plan de prevention des dechets pour la saone et loire
Transcription
plan de prevention des dechets pour la saone et loire
PLAN DE PREVENTION DES DECHETS POUR LA SAONE ET LOIRE Département de Saône et Loire Direction de l’Aménagement Durable des Territoires et de l’Environnement Service Maitrise de l’Energie et des Déchets Espace Duhesme 18 rue de Flacé - 71026 Macon cedex 09 Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 1 sur 88 SOMMAIRE 1. QU’EST CE QUE LA PREVENTION ?.............................................................................. PAGE 4 1.1. Définition de la prévention............................................................................ 4 1.2. Champ d’action ............................................................................................. 4 1.3. Cadre juridique et national............................................................................ 5 1.4. Objectifs du plan de prévention........................................................ 5 2- ETAT DES LIEUX ET CONTEXTE DE LA PREVENTION EN SAONE ET LOIRE........................... 6 2.1. Prévenir la production de déchets en Saône et Loire : un impératif ! ........ 6 2.2. Bilan des contraintes et opportunités locales................... ........................... 7 3. PRINCIPES ET OBJECTIFS RETENUS : PISTES DE TRAVAIL................. ........................... 11 3.1 Promouvoir la prévention, informer et communiquer sur la réduction des déchets........................... ........................... ........................... ............................... 3.1.1. Informer, communiquer, sensibiliser les usagers à la réduction des déchets……….. 3.1.2. Informer, former, sensibiliser les collectivités…………………………………………………… 3.1.3. Communiquer, informer, former, sensibiliser les professionnels……………………….. 3.1.4 Communiquer, informer, former, sensibiliser en interne au sein du Département… 11 3.2 Réduire les quantités de déchets produits........................... ........................ 3.2.1. Supprimer les sacs de caisse (action emblématique nationale) ........................... 3.2.2. Réduire les déchets de papier........................................................................... 3.2.3. Promouvoir la gestion domestique ou de proximité pour les biodéchets et les gros volumes de déchets verts........................................................................................... 3.2.4. Consommer de manière plus responsable, en produisant moins de déchets……… 3.2.5. Acquérir de nouvelles pratiques lors de l’organisation d’évènementiels (rencontres, festivals, réunions…)……………………………………………………………………………. 3.2.6. Réduire le gaspillage alimentaire...................................................................... 3.2.7. Consommer de manière plus responsable, locale et de saison.............................. 3.2.8. Promouvoir la réutilisation par la consigne......................................................... 3.2.9. Promouvoir la réutilisation en minimisant l’utilisation de textiles sanitaires jetables (couches, alèzes et lingettes) ........................... ......................................................... 3.2.10. Mettre en place des tarifications incitatives appropriées .................................... 3.2.11. Promouvoir la prévention des déchets dans les entreprises et l’éco-conception…. 13 13 13 13 3.3 Favoriser le réemploi et la réutilisation......................................................... 3.1.1. Promouvoir le réemploi, la réparation, les services de location............................. 3.3.2. Développer un réseau de ressourceries sur le territoire...................................... 3.3.3. Développer des filières spécifiques pour les biens d’équipement (DEEE, mobilier) 19 19 19 19 3.4. Actions de prévention qualitative : réduire les quantités de déchets dangereux dans les poubelles............................................................................... 3.4.1. Collecter sélectivement les déchets de soins : DASRI, médicaments, déchets vétérinaires............................................................................................................... 3.4.2. Promouvoir un jardinage durable (action nationale) ........................................... 20 Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 11 12 12 12 14 15 16 16 16 17 17 18 20 21 Page 2 sur 88 3.4.3. Réduire et mieux collecter les déchets dangereux des ménages……………………….. 3.4.4. Réduire et mieux collecter les déchets dangereux des professionnels……………….. 3.4.5. Développer l’exemplarité du porteur du Plan………………………………………………….. 21 21 21 3.5. Appel à projet d’initiative locale.................................................................... 22 3.6. Collectivité exemplaire................................................................................... 22 4- PLAN D’ACTIONS A METTRE EN ŒUVRE ET PROGRAMMATION............. ........................... 23 4.1. Principes de mise en place du Plan Départemental de Prévention……………. 23 4.2. Les objectifs…………………………………………………………………………………………………. 4.2.1. L’objectif d’impact principal du Plan........................... ........................................ 4.2.2. Un objectif de réduction des déchets ménagers et assimilés (DMA) ..................... 23 23 24 4.3. L’évaluation........................... ........................... ............................................. 24 4.3. Actions à mettre en œuvre et programmation.............................................. 24 5. ORGANISATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE PREVENTION.................................... 25 5.1. Pilotage de la politique de prévention.......................................................... 25 5.2. Organisation prévisionnelle et modalités de mise en œuvre........................ 25 5.3. Moyens........................... ........................... .................................................... 26 ANNEXES........................... ........................... ........................................................ Annexe 1 : Fiches-actions avec leurs principaux indicateurs Annexe 2 : Diagnostic de territoire Annexe 3 : Synthèse de l’Observatoire déchets 71 : indicateurs 2008 Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 3 sur 88 1. QU’EST CE QUE LA PREVENTION ? 1.1. Définition de la prévention La prévention de la production des déchets peut être définie comme l'ensemble des mesures et des actions amont (notamment au niveau de la conception, de la production, de la distribution et de la consommation d'un bien) visant à : réduire les quantités de déchets produits (prévention quantitative), et/ou réduire leur nocivité (prévention qualitative), et/ou améliorer leur caractère valorisable. La réduction des déchets est nécessaire pour plusieurs raisons : préserver des ressources non renouvelables, limiter les impacts liés à la production et aux transports, à la gestion des déchets, et maîtriser les coûts de gestion des déchets. 1.2. Champ d’action Il s’agit de l’ensemble des actions situées avant l’abandon ou la prise en charge des déchets par la collectivité qui permettent de réduire les quantités de déchets et/ou leur nocivité. La prévention des déchets recouvre donc plusieurs champs d’actions, des acteurs différents et des terminologies diverses. Un premier champ d’actions permet d’éviter l’apparition du déchet, telles que : - la réduction des déchets à la source : actions menées par les entreprises, avant que le bien ne soit consommé, incluant notamment l’éco-conception ou conception écologique des produits, - la consommation éco-responsable (achat, utilisation). Ce champ d’actions s’inscrit entre la conception d’un bien et son acquisition par le consommateur. Un second champ d’actions existe entre le moment où le bien est destiné à l’abandon par son détenteur et le moment où il est remis à la collectivité en vue de sa collecte et de son traitement. Les opérations de réemploi (ou réutilisation) permettent de retarder l’apparition du déchet, en prolongeant sa durée de vie ou en lui offrant une deuxième existence. Schéma représentant les différents champs que recouvre la prévention des déchets Actions permettant d’éviter l’apparition du déchet Réduction à la source Fabrication Matières premières Transport Actions permettant de retarder l’apparition du déchet Consommation écoresponsable Distribution Achat Bien de consommation Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Utilisation Réemploi Collecte Déchet Page 4 sur 88 La prévention recouvre un vaste champ d’actions. Cependant, il est important de ne plus aborder cette problématique sous l’angle du déchet, mais sous l’angle du produit, car l’apparition du déchet constitue le terme des actions de prévention. 1.3. Cadre juridique et national La prévention est une obligation réglementaire inscrite dans la loi depuis 1992 et se positionne comme le premier composant de la politique de gestion des déchets, mais les actions qui ont été lancées dans l’optique de promouvoir la prévention n’ont pas eu des résultats à la hauteur des enjeux même si elles ont permis de réels progrès dans certains secteurs ciblés. Malgré cela, l’évolution des modes de vie et de consommation ont entraîné depuis 40 ans une explosion de la production des déchets, notamment d’emballages. Malgré les efforts consentis et les performances des dispositifs mis en place, la production de déchets continue de croître en France d’environ 1 % par an. La gestion de ces déchets demeure un défi pour les collectivités, tant sur le plan de l’environnement que sur le plan économique. Lors de la communication en Conseil des Ministres du 4 juin 2003, Roselyne Bachelot-Narquin a remis la prévention en tête des priorités nationales de la politique des déchets, avec pour objectif de stabiliser d’ici 2008 la production des déchets. Cet objectif s’est concrétisé par le lancement d’une grande campagne nationale de sensibilisation, et la présentation d’un Plan d'actions sur la prévention de la production des déchets lors des 1ères rencontres nationales de la prévention le 11 février 2004. Ce premier Plan national de prévention a marqué l’ouverture de négociations sur trois principaux chantiers : la suppression des sacs de caisse de la grande distribution, la limitation des prospectus publicitaires ou Imprimés Non Sollicités (INS), et les dispositifs de « responsabilité élargie du producteur » (REP) Depuis la loi sur les libertés et responsabilités locales du 13 août 2004, les Conseils généraux sont compétents pour planifier la gestion des déchets ménagers au niveau du département. Ils se doivent, de ce fait, de préciser les contributions respectives du recyclage et de la prévention des déchets à la réalisation de cet objectif. Il leur incombe en particulier d’élaborer à cet effet un volet « prévention des déchets » au sein du Plan d’élimination des Déchets Ménagers et Assimilés et d’animer sa mise en œuvre par les EPCI à compétence déchets et autres acteurs du territoire. Depuis la loi du 13 juillet 2010, « les collectivités territoriales responsables de la collecte ou du traitement des déchets ménagers et assimilés doivent définir, au plus tard le 1er janvier 2012, un programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés ». Les orientations prises dans le cadre du Grenelle de l’Environnement renforcent l’objectif de prévention des déchets (loi Grenelle 1 du 3 août 2009), avec la volonté de « généraliser les programmes locaux de prévention » (loi Grenelle 2 du 13 juillet 2010), avec pour objectif premier la réduction de la production d’ordures ménagères et assimilées de 7 % pendant les 5 prochaines années, soit 25 kg/habitant. 1.4. Objectifs du plan de prévention de Saône et Loire Le Plan de Prévention a pour objet : - de dresser l’état des lieux et le contexte de la prévention en Saône et Loire en 2008 (année de référence), - de recenser les objectifs retenus en matière de prévention, - de déterminer les actions et modalités à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs et de définir leur programmation, - de présenter les moyens de suivi de ces actions. Le Plan de Prévention doit permettre la mis en cohérence des politiques locales de prévention des déchets menées par les collectivités mais également l’émergence d’une politique et d’une vision communes, partagées par l’ensemble des acteurs du département (notamment Plans climats territoriaux, agendas 21 …). Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 5 sur 88 2- ETAT DES LIEUX ET CONTEXTE DE LA PREVENTION EN SAONE ET LOIRE Le diagnostic de territoire (cf annexe 2) a dressé l’état des lieux pour la Saône et Loire. 2.1- Prévenir la production de déchets en Saône et Loire : un impératif ! Comme sur l’ensemble du territoire national, une progression constante de la production de déchets ménagers caractérise le département de Saône et Loire. Un habitant de Saône et Loire produit en moyenne 571 kg/habitant de déchets par an tous déchets confondus (source Observatoire déchets 71, données 2008 – annexe 3), contre 594 kg/habitant au niveau national (source enquête collecte 2007 – ADEME). Si la baisse des ordures ménagères résiduelles (OMR) produites stagne (-0,9 % entre 2004 et 2008), cette baisse est contrebalancée par une augmentation des déchets d’emballages collectés sélectivement (+6,1 % entre 2007 et 2008, et +15,8 % entre 2004 et 2008) et des déchets apportés en déchèteries (+6 % entre 2007 et 2008 et +26,8 % entre 2004 et 2008). Le ratio global de déchets produits par habitant continue de progresser au cours de ces dernières années (+3,6 % entre 2007 et 2008, et +13,9 % entre 2004 et 2008). Durant la révision du Plan d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PEDMA), le Conseil général de Saône et Loire a décidé de relever le défi visant à enrayer cette croissance continue de la production de déchets. Pour travailler à cette problématique, il a réuni au sein du groupe de travail « prévention, tri, collectes », issu de la commission consultative du plan, l’ensemble des acteurs départementaux concernés. Collectivités, administrations, chambres consulaires et associations ont ainsi œuvré à co-construire un plan départemental d’élimination des déchets qui comporte un chapitre dédié à la prévention. Par ailleurs, la commission consultative de révision du plan a acté, dès le 13 novembre 2007, la proposition de mettre en place, en parallèle du PEDMA, un plan de prévention au niveau départemental. Cette proposition a été adoptée à l’unanimité par l’Assemblée départementale du 9 avril 2009. La signature de l’Accord cadre de partenariat entre le Département et l’ADEME, pour la mise en place d’un Plan de prévention, premier du genre en France, s’est tenue lors d’une conférence de presse durant la Semaine Européenne de Réduction des Déchets le 23 novembre 2009 (accord cadre notifié le 8 janvier 2010). Le Plan de prévention issu de ces réflexions a pour ambition de faire évoluer les comportements des particuliers, mais aussi celui des collectivités et des entreprises, au niveau de la production (éco-conception) comme au niveau de la consommation (achat, utilisation, gestion domestique, promotion du réemploi) et de la gestion des déchets (modes de gestion responsabilisants, démarches d’amélioration de la gestion des déchets). Les objectifs retenus sont en lien avec les préconisations de la loi Grenelle 1 qui stipulent une baisse des tonnages collectés d’ordures ménagères, au profit d’une augmentation des tonnages de déchets recyclés (passer le taux de 24 % de recyclage à 35 % en 2012 puis 45 % en 2015). En ce qui concerne l’évolution de la production d’ordures ménagères (OMR + Collectes sélectives), l’objectif en Saône et Loire est d’atteindre au moins une diminution de ce ratio de 7 % d’ici à 5 ans comme le préconise l’ADEME, ce qui peut se chiffrer en une réduction d’environ 25 kg/habitant (passer de 350.5 kg/habitant en 2008 à 326 kg/habitant en 2014). Ce plan de prévention a choisi d’aller au-delà des objectifs du Grenelle. La diminution des quantités de déchets collectés en déchèteries est aussi un objectif affiché, notamment afin de contenir la forte croissance constatée ces dernières années : + 27 % entre 2004 et 2008 ! Selon les préconisations du PEDMA, il est prévu un objectif de diminution de 3 % des quantités de déchets ménagers et assimilés. Les déchets non recyclables ou encombrants (DNR), et les déchets verts sont ceux dont les tonnages collectés en déchèterie ont le plus progressé ces 5 dernières années (respectivement + 57% et + 10% entre 2004 et 2009). Aussi, des objectifs de réduction sont particulièrement fixés pour ces deux catégories de déchets : - 6 % pour les DNR, - 10 % pour les déchets verts., Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 6 sur 88 2.3. Bilan des contraintes et opportunités locales 2.3.1. Les caractéristiques du territoire Situé au sud de la Bourgogne, le département de Saône et Loire se place au 6ème rang des départements français au niveau de sa superficie. Le territoire est marqué par une forte ruralité avec une dominante de faibles densités de population. Le maillage urbain est constitué de villes moyennes dont les principales agglomérations sont Chalon-sur-Saône, Mâcon, le Creusot et Montceau-les-Mines. Au niveau de l’attractivité des territoires, la population accomplit une grande partie des actes de la vie courante dans une vingtaine de bassins de vie, dont les principaux sont ceux de Chalon-sur-Saône, Mâcon, Montceau-lesMines et Autun. Les délimitations de ces bassins ne sont pas étanches, et on trouve aussi, à l’extérieur du département, d’autres zones d’attractivité drainant la population. En matière de consommation, certains secteurs concentrent les grandes surfaces et hypermarchés (Chalon, Charolles), alors que d’autres en sont dépourvus (Louhannais). Enjeux liés au territoire - La Saône et Loire est marquée par un fort niveau de ruralité. Les usagers ont tendance à travailler, se soigner et consommer sur d’autres secteurs que leur lieu d’habitation. - Un des grands enjeux de la politique de prévention sera aussi de permettre de renforcer le lien social sur les territoires. 2.3.2. La démographie La démographie de la Saône et Loire est en léger déclin, même si on peut distinguer un bassin Est plus dynamique (territoires de Chalon-sur-Saône et Mâcon) que le bassin Ouest. Le solde naturel est quasi nul et selon les projections de l’INSEE, la population devrait diminuer de 5 % d’ici 2015 accompagnée d’un vieillissement significatif. Le territoire compte 252 230 foyers, dont la composition moyenne est de 1 à 2 personnes (2,2 personnes/ménages). Seulement ¼ des ménages est composé de 4 personnes ou plus. Enjeux liés à la démographie - Certains territoires deviennent de moins en moins attractifs, ce qui a forcément un lien avec les activités économiques (recul de la consommation, baisse de la population active). - Les bassins de vie attractifs auront tendance à se renforcer au détriment d’autres, amenant les usagers à travailler, se soigner et consommer sur d’autres secteurs que leur lieu d’habitation. - La prise en compte des personnes seules et des personnes âgées est importante. De nouveaux services vont prendre de l’ampleur (aide à la personne, aide à domicile, services de santé). 2.3.5. La santé Avec le vieillissement de la population, les besoins en établissements de soins s’accroissent. On recense une trentaine d’établissements de soins (hôpitaux, cliniques, établissements de santé), mais aussi 85 établissements accueillant des personnes âgées et 73 accueillant des personnes handicapées. Le nombre de médecins est inférieur à la moyenne nationale. Enjeux liés à la santé - Avec le vieillissement de la population et sa dispersion sur le territoire (densités faibles), les services à la personne vont prendre de l’ampleur. - Les problématiques liées à la gestion des déchets de soins, des médicaments, ou encore des textiles sanitaires feront partie des grands enjeux. - La problématique de la gestion des emballages de repas livrés à domicile peut aussi être abordée. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 7 sur 88 2.3.3. Le logement La majorité des ménages vit dans des maisons individuelles. Les centres des villes ont tendance à se dépeupler au profit des alentours qui deviennent de plus en plus pavillonnaires. Enjeux liés à l’aménagement et à l’habitat - La problématique liée aux transports relèvera plus du Plan Energie Climat Territorial en cours de construction et des réflexions engagées sur l’avenir des SCOT. Néanmoins, certains de ces enjeux sont aussi liés au plan de prévention des déchets. - Par contre, avec un fort taux d’habitat individuel marquant un territoire plutôt rural, les thématiques liées à la gestion domestique des déchets (fraction fermentescible et déchets verts) et l’impact environnemental des transports auront une large place dans les plans et programmes de prévention (co-voiturage, transports collectifs…) 2.3.4. Les ressources du territoire Les revenus fiscaux des ménages sont plutôt faibles. 11 % de la population vit au dessous du seuil de pauvreté fixé à 788 €/mois. La population de Saône et Loire est fragile socialement : selon les prévisions de la Direction de l’insertion du logement et de la solidarité, plus de 9 % des foyers seraient potentiellement bénéficiaires du RSA, et 12 % de la population active est au chômage fin 2009. Par ailleurs, le territoire est marqué par un faible niveau de formation, seulement 20 % de la population de plus de 15 ans a un niveau bac ou supérieur, et 20 % de cette même frange n’a aucun diplôme. Ce qui expliquerait que 60 % de la population active ayant un emploi se situe dans la catégorie « ouvriersemployés » et la situation de « crise sociale » à l’heure où le tissu économique local tend à accroître ses exigences en matière de formation et de qualification. Enjeux liés aux ressources du territoire - Au niveau des ressources, les capacités financières des collectivités locales connaissent également des difficultés. Les soutiens proposés par l’ADEME et le Département pour mettre en place et animer des actions de prévention seront indispensables pour pouvoir atteindre les objectifs, d’autant que la croissance exponentielle du montant de la TGAP va fortement alourdir les budgets de gestion des déchets, en attendant que les actions de réduction connaissent un réel impact. - Les actions liées au réemploi, à la lutte contre le gaspillage, et aux propositions de solutions alternatives permettant de « dépenser moins et mieux » pour « jeter moins et mieux » pourront avoir un bon impact auprès d’une population assez fragile socialement. 2.3.5. Enfance - jeunesse La Saône et Loire enregistre environ 5 800 naissances par an. 21 % de la population a moins de 20 ans. On compte 69 structures d’accueil de type crèches, haltes garderies, relais, et près de 4 300 assistantes maternelles. Il y a plus de 105 000 élèves scolarisés en 1er et 2nd degré dans 123 établissements scolaires (collèges, lycées) et 123 écoles primaires et maternelles. 1 000 associations sportives agrées par le Ministère sont répertoriées mais il existe des centaines d’autres associations sportives ou culturelles dans la plupart des communes. Enjeux liés à l’enfance et à la jeunesse - Même avec un nombre de naissances relativement faible, le territoire compte environ 22 000 enfants entre 0 et 3 ans. De fait, les enjeux liés à l’utilisation de textiles sanitaires jetables, de repas pré-conditionnés ou d’eau en bouteille peuvent être retenus. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 8 sur 88 - Les enjeux liés à l’éducation à la nutrition et la santé, au gaspillage alimentaire, à la gestion des déchets en cantine scolaire seront d’importance. - Les associations sportives ou culturelles peuvent aussi être des relais en matière d’éducation à la santé, et pourront se montrer exemplaires au niveau de leurs manifestations. 2.3.6. Economie et emploi Même si l’économie de la Saône et Loire garde un profil nettement industriel par rapport au reste de la Bourgogne et un poids de l’agriculture qui reste important (plus de 6 % de l’emploi), le secteur tertiaire (commerces, services, administration) représente la majorité de l’emploi total (67 % des emplois). Le taux de chômage de 12 % de la population active est plus important que la moyenne nationale (9,5 %) fin 2009. Enjeux liés à l’économie et l’emploi - Le tissu artisanal, commerçant et d’entreprises est important, la question des déchets assimilés prendra une large place dans la politique de prévention. - Conduire les professionnels à adopter des gestes de prévention alors qu’ils n’ont pas encore forcément acquis le geste de tri sera un enjeu d’importance pour les collectivités. Les actions de sensibilisation et de responsabilisation des producteurs de déchets assimilés devront nécessairement être réalisées en partenariat avec les organisations professionnelles. - Par ailleurs, la thématique liée aux papiers de bureaux et imprimés graphiques fera partie des actions importantes. 2.3.7. Agriculture La Saône et Loire est le second département français au niveau de la surface agricole utile (SAU). Ce vaste potentiel agricole est utilisé en majeure partie de façon peu intensive. La prairie naturelle, en effet, valorisée par l'élevage allaitant charolais, occupe les deux tiers de la SAU. En production, l'élevage allaitant (charolais en majorité) et la viticulture représentent près de 60 % de la valeur des livraisons agricoles départementales. Le département compte environ 8 000 exploitations, de surface moyenne de 90 ha (inférieure à la moyenne bourguignonne de 112 ha). Le département de Saône et Loire possède également un troupeau laitier représentant environ 4 % de la production agricole départementale, et d’autres secteurs dynamiques comme les légumes, fleurs et fruits ; volailles de Bresse ; les ovins, caprins, équins et les porcins. 34 AOC sont décernées sur le département. Enjeux liés à l’agriculture - La promotion du « patrimoine » agricole départemental est importante avec la mise en valeur et le développement des filières courtes pour alimenter des points de vente locaux ou les restaurants collectifs. - Ces enjeux sont à gérer en lien avec les industries agro-alimentaires qui transforment et revendent ces produits. - Il faut aussi garder à l’esprit le lien entre tourisme et agriculture (gites, chambres et tables d’hôtes). 2.3.8. Le tourisme La Saône et Loire reçoit beaucoup de touristes, essentiellement étrangers, mais uniquement de passage. De fait, les possibilités d’hébergement sont nombreuses et variées : camping, gîtes, chambres d’hôtes, hôtels… L’hébergement rural est important : 78 campings, 370 gîtes ruraux. Des sites départementaux et des sites classés fortement attractifs sont présents sur le territoire (Cluny, Paray le Monial, Brancion, Solutré…). Des évènements phares importants (sportifs, culturels, festifs) rythment l’agenda des communes tout au long de l’année. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 9 sur 88 Enjeux liés au tourisme - Professionnalisation / sensibilisation des acteurs - Mise en place de chartes qualités incluant des critères environnementaux - Lien tourisme / politique évènementielle - Création de lien social dans les territoires ruraux - Coordination avec le schéma départemental de développement du tourisme et des loisirs 2.3.9. La gestion des déchets Le département est morcelé en 35 intercommunalités compétentes en gestion des déchets (collecte et ou traitement). Depuis 2004, le Département est désormais compétent en matière d’élaboration, de planification, et de suivi du PEDMA. De fait, il anime le territoire et entretien des relations régulières avec les collectivités compétentes en gestion des déchets. 44 % des EPCI ne disposent pas de service technique travaillant spécifiquement à la gestion des déchets. Dans le domaine de la gestion des déchets, les évènements historiques (centre d’enfouissement de Montchanin, unité d’incinération de Cluny) font que le secteur associatif reste très mobilisé sur les modes de traitement des déchets. Une implication progressive sur la thématique de réduction des déchets est en cours d’appropriation. Le secteur professionnel est quant à lui très peu mobilisé, cette problématique n’entrant pas encore dans son domaine d’intérêt. Parmi les organisations professionnelles, beaucoup n’ont pas de chargé de mission environnement. Enjeux liés à l’organisation de la gestion des déchets - Les collectivités du territoire sont bien mobilisées mais le cœur de cible de l’ADEME pour engager une contractualisation partenariale est les EPCI de plus de 20 000 habitants, or la Saône et Loire n’en compte que 7, couvrant seulement 68 % de la population. - Le développement de compétences et la professionnalisation des collectivités au niveau de la gestion des déchets et de la prévention feront partie des enjeux majeurs pour se donner les moyens d’atteindre les objectifs contractuels. - Le secteur professionnel et associatif est encore peu mobilisé. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 10 sur 88 3. PRINCIPES ET OBJECTIFS RETENUS : PISTES DE TRAVAIL Les pistes d’actions évoquées ici s’appuient sur le diagnostic de territoire. Les conditions de réussite pour la mise en place des actions et le déploiement des plans et programmes locaux de prévention Les collectivités à la pointe en matière de prévention sont unanimes sur les conditions de la réussite : les actions de prévention ne peuvent se développer qu’en respectant certaines conditions telles que le volontarisme, la concertation, la co-construction locale, l’affichage fort, la durée, l’exemplarité et le pragmatisme. La réussite des programmes de prévention implique une responsabilisation des citoyens et une modification de leur comportement, de fait cela nécessite un effort important de communication et de formation. Selon les retours d’expérience des collectivités ayant déjà mené des opérations de prévention, la définition et l’accompagnement de porteurs de projets, la construction de partenariats forts ou la signature de conventions multipartites de coopération conclues avec les associations, les collectivités, les chambres consulaires, etc…, sont des moyens efficaces pour réussir de tels projets. Par ailleurs, l’amélioration de la mesure des gisements est un facteur important à prendre en compte dans une politique de prévention. La connaissance précise des flux en devient un enjeu fort. Grâce à son Observatoire déchets, le Conseil Général de Saône et Loire possède d’ores et déjà un outil opérationnel de suivi des gisements et des actions en matière de gestion des déchets, qu’il sera nécessaire de renforcer pour assurer le suivi de la mise en œuvre des actions des plans et programmes de prévention. 3.1 Promouvoir la prévention, informer et communiquer sur la réduction des déchets 3.1.1. Informer, communiquer, sensibiliser les usagers à la réduction des déchets La presque totalité des collectivités de Saône et Loire réalise des actions de communication mais celles-ci restent pour le moment très axées sur le tri des déchets, ou la distribution de calendriers de collecte. Très peu communiquent sur la réduction des déchets, et la plupart du temps ces actions se limitent à quelques lignes sur des gestes simples publiés dans le bulletin municipal ou le journal de la collectivité. Les actions de prévention se résument bien souvent à la mise à disposition d’autocollants « STOP PUB » destinés à être apposés sur les boites aux lettres ou à des démarches d’information sur la réduction de l’utilisation du papier. Aucune des actions n’est évaluée afin d’en mesurer l’impact en termes de réduction. Quelques EPCI sont allés plus loin en organisant notamment des actions dans les écoles pour informer les plus jeunes ou par l’intermédiaire de démarches de sensibilisation avec les ambassadeurs de tri. Les EPCI engagés dans des programmes de compostage à domicile ont en général distribué un guide compostage en même temps que le composteur, mais très peu sont allés au-delà (formation des usagers aux techniques de compostage). Au gré des rencontres avec les partenaires, qu’ils soient usagers, membres d’associations, collectivités, ou professionnels, on constate un vrai déficit d’information en matière de prévention, la notion même de prévention n’étant pas réellement comprise (amalgame entre la collecte sélective, les traitements et la prévention). La mise en place d’un plan de communication pluriannuel porté par le Département, pour accompagner toutes les actions durant les prochaines années sera indispensable, afin d’obtenir une responsabilisation et un changement de comportement des citoyens ainsi que des différents acteurs locaux. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 11 sur 88 3.1.2. Informer, former, sensibiliser les collectivités Le Département organise fréquemment des « rencontres techniques » qui permettent aux collectivités d’échanger sur leurs expériences en matière de gestion des déchets, sur des thèmes sensibles ou d’actualité, ou des formations. L’ADEME propose régulièrement des rencontres, des colloques ou des formations consacrés à la prévention des déchets. D’une manière générale, on constate que les collectivités actives en matière de prévention sont celles qui participent régulièrement à ces réseaux d’échanges, de formation et d’information. Il sera nécessaire de continuer et renforcer ces actions, et de mobiliser les autres partenaires. 3.1.3. Communiquer, informer, former, sensibiliser les professionnels Les démarches de sensibilisation des professionnels sont quasi inexistantes. Pour les organisations professionnelles et autres chambres consulaires, le sujet n’est pas encore d’actualité, la problématique abordée est encore avant tout la mise en place des collectes sélectives. La Chambre de Commerce et d’Industrie et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat mettent en avant quelques outils, ou filières collectives, mais reconnaissent qu’elles sont rarement sollicitées sur le thème des déchets, celui de l’énergie mobilisant plus l’intérêt des professionnels. Par ailleurs, faute de temps et de moyens, la CCI a concentré son activité pour l’essentiel en direction des PME et PMI et ne possède pas de compétences en ce qui concerne les déchets des commerçants ou encore de l’hôtellerie-tourisme ou du tertiaire. Pour les professionnels de l’emballage, Eco emballage propose des formations et des diagnostics d’entreprise. Les professionnels se sentent peu concernés par cette thématique, parce qu’ils ne sont pas suffisamment informés. Il sera indispensable d’informer et de sensibiliser les professionnels, tout d’abord afin qu’ils puissent acquérir une culture commune de la prévention, puis afin de les inciter à s’engager dans des actions. Mobiliser les professionnels, c’est aussi avant tout mobiliser leurs représentants pour leur donner les moyens d’agir en partenariat avec les porteurs de plans et programmes de prévention. 3.1.4 Communiquer, informer, former, sensibiliser en interne au sein du Département Peu de personnes au sein du Département connaissent l’existence du service déchets et ses missions. Pourtant celui-ci communique régulièrement sur ses activités, et les nombreux projets qu’il anime font souvent l’objet d’une mise en avant au niveau de l’actualité. Un certain nombre d’informations est par ailleurs diffusé sur les intranets. En 2007, la mise en place d’un premier programme d’actions pour un territoire durable avait mobilisé un certain nombre de salariés volontaires sur des thématiques du développement durable. Les ateliers ne s’étant plus réunis depuis, la communication sur les actions est retombée. L’intranet est un bon moyen de diffuser de l’information et de communiquer sur les actions en cours, même si tout le monde ne prend pas le temps de lire les articles. Dans le cadre du projet d’administration départemental OMEGA (Organiser et Moderniser Ensemble la Gestion de l’Administration), et la mise en place d’une gestion transversale en « mode projet », il sera plus facile d’impliquer les agents. Les « ateliers agenda 21 » pourraient être relancés afin de poursuivre les actions déjà engagées, les évaluer, puis aller plus loin. Des actions de sensibilisation seront nécessaires à mettre en place, tout d’abord afin que les agents puissent acquérir une culture commune de la prévention, puis afin de les inciter à s’engager dans des actions (la mise en place d’un plan de prévention des déchets en interne fera partie des fiches actions à réaliser). Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 12 sur 88 3.2 Réduire les quantités de déchets produites 3.2.1. Supprimer les sacs de caisse (action emblématique nationale) Si la quasi-totalité des petites, moyennes et grandes surfaces, ne distribuent plus aujourd’hui de sacs de caisse, sauf sur certains produits (ensachage des vêtements par exemple), les « commerces de ville » restent attachés à leurs sacs portant leurs marques et les sacs sont encore massivement distribués sur les marchés. Le Département pourra s’engager dans des actions de sensibilisation du public à l’utilisation de cabas, paniers, et au refus de sacs inutiles. Ces actions « sacs de caisse » pourraient être soutenues techniquement et financièrement dans le cadre des programmes de prévention, ou dans le cadre de projet pilote d’envergure dans le cadre de la fiche « appel à projet ». Un groupe de travail départemental sera constitué sur cette action. 3.2.2. Réduire les déchets de papier Action stop pub (action emblématique nationale) Des EPCI mettent parfois à disposition, à leur siège ou via les mairies, l’autocollant « STOP PUB ». Cette action n’a jamais été évaluée, ni en terme d’autocollants distribués et/ou effectivement apposés, ni en terme d’impact en matière de réduction des déchets de papier. Le Département soutiendra les actions stop pub par des actions de sensibilisation du public. La création d’un stop pub « départemental » pourrait être envisagée. Un groupe de travail départemental sera constitué sur cette action, l’action stop pub devant obligatoirement s’accompagner d’une action au niveau des émetteurs d’imprimés non sollicités (INS). Réduction des papiers de bureau Chacun pense avoir engagé des actions « réduction des déchets de papier » en utilisant le verso des feuilles imprimées comme papier de brouillon…, or les déchets de papier représentent encore 33 kg/habitant dans les OMR et 10 % des déchets de papiers sont des mails imprimés (source Modecom ADEME 2007). Le Département soutiendra les actions de réduction des déchets de papier par des actions de sensibilisation du public et des professionnels. Les actions déjà engagées en interne dans le cadre de l’Agenda 21 devront être mesurées et amplifiées, afin d’être exemplaires en la matière. Un groupe de travail départemental sera constitué sur cette action, afin que d’autres partenaires puissent s’engager sur des actions exemplaires en la matière. 3.2.3. Promouvoir la gestion domestique ou de proximité pour les biodéchets et les gros volumes de déchets verts. Le département de Saône et Loire est marqué par une ruralité importante, des densités assez faibles et une très forte part d’habitat individuel. L'une des opérations phare pour limiter la production de déchets à la source sera donc sans conteste le développement du compostage domestique, initié par de nombreux EPCI, qui mettent des composteurs à disposition de leurs usagers. Depuis 2005, de plus en plus d’EPCI s’engagent dans des actions de promotion du compostage domestique. D’ici 2012, environ 24 000 foyers devraient être équipés de composteurs, soit environ 9,5 % de la population. Remarque : Ce chiffre ne rend compte que de la population équipée d’un composteur dont le programme d’investissement a fait l’objet d’une aide du Fonds Départemental de Maitrise des Déchets (FDMD). Il ne tient Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 13 sur 88 pas compte des usagers équipés d’un composteur fabriqué ou acheté par leurs propres moyens, ni de ceux qui pratiquent le compostage « en tas ». Toutes ces opérations sont très récentes et, en 2008, aucune n’avait réellement mis en place un suivi régulier de l’efficacité des programmes développés et une évaluation des tonnages détournés des collectes traditionnelles ou spécifiques. Au contraire, selon les données récoltées par l’Observatoire déchets, le tonnage global d’OMR continue d’augmenter. En matière de compostage de proximité, les pratiques sont très limitées : le Département de Saône et Loire a mis en place une opération pilote de compostage des déchets de restaurant scolaire au collège St Exupéry de Mâcon fin 2008, et le lycée agricole de Tournus composte une partie des déchets de cuisine (déchets crus). Un essai de compostage en pied d’immeuble a été mené par des co-propriétaires d’une résidence à Sevrey, mais l’expérience périclite faute d’animation et de suivi. Enfin concernant la problématique déchets verts, les déchèteries en sont saturées, alors qu’il pourrait être possible de les éviter. Seul le Grand Chalon Agglomération a initié une action en ce sens en proposant depuis 2007 un service de broyage des produits de jardin à domicile. Action phare des programmes locaux de prévention, un groupe de travail départemental sera mis en place pour promouvoir et développer les actions de compostage et une meilleure gestion des déchets de jardin et des espaces verts. Des formations et des animations seront proposées afin de sensibiliser et former des usagers, des élus, des techniciens… Un soutien technique et financier sera prévu pour accompagner et développer la mise en place des programmes de compostage. Le Département devra montrer son exemplarité en la matière. 3.2.4. Consommer de manière plus responsable, en produisant moins de déchets L’eau du robinet La moyenne nationale de consommation de bouteilles plastiques est de 7 kg/hab/an, ce qui représenterait en Saône et Loire un gisement d’environ 3 880 tonnes/an. Il semblerait que la vente des eaux en bouteilles baisse en 2008 au niveau national. On peut imputer cette évolution récente à l’effet combiné de la baisse du pouvoir d’achat et de la prise de conscience écologique relative à ce produit et à son conditionnement. Il faut donc se saisir de cette occasion pour faire évoluer le comportement du consommateur de manière durable dans le temps et obtenir des changements significatifs de comportement de consommation favorables à la prévention. L’eau du robinet étant de bonne qualité en Saône et Loire, et comme il est devenu d’intérêt public de consommer mieux pour sa santé, les actions porteront sur la sensibilisation des particuliers afin de les inciter à avoir de meilleurs comportements de consommation, en redonnant une bonne image de marque à l’eau du robinet. Un groupe de travail départemental sera constitué, en lien avec la profession médicale. En la matière, le Département se devra d’être exemplaire. Les produits éco-labélisés Les écolabels distinguent des produits et des services plus respectueux de l’environnement. Leurs critères garantissent l’aptitude à l’usage des produits et services, et une réduction de leurs impacts environnementaux tout au long de leur cycle de vie. Deux écolabels sont délivrés en France : la marque NF Environnement pour le marché français et l’Eco-label européen pour le marché de l’Union européenne. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 14 sur 88 L'usage des produits ou services labellisés NF Environnement, comme ceux labellisés Eco-label européen, contribue à un comportement de consommateurs éco-responsables. Il existe aujourd’hui en France 50 catégories de produits ou services susceptibles d’être écolabellisés, 246 entreprises certifiées pour 313 sites : bricolage, jardinage, produits d'hygiène, produits d'entretien, mais aussi sacs poubelles, filtres à café, et services : services d'hébergement touristique (hôtels) et services de camping... Le Département pourra s’engager dans des actions de sensibilisation du public à l’utilisation de produits et services éco labélisés et mettre en valeur les services labélisés présents sur son territoire. En partenariat avec les organisations professionnelles, et dans le cadre de sa fiche « appel à projet innovant », le développement de services labélisés pourra être soutenu. Le Département se montrera exemplaire en la matière. Les emballages et suremballages La sensibilisation à l’éco-consommation est essentielle pour la prévention des déchets, car tout le monde consomme des emballages et sur-emballages. Il est donc nécessaire d’avoir des actions de sensibilisation des citoyens, afin qu’ils prennent conscience de leurs responsabilités et des possibilités d’action qui leur sont offertes, possibilités qui sont souvent rejetées par ignorance ou par facilité. Le Département pourra s’engager dans des actions de sensibilisation du grand public, et aux côtés des partenaires professionnels pour sensibiliser les professionnels qui utilisent des emballages et suremballages dans leurs activités et les produits qu’ils mettent sur le marché (diagnostics déchets en entreprises, étiquetage environnemental, éco-conception, consignes…) Le Département se montrera exemplaire en la matière. 3.2.5. Acquérir de nouvelles pratiques lors de l’organisation d’évènementiels (rencontres, festivals, réunions…) En Saône et Loire, il y a une multitude d’événements : spectacles culturels, rencontres sportives, fêtes locales, foires agricoles, salons professionnels… Promouvoir des manifestations plus éco-responsables aura pour objectif de montrer que les gestes citoyens comme la prévention, le tri des déchets ou les économies d’énergie peuvent et doivent se faire en toutes occasions et pas seulement chez soi ou sur son lieu de travail, et qu’il est possible de développer des événements à moindre impact environnemental. Tous les évènements sont concernés y compris les plus petits comme par exemple le tournoi annuel d’un club de football ou de gymnastique, le loto de l’association des aînés, une randonnée... En effet, il y a toujours une information avec quelquefois des affiches et des flyers (attention à notre manière de communiquer) ; on y sert des boissons ou à manger (attention à l’utilisation de vaisselle jetable, au tri des déchets) ; il y a des déplacements (incitons au co voiturage), etc… Ces manifestations rassemblent beaucoup de monde et en particulier des jeunes, cela permettra ainsi de sensibiliser tous les citoyens à une meilleure prise en compte de l’environnement. Outre la satisfaction de limiter les impacts sur l’environnement, les organisateurs de ces évènements vont participer à l’éducation des citoyens qui, peu à peu, vont intégrer tous ces gestes dans leur vie quotidienne. La réalisation d’un guide et de fiches actions sera proposée afin qu’il inspire les organisateurs de manifestations et permette à chaque organisateur d’évènement accueillant du public d’avancer dans ce sens, par des recommandations techniques, des conseils pratiques ou par de nombreux contacts ou références bibliographiques. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 15 sur 88 Pour élargir cette démarche éco-responsable en Saône et Loire, il sera nécessaire d'encourager la mutualisation de matériel écologique et d'accompagner les gestionnaires de lieux permanents dans la mise en place des pratiques pérennes. Une Charte des Manifestations Eco-Responsables en Saône et Loire pourrait être proposée. Dans le cadre d’une démarche d’éco-conditionnalité de ses aides, le Département pourrait réfléchir au respect de certains critères minimaux dans l’organisation des évènements qu’il soutient. Il sera évidemment important d’appliquer ces recommandations à nos propres événements. 3.2.6. Réduire le gaspillage alimentaire Le gaspillage alimentaire est encore aujourd’hui un sujet tabou. Chacun d’entre nous jetterait à la poubelle au moins 7 kg/an de nourriture encore emballée. L’industrie alimentaire et la distribution jettent d’importantes quantités de nourriture. A l’heure de la crise économique et des fortes difficultés sociales croissantes qui se font ressentir sur notre département, il devient impératif de modifier ces comportements. Par ailleurs, produire de la nourriture consomme énormément d’eau et d’énergie. Eviter le gaspillage alimentaire, c’est donc aussi économiser nos ressources. Des actions de sensibilisation en direction de publics divers seront réalisées afin de modifier les comportements de consommation, apprendre à mieux gérer sa liste de courses, mais aussi à cuisiner les restes. La recherche de réseaux permettant de faire des dons aux services sociaux, banques alimentaires, ou éventuellement de la réutilisation en alimentation animale, sera réalisée. 3.2.7. Consommer de manière plus responsable, locale et de saison Les circuits courts constituent un mode de commercialisation des produits en phase avec les orientations et les préoccupations du Département. Fier de ses 34 AOC et nombreux produits locaux, le Département souhaite soutenir le développement de ce mode de commercialisation, qui contribue au développement durable par des modes de fabrication et un approvisionnement local que l’on peut penser pauvre en déchets, faible émetteur de gaz à effet de serre liés au transport, valorisant la production agricole locale et préservant les emplois. Le Département initiera un groupe de travail avec de nombreux partenaires (Chambre d’agriculture, parc naturel, conseil régional, Pays, collèges, …) afin de mettre en place 3 leviers d’action : - la communication et la sensibilisation, notamment dans les collèges afin de développer le goût des élèves pour des produits de qualité et favoriser l’apprentissage de l’équilibre alimentaire, - le développement de l’offre locale (installation, regroupement de l’offre, maintien du tissu de commercialisation et de transformation existant…), - l’aide à la commercialisation (organisation de la demande, restauration collective…). Sans être directement une opération de réduction des déchets, cette action tient plus d’une éducation au développement durable, de la recherche d’un nouveau mode de consommation, favorisant une nouvelle éthique de vie qui aura un impact sur la production de déchets et la gestion de ces derniers. 3.2.8. Promouvoir la réutilisation par la consigne Durant la révision du PEDMA, les associations de protection de l’environnement ont fortement exprimé leur souhait de voir se rétablir des systèmes de consigne. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 16 sur 88 Bouteilles et emballages en verre La Saône et Loire est plutôt bien placée en matière de collecte des déchets d’emballages en verre, même s’il reste encore des efforts à faire pour augmenter les ratios de collecte sélective. 88 % du verre collecté en Saône et Loire est recyclé dans l’usine St Gobain de Chalon sur Saône. Le verre ne parcours donc déjà que peu de kilomètres avant son recyclage matière (en moyenne au niveau national, le verre collecté fait 225 km jusqu’à son lieu de traitement). Rétablir des systèmes de consigne pour des bouteilles en verre pourrait se concevoir pour des activités professionnelles de restauration (reprise des bouteilles vides lors de la livraison suivante), et pour des produits artisanaux ayant un débouché local. Une opération pilote ou un appel à projet d’initiative locale pourraient être soutenus par le Département, en partenariat avec les partenaires professionnels. Livraison de repas La population de Saône et Loire est peu dynamique et vieillit de manière significative. Les personnes âgées restent chez elles, isolées à la campagne, et les services de portage des repas à domicile sont très développés. Des entreprises livrent aussi des plateaux repas dans les cantines scolaires, hôpitaux, centres d’hébergement… Les matériaux utilisés pour ces livraisons sont jetables et non recyclables. Une opération pilote ou un appel à projet d’initiative locale pourraient être soutenus par le Département, en partenariat avec les partenaires professionnels, afin de proposer des consignes sur les emballages permettant la livraison de repas en lieu et place des emballages individuels jetables, et augmenter la part de valorisation matière en choisissant des contenants plus recyclables. Le Département se montrera exemplaire en la matière. 3.2.9. Promouvoir la réutilisation en minimisant l’utilisation de textiles sanitaires jetables (couches, alèzes et lingettes) Le gisement de textiles sanitaires jetables type couches et alèzes est lié à la situation démographique du territoire. Si le nombre de naissances est relativement faible et plutôt stable ces dernières années, celui du nombre de personnes âgées dépendantes est en forte augmentation. Dans les crèches, établissements de soins, maisons de retraites, ou au domicile, l’utilisation de textiles sanitaires est grandissante, pour des raisons que l’on qualifie souvent de pratique ou de plus hygiénique. Il est important de sensibiliser à l’impact environnemental de l’utilisation grandissante de ces textiles jetables, et quand cela est possible, de promouvoir l’utilisation d’alternatives plus durables dans le temps. Opérations pilotes ou appels à projets d’initiative locale pourraient être soutenus par le Département, en partenariat avec les partenaires professionnels ou des associations, afin de promouvoir des services de soin à la personne sans textiles jetables : développement de service de lavage de couches, services de maternité ou maison de retraite utilisant des couches lavables, …etc. 3.2.10. Mettre en place des tarifications incitatives appropriées REOM générale et REOM incitative Les modes de financement du service public d’élimination des déchets (SPED) par la redevance générale ou incitative ne sont pas des opérations de prévention mais des outils qui permettent une optimisation des actions de prévention menées par ailleurs, conduisant les personnes assujetties à mettre en œuvre de nouveaux Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 17 sur 88 comportements, puisque l’élimination des déchets est facturée proportionnellement au service rendu et aux quantités produites. La responsabilisation du citoyen-producteur de déchets par l’incitation financière peut avoir un impact important en termes de comportements. Il y a mise en évidence du lien facturation / prévention visant à diminuer les quantités collectées. Un soutien sera apporté aux EPCI qui souhaiteront initier des actions visant à diminuer les tonnages collectés en responsabilisant le producteur (accompagnement technique : suivi des services, soutien aux études, formations à la comptabilité analytique de type matrice coûts et compta-coût, et accompagnement financier). Soutien à la mise en place de la redevance spéciale pour les professionnels Les entreprises sont des producteurs de déchets, dont une partie est assimilable de par sa nature et sa quantité, aux déchets ménagers. Les Déchets Industriels Banals (DIB), dont la gestion est de la responsabilité des entreprises, peuvent quelque fois être collectés par les services d’enlèvement des ordures ménagères (collecte sélective ou non) ou être apportés selon certaines conditions dans les déchèteries. Depuis le décret de 1993, la mise en place d’une redevance spéciale pour faire payer aux professionnels le service offert est devenu obligatoire (pour les EPCI finançant le SPED par la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères),… mais peu de collectivités l’ont mise en place. Comme la redevance incitative, l’objectif de la généralisation de la redevance spéciale est de modifier les comportements de consommation et de gestion des déchets, en diminuant les quantités de déchets générés par ces producteurs et en améliorant le tri (diminution de la quantité de déchets mis en mélange avec les OMR). La responsabilisation du producteur de déchets par l’incitation financière peut avoir un impact important en termes de comportement. Un soutien technique sera apporté aux EPCI qui souhaiteront mettre en place la redevance spéciale sur leur territoire (groupes de travail). Des partenariats avec les chambres consulaires pour faciliter le dialogue et la mise en place de ce mode de financement seront à envisager. Un « guide de la bonne gestion des déchets » pourrait être envisagé, à l’exemple du « guide de la bonne gestion de l’eau en entreprise » réalisé par la CCI 71 en 2009. Afin de mieux accompagner cette mise en place auprès des professionnels, il faudra promouvoir les outils proposés par ces chambres auprès des professionnels (actions de communication, démarches de management, diagnostic déchets…etc). 3.2.11. Promouvoir la prévention des déchets dans les entreprises et l’éco-conception Si la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat (CRMA) propose une action collective permettant de mettre en avant la substitution de produits dangereux par des alternatives moins polluantes, cette opération est pour l’instant limitée aux pressings. Comme pour les EPCI, la mise en place de filières sélectives de collecte pour les déchets dangereux se limite bien souvent aux filières «REP » réglementaires. Des actions collectives volontaires sont proposées par la CRMA (garage propre, imprim’vert…) ou les coopératives agricoles (collecte des produits phytosanitaires, déchets vétérinaires). Certaines collectivités ou des lycées ont entamé des démarches Agenda 21. Une démarche pour l’amélioration de l’accueil des professionnels en déchèteries est en cours depuis 2006. Une vingtaine de déchèteries sont déjà labélisées sur la base du respect des critères d’accueil minimaux définis dans une Charte régionale. Par ailleurs, certains types d’entreprises mettent sur le marché des produits générateurs de déchets, pour lesquels des efforts de conception peuvent être envisagés. La CCI 71 est d’ailleurs référente nationale en matière d’écoconception dans le domaine de l’emballage alimentaire. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 18 sur 88 Dans l’ensemble, les démarches d’éco-exemplarité restent à la marge au niveau des professionnels, sauf pour certaines professions artisanales, dans le cadre d’opérations labélisées. Le Département pourra mettre en valeur ces opérations exemplaires en communiquant sur les résultats obtenus, et soutenir financièrement des opérations exemplaires via sa fiche d’aide « appel à projet ». Des partenariats avec les chambres consulaires seront à développer afin de promouvoir des démarches de management environnemental et de développement durable dans les entreprises. 3.3 Favoriser le réemploi et la réutilisation 3.1.1. Promouvoir le réemploi, la réparation, les services de location Ces dernières décennies nous ont conduit dans une ère de surconsommation, à se débarrasser de produits non usés pour acquérir des équipements plus récents et de dernière technologie, à vouloir toujours plus et à renouveler rapidement nos objets. La période de crise que connait la société depuis quelques mois est peut-être l’occasion de repenser nos modes de consommation, vers des comportements plus « durables ». Réparer, redonner vie à des objets usagés, faire durer n’est pas toujours facile, car on trouve de moins en moins de réparateurs locaux susceptibles d’offrir ce service. Afin d’éviter l’abandon des produits en augmentant la réparation et en incitant au don pour prolonger la durée de vie, des actions de communication, sensibilisation (exemple : journée de la réparation et de la prévention) seront mises en place afin d’apporter des solutions concrètes et de l’information aux particuliers. De la même manière, il faudra convenir d’une sensibilisation à la location de matériel ou de services, plutôt qu’à l’achat systématique. Un guide des acteurs de la réparation, de la location et du réemploi pourra être créé en partenariat avec les chambres consulaires, permettant ainsi de renseigner les usagers sur les offres existant près de chez eux. 3.3.2. Développer un réseau de ressourceries sur le territoire De la même manière, les poubelles, centres de tri et déchèteries regorgent de nombreux objets délaissés alors qu’ils pourraient, une fois réparés, être réutilisés : par exemple des matériels électriques et électroniques, des vêtements, des jeux, des livres, du mobilier, des vélos… Couplée aux actions sur le réemploi et la réparation, la mise en place d’un réseau de Ressourceries sur le département permettrait aux usagers de trouver des solutions concrètes et de proximité. Le Département soutiendra les collectivités désirant voir se développer de telles structures sur leurs territoires, ainsi que les associations porteuses de projet. Par ailleurs, les ressourceries seront aussi des acteurs relais indispensables pour accompagner et sensibiliser les usagers à la prévention. Des partenariats seront à envisager afin de mettre en place des actions de communication 3.3.3. Développer des filières spécifiques pour les biens d’équipement (DEEE, mobilier) Les gisements de biens d’équipements jetés sont importants et les quantités collectées en déchèteries de plus en plus grandes. Concernant les actions à mener sur le gisement des DEEE, il y a plusieurs objectifs : - réduire la nocivité des déchets ménagers en collectant les DEEE séparément dans les déchèteries - si possible éviter l’abandon en promouvant les actions de réparation, de dons - favoriser le retour 1 pour 1 chez les distributeurs Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 19 sur 88 Les actions de sensibilisation menées par le Département porteront en ce sens. Des soutiens techniques et financiers permettront aux collectivités de s’équiper pour optimiser la collecte de ces déchets. Un objectif de 100 % de déchèteries adhérentes aux dispositifs OCADE 3E et Récylum serait à atteindre. Pour le mobilier et le bois, la filière REP n’étant pas encore en place, mais annoncée pour 2011, les actions sur ce type de bien seront définies ultérieurement. Les objectifs d’évitement de l’abandon, de réparation et de réemploi, ainsi que les retours aux distributeurs, seront certainement à envisager en priorité. 3.4. Actions de prévention qualitative : réduire les quantités de déchets dangereux dans les poubelles Dans le cadre des préconisations du PEDMA en matière de pré-traitement des OMR par tri-compostage ou triméthanisation, il est indispensable d’éviter au maximum l’introduction d’éléments toxiques ou nocifs dans les déchets résiduels, en récupérant tous ces déchets par des filières sélectives et en préconisant des solutions alternatives à l’utilisation de produits dangereux. L’objectif est d’obtenir des composts de la meilleure qualité possible, afin de garantir les débouchés agricoles. La mise en place de filières sélectives de collecte pour les déchets dangereux se limite bien souvent aux filières «REP » réglementaires, sauf pour la collecte des déchets de soin, qui fait pour l’instant, en l’attente de décret d’application pour la mise en place d’une filière gratuite, l’objet de démarches volontaires des collectivités. La loi Grenelle 2 prévoit la mise en place de nouvelles filières REP spécifiques pour les DASRI (déchets d’activité de soins à risque infectieux) et les DDS (déchets diffus spécifiques). Et pourtant, malgré leur gratuité du fait de la prise en charge des coûts au niveau de l’achat, la contractualisation des EPCI avec des éco-organismes est encore loin d’atteindre les 100 % ! Ces filières ne sont pas suffisamment connues du public, voire même des collectivités, par manque d’information et de communication. La priorité sera donnée en ce sens afin que toutes les déchèteries puissent être équipées de systèmes de collecte et de mise en filières des déchets dangereux. Une information globale sur les risques liés à ces produits sera donnée, ainsi que les possibilités d’utiliser des produits de substitution à l’utilisation de produits dangereux. 3.4.1. Collecter sélectivement les déchets de soins : DASRI, médicaments, déchets vétérinaires Les déchets d’activités de soins peuvent être à l’origine de différents risques : infectieux, mécaniques, chimiques, toxiques, radio actifs. Par ailleurs, les exploitations agricoles sont également susceptibles de produire des déchets vétérinaires assimilés aux DASRI. Les DASRI présentent un risque pour les patients et professionnels, mais aussi pour les personnels en charge de la collecte des déchets ménagers et ceux en charge de leur traitement. Afin d’éviter le mélange des DASRI avec les déchets ménagers, il est souhaitable de prévoir des solutions facilitant la collecte sélective ou l’apport volontaire. Le Département travaillera à la mise en place d’un réseau de collecte de ces déchets avec les professionnels de santé et les coopératives agricoles, permettant de desservir l’ensemble du territoire. Des actions de sensibilisation seront réalisées pour inciter les usagers et les professionnels à rapporter déchets de soins, déchets vétérinaires et médicaments dans les bons endroits (retour pharmacies…). Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 20 sur 88 3.4.2. Promouvoir un jardinage durable (action nationale) Pour inciter les jardiniers amateurs à changer de comportement et à prendre conscience des risques que comportent les pesticides pour la santé et l’environnement, le ministère du Développement durable a lancé une campagne de sensibilisation nationale, « Les pesticides, apprenons à nous en passer ! », qui s’est déroulée jusqu’à la fin juin 2010. Les actions sur le thème du « jardinage durable » seront couplées avec les actions compostage et englobées dans la fiche action « déchets dangereux des ménages ». 3.4.3. Réduire et mieux collecter les déchets dangereux des ménages Depuis 2004, l’Observatoire déchets constate que les quantités de déchets dangereux collectées ne cessent d’augmenter. On peut supposer que ce n’est pas lié à une plus forte consommation de produits dangereux, mais à de meilleures gestes des usagers en faveur de la protection de l’environnement : on rapporte en déchèterie plutôt que de mettre dans la poubelle ou dans l’évier. Il est nécessaire de communiquer sur les effets des produits et déchets dangereux sur l’environnement, inciter à des comportements plus éco-citoyens, promouvoir les solutions alternatives quand elles existent, et améliorer la communication afin d’inciter les usagers à rapporter leurs déchets dangereux soit au distributeur dans le cadre du futur retour 1 pour 1, soit en déchèteries. 3.4.4. Réduire et mieux collecter les déchets dangereux des professionnels En 2008, une enquête réalisée auprès des déchèteries adhérentes à la Charte régionale pour l’amélioration de l’accueil des déchets des professionnels en déchèterie a montré que si certains professionnels utilisent bien la déchèterie pour déposer quelques m3 de cartons et encombrants, sur la période étudiée et pour les 20 déchèteries adhérentes au dispositif, aucun dépôt de déchets dangereux n’a pu être constaté…on peut donc se demander ce que deviennent ces déchets diffus. Il sera donc nécessaire de renforcer la communication en direction des professionnels sur les effets des produits et déchets dangereux sur l’environnement, inciter à des comportements plus éco-citoyens, promouvoir les solutions alternatives quand elles existent, et améliorer la communication afin d’inciter les professionnels à rapporter leurs déchets dangereux, en quantités limitées, en déchèteries. Ces actions pourront se réaliser avec les partenaires du dispositif dans le cadre de la charte régionale déchèterie. La promotion des opérations collectives existantes, et le soutien à la mise en place de nouvelles opérations seront réalisés. Pour faciliter la récupération des produits dangereux, des campagnes de déstockage seront réalisées en partenariat avec les organisations professionnelles (hors agriculture). Pour les déchets dangereux issus de l’agriculture, le Département proposera un renforcement de communication aux actions déjà mises en œuvre par la Fédération des Coopératives Agricoles de Saône et Loire. 3.4.5. Développer l’exemplarité du porteur du Plan Les services du Département ou établissements gérés par le Département utilisent aussi des produits dangereux qui ne sont pas tous gérés dans de bonnes conditions. Pour faciliter la récupération des produits dangereux, des campagnes de déstockage seront réalisées en partenariat avec les organisations professionnelles auprès des collèges, laboratoires, services du Conseil général utilisant des produits dangereux. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 21 sur 88 Une démarche d’adhésion à Imprim’vert pour le service des imprimeries du Conseil général sera effectuée, ainsi qu’une sensibilisation des agents en interne. L’utilisation de produits labélisés ou non nocifs pour l’environnement sera privilégiée. 3.5. Appel à projets d’initiative locale Dans le cadre du nouvel accord de partenariat ADEME – Département pour le Fonds Départemental de Maîtrise des Déchets (FDMD 71), une nouvelle fiche action est instaurée depuis mars 2010 pour susciter l’innovation et la mobilisation du plus grand nombre : l’appel à projets d’initiative locale. Pour promouvoir un mode de consommation durable et responsable, le dispositif appel à projets d’initiative locale permettra de soutenir un projet, un produit, un service ou un concept relevant de l’innovation en matière de réduction des déchets. Grâce à cet appel à projets, le Département de Saône et Loire et l’ADEME souhaitent récompenser les personnes, collectivités et entreprises qui agissent pour la protection de l’environnement. En 2011, le règlement pourra soutenir le lancement d’études, l’achat d’équipements ou la réalisation de travaux dans le domaine de la prévention des déchets. Ce règlement pourra être revu chaque année sur la durée de l’Accord Cadre, en fonction des objectifs prioritaires des plans et programmes de prévention. 3.6. Collectivité exemplaire S’appliquer ainsi à soi-même ce que l’on demande aux autres présente en effet au moins 3 intérêts complémentaires : crédibiliser la démarche prescriptive : c’est le « je fais ce que je dis », indissociable de toute bonne gouvernance. Il sera ainsi plus facile de mobiliser les « cibles », trouver des relais et obtenir les modifications de comportements souhaitées. crédibiliser en mettant en évidence, par une application pratique, les potentiels de réduction des déchets (cette crédibilisation est utile dans sa communication vers l’extérieur, mais aussi en interne). acquérir un savoir-faire concret dans le montage d’actions de prévention des déchets à la fois au plan technique (quels gisements ? quelles alternatives ? quels résultats ?...) mais aussi de l’animation (comment faire ?). Pourtant, il ressort des observations faites en Ile-de-France et de manière plus générale, que rares sont les collectivités ayant développé de véritables démarches approfondies d’exemplarité, avec des objectifs clairement définis et des moyens réellement mobilisés. Ces démarches se résument souvent à quelques gestes de préconisation en termes de réduction des déchets et mis en œuvre en interne dans des programmes transversaux comme des Agendas 21 internes. La démarche d’exemplarité est une démarche difficile à mettre en place, surtout au sein d’un département aux services et missions multiples et dispersés sur tout le territoire. Cette démarche transversale devra faire l’objet d’une véritable stratégie de communication et de mise en place, favorisant les initiatives et la démarche participative, qui permette des modifications des pratiques d’achat, d’utilisation et d’abandon, et de véritables résultats mesurés. Cette démarche interne à la collectivité démarrera en année 2, sachant que différentes actions de prévention ont déjà commencé à être mises en œuvre dans le cadre de l’Agenda 21 départemental. Quels que soient les gisements d’évitement retenus, on retrouvera au moins 3 axes d’intervention : sensibilisation des personnels (mettant notamment en jeu leurs comportements), renouvellement du matériel lorsqu'il est inadapté (ex. : copieur sans recto verso), modifications des procédures (ex. : dématérialisation des actes administratifs) Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 22 sur 88 4- PLAN D’ACTIONS A METTRE EN ŒUVRE ET PROGRAMMATION 4.1. Principes de mise en place du Plan Départemental de Prévention L’objectif de la prévention est de réduire le flux de déchets ménagers et assimilés présentés à la collecte. Par ailleurs, un des volets important à la politique de prévention sera de réduire la toxicité des déchets. Effectivement, dans le cadre de la mise en place du PEDMA adopté le 25 mars 2010, il est prévu que les OMR soient orientées en tri-compostage ou en tri-méthanisation avec valorisation du digestat en compost. L’extraction de la part dangereuse des OMR orientées dans ces filières est donc très importante pour garantir un compost de qualité. La stratégie de prévention au niveau du territoire s’appuiera sur : - un pilotage départemental ; - des objectifs à la fois qualitatifs et quantitatifs lorsque cela est possible ; - 4 catégories d’actions prioritaires : promouvoir la prévention, informer, communiquer réduire les quantités de déchets produits favoriser le réemploi et la réparation réduire les quantités de déchets dangereux dans les ordures ménagères Un plan de communication sera réalisé en toile de fond durant toute la durée du programme. - la recherche d’une synergie entre les actions locales et nationales (sacs de caisse, Imprimés Non Sollicités, compostage domestique…) ; - la recherche de l’exemplarité pour favoriser la reproductibilité des actions. La mise en place des actions préconisées dans le plan de prévention repose sur des partenariats avec de multiples acteurs et sur l’exemplarité du porteur de plan : - le partenariat avec le tissu associatif, - le partenariat avec les collectivités locales, - le partenariat avec les distributeurs et commerçants, - le partenariat avec les entreprises et leurs représentants institutionnels S’agissant de l’exemplarité, le Conseil général, porteur du plan départemental de prévention, se devra de mettre en place des actions de prévention internes au sein de ses services. 4.2. Les objectifs 4.2.1. L’objectif d’impact principal du Plan L’objectif d’impact principal du plan est le déploiement des programmes locaux de prévention sur le territoire, 80 % au moins de la population du territoire devant ainsi être couvert au terme de l’Accord cadre de partenariat signé avec l’ADEME. Au vu de la configuration du territoire et de la motivation des partenaires, il serait possible de se donner un objectif de 90 % de population couverte par des programmes locaux de prévention d’ici 2015. D’autres objectifs d’impact peuvent être fixés par l’ADEME, dans le cadre du Comité de suivi de l’Accord cadre, au plus tard à la fin de la première année au regard de l’état des lieux et du programme d’actions retenu. Les objectifs minimaux sur lesquels s’engage la collectivité par année sont : - année 1 : objectifs d’activité Etablissement du plan de prévention incluant le diagnostic de l’état initial conforme à la démarche décrite précédemment Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 23 sur 88 - Définition des indicateurs de suivi et d’évaluation du plan et de leur méthode de mesure Evaluation de ces indicateurs pour l’année zéro année 2 et suivantes : objectifs d’activités et d’impact Etat de la mise en œuvre du plan démontrant un avancement des actions conforme aux engagements pris en matière de : identification et animation de la politique locale éco-exemplarité de la collectivité Collecte des données et renseignement des indicateurs de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du plan (indicateurs d’activité et d’impacts) 4.2.2. Un objectif de réduction des DMA : déchets ménagers et assimilés L’atteinte d’objectifs de prévention ambitieux est un axe fort du Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés, qui souhaite aller au-delà des objectifs de réduction du Grenelle (7 % de réduction des Ordures Ménagères et Assimilées), mais aussi se donner des objectifs de réduction sur les quantités de déchets collectés en déchèteries (notamment déchets verts, et encombrants) : 3 % de réduction des déchets ménagers et assimilés, dont 6 % de réduction pour les DNR et 10 % de réduction pour les déchets verts collectés en déchèteries. Les quantités de déchets collectés en déchèterie ont augmenté de 19 % en 5 ans, il devient impératif d’inciter les citoyens à jeter moins, mieux et autrement (cf paragraphe 2.1.). 4.3. L’évaluation Un dispositif de suivi et d’évaluation permettant d’apprécier la réalisation des objectifs fixés globalement dans le cadre du Plan, et par action, sera formulé. Ce dispositif s’appuiera sur la mise en place d’indicateurs et la mesure de la valeur au fil du temps : il sera confié à l’Observatoire déchets 71. Afin de pouvoir évaluer correctement les politiques de prévention et de pouvoir comparer des résultats, les indicateurs seront définis en partenariat avec les EPCI porteurs de programmes locaux, l’ADEME, Alterre Bourgogne, ainsi qu’avec les autres partenaires relais impliqués dans les diverses actions. Un groupe de travail régional piloté par Alterre Bourgogne sera mis en place. 4.4. Actions à mettre en œuvre et programmation Le programme d’actions du Département se compose de 36 fiches-actions regroupées en 4 grandes familles (cf. détail en annexe 1). Certaines actions sont très ciblées et très concrètes, d’autres sont plus à caractère général. Ces actions se déclinent ensuite en tâches qui se mettront en place au fil des ans. Chaque action est présentée sous la forme d'une fiche plus ou moins renseignée en fonction de l’état d’avancement du projet. Elle comporte notamment le nom de l’action, les partenaires associés préconisés, les porteurs de l’action, les indicateurs (mentionnés au 4.2.1.). Ces fiches pourront être complétées au fur et à mesure de l’état d’avancement du Plan, en fonction des besoins exprimés par les collectivités pour mener à bien leurs objectifs via les programmes locaux de prévention. L’accord cadre de partenariat 2010-2014 qui lie le Département à l’ADEME est assorti de conventions annuelles d’objectifs qui établiront le programme d’actions pour chaque année. En fonction des résultats des premières années de mise en place et d’animation du Plan de prévention, et aussi en fonction des besoins exprimés par les collectivités porteuses de programmes locaux de prévention et/ou des partenaires relais, ce programme d’actions pourra être complété et enrichi au fur et à mesure de la mise en œuvre de la politique de prévention. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 24 sur 88 5. ORGANISATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN DE PREVENTION 5.1. Pilotage de la politique de prévention Conformément à l’article L 541-14 du code de l’environnement, qui lui confère la compétence en matière de PEDMA, le Département est appelé à jouer un rôle majeur dans la mise en œuvre des mesures destinées à prévenir l’augmentation de la production des déchets ménagers. A ce titre, il lui revient d’animer et de piloter le plan départemental de prévention. 5.2. Organisation prévisionnelle et modalités de mise en œuvre Le plan de prévention sera suivi et évalué au regard des objectifs initiaux et des nouveaux objectifs révisés et/ou fixés annuellement. Ce suivi sera conduit à plusieurs niveaux, dans le cadre notamment : - de la commission consultative du PEDMA, qui se réunira à minima une fois par an, - d’un comité de suivi de l’Accord cadre du PDP, chargé de suivre le bon déroulement de l’accord, et réunissant notamment : - l’élu référent, président de ce Comité de suivi - le Directeur Régional de l’ADEME ou son représentant, - un représentant de chaque EPCI ou commune pressentis pour le portage d’un programme de prévention - l’animateur du plan de prévention Le Comité se réunira autant de fois que nécessaire selon l'avancement de l’élaboration et de la mise en œuvre du plan de prévention et au moins deux fois par an à une date choisie d’un commun accord entre les signataires. Ce Comité pourra inviter d'autres "acteurs concernés" après accord des parties : représentants de l'Etat, associations locales, partenaires professionnels, établissements scolaires... Ce Comité de suivi de l’accord a pour mission : - d'assurer le bon déroulement de la mise en œuvre de l’accord, - de définir les objectifs de l’animateur de plan, - d’analyser les indicateurs prévus et de comparer les résultats obtenus avec les objectifs fixés, à l’échéance de chaque convention annuelle, - de proposer les objectifs à atteindre l’année suivante, qui seront repris par la convention annuelle d'application correspondante. - d’un Comité de Pilotage permettant d’associer l’ensemble des acteurs du territoire. Il sera composé de quatre collèges : - collège élus des EPCI et communes potentiellement porteurs de programmes - collège chambres consulaires, entreprises, et établissements scolaires - collège associations - collège services de l’état Ce comité de pilotage se réunira à chaque grande étape du plan. Ce Comité de Pilotage a un rôle consultatif. Il a pour mission d’être : - une force de proposition et de réflexion - une instance d’observation, d’information et de communication - une aide à l’évaluation des objectifs et des résultats Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 25 sur 88 - d’un « réseau départemental de la prévention », qui sera constitué notamment par un « correspondant prévention des déchets » qui sera identifié au sein de chaque EPCI exerçant la compétence déchets. Ce réseau comprendra également un représentant des différents partenaires impliqués de près ou de loin dans les actions (administrations, chambres consulaires…). Il pourra fonctionner de manière formelle ou informelle. Pour une déclinaison locale au plus proche du citoyen, les EPCI seront invités à désigner un ou plusieurs correspondants locaux. Ces correspondants seront clairement identifiés pour les communes membres et les habitants de la collectivité et pourront, entre autres, être chargés de relayer l’information sur tout le territoire de l’EPCI. 5.3. Moyens 5.3.1. Moyens humains Une personne a été spécifiquement identifiée au sein du Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets (SMED) pour coordonner l’ensemble des politiques de prévention des déchets du territoire. Son champ d’action concernera l’animation et la mise en œuvre des actions concrètes du plan de prévention départemental, l’animation du réseau départemental, mais aussi la mise en œuvre de mesures concrètes au sein des services du Conseil général. Cette personne interviendra également en lien avec l’ADEME, chargée de relayer la politique de réduction menée à l’échelle nationale sous l’égide du ministère de l’écologie et du développement durable. Une politique d’information et de communication sera conduite en cohérence avec les EPCI qui seront euxmêmes amenés à réaliser tout ou partie de certaines actions. La mise en place du réseau départemental de la prévention permettra d’évaluer les éventuels besoins humains au sein des EPCI pour mettre en place les actions locales. Il semble déjà envisageable de s’appuyer sur les ambassadeurs de tri, des chargés de mission prévention et des maîtres composteurs déjà recrutés ou en cours de recrutement, pour conduire les actions de proximité. Pour suivre la mise en place et le bon déroulé de ce plan, le SMED dispose aussi d’une coordinatrice de l’Observatoire déchets et du Plan Energie Climat, et d’un chef de service coordonnant l’ensemble des missions du service. Les autres directions du Conseil général seront bien évidemment sollicitées au fur et à mesure des besoins, et des actions menées, dont la Direction de la Communication en premier lieu. 5.2. Moyens financiers Pour mettre en œuvre une partie des engagements du Grenelle de l’Environnement, l’ADEME bénéficie de moyens financiers et humains renforcés pour la période 2009-2012. Ces fonds importants, issus de la TGAP sur les activités d’incinération et d’enfouissement, sont destinés à soutenir le développement de la prévention, du recyclage et de la valorisation organique. Concrètement, dès 2009, les collectivités territoriales vont pouvoir bénéficier d’aides pour généraliser les plans territoriaux et les programmes locaux de prévention des déchets. Ces aides prennent la forme d’un soutien global conditionné à des exigences de résultats d’activités et d’impacts, résultats qui seront évalués chaque année. Le Département percevra une subvention de 180 000 € par an pendant 5 ans de la part de l’ADEME pour mettre en œuvre des actions de prévention. Le soutien est apporté dans le cadre d’un contrat de performances établi pour une durée maximum de 5 ans. Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 26 sur 88 Pour les EPCI compétents en collecte et traitement, les programmes locaux de prévention pourraient être subventionnés à hauteur de 1,5 €/habitant/an jusqu’à 30 000 habitants, puis 1 € au-delà, pendant 5 ans. L’objectif est ainsi de favoriser la création de postes de chargés de mission prévention pour mettre en place et suivre ces actions sur le terrain. Par ailleurs, pour soutenir la mise en œuvre effective des actions du plan de prévention, par l’ensemble des partenaires et notamment les EPCI qui exercent les compétences collecte et/ou traitement des déchets ménagers, le Conseil général, en partenariat avec l’ADEME, a déjà mis en place une politique d’accompagnement et de soutien financier, le Fonds Départemental de Maitrise des Déchets (FDMD 71). Dans ce cadre, le Département de Saône et Loire soutient ce dispositif en proposant une aide supplémentaire de 0,20 €/habitants jusqu’à 30 000 habitants durant 3 ans. Une fiche « appel à projets » a de plus été créée dans le règlement d’intervention. ANNEXES 1. Fiches-actions avec leurs principaux indicateurs 2. Diagnostic de territoire 3. Synthèse de l’Observatoire déchets : indicateurs 2008 Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 27 sur 88 ANNEXE 1 FICHES ACTIONS Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 28 sur 88 PROGRAMME D’ACTION DU PLAN DEPARTEMENTAL DES DECHETS DE SAONE ET LOIRE PREAMBULE Le Plan Départemental de prévention se compose de 36 fiches actions, regroupées en 4 grands thèmes : 1. Promouvoir la prévention, informer, communiquer – Observer et mesurer 2. Réduire les quantités de déchets produits, éviter les flux a. Compostage – gestion des biodéchets et des déchets verts b. Réduction des déchets de papier c. Réduction des emballages d. Réduction des quantités de déchets (divers) 3. Favoriser le réemploi, la réparation, la location 4. Réduire les quantités de déchets dangereux et améliorer leur valorisation Certaines actions sont très ciblées et très concrètes, d’autres ont un caractère plus général. Chaque action décline ensuite différentes tâches qui seront réalisées au fil des ans. L’ADEME est partenaire sur toutes les actions, de fait, elle n’est pas identifiée spécifiquement sur chaque fiche. Concernant les actions ciblant les professionnels Il est intéressant pour une collectivité d’impliquer aussi des entreprises de son territoire dans une démarche locale conjointe de prévention des déchets. Cela permet : - de montrer que les citoyens ne sont pas les seuls à être mis sur la sellette des nécessaires changements de pratiques, comportements… - de développer, ou révéler, des actions d’évitement aux niveaux « conception », « fabrication » de la part de producteurs locaux de biens et de services, - d’inscrire la prévention des déchets des entreprises dans les politiques économiques du territoire. L’intervention des collectivités doit bien entendu s’inscrire prioritairement en appui, et non interférer, avec d’éventuels plans de prévention sectoriels pilotés par des groupements d’entreprises (Chambre syndicale, Chambre consulaire, groupe industriel…). Aussi les actions concernant les professionnels seront portées par la Chambre de commerce dans le cadre d’une convention de partenariat avec le Département. Fiches actions concernées : Fiche 1 : déployer les programmes locaux et mobiliser les partenaires Fiche 5 : constituer un réseau d’acteurs et de correspondants locaux Fiche 6 : sensibiliser à l’éco-consommation Fiche 7 : sensibiliser et former les professionnels Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 29 sur 88 AXE N°1 PROMOUVOIR LA PREVENTION, INFORMER, COMMUNIQUER OBSERVER ET MESURER Si la pratique du tri est à présent bien comprise et identifiée par les citoyens, la prévention demeure un concept nouveau et flou dans les esprits. Communiquer efficacement sur la réduction des déchets reste un véritable défi. En effet, une part encore importante des citoyens (et parfois même des élus) continue à mésestimer les impacts liés à la surconsommation de ressources et à la production croissante de déchets, et peu d’entre eux font le lien entre les actes individuels et l’état général de l’environnement. L’enjeu est d’autant plus crucial que, pour la plupart des individus visés, cette problématique ne fait pas partie des priorités de tous les jours. Une frange encore importante d’entre eux estime même que ce serait d’abord aux pouvoirs publics et aux industries de passer à l’action, car elle les pense d’abord responsables de la production excessive de déchets. Par ailleurs, la vie moderne est souvent menée tambour battant, en prise de plus en plus lointaine avec le milieu naturel. Il n’est donc pas si aisé pour le citoyen lambda de réaliser le problème causé par la surconsommation, alors même que les ordures ménagères sont enlevées au minimum chaque semaine et emmenées loin des regards pour être traitées selon les meilleures technologies disponibles. Dans un tel contexte, un changement durable et mesurable des comportements demeure une perspective ambitieuse. Dans le cadre d’un Plan de prévention des déchets, une stratégie de communication a été réfléchie afin d’intégrer les éléments essentiels favorisant, auprès du plus grand nombre (ménages, commerces, associations, administrations, entreprises... et personnel de la collectivité qui porte le Plan), une meilleure compréhension des problématiques et enjeux liés au thème et mettant progressivement la société civile en capacité de réaliser des gestes concrets et quotidiens plus respectueux de l’environnement. Description de l’opération Des actions de communication seront menées par le Département, en interne et en externe, afin de sensibiliser tous les citoyens et autres acteurs aux gestes généraux de prévention des déchets, en diffusant des messages au travers d’outils de communication transversale. La sensibilisation des acteurs et des consommateurs peut avoir un impact non négligeable sur l’évolution des quantités de déchets produits. Il s’agira donc, dans le cadre d’une approche globale et pluriannuelle, de produire des messages pertinents. Par ailleurs il sera nécessaire d’assurer une communication forte et cohérente en accompagnement des différentes actions menées. Cibles : grand public, scolaires, collectivités locales, associations, acteurs sociaux, professionnels, grande distribution…etc Calendrier d’action : actions de communication sur la période 2010-2014 Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 30 sur 88 PROMOUVOIR LA PREVENTION DES DECHETS Fiche 1 Déployer les programmes locaux de prévention Mobiliser les partenaires IDENTIFIER LA PREVENTION Fiche 2 Créer une identité à la politique de prévention sur le territoire COMMUNIQUER - SENSIBILISER A LA PREVENTION DES DECHETS Fiche 3 Organiser des conférences débats pour acquérir une culture commune de la prévention Fiche 4 Communiquer des messages réguliers Fiche 5 Constituer un réseau d’acteurs et de correspondants locaux Fiche 6 Sensibiliser à l’éco-consommation Fiche 7 Sensibiliser et former les professionnels OBSERVER ET MESURER Fiche 8 Observer et évaluer les dispositifs de prévention Fiche 9 Mesurer l’évolution des comportements en réalisant des sondages d’opinion Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 31 sur 88 FICHE 1 DEPLOYER LES PROGRAMMES LOCAUX DE PREVENTION MOBILISER LES PARTENAIRES Description de l’action L’objectif principal du PDP est de susciter la création de programmes locaux de prévention, afin que 80 % de population soit, au terme des 5 ans de l’accord cadre, couverte par un programme. Contexte objectifs Seuls 7 EPCI ont plus de 20 000 habitants en Saône et Loire. Si le Département veut atteindre son objectif d’impact, il sera nécessaire que des collectivités puissent collaborer pour porter des programmes communs (via un syndicat de traitement auxquelles elles adhèrent ou en conventionnant entre elles). Il faudra donc créer les conditions d’échanges et de mutualisation d’expériences, de et pratiques, d’outils (source de motivation supplémentaire) et encourager les efforts. Par ailleurs, dans le cadre des Plans et Programmes de Prévention, il est nécessaire de sensibiliser aussi les professionnels et initier avec eux des actions de prévention. Pour ce faire, il faudra rechercher des partenariats avec leurs représentants consulaires. La mobilisation des partenaires consistera à les accompagner pour réunir les conditions de réussite pour mener des actions et à les dynamiser, les suivre pour que les actions durent dans le temps. Objectif d’impact Cibles 90 % de population couverte par un programme local de prévention des déchets. Collectivités compétentes en gestion des déchets Partenaires membres du COPIL du PDP Réalisation de réunions de sensibilisation, d’information, de concertation, de travail soit en interne au Conseil général (animation Département), soit au sein des comités syndicaux des EPCI (animation conjointe EPCI – Département) Des échanges permanents sur l’état d’avancement des programmes locaux seront effectués par mail ou téléphone. Participation du Département aux différents Comités de pilotage et de suivi des EPCI porteurs de programmes. Participation de tous les EPCI compétents en gestion des déchets, porteurs ou non de programmes locaux de prévention, aux Comités de suivi et de Pilotage du Plan Départemental de prévention. Actions Participation du Département aux différentes sollicitations des partenaires autres que les EPCI porteurs de programmes locaux : Pays, associations, organisations professionnelles…Effectivement, mobiliser les partenaires, ne constitue pas seulement à mener des actions avec eux, cela peut tout simplement être des les informer, ce qui permet ainsi de faciliter le travail de terrain des porteurs de programme Soutien financier apporté par le Département dans le cadre de son règlement d’intervention financier (FDMD71) aux porteurs de programmes locaux de prévention, à hauteur de 0,20 €/habitant. L’assiette est plafonnée à 30 000 habitants (soit 6 000 € maximum). Soutien financier apporté par le Département aux partenaires autres qu’EPCI porteurs de programmes (associations, pays…) Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 32 sur 88 Mise en place d’une convention de partenariat assortie d’un soutien financier à la mise en place d’une « mission prévention » déployée par la Cci 71 en vue d’animer des actions en direction des professionnels dans le cadre des Plans et Programmes de Prévention. Soutien financier apporté par le Département aux autres partenaires porteurs d’actions dans le cadre d’appel à projet. Mise en ligne de ressources documentaires dédiées à la mise en place des plans et programmes de prévention sur le site internet du conseil général www.cg71.fr, création d’un espace ressource au Centre Eden. Porteur Service Maitrise de l’Energie et des Déchets ADEME – Alterre Bourgogne - EPCI Pays – associations – organisations professionnelles (CCI – CMA – Chambre agriculture) Fiche 5 : Constituer un réseau d’acteurs et de correspondants locaux au sein des EPCI et Fiches connexes des partenaires Fiche 28 : Appel à projet innovant Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens mis en Financement du CG71 pour accompagner le déploiement des programmes de prévention œuvre Partenaires Réalisation l’action de Nombre de COPIL du PDP Nombre de Comité de suivi du PDP Nombre de réunions de promotion et de suivi des programmes Indicateurs d’impact Participation Evitement quantités déchets Population couverte par un programme Nombre de programmes signés des Evolution des OMA de Evolution des DMA Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 33 sur 88 FICHE 2 CREER UNE IDENTITE A LA POLITIQUE DE PREVENTION SUR LE TERRITOIRE Description de l’action En matière de prévention, l’objectif poursuivi est d’obtenir une responsabilisation de tous et un changement de comportement des citoyens ainsi que des différents acteurs locaux. La stratégie de prévention doit être reconnue de tous, et chacun doit pouvoir faire identifier et mettre en valeur ses actions sous une bannière commune. Contexte et La campagne dans son ensemble devra avoir une entité forte et aura comme objectifs de : objectifs - faire connaitre la politique départementale en matière de prévention - sensibiliser les citoyens à de nouveaux comportements - faire acquérir une culture commune de la prévention - permettre d’identifier les acteurs qui relaient cette politique ou participent à des actions Objectif d’impact Cibles Actions Porteur Partenaire 60 % des citoyens sachant identifier la politique de prévention des déchets menée au sein du département, par le Conseil général, les collectivités, ou tout autre partenaire. Tous les citoyens Création d’une identité visuelle et d’un slogan Mise à disposition des visuels créés à l’ensemble des partenaires Conférence de presse pour médiatiser le lancement de cette « bannière fédératrice » Service Maitrise de l’Energie et des Déchets Direction de la communication Bureau de communication mandaté Fiches connexes Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens financiers affectés à la création de l’identité visuelle Moyens Réalisation d’une identité visuelle Réalisation Indicateurs d’impact Nombre de partenaires utilisant cette identité Participation Evitement des quantités de déchets Changement de % de citoyens / professionnels sachant identifier la « bannière » comportement Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 34 sur 88 FICHE 3 ORGANISER DES CONFERENCES DEBATS POUR ACQUERIR UNE CULTURE COMMUNE DE LA PREVENTION Description de l’action Si la pratique du tri est à présent bien comprise et identifiée par les citoyens, la prévention demeure un concept nouveau et flou dans les esprits. Il est donc nécessaire que chacun puisse acquérir une culture commune de la prévention pour en maîtriser les enjeux, les impacts et analyser de quelle manière il est possible pour chacun d’y contribuer au quotidien. Contexte et objectifs Il s’agit de donner les moyens à chacun de réduire ses impacts sur l’environnement en devenant un acteur informé et responsabilisé. L’objectif est de rendre accessibles à tous ces conférences afin de sensibiliser les acteurs et décideurs et apporter une information complète et susciter la réflexion puis la mise en œuvre d’actions nouvelles ou de nouveaux comportements Objectif d’impact Cibles 60 % des citoyens et des agents sachant identifier la politique de prévention des déchets menée au sein du département, par le Conseil général, les collectivités, ou tout autre partenaire. Tous les citoyens, les élus, directeurs et agents du Département Réalisation de conférences débat en interne Le Département est porteur du Plan de prévention, et se doit, à ce titre, d’être exemplaire en matière de prévention. Deux types de conférences seront organisées : - Une conférence particulièrement destinée aux Conseillers généraux et aux Directeurs : elle aura pour objectif de les amener à pouvoir parler de prévention des déchets (culture commune), identifier les intérêts, connaitre la méthodologie portée par le CG71 et ainsi contribuer à la mobilisation des autres élus et partenaires relais dans le département. Actions - Des conférences à destination des agents seront organisées en divers points du territoire, afin que tous les intéressés puissent participer. L’objectif de cette conférence, outre celle de pouvoir acquérir une culture commune et partagée sur la thématique, sera d’être capable de mesurer les enjeux, d’être « exemplaire » (actions du plan), et ainsi de s’impliquer dans la démarche « d’éco exemplarité » qu'un porteur de plan doit développer Réalisation de conférences débat à destination du grand public Conférences en divers points du territoire, afin que tous les citoyens intéressés puissent participer. Porteur Partenaires Service Maitrise de l’Energie et des Déchets Vice Président Patrick HERVIER – Alterre Bourgogne – Collectivités porteuses de programmes locaux – Chambres consulaires – Fiches connexes Fiche 5 : constituer un réseau de partenaires Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens financiers affectés à la réalisation des conférences Moyens Nombre de conférences débat en interne Nombre de conférences débat grand public Formation à la prévention à destination des associations ???? Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Réalisation Page 35 sur 88 Indicateurs d’impact Participation Nombre de participants « en interne » Nombre de participants « en externe » Nombre de partenaires mobilisés Evitement des quantités de déchets Changement de Nombre de citoyens sachant définir la prévention et appliquant au moins 1 geste Nombre d’agents sachant définir la prévention et appliquant au moins 1 geste comportement Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 36 sur 88 FICHE 4 COMMUNIQUER DES MESSAGES REGULIERS Description de l’action Pour réussir à atteindre les objectifs de réduction fixés par la loi Grenelle du 3 août 2009, il est nécessaire d’aboutir à une modification profonde et durable des pratiques et des comportements en matière de conception, de fabrication, de distribution, d’acquisition, et d’utilisation des produits et des services. Contexte et objectifs Si la pratique du tri est à présent bien comprise et identifiée par les citoyens, la prévention demeure un concept nouveau et flou dans les esprits. Il est donc nécessaire que chacun puisse acquérir une culture commune de la prévention pour en maitriser les enjeux, les impacts et analyser de quelle manière il est possible pour chacun, d’y contribuer au quotidien. Il s’agit de donner les moyens à chacun de réduire ses impacts sur l’environnement en devenant un acteur informé et responsabilisé. L’objectif pour le Conseil général est donc de communiquer régulièrement afin de transmettre une culture générale de la prévention, mais aussi de diffuser des informations départementales et locales pour informer, sensibiliser, responsabiliser les citoyens, promouvoir des actions, des acteurs ou des partenaires. Objectif d’impact Cibles Actions Porteur Partenaire Fiches connexes 60 % des citoyens sachant identifier la politique de prévention des déchets menée au sein du département, et sachant citer au moins un geste Toutes cibles - Réalisation d’articles via le journal départemental, articles de presse, internet et intranet, participation à la Semaine de Réduction des Déchets, spots radio, reportages….etc - Faciliter et favoriser des échanges réguliers entre les partenaires afin de diffuser les informations et retours d’expériences (réseau des chargés de mission, groupes de travail avec les partenaires…) - Mise à disposition des informations pour qu’elles puissent être reprises par les partenaires - Elaboration d’un catalogue d’actions pour 4 ans - Création d’outils et mis en place d’un « centre de ressources » : mallettes d’animation, expositions itinérantes ou non, réserve documentaire, supports pédagogiques… mis à disposition des écoles, collèges, associations et collectivités. Réalisation d’animations ou de conférences, rencontres thématiques par le Centre Eden. - Insertion de notions de prévention dans les guides édités par CG (quand le thème s’y prête) - Création d’une fiche FDMD permettant de soutenir la communication en matière de prévention pour les EPCI qui n’auraient pas contractualisé de programme de prévention avec l’ADEME Service Maitrise de l’Energie et des Déchets Direction de la Communication Centre Eden Bureau de communication retenu Fiche 2 : Créer une identité à la politique de prévention Fiche 3 : organiser des conférences débat Fiche 5 : constituer un réseau d’acteurs et de partenaires Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 37 sur 88 Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens financiers affectés à la création d’un catalogue d’actions et sa réalisation Moyens Réalisation Elaboration d’un catalogue d’actions par DDB communication Création d’un centre de ressources et d’outils à mutualiser Participation à la semaine européenne de la réduction des déchets Diffusion de messages multi supports (affiches, spots, articles expositions, guides…) Indicateurs d’impact Nombre de sollicitation, nombre d’emprunts au centre de ressources Participation Evitement des quantités de déchets Changement de Nombre de citoyens sachant définir la prévention et appliquant au moins 1 geste comportement Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 38 sur 88 CONSTITUER UN RESEAU D’ACTEURS ET DE CORRESPONDANTS LOCAUX FICHE 5 AU SEIN DES EPCI ET AUTRES PARTENAIRES Description de l’action Il faut de manière récurrente, au moins au niveau local, apporter du conseil auprès des usagers pour maintenir et encourager les efforts de prévention. Mais il n’est pas toujours aisé de mobiliser les décideurs, les responsables techniques et autres acteurs de terrain (associatifs, professionnels). Ces derniers ont tout intérêt à se rencontrer, à échanger (au minimum 1 fois par an), à se former. Objectifs : - créer les conditions d’un échange d’expériences et de pratiques, d’un échange d’outils, source de motivation supplémentaire - proposer des formations et des rencontres bien ciblées. Ces rencontres seront le moment privilégié de mutualisations d’expériences et d’émergence d’idées novatrices à caractère local, qui permettront de stimuler la réflexion puis la mise en œuvre d’actions locales - indirectement continuer de responsabiliser et informer les citoyens de manière générale et valoriser les gestes « éco-responsables » Contexte et objectifs Objectif d’impact Création d’un réseau d’acteurs Elus, responsables et techniciens des EPCI et partenaires professionnels et associatifs Cibles -mise en place d’un (ou plusieurs) réseau(x) de correspondants locaux et d’acteurs de terrain dans les EPCI - prévoir des formations spécifiques le cas échéant : compostage individuel, … - organiser des réunions, des visites, des formations à caractère général ou spécifique, en direction des publics ciblés (élus, techniciens, ambassadeurs de tri, associations, chambres consulaires, et autres partenaires) - informer régulièrement les acteurs et favoriser les échanges entre eux. Actions Porteur Service Maitrise de l’Energie et des Déchets ADEME, Alterre Bourgogne, autres services de l’Etat et chambres consulaires, EPCI, élus et associations Partenaires Fiches connexes Fiche 1 : déployer les programmes de prévention Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens Création d’un réseau de partenaires Réalisation Indicateurs d’impact Nombre de rencontres annuelles Nombre de partenaires (EPCI porteurs de plp) Participation du Département aux conférences ou réunions d’information organisées par des partenaires Participation du Département aux COPIL et Comités de suivi des PLP Participation Evitement quantités déchets des de Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 39 sur 88 FICHE 6 SENSIBILISER A L’ECO-CONSOMMATION (modifier les comportements) Description de l’action Depuis 30 ans, en raison de l’évolution de nos modes de vie et de consommation, la production de déchets ne cesse d’augmenter. Le consommateur est également producteur de déchets : par des choix plus écoresponsables, il est possible de limiter cette production, en l’informant, le responsabilisant, en valorisant les gestes « éco-responsables » (réduction à la source, évitement d’achat, évitement d’abandon), mais encore faut-il aussi lui proposer des solutions alternatives de consommation et l’aider à acquérir de nouvelles habitudes et de nouveaux comportements. Contexte et objectifs La sensibilisation à l’éco-consommation est essentielle pour la prévention des déchets : elle constitue le pendant indispensable aux mesures d’éco conception de produits/services pauvres en déchets prises (à prendre) par les industriels et les distributeurs. Elle permet donc la construction progressive possible d’une adéquation entre offre et demande. elle illustre très concrètement la responsabilité, mais aussi les possibilités d’intervention des consommateurs, possibilités qui sont souvent rejetées par ignorance ou par facilité. Le Département communique régulièrement en faveur du tri, de la valorisation des déchets, et de plus en plus de la prévention des déchets. Il s’agit dorénavant de renforcer cette thématique dans les messages de communication. Objectif d’impact Cibles Actions Porteur - Réduction du tonnage d'ordures ménagères collectées de 7 % d’ici 5 ans - Augmentation du ratio de déchets recyclables collectés (objectif de valorisation de 45% d’ici 2015) - Sensibilisation des consommateurs en vue d'une modification de comportement (60% des consommateurs connaissaient au moins un geste de consommation durable) Toutes les cibles (usagers, scolaires, administrations, entreprises, centres commerciaux …) - Communiquer des messages réguliers en vue de sensibiliser aux achats éco-responsables et à la prévention des déchets : privilégier les produits limitant les emballages, durables et éco-labellisés, promouvoir les gestes au quotidien en faveur de la réduction des déchets… - Réaliser des campagnes de communication à des périodes charnières de l’année (période des vacances, rentrée, période des fêtes), moments de l’année où les gestes citoyens ne doivent pas être occultés, et / ou en lien avec la semaine de réduction des déchets ou la semaine du développement durable - Sensibiliser les agents du Département et des collèges - Créer des animations, une exposition, des supports pédagogiques (centre eden) - Réaliser un guide de l’éco consommateur - Mettre en place des critères développement durable dans les marchés de fourniture du Département - Mettre en place d’un groupement d’achat en circuits courts pour alimenter les collèges - Réaliser des enquêtes d’opinion pour connaitre les habitudes des consommateurs et vérifier les changements de comportement - Diffuser des annuaires et catalogues d’acteurs proposant des solutions alternatives … Service Maitrise de l’Energie et des Déchets – Projets transversaux circuits courts, A 21 Centre Eden DIRCOM Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 40 sur 88 - collectivités, et partenaires sociaux - associations de consommateurs et de protection de l’environnement - chambres consulaires, entreprises, artisans commerçants et GMS Partenaires - comité départemental du tourisme - Eco-Emballages - ADEME Fiche 4 : communiquer des messages réguliers Fiche 9 : Mesurer l’évolution des comportements en réalisant des sondages d’opinion Fiche 16 : e-communication Fiches connexes Fiche 26 : collectivité exemplaire Fiche 27 : circuits courts Fiche 29 : réduire l’abandon et donner une seconde vie à certains déchets Fiche 30 : promouvoir et développer le prêt et la location Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens financiers affectés (exposition temporaire, formation, conférences…) Moyens Réalisation Exposition temporaire annuelle du Centre Eden Animations et conférences sur le thème Formation à l’éco-responsabilité Indicateurs d’impact Nb de participants aux actions de formation, conférences, groupes de travail… Participation Evitement des Evolution des quantités de déchets collectés quantités de déchets Déchets valorisés Evolution des quantités de déchets valorisés Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 41 sur 88 FICHE 7 SENSIBILISER ET FORMER LES PROFESSIONNELS Description de l’action Il existe un potentiel important d’évitement de déchets dans les entreprises : déchets de conception, fabrication, acquisition, stockage, utilisation, distribution … Toutes les activités professionnelles produisent des déchets, dont une partie est assimilable, Contexte et objectifs de part leur nature, aux déchets ménagers. Objectif = Inciter les professionnels à diminuer les quantités de déchets générés par leurs activités, à mettre moins de déchets à la collecte tout en améliorant le tri. Objectif d’impact Cibles Actions Porteur Partenaires 60 % des professionnels sachant définir la prévention, et sachant citer au moins 1 geste Artisans – commerçants – PME – GMS - Réunions de sensibilisation dans le cadre de clubs entreprises, ou autres rendez vous consacrés à la thématique - Informer les GMS de Saône et Loire sur les engagements pris par la grande distribution au niveau national (convention signée en 2008) et vérifier que les engagements pris sont respectés et mis en place en Saône et Loire - Mise en place d’actions de sensibilisation et de communication autour des opérations de gestion collective des déchets produits par l'artisanat - Réalisation d’un guide de bonne gestion des déchets en entreprise - Réalisation de diagnostics déchets en entreprise et chez les commerçants (proposés par Cci – Eco Emballages) - Accompagnement Cci - CMA à la mise en place d’opérations collectives de gestion des déchets - Organisation d’un « salon de la prévention et du développement durable (du type salon Innovia ou Cités 71 spécial prévention et DD) - Valoriser et récompenser les actions exemplaires (trophées du DD, prix de l’innovation…etc) - Formation des salariés à l’éco-responsabilité - Animation « déchets » proposées pour les centres de formation pour apprentis de la CCI, école de commerce, IUT, lycées (mise en place d’un catalogue d’animations) - Réalisation de sensibilisation à la gestion des déchets et la prévention lors de formations « kit créateur / repreneur » CCI (convention de partenariat avec le CG) Collectivités porteuses de programmes locaux – Chambres consulaires – Eco Emballages – Pays – PNR du Morvan Fiche 27 : promouvoir les circuits courts Fiches connexes Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Convention de partenariat avec la CCI 71 Moyens Réalisation Convention de partenariat avec la CCI 71 Prix en faveur du développement durable et de la prévention Indicateurs d’impact Nombre de professionnels ayant participé à une opération de sensibilisation Participation Evitement des quantités de déchets Changement de Nombre de professionnels sachant définir la prévention et appliquant au moins 1 geste comportement Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 42 sur 88 FICHE 8 OBSERVER ET EVALUER LES DISPOSITIFS DE PREVENTION Description de l’action L’Observatoire déchets assure depuis 2005 un suivi annuel des tonnages et volumes produits sur le département, avec la mise en place d’indicateurs fiables quantitatifs et qualitatifs. Il établit chaque année une synthèse des données collectées, et diffuse des informations départementales et locales reconnues pour contribuer à responsabiliser et informer les citoyens et les acteurs de l’environnement. Contexte et objectifs Un dispositif de suivi et d’évaluation permettant d’apprécier la réalisation des objectifs fixés globalement dans le cadre du Plan, et par action, sera formulé. Ce dispositif s’appuiera sur la mise en place d’indicateurs et la mesure de leur valeur au fil du temps, il sera confié à l’Observatoire déchets 71. Par ailleurs, pour permettre d’évaluer et de comparer l’atteinte des objectifs, il est nécessaire de rendre homogènes les indicateurs de suivi et de performance entre les EPCI en uniformisant les définitions et modes de calcul. Le suivi des indicateurs financiers est réalisé par l’ADEME dans le cadre d’un travail partenarial avec le cercle national du recyclage (groupe de travail matrice coûts). Enfin, des facteurs extérieurs peuvent éventuellement affecter les impacts liés aux activités développées pour atteindre les objectifs fixés, indépendamment de l’action de prévention mise en œuvre (exemple : variations de population, variations météorologiques, niveau d’activité économiques…) Objectif d’impact Cibles Actions 90 % des EPCI répondant à l'enquête annuelle Services du Conseil général (suivi du PEDMA et des actions mises en place dans le cadre du PDP) Collectivités compétentes en gestion des déchets - réalisation de réunions de concertation, de travail avec les EPCI et partenaires, pour définir les indicateurs de suivi : définition, modes de calcul, étalonnage. - échanges d’information via l’enquête annuelle réalisée par l’Observatoire déchets, ainsi que par mail ou téléphone. Porteur Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets (OD71) ADEME, Alterre Bourgogne, ainsi que tous partenaires impliqués dans les diverses actions Partenaire permettant de recueillir de l’information (associations, pays, chambres consulaires…) Fiches connexes Fiche 5 : constituer un réseau d’acteurs et de partenaires Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens Enquête annuelle auprès des collectivités porteuses de programmes ou d’actions de prévention Réalisation Mise en place d’un registre de « facteurs extérieurs » pouvant influer sur les PPP Synthèse annuelle de l’OD71 Indicateurs d’impact Participation Taux de réponse de l'enquête annuelle auprès des collectivités Evitement des quantités de déchets Changement de Nombre d’EPCI sachant définir la prévention mettant en place au moins 1 action comportement Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 43 sur 88 MESURER L’EVOLUTION DES COMPORTEMENTS EN REALISANT DES SONDAGES D’OPINION FICHE 9 Description de l’action Après avoir amené les usagers à une meilleure gestion des déchets (tri), il est important de les accompagner vers une meilleure gestion des produits (achat et utilisation) et d’éviter de générer les déchets, en amont de nos activités, de nos achats. Contexte et objectifs Mesurer l’évitement du déchet ou la manière dont évolue le comportement du consommateur n’est pas simple. Des sondages devront être réalisés afin de vérifier que les usagers ont bien compris la notion de prévention, qu’ils savent identifier les gestes, les actions menées sur leurs territoires, savoir s’ils les pratiquent ou non, et ce de façon durable dans le temps. Objectif d’impact 60 % des usagers sensibilisés et sachant citer au moins un geste de prévention Tous les citoyens Cibles Sondage global au niveau départemental avec déclinaisons par territoires. Enquêtes d’opinions régulières pour connaitre les habitudes de consommation et de gestion des déchets des usagers, et vérifier les changements de comportement au cours de la mise en place des Plans et Programmes de Prévention. Actions Réalisation de 3 sondages : - Etat des lieux, de la sensibilité des usagers et de leurs comportements en tant que consommateur, mesurer l’état de conscience environnementale des saône et loiriens - En cours de programme, pour relayer les actions, évaluer l’évolution, la participation aux actions - Evaluation finale Porteur Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets - DIRCOM Partenaire Bureau d’études Fiches connexes Fiche 6 : sensibiliser à l’éco-consommation Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés à la réalisation d’un sondage Moyens Moyens financiers affectés au sondage Réalisation Sondage d’opinion grand public Sondage d’opinion auprès des agents du CG (mise en place d’un programme en interne) Indicateurs d’impact Nombre de personnes sondées Participation Nombre d’agents sondés Evitement quantités déchets des Mesure de l’évitement de déchets par rapport aux déclarations de Nombre de citoyen sachant définir la prévention et appliquant au moins 1 geste Changement de Nombre d’agents sachant définir la prévention et appliquant au moins 1 geste comportement Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 44 sur 88 AXE N°2 REDUIRE LES QUANTITES DE DECHETS PRODUITS, EVITEMENT DE FLUX La loi Grenelle donne pour objectif une diminution des quantités de déchets collectés de 7% d’ici 5 ans. Pour parvenir à de tels résultats il est nécessaire d’obtenir une responsabilisation et un changement de comportement de tous, citoyens, professionnels, ainsi que des différents acteurs locaux. Pour cela il faut communiquer et informer en permanence sur des comportements plus respectueux de l’environnement, mais aussi donner l’exemple, appliquer à nous même les politiques décidées nationalement et localement. Un certain nombre de démarches ont été entreprises au sein des services départementaux depuis 2005, dans le cadre de la mise en place de l’Agenda 21, mais le gain en matière de quantités de déchets évités n’a pas été systématiquement évalué. Il est nécessaire d’aller plus loin dans les actions, de mesurer les gains, et d’impliquer l’ensemble des services de la collectivité, y compris les collèges. Par ailleurs, les professionnels dans leurs activités sont aussi amenés à produire des déchets collectés par le service public (déchets assimilés). Repenser les modes de conception, de production, de stockage, d’approvisionnement, est devenu pour nombre d’entre eux non seulement une préoccupation mais une priorité, même si sa mise en œuvre reste encore complexe pour des nombreuses entreprises. Une vingtaine d’actions a été identifiée suite aux enjeux dégagés à l’issue du diagnostic de territoire afin de permettre d’engager des actions œuvrant à la réduction des déchets. COMPOSTAGE – GESTION DES BIODECHETS ET DES DECHETS VERTS FICHE 10 Prévenir les gros volumes de déchets verts FICHE 11 Favoriser le développement du compostage domestique et de proximité FICHE 12 Favoriser le développement du compostage chez les gros producteurs de biodéchets FICHE 13 Créer un réseau de maitres et guides composteurs REDUCTION DES DECHETS DE PAPIER Fiche 14 Imprimés non sollicités : favoriser la diffusion du Stop pub Fiche 15 Imprimés non sollicités : diminuer des quantités diffusées Fiche 16 Favoriser l’E communication Fiche 17 Réduire les papiers de bureau (collectivité exemplaire) Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 45 sur 88 REDUCTION DES EMBALLAGES Fiche 18 Promouvoir l’eau du robinet et réduire la consommation de bouteilles Fiche 19 Promouvoir l’éco-conception dans le domaine de l’emballage Fiche 20 Réaliser une opération pilote de mise en place de la consigne AUTRES OPERATIONS DE REDUCTION DES QUANTITES DE DECHETS Fiche 21 Réduire les quantités de déchets des professionnels Fiche 22 Lutter contre le gaspillage alimentaire Fiche 23 Réduire les textiles sanitaires jetables et promouvoir les textiles sanitaires réutilisables (alèzes, lingettes, couches…) ECO RESPONSABILITE FICHE 24 Développer des manifestations éco responsables FICHE 25 Responsabiliser le producteur : mise en évidence du lien facturation -prévention FICHE 26 Eco exemplarité de la collectivité : mise en place d’un programme de prévention en interne AUTRES Fiche 27 Favoriser l’agriculture durable et les circuits courts Fiche 28 Développer un appel à projet innovant Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 46 sur 88 FICHE 10 PREVENIR LES GROS VOLUMES DE DECHETS VERTS Description de l’action Près de 55 000 tonnes de déchets verts ont été collectées dans les déchèteries de Saône et Loire ou en collectes spécifiques en 2008. Ces quantités sont en évolution constante, avec une progression de + 50% depuis 2003, ce qui représente un ratio de près de 100 kg / habitant. Contexte et objectifs Objectif d’impact Cibles Objectifs : Limiter la quantité de déchets apportée en déchèteries, pour diminuer les volumes et les coûts de traitement. Sensibiliser les acteurs locaux et surtout les producteurs de déchets verts, ainsi que les différents prescripteurs et professionnels concernés 20 % des foyers ayant une pratique de jardinage pauvre en déchets 3 types de cibles : a) les intervenants dans le domaine de l’urbanisme (PLU, lotissement, ZAC) et de la conception (ainsi que les organismes qui les regroupent) : les mairies, les services instructeurs, le CAUE, les aménageurs, les concepteurs des aménagements et les concepteurs / réalisateurs d’espaces verts (bureaux d’études spécialisés tels les paysagistes, les urbanistes, voire les géomètres et les entreprises de travaux et de paysage), les sociétés spécialisées dans la vente de végétaux, les pépiniéristes – les associations professionnelles qui les regroupent b) les producteurs de déchets verts : les particuliers, les services techniques, les services espaces verts des collectivités, les entreprises et artisans (producteurs de déchets) en partenariat avec la Chambre des Métiers et la CCI, les entreprises de paysage c) les intervenants dans le domaine des déchets : les responsables, les élus et les techniciens des EPCI compétents en matière de collecte/traitement Organiser des formations adéquates proposées pour chacune des cibles a) formation conception / entretien des espaces verts b) formation éviter la production de déchets c) formation solutions de gestion des gros volumes de déchets verts Actions Prévention : - prévention en amont (conception des espaces verts et jardins) : variétés de plantes à privilégier, pratiques culturales de plantation, organisation/conception des espaces verts, règles d’urbanisme…. - prévention lors de l’entretien afin d’éviter la production de déchets : pratiques culturales, entretien - évitement à la collecte et valorisation des déchets produits : compostage, broyage, mulching, paillage…… Détournement de flux : Développement de pratiques de broyage collectives et distribution du broyat pour une utilisation domestique en paillage ou structurant dans le compostage Détournement de flux pour alimenter des solutions locales de traitement Communication : communication sur les expériences qui seront menées Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 47 sur 88 Porteur Partenaires Service Maitrise de l’Energie et des Déchets - Centre Eden Prestataires retenus – maitres et guides composteurs – chambre d’agriculture –CMA et CCI - Services espaces verts -– CNFPT Fiche 11 : favoriser le développement du compostage domestique et de proximité Fiche 13 : création d’un réseau de maîtres et guides composteurs Fiches connexes Fiche 33 : communiquer pour réduire les déchets dangereux ménagers et assimilés et améliorer leur valorisation Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens Moyens financiers affectés Réalisation Sensibilisation (guides, conférences, exposition, articles, formations …) Indicateurs d’impact Nombre de participants aux actions de sensibilisation Participation Nombre d’EPCI mettant du broyat à disposition des usagers et/ou offrant un service de broyage Evitement des Evolution des quantités de déchets verts en déchèteries quantités de déchets Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 48 sur 88 FICHE 11 FAVORISER LE DEVELOPPEMENT DU COMPOSTAGE DOMESTIQUE ET DE PROXIMITE Description de l’action Au niveau national, le gisement de la fraction fermentescible des OM est estimée à 100 kg/hab/an. Une grande partie de cette fraction peut être soustraite de la collecte des OM et compostée à domicile : certaines expériences locales, montrent qu’il est possible de soustraire ainsi 30 à 40 kg/hab/an Contexte et objectifs Objectif = promotion du compostage individuel, en bac ou en tas, au domicile ou en plateforme de quartier (compostage de proximité). Par ailleurs, une partie des déchets verts peut être co-compostée avec cette FFOM (soustraction de l’apport en déchèteries) : pelouse, feuilles, branchages et déchets verts broyés servent de substrat et favorisent la qualité du compostage. Objectif d’impact Cibles Actions Réduire le tonnage d’OM collectées (7 % de réduction d’ici 2015) Réduire les quantités de déchets verts apportés en déchèterie 20 % des foyers pratiquant le compostage Particuliers – petits artisans commerçants ayant de petites quantités - Sensibiliser les particuliers/producteurs de déchets pour l’évitement à la collecte et la valorisation du compost : Articles de communication dans selinfo, site internet… Animations proposées par centre Eden en direction des écoles, des particuliers Formation guide composteur par le centre Eden - Réaliser des rencontres techniques et formations à destination des EPCI sur le thème - Former des usagers (guides composteurs) et des maîtres composteur - Expérimenter, quand le contexte s’y prête, le compostage de quartier / proximité Porteur Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets - Centre EDEN ADEME Partenaires Bureau d’Etude / maitres composteurs - Associations EPCI et éventuellement communes Fiche 10 : prévenir les gros volumes de déchets verts Fiche 12 : Favoriser le développement du compostage chez les gros producteurs de biodéchets Fiches connexes Fiche 13 ; création d’un réseau de maîtres et guides composteurs Fiche 33 : Communiquer pour réduire les déchets dangereux ménagers et assimilés et améliorer leur valorisation Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens Soutiens financiers au développement de programmes de compostage Population couverte par un programme de compostage Réalisation Sensibilisation (guides, conférences, exposition, articles …) Indicateurs d’impact Nombre de foyers dotés en composteurs Participation Nombre de foyers dotés en composteurs collectifs Evitement des Evolution des OMR quantités de déchets Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 49 sur 88 FICHE 12 FAVORISER LE DEVELOPPEMENT DU COMPOSTAGE CHEZ LES GROS PRODUCTEURS DE BIODECHETS Description de l’action Le potentiel de réduction de matières organiques prend une toute autre dimension lorsqu’il est appliqué aux gros producteurs. L’article L 541-21-1 du code de l’environnement prévoit qu’à compter du 1er janvier 2012 les personnes qui produisent ou détiennent des quantités importantes de biodéchets sont tenues de mettre en place un tri à la source et une valorisation biologique. Sont potentiellement visés : les professionnels de la restauration et des métiers de bouche, grandes et moyennes surfaces ayant des quantités importantes de biodéchets, structures possédant des services de restauration (hôpitaux, EHPAD, foyers de travailleurs…) etc, Contexte et objectifs Depuis novembre 2008, un composteur électro-mécanique est installé au collège Saint Exupéry de Mâcon. Cette opération pilote, menée par le Conseil général, a permis de monter qu’il était possible de détourner de la collecte 10 tonnes de biodéchets par an, désormais gérés in situ (ce qui correspond environ à 110 grammes de déchets / couvert). Si l’enjeu est principalement d’ordre quantitatif, la mise en place d’actions de compostage sur les collèges publics présents sur le département, constitue aussi un enjeu pédagogique important. Le Conseil Général devient un acteur privilégié pour ces actions. Objectif d’impact Cibles Actions Objectif = promotion du compostage « collectif », en bac ou en composteur mécanique ou électromécanique 15 collèges pratiquant le compostage 100 professionnels ayant une pratique régulière du compostage (fleuriste, restaurateur, gîte rural, commerce…) Usagers et personnels des restaurants et restauration collective (collèges, écoles, maisons de retraites, chambres d’hôtes…) - magasins vendant de l’alimentation (grandes surfaces, primeurs…) et fleuristes - campings Information des gros producteurs : réunions, communication, visite du site pilote à St Exupéry , et promotion des autres actions (compostage au lycée de Tournus, centre Eden…) Accompagner à la mise en place du compostage dans des collèges, maisons de retraite, établissements d’accueil pour handicapés, restaurants, magasins alimentation et fleuriste. Porteur Partenaires Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets Cci – CMA – EPCI - ARIA Fiche 11 : prévention des gros volumes de déchets verts Fiches connexes Fiche 12 : favoriser le développement du compostage domestique et de proximité Fiche 14 : créer un réseau de maîtres et guides composteurs Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens Moyens financiers affectés pour la promotion du compostage collectif Réalisation Opération pilote de compostage électro-mécanique Indicateurs d’impact Nombre de collèges et de professionnels ayant été informés Participation Nombre de collèges pratiquant le compostage Nombre de professionnels pratiquant le compostage Evitement des Evolution des OMR quantités de déchets Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 50 sur 88 FICHE 13 CREER UN RESEAU DE MAITRES ET GUIDES COMPOSTEURS Description de l’action A la différence des autres filières de gestion des déchets, le compostage n’est pas vraiment dépendant d’équipements particuliers mais essentiellement d’un savoir faire. C’est pourquoi le développement de la filière dépend essentiellement de la capacité des collectivités et des promoteurs à transmettre durablement ce savoir-faire, d’autant que c’est le particulier qui est maître d’œuvre. C’est avant tout un travail de sensibilisation, d’information, de communication et de formation. Un accompagnement de terrain s’avère donc souhaitable pour mener à bien les Contexte et programmes de compostage : recrutement de maîtres composteurs au sein des objectifs collectivités, collaboration avec des associations ou jardiniers amateurs bénévoles (guides composteurs) pour transmettre leur savoir, suivre et accompagner les ménages. L’objectif est d’améliorer et de mettre en réseau tous les acteurs du compostage afin de partager les expériences, organiser des formations, des animations…afin que, par cet essaimage, le plus possible de saône et loiriens compostent simplement et détournent ainsi des quantités importantes de déchets. 200 guides formés en Saône-et-Loire Objectif d’impact 10 maîtres composteurs formés Cibles Particuliers, élus, techniciens Centre Eden : centre de ressources et de formation : - réalisation d’une placette de démonstration de compostage pour sensibiliser tous les publics visitant le centre - organisation de formations de guides composteurs (1 jour) et formations de maitres composteurs (3 jours) - animations à destination des scolaires Actions - mise à disposition de la placette pour les besoins de formation des collectivités Formation des EPCI porteurs de programmes de compostage à l’accompagnement des guides composteurs Communiquer pour recruter des particuliers Soutien financier à l’accompagnement et aux actions de communications dans le cadre de la mise en place de programmes de compostage (FDMD 71) Porteur Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets – Centre Eden Partenaires EPCI – Bureau d’Etudes – Centre Eden Fiche 10 : prévenir les gros volumes de déchets verts Fiche 11 : favoriser le développement du compostage domestique et de proximité Fiches connexes Fiche 12 : favoriser le développement du compostage chez les gros producteurs de biodéchets Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens Formation « accompagner les guides composteurs bénévoles » Nombre d’EPCI ayant engagé un programme de compostage Réalisation Nombre de rencontres du « réseau compostage » en Saône et Loire (formations, rencontres techniques, visites de terrain…) Indicateurs d’impact Nombre d’usagers ayant suivi une formation « centre Eden » Participation Nombre de guides composteurs en Saône et Loire Nombre de maitres composteurs en Saône et Loire Evitement des quantités de déchets Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 51 sur 88 FICHE 14 IMPRIMES NON SOLLICITES FAVORISER LA DIFFUSION DU STOP PUB Description de l’action 83 % des français souhaitent les publicités, donc 17 % pourraient apposer l’autocollant Stop Pub sur leur boite aux lettres (17 % des foyers de Saône et Loire = 42 880 foyers = 1 500 tonnes) L’ADEME estime qu’en moyenne 5 % des foyers possède déjà un STOP Pub (autocollant ou étiquette fabriquée) et que 15 à 20 % des foyers mettent en place l’autocollant lorsqu’il est proposé, accompagné d’une bonne action de communication. Une action de diffusion du Stop Pub pourrait donc permettre de dépasser le taux de 15 % d’utilisateurs à condition d’être accompagnée d’une information conséquente (communication) et d’une action auprès des diffuseurs d’INS afin qu’ils limitent les quantités mises sur le marché. Contexte et objectifs Du point de vue des GMS, certaines enseignes ont déjà fait des efforts, mais la difficulté vient du fait qu’il s’agit là d’une problématique à la fois locale (objectif de proximité) mais aussi nationale (les imprimés dépendent souvent d’une stratégie nationale) Objectifs = - diminuer les quantités de papier distribuées, et donc à prendre en charge par la collectivité - initier un changement de comportement (sur la consommation) des particuliers - initier une démarche plus citoyenne des GMS Objectif d’impact Cibles Actions 15 % des foyers utilisent un stop pub Foyers - collectivités L’objectif pour le Conseil général est de relayer la démarche auprès de l’ensemble des collectivités de Saône et Loire : - Impression de Stop pub par le Département (demande de la maquette nationale proposée par l’ADEME ou création d’un stop pub départemental) - Mise à disposition des autocollants aux EPCI, accompagnée d’un kit « mode d’emploi », et l’engagement de la collectivité à mener une action stop pub qui ne se résume pas à la simple distribution de l’autocollant. Ce kit comprendra des articles de presse à reprendre dans les bulletins municipaux, une affiche reprenant l'autocollant et son intérêt (les prospectus représentent 30 à 40 kg /hab./an) et mentionnant que l'habitant peut venir le retirer en mairie, un mode d'emploi pour le suivi et notamment l’incitation à tenir un registre de distribution, une lettre-type à adresser aux directeurs des supermarchés locaux et au receveur local des Postes … - Informations complémentaires « grand public » via les moyens de communication du CG (site internet, selinfo) Proposer l’élaboration d’une charte avec les diffuseurs d’INS (dont La Poste) dans lesquels ils s’engagent à respecter l’autocollant, et à continuer de diffuser les journaux des collectivités. Solliciter des foyers témoins afin de vérifier que les autocollants sont bien respectés et mesurer les quantités de déchets évitées. Porteur Partenaires Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets - DIRCOM GMS (annonceurs) – CCI - EPCI et communes Distributeurs d’INS - associations Fiches connexes Fiche 15 : INS : diminuer les quantités diffusées Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 52 sur 88 Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens Impression du kit « stop pub » (guide de mise en place, autocollants…) Réalisation d’un kit de communication et de suivi pour la mise en place d’une action stop pub Réalisation Nombre d’EPCI ayant une action stop pub Indicateurs d’impact Participation Nombre de foyers dotés de stop pub Evitement des Evolution des tonnages de JRM quantités de Somme du détournement de flux estimé auprès des EPCI menant une action déchets Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 53 sur 88 FICHE 15 IMPRIMES NON SOLLICITES DIMINUER LES QUANTITES DIFFUSEES Description de l’action L'objectif de la fiche action 14 est que 15 % de foyers saône et loiriens soient dotés de stop pub. Contexte et objectifs Pour que cette action soit accompagnée de résultats en terme de diminution des quantités de papiers collectés par le Service public d’élimination des déchets il faut qu’un travail en direction des annonceurs soit mené en parallèle, pour inciter ces derniers à réduire les quantités d’imprimés diffusés (il ne faudrait pas que les INS non distribués dans les boites aux lettres se retrouvent dans la poubelle ou le PAV le plus proche) en fonction du taux d’équipement des boites aux lettres en Stop Pub. Objectif = diminuer les quantités de papier distribuées, donc à prendre en charge par la collectivité Initier un changement de comportement (sur la consommation) des particuliers, une démarche plus citoyenne des GMS Objectif d’impact Cibles Actions Réduction de x % du flux de papiers collectés Réduction de x % du flux d’INS distribués GMS – diffuseurs locaux de publicités Discussion et mise au point (charte ?) avec les GMS et annonceurs locaux pour une « production plus mesurée » de tracts et courriers non adressés Contacts avec Médiaposte et/ou autres distributeurs pour s’assurer du respect de l’accord entre l’AMF et les distributeurs garantissant le maintien de la distribution des documents émis par les collectivités et mairies Un travail avec les GMS et les commerces locaux pourrait être mené pour inciter les entreprises à « personnaliser » la distribution de leurs prospectus (la diffusion des cartes fidélité devrait permettre d’aider ce travail), pour favoriser la publicité « ciblée », afin de limiter les tirages, voire de les supprimer (news letters ou publicités dématérialisées sur Internet). Porteur CCI en convention de partenariat avec le CG Partenaires GMS (annonceurs) - EPCI Fiches connexes Fiche 14 : INS : Favoriser la diffusion du Stop pub Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens Réalisation Réunions de travail avec les GMS Indicateurs d’impact Participation Distributeurs participants à l’action (commerces, diffuseurs, GMS…) Evitement des Evolution des quantités de publicité distribuées quantités de déchets Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 54 sur 88 FICHE 16 FAVORISER L’E COMMUNICATION Description de l’action En matière de prévention, l’objectif poursuivi est d’obtenir une responsabilisation de tous et un changement de comportement des citoyens ainsi que des différents acteurs locaux. Pour cela, il faut communiquer et informer en permanence. Cependant, il ne faudrait pas que le message de prévention porté soit annihilé par des méthodes de communication allant à l’inverse des messages portés. Il est donc nécessaire Contexte et objectifs de se poser la question des moyens et des supports en fonction de chaque action et de chaque besoin de communication. L’objectif de cette action sera de sensibiliser et informer sur des comportements plus respectueux de l’environnement via les nouvelles technologies et des moyens dématérialisés en étroite correspondance avec la politique menée. Objectif d’impact Cibles 60 % des citoyens sachant identifier la politique de prévention des déchets menée au sein du département, par le Conseil général, les collectivités, ou tout autre partenaire. Tous les citoyens Mise en place d’un site internet spécifiquement dédié à la thématique de gestion et prévention des déchets. Ce site serait agrémenté de conseils, reportages, documents de communication à télécharger, adresses pratiques, annuaires dématérialisés, retour d’expériences, guides méthodologiques…etc Actions Mise en place de parties dédiées à la prévention des déchets dans les sites intranet du Département (intranet agents, intranet collèges et intranet élus) Communiquer via les réseaux sociaux Porteur Partenaire Fiches connexes Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets - DIRCOM Bureau de communication mandaté Fiche 4 : communiquer des messages réguliers Fiche 17 : réduire les déchets de papier Fiche 26 : éco-exemplarité de la collectivité Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens Création d’un site internet dédié aux déchets Création d’un site internet dédié aux déchets Pages prévention / programme interne de prévention sur intranet Réalisation Communiquer via les réseaux sociaux Indicateurs d’impact Participation Nombre de connexions au site internet Nombre de connexions aux pages intranet dédiées Evitement des Evolution affranchissement de courriers au départ du CG quantités de déchets Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 55 sur 88 FICHE 17 REDUIRE LES DECHETS DE PAPIER COLLECTIVITE EXEMPLAIRE Description de l’action Un groupe de travail sur les papiers a été mis en place lors du lancement de l’Agenda 21 en 2005. Depuis cette date, le Conseil général a déjà obtenu des résultats significatifs en matière de réduction des quantités de papier utilisées par la mise en place d’actions telles que : Contexte et dématérialisation de certaines publications et documents, suppression des imprimantes objectifs individuelles, modifications de la Charte graphique du Département, mise en place d’intranets, suppression d’abonnements papier, changement de format du magazine départemental… Objectif d’impact Cibles Actions Réduire la consommation de papier de 10 % Interne et externes (exemplarité) Les actions entamées depuis 2005 seront poursuivies et renforcées, notamment en relançant les travaux du groupe de travail papier de l’Agenda 21 : Fournitures et abonnements : Diminution des abonnements papiers, adhésion à des réseaux professionnels (réseau idéal, amorce…), utilisation de papiers recyclés… Dématérialisation : de procédures internes, des actes administratifs, Utilisation de la plateforme électronique e-bourgogne pour passer des marchés… E-communication : renforcement de la communication via les intranets (élus, agents, collèges) et internet… Communiquer en interne sur l’intérêt de faire attention et de réduire ses consommations de papier (et autres consommables) Sensibiliser les agents à d’autres moyens de communication que plaquettes, flyers, dossiers…etc. Travail sur l’archivage / le désarchivage des documents (archives, Centre Départemental de Documentation Pédagogique – CDDP-, bibliothèques départementales, CDI des collègues) Porteur Partenaire SMED – Archives départementales Interne – association (la Relance) – collèges – CDDP Fiche 16 : développer l’E-communication Fiches connexes Fiche 26 : éco-exemplarité de la collectivité Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Réalisation Actions de communication auprès des agents pour réduire leur consommation de papier Indicateurs d’impact Participation Evitement des Evolution des quantités de papier commandées quantités de Evolution des quantités de déchets de papier (bacs bleus collectés) déchets Changement de Nombre d’agents déclarant faire attention à la consommation de papier comportement Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 56 sur 88 FICHE 18 PROMOUVOIR L’EAU DU ROBINET ET REDUIRE LA CONSOMMATION DE BOUTEILLES Description de l’action L’ADEME estime que 40 % des foyers boivent de l’eau en bouteille, ce qui représenterait un gisement potentiel de près de 2 500 tonnes/an en Saône et Loire, uniquement pour l’eau, sans compter le gisement de bouteilles de sodas et autres boissons sucrées. Contexte et objectifs Objectifs = - diminution des quantités de bouteilles (plastique, verre, bricks) collectées - initier un changement de comportement (sur la consommation) des particuliers - revaloriser l’image de la qualité de l’eau du robinet Il ne suffit pas de se contenter de communiquer sur les avantages de cette alternative (de bonne qualité, beaucoup moins chère, livrée à domicile, disponible 24 heures sur 24…). Les partenaires doivent être formés pour relayer les messages et développer auprès de leurs propres publics des actions spécifiques. On peut espérer créer une dynamique territoriale. Objectif d’impact Cibles Réduction de x % quantités de bouteilles collectées Diminution de x % des bouteilles achetées par le Conseil général 10 % des consommateurs d’eau en bouteille déclarent avoir changé leur comportement Usagers et professionnels : ménages – Collectivités – Restauration (collective ou non) Associations Le rôle du Département sera d’initier une dynamique auprès des partenaires (EPCI, associations, collèges) qui pourraient mener les actions localement, et d’informer les agents en interne - Réalisation d’une animation de type bar à eau avec panneaux d’information pour les manifestations et expositions qui serait mise à disposition des collectivités, associations, restaurants ou autre partenaire qui souhaiteraient s’en servir + Formation des partenaires à s’en servir Actions - Campagne d’affichage dans les cabinets de santé – dépliants explicatifs - L’eau du robinet peut tout à fait entrer dans la composition des biberons (AFPA), des informations seront données lors de la formation/agrément des assistantes maternelles, et dans le guide des assistantes maternelles édité par le Département - Information et communication via les magazines municipaux + presse - Opération collectivité exemplaire pour l’organisation des réunions et des manifestations limitant la consommation de bouteilles en plastiques Porteur Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets Collectivités Syndicats et distributeurs d’eau Cci – CMA, professionnels de la restauration et cantines Partenaires Associations sportives, environnementales, de consommateurs - FNE Médecins et professionnels de santé – CPAM, MSA (liens avec les politiques nutrition santé) Partenaires du secteur social, familial (assistantes maternelles), sportif Fiche 24 : manifestations éco-responsables Fiches connexes Fiche 26 : éco-exemplarité de la collectivité Indicateurs de suivi Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 57 sur 88 Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Campagne d’information (affiches, plaquettes, articles, construction d’une animation type Moyens bar à eau, insertions dans d’autres guides…) Réalisation Campagne d’information Indicateurs d’impact Nombre de partenaires à l’action (associations, professionnels de santé, du secteur social Participation et familial, sportif…) Evitement des Evolution du nombre de bouteilles achetées par le Département quantités de déchets Changement de Nombre de citoyen déclarant boire de l’eau du robinet comportement Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 58 sur 88 FICHE 19 PROMOUVOIR L’ECO-CONCEPTION DANS LE DOMAINE DE L’EMBALLAGE Description de l’action Mieux gérer la conception est devenu non seulement une préoccupation mais une priorité, néanmoins sa mise en œuvre reste encore complexe pour des nombreuses Contexte et entreprises, en particulier les PME. objectifs En 2010, la Cci de Saône et Loire va travailler à développer un programme d’éco conception sur l’emballage alimentaire en partenariat avec Bourgogne innovation. Objectif d’impact Cibles Entreprises – artisans – professionnels et futurs professionnels qui conçoivent et fabriquent des emballages, mais aussi les utilisateurs des emballages Mise en place par la CCI 71 d’un programme d’action « éco-conception dans le domaine de l’emballage » Actions Articles de presse dans les journaux des Organisations Professionnelles, selinfo Sensibilisation des PME-PMI à l’éco-conception sensibilisation des créateurs repreneurs d’entreprises, sensibilisations en lycées professionnels Promotion des emballages éco-conçus Formation éco conception proposée par Eco Emballages Accompagnement pour des projets d’éco-conception proposé par Eco emballages Porteur Partenaires Cci 71 en partenariat avec le Département CMA – Eco Emballages – CRB – Bourgogne innovation Fiche 21 : réduire les quantités de déchets des professionnels Fiche 28 : appel à projet innovant Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Réalisation Formations, sensibilisation à l’éco-conception (entreprises, repreneurs, lycées, …) Indicateurs d’impact Participation Entreprises adhérentes au programme d’éco-conception Evitement des Quantité de déchets évités pour les entreprises adhérentes au programme d’écoquantités de conception déchets Fiches connexes Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 59 sur 88 FICHE 20 REALISER UNE OPERATION PILOTE DE MISE EN PLACE DE LA CONSIGNE Description de l’action Souvent par facilité, on conditionne de nombreux produits dans des emballages jetables, alors qu’ils pourraient être conditionnés dans des emballages plus solides et réutilisables. Contexte et objectifs Par exemple, les repas livrés à domicile par les associations communales ou intercommunales sont conditionnés en barquettes plastiques jetables, ce qui représente en moyenne pour 1 repas d’1 personne environ 90 grammes de plastique, soit 180 gr/jour. Compte tenu de l’évolution démographique de la population, la livraison de repas à domicile prend de plus en plus d’ampleur en Saône et Loire. Il est très probable que cette activité s’accroisse encore dans les années à venir. De la même manière, certains établissements (cantines scolaires, centre d’hébergement) ne possédant pas de cuisine mais servant des repas se font livrer des plats à réchauffer, conditionnés eux aussi dans des barquettes plastiques jetables. Livrer des repas dans des emballages réutilisables n’est pas impossible, l’essentiel est de vérifier que les températures exigées pour le transport et le stockage des marchandises soit respectées tout au long de la chaine de préparation et de livraison, et que le matériel utilisé soit adapté aux denrées à transporter et en bon état d’entretien et de fonctionnement, enfin que les méthodes de nettoyage et de désinfection soient efficaces et adaptées. Objectif d’activité = livrer des repas dans des boites ou des plats réutilisables Une réflexion similaire peut être engagée avec des producteurs locaux, dont les points de vente sont identifiés et qui pourraient permettre de mettre en place de la consigne sur certains emballages (bouteilles de jus de fruit, vin, confitures, caisses…). Objectif d’impact Cibles Actions Porteur Partenaires Fiches connexes Réduction de x % de la quantité d’emballages Les cibles seront les porteurs qui seront identifiés lors des démarches faites par les services du Conseil général, ou en partenariat avec la Cci, ou des porteurs qui se seront identifiés en déposant un projet Exemples : fournisseurs de repas dans les centres d’hébergement, associations et collectivités faisant de la livraison de repas à domicile, artisans - producteurs locaux pouvant consigner des emballages (bouteilles de jus de fruit, vin, confitures, caisses…) Opération pilote Information sur le sujet pour sensibiliser les utilisateurs Diagnostics déchets en entreprise Achat d’emballages réutilisables à consigner, investissement dans des procédés de lavage…etc, selon type de projet Mise en valeur des résultats Le porteur dépendra du projet (Cci – CG – CMA…) Les partenaires dépendront du projet Direction Départementale des Services Vétérinaires – Associations et collectivités réalisant des portages de repas à domicile – collectivités – ADMR – cuisines collectives réalisant les repas –Eco-Emballages – Cci – Cma - …etc Fiche 27 : Favoriser l’agriculture durable et les circuits courts Fiche 28 : développer un appel à projet Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 60 sur 88 Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés (via un appel à projet par exemple) Recherche de producteurs/distributeurs consignant des emballages pour les Réalisation approvisionnements du Département Indicateurs d’impact Participation Nombre de producteurs / distributeurs proposant la consigne Evitement des Flux de déchets évités par la mise en la place d’emballages consignés pour certains quantités de approvisionnements du département déchets Changement de Nombre d’usagers ou professionnels déclarant privilégier les emballages consignés comportement Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 61 sur 88 FICHE 21 REDUIRE LES QUANTITES DE DECHETS DES PROFESSIONNELS Description de l’action Les activités professionnelles produisent des déchets, dont une partie est assimilable, de part leur nature, aux déchets ménagers. Les DIB, dont la gestion est de la responsabilité des entreprises qui les produisent, peuvent quelques fois être collectés par les services d’enlèvement des OMA ou apportés sous certaines conditions en déchèteries. Contexte et objectifs Objectif d’impact Cibles Actions Porteur Partenaires Fiches connexes Objectif = Inciter les professionnels à diminuer les quantités de déchets générés par leurs activités. Par ailleurs en amont des process de fabrication, mieux gérer la conception est devenu pour certaines entreprises, non seulement une préoccupation, mais une priorité. Néanmoins sa mise en œuvre reste encore complexe pour de nombreuses entreprises, en particulier les PME. Réduction de 7 % des OMA d’ici 2015 Artisans – commerçant – entreprises…professionnels et futurs professionnels Collectivités en charge du SPED 1. sensibiliser – informer à une meilleure gestion Guide à destination des professionnels pour la bonne gestion des déchets Promouvoir les opérations collectives (garages propres, réflex nature, "N et Nature" pour les pressings…) qui visent à fournir une sensibilisation et une réponse " clé en main " aux problèmes d'élimination des déchets de ces activités. Promouvoir les entreprises pilotes / exemplaires 2. Mieux concevoir – fabriquer Actions à développer visant à promouvoir l’éco-conception Articles de presse dans les journaux des OP, Sensibilisation des créateurs repreneurs d’entreprises, Sensibilisations en lycées professionnels 3. Gérer – stocker Développer les diagnostics déchets en entreprises Inciter au retour fournisseurs (consignes) Développer la mise en place d'opérations collectives pour la collecte de déchets dangereux ou banals, destinées à certaines professions, et communiquer sur ces opérations Développer la mise en place d’opérations de gestion collective des déchets (type ADIACS) pour assurer l'élimination conjointe de déchets produits par plusieurs entreprises en couplant la mise en place à des opérations de sensibilisation à repenser de façon globale la production et la gestion des déchets des entreprises concernées CCI en convention de partenariat avec le Département CMA – Eco emballages – collectivités – associations (clubs) d’entreprises, d’artisans ; de commerçants – Bourgogne innovation – Conseil Régional - ADEME Fiche 7 : sensibiliser les professionnels Fiche 12 : Favoriser le développement du compostage chez les gros producteurs de biodéchets Fiche 20 : réaliser une opération pilote de mise en place de la consigne Fiche 25 : Responsabiliser les producteurs : mise en évidence du lien facturation / prévention Fiche 28 : Développer un appel à projet innovant Fiche 32 : réaliser une campagne de déstockage des déchets dangereux des professionnels Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 62 sur 88 Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Convention de partenariat avec la Cci 71 Sensibilisation des professionnels (groupes de travail, articles, formations, guide, retours Réalisation d’expérience…) Indicateurs d’impact Professionnels adhérents aux opérations collectives (garage propre, reflex nature, imprim’vert…) Participation Diagnostics déchets réalisés par la CCI Evitement des Réduction des OMA quantités de déchets Changement de Nombre de professionnels déclarant agir en faveur de la réduction des déchets et comportement pratiquant au moins 1 geste Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 63 sur 88 FICHE 22 LUTTER CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE Description de l’action Le gaspillage alimentaire est encore un sujet tabou. Et pourtant, chacun d’entre nous Contexte et jetterai au moins 7 kg/an de nourriture non consommée (encore emballée) à la poubelle. objectifs L’industrie alimentaire et la distribution jettent aussi d’importantes quantités de nourriture. 10% des habitants déclarent avoir modifié leurs comportements Objectif d’impact Cibles Tous Communiquer, sensibiliser : « Widgets » sur site internet : chaque semaine valorisation d’un produit local et de saison et proposer une recette associée, et de temps en temps, proposer des recettes « que faire avec des restes de…. » Chaque mois une recette est publiée dans selinfo : valoriser les produits locaux et de saison Réalisation de fiches pratiques : apprendre à mieux gérer sa liste de courses, son frigo, à cuisiner maison, à cuisiner des restes…qui seraient mises à disposition sur le site internet, mais aussi des assistantes maternelles, du service PMI, des services sociaux… Actions Recherche et mise en place de réseaux associatifs permettant de reprendre de la marchandise (banques alimentaires ou alimentation animale) dans les restaurants ou les GMS Travailler avec les GMS pour proposer à tarif réduit des denrées proches de la date limite de vente (certaines le font déjà). Travail avec les restaurants collectifs sur la taille des portions (proposer par exemple différentes tailles d’assiettes, des salad’bar), la provenance des marchandises Proposer à tarif réduit des plats réalisés à partir du plat de la veille Promotion des expériences et des résultats : articles sur le sujet et mise en valeur des personnes qui participent Porteur CG Cci – CMA - ADEME – DDASS – associations de consommateurs, d’insertion Partenaires Restaurants collectifs, collèges – Professionnels de santé (lien avec lutte contre l’obésité) GMS Fiches connexes Fiche 28 : favoriser l’agriculture durable et les circuits courts Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Réalisation Sensibilisation au gaspillage alimentaire (exposition, articles, insertion dans des guides…) Indicateurs d’impact Nombre de collèges mettant en place des alternatives pour limiter le gaspillage alimentaire Participation Nombre de partenaires (épiceries solidaires, secteur social, associations…) Evitement des Estimation du flux de déchets évités dans les collèges ayant mis des actions en place quantités de déchets Changement de Nombre de citoyens déclarant avoir modifié son comportement par rapport au gaspillage comportement alimentaire Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 64 sur 88 REDUIRE LES TEXTILES SANITAIRES JETABLES et promouvoir les textiles sanitaires réutilisables FICHE 23 Description de l’action Selon l’étude MODECOM réalisée par l’ADEME, 10 % du poids des OMR seraient constitués de textiles sanitaires jetables : lingettes, mouchoirs jetables, couches jetables, alèzes, nappes…etc Contexte et Le gisement grandissant est lié d’une part à la situation démographique (vieillissement de objectifs la population, augmentation des services de soin) et à un mode de vie poussant à consommer des lingettes à usage unique (pour le ménage, l’hygiène…). Objectif d’impact Cibles 10 % des usagers disent avoir changé de comportement 7 % de réduction des OMA Tous publics Informer et sensibiliser les usagers à l’impact environnemental des textiles jetables, promouvoir des solutions alternatives : guide éco-citoyen, articles journaux, foyers témoins… Actions Informer et sensibiliser les professionnels (structures collectives ou associatives) à l’impact environnemental des textiles jetables, promouvoir des solutions alternatives : - assistantes maternelles, femmes de ménage, soins à domicile… - maisons de retraites, établissements d’accueil pour handicapés… Informer et sensibiliser en interne (services et collèges) à l’impact environnemental des textiles jetables, promouvoir des solutions alternatives Porteur Partenaires Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets Pédiatres, médecins, PMI, DDASS, hôpital, maison de retraites, collèges, Directions du CG en interne Services sociaux, associations de services à domicile Fiche 21 : réduire les quantités de déchets des professionnels Fiche 26 : éco-exemplarité de la collectivité Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Formation projets couches lavables Sensibilisation des professionnels à l’impact environnemental et aux alternatives Réalisation (structures collectives, associatives, femmes de ménages, assistantes maternelles…) Permettre l’émergence d’une offre (fournisseurs, service lavage…) Fiches connexes Indicateurs d’impact Nombre de structures accueillant des enfants utilisant des couches lavables Participation Evitement des Flux de déchets évités dans les structures utilisant des couches lavables quantités de Flux de déchets évités dans les services du Département en privilégiant des alternatives déchets Changement de Nombre d’usagers déclarant avoir modifié leur comportement en abandonnant/ comportement réduisant leur consommation Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 65 sur 88 FICHE 24 DEVELOPPER LES MANIFESTATIONS ECO RESPONSABLES Description de l’action Les différentes manifestions organisées par le Département ou autres acteurs ont un impact social, économique et écologique important. Ce constat indique le besoin de se mettre en adéquation avec les principes du développement durable pour arriver à équilibrer communication, progrès technologiques et environnement. La volonté est d'appliquer ces principes à toutes les étapes de la manifestation depuis sa conception jusqu'à son évaluation et d'inscrire cette démarche globale d'écoresponsabilité dans la durée afin qu'elle se généralise positivement. Contexte et objectifs L'action consiste à : - mener une réflexion commune et partagée avec les organisateurs de manifestations sur la définition d'une manifestation éco-responsable ; - établir des prescriptions en matière d'organisation de manifestations pour qu'elles soient « éco-responsables » ; - déterminer les outils et les moyens à mutualiser. Cette action ne peut se concevoir sans une application en interne : le Conseil Général sera exemplaire pour les manifestations dont il est l'opérateur direct. Objectif = limiter les impacts des manifestations organisées par le Conseil Général ou soutenues par le Conseil Général Objectif d’impact Cibles Par ailleurs, en amont de ces évènements, le Conseil général est un acheteur : acheteur de supports de communication, acheteur d'objets promotionnels pour lesquels il est nécessaire d'instituer des critères de sélection tels que l'utilité, la sécurité, la durabilité, l'origine, la qualité environnementale de leur production... 7 % de réduction des OMA Organisateurs de manifestations (collectivités, associations, administrations, entreprises…) 1°) Développer les éco-manifestations internes et externes en expérimentant sur des évènements pilotes (cité 71, inaugurations, cérémonie des vœux, arbre de noël, défis nature 71…). Exemplarité sur toutes les manifestations internes et externes. 2°) Mettre en place un guide des manifestations éco-responsables Mise en place d'un groupe de travail transversal pour engager une réflexion globale visant à proposer des outils permettant de faciliter la mise en œuvre de manifestations écoresponsables. Proposer un « Kit de manifestation » : barquettes, gobelets, affiches… mise en place système « éco cup » pour les manifestations en prêts aux associations et collectivités Actions 3°) - Engager la réflexion autour d’un dispositif d’éco-conditionnalité des aides pour l’organisation des manifestations de nos partenaires - Mettre en place une charte des manifestations éco-responsables à destination des partenaires 4°) Organisation de formations au Développement durable à l’éco-responsabilité (en interne et externe) ; mise à disposition d’informations et de ressources sur le site internet 5°) Dans le cadre de la politique d’achats : revoir la liste des objets promotionnels proposés par le Conseil général afin de proposer des objets en lien avec le Développement Durable, et dans la perspective d'en réduire le nombre et d'en améliorer la qualité (constitution d’un comité de sélection) Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 66 sur 88 Porteur Partenaires Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets – Agenda 21 Partenaires internes : service associations, jeunesse et sports, direction du développement économique, cellule Agenda 21, Direction de la Communication, culture, Cabinet du Président, services marchés Partenaires externes : associations organisatrices de manifestations sur le territoire, clubs sportifs, fournisseurs, chambres consulaires, Comité Départemental du Tourisme, Associations, Collectivités,… Fiche 21 : réduire les quantités de déchets des professionnels Fiches connexes Fiche 26 : éco –exemplarité de la collectivité Fiche 27 : Favoriser l’agriculture durable et les circuits courts Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés (formation outils de sensibilisation…) Réalisation Sensibilisation (guides, conférences, exposition, articles, formation …) Indicateurs d’impact Nombre de manifestations éco-responsables organisées par la DIRCOM mettant en Participation avant le Département (inauguration, vœux..) Evitement des quantités de déchets Changement de Agents du Département organisateurs d’évènementiels déclarant faire attention lors de la comportement mise en place de l’action et appliquant des gestes éco-responsables Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 67 sur 88 FICHE 25 RESPONSABILISER LE PRODUCTEUR Mise en évidence du lien facturation prévention Description de l’action La gestion des déchets est généralement payée par l’usager via la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), ou plus rarement la redevance d’enlèvement des ordures ménagères (REOM), et qui est, dans tous les cas en Saône et Loire, calculée au nombre d’habitant dans le foyer. Il n’y a donc aucune relation entre le service rendu et les quantités de déchets produites. De plus, il apparait que peu d’EPCI appliquent la réglementation, à savoir la tarification du service rendu aux professionnels pour l’utilisation du service public d’élimination des déchets (redevance spéciale). Ces méthodes de facturation ne responsabilisent pas le producteur à initier un meilleur tri Contexte et ou des actions visant à diminuer les tonnages générés par ses activités. objectifs La mise en place de redevances générale (REOM) ou spéciale pour les activités professionnelles calculées plus justement sur le service rendu, voire même de tarification incitative (RI ou TEOM avec part incitative) permettrait de responsabiliser les producteurs de déchets. La mise en évidence du lien quantité de déchets produits / facturation inciterait les producteurs (usagers ou professionnels) à initier une modification de leurs comportements, à améliorer quantitativement et qualitativement le tri des matériaux recyclables, et à mettre en place des actions visant à diminuer les quantités collectées. Objectif d’impact Développement des modes de tarification responsabilisant 3 EPCI engagés dans la mise en place d’une RI d’ici 2015 Cibles Actions de formation, sensibilisation à la redevance responsabilisante, et pour instaurer systématiquement la redevance spéciale pour les assimilés Actions Porteur Partenaires Formation matrice coûts, compta-coûts, destinés aux EPCI pour une meilleure information sur les coûts, pour expérimenter la comptabilité analytique Soutiens FDMD aux études, et à l’investissement pour la mise en place de la RI CG CCI – CMA Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie EPCI Fiche connexe Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Soutien FDMD à la mise en place de la RI Réunions, groupes de travail, actions de formation, sensibilisation, pour aider à la mise en Réalisation place de tarifications incitatives Indicateurs d’impact Nombre d’EPCI ayant mis en place une RS ou une REOM Participation Nombre d’EPCI ayant mis en place une tarification incitative Evitement des quantités de déchets Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 68 sur 88 FICHE 26 ECO EXEMPLARITE DE LA COLLECTIVITE mise en place d’un programme de prévention interne aux services du Département et aux collèges Description de l’action Nous devons d’abord appliquer à nous même les politiques décidées nationalement et localement. Le Département se doit d’être exemplaire en matière de bonne gestion des déchets de ses activités. Donner l’exemple c’est aussi être crédible par rapport aux préconisations qui pourront être faites aux collectivités, partenaires et usagers. Par ailleurs être exemplaire permet de créer les conditions nécessaires à un effet boule de neige. Contexte et objectifs Un certain nombre de démarches ont été entreprises depuis 2005, dans le cadre de la mise en place de l’Agenda 21. Le gain en matière de quantités de déchets évités n’a pas été systématiquement évalué. Il est nécessaire d’aller plus loin dans les actions, de mesurer les gains, et d’impliquer l’ensemble des services de la collectivité, y compris les collèges. Le programme de prévention en interne devra avoir pour objectif de réduire les quantités de déchets produites favoriser des solutions pour le réemploi ou la valorisation matière ou biologique pour les déchets produits limiter l’utilisation de produits dangereux et nocifs pour l’environnement Enfin, réduire ses déchets, mettre en place des solutions alternatives, consommer plus responsable, c’est aussi le moyens de réaliser des économies financières. Objectif d’impact Cibles Objectifs = - Réduction du tonnage de déchets collecté de 7% d’ici 2015 - Augmentation du ratio de déchets recyclables collectés (objectif de valorisation de 45% d’ici 2015) - Sensibilisation des agents en vue d'une modification de comportement 60% des agents connaissaient la politique de prévention 50% appliquent au moins au geste Tous les services 1°) Communiquer – sensibiliser – former régulièrement les agents : Organisation de conférences débat, affichages, intranets, groupes de travail thématiques, boîte à idées, animations lors de la semaine de réduction des déchets ou semaine du DD… Actions 2°) Réalisation du diagnostic interne afin de réaliser un plan de « prévention interne » Désignation d’un « référent prévention » par direction. Les actions du programme interne ne pourront se décliner avant la fin du diagnostic interne (2011), cependant, un certain nombre d’actions exemplaires « prioritaires » sont déjà établies sans attendre et figurent déjà au Plan de prévention : déstockage des déchets dangereux dans les collèges et services du département, compostage de déchets de cantine, sensibilisation des agents, réduction des déchets de papier… Remarque : Cette fiche action est donc amenée à disparaitre lorsque le catalogue d’action interne sera entièrement établi. 3°) Réalisation du programme d’actions interne - Suivi et évaluation. 4°) Communiquer sur les résultats Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 69 sur 88 Porteur Partenaires Fiches connexes Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets Tous les services du Conseil général et les collèges Fiche 3 : organiser des conférences débat en interne Fiche 6 : sensibiliser à l’éco-consommation Fiche 16 : Favoriser l’ E-communication Fiche 17 : réduire les papiers de bureau Fiche 24 : développer les manifestations éco-responsables Fiche 31 : réaliser une campagne de déstockage des déchets dangereux des services du Département et des collèges Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Réalisation Sensibilisation en interne (conférences, formations, intranets, groupes de travail…) Indicateurs d’impact Nombre de participants aux actions de sensibilisation Participation Nombre d’agents référents Evitement des Evolution de la quantité de déchets générés par les services quantités de déchets Changement de Nombre d’agents sachant définir la prévention et appliquant au moins 1 geste comportement Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 70 sur 88 FICHE 27 FAVORISER L’AGRICULTURE DURABLE ET LES CIRCUITS COURTS Description de l’action D’un côté l’agriculture vit d’importantes mutations dans un contexte économique difficile avec une réforme importante de la Politique agricole commune prévue pour 2013. D’un autre côté, le citoyen veut revenir manifestement à l’achat des produits de proximité en particulier dans le domaine alimentaire. Cette volonté sous entend un désir de consommer des produits plus goûteux, plus frais et cultivés dans des conditions plus respectueuses de l’environnement (durable ou biologique). Aussi le développement des filières courtes peut répondre partiellement aux différentes attentes des consommateurs et des producteurs. Contexte et objectifs Objectif d’impact Cibles Actions Porteur Partenaires Par ailleurs, circuits courts, produits locaux, marchés, paniers des AMAP, etc… ce nouveau mode de consommation conduit à aller moins au supermarché, il y a donc moins de tentation à acheter du superflu, des gadgets, des produits suremballés. On touche ici l’aspect de la modification des comportements des consommateurs. Enjeux : - Economiques : Favoriser une agriculture durable locale, maintenir de l’emploi - Environnementaux : Développer une agriculture moins génératrice de nitrates et moins consommatrice de pesticides Réduire la pollution par les transports ainsi que les coûts inhérents à ceux-ci. Favoriser la consommation des produits de saison. Diminuer les déchets d’emballages, de logistique, - Sociaux : Créer des liens plus étroits entre producteurs et consommateurs. Adopter des modes de production et de consommation responsables Agir pour des modes de vie durables Initier à de nouveaux comportements de consommation Agriculteurs, tables d’hôtes et gîtes ruraux GMS Usagers Pour développer et pérenniser les circuits courts, il est nécessaire : - de constituer un réseau de producteurs intéressés, - de développer un réseau de consommateurs de capacité suffisante - former et accompagner des porteurs de projets (producteurs ou distributeurs), Le soutien du Département peut se concrétiser par : - La participation au développement et à l’organisation collective des filières courtes. - L’approvisionnement de ses propres établissements en produits alimentaires issus de ces circuits courts (mise en place d’une centrale d’achat pour les cantines scolaires) - La vente de paniers aux agents - Une aide à l’investissement d’outils (collectifs ou individuels) au niveau de la production, de la transformation, du conditionnement, du stockage et de la distribution (magasins de producteurs) - La sensibilisation des usagers et collégiens Mission transversale Circuits courts Parc Naturel Régional du Morvan - Conseil régional - Pays - Chambre d’Agriculture SAFER (installation) - CERD – SEDARB - Comité de Coordination des collectivités – Collèges Partenaires en interne : Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets – Agenda 21 – Direction de l’agriculture Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 71 sur 88 Fiche 6 : sensibiliser à l’éco-consommation Fiche 19 : promouvoir l’éco-conception dans le domaine de l’emballage Fiche 20 ; réaliser une opération pilote de mise en place de la consigne Fiches connexes Fiche 22 : lutter contre le gaspillage alimentaire Fiche 24 : développer les manifestations éco-responsables Fiche 26: éco-exemplarité de la collectivité Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Sensibilisation du consommateur aux filières courtes Réalisation Nombre de points de vente de producteurs mis en place Mise en place d’un groupement de commande « circuits courts » pour les collèges Indicateurs d’impact Nombre de partenaires Participation Nombre de producteurs référencés Evitement des quantités de déchets Changement de Nombre d’usagers déclarant faire attention à la provenance de ses achats comportement Nombre d’usagers se déclarant locavore Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 72 sur 88 FICHE 28 DEVELOPPER UN APPEL A PROJET INNOVANT Description de l’action Dans le cadre de la mise en place du plan départemental de prévention des déchets, le Conseil général de Saône et Loire organise, en partenariat avec l’ADEME, un appel à projet pour des actions de prévention des déchets et de réduction à la source des ordures ménagères et assimilées. Cet appel à projets vise à promouvoir des actions innovantes de prévention des déchets et réduction à la source, reproductibles et adaptées au contexte du territoire. Contexte et objectifs Objectif d’impact Cibles Actions Les projets présentés devront s’inscrire dans les objectifs suivants : - Réduction de la quantité de déchets présentés à la collecte du service public - Réduction de la nocivité des déchets produits - Sensibilisation du plus large public aux actions et gestes de prévention (hors évènementiels et manifestations) - Dynamique de développement des modes de production et de consommation responsables - Expérimentation d’activités concourant à la réduction à la source des déchets 4 projets soutenus Peuvent participer à cet appel à projets : toute personne publique ou privée dont les activités ne sont pas lucratives, notamment les candidats suivants : les communes et leurs groupements, les associations loi 1901, les chambres consulaires, les fondations et les groupements d’intérêt public, les établissements publics administratifs, les bailleurs sociaux publics (OPHLM), les établissements publics d’enseignement supérieur, les établissements publics d’enseignement local (lycées, collèges, écoles primaires…), les organismes de formation et de recherche, les établissements privés d’enseignement ou de formation sous contrat avec l’Etat, associations et entreprises d’insertion. Susciter des projets innovants en apportant un soutien financier Promouvoir ces projets en communiquant sur les expériences et les résultats Porteur CG Partenaires Cci – CMA – Région – Eco Emballages Fiches connexes Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Réalisation Création d’une fiche d’aide Appel à projet « prévention des déchets » Indicateurs d’impact Participation Nombre de dossiers soutenus /Nombre de dossiers déposés Evitement des Mesure des flux évités dans les actions soutenues quantités de déchets Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 73 sur 88 AXE N°3 FAVORISER LE REEMPLOI, LA REPARARTION, LA LOCATION Les modes de consommation et les démarches commerciales des entreprises et distributeurs incitent au renouvellement accéléré des objets. Du coup, nos poubelles ou les bennes à encombrants des déchèteries contiennent de nombreux objets délaissés, souvent hors d’usage, mais qu’on jette aussi parfois seulement parce qu’ils sont vieux et encombrants alors qu’ils pourraient, une fois réparés, nettoyés, être réutilisés. Avons-nous besoin d’acheter systématiquement ? Ne peut-on pas emprunter, ou louer un objet dont le besoin est ponctuel, voire pour une occasion unique ? Les actions décrites dans cet axe n°3 ne sont pas véritablement des actions de prévention, mais des actions de détournement de flux, par la prolongation de la durée de vie des objets, et le retard de leur arrivée dans le service public de collecte des déchets. Fiche 29 Réduire l’abandon et donner une seconde vie à certains déchets Ressourceries - remploi, réparation Fiche 30 Promouvoir et développer le prêt et la location Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 74 sur 88 FICHE 29 REDUIRE L’ABANDON ET DONNER UNE SECONDE VIE A CERTAINS DECHETS RESSOURCERIES - REEMPLOI ET REPARATION Description de l’action Nos poubelles ou les bennes à encombrants des déchèteries contiennent de nombreux objets délaissés alors qu’ils pourraient, une fois réparés, être réutilisés : comme par exemple des matériels électriques et électroniques, des vêtements, des jeux… Cependant il n’est souvent pas facile de trouver à proximité un réparateur ou un Contexte et récupérateur susceptible de donner une nouvelle vie aux objets, ou même une structure objectifs associative ou autre à qui donner des objets ou biens d’équipements. Objectif d’impact Cibles Action Objectif = inciter l’évitement d’abandon en augmentant la réparation et en incitant au don (prolonger la durée de vie) Développer un réseau de ressourceries permettant de couvrir l’ensemble du territoire Favoriser le réemploi et la réparation Usagers collectivités 1. Actions de communication -sensibilisation Actions de communication par des articles presse et autres supports média, Réalisation d’un film sur l’activité de ressourcerie Organisation par exemple d’une journée de la réparation et de la prévention, ou de journées portes ouvertes dans des associations qui récupèrent des objets, chez des artisans de la réparation… Rubrique « petites annonces » gratuites sur le site internet selinfo, site vitamin (intranet) Développer un partenariat avec les filières REP permettant de favoriser la valorisation par réemploi ou matière - Réunions OD71 avec les éco-organismes Laisser un meuble à disposition dans les espaces du CG où les agents pourraient déposer des revues, livres (type bookcrossing) … 2. Identification, mise en valeur Identification des réparateurs, services de location, associations du réemploi du département ; et mise en valeur de ces acteurs dans un annuaire (internet) interactif. 3. Réduire les quantités de déchets Favoriser la création de ressourceries en créant une fiche FDMD 71 (études de faisabilité et investissements) Développer des réseaux de ressourceries et d’associations tournées sur le remploi sur le territoire en accompagnant les porteurs de projets (participation aux COPIL, soutiens financiers) Favoriser la collecte des biens d’équipement (mobiliers, DEEE), des textiles, de jouets par exemple en menant des opérations ponctuelles dans les collèges, et sur sites du CG à certaines périodes de l’année (semaine du développement durable, avant NoËl) en collaboration avec association / ressourcerie Développer des partenariats Département / ressourceries du territoire pour récupérer le mobilier, DEEE des services du CG et des collèges, déstockage des ouvrages bibliothèque départementale, Centre Départemental de Documentation Pédagogique. Porteur Partenaires CG EPCI – associations organismes caritatifs et de l’économie solidaire organismes collecteurs des DEEE, du mobilier Associations environnement et consommateurs CCI – CMA Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 75 sur 88 Fiche connexe Fiche 30 : promouvoir et développer le prêt et la location Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés au développement d’un réseau de ressourceries (études, investissements) Nombre de ressourceries desservant le territoire Réalisation Sensibilisation (exposition, articles, réunions techniques…) Guide des acteurs du réemploi, de la réparation, de la location Indicateurs d’impact Nombre de déchèteries contractualisant avec une ressourcerie Nombre de déchèteries contractualisant avec des éco-organismes permettant de favoriser le réemploi et le recyclage (DEEE – mobilier) Participation Contractualisation des services du Département avec des ressourceries pour la récupération de biens d’équipements Evolution de l’offre de la réparation (nb artisans) Evitement des Quantités de déchets détournées par les ressourceries quantités de Quantités de TLC récupéré par Relais déchets Nombre de professionnels déclarant que la demande évolue dans le domaine de la réparation, location de matériel… = augmentation de leur activité Changement de Nombre de citoyens pratiquant le geste du réemploi (dons, fréquentation d’une comportement ressourcerie, réparation, location de matériel…) Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 76 sur 88 FICHE 30 PROMOUVOIR ET DEVELOPPER LE PRET ET LA LOCATION Description de l’action Les modes de consommation et les démarches commerciales des entreprises et distributeurs incitent au renouvellement accéléré des objets, et pourtant nous acquérons de nombreux biens qui ne servent que très peu souvent, et qui du coup deviennent vite, Contexte et vieux, obsolètes et encombrants. objectifs Inciter et faciliter l’accès à des services de location ou de prêt permet de consacrer son budget à des biens plus durables, des loisirs. Objectif d’impact Favoriser le réemploi et la réparation Développer une offre locale Cibles Réalisation d’un annuaire (site internet) des acteurs du prêt et de la location Actions de communication, sensibilisation Actions Développer avec les services PMI un service de Service de prêts de livres, jouets, matériel de puériculture, linge pour enfants (à réserver aux personnes en difficulté ?) Porteur Département Partenaires CCI – CMA – relais assistantes maternelles/services sociaux Fiche connexe Fiche 29 : réduire l’abandon et donner une seconde vie à certains déchets Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Sensibilisation (exposition, articles, réunions techniques…) Réalisation Guide des acteurs du réemploi, de la réparation, de la location Indicateurs d’impact Participation Evolution de l’offre de la location, prêt (nombre de professionnels) Evitement des quantités de déchets Nombre de citoyens pratiquant le geste du réemploi (dons, fréquentation d’une ressourcerie, réparation, location matériel…) Changement de Nombre de professionnels déclarant que la demande évolue dans le domaine de la comportement réparation, location de matériel… = augmentation de leur activité Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 77 sur 88 AXE N°4 REDUIRE LES QUANTITES DE DECHETS DANGEREUX DANS LES OMR Produits en petites quantités, la plupart des déchets dangereux des ménages ou des artisans-commerçants finissent à la poubelle ou dans l’évier : fonds de peinture ou de solvants, médicaments, piles, petits appareils électroniques…etc. Or, la prévention des déchets c’est aussi agir en vue de réduire la toxicité de la poubelle. Eviter l’introduction d’éléments toxiques ou nocifs dans les déchets résiduels est d’autant plus primordial que ceux-ci sont ensuite envoyés dans les filières de traitement biologique par tri compostage ou tri méthanisation, avec une volonté de valoriser les composts produits en agriculture Il est donc nécessaire : - d’une part de mieux trier et mettre dans les bonnes filières les déchets dangereux (retours distributeurs, pharmacies, déchèteries) - d’autre part de sensibiliser à de nouveaux comportements pour inciter les usagers et les professionnels à choisir des solutions alternatives à l’utilisation systématique de produits dangereux (piles, produits de nettoyage, produits phytosanitaires…) Les actions identifiées dans le cadre du PDP sont : FICHE 31 Réaliser des campagnes de déstockage des déchets dangereux dans les services du Département et les collèges FICHE 32 Réaliser des campagnes de déstockage des produits dangereux des activités professionnelles FICHE 33 Communiquer pour réduire les déchets dangereux ménagers et assimilés et améliorer leur valorisation FICHE 34 Réduire la toxicité des déchets produits par les services départementaux et les collèges FICHE 35 Améliorer la collecte des déchets dangereux dans les déchèteries FICHE 36 Améliorer la collecte des médicaments et des DASRI Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 78 sur 88 FICHE 31 REALISER DES CAMPAGNES DE DESTOCKAGE DES PRODUITS DANGEREUX DANS LES SERVICES DU DEPARTEMENT ET LES COLLEGES Description de l’action Les services du Département, comme les 69 collèges publics et privés, génèrent dans leurs activités quotidiennes des déchets dangereux : piles, batteries, cartouches d’encre, huiles de vidange, solvants, emballages de produits phytosanitaires, réactifs de Contexte et laboratoires de chimie…etc. objectifs Objectif = informer les utilisateurs et mettre dans les bonnes filières les DDS générés en petites quantités dans les services et les collèges. Objectif d’impact Cibles Actions Promouvoir des alternatives Collèges - services du département générant des DDS - informer, sensibiliser les agents, les professeurs, les élèves, - réalisation d’un guide de bonne gestion des DDS à l’usage des agents des services, des enseignants, des personnels des collèges - organiser une gestion quotidienne et pérenne de l’ensemble des DDS produits en interne dans tous les collèges et services du département avec la mise en place de conditionnements spécifiques de stockage, - organiser la collecte et l’évacuation en filières appropriées de ces produits de manière régulière. Porteur Partenaires Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets Conseil Régional de Bourgogne – ADEME – CRAM Fiche 26 : éco-exemplarité de la collectivité Fiches connexes Fiche 34 : Réduire la toxicité des déchets produits par les services départementaux et les collèges Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés (guide, campagne destockage, achat de conditionnements adéquats…) Guide à l’usage des collèges et des services sur le stockage et l’élimination des déchets Réalisation dangereux ainsi que les solutions alternatives à leur utilisation Sensibilisation : Réunion d’information des collèges et services, intranet, affiches… Indicateurs d’impact Participation Nombre de collèges participant à l’opération Evitement des Quantité de déchets collectés quantités de déchets Changement de Services et collèges déclarant avoir mis en place des solutions alternatives à l’utilisation de comportement produits dangereux Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 79 sur 88 FICHE 32 REALISER UNE CAMPAGNE DE DESTOCKAGE DES DECHETS DANGEREUX DES ACTIVITES PROFESSIONNELLES Description de l’action De nombreux artisans ou commerçants produisent des déchets dangereux en très petites quantités, qui sont souvent mis à la poubelle ou dans l’évier , par méconnaissance parfois, ou faute de trouver les bonnes filières, à des coûts supportables. Malgré les solutions locales proposées en déchèteries, le constat à été fait, suite à des campagnes de sondage, que les professionnels ne déposent pas de déchets dangereux. Estce dû aux tarifs demandés qui n’incitent guère au dépôt (pourtant calculés au service rendu) ou au manque d’information et de connaissances des professionnels ? Objectif = proposer une opération de déstockage de déchets dangereux à l’attention des Contexte et objectifs petites et moyennes entreprises (artisans et commerçants) qui produisent des Déchets Toxiques en Quantité Dispersée (déchets de peinture, solvants, aérosols, encres, vernis, colles, résines, acides, bases, etc.) Cette opération existe depuis plusieurs années dans les autres départements de la Bourgogne et notamment en Côte d’Or et dans l’Yonne où elle est reconduite chaque année. Une première campagne de déstockage pourrait avoir lieu en Saône et Loire, avant de décider de reconduire ou non cette démarche de façon annuelle ou bisannuelle, selon le bilan final de l’opération. Objectif d’impact Cibles Actions Promouvoir une alternative à l’utilisation des produits dangereux Artisans- commerçants Services internes du Département, ou avec collèges ? (a définir si avec les professionnels ou avec les collèges) - Constitution d’un groupe de travail avec tous les partenaires pour organiser la campagne de collecte, négocier les tarifs, trouver les sites de collecte… - Sensibilisation dans selinfo, les magasines des Organisations Professionnelles, articles presse, sites internet respectif + campagne d’affichages et plaquette - Veille réglementaire sur la future filière REP sur les DDS Si les déchets dangereux agricoles sont exclus (déjà collectés par ADIVALOR), une action d’information via des articles presse pourra néanmoins être faite (dates de campagne, point de déstockage) Porteur Partenariat CMA – FFB Partenaires CMA – FFB – CCI - CRB – ADEME – EPCI – Prestataires Fiche connexe Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés (convention partenariat CCI 71…) Réalisation Sensibilisation : Guide de bonne gestion des déchets en entreprise, réunion, articles… Indicateurs d’impact Participation Nombre de professionnels participant aux actions de déstockage Quantités de déchets Quantités de déchets collectés par campagne de déstockage détournés Changement de Nombre de professionnels déclarant faire attention aux produits utilisés et mettre en place comportement des alternatives Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 80 sur 88 FICHE 33 COMMUNIQUER POUR REDUIRE LES DECHETS DANGEREUX MENAGERS ET ASSIMILES ET AMELIORER LEUR VALORISATION Description de l’action Exemple : Le constat est fait que moins de 50 % des piles mises sur le marché sont collectées. Le gisement non trié se retrouve dans les OMR, y compris une partie du petit DEEE dans lequel on trouve des piles. Contexte et objectifs Objectif d’impact Cibles Actions Les objectifs de cette action sont donc multiples : - modifier les comportements des usagers pour les inciter à utiliser des solutions alternatives à l’utilisation systématique de produits dangereux (piles, produits de nettoyage, produits phytosanitaires…) - améliorer la collecte séparative des déchets : en effet, on constate que les déchets dangereux ménagers et assimilés sont produits en très petites quantités, ce qui fait qu’ils sont souvent mis à la poubelle ou dans l’évier au lieu des bonnes filières (retour distributeur pour les piles ou les DEEE, déchèteries, pharmacies)… Objectif visant une diminution des DDM en même temps qu’une augmentation de la collecte (meilleur tri) 100% des déchèteries collectant les DDM tout le monde ! usagers et professionnels - Articles dans selinfo, sur internet, affichages - Guide de la bonne gestion des déchets dangereux des ménages afin que chacun puisse les identifier facilement et sache ensuite les orienter dans les filières de collecte adaptées, et trouver des solutions alternatives - Information sur les produits labélisés - Dépliant sur les déchets de soins et de médicaments - Partenariat avec les organisations professionnelles, les éco-organismes pour faire des réunions d’information des EPCI sur les filières (rencontres de l’observatoire déchets) des professionnels - Promotion des solutions alternatives en parallèle (piles jetables / rechargeables, dégraissant / vinaigre blanc, engrais / compost…) - Promotion des opérations collectives portées par les organisations professionnelles (garage propre, réflex nature…) et qui offrent des filières « clef en main » - Amélioration de la communication et le service de collecte dans les déchèteries - Promotion de la collecte séparée des DEEE - Développement des bornes de collecte (à piles, lampes, DEEE…etc) dans les GMS Porteur Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets – Direction de la communication Collectivités – associations – partenaires de santé et sociaux Partenaires Eco Organismes – GMS – Cci 71 – CMA Fiche 31 : Réaliser des campagnes de déstockage des déchets dangereux dans les services du Département et les collèges Fiche 32 : Réaliser des campagnes de déstockage des produits dangereux des activités Fiches connexes professionnelles Fiche 34 : Réduire la toxicité des déchets produits par les services départementaux et les collèges Fiche 35 : Améliorer la collecte des déchets dangereux dans les déchèteries Fiche 36 : Améliorer la collecte des médicaments et des DASRI Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affecté Sensibilisation des usagers (plaquettes, articles, guides, retour d’expérience…) Réalisation Sensibilisation des collectivités gestionnaires des déchets (rencontres techniques, formations…) Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 81 sur 88 Indicateurs d’impact Nombre partenaires aux actions Participation Evolution de la consommation de piles rechargeables / consommation de piles jetables Quantités de Déchets dangereux collectés par les éco-organismes déchets détournés Déchets dangereux collectés par les EPCI Nombre de citoyens déclarant séparer ses déchets dangereux pour les mettre dans les bonnes Changement de filières comportement Nombre de citoyens déclarant utiliser des solutions alternatives à l’utilisation de produits dangereux Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 82 sur 88 REDUIRE LA TOXICITE DES DECHETS PRODUITS PAR LS SERVICES FICHE 34 DEPARTEMENTAUX ET LES COLLEGES (opération collectivité exemplaire) Description de l’action Le Département se doit lui aussi être exemplaire en matière de réduction de la toxicité de ses déchets et des produits qu’il utilise. Contexte et objectifs Objectif d’impact Cibles Objectifs : - produire moins de déchets dangereux en choisissant des solutions alternatives à l’utilisation de ces produits - mettre les déchets dangereux dans les bonnes filières de collecte et de traitement Réduire de x % les quantités de produits dangereux utilisés Collecter x % en plus de manière sélective en vue d’un traitement adéquat Services du Conseil général et collèges 1°) Réaliser un état des lieux (diagnostic interne) des gisements des DDS dans les établissements, et des pratiques existantes ( filières d’élimination / solutions alternatives à proposer) 2°) Mise en place des actions correctrices nécessaires et proposer des solutions d’élimination avec des prestataires, Eco-organismes, déchèteries Proposition de solutions alternatives à l’utilisation de certains produits Service des éditions départementales : mise en place des actions correctrices nécessaires afin de répondre au cahier des charges préconisé par l’opération imprim’vert Actions 3°) Sensibiliser les agents et les collèges : réunions et groupes de travail, guide de la bonne gestion des déchets spécifiques, affichages, messages intranets Politique d’achats : promouvoir l’utilisation de produits sans piles, moins toxiques, durables… Marchés publics : voir la possibilité d’insérer une clause dans les marchés publics pour limiter l’utilisation des produits dangereux et spécifier la mise en filières adéquates (entreprises de nettoyage, bâtiments, fournitures…) 4°) Evacuation des DDS dans les bonnes filières Installation de bornes à piles dans les collèges et les services du département Filière DEEE : privilégier le retour 1 pour 1 aux fournisseurs et/ou un contrat avec un Eco-organismes pour la collecte des DEEE et/ ou le dépôt en déchèteries Labellisation du service des éditions départementales à l’opération Imprim’vert Collecte séparée des DASRI (campagnes de vaccination, laboratoire départemental) Porteur Partenaires Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets CCI – CMA – EPCI gestionnaires de déchèteries – Prestataires déchets Fiche 6 : sensibiliser à l’éco-consommation Fiche 26 : éco-exemplarité de la collectivité Fiches connexes Fiche 31 : réaliser des campagnes de déstockage des déchets dangereux dans les services du Département et les collèges Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Guide à l’usage des collèges et des services sur le stockage et l’élimination des déchets dangereux ainsi que les solutions alternatives à leur utilisation Réalisation Sensibilisation : Réunion d’information des collèges et services, intranet, affiches… Labélisation imprim’vert du service des éditions départementales… Mettre en place la collecte séparative des DASRI Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 83 sur 88 Indicateurs d’impact Nombre de collèges/ services adhérant à des éco-organismes (Oca3E, corepile, Participation récylum…) Quantités de Quantité de déchets collectés par les Eco-organismes déchets détournés Changement de Services et collèges déclarant avoir mis en place des solutions alternatives à l’utilisation de comportement produits dangereux Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 84 sur 88 FICHE 35 AMELIORER LA COLLECTE DES DECHETS DANGEREUX DANS LES DECHETERIES Description de l’action Pour les usagers la déchèterie constitue une solution simple, qui cependant doit être couplée à la mise en valeur des autres dispositifs de collecte des déchets spécifiques existants, et notamment le retour 1 pour 1 auprès des distributeurs (piles, lampes, DEEE, médicaments) Les déchèteries constituent aussi des solutions locales d’élimination des déchets dans des conditions économiques et environnementales satisfaisantes pour les professionnels ayant de petites quantités. Contexte et Les organisations professionnelles proposent des opérations collectives qui permettent à objectifs des professions de structurer leur gestion environnementale et de valoriser leur engagement par une appellation : réflex nature, imprim’vert, garage propre, pressing nature. A suivre : l’évolution de la réglementation concernant les DDS, et les DEEE des professionnels Objectif d’impact Cibles 100 % des déchèteries accueillent les déchets dangereux des usagers (particuliers et professionnels produisant de petites quantités) et les DTQD des professionnels 100 % des déchèteries adhèrent à COREPILE 100 % des déchèteries adhèrent à Récylum 100 % des déchèteries adhèrent à un EO pour la récupération des DEEE Idem pour le futur « point rouge » Le réseau des pharmacies collectant les DASRI Usagers et professionnels 1. Sensibilisation – communication en direction des usagers et des professionnels Site internet localisant les déchèteries et horaires d’ouverture, identification des déchèteries labélisées « charte régionale » Articles dans les journaux des organisations professionnelles sur les bonnes pratiques de gestion des déchets dangereux, le retour distributeur Partenariat avec les Eco organismes (réunions d’information sur les filières) Actions 2. Développer la collecte des déchets dangereux en déchèteries Promotion de la démarche Charte régionale pour l’accueil des professionnels en déchèteries Conditionner les soutiens du Département FDMD71 à une démarche d’accueil des déchets dangereux y compris des professionnels. 3. Développer les adhésions des professionnels aux opérations collectives Favoriser le retour dans les comptoirs de peinture pour les professionnels Porteur Partenaires Fiches connexes Conseil général EPCI – Partenaires charte régionale – CCI – CMA - GMS Fiche 31 : réaliser des campagnes de déstockage des déchets dangereux dans les services du Département et des collèges Fiche 32 : réaliser des campagnes de déstockage des déchets dangereux des activités professionnelles Fiche 33 : Communiquer pour réduire les déchets dangereux ménagers et assimilés et améliorer leur valorisation Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 85 sur 88 Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Réalisation Sensibilisation (plaquettes, rencontres techniques, formations, articles…) Indicateurs d’impact Nombre de déchèteries sous contrat avec les éco-organismes Participation Nombre de déchèteries adhérant à la charte régionale déchèterie Quantité de déchets dangereux collectés en déchèteries Quantités de Quantité de DEEE collectés par les Eco-organismes déchets détournés Quantité de lampes collectées par Récylum Quantité de déchets collectées par les nouvelles filières à venir Changement de Nombre de citoyens déclarant séparer ses déchets dangereux dans les bonnes filières comportement (déchèteries, pharmacies…) Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 86 sur 88 FICHE 36 AMELIORER LA COLLECTE DES MEDICAMENTS ET DES DASRI Description de l’action Les déchets d’activités de soins et à risque infectieux et médicaments non utilisés peuvent être à l’origine de différents risques : infectieux, mécaniques, chimiques, toxiques, radio actifs. (Estimation au niveau départemental = 4.5 tonnes de DASRI). Contexte et objectifs Les DASRI Avec le vieillissement démographique, les quantités de DASRI et de MNU devraient augmenter dans les années à venir, or, les filières de traitement préconisées pour les OMR (tri-compostage ou tri-méthanisation) nécessitent d’être vigilant par rapport à l’innocuité des composts qui seront produits. Afin d’éviter le mélange des DASRI avec les déchets ménagers, il est souhaitable de prévoir des solutions facilitant la collecte sélective ou l’apport volontaire. Par ailleurs, les exploitations agricoles sont également susceptibles de produire des déchets assimilés aux DASRI (déchets vétérinaires). Ces derniers font l’objet d’une collecte organisée par la Fédération des Coopératives agricoles. A venir : Futur décret pour la collecte des DASRI Les médicaments non utilisés : Il existe une filière de reprise des MNU : Cyclamed. De plus, depuis 2007 toutes les pharmacies sont tenues de les reprendre, cependant, on retrouve encore beaucoup de médicaments dans les OMR ou parfois en déchèteries Objectifs = - limiter la diffusion des DASRI parmi les déchets ménagers en apportant aux ménages des solutions de collecte séparée - limiter les risques pour les personnels en charge de collecte des déchets ménagers, et pour ceux chargés du traitement (optimiser les conditions d’hygiène et de sécurité) - diminuer la toxicité des déchets ménagers et des éventuels sous-produits valorisables Objectif d’impact Augmentation de la collecte séparative des DASRI et des MNU X% d’usagers ayant accès à un service de collecte des DASRI (en pharmacie ou déchèterie) Cibles Médecins – pharmaciens – associations de malades – usagers Vétérinaires et agriculteurs Actions Informer, sensibiliser tous les usagers Communiquer aussi sur la collecte déchets vétérinaires Porteur Partenaires Fiche connexe Service Maîtrise de l’Energie et des Déchets – Services sociaux Médecins, pharmaciens Partenaires sociaux et de santé DDASS EPCI compétents en matière de déchets ménagers, les communes (villes), les services de l’Etat, les associations de particuliers en auto-traitement, les associations de consommateurs et de l’environnement Fiche 33 : Communiquer pour réduire les déchets dangereux ménagers et assimilés et améliorer leur valorisation Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 87 sur 88 Indicateurs de suivi Indicateurs d’activité Moyens humains affectés Moyens Moyens financiers affectés Réalisation Sensibilisation (Plaquettes, affiches, articles…) Indicateurs d’impact Nombre d’EPCI collectant les DASRI Participation Nombre de pharmacies collectant les DARSI Nombre de partenaires de l’action Evitement des Quantité de DASRI collectés en pharmacies quantités de Quantité de MNU collectés en pharmacies déchets Quantité de DASRI collectés par les collectivités Changement de Nombre de citoyens connaissant la filière de collecte DASRI et médicaments comportement Nombre de citoyens utilisant la filière de collecte en pharmacie pour les DASRI et MNU Plan Départemental de Prévention des Déchets pour la Saône et Loire 2010 – 2014 Page 88 sur 88