Guide du candidat - Accompagnateurs en Montagne
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Guide du candidat - Accompagnateurs en Montagne
GUIDE du CANDIDAT Guide du candidat proposé par le S.N.A.M. Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne Maison des Parcs et de la Montagne 256, rue de la République - 73000 CHAMBERY Tél. 04 79 70 20 42 - Fax 04 79 70 20 63 www.lesaem.org - [email protected] CREPS de Franche-Comté Massif du Jura CF3M Pontarlier Centre de Formation aux Métiers de la Moyenne Montagne Stages de préparation au probatoire du BE AMM modules courts (1 semaine) avril et fin août. Cursus complet UF connaissances fondamentales, UF estival et UF moyenne montagne enneigée en partenariat avec la formation suisse. Formation Polyvalence Sport Nature (1 an incluant BE AMM, Ski nordique et BAPAAT). Renseignements et inscriptions : CREPS-CF3M - 11, rue de Vuillecin - 25300 Pontarlier Tél. 03 81 46 40 25 - [email protected] www.creps-franche-comte.com Structures préparant à l’examen probatoire 20 ans d’expérience Préparation au probatoire Stages modulaires à thèmes : Orientation, Milieu naturel, Patrimoine, Plantes médicinales, Massage, Yoga... Polyvalence A P N : Ski, Escalade, VTT,... Accompagnement aux projets de pluriactivité en montagne Toutes nos formations sur www.afrat.com AFRAT 38880 AUTRANS Tél : 04 76 95 35 08 Mel : [email protected] au service de votre projet ��� Accompagnateur en Montagne ��� Préparer le probatoire et les métiers montagne Villard de Lans 04 76 95 97 88 [email protected] EDITORIAL Le Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne, organisation professionnelle représentative depuis 1979, participe, aux côtés de lʼadministration de la Jeunesse et des Sports, à lʼinformation des publics intéressés souhaitant se présenter à lʼexamen probatoire du diplôme dʼAccompagnateur en Montagne (Brevet dʼEtat dʼAlpinisme, Accompagnateur en Moyenne Montagne). Depuis sa création, en 1976, et depuis de nombreuses années, ce diplôme séduit quantité de candidats. Si lʼon se réfère aux statistiques de lʼexamen depuis le premier probatoire de 1978, 30.000 candidats se sont inscrits à cette épreuve, 25.000 sʼy sont présentés, 12.000 ont obtenu le probatoire, 9.000 ont réussi leur examen final et 3.500 environ sont aujourdʼhui réputés en exercice principal, secondaire ou accessoire. Comme pour tous les examens organisés dans le champ du sport, le probatoire est naturellement sélectif, mais, à la différence dʼautres sports de nature ou collectifs, il nʼy a pas de présélection ni fédérale ni basée sur des résultats compétitifs. Le seul prérequis est basé sur un document administratif de 20 randonnées en montagne que nʼimporte quel prétendant à lʼexamen probatoire peut avoir effectuées dans les mois qui précèdent lʼexamen. Il est donc important dʼexpliquer ce qui, dans le vécu montagne «ancien et soutenu» (expérience acquise au fil des saisons) et dans la préparation personnelle augmente les chances de réussite à lʼexamen probatoire. Il est également important de tracer les grandes lignes de la formation initiale pour que chacun constate quʼil y a là matière à un important investissement personnel. Enfin, il est honnête dʼétablir une photographie des conditions dʼexercice et dʼemploi des Accompagnateurs en Montagne. Cʼest dans ce même esprit que le Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne a édité, dès 2004, le Guide du Stagiaire, désormais remis à chaque futur diplômé lors de sa première unité de formation. Bonne lecture et bonne préparation personnelle à cet examen ! Jean-Marc HERMES Président du Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne Vecteur Montagne Stages sécurité et nivologie Stages orientation Connaissance du milieu montagnard : géologie, patrimoine, faune, flore, plantes médicinales et culinaires... Préparations aux examens d’Accompagnateur en Montagne Modules week-end et stages intensifs de 6 jours 197, rue des Cigales F - 73870 ST-JULIEN-MONTDENIS Tél. : +33 (0)6 30 70 03 76 [email protected] 74300 THYEZ 06 03 52 36 64 [email protected] PREPARATION AU PROBATOIRE DE L’ACCOMPAGNATEUR EN MONTAGNE Structures préparant à l’examen probatoire MERCANTOUR FORMATION Association loi 1901 : parution au J.O. du 21/12/94 n° 104 N° de déclaration d’existence DRTEFP : 93 06 02 92 306 STAGES PREPARATOIRES A L’EXAMEN PROBATOIRE DU BREVET D’ETAT D’ACCOMPAGNATEUR EN MOYENNE MONTAGNE Depuis 1995, nous organisons ces stages tous les ans en septembre à Saint-Martin-Vésubie (06). Durée : 10 jours, soit 80 heures sur deux semaines Contact : 06 07 40 06 66 ou 06 07 58 61 82 http://www.mercantourformation.com 36, avenue de la République 05105 Briançon Cedex Tél. 04 92 21 27 33 Fax 04 92 20 10 56 [email protected] Site internet : www.cret-cci.com INFORMATIONS GENERALES Le cursus du brevet dʼEtat dʼAlpinisme, option Accompagnateur en Moyenne Montagne se décompose comme suit : Période Examen, Unité de Formation, Stage Septembre (année du probatoire = année 1) Examen probatoire (inscription généralement début juillet auprès de la D.D.J.S. de votre département de domicile principal) : - marche représentant 1.500 mètres de dénivelé positif (entre 1.300 et 1.700) à effectuer en 7 h environ (sac à dos de 10 kilos pour les hommes et de 8 kilos pour les femmes), - pour les candidats admis à la marche : épreuve de terrain varié, - pour les candidats admis au terrain varié : épreuve de course dʼorientation en montagne, sur une base cartographique au 1/25.000e, 5 balises à poinçonner entre 2 h 30 et 3 h sur un parcours de lʼordre de 7 kilomètres et de 450 mètres de dénivelé positif, - pour les candidats admis à la course dʼorientation : entretien oral avec le jury. Juin (année 2) Unité de Formation n° 1 «Connaissances fondamentales» 2 x 5 jours en continu avec notation et épreuves éliminatoires Juin ou Septembre Unité de Formation n° 2 «Milieu naturel estival» 1 x 5 jours en continu avec simple avis Eté Stage en situation auprès dʼun conseiller de stage, rédaction dʼun mémoire de stage (expérience pédagogique et sujet au choix) Janvier ou Mars (année 3) Unité de Formation n° 3 « Moyenne Montagne enneigée » 2 x 5 jours en continu avec notation et épreuves éliminatoires Hiver Stage dʼobservation des pratiques professionnelles en raquettes à neige (non obligatoire mais fortement recommandé par le S.N.A.M.) Mai Examen final : - soutenance du mémoire - atelier sécurité - épreuve pédagogique de terrain Soit sur 18 mois (au plus court) jusquʼà 3 ans (date limite de validité du livret de formation remis à la réussite à lʼexamen probatoire), sauf cas exceptionnels de dérogation sur motifs recevables (maladie, accident, maternité...) FICHE OFFICIELLE DU CURSUS EDITEE PAR LE CONSEIL SUPERIEUR DES SPORTS DE MONTAGNE [ Montagne ] U [ Accompagnateur en Moyenne Montagne métierréglementé réglementé nn métier Le diplôme diplôme d’accompagnateur d’accompagnateur en Le en moyenne moyenne montagne atteste attestedes des compétences montagne compétences pour conduire et et encadrer pour conduire encadrer,contre contre rémunération, rémunération, des personnes ou des des groupes groupes en en espace espace rural rural personnes ou montagnard,à àl’exclusion l’exclusion zones glaciaires, montagnard, desdes zones glaciaires, des des rochers, des canyons et terrains nécessitant rochers, des canyons et terrains nécessitant pour la pour la progression l’utilisation ou des progression l’utilisation du matérieldu oumatériel des techniques techniques de l’alpinisme. de l’alpinisme. II atteste atteste des des compétences pour animer animer et et enseigner enseigner Il compétences pour les connaissances et savoir-faire propres à la pratique les connaissances et savoir-faire propres à la pratique de l’activité et au milieu. de l’activité et au milieu. Il atteste enfin des compétences, selon l’option Il atteste enfin des compétences, selon l’option choisie choisie au cours de la formation : au cours de la formation : - soit pour exercer sur des terrains enneigés faciles, -excluant soit pourtout exercer sur des de terrains enneigés faciles, accident terrain important, excluant toutdeaccident de terrainetimportant, vallonnés, type nordique situés en vallonnés, moyenne de type nordique et situés en moyenne montagne. montagne. ] La pratique de toutes les disciplines du ski et activités assimilés est exclue à l’exception de la raquette La pratique de toutes les disciplines duà neige. ski et est les exclue de -activités soit pourassimilées excercer dans régionsà àl’exception climat tropical la raquette à neige. - soit pour excercer dans de les sur des terrains escarpés et détrempés en périodes régionsprécipitions. à climat tropical sur des terrains escarpés et fortes détrempés périodes de fortes précipitations. Un recyclageenest obligatoire tous les 6 ans. U U Un recyclage est obligatoire tous les 6 ans. ne véritable activité ne Ce véritable métier activité de contacts et d’espace est désormais bi-saisonnière été est et Ce métierune de activité contacts et d’espace une activité bi-saisonnière été et hiver et désormais parfois automne avec les trekkings, mais il hiverpour et parfois automne avecsaisonnier. les trekkings, mais il reste beaucoup un métier reste pour beaucoup métier saisonnier. L’accompagnateur en un moyenne montagne diplômé aL’accompagnateur accès à une qualification complémentaire pour en moyenne montagne diplômé a accès à uneduqualification complémentaire pour l’encadrement Vélo Tout Terrain. l’encadrement du Vélo Tout Terrain. ������������������������������������ ��������������������������������������������������� ����������������������������������� L’ac L‘ex et d De d’ab Org La f nive une form et co rand Dur Le c est d cons Coû Le c Out cette Pour veuill tivités neige. opical des de e est été et mais il plômé pour L’accès L’accèsààl’examen l’examenprobatoire probatoire L‘examenprobatoire probatoireest estun untest testparticulièrement particulièrementsélectif sélectifquiqui exige une solide pratique randonnée L’examen exige une solide pratique dede la la randonnée et et l’orientation de l’orientation en montagne, ainsi très qu’une très bonne connaissance du milieu De montagnard. de en montagne, ainsi qu’une bonne connaissance du milieu montagnard. nombreux organismes publics et privés mettent en privés place des stages en préparatoires d’aborder les épreuves De nombreux organismes publics et mettent place des permettant stages préparatoires permettant de cet examen dans les meilleures conditions. d’aborder les épreuves de cet examen dans les meilleures conditions. Organisation Organisation de delalaformation formation La formation formationconduisant conduisantauaudiplôme diplôme d’accompagnateur en moyenne montagne est organissée au La d’accompagnateur en moyenne montagne est organisée au niveau niveau régional les établissements de la Jeunesse, des Sports Vie Associative. comporte régional par les par établissements de la Jeunesse, des Sports et de et la de Viela Associative. Elle Elle comporte une formation générale commune aux métiers la montagne (F.G.C.M.S.M.) et une formation une formation générale commune auxsportifs métiersde sportifs de la montagne (F.G.C.M.S.M.) et spéune cifique. La formation est axée sur la préparation d’accompagnateur et comprend des formation spécifique.spécifique La formation spécifique est axée suraulamétier préparation au métier d’accompagnateur enseignements sur l’environnement montagnard, les techniques spécifiques de la randonnée, la pédagogie et comprend des enseignements sur l’environnement montagnard, les techniques spécifiques de la et la sécurité des pratiquants en milieu montagnard. randonnée, la pédagogie et la sécurité des pratiquants en milieu montagnard. Durée Durée de de lalaformation formation Le à l’examen final. La La formation est Le cursus cursusde delalaformation formations’étend s’étendsur surtrois troisans, ans,dedel’examen l’examenprobatoire probatoire à l’examen final. formation dispensée sous sous la forme de modules et selonetla selon formule l’alternance, le stage enlesituation est dispensée la forme de modules la de formule de l’alternance, stage enconstituant situation une application enseignements suivis. constituant unedes application des enseignements suivis. Coût de de la la formation formation Le coût € de€frais et 800 de frais Le coût global global s’élève s’élève àà environ environ 2200 2 200€ (1400 € (1 400 de pédagogiques frais pédagogiques et €800 € ded’hébergement). frais d’hébergement). Outre le fait que vous pouvez être rémuné au cours de votre stage en situation (et ainsi financer en partie Outre le fait que vous être rémunéréaux au cours votre stage endesituation (et ainsi financer en partie cette formation) vouspouvez pouvez prétendre diversde financements la formation professionelle. cette formation) vous pouvez prétendre aux divers financements de la formation professionelle. Pour toutes informations complémentaires sur les conditions et formalités d’inscriptions, les programmes de formation, les examens, Pour toutes informations complémentaires sur lesdeconditions formalités les programmes les examens, veuillez contacter votre Direction Départementale la Jeunesse,et des Sports etd’inscriptions, de la Vie Associative du lieu de de formation, votre domicile. veuillez contacter votre Direction Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative du lieu de votre domicile. COMMENTAIRES ET EXPLICATIONS PUBLIES PAR LE CONSEIL SUPERIEUR DES SPORTS DE MONTAGNE Cursus de formation Attestation de formation aux 1ers secours Examen probatoire A Formation générale aux métiers sportifs de la montagne B Livret de formation valable 3 ans (peut être prorogé d’un an pour un motif sérieux) C Unité de formation « Connaissances fondamentales » E Unité de formation « Milieu naturel estival » Stage en situation D Unité de formation soit « Moyenne montagne enneigée » soit « Moyenne montagne tropicale » F G Examen final Diplôme d’accompagnateur en moyenne montagne A Conditions d’accès : être âgé de 17 ans au moins au 1er janvier de l’année de l’examen et présenter une liste de randonnées comme ci-dessous : Une liste de 20 randonnées effectuées par le candidat, établie sur un imprimé normalisé élaboré par l’E.N.S.A. : -15 randonnées dont au moins 10 effectuées sur le territoire français, comportant 6 sorties d’une dénivelée positive supérieure à 1.000 mètres. L’une d’elles doit-être constituée par un raid de 4 jours minimum ; -5 randonnées correspondant à l’option de formation moyenne montagne enneigée ou moyenne montagne tropicale réalisées sur le territoire français. Contenu de l’examen : 1 - une épreuve de marche en moyenne montagne, éliminatoire ; 2 - un parcours en terrain varié ; 3 - une épreuve pratique d’orientation, éliminatoire ; 4 - une épreuve d’entretien avec le jury portant sur l’environnement naturel et humain. B Doit être réalisée avant C. Il peut également s’agir de la partie commune du brevet d’Etat d’éducateur sportif du 1er degré ou un diplôme équivalent C Durée : 80 heures. Conditions d’accès : être âgé de 18 ans, avoir réussi l’examen probatoire depuis deux ans au plus et attester de la réussite à l’examen de la F.G.C.M.S.M. Contenu et épreuves (validation nécessaire pour poursuivre la formation) : 1 - animation et conduite de groupe (coef. 3) ; 2 - sécurité en terrain montagnard et orientation-navigation (coef. 3) ; 3 - connaissance du milieu montagnard (coef. 3) ; 4 - législation (coef. 1). D Doit être réalisé après avoir réussi C et avant E. Constitué par une période d’expérience pré-professionnelle. Le stagiaire doit effectuer au minimum 20 journées de randonnée pédestre dont plus de la moitié sont réalisées dans la même région ; ces randonnées sont effectuées sur des itinéraires différents en situation d’encadrement professionnel. 6 journées minimum comportant au moins une sortie de 2 jours doivent être passées avec un professionnel titulaire de l’un des diplômes du brevet d’Etat d’alpinisme. Trois de ces dernières sont effectuées sous l’autorité du conseiller pédagogique. E Durée : 40 heures. Conditions d’accès : avoir réalisé l’unité de formation « Connaissances fondamentales ». Contenu : Approfondissement et mise en application des connaissances acquises dans le domaine de la connaissance du milieu montagnard avec une information spécifique sur les questions relatives à la promotion de l’activité professionnelle. F Durée : 80 heures. Conditions d’accès : avoir réalisé l’unité de formation « Milieu naturel estival » et fournir la liste des randonnées mentionnée en D. Contenu des épreuves : elle comporte des enseignements techniques, théoriques et pratiques validés dans les programmes suivants : - navigation (épreuve éliminatoire) ; - approche de la moyenne montagne enneigée et connaissances en nivologie et dans les domaines de la sécurité ou approche de la moyenne montagne tropicale et connaissances en hydromorphologie, et météorologie spécifique, permettant d’apprécier les risques objectifs de l’activité et de conduire une randonnée sur des terrains appropriés (coef. 2) ; - progression en terrain enneigé, facile, de type nordique, situé en moyenne montagne, notamment à l’aide de raquettes ou progression en terrain escarpé et détrempé en période de fortes précipitations tropicales (coef. 1). G Conditions d’accès : être titulaire d’un livret de formation en cours de validité et avoir satisfait aux épreuves de l’unité de formation « Moyenne montagne enneigée » ou « Moyenne montagne tropicale ». Nature des épreuves : l’examen final comporte les épreuves suivantes : - une épreuve écrite (coef. 2) : elle est constituée par le document rédigé par le candidat, portant sur son expérience pré-professionnelle, qui est appréciée par le jury ; - une épreuve orale (coef. 2) : portant sur le même document et, en particulier, sur son expérience acquise dans les domaines de l’animation, de l’enseignement, de la communication et sur les matières figurant au programme de la formation ; - une épreuve pratique d’encadrement effectuée sur le terrain (coef. 2) portant sur l’animation et la conduite de groupe en sécurité ainsi que sur l’observation et la connaissance du milieu montagnard. COMMENTAIRES ET CONSEILS DELIVRES PAR LE SYNDICAT NATIONAL DES ACCOMPAGNATEURS EN MONTAGNE PREPARATION EN AMONT DU PROBATOIRE Se présenter à lʼexamen probatoire avec de bonnes chances de réussite nécessite une préparation certaine, entreprise largement en amont de la date de lʼexamen. Le brevet dʼEtat nʼest pas réservé aux « gens de la montagne », par contre, il convient dʼêtre un réel «montagnard». Ce qualificatif sʼentend au regard de la réalité du vécu montagne du futur candidat. Il faut non seulement pratiquer la randonnée en montagne sur tous les terrains et en situation dʼautonomie mais il faut aussi, pendant ces années de pratique et dʼexpériences, regarder la montagne avec un œil curieux. Si une bonne condition physique, une maîtrise technique des terrains, de la navigation, de la sécurité sont nécessaires, il faut également apprendre, par soi-même, au contact des professionnels, dʼautres spécialistes, les fondamentaux du naturalisme, du patrimoine, des traditions de montagne. Il faut donc randonner et randonner encore dans une attitude active. Prendre des notes, armé dʼune flore et dʼautres ouvrages traitant de la faune, de la géologie, de la minéralogie, dʼhistoire et de patrimoine. Il ne faut pas hésiter à rencontrer et à discuter avec des gens de montagne, les anciens qui sauront expliquer la toponymie dʼun lieu et la gestion dʼun espace lié à lʼagro-pastoralité... Il faut donc être curieux et méthodique. Il faut également pratiquer la montagne en toutes saisons. Au-delà de la traditionnelle période des randonnées estivales, la fréquenter aussi en hiver et en raquettes à neige, au printemps et à lʼautomne pour constater et comprendre ce caractère spécifique quʼest celui des saisons montagnardes. Pratiquer lʼoutil raquettes sans confondre cette expérience avec le ski de montagne. Entre pratique et théorie, la préparation personnelle à lʼexamen probatoire est donc un véritable investissement en temps et également en argent : sʼéquiper, se déplacer, louer gîtes et refuges PREPARATION SPECIFIQUE LʼANNEE DU PROBATOIRE Optimiser sa condition physique, si cela est encore nécessaire, en réalisant dans les semaines qui précèdent lʼexamen probatoire plusieurs grandes randonnées dans les conditions de lʼexamen afin de tester sa résistance physique et mentale. Enchaîner ces marches avec une épreuve de terrain varié où vous devez optimiser votre vitesse de déplacement tout en conservant un bon niveau de sécurité. Il est évident que cette préparation personnelle ne sʼeffectue jamais seul en montagne et toujours avec un moyen de liaison. Pratiquer la course dʼorientation, même en plaine et sur des cartes au 1/5.000e de la F.F.C.O. pour affiner sa stratégie, déterminer ses points dʼattaque, savoir mesurer les distances parcourues, savoir marcher au cap et rechercher finement les balises. Mais cet entraînement ne suffit pas. Si les techniques dʼorientation sont les mêmes, les fonds cartographiques et le terrain fréquentés sont différents entre une CO sur un 1/5.000e en terrain plat et un parcours dʼorientation sur un fond au 1/25.000e en relief montagnard karstique. Il faut donc souvent répéter lʼopération en terrain de montagne, dans les conditions de lʼexamen et cette fois-ci sur la base dʼune carte au 1/25.000e. Se «fabriquer» son propre parcours dʼorientation en sélectionnant sur carte dʼun terrain inconnu des points remarquables quʼil sʼagira de trouver une fois sur site. Sélectionner les 20 randonnées du dossier dʼinscription (dont 8 hivernales et un raid de 4 jours), plus de la moitié devant avoir été réalisées dans un même massif. Etablir des fiches de synthèse pointant les spécificités des milieux naturels, patrimoniaux et humains rencontrés. Etablir une fiche de synthèse sur le massif principal dʼexpérience. Sʼentraîner à lʼentretien avec le jury en effectuant en 25 à 30 minutes la présentation de ces milieux naturels, patrimoniaux et humains devant une autre personne qui portera sur vous le regard le plus objectif possible et devra avoir été intéressée tant par le fond que par la forme de vos propos. En fonction de votre lieu de résidence, vous serez affecté à lʼun des centres dʼexamens des Directions Régionales de la Jeunesse et des Sports des territoires de montagne (Pyrénées, Alpes, Massif Central, Jura, Vosges, Corse, Réunion, Martinique, Guadeloupe). Les candidats domiciliés dans les départements non rattachés à un massif de montagne sont généralement convoqués sur le centre dʼexamen des Vosges et du Jura. Le lieu de rendez-vous pour lʼexamen vous est communiqué avec votre convocation à lʼexamen probatoire, soit plusieurs semaines avant la date de lʼépreuve. Il correspond généralement au secteur de lʼexamen, il est donc important dʼeffectuer ses dernières préparations personnelles (en particulier pour lʼépreuve dʼorientation) sur ce territoire. Cʼest sur cette base « territoriale » que travaillent les organismes de formation qui proposent des sessions de préformation à lʼexamen probatoire. EXAMEN PROBATOIRE ET COMMENTAIRES LʼEPREUVE DE MARCHE Elle est parfaitement réalisable par un candidat normalement entraîné mais il convient de lʼaborder avec une certaine préparation et de la conduire avec une certaine stratégie. Préparation : la carte de lʼépreuve vous est remise la veille de lʼexamen. Calculez-y les distances des tronçons logiques, les dénivelés, notez les parties ardues, les zones où le terrain paraît rocheux ou caillouteux, établissez vos fenêtres de tir de temps de passage aux différents points du parcours. Stratégie : au-delà de sʼhydrater et de se nourrir comme il convient pour toute épreuve dʼendurance, il faut savoir gérer le « coup de pompe », la fatigue musculaire quitte à ralentir pour ensuite accélérer plus que prévu sur un tronçon facile. Eviter de faire un « chrono » et dʼattendre une heure 50 mètres en contrebas de la ligne dʼarrivée pour ensuite vous rendre au terrain varié avec les muscles froids et les premières crampes ! Lʼépreuve de marche élimine environ 15 % des candidats pour les principales raisons suivantes : - parcours effectué mais conclu au-delà du temps réglementaire (mauvaise condition physique ce jour-là, mauvaise gestion de lʼénergie, de lʼhydratation, de la nutrition...), - élimination par le jury constatant une progression hors de lʼitinéraire officiel (non-passage à un point de contrôle, ces points ne figurent pas sur la carte), - élimination par le jury suite à la pesée du sac à dos qui, à nʼimporte quel point du parcours ou à lʼarrivée ne pèse pas au moins le poids réglementaire. LE TERRAIN VARIE Cette épreuve doit démontrer que le candidat, futur professionnel, a encore de la ressource physique, technique et mentale en situation de stress. Vitesse, agilité et sécurité sont notées. Il faut non seulement paraître mais être à lʼaise. Lʼépreuve de terrain varié élimine environ 10 % des candidats pour les principales raisons suivantes : - fatigue physique importante liée à une mauvaise gestion de lʼeffort durant la marche, - candidat ne répondant visiblement pas aux exigences du meilleur compromis entre vitesse, agilité et sécurité. LA COURSE DʼORIENTATION Epreuve incontestablement la plus sélective de lʼexamen probatoire : à 8 mois du stage en situation où il y aura charge de clientèle, un candidat doit savoir sʼorienter et naviguer quelles que soient la visibilité et la nature du terrain. Cʼest un impératif de sécurité inhérent à tout professionnel « brevet dʼEtat ». Les 5 balises à poinçonner seront environnées à des distances minima de parfois 125 mètres de balises dʼautres parcours qui ne vous concernent en rien. La lecture de carte, la liaison « carte-terrain » doit être extrêmement fine et prendre en compte les changements intervenus sur le terrain depuis lʼédition de la carte : la forêt progresse, de nouveaux chemins peuvent avoir été créés... La course dʼorientation élimine environ 60 % des candidats. Cʼest donc principalement sur cette épreuve que se joue la réussite à lʼexamen probatoire. Les principales raisons dʼéchec sont : - dépassement du temps imparti (hésitations, retours en arrière, changement du « point dʼattaque », perte pure et simple du candidat hors chemin...), - au moins une balise non poinçonnée sur les 5 à rechercher, - au moins une « fausse balise » (balise dédiée à un autre parcours), poinçonnée en lieu et place de celle dédiée au parcours du candidat. LʼENTRETIEN AVEC LE JURY Cette dernière épreuve nʼest pas que formelle ! Vous y êtes jugé à la fois sur vos connaissances fondamentales mais aussi sur votre capacité à les mettre en lien logique, votre capacité à communiquer et votre attitude. Lʼentretien avec le jury élimine environ 15 % des candidats pour les principales raisons suivantes : - lʼentretien sur le fond des connaissances, en lien avec le principal territoire dʼexpérience du candidat, fait apparaître que les randonnées listées nʼont pas véritablement été effectuées, - le candidat présente dʼimportantes lacunes en connaissances fondamentales : erreurs et contresens. Le jury estime que le point de départ est trop faible pour permettre au candidat de suivre valablement la formation initiale, - le candidat, par son attitude, alerte le jury sur ses capacités de maîtrise de soi et/ou de courtoisie. Plus généralement : Depuis que le probatoire a été institué en 1978 : 15 % des présents à lʼexamen probatoire lʼobtiennent. Près de 50 % des actuels titulaires du brevet dʼEtat se sont présentés 2 fois à lʼexamen probatoire, près de 15 % lʼont obtenu à la troisième tentative. Ces chiffres et tendances doivent véritablement inciter les candidats motivés à affiner leur préparation personnelle et à ne pas hésiter à sʼentourer de conseils et dʼappuis méthodologiques. DEMARCHES CONSEILLEES UNE FOIS LE PROBATOIRE OBTENU Lʼexamen probatoire est obtenu au mois de septembre (sauf pour les candidats appelés sur le centre dʼexamen du Massif du Jura où lʼexamen à lieu en mai). Entre ce mois de septembre de lʼannée 1 et le mois de juin de lʼannée 2 où intervient lʼUnité de Formation n° 1 « Connaissances fondamentales » il est important de continuer à acquérir des fondamentaux et de constater, sur le terrain, aux côtés des professionnels en exercice, la réalité du métier. Un examen probatoire peut avoir été réussi mais chaque stagiaire doit être conscient de ses points de faiblesse en matière de connaissances fondamentales. Une fois passé cet examen dʼentrée dans le cursus, il est toujours utile, cʼest un investissement sur lʼavenir, dʼacquérir de nouvelles connaissances, de perfectionner sa maîtrise des clefs de détermination de la flore, de mieux lire les traces et indices de vie de la faune sauvage, de regarder dʼencore plus près les cailloux... Vous nʼen serez que plus performant durant vos unités de formation et stages en situation. La pratique professionnelle, en situation de clientèle, est très différente de la pratique personnelle que chacun peut avoir de la montagne. Un Accompagnateur en Montagne est un médiateur du milieu montagnard et anime les randonnées avec pédagogie, dans la meilleure adéquation des attentes des différents publics. Il sait déceler les faiblesses, les peurs, les gênes pour y remédier discrètement. Il sait enseigner les techniques liées à lʼactivité sans être péremptoire ou élitiste. Ces qualités se perfectionnent avec lʼexpérience et la pratique mais mieux vaut les entrevoir au contact des professionnels en exercice... lʼun dʼeux deviendra votre conseiller de stage. Les conseillers de stage sont des professionnels volontaires, justifiant de deux années de brevet dʼEtat et dont les candidatures ont été validées par lʼadministration de la Jeunesse et des Sports. Les listes des conseillers de stage sont communiquées lors de lʼUnité de Formation n° 1 mais ces conseillers étant peu nombreux, il est bon dʼanticiper et de solliciter un professionnel avec qui le contact est bon, qui fait preuve de pédagogie et de motivation à votre égard pour lui demander, avant le mois de mars de lʼannée 2 de se déclarer lui-même conseiller de stage et de souscrire convention avec lui. Pour les identifier, largement en amont du mois de juin de lʼannée 2, retrouvez-les sur lʼannuaire national du site Internet www.lesaem.org / Espace Pro / Conseillers de Stage (dès février 2008). CONDITIONS DʼEXERCICE DE LA PROFESSION Il appartient également au Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne dʼévoquer les aspects socio-économiques de lʼexercice professionnel. 9.000 personnes sont titulaires du brevet dʼEtat depuis sa création et seulement 3.500 sont réputées en exercice. On constate donc un certain taux dʼabandon de la profession, le plus souvent lors des premières années dʼexercice lorsque le jeune professionnel nʼa pas su sʼinsérer dans un réseau existant. Ne pas trop vite abandonner son autre métier. Egalement être très à lʼécoute de ses clients potentiels pour soi-même évoluer dans lʼactivité. Les Accompagnateurs en Montagne en exercice sont : - à 85 % des travailleurs indépendants organisés en syndicat local, en association, en société... - à 15 % des salariés des centres de vacances et de loisirs, des collectivités, des agences de voyages... Les salariés sont rarement titulaires dʼun C.D.I., le plus souvent dʼun C.D.D. saisonnier et doivent bien disposer dʼun second métier le reste de lʼannée. Les travailleurs indépendants sont 30 % à vivre à lʼannée uniquement du métier dʼAccompagnateur en Montagne, 50 % à en vivre de manière secondaire en complément dʼune autre activité (autre BE, autre métier exercé en montagne ou sans aucun rapport avec la montagne) et 20 % à en vivre de manière accessoire (généralement les enseignants, les cadres du tourisme, les personnels des parcs et réserves, les techniciens de lʼO.N.F....). Les travailleurs indépendants mono actifs « Accompagnateurs en Montagne » disposent de revenus faibles à moyens. Il nʼest pas rare quʼils soient exonérés dʼimpôt sur le revenu et mêmes bénéficiaires de la prime pour lʼemploi. Certains, avec le temps et dʼautres compétences ont su compléter leur activité avec dʼautres métiers plus ou moins en lien avec lʼaccompagnement en montagne : audit de territoire, photographie, journalisme, écriture de topoguides, missions dʼexploration pour les tours opérateurs, formation... 85 % des Accompagnateurs en Montagne résident en « zone montagne » et le plus souvent dans de petites communes où ils sʼinvestissent auprès des offices de tourisme et des collectivités territoriales. Vivre en montagne à lʼannée est un choix qui impose parfois des contraintes pour le conjoint. Le bassin dʼemploi y est réduit. Les conditions de scolarité parfois difficiles... Un candidat ayant réussi lʼexamen probatoire doit, par sécurité, conserver tous ses liens avec son métier initial ou réfléchir à une formation complémentaire dont il pourra tirer source de revenus durant ses premières années dʼexercice... UN DIPLOME, DES METIERS, DE MULTIPLES CONDITIONS DʼEXERCICE LʼAccompagnateur en Montagne a prérogative pour encadrer contre rémunération toute randonnée pédestre en montagne sans limitation dʼaltitude mais en dehors des zones rocheuses et glaciaires, nécessitant lʼutilisation des techniques de lʼalpinisme (crampons, corde, piolet...). Ce territoire de la haute montagne est celui du Guide, ne vous trompez pas de métier ! En hiver, depuis 1993, lʼAccompagnateur en Montagne encadre la randonnée en raquettes à neige sur des terrains de moyenne altitude où lʼemploi de lʼoutil raquette est logique et adapté aux clientèles. Les Accompagnateurs en Montagne titulaires du brevet dʼEtat peuvent présenter une qualification complémentaire en V.T.T. Dʼautres peuvent décider dʼinvestir dans des animaux de bât ou de présenter des certifications fédérales comme la marche nordique. Lʼactivité sʼexerce en mode réceptif (en station ou village de montagne) et avec le grand public des familles et des individuels mais aussi avec les publics scolaires (sous agrément de lʼEducation nationale), les centres de vacances et de loisirs... Au départ des villes, le professionnel peut travailler avec les associations de randonneurs, les comités dʼentreprises et autres associations. Il convient donc de maîtriser les techniques de communication, dʼétablissement de dossiers administratifs, faire preuve de qualités relationnelles... Etre équipé dʼInternet, être membre dʼun réseau de professionnels sont des conditions de base pour être crédible et identifié. CONCLUSION Vous lʼaurez constaté à la lecture de ce document : le cheminement vers lʼexamen probatoire, le cursus et le métier résulte dʼun choix personnel qui nécessite réflexion et investissement. La profession, aujourdʼhui organisée tant sur le plan national via le S.N.A.M. que sur le plan international via lʼUnion Internationale des Associations dʼAccompagnateurs en Montagne (www.uimla.org) est fortement empreinte dʼéthique, de déontologie et de confraternité. Etre Accompagnateur en Montagne cʼest être le plus clair de son temps en montagne en situation de clientèle. Ce métier est passionnant, instructif, évolutif. Sʼil sʼagit bien sûr de randonner, lʼactivité est assez différente de «faire un trek entre amis». Il faut le savoir. A partir de 2008, certains professionnels en exercice acceptent de vous accueillir sur des randonnées en situation de clientèle pour vous faire découvrir la « face cachée du métier ». Ces professionnels référents seront listés sur www.lesaem.org / Espace Pro / Professionnels référents (dès février 2008). Etre Accompagnateur en Montagne, cʼest donc un savoir-faire, un faire savoir, un état dʼesprit et une manière dʼêtre... STAGES DE PREPARATION A L’EXAMEN PROBATOIRE DU DIPLOME AMM Chaque année, la troisième semaine de juin inscription : www.creps-corse.jeunesse-sports.fr CREPS de CORSE Chemin de la Sposata - 20090 AJACCIO Tél. service formation : 04 95 10 65 25 - Fax 04 95 10 65 11 Mail : [email protected] Jean-François BELLET Partenaire officiel des accompagnateurs en montagne Vous accompagne avec des PRODUITS et des CONSEILS personnalisés EN ASSURANCE Crédit photos : Eric DAVID - Les AeM - Jean-Marc HERMES - Imp. Sailley - Le Thillot Pour me contacter : 04 78 51 72 33 [email protected]