Au sommet de la recherche
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Au sommet de la recherche
Le sujet n’est pas nouveau dans cette rubrique. Or, les problèmes liés à la recherche ciblée d’informations sur Internet restent au centre des préoccupations de moult utilisateurs, les sondages le prouvent. En à peine un an, Google est passé du statut d’illustre inconnu à celui d’outil préféré de bien des internautes. Il aura fallu que Yahoo l’adopte comme moteur de recherche pour que Google sorte définitivement de l’ombre. Absent il y a encore un an du Top 10 des moteurs de recherche, Google attire aujourd’hui, en son nom propre ou à travers son accord avec Yahoo, plus de la moitié des recherches sur la Toile. Au vu de ce succès, j’aimerais vous présenter ce mois-ci quelques aspects particuliers de ce nouveau chouchou des utilisateurs de la Toile. Thomas Vauthier [email protected] Au sommet de la recherche Pour en arriver là, Google a fait des choix simples, mais radicaux. Plutôt que de céder au réflexe de la plupart des sites d’ajouter des tonnes de nouvelles fonctions dans tous les sens – aussi aguichantes que superflues –, les créateurs de Google ont commencé par étudier de très près les habitudes des utilisateurs, et le temps qu’il leur faut pour trouver ce qu’ils cherchent. Sur Google.com, et dans des versions localisées, pas d’email gratuit, de prévisions météo ni de cours du Dow Jones ou du Nikkei en direct. Pas de publicité non plus, ou plutôt pas de bannières en haut de chaque page. Google vend bien de la publicité, mais uniquement ciblée selon la recherche en cours, et uniquement sous forme de quelques lignes de texte. Des choix iconoclastes www.com//.htp:/ Au sommet de la recherche www.com//.htp:/net@com:htt www.google.com www.com//.htp:/net@com:http.com.www//@netscape.eps//[email protected]//.htp:/net@com:http.com.www//@netscape.eps//[email protected]//.htp:/net@com:http.com. www.com//.htp:/net@com:http.com.www//@netscape.eps//[email protected]//.htp:/net@com:http.com.www//@netscape.eps//[email protected]//.htp:/net@com:http.com.www//@netscape.eps//[email protected]//.htp:/net@com:http.com.www//@netscape.eps//[email protected]//.htp:/net@com:http.com.www//@netscape.eps//[email protected]//.htp:/net@com:http.com.www//@ Google a en fait tout parié sur sa technologie. Son moteur d’indexation évalue ainsi la pertinence de chaque page en fonction d’un thème donné. Cela se fait tant par la prévalence des mots clés sur une page que par l’intérêt relatif, sur le même sujet, de pages liées à la première, et même par le nombre de sites Web renvoyant à la page en question. Google totalise aujourd’hui plus d’un milliard de pages indexées, dépassant de ce fait même les concurrents comme Lycos. Même ses choix techniques sont quelque peu iconoclastes: plutôt que de confier sa base de données à de gros serveurs, Google fonctionne grâce à 5000 PC sous Linux. Suite à la signature du contrat avec Yahoo, le parc des machines a été quasiment triplé. Avantage: grande souplesse à un prix relativement faible, une maintenance facile – si ça ne marche plus, on jette – et une adaptation pour ainsi dire immédiate à la demande. Pas de pub, pas d’argent ... Le Web étant ce qu’il est, il reste qu’il va falloir que Google puisse transformer sa popularité en revenus. Pas facile, quand le moteur de recherche s’est privé de la plupart des sources de revenus juteux dont profitent les portails concurrents (bonjour les bannières clignotantes et autres publicités tape-à-l’œil bien connues!). Ce trou relatif dans le modèle économique du moteur de recherche est compensé par le fait que Google n’a pas le budget marketing de ses grands concurrents. Pas de spot de 30 secondes pendant le Tour de France, pas de double page de publicité dans la presse Internet, pas même quelques bannières de pub sur le web. Google a construit tout son développement sur le bouche-à-oreille. Et si l’on en croit les chiffres, l’essayer, c’est l’adopter: selon des sources bien informées, 97% des utilisateurs de Google déclarent y avoir trouvé l’information ou le site qu’ils cherchaient. Actuellement, Google gère environ 30 millions de recherches par jour, avec plus d’un milliard de pages consultées. Mais même en tête, la course n’est pas finie. Déjà, certains concurrents réagissent, comme Altavista, qui a lancé Raging Search, clone de Google, mais utilisant son propre moteur. Le Web totaliserait aujourd’hui plus de 2,1 milliards de pages. Ça ne semble affoler personne chez Google dont le nom est inspiré de un googol, qui, en mathématiques, est un nombre à cent zéros (10100). De quoi voir venir... A suivre...