Vente aux enchères - 23 septembre 2016 “La maison

Transcription

Vente aux enchères - 23 septembre 2016 “La maison
Vente aux enchères - 23 septembre 2016
“La maison du facteur ROBIN”
Hôtel Drouot
ARTS PREMIERS – ART PRECOLOMBIENS – ARTS D’ASIE TRIBALE - ARTS POPULAIRES ET CURIOSITES
ART MODERNE ET CONTEMPORAINE – ART BRUT
La maison de ventes DE BAECQUE et associés est heureuse de vous présenter un ensemble
extraordinaire d’œuvres et d’objets provenant de la demeure tarnaise de Pierre Robin. Cet ensemble
multiple déclinant les arts premiers avec autant de bonheur que les objets d’art populaire, l’art brut
ou la curiosité offre un témoignage vivant du goût de cet homme hors du commun.
Laissons son ami Pierre Amrouche décrire ce lieu
unique : « En secret et patiemment, Pierre Robin
a construit sa maison à son image. Si la nature a
horreur du vide, elle a trouvé en lui un disciple
fidèle tant ici tout est occupé, couvert voire
recouvert. (…) Ici à Rabastens-sur-Gange, ou sur
Niger, ou sur Amazone, il convoque et convie aux
noces baroques, entre Trimalcion et Gargantua,
les dieux et les djinns des Afriques et autre
continents. Sans réserve Confucius tend la main à
Platon, le Bouddha étreint Jésus, et Mahomet et
Ganesh se marrent. Des bastions ou bastides,
d’un coffre kabyle ou d’un grenier dogon
dégorgent les produits d’Orient chargés au dos
des cariatides d’ébènes (…).»
La curiosité de Pierre Robin n’a pas de frontières et s’exprime
tant par la thésaurisation de tissus brodés, de pièces de
forme, boucliers, chaises africaines que par l’accumulation
d’objets d’ethnographie asiatique ou de témoignages
émouvants de piété sud-américaine. Tant de merveilles qui
égraineront des estimations allant de 200 à 300 € jusqu’à
6 000 à 12 000 € comme le grand masque Baga qui retrouve le
rôle protecteur de sa longue silhouette.
Autres figures tutélaires de la
vente : la statue magique Fon
couverte de candenas et provenant
du Bénin. Elle est estimée 5 000 à
8 000 €. Ainsi que l’élégante tête
Nok en terre cuite dont la douceur
des formes est soulignée par une
mèche
de
cheveux
tressés
assymétrique. Il faudra prévoir
5 000 à 7 000 € pour espérer en
devenir l’acquéreur.
Présidant une danse macabre, la hiératique sculpture
balinaise vient allier les conventions de la sculpture religieuse
aux recherches expressives du XIXe siècle teintées
d’occidentalisme. Ce troublant mélange la rendant unique,
elle est estimée entre 6 000 et 12 000 €. Moins loin de nous
et soulignant soulignant l’intérêt de Pierre robin pour l’art
populaire, nous présentnons une singulière huile sur carton et
son cadre Jugenstyl décrite par Martine Houzé.
Le thème de ce tableau autrichien de la fin du XIXe siècle,
« L’enterrement du chasseur », reprend dans l'esprit une
scène gravée sur bois du peintre autrichien Moritz von
Schwind, intitulée "Wie die Tiere den Jäger begraben" (1851).
Gustav Malher révéla que l'inspiration pour la fin du 3e
mouvement de sa Symphonie n° 1, Titan, lui était venue de ce
dessin, réminiscence de ses souvenirs d'enfance. Il faut
compter entre 2 000 et 4 000 € pour s’en rendre acquéreur.
D’après notre expert Damien Voutay :
« L’ensemble de créations d’art moderne et
d’art contemporain réuni par Pierre Robin
pour sa collection est particulièrement
remarquable par sa pertinence et son
éclectisme. Sa passion pour la curiosité a fait
qu’il s’est d’abord tourné vers les créations
marginales, art naïf et art brut (voir
l’extraordinaire dessin médiumnique de 1914,
sa première acquisition en matière de
tableau ; 2 000 à 3 000 €). Son amitié avec Paul
Gauzit de la Galerie Le Lutrin à Lyon, lui
permettra par la suite de découvrir les
fascinantes figures de Philippe Dereux,
(l’auteur du Petit traité des épluchures) et
Yvan THEIMER, Peter KLASEN
d’Armand Avril, aux créations libres, franches
ou spontanées.
Construite sans dogme et en dehors des modes, cette collection est également une formidable
histoire d’amitiés et de rencontres. Si nous ne comptons plus les pièces acquises directement auprès
des artistes, nous demeurons fascinés par les réalisations uniques faites pour Pierre Robin et parfois
même avec sa participation comme fournisseur d’idées ou de matériaux, comme ce fut le cas avec
Paul Duchein ou Yvan Theimer (Patrasanta, 2 000 à 3 000 €, ci-dessus).
La sculpture tient naturellement une place
importante dans cet univers, favorisant la richesse
d’un dialogue avec les créations d’autres
civilisations et délivrant une enthousiasmante note
onirique, sans dédaigner une pointe de
provocation humoristique à l’instar de « Bientôt
papa ! », ce chef d’œuvre de Jean-Jules Chasse-Pot
(ci-contre, 6 000 à 10 000 €).
Les profils de Gaïtis, la charnière de Klasen (2 000 à
3 000 €, ci-dessus) et l’immense Slow de Gerd
Winner apportent une dimension poétique Pop
qui témoigne encore une fois de l’œil ouvert de
Pierre Robin qui sait regarder dans toutes les
directions, pourvu que l’invitation à voyager, le
plaisir d’imaginer et le rêve soient au rendezvous !
Jean-Jules Chasse-Pot
CONSULTANT :
Marie-Laure AMROUCHE – 06 81 89 77 68
CONTACT ET PHOTOS HD SUR DEMANDE :
[email protected] - 01 42 46 52 02
EXPOSITION – Hôtel Drouot :

●
●
Mercredi 21/09 de 11 h à 18 h
Jeudi 22/09 de 11 h à 21 h
Vendredi 23/09 de 11 h à 12 h