’armée l’appelle.
Il est affecté à Arras, au 33e régiment
d’infanterie. Il remporte un concours pour
décorer la salle d’honneur de son régiment
et, revenu à Paris, avec le grade de sergent
fourrier, il est affecté à la surveillance de la
bibliothèque de la caserne où il découvre les
albums de Gustave Doré, de Daumier, de
Gavarni… Non seulement il s’essaie sur ces
Il choisit un humour bon enfant,
modèles mais il laisse libre cours à son
accessible à tous.
imagination… Il lit aussi beaucoup.
Le 2 octobre 1894, il épouse la fille
d’une
amie de sa mère, une jeune modiste,
Fonctionnaire la nuit,
Sophie
Giroux, qui, pendant leurs 45 ans de
dessinateur le jour.
vie commune, ne cessera de lui apporter une
Libéré en septembre 1889, il retrouve aide précieuse.
Trois enfants vont naître de cette
le logement familial, mais il doit maintenant
union
: Benjamin -Henri en 1895, Suzanne
assumer son existence : on le pousse vers la
en
1897
et Simone en 1911.
sécurité, l’Administration. Il passe le
Une enfance difficile
concours d’entrée, intègre le service des
Tandis qu’il travaille avec de nouveaux
Il naît à Napoléon -Vendée, aujourd’hui perceptions municipales de la Préfecture de
journaux,
Le rire et Pêle-Mêle, un premier
La Roche sur Yon (où une rue porte son la Seine mais, afin de pouvoir disposer de sa
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 5
album, modeste, voit le jour, et, en 1898, Académiques et, en 1913, il est fait chevalier
paraît Tintin-Lutin.
dans l’ordre de la Légion d’honneur. Si
l’adaptation illustrée du Roman de Renard
est loin d’avoir le même impact que les
Fables, ,Les Histoires Naturelles de Jules
Renard le ramènent en pleine lumière.
vache hilare, La Wachkyrie, clin d’œil aux
Walkyries, qui, reprise ultérieurement, (non
sans quelques péripéties), deviendra, en
1923, l’emblème de La vache qui rit. Il crée
aussi le personnage de Flambeau, le chien
de guerre.
La fin de la guerre le laisse brisé : alors
que sa femme se trouvait à Lye avec les
En 1900, il achète un terrain près de
l’église de Lye et se fait construire une
maison sur trois niveaux.
Si sa double carrière est maintenant
bien assurée, il n’en travaille pas moins
d’arrache-pied et, en 1904, sur le terrain
qu’il vient d’acquérir près de chez lui, dans
le XVe arrondissement, non loin de la Tour
Eiffel, il demande à Bruno Pélissier de lui
construire une grande maison.
Est-ce par prudence ou pour être plus
libre de peindre les travers humains qu’ il
introduit de plus en plus d’animaux dans ses
dessins ? Mais il faut du savoir-faire:
« Dessiner des bêtes, dit-il, c’est l’enfance de
l’art. Leur donner une expression triste ou
joviale, tout est là. » Il crée un journal pour
la jeunesse, l’histoire comique et naturelle
des animaux qui paraîtra durant 2 ans, en
1907 et 1908. La presse et l’édition pour
enfants le sollicitent et Jules Tallandier lui
propose d’illustrer Les fables de La Fontaine.
C’est un gros travail mais un grand succès.
La reconnaissance officielle suit : on lui
octroie le ruban violet des Palmes
Il n’en poursuit pas moins sa carrière
de dessinateur publicitaire et il accepte
même de se consacrer à des produits enfants, leur fils, malade, est mort le 24
dérivés : ses animaux deviennent juillet 1917.
notamment des jouets en bois, en tissu, des
Ils se défont de la maison de Lye…
objets décoratifs, ornent des coussins et de
la vaisselle. Il supervise toute cette
Grâce à Emile Cohl, Benjamin Rabier a
production…
découvert le cinéma d’animation et, en
1916, ils réalisent en commun plusieurs
La retraite féconde
dessins animés avec Flambeau, le chien de
guerre. Si les deux premiers déçoivent un
En novembre 1908, épuisé par le
peu, le 3e est salué par la presse et le 4e,
surmenage qu’engendre cette double vie
Flambeau sur la lune, marque la fin de la
frénétique, il demande à son administration
collaboration des deux hommes (mais pas
un congé de 3 mois, et, en janvier 1910,
celle de leur amitié). Benjamin Rabier, qui a
lorsqu’il prend sa retraite anticipée, on lui
inventé une méthode de superposition de
remet le Mérite Agricole.
films transparents permettant de diviser par
Le travail ne manque pas : une
cent le nombre de dessins (on utilisera ce
exposition, deux affiches pour Max Linder,
procédé jusqu’à l’arrivée du numérique),
deux nouveaux albums, et sa première pièce,
poursuit seul, avant de mettre fin à cette
car
Benjamin
Rabier
apprécie
activité certes passionnante mais dont la
particulièrement le théâtre. Encouragé par
lourdeur lui pèse.
Willy, il écrit, entre 1910 et 1914, 4
Il préfère décidément dessiner des
vaudevilles qui sont tous montés. Le succès
albums pour enfants avec des animaux au
mitigé ne le décourage pas et, en 20 ans, il
comportement humain.
écrit une bonne quinzaine de pièces.
Pour répondre à la demande de
Maurice Brizeau d’illustrer un manuel
scolaire des Fables de La Fontaine, il réalise
12 panneaux verticaux sur lesquels, en 3 ou
4 dessins, est résumée l’action de la fable.
Durant la guerre, il produit des dessins
à caractère patriotique et préventif. Il
conçoit notamment l’emblème de
l’escadrille SAL 39, un lapin blanc sonnant du
clairon dans un cercle rouge, qui sera repris
plus tard par la marque Gringoire ; c’est à
cette époque qu’il crée, pour le service de
ravitaillement en viande fraîche, une tête de
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 6
Faverolles ou la sérénité.
Le 28 avril 1921, il devient grand père
de 2 jumelles, Benjamine (qui meurt 4 ans
plus tard) et Jeannine. En 1928, naît son petit
fils Michel.
Désormais Benjamin Rabier passe
beaucoup de temps dans la maison du
Breuil, à Faverolles, chez son gendre et sa
fille.
Il aime la présence des siens, la
tranquillité de la campagne. Il marche, lit,
construit des cabanes en bois, dans
lesquelles il s’installe pour dessiner quand le
temps le permet…
1er
rythme effréné a des conséquences sur sa
santé.
En 1933, paraît Gédéon traverse
l’Atlantique qui se fait l’écho des menaces
de guerre pesant sur l’Europe. Dans les 2
albums suivants Gédéon se marie et Gédéon
est bon enfant, le ton est plus grave, le
pessimisme affleure et, outre une certaine
mélancolie, le dessinateur manifeste pour la
première fois des préoccupations d’ordre
religieux.
De nouveaux créateurs arrivent sur le
marché, avec Tintin, Babar…, ou encore Walt
Disney. Entre 1936 et 1939, le dessinateur
réalise des albums pour la jeunesse en
dehors de la France, en Angleterre
notamment, où il collabore (sans se
déplacer !) avec Enid Blyton.
En 1923, il publie chez Garnier le
album des aventures de Gédéon, un canard
au long cou ridicule, à l’air prétentieux,
moralisateur (dans le ton de l’époque), mais
doté d’une grande générosité. C’est le
En 1938, il publie encore 2 albums de
succès. 16 autres albums suivront, accueillis Gédéon et, le jour où la guerre est déclarée,
avec le même enthousiasme.
il est à Faverolles, dans un état de fatigue
extrême.
La même année, on monte Benjamin,
Il meurt le 10 octobre 1939 et il est
enterré dans le petit cimetière du village.
Dans le climat de guerre, sa mort passe
quasiment inaperçue.
Les dernières aventures de Gédéon,
message d’espérance et de résistance,
paraissent quelques semaines plus tard.
1e opérette de notre dessinateur, que le
virus de la scène n’a pas abandonné. Le
succès n’est pas au rendez-vous, mais cela
ne l’empêche pas de récidiver.
En 1925, il commence une série de
contes, publiés par Tallandier, où un animal
sera associé à une couleur : Les contes du
Le monde de
lapin vert, qui paraissent en 1926, seront
l’après-guerre
a
suivis de ceux du chien jaune, du pélican
oublié
Benjamin
rouge… au total une dizaine d’albums.
Rabier, même si on a
En 1929, il crée au Théâtre du Petitpublié
quelques
Monde un spectacle pour enfants Gédéon
albums restés dans
dans la lune. La même année, il devient
les
cartons
et
officier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
réédité, dans les
Son activité ne se relâche pas : entre
années 50, quelques
1927 et 1932, de Nono le petit moineau à
titres fameux, dont
Arthur…, il signe 41 albums, mais cet excès
Les fables de La Fontaine.
de productions nuit à la qualité et la veine
C’est seulement depuis une dizaine
inventive n’est pas inépuisable ; en outre ce
d’années qu’on tente de ramener à la
lumière le souvenir d’un
homme qui fut, à maints
égards, un précurseur
dans bien des domaines…
Voici comment
Hergé, qui n’a pas oublié
ce qu’il doit au père de
Tintin-Lutin, parle de son
prédécesseur et modèle
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dans la préface des Fables de La Fontaine,
chez Tallandier, en 1982 :
« Des dessins très simples, mais
robustes, frais et joyeux et d’une lisibilité
parfaite. Des couleurs franches , lumineuses,
nettement délimitées par un trait énergique
et « fermé ». C’est de cette rencontre que
date mon goût pour le dessin clair et simple,
un dessin qui soit compris instantanément. »
Est-il plus bel hommage ?
B.Billard
.
Pour en savoir plus :
Je vous recommande tout
particulièrement : (cf couverture supra)
-L’excellente biographie d’Olivier Calon :
Benjamin Rabier – Editions Tallandier – 2004
(A laquelle cet article doit beaucoup)
-Le non moins excellent film documentaire
de Marc FAYE : Benjamin Rabier, l’homme qui
fait rire les animaux, produit par Girelles
productions et BIPTV (52mn)
-Par ailleurs, depuis 1993, les éditions
Hoëbeke - Paris - ont entrepris de rééditer les
16 albums de Gédéon
-Un album inédit Katie Pom, publié en
2009, est en vente à l’Office de Tourisme de
Valençay.
-Enfin, il existe à Valençay une association
des amis de Benjamin Rabier :
Les Amis de Benjamin Rabier, Office du
Tourisme, 2 avenue de la Résistance 36600
Valençay. Tél. 02 54 00 04 42
Le site de cette association est plutôt bien
documenté.
Ce sont eux qui m’ont fourni les photos
d’époque de Benjamin Rabier et de quelques
autres documents qui illustrent cet article. Je
remercie tout particulièrement M. Cestari pour
sa coopération immédiate et chaleureuse et sa
relecture attentive et pointilleuse.
Bulletin de liaison des Membres de l’Ordre
des Palmes Académiques de l’Indre
N° 1 - Décembre 2013 (Gratuit)
Directeur de la publication :
Michel BERTHET
Responsable de la rédaction :
Christian THOREAU
Membres du comité de rédaction :
Béatrice BILLARD
Bernard JOUVE
Christian THOREAU
François VANHEEGHE
Imprimé par nos soins
Atelier PAO 36CEB
Siège :
FOL de l’Indre
23 boulevard de la Valla BP 77
36 002 CHATEAUROUX CEDEX
Suite de la page 1 d’accès dangereux) était surélevée, avant l’abbaye ; on y voit nettement les traces des
Découvrir Déols
Un peu d’histoire
Du passé gaulois de Déols, on a peu de
témoignages. Le Vicus Dolensis (ou Dolis)
est attesté néanmoins sur des cartes dès le
IVe siècle.
Ce sont les Princes de Déols qui vont
donner au lieu ses lettres de noblesse en
construisant, au Xe siècle, non pas une mais
deux abbayes. L’action d’ Ebbes le Noble,
seigneur de Déols, vassal du Duc
d’Aquitaine, Guillaume le Pieux (fondateur
de l’abbaye de Cluny) est particulièrement
remarquable. De ses ancêtres, on ne sait
rien, sinon qu’il se revendiquait comme le
descendant du sénateur gallo-romain
Léocade, dont on reparlera plus tard .
En 917, il fait élever une première
abbaye dédiée à Notre-Dame, placée
directement sous l’autorité du pape. Des
inscriptions attestent la venue dans ses
murs d’au moins deux papes. Quelques
années plus tard, il fonde l’abbaye SaintGildas qui, contrairement à sa voisine,
relève de l’archevêché de Bourges.
Au XIe siècle, une nouvelle église
succède à la première et, à la fin du XIe s.
début XIIe , l’abbatiale romane NotreDame, qui a déjà des proportions
gigantesques,
occupe
avec
ses
dépendances une immense surface. Bien
que sa superficie soit un peu difficile à
évaluer, on s’accorde à dire que l’ensemble
des bâtiments, avec les jardins, couvrait
environ 4 hectares à l’intérieur d’une
enceinte (dont il ne reste plus rien
aujourd’hui) entourée d’eau sur (presque)
trois côtés. Cet enclos isolait l’abbaye de la
rivière voisine. D’autres mesures avaient
d’ailleurs été prises pour lutter contre ses
débordements et les agressions de l’eau :
la crypte, aujourd’hui située sous la route
d’Issoudun (et non ouverte au public car
d’être abandonnée dès le début du XIIIe s.
et progressivement comblée.
Une centaine de moines vivait alors ici,
eux-mêmes entourés d’une bonne centaine
de personnes.
En 1187, alors que Déols était aux
mains des Anglais, Philippe Auguste
assiégea la ville, et l’abbaye fut le lieu d’un
événement prodigieux : un mercenaire
britannique qui jouait aux dés rendit
responsable de sa malchance la Vierge,
dont une représentation se trouvait sur la
façade au-dessus de lui. Dans sa colère, il
lança une pierre sur la statue, lui brisant un
bras, qui tomba au sol en saignant. Le
miracle suscita entre les belligérants une
trêve de deux ans (que Philippe Auguste
s’empressa de violer l’année suivante) et
donna lieu à un pèlerinage qui dura
jusqu’au XIXe siècle. On raconte aussi que
Jean sans Terre, après avoir recueilli le bras
ensanglanté de la statue, l’emporta en
Angleterre où il fit élever une église en son
honneur tandis qu’on construisait dans
l’abbaye une chapelle pour abriter la statue
miraculeuse. Dans l’église Saint Etienne,
une suite de quatre tableaux du XVIIe siècle
rappelle encore ce prodige (dans une
version très personnelle). Cette Chapelle
du Miracle, reconstruite au XVe siècle,
subsista jusqu’en 1830.
En 1567, durant les guerres de religion,
l’abbaye, incendiée, subit de graves
destructions. A la fin du XVIe siècle, elle
n’abritait plus qu’une quinzaine de moines.
Un dessin de 1612 (une vue cavalière) d’un
voyageur flamand, Joachim du Viert,
montre, dans sa partie haute, la ville de
Châteauroux et, dans sa partie basse,
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 8
destructions.
A cette même date, Henri II de Condé
achète les terres et, en 1622, il obtient la
sécularisation des abbayes de Déols. C’est
ainsi que, devenue carrière de pierres,
l’abbaye Notre-Dame va subir près de trois
siècles
de
destruction,
jusqu’à
l’intervention, au XIXe siècle, de Mérimée,
alors Inspecteur Général des Monuments
de France. Un plan de Monsieur Crochet,
géomètre, montre qu’en 1783, il restait
encore la Chapelle du Miracle, celle des
abbés et les bâtiments périphériques qui
dataient pour la plupart du XVIIe siècle.
Avec le déclin de l’abbaye, la ville de
Déols s’enfonce dans la somnolence.
Au XXe siècle, le lieu protégé est
fouillé et les vestiges exhumés sont offerts
aux regards des visiteurs curieux. De
l’abbaye Saint-Gildas en revanche il ne
subsiste rien.
Suivons le guide
Le voyageur qui traverse Déols,
s’imagine, en voyant de loin un clocher
roman, que l’abbaye est réduite à ce seul
vestige remarquable. Il se trompe.
La maquette nous montre en effet
que l’édifice construit en pierre d’Ambrault
était doté de cinq clochers et que celui qui
reste n’est pas le clocher central situé à la
croisée du transept (qui avait été
reconstruit au XIIIe siècle après son
effondrement), mais un clocher du côté
sud. L’abbatiale, longue de plus d’une
centaine de mètres, comprenait un chœur
à déambulatoire, avec 7 chapelles
rayonnantes, une nef de 8 travées et des
bas-côtés précédés par un vaste narthex ou
avant-nef .
Outre le clocher de fière allure, il ne
subsiste de cette église monumentale que
le mur sud du narthex avec des beaux
chapiteaux romans, dont celui de Daniel
dans la fosse aux lions, une partie du mur
sud de la nef et une travée. Sur les restes
de l’édifice, la finesse de la décoration
romane se voit à de multiples endroits.
Le cloître, incendié, avait été
reconstruit au XIIIe siècle, et, des bâtiments
monastiques, on peut encore admirer les
arcades gothiques.
Au carrefour du dortoir des moines,
subsistent les restes d’une salle très
soignée, la Pension des Hôtes, où l’on
découvre, avec un étonnement mêlé
d’admiration, à la retombée des voûtes, des
têtes d’une finesse stupéfiante dans un bel
état de conservation (certaines, décorées
de feuilles, nous font rêver de masques de
carnaval à moins qu’elles n’évoquent les
tableaux
floraux
et
végétaux
d’Archimboldo…) ; on y voit aussi les
vestiges de la porte monumentale par
laquelle on accédait au lieu.
La prison des moines, relativement
bien conservée, est une geôle étroite
comme un couloir, froide, un peu humide,
même si les murs sont plutôt sains ; elle
prend la jour par une petite lucarne en
hauteur. On est un peu comme dans une
cave, mais sans le vin. On n’a pas très envie
de s’y attarder et on a une pensée
compatissante pour les pauvres moines
pécheurs qui séjournaient là…
Un peu plus loin, on admire l’arcature
sculptée, de style mauresque, d’une porte
qui donnait accès à l’église.
d’une ancienne boutique médiévale. Les
vieilles maisons qui bordent la rue ont une
apparence plutôt modeste. Les ouvertures
basses soulignent le réhaussement du sol
depuis l’époque médiévale.
Moyen-Age, se dessine l’image du bourg et
de sa population, artisanale et agricole.
Au bord de la rivière, non loin du
nouveau pont construit en 1751, on voit
encore les traces de l’ancien pont sur
l’Indre situé dans le prolongement de la
Porte du Pont Perrin, aujourd’hui encastrée
entre des bâtiments du XXe siècle.
Cette porte franchie, on découvre sur
la droite une petite porte du XVe siècle. Un
peu plus loin, à gauche, c’est un autre
linteau joliment sculpté qui arrête notre
course, puis, sur la droite, quelques restes
minimes de l’Hospice saint Crépin, et, peu
après, sur la gauche, la façade restaurée
La Rue de l’Horloge, dans le
prolongement de la précédente, aboutit à
une autre porte de ville, la Porte de
l’Horloge. Cette construction imposante,
flanquée de deux tours rondes avec
mâchicoulis, nous donne une idée de
l’importance des remparts.
Avant que nous n’atteignions l’église
Saint Etienne, notre guide nous montre les
vestiges de l’église Saint Germain, fondée
au
XVe siècle. Vendue comme bien national à
la Révolution, elle fut partiellement
détruite et se présente aujourd’hui comme
un ensemble de remises avec des éléments
d’architecture des XIIe et XIVe siècles. On
distingue encore aisément la forme
arrondie du chevet.
L’église Saint Etienne
A sa façade romane est accolé un
clocher du début du XVIe siècle. A
l’opposé, le mur extérieur, avec son
alternance de pierres et de briques (ou de
tuiles), rappelle les constructions de
l’époque gallo-romaine, celles des temples
notamment, ce que semble confirmer la
sculpture de réemploi insérée dans la
maçonnerie. Cette thèse a ses détracteurs
qui soutiennent qu’on a là une
construction de l’époque carolingienne.
A l’intérieur de l’édifice, deux
cryptes
voûtées
abritent
deux
sarcophages :
A travers la ville
Située en dehors de l’abbaye, la ville
de Déols s’étirait le long de la Rue du Pont
Perrin, qui était aussi la route royale reliant
Paris à Toulouse. Grâce à cette rue, qui
conserve encore de nombreux vestiges du
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 9
- L’un, plus antique, est une sobre
cuve en calcaire, avec, sur le couvercle,
une frise de volutes. C’est celui du
sénateur Léocade.
- L’autre, en marbre blanc, daté du
IIIe – début IVe siècle, est celui de son fils,
Ludre. Mentionné par Grégoire de Tours
au VIe siècle, il est remarquable par son
excellent état de conservation et parce
qu’il est une pièce unique dans notre
région. On attribue son origine aux ateliers
du Midi (Arles, peut-être).
On y voit des scènes de chasse au
sanglier, au lion, à l’ours et au cerf. Sur le
couvercle, on a représenté deux scènes
séparées par un petit cartouche tenu par
deux génies ailés : un banquet et un départ
pour la chasse. Saint Ludre a fait l’objet
d’un culte très populaire au Moyen-Age et
longtemps après.
Un office funèbre dans l’église nous
empêche de voir le sarcophage in situ.
Nous n’avons accès qu’au moulage exposé
à l’Office de Tourisme.
Le collège Rosa Parks, dans le
quartier Saint-Jean.
La pluie a cessé. Le soleil nous
gratifie même de quelques rayons. Tout le
groupe se retrouve à L’Escale pour un
moment de convivialité et, après la tenue
de l’A.G., ceux qui disposent d’un peu de
temps sont invités à découvrir le Collège
Rosa Parks, construit récemment.
C’est Monsieur Niémec, le
sympathique Principal qui guide les
visiteurs que nous sommes dans son
établissement classé ECLAIR (on disait ZEP,
il n’y a pas si longtemps) propre, clair, aéré,
spacieux, fonctionnel et remarquablement
équipé. C’est un lieu vivant où il se passe
beaucoup de choses, et où élèves et
professeurs, jusqu’à l’ensemble du
personnel, ne manquent ni d’inventivité ni
d’esprit d’initiative, ni tout simplement
d’esprit d’équipe, comme en témoigne le
e-journal d’informations du collège. (Mais
ça, le Principal ne l’a pas dit…) En dépit de
son implantation dans un quartier réputé
difficile, la vie de ce collège de 367 élèves,
doté d’une SEGPA performante dans le
domaine culinaire, est plutôt sereine et le
chef d’établissement se dit, à juste titre,
semble-t-il, heureux et satisfait. Qu’il soit
ici remercié de son accueil chaleureux et
de sa disponibilité.
Béatrice Billard,
présidente de l’AMOPA 36
Oubli...
Dans la liste des nommés et
promus du 14 juillet parue dans le n°O
d’AMOPA’lien-36, nous avons oublié
un nom, celui de Mme Chantal RICOT,
Directrice de l’Ecole élémentaire
Jacques Prévert du Pêchereau,
nommée chevalier dans l’ordre des
Palmes Académiques et décorée le 14
décembre 2012. Nous lui présentons
nos excuses pour cet oubli.
ASSOCIATION DES MEMBRES DE l’ORDRE DES PALMES ACADEMIQUES
COMPOSITION DU BUREAU DE LA SECTION DE L’INDRE 2013
Présidente
Vice-Président
Béatrice BILLARD
François VANHEEGHE
36100 ISSOUDUN
36700 ST CYRAN DU JAMBOT
Christian THOREAU
Jean-Pierre BERNERON
36800 CHASSENEUIL EN BERRY [email protected]
36000 CHATEAUROUX
[email protected]
Suzanne FERRAGU
36000 CHATEAUROUX
[email protected]
Vice-Présidente déléguée à la Communication
Roselyne RAUNIER
36000 CHATEAUROUX
[email protected]
Vice-Président délégué au Secteur Culturel
Bernard JOUVE
36400 LA CHATRE
[email protected]
Secteur Châteauroux :
Jean-Pierre BERNERON
Danièle DESPAX
Ibéria RANZ
Roselyne RAUNIER
36000 CHATEAUROUX
36000 CHATEAUROUX
36000 CHATEAUROUX
36000 CHATEAUROUX
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Secteur Argenton/Le Blanc
Christian THOREAU
36800 CHASSENEUIL EN BERRY [email protected]
Secteur La Châtre :
Bernard JOUVE
Jeanne WISSOCQ
36400 LA CHATRE
36400 LA CHATRE
Secrétaire
Secrétaire Adjoint
Trésorier :
[email protected]
[email protected]
Vices-Présidents délégués de Secteurs :
Secteur Issoudun/ Chatillon sur Indre/ Valençay
François VANHEEGHE
36700 ST CYRAN DU JAMBOT
Béatrice BILLARD
36100 ISSOUDUN
Membres :
Danièle DESPAX
Pierre LAUMANT
André PLAT
36000 CHATEAUROUX
36000 CHATEAUROUX
36330 LE POINCONNET
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 10
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
PALMES ACADÉMIQUES
LISTE DES PERSONNES NOMMÉES OU PROMUES
Promotion du 1er janvier 2013
Au grade d’Officier
Jean-Pierre Berneron,
CPE retraité,
Châteauroux
Michel Vénuat,
principal de collège retraité,
Châteauroux
Au grade de Chevalier
Sylvie Arzaud Barbaran,
Maire Adjoint, Déléguée
à l’enfance, à la jeunesse
et à la scolarité, Déols
Jean-Pierre Deruelle,
Documentaliste,
Ardentes
Marie-Jeanne Duhem,
Professeur de lettres classiques,
Neuillay les Bois
Laurent Herbreteau,
Proviseur du LEGTA,
Châteauroux
Philippe Niémec,
Principal de Collège,
Châteauroux
Christian Paul
Directeur retraité de l’école St Pierre,
Châteauroux
Promotion du 14 juillet 2013
Au grade d’Officier
Catherine Azéma,
Principal de collège,
Châteauroux
Mireille Boulot,
Conseillère pédagogique,
Issoudun
Catherine Gonin,
Directrice d'école maternelle,
Rivarennes
Hervé Hémery,
Coordonnateur de dispositif relais,
Châteauroux
Lucien Lacour,
Professeur de lettres classiques,
Châteauroux
Guylaine Mauduit,
Secrétaire départementale
de l'IUT de l'Indre,
Déols
Thierry Meunier,
Principal de collège,
Châteauroux
Maryse Pelé,
Principal de collège,
Condé.
Au grade de Chevalier
Patrice Arnaud,
Principal de collège,
Saint‐Benoit‐du‐Sault
Alain Lacoffrette,
Chef de travaux,
Reuilly
Rémi Audier,
Proviseur de lycée,
Issoudun
Patrick Lepas,
Directeur d'école élémentaire,
Châteauroux
Stéphane Begot,
Directeur adjoint de l'IUT de l'Indre,
Châteauroux
Sylvie Mandard,
Conseillère pédagogique,
Châteauroux
Sébastien Brigand,
Responsable du pôle vie scolaire EREA,
Châteauroux
Michel-de-Dieu Okala
Proviseur
La Châtre
Patricia Chaussadas,
Directrice d'école maternelle,
Déols
Didier Prepin,
Professeur de collège,
Ségry Village
Dominique Courtault-Deslandes,
Professeur de lycée,
Saint-Marcel
Dominique Principaud,
Directeur d'école élémentaire,
Déols
Colette Fernique,
Directrice d'école maternelle,
Argenton
Marianne Puech,
Principale de collège,
Saint-Chartier
Sylvie Gaugris,
Enseignante spécialisée Segpa ,
Buzançais
Sylvie Rancy,
Secrétaire de direction,
Diou
Isabelle Gille-Caillé,
Professeur d'éducation musicale,
Déols
Jean-Christophe Texereau,
Principal de collège,
Aigurande
Isabelle Groussin,
Infirmière conseillère du DASEN,
Le Poinçonnet
Marie-Christine Tournier
Principale de collège
Varennes
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 11
Les couvertures des trois
derniers numéros de la revue
nationale...
et
la page d’accueil du site.
http://www.amopa.asso.fr/
AMOPA'lien-36 n°1 - Page 12