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L’aventure de la pensée
L’auteur
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Cees Nooteboom, né le 31 juillet 1933 à La Haye, est un écrivain
néerlandais.
Son oeuvre inclassable va du roman à la poésie en passant par
des essais journalistiques et des chroniques de voyages. La
mort et les souvenirs sont des thèmes récurrents, ainsi que
les questions d’identité et de destin, la relativité du temps et de
l’espace, la frontière entre réalité et fiction.
Considéré comme l’un des auteurs les plus importants des PaysBas, il voit son oeuvre couronné du prestigieux prix littéraire, le
P.C. Hooft Prijs.
Lettres à Poséidon, traduit du néerlandais par Philippe Noble
(Actes Sud, 2013) (192 p.)
Tu m’y as peut-être vu ? Un mortel sur
l’une de tes côtes, un homme qui danse
dans ton oeuvre d’art en essayant de ne
pas tomber, qui se penche, libère un galet
de l’emprise de ses voisins, l’emporte chez
lui pour méditer sur toi, sur toi et sur le
destin des dieux et des hommes, et qui,
dans le silence de sa maison, soulève
encore une fois cette pierre, comme si,
avec cette fraîcheur pétrifiée, il tenait le
temps lui-même entre ses mains.
Alors que Cees Nooteboom trouve un
peu de repos le temps d’un déjeuner dans une ville allemande,
Poséidon, le dieu de la mer, semble soudain lui faire un signe.
D’autres que lui n’auraient nullement remarqué cet effleurement
du hasard, mais pour l’auteur de l’histoire suivante la voie d’un
livre à venir s’ouvre indéniablement.
Ainsi s’est imposé ce recueil : alternance de réflexions, de
méditations et de lettres adressées à Poséidon. Des récits de
quelques pages qui cheminent sur le fil poétique de l’art, de
la philosophie ou tout simplement de la contemplation pour
finalement faire écho, entre harmonie et questionnement, à ces
lettres étranges et puissantes qui révèlent l’espace des Dieux
aujourd’hui invisible au coeur des hommes.
Mots-Clefs
Littérature
Poésie
Voyage
Identité
Destin
(c)
Cees Nooteboom
Pays-Bas
Du 17 au 30 novembre 2014 / Un événement conçu et réalisé par la Villa Gillet / www.villagillet.net
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L’œuvre
Lettres à Poséidon, traduit du néerlandais par Philippe Noble
(Actes Sud, 2013) (192 p.)
La nuit viennent les renards, traduit du néerlandais par Philippe
Noble (Actes Sud, 2011) (160 p.)
Tumbas, tombes de poètes et de penseurs, traduit du
néerlandais par Annie Kroon (Actes Sud, 2009) (256 p.)
Pluie Rouge, traduit du néerlandais par Philippe Noble (Actes
Sud, 2008) (254 p.)
Un art du voyage, traduit du néerlandais par Philippe Noble
(Actes Sud, 2006) (192 p.)
Perdu le paradis, traduit du néerlandais par Philippe Noble
(Actes Sud, 2006) (187 p.)
Hôtel nomade, traduit du néerlandais par Philippe Noble (Actes
Sud, 2003) (256 p.)
Le matelot sans lèvres, traduit du néerlandais par Daniel Cunin
(Passeur, 2002 ; Gallimard, coll «Folio», 2005) (121 p.)
Le Jour des morts traduit du néerlandais par Philippe Noble
(Actes Sud, 2001-2011 ; Gallimard, coll. «Folio», 2006) ) (368 p.)
Du printemps, la rosée, traduit du néerlandais par Anne-Marie
de Both-Diez et Philippe Noble (Actes Sud, 1995-2003) (312 p.)
Philippe et les autres, traduit du néerlandais par Philippe Noble
(Calmann-Lévy, 1992 EPUISE ; Seuil, coll. «Points» 1995-1998 ;
Gallimard, coll. «Folio» 2006) (165 p.)
Auto-portrait d’un autre. Rêves de l’île et de la ville d’antan
traduit du néerlandais par Philippe Noble (Actes Sud, 1994)
(72 p.)
L’enlèvement d’Europe, traduit du néerlandais par Isabelle
Rosselin et Philippe Noble (Calmann-Lévy 1994-2003) (128 p.)
Dans les montagnes des Pays-Bas, traduit du néerlandais par
Philippe Noble (Calmann-Lévy, 1994-2003 ; Actes Sud 1994)
(160 p.)
Rituels, traduit du néerlandais par Philippe Noble (CalmannLévy 1994 EPUISE; Gallimard, coll. «Folio», 2006) (136 p.)
Désirs d’Espagne, traduit du néerlandais par Anne-Marie de
Both-Diez (Actes Sud, 1993 EPUISE) (450 p.)
L’Histoire vivante, traduit du néerlandais par Philippe Noble
(Actes Sud, 1991 ; Gallimard, coll. «folio» 2000) (136 p.)
Une année allemande - chroniques berlinoise 1989-1990,
traduit du néerlandais par Philippe Noble, avec la collaboration
de Raymond Dubosq et al. (Actes Sud 1990-1993) (270 p.)
Le Bouddha derrière la palissade - un voyage à Bangkok,
traduit du néerlandais par Philippe Noble (Actes Sud 1989-1992
EPUISE) (64 p.)
Le chant de l’être et du paraître, traduit du néerlandais par
Philippe Noble (Actes Sud, 1988-1993 ; Gallimard, coll. «folio»,
2000) (103 p.)
Mokusei !, traduit du néerlandais par Philippe Noble (Actes Sud,
1987 ; Gallimard, 2000) (80 p.)
Le chevalier est mort, traduit du néerlandais par Louis Fessard
et Christian Marcipont (Denoël, 1967 EPUISE ; Calmann-Lévy,
1996) (182 p.)
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La nuit viennent les renards, traduit du
néerlandais par Philippe Noble (Actes Sud,
2011) (160 p.)
Parfois, à mesure que notre vie
s’avance, ceux que nous avons
aimés et qui, pour toujours,
nous ont quittés viennent nous
visiter. C’est ce que vivent
les héros de ces nouvelles.
Commence alors pour eux,
dans l’âpreté grandiose d’une
île, l’intemporelle beauté d’une
ville italienne ou la violence
assourdissante d’un cap méditerranéen, un
pèlerinage auprès d’une ombre, ou plutôt d’une
absence. Car c’est de la présence des morts en
nous et de notre propre survie dans la pensée
des morts que nous parlent ces étranges
récits, à la fois réalistes dans leur facture et
mystérieux dans leur intention.
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Tumbas, tombes de poètes et de penseurs,
traduit du néerlandais par Annie Kroon (Actes
Sud, 2009) (256 p.)
Pluie Rouge, traduit du néerlandais par
Philippe Noble (Actes Sud, 2008) (254 p.)
Un art du voyage, traduit du néerlandais par
Philippe Noble (Actes Sud, 2006) (192 p.)
Perdu le paradis, traduit du néerlandais par
Philippe Noble (Actes Sud, 2006) (187 p.)
“Même entouré de milliers
de pierres tombales, je n’ai
jamais le sentiment que
je rends visite à un mort.
La relation que j’ai avec
ces auteurs est toujours
personnelle, même avec
des poètes morts depuis
longtemps, comme Virgile,
Hölderlin ou Leopardi. Ils
font partie de mon univers. Pour certains, j’ai
entrepris spécialement le voyage dans le but
de leur rendre visite, d’autres fois, je me suis
trouvé dans les parages alors que j’étais en
route pour une autre destination. Le récit de
notre quête, nous l’avons appelé «Rencontres»,
Simone Sassen et moi-même…”
Pendant trente ans, Cees Nooteboom a
parcouru le monde afin de découvrir les tombes
des poètes, des écrivains et des penseurs qui,
depuis toujours, peuplent son univers. En
compagnie de la photographe Simone Sassen,
ses voyages sont devenus non seulement le
motif d’un pèlerinage littéraire, mais aussi
celui d’une recherche de l’être effacé derrière
le monument de pierre, la plaque de marbre
ou le carré de verdure. Du tombeau blanc de
Stevenson, seul sur le mont Vaea, à la tombe
de Proust au Père-Lachaise, du cimetière
pour étrangers de Rome, où reposent Keats
et Shelley, à l’archipel nippon où se trouve
Kawabata, le lecteur partage un singulier
voyage, moins à travers le monde qu’à travers
le panthéon intime d’un passionné de toutes les
littératures.
Emouvantes, tantôt prétentieuses, tantôt
effacées, les tombes révèlent leur secret dans
le bruissement d’un poème, d’un passage
de l’oeuvre du défunt ou des mots de Cees
Nooteboom. Architecte érudit de ce livre
composé tel un hommage, à la manière des
“tombeaux” de notre histoire musicale, il
provoque ainsi le désir de lire ou de relire
l’oeuvre de ses chers Immortels.
Chaque été, depuis quarante
ans,
son
automobile
surchargée de livres, de
documents, de recettes de
cuisine, d’images glanées
partout dans le monde et
d’un entassement de valises,
Cees Nooteboom quitte
Amsterdam, traverse la
France et regagne l’Espagne
où il s’embarque enfin pour Minorque.
C’est cette île qu’il nous raconte ici, le bonheur
d’y retrouver l’isolement, la lumière et la mer, le
retrait nécessaire à l’écriture, l’austère beauté
des terres, l’humilité des êtres, la présence
rassurante ou malicieuse du règne animal, la
force des pierres et l’infinie sérénité d’un jardin
où les arbres ont grandi, témoins immobiles
des temps perdus.
Ainsi se déploie toute une vie. Car c’est bien la
biographie de l’auteur qui court à travers ce livre,
une façon de se mettre en scène, de se souvenir
ou d’avouer ce qui est oublié : avec légèreté,
humour, ironie ou émotion, mais toujours avec
le plaisir de dire, car pour Nooteboom ce qui
n’est pas raconté n’est pas vraiment vécu. “Et
puis, un beau jour, les archives sont pleines.
Les souvenirs sont engrangés, il est temps
de rentrer vers la ville aquatique où j’ai ma
maison, vers l’Europe de mes premiers voyages
en stop et vers l’île estivale, l’île du jardin avec
ses deux palmiers que j’ai plantés il y a plus de
trente ans et qui, tout ce temps, sont restés au
même endroit tandis que je dansais autour du
monde.”
«... Je me suis souvent
demandé ce que deviennent
les images, les millions ou
les milliards d’images que
nous voyons durant notre
vie. Nous les transformons
pour en fabriquer nos
rêves,
nous
nous
en
servons comme matériel de
référence, comme concentré
de mémoire, comme expérience et comme
mise en garde, mais en même temps nous
laissons s’écouler à travers nous, comme dans
le sas d’une écluse, des quantités infinies
d’images que nous ne nous rappellerons plus
jamais dans leur unicité. L’irrévocabilité de
ce mécanisme a le goût de notre temporalité,
mais recèle encore un autre mystère.»
Depuis cinquante ans, Cees Nooteboom
confronte les bruissements incessants du
monde à l’intemporalité de la méditation. Son
ami, le photographe Eddy Posthuma de Boer,
l’a très souvent accompagné dans ses voyages,
travaillant l’ombre de la lumière comme
Nooteboom l’éternité de l’instant. Ensemble
ils ont en quelque sorte archivé le monde. De
la Bolivie à la Malaisie, du Japon au Mali, de
la Camargue aux Ardennes et de la Thaïlande
à la Gambie, ces textes écrits entre 1967 et
1980 sont autant de mémoires, de réflexions et
d’éblouissements. Ici rassemblés, ils offrent au
lecteur un très bel éclairage sur l’aptitude de
ce poète à sublimer le fugitif, l’immédiateté, le
fulgurant du temps présent, pour les placer, par
le biais de son art, au plus près de l’intemporel.
Deux jeunes Brésiliennes
partent pour l’Australie, un
monde dont elles rêvent
depuis l’enfance.
Là, dans l’éblouissement
du fantasme, Aima tombe
amoureuse
d’un
peintre
aborigène, un être aussi
inaccessible que son art.
Au-delà de la passion, le
voyage australien se poursuit et, pour se faire
un peu d’argent de poche, Aima travaille en
tant que figurante dans le cadre du Festival de
poésie de Perth, inscrit cette année-là sous le
signe de John Milton.
Déguisée en ange la jeune femme doit se
cacher, échapper au regard des visiteurs, telle
est la règle de ce jeu de piste en poésie. Et
c’est dans cet étrange accoutrement qu’elle va
croiser Erik Zondag, l’entraîner dans une brève
étreinte puis disparaître.
Des années plus tard ils se retrouveront, par
hasard, bien loin de l’Australie.
Mais les anges et les humains ne se ressemblent
pas. Telle est peut-être la simple conclusion
de cette seconde rencontre, consolatrice et
pourtant fatale.
Un roman aussi léger, aussi insaisissable qu’un
poème, une histoire à travers laquelle sont
abordés magistralement tous les drames de la
vie, y compris la perte de l’innocence - la perte
du paradis.
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Hôtel nomade, traduit du néerlandais par
Philippe Noble (Actes Sud, 2003) (256 p.)
Le matelot sans lèvres, traduit du néerlandais
par Daniel Cunin (Passeur, 2002 ; Gallimard,
coll «Folio», 2005) (121 p.)
Le Jour des morts traduit du néerlandais
par Philippe Noble (Actes Sud, 2001-2011 ;
Gallimard, coll. «Folio», 2006) ) (368 p.)
Philippe et les autres, traduit du néerlandais
par Philippe Noble (Calmann-Lévy, 1992
EPUISE ; Seuil, coll. «Points» 1995-1998 ;
Gallimard, coll. «Folio» 2006) (165 p.)
Il est question ici d’amitiés.
Entre un écrivain et un
peintre. Entre un écrivain et
sa machine à écrire. Entre un
peintre et l’obsession que lui
inspire la machine à écrire de
l’écrivain. Il est question aussi
d’une collaboration : entre
l’histoire, racontée par Paul
Auster, de sa machine à écrire
âgée de plus de vingt-cinq ans et l’intervention
bienvenue quoique parfois déconcertante de
Sam Messer dans cette histoire. L’Olympia de
Paul Auster a été l’agent de transmission de
tous les romans, récits et autres écrits qu’il
a produits depuis les années soixante-dix,
une œuvre qui, dans les lettres américaines
actuelles, est l’une des plus variées, des
plus créatives et des mieux accueillies par la
critique. Musclés et obsessionnels, les dessins
et peintures que Sam Messer a réalisés tant de
l’écrivain que de sa machine ont, comme l’écrit
Auster, “métamorphosé un objet inanimé en un
être doué de personnalité et d’une présence au
monde”.
«
Parfois
je
me
demande si je suis fou.
Je voyage et je voyage et
qu’est-ce que cela change ? »
Le matelot sans lèvres,
le
forçat
amoureux,
le
trompettiste sur le quai
déserté de Barcelone... Autant
de personnages en rupture
avec eux-mêmes, livrés à
une errance physique et intérieure – jusqu’à
la chute toujours inattendue et irrémédiable.
Sombres histoires d’aventures, de rencontres,
d’escales, exubérantes et cruelles, à l’image
des paysages tropicaux, qui révèlent les
rivages d’un monde qui n’existe plus.
Après l’accident d’avion qui
emporta sa femme et son
fils, Arthur Daane a quitté
Amsterdam pour s’établir
à
Berlin.
Cameraman,
documentariste, cet hommeimages est un nomade qui
capture, au détour de ses
promenades
berlinoises,
l’ombre du passé. Hanté par
l’indicible mémoire des lieux, il observe le
monde à travers le voile de sa douloureuse
solitude. Et la ville, si profondément ancrée
dans l’Histoire, recompose ses regards.
C’est ainsi, dans cet état d’âme et d’esprit,
qu’il croise Elik Orange. Attiré par cette
silhouette, cette aura, cette ombre, Arthur
retrouve enfin la voie du désir. Elik s’offre à
lui puis se dérobe pour finalement l’attirer
dans la lumière aveuglante de l’Espagne…
Ce livre est un roman d’amour pour une
femme inaccessible et pour une autre à jamais
disparue. Mais c’est aussi le livre du Temps et de
la mélancolie. Dans une langue superbe, Cees
Nooteboom lance ses personnages bien audelà de leur destin individuel et les inscrit ainsi
au cœur des véritables enjeux de la littérature.
«Dic nobis Maria, quid vidisti in
via ? Qu’as-tu vu sur la route ?
Mors et vita duello conflixere
mirando, «la mort et la vie
engagées en un étrange
duel», car telle est bien
l’image que donnent les gens,
celle d’un combat singulier
entre vie et mort – moi qui ai
cherché une jeune Annamite,
qui l’ai cherchée partout et qui l’ai perdue, et
eux qui ne l’ont pas cherchée, mais qui m’ont
pris dans leur voiture alors qu’ils poursuivaient
autre chose, et moi de nouveau, qui voulais
demeurer en paix pour y réfléchir à loisir, mais
qui avais déjà trop vu, trop vu tant de choses.»
Abandonnant Alexander, son vieil oncle
mélomane et farfelu, Philippe prend la
route comme on prend la fuite. Il rencontre
une mystérieuse jeune femme de type
asiatique et la perd aussitôt, croise le destin
d’étranges personnes bavardes, retrouve la
jeune femme pour la perdre à nouveau, un
soir de tempête dans le grand nord lapon.
Écrit à vingt ans, ce voyage initiatique qui
précède de quelques années le mythique Sur
la route de Jack Kerouac, a connu un succès
immédiat. Parabole extraordinairement vivante
qui, à l’image de son auteur, n’a pas pris une ride.
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Autoportrait d’un autre. Rêves de l’île et de la
ville d’antan (Éditions Actes Sud, 1994) (72 p.)
L’enlèvement d’Europe, traduit du néerlandais
par Isabelle Rosselin et Philippe Noble
(Calmann-Lévy 1994-2003) (128 p.)
A lire ces trente-trois poèmes
en prose — ces trente-trois
visions de l’invisible —,
comment ne pas songer à
l’énigmatique torpeur des
statues, aux dieux engloutis
dans la pierre, aux gisants,
à un univers livré au minéral
silence de jadis ? Dans une
perception soudaine d’un
autre monde qui semble à la fois nous précéder
et nous attendre — monde dans lequel il nous
faudrait, tel le narrateur, avec l’aliénante
sensation de ne plus être soi, un jour nous
immobiliser tout à fait jusqu’à devenir à notre
tour fossiles —, Cees Nooteboom déchiffre les
signes que la mort adresse à la vie. Méditative,
hiératique, sa prose s’affranchit du temps,
suscite, contemple et sculpte des paysages
métaphysiques dont «l’inquiétante étrangeté»
nous devient bientôt admirablement familière...
«
L’Europe
forme
une
gigantesque toile d’araignée
de références croisées ».
L’auteur
explore,
dans
ce recueil de sept textes,
cette vaste toile. Il met en
scène l’homme européen
par excellence, lui-même
radicalement
cosmopolite,
essayant de conserver en lui
l’unité et s’ouvrant à toutes les différences.Il
évoque des souvenirs d’enfance, des lectures,
des tableaux découverts dans des musées, tout
ce qui forme l’étoffe physique et métaphysique
de l’être.Cees Nooteboom, né en 1933 à
La Haye, s’est imposé comme l’un des très
grands écrivains contemporains de langue
néerlandaise. Il a été découvert, en France, par
les Editions Calmann-Lévy qui ont publié, en
1985, Rituels et, en 1988, Dans les montagnes
des Pays-Bas.
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