70ème anniversaire de la Libération de la Ville de

Transcription

70ème anniversaire de la Libération de la Ville de
Cérémonie de commémoration de la libération de
**MONTIGNY LES METZ**
Monument aux Morts
Cérémonie du Samedi 19 Novembre 2016
DISCOURS DE GEORGES BOS
Sous - préfet
Directeur de Cabinet
Il y a 72 ans, Montigny les Metz redevenait Française et la belle terre de Moselle retrouvait sa
liberté au prix d'immenses sacrifices. Les prémices de cette libération que nous célébrons
aujourd'hui ont commencé dès 1940, dans un appel magnifique du général De Gaulle que
personne n'a jamais oublié.
« Cette guerre n'est pas limitée au territoire malheureux de notre pays disait-il, cette guerre
n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale ». « Quoi
qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas ».
La résistance française ne s’est jamais éteinte ; en témoigne derrière moi la longue liste des
femmes et des hommes qui ont donné leur vie pour notre liberté. La Lorraine a été libérée entre
aout 1944 et mars 1945 par les forces alliées débarquées en juin 1944 en Normandie.
Les américains sont entrés les premiers dans la ville aux côtés des résistants français des FFI, qui
avaient très largement contribué à leur arrivée plusieurs semaines auparavant. Déjà les
combattants du maquis de la France libre avaient harcelé au prix de nombreux morts les troupes
allemandes qui restaient stationnées dans l’Est de la France.
Il faut se souvenir des actes de sabotages organisés par la Résistance à Montigny et à Metz qui
causèrent de nombreux dégâts et retardèrent l'approvisionnement de l'armée allemande. La
jeunesse mosellane n’a jamais cessée de croire en la France. On se souvient du réseau nommé
« ESPOIR FRANÇAIS » ou du « GROUPE MARIO » fort de 3000 Membres dont une bonne partie
était d’ici, de Montigny le METZ.
L'histoire à montré que sans les réseaux des combattants des maquis, l'issue de la guerre aurait
pu être totalement différente.
Certains sont morts à quelques pas d'ici victimes de leur courage.
9, place de la Préfecture 57000 METZ Tél. 03.87.34.87.34
Il faut aujourd'hui leur rendre hommage, ils ont permis à notre beau pays, riche d'une grande
histoire et d'un peuple magnifique, de regagner la dignité qu'il avait perdu et sa place dans le
concert des nations.
Car ce sont bien des français qui ont libéré la France aux côtés de leurs frères d'armes, nous leur
en seront éternellement reconnaissant.
C'est au nom de l’État français, que je viens aujourd'hui saluer ces résistants martyrs des
dernières heures.
Toutefois, il faut aussi se souvenir et rendre hommage à toutes celles et tous ceux de l’Alsace, et
de la lorraine, qui subirent dés le début cette germanisation forcée, brutale enrôlés ou déporté
laissant derrière eux leur famille. De ceux dont on n’a parlé que très tard et qui ont subit dans leur
chair ces enlèvements, ces rafles sans jamais revenir.
Je tiens à saluer, ici les associations patriotiques qui honorent chaque jour la mémoire de nos
combattants et déportés et qui donnent un vrai sens à l’histoire pour qu’elle ne s’oublie jamais.
En 1944, la barbarie à été vaincue, et on découvrit à ce moment là, l’existence des camps nazis
dont on ne soupçonnait pas l'horreur.
Il a été découvert également ce que sont devenues les populations juives et tziganes de toute
l'Europe et ce que sont devenues les petites têtes blondes, qu'on a vu un jour embarquées à la
gare, dans des wagons à bestiaux.
On comprend alors que des millions d'innocents ont été assassinés, exterminés avec méthode, on
découvre l'horreur de la Shoah. Certains juifs ont survécu, cachés par d'autres courageux, d’autres
résistants, ceux qu'on a appelé les justes. De ceux dont le nom aujourd'hui figure sur le mur
d'honneur du jardin des Justes, à Yad Vashem.
C'est dans ces terribles conditions que certains qui « auraient pu rester tranquilles » comme l'a dit
Joseph Kessel, ont fait le choix « d'écouter leur conscience ».
Au lieu de se soumettre, ils ont fait le choix de la vie, de leur vie, qu'ils ont donné pour d'autres
qu'ils ont regardé non pas comme des étrangers mais comme des frères ou comme des fils.
Par leur courage ils ont su honorer cette phrase magnifique du talmud :
« Qui sauve une vie sauve l'univers ».
Je veux leur rendre hommage, car ils ont eux aussi contribué à l'honneur de notre pays en
refusant le régime de vichy, en bravant la mort pour sauver la vie.
Enfin remercions aussi nos frères alliés, le peuple américain, d'avoir un jour traversé les océans
pour venir combattre à nos côtés pour notre liberté.
La même liberté qu'ils avaient gagnée 200 ans plus tôt, grâce à l'appui d'un certain Général
Lafayette sur le sol américain. La France avait des amis, ils ne nous on pas oublié, nous ne les
oublierons jamais.
Aujourd'hui, tout comme nos alliés de 1944, les français traversent le monde pour libérer d'autres
nations du joug de la barbarie et pour assurer la protection des populations en guerre.
9, place de la Préfecture 57000 METZ Tél. 03.87.34.87.34
Ainsi, ce sont prêt de 10 000 hommes et de femmes militaires, gendarmes et sauveteurs, qui
s'engagent en permanence en Afrique, en Asie, dans les océans, pour venir soutenir les peuples
opprimés.
Car hélas la barbarie ne s'est pas arrêtée en 1944, elle a trouvé de nouvelles voies, de nouvelles
bases, de nouveaux prétextes pour exister...
Il faut rester vigilant car plus que jamais les démons du passé sont prêts à resurgir sur le terreau
fertile que pourrait être l'abandon de nos valeurs républicaines où la banalisation de certains
discours.
N'oublions pas que c'est parce que dans les années 30 certains n'avaient pas cru bon de
condamner et de combattre avec assez de fermeté les mots les plus durs, que dix années plus
tard, certains ont transformé ces terribles mots en acte odieux.
La France n'a pas peur, elle s'engage et fière de son histoire, de ses principes et de ses hommes,
c'est la tête haute qu'elle combat chaque jour l'oppression aux quatre coins du monde.
Je tiens à saluer les forces de police, les militaires de la gendarmerie nationale pour leur
engagement sur notre territoire ; ils luttent chaque jour pour la sûreté de notre nation car
l'ennemi vient parfois aussi de l'intérieur.
Soyons fiers de notre France qui n'a jamais cessé de se battre pour la liberté, pour ses principes,
de ceux qu'on lit sur le fronton de vos mairies, Mesdames, Messieurs les élus, soyons fiers de
notre nation qui a des amis partout dans le monde, soyons fiers de nos soldats qui se battent
pour la liberté des peuples, soyons fiers de notre passé.
Vive la république
Vive la France
Georges BOS
Sous - préfet
Directeur de Cabinet
9, place de la Préfecture 57000 METZ Tél. 03.87.34.87.34