enchaînements - ex
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"keep your distance" enchaînements écrit par Frédéric Aspisi et Lise Bellynck d'après les propositions et les réflexions de Olav Benestvedt, Niels Bovri, Eline Holbø Wendelbo, David Mass, Sébastien Siroux, Eram Sobhani Ces enchaînements sont des propositions qu'il faut entendre avec l'aide du document matière théâtre qui explique le pourquoi du comment. Ces enchaînements doivent être modulables, en ce sens qu'ils doivent s'adapter aux nécessités de plateau et surtout, aux natures des protagonistes. Bref, on peut tout foutre en l'air, c'est égal – surtout si une chose plus perspicace est trouvée… Arrivée des spectateurs Quelque soit le lieu, il faut que les gens payent leur place dans un endroit différent du lieu où va se dérouler le spectacle. Quand les lieux où l'on joue ont leur propre billetterie, c'est à eux de le prendre en charge. Sinon, nous devons le faire. GARDER LE TAMPON COMME BILLET (voir plus tard pourquoi). La jauge est de 50 – à ne pas dépasser ! Entrée des spectateurs dans le lieu Le lieu est ouvert dès l’arrivée des premiers spectateurs – le lieu est celui de la représentation mais en fait, c'est un bar qui est situé TOUJOURS à l'opposé de l'entrée (si possible). Les spectateurs entrent par une porte et là, Eram Sobhani les attend et "gentiment" contrôle qui a payé ou pas : le tampon a valeur de billet. Eram Sobhani propose de prendre les vêtements des gens et semble les déposer sur une table prévue à cet effet, même si étrangement, il les met sur un cintre qu'il accroche à une tringle. Eram Sobhani leur propose d'aller au bar situé de l'autre côté de la salle. Le bar Dans ce bar, ce sont les 4 acteurs restants qui reçoivent les gens, voire qui boivent des coups aussi avec les gens et/ou ensemble. Au fur et à mesure, ça se remplit mais il faudrait que les gens n'hésitent pas à parler ensemble, à se rencontrer (avec toute la retenue occidentale quand même). Ce bar est "si possible" fumeur (il faudra demander à chaque lieu) et les gens peuvent rentrer et sortir pour aller aux toilettes et/ou pour fumer si la cigarette est interdite dans le lieu. C'est Eram Sobhani qui fait le videur d'où l'intérêt du tampon. 1 C'est à ce moment de la parole informelle qu'il faut être le plus VRAI pour être le plus masqué : je suis sûr que vous comprenez car vous l'avez tous fait dans la vie. C'est là qu'il faut expliquer le projet aux gens, notre envie d'aller à la rencontre des gens, de se demander ce qui réunissait les européens, notre envie d'offrir à boire aux gens, nos expériences, où on a répété, etc… Que ça devienne fabuleusement absurde de dire qu'on a loué une salle à Berlin pour répéter et que les gens soient là en train de boire des coups et de se demander ce qu'on a bien pu répéter vu que pour mettre 3 tables et 2 nappes et payer des coups, est-ce nécessaire de répéter ? Dire comment on se connaît, d'où, parler de notre envie d'Europe (ou pas…), de la facilité à voyager (ça c'est pas tout à fait vrai) et parler du projet dans sa forme logistique, pratique – parler du projet dans sa mise en place et son désir premier – et non du contenu actuel. Ne pas hésiter à faire le tour des tables, à se présenter, à faire le lien… Ne pas éviter de parler avec les gens qu'on connaît (encore plus trouble) et que l’espace permette une circulation entre les tables. Le cabaret À l'heure annoncée dans les supports de communication, avec le retard habituel de 5 minutes, la personne de la billetterie clôt la vente. Cette personne doit rester par la suite en bas pour s'occuper des retardataires et les empêcher de rentrer dans la salle. C'est Eram Sobhani qui est en lien avec la personne de l'accueil et qui sait quand ça commence. Talky ? S'il y a des gens encore aux toilettes, Eram Sobhani attend qu'ils reviennent et va faire un tour pour les récupérer – tout semble encore informel mais les 4 acteurs commencent leur show. Quand tous les spectateurs sont dans la salle, Eram Sobhani laisse la porte ouverte (à voir) retourne les manivelles des lampes à dynamo, et se place derrière les spectateurs. C'est le signal pour les 4 acteurs que ça commence. Ou plutôt que ça a commencé car il semble peut-être mieux de commencer l'improvisation chantée, le souvenir des chansons anciennes avant qu'Eram Sobhani ne soit placé au poste lumière…. C'est un cabaret mais un cabaret improvisé (ou semi-improvisé). Pour ce faire, les acteurs commencent à chantonner un air de leur pays d'origine – un peu l'air de rien, comme si on chantait pour soi. Sur ce temps-là, comme si on se souvenait d'un air de notre pays : mélancolique et joyeux, un peu comme dans un vrai bar. Ce moment de "chansons" peut se faire à plusieurs au début et à la fin du cabaret Par exemple pourrait être interprété à 4 : DIRTY OLD TOWN des POGUES Olav Benestvedt au pipeau OU HARMONICA (car c'est plus un instrument de chanson populaire) et on garde l'idée du souffle http://www.dailymotion.com/video/x121h_the-pogues-dirty-old-town_music 2 I met my love by the gas works wall Dreamed a dream by the old canal Kissed a girl by the factory wall Dirty old town Dirty old town J'ai rencontré mon amour près du mur de l'usine à gaz ai eu un rêve près du vieux canal ai embrassé une fille près du mur de l'usine Sale vieille ville ("Sale ville de merde" ou "Putain de ville") Sale vieille ville Clouds are drifting across the moon Cats are prowling on their beat Springs a girl in the street at night Dirty old town Dirty old town Les nuages passent devant la lune les chats vagabondent à leur rythme une fille apparaît dans la rue la nuit Sale vieille ville Sale vieille ville Heard a siren from the docks Saw a train set the night on fire Smelled the spring on the smoky wind Dirty old town Dirty old town ai entendu une sirène qui venait des docks vu un train mettre le feu à la nuit ai senti le printemps dans la fumée du vent Sale vieille ville Sale vieille ville I'm going to make me a good sharp axe Shining steel tempered in the fire Will chop you down like an old dead tree Dirty old town Dirty old town Je vais me faire une bonne hache aiguisée d'un acier brillant trempé dans le feu qui vous coupera comme un vieil arbre mort Sale vieille ville Sale vieille ville Se canto (hymne occitan) par Frédéric Aspisi http://www.youtube.com/watch?v=3GNg_SptJFc http://www.nimausensis.com/Nimes/Secanto/SeCanto.htm Debaat ma fennestro A un aouselou, Touto la ney canto Canto pas per you Dessous ma fenêtre, Y'a un oiselet Toute la nuit chante, Ce n'est pas pour moi Se canto, que canto Canto pas per you, Canto per ma mio Qu'es allen de you S'il chante, qu'il chante Ce n'est pas pour moi, Mais c'est pour ma mie Qui est loin de moi Aquellos montagnos Que tan hautos soun M'empachon de veyre Ces fières montagnes, À mes yeux navrés, Cachent de ma mie 3 Mas amours oun soun Les traits bien-aimés Se canto, que canto Canto pas per you, Canto per ma mio Qu'es allen de you S'il chante, qu'il chante Ce n'est pas pour moi, Mais c'est pour ma mie Qui est loin de moi Bassas-bous montagnos Plano aoussas-bous Per que posqui bere Mas amours oun soun Baissez-vous montagnes, Plaines, haussez-vous, Que mes yeux s'en aillent Où sont mes amours Se canto, que canto Canto pas per you, Canto per ma mio Qu'es allen de you S'il chante, qu'il chante Ce n'est pas pour moi, Mais c'est pour ma mie Qui est loin de moi Aquellos montagnos Tant s'abacharan Et mas amourettos Se rapproucharan Les chères montagnes, Tant s'abaisseront, Qu'à la fin de ma mie Mes yeux reverront Se canto, que canto Canto pas per you, Canto per ma mio Qu'es allen de you S'il chante, qu'il chante. Ce n'est pas pour moi, Mais c'est pour ma mie Qui est loin de moi. Eline Holbø Wendelbo : sa chanson "aurolelia…" Sébastien Siroux : les hymnes des pays germains et/ou une chanson de son enfance Olav Benestvedt : une chanson qu'il aime et/ou son hymne national Frédéric Aspisi : l'hymne français mais pas sérieux …. (Peut-être faut-il garder l'ordre du banquet de 2ème partie pour ce cabaret: - Sébastien Siroux - Eline Holbø Wendelbo - Frédéric Aspisi - Olav Benestvedt À voir par rapport à l'ambiance qu'on veut mettre.) Nous parlons toutes les langues Pour l'instant, rien de solennel donc tout le monde parle toutes les langues – Babel. Comme tout est à l'avenant dans ce pauvre cabaret étrange où les chansons populaires peuvent être des hymnes nationaux, on se gène pas pour parler anglais aux gens (dans les pays germanophones). S'ils ne comprennent pas, utiliser cette incompréhension pour demander une traduction rapide en allemand à Sébastien Siroux par exemple, demande qui peut être faite par Frédéric Aspisi en français. Mais le public entend bien (si on enlève les modes culturels qui font par exemple que les norvégiens parlent plus bas que les latins) que c'est une Babel à l'état pur. 4 Olav Benestvedt devient de plus en plus bourré : penser à l'improvisation stupéfiante du masque (et pourquoi ne pas retrouver ça). Cette nouvelle prise de distance, la mettre en parallèle avec ce qu'Olav Benestvedt nous avait dit, détendu par le partage d'un verre de vin dans la salle de répet, sur le fait qu'il n'aimait pas jouer avec les gens. Surtout, l'état dans lequel il était !!!! C'était exceptionnel, donc Olav Benestvedt peut utiliser ce "dégoût" pour accentuer l'ivresse. Et penser aux pétages de plomb dans des films comme "Festen" (et oui…). Et bourré, râlant, on retombe sur la voix inconnue, la voix incompréhensible qu’Olav Benestvedt avait trouvée justement – la glossolalie. Prendre de la distance au fur et à mesure des chants mais l'air de rien. Pendant ce temps, Eram Sobhani est venu se positionner derrière, à côté, enfin pas avec le public. Eram Sobhani a commencé à varier la lumière en éteignant les lanternes télécommandables, si bien que les 4 acteurs créent un cabaret involontaire. Ils se reculent au fur et à mesure, ils se sont levés et ainsi une petite scène se crée devant le banquet. On voit les acteurs, leurs visages. Eram Sobhani a une lampe torche puissante qui fait poursuite – c'est vraiment lui qui manipule tout. C'est lui qui va gérer au fur et à mesure la transformation lumineuse. Comme dans un guet-apens, la lumière va doucement baisser puisque les lampes de camping à 20 minutes d'autonomie s'éteindront d'elles-mêmes. Eram Sobhani n'est pas exactement considéré comme acteur par les spectateurs, car ils y voient seulement un accompagnateur-régisseur. Les acteurs sont tour à tour seuls ou en groupe – apparaissent peut-être des toasts avec le tintement des verres. Le temps que tout ça prenne, ça fait bien 20 minutes après le début fictif de la pièce. Au Tour de France, le départ réel est donné alors que les coureurs sont déjà élancés. Ce qui veut dire que même si les premiers spectateurs sont là depuis une heure et d'autres sont arrivés les derniers, ils auront tous le temps de boire et peut-être que certains bourrés vont intervenir : qui sait ? C'est pourquoi on pense que Frédéric Aspisi peut être le "responsable" de ce grand n'importe quoi réglé (je vous expliquerai la 2ième de "toujours le même fantasme" avec les prises de parole dans le public…). Et selon les envies de chacun des acteurs et des pays, ce cabaret peut être agrémenté d’un autre numéro – c'est complètement souple au vu des gens qu'on a en face de nous. Et est-ce qu'Olav Benestvedt soutient avec le pipeau ou pas ? Ou avec la voix ? Ou un harmonica ? Ça tourne mal Il faut de l'embrouille. Olav Benestvedt bourré fout l'ambiance en l'air, fait tomber une bouteille. Il serait bon que dans la déconnade d'Olav Benestvedt, il mette un bas sur la tête, ce qui l'aidait à "trouver" le mec bourré, n'est-ce pas ? Ils essayent de chanter à nouveau "Dirty Old Town" : alors que la première fois, c'était beau, là c'est une catastrophe car Olav Benestvedt fout la merde. Frédéric Aspisi essaye de faire revenir Olav Benestvedt mais celui-ci s'énerve. MASQUES 5 Pendant que Frédéric Aspisi et Olav Benestvedt sont proches l'un de l'autre, Eline Holbø Wendelbo et Sébastien Siroux se recouvrent le visage par un bas. Frédéric Aspisi ramasse la bouteille mais Frédéric Aspisi ne réussit pas à calmer Olav Benestvedt et il se met un peu à l'écart – il se positionne plus loin que la scène cabaret. On a alors l'image de trois bourreaux avec des masques et de la victime - au bout d'un temps les trois acteurs tombent sur Frédéric Aspisi sans raison, on ne comprend pas pourquoi. L'un tient Frédéric Aspisi, l'autre le déshabille, un autre encore le tape. Ils l'allongent sur le sol et lui donnent des coups de pieds. Puis laissent le corps à terre inerte. Apparition du sang qui coule du corps à terre et ça commence à se répandre vers les spectateurs. Garder la poursuite et ça fait comme les émissions américaines où ils arrêtent des négros et les bastonnent à la lumière des hélicoptères. Par contre, il faut que ce soit plus fragile au niveau lumière, comme si le réalisateur (Eram Sobhani) n'est pas sûr de ce qu'il fait : s'il doit continuer à filmer (donc à éclairer) et ce qu’il doit éclairer. On ne sait pas bien ce qui se passe. Est-ce prévu ? LE MIROIR (la bascule) / SEUIL Frédéric Aspisi est mort et les trois sont derrière lui – plus personne n'est bourré et tout le monde est sérieux et droit. À ce moment, Eram Sobhani lâche la poursuite en la mettant en latéral pour éclairer le sang. La poursuite pourrait rester dans cette position mais peut par exemple, taper sur un mur et par reflet, faire un halo de lumière là où il y a le sang – à trouver. Ou utiliser une lanterne à durée limitée (on joue à la chandelle comme dans le théâtre du 17ième siècle et ça rappelle que le temps est compté). Changement d'ambiance La fête est finie. SILENCE Les 3 restent derrière Frédéric Aspisi et ne bougent pas : - peut-être les 3 chantonnent très bas "L'hymne à la joie" donc sans parole – l'hymne européen OU PLUTOT ÇA SEMBLE MIEUX - c'est Eram Sobhani qui en manipulant les lumières et autres objets et traversant le plateau « l’air de rien » siffle "l'hymne à la joie" – c'est encore plus insolent. Eram Sobhani ramasse les lumières latérales qui servaient au début (lanterne 20 minutes et les autres télécommandables) et va les accrocher sur la tringle avec les vêtements et/ou aux endroits où elles seront nécessaires. Il remonte la dynamo des lumières limitées à 20 minutes. OU il y a déjà des lumières autonomes sur cette tringle, voire des néons qu'on accroche qui sont eux-aussi rechargeables. Et garder les lampes de camping pour les endroits lumineux genre le déshabillage d'Olav Benestvedt. 6 QUAND EST-CE QUE LES MASQUES sont retirés ? Eram Sobhani arrive près des manteaux et enlève sa chemise à vue. Eram Sobhani hisse les manteaux (les drapeaux) peut-être en sifflotant encore. Les manteaux sont en fait posés sur les deux praticables et quand il hisse la tringle, les manteaux sont au dessus du banquet – les spectateurs ont pensé que les praticables servaient à étendre les manteaux mais en fait, ils vont servir de pendus / dépouilles / totem (polymorphie). Eram Sobhani ferme la porte à ce moment. (à voir) Du cabaret « vulgaire » au banquet des dieux Les 3 acteurs restants, équipés de plateaux, volent les bougies des gens – ils volent le feu (la lumière) pour le répandre sur le banquet des dieux – ils ont des plateaux sur lesquels ils peuvent ainsi récupérer les bougies en une fois. Mais ils volent aussi les fleurs s'il y en a. Ils laissent les verres et les bouteilles. (à voir) Les spectateurs sont dépouillés – et en plus, leur regard se portant plus au lointain, ils voient aussi leurs vêtements pendus. Et les spectateurs sont là dans le noir – distance. Tout le monde prépare le banquet (sauf Frédéric Aspisi resté au sol et qui est la raison de ce banquet). Les nappes sont déjà posées. Eram Sobhani installe un nouveau système de lumière avec les lanternes et autres lampes télécommandables qui étaient disposées le long des murs latéraux. (cf. plus haut). À partir de ce moment Eram Sobhani participe à la mise en place du banquet comme les trois autres - il est intégré (ben oui, c'est l'intégration quoi…). Le banquet À ce banquet (des dieux), on y sert du lait et de l'hydromel (miel)… et/ou le vin et l'eau qu'on a piqué aux spectateurs ? Les bouteilles se multiplient étonnamment sur le banquet car judicieusement, Eram Sobhani en a mis un nombre conséquent sous les praticables (à voir). On aura choisi des bouteilles à la teinte sombre, afin de masquer leur contenu et de rendre étonnant qu'il en sorte du lait et de l'hydromel (couleur miel sans doute). Il y a multiplication des bouteilles à la table des dieux (et aussi des bougies ou fleurs), une abondance sans que les spectateurs aient pu voir d’où cela venait : cela renforce le côté magique. (à voir si c'est possible pour ensuite la danse de Sébastien Siroux et pour Eline Holbø Wendelbo) Eline Holbø Wendelbo doit s'occuper des fleurs qui sont hautement symboliques : peut-être peut-on mettre une fleur sur chaque table aussi, les ramassant, ça fait un bouquet. Les acteurs boivent dans des coupes (en acier). (à voir) Langue magique / prémisses du banquet Maintenant, c'est aux 4 acteurs restants de ripailler et de se préparer comme c'est le cas sur le DVD de présentation de "keep your distance", où on voit tous les acteurs boire avec les convives sauf qu'ici, ils sont entre eux et ont pris leur distance. 7 Les 4 acteurs murmurent une langue inconnue et il se fait comme une cérémonie. Ils font monter une chose entre eux (à vue) : on entend les murmures d'une langue magique et une sorte de vrombissement. Et ça peut être une continuité après le silence du dépouillement, via ce qu'a inventé Olav Benestvedt avec sa langue de l'homme bourré – et/ou le souffle et aussi, Eline Holbø Wendelbo pourrait y aller avec son jöjk. En tout cas c’est bien que la langue magique arrive à ce moment là, c’est une sorte d’écho à la langue des hommes (et à la tour de Babel du cabaret). Olav Benestvedt peut poursuivre avec le pipeau de bois et jouer un air de berger, vivace, au fur et à mesure que ça monte puis alors vient la danse. Danse de l'elfe et le pipeau Olav Benestvedt, s'il avait joué de l'harmonica dans la 1ère partie, sort un pipeau. La danse est la suite naturelle de la montée de l'ambiance – Sébastien Siroux danse pour les dieux donc gratuitement pour son plaisir et le nôtre. Sébastien Siroux monte sur la table, se déshabille (nudité ?) : 1) traverser le banquet comme Frédéric Aspisi le faisait 2) s'enduire de miel qui est dans des pots de miel donc reconnaissable (mais en fait, c'est du gel douche). 3) se mettre à danser avec comme déclencheur et exercice, éviter les obstacles (ça va donc construire une danse) Eram Sobhani éclaire Sébastien Siroux avec une petzl rouge. Eline Holbø Wendelbo joue avec Sébastien Siroux en enlevant (ou rajoutant) les accessoires : c'est concret. (possibilité de former un cercle avec les bougies quand il ne reste que ça sur la table). Ce qui serait fantastique, c'est qu'Eline Holbø Wendelbo trouve les paillettes via les fleurs? Voire tel un goupillon, elle utilise une fleur qui projette des paillettes sur le corps de Sébastien Siroux mais après qu'il ait commencé à danser (dans la durée) - même plutôt vers la fin de la danse. À la fin de la danse, il ne reste plus que les bougies sur le banquet maculé de gel douche, il est vrai (ça peut déborder comme du… enfin vous voyez ce que je veux dire). Quand la danse est finie, Sébastien Siroux saute sous les praticables et va se poster là où était Frédéric Aspisi pour ultérieurement, éclairer avec la lampe de poche, Eline Holbø Wendelbo. OU Sébastien Siroux disparaîtrait dans la lumière comme dans un flash Si on ne peut le faire disparaître dans un flash, peut-être peut-il disparaître sous la poudre de perlimpinpin (berlinpinpin ?) que lui jette Eline Holbø Wendelbo et qui serait des paillettes – comme s'il fondait (à voir). Dès que Sébastien Siroux saute : - Olav Benestvedt arrête de jouer sèchement et Eram Sobhani stoppe la lumière – les deux se rejoignent au fond sous une lampe et/ou une des lampes de camping à leurs pieds (si jamais 8 on ne peut les accrocher) – encore une fois, écho de la lumière utilisée dans la 1ère partie mais là, non pour voir ce qu'on boit mais pour faire du théâtre. - Eline Holbø Wendelbo continue son déshabillage de la table en chantonnant (tout se réenchaîne) Déshabillage encore Eram Sobhani déshabille Olav Benestvedt au lointain alors qu'Eline Holbø Wendelbo chantonne l'air qui était son support en février 08. Synchronisés, Eline Holbø Wendelbo et Eram Sobhani finissent de déshabiller leur objet puis sur la dernière bougie, Eline Holbø Wendelbo est prise par l'écho (ÉCHO). ÉCHO by Eline Holbø Wendelbo C'est Sébastien Siroux qui fait la lampe sur le visage d'Eline Holbø Wendelbo. PAN by Olav Benestvedt Danse du faune by Frédéric Aspisi Nouvelle mort de Frédéric Aspisi Une nouvelle mort où il revient à la place où il a été sacrifié – écho. ATLAS by Eram Sobhani Ce qui serait bien, et en écho, c'est que le praticable soit mis juste derrière Frédéric Aspisi (vu du public), pour qu'on ait le sacrifice de rêve en haut (sang de lumière) et le sacrifice du réel en bas (vrai sang). Lumières 1°- Eram Sobhani éteint la lampe d'Olav Benestvedt après les respirations de celui-ci. NOIR / on ne voit que les vêtements des spectateurs pendus au lointain. Eram Sobhani rallume sa petzl qu'il a sur le front et balaye le plateau lentement : il n'y a plus d'humains sauf lui, mais il est comme un phare dans la nuit. Comme il est au-dessus d'Olav Benestvedt et Frédéric Aspisi, ces deux-là ne seront pas éclairés. Monte une musique amplifiée cette fois : "L'hymne à la joie" de Beethoven, (orchestré par Karajan ?) ou un chant d'adieu ou une musique magique (qui évoque les chants des sirènes) ou les chants annonçant la mort de PAN. 2°- Eram Sobhani met la main sur la lampe et recouvre le corps d'Olav Benestvedt d'une des nappes enlevées par Eline Holbø Wendelbo. Cette nappe pend et lui permet se cacher derrière. Donc par la suite, il y a plusieurs possibilités 9 1) NOIR Peu de temps : écho de la voix d'Eline Holbø Wendelbo, d'une lumière (ça peut être Sébastien Siroux derrière), du souffle d'Olav Benestvedt (mais ça peut-être quelqu'un d'autre qui le fait) 2) Pas de NOIR car par exemple Eram Sobhani n'éteint pas la lampe d'Olav Benestvedt donc un long temps de silence, écho de la voix d'Eline Holbø Wendelbo, d'une lumière (ça peut être Sébastien Siroux derrière), du souffle d'Olav Benestvedt (mais ça peut-être quelqu'un d'autre qui le fait) 3) NOIR Tout le monde est caché. Très long SILENCE puis vient la musique. 4) Pas de NOIR car par exemple Eram Sobhani n'éteint pas la lampe d'Olav Benestvedt puis vient la musique. OU LE DERNIER CHOIX et peut-être le plus pertinent : Eram Sobhani éteint la lampe d'Olav Benestvedt après les respirations de celui-ci. NOIR / on ne voit que les vêtements des spectateurs pendus au lointain. Eram Sobhani rallume sa petzl qu'il a sur le front et balaye le plateau lentement : il n'y a plus d'humains sauf lui, mais il est comme un phare dans la nuit. Comme il est au-dessus d'Olav Benestvedt et Frédéric Aspisi, ces deux-là ne seront pas éclairés. On envoie "L'hymne à la joie" mais si doucement et du lointain si bien que presque seul Eram Sobhani entend et il se cale dessus et commence à chanter puis la musique s'amplifie et couvre Eram Sobhani au fur et à mesure (cette fois-ci, l'expression est parfaite !). Si bien que c'est un écho de la fin de la première partie du cabaret et aussi, on a le chant de la mort de PAN par-dessus la mer de sang, faîte pas le marin. Eram Sobhani peut se la donner à fond sur le chant à la fin. Musique Vient la musique qui annonce la mort de PAN (les deux – Olav Benestvedt et Frédéric Aspisi) qui est repérable venant de derrière et souffle par-dessus la mer sang. Eram Sobhani rallume les services et sur la musique, on se nettoie, on s'arrange à vue (nettoyer surtout Sébastien Siroux et Frédéric Aspisi) et on parle mais les gens n'entendent pas : on fait à vue ce qu'on ne voit jamais, comme si on se remerciait, etc… On va chercher nos sacs à dos, on ramasse ce qui traine et on dit au revoir aux gens en les saluant (mais un salut dit de départ) – on réinvestit les saluts en leur donnant leur vrai sens – on leur parle en criant sur la musique et en leur disant : à bientôt, au revoir, etc… Juste à la fin un qui parle la langue du pays dit que nous partons jouer ailleurs (à voir). 10 En partant Eram Sobhani descend la tringle des vêtements pour que les spectateurs puissent récupérer leurs habits. Reste le plateau nu enfin, sans personne et en fait, c'est là qu'on a le plateau sans humains. Et la décision des spectateurs de traverser le chaos pour aller chercher leurs vêtements. Quand les spectateurs sortent, à la porte, ils ont la personne de l'accueil qui leur distribue le programme. Sur le programme, il est écrit les mentions légales et informations sur l'équipe. Et aussi des citations mais cette fois, non sur les territoires mais sur l'Europe : citations d'hommes politiques ou d'artistes mais d'aujourd'hui (genre Merkel, Sarkosy, Cohn-Bendit…) Dans le programme, les références de la musique et préciser que c'est l'hymne européen (pas sûr que tout le monde le sache). Nous pendant ce temps-là on va se changer et là, les gens doivent sortir et on les retrouve dans un nouveau lieu dont on n'est pas les maîtres, le café du coin, etc…Et le spectacle s'est fini non pas sur un noir mais sur une lumière entière… on va jusqu'au bout de ce qu'est une représentation en réinvestissant la réalité de la rencontre (bonjour – au revoir) The End 11