L`envers de la méchanceté

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L`envers de la méchanceté
writeria
L'envers de la méchanceté
Publié sur Scribay le 22/06/2015
L'envers de la méchanceté
À propos de l'auteur
Etudiante en Anthropologie et archéologie. J'aime énormément l'histoire ancienne et
les mystères, a fortiori ceux encore non élucidés. J'adore lire et surtout écrire, c'est
une vraie passion qui me permet de m'évader et vivre dans un autre monde.
À propos du texte
Voici un texte aux abords bisounours, mais visant seulement à faire réfléchir sur le
sujet.
Licence
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L'œuvre ne peut être distribuée, modifiée ou exploitée sans autorisation de l'auteur.
L'envers de la méchanceté
L'envers de la méchanceté
Vous croyez qu’une plaisanterie ne peut pas blesser ? Qu’une insulte ou une
moquerie ne fait du mal que si elle est volontairement méchante ? Navrée de vous
réveiller et de vous confronter à la vraie vie, mais vous tuez aussi bien avec des mots
qu’avec un des couteaux.
Dire du mal de quelqu’un, se moquer de lui, c’est critiquer ouvertement ce qu’il est
au plus profond de son être. Ça vous parait exagéré ? Quand on rit du poids ou de la
taille d’une personne, c’est à son intégrité physique que l’on s’en prend. Quand on
dit de quelqu’un qu’il est con, stupide, bizarre, attardé, et j’en passe… Ce n’est pas
seulement sa personnalité ou son intelligence que vous condamné, mais tout ce qui
fait qu’il est lui.
Pourquoi serait-il inférieur à vous ? Car oui, si vous traiter quelqu’un de con, c’est
bien que vous vous sentez supérieur à lui, ou à minima plus intelligent. Qu’avez-vous
de mieux que cette personne ? Elle peut faire les choses moins bien que vous, ou
plus lentement. Elle peut comprendre moins vite ou même pas du tout. Mais
honnêtement, qu’est-ce que cela peut vous faire à vous ?
Vous n’êtes pas libre, et encore moins dans le devoir de faire remarquer aux gens
leurs faiblesses. S’il l’on vous demande votre avis, là donnez le. Mais sinon, il y a une
chose magique chez l’homme qui s’appelle « la pensée ». Le principe est simple :
vous faite une remarque, et vous la garder pour vous-même, bien au chaud dans
votre tête.
Vous vous sentez peut-être plus beaux ? Soit ; les diktats de la beauté sont assez
universels de nos jours, et c'est ce sur quoi vous basez votre comparaison. Mais
croyez bien qu’il y aura toujours une personne pour trouver plus beau que vous, voir
se trouver plus beau. A quoi sert cette échelle de la beauté plastique qui divise le
monde en deux parties : les beaux et les laids. Vaut-il mieux appartenir à une
catégorie, qu’à l’autre ? Certains diront : « c‘est la beauté intérieure qui compte. »,
les même qui plus tard discuterons de qui a le plus beau cul, ou les plus beaux yeux
(si vous voulez la jouer romantique).
Alors bien sûr, vous trouvez toutes sortes d’excuses à votre manque de discernement
face aux émotions d’autrui. Des arguments comme : « Mais il/elle sait bien que je
rigole. » « Je ne le pensais pas vraiment. » « C’est pour rire, y a pas de mal. » Et bien
d’autres, tout aussi… convaincantes pour vous c’est sûr. Sauf qu’il faut intégrer
quelque chose, une bonne fois pour toute. C’est que les gens ne sont pas aussi cons
que vous le croyez. Ils entendent et surtout retiennent ce que vous dîtes.
Soyez persifleur une seule fois à l’encontre de quelqu’un et vous pouvez être sûr qu’il
va y repenser encore et encore. C’est facile de se moquer, rien de plus simple que de
faire rire certains au dépend d’autres. Et il faut être honnête, tout le monde l’a déjà
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L'envers de la méchanceté
fait. Mais les pires, ce sont bien ceux qui n’en sont pas conscients. C’est comme cela
qu’on en arrive à une habitude qui peut détruire peu à peu une personne. La
méchanceté est une chose, la méchanceté gratuite et répétitive en est une autre. Une
remarque maquillée par l’humour ou n’ayant pas la volonté de blesser, ne la rend pas
plus inoffensive.
Vous défendez des valeurs telles que le respect de tous et la fraternité. Mais où est le
respect dans les railleries ? Une moquerie ne sera jamais respectueuse, car elle fera
toujours mal. Il ne faut pas se leurrer, vous croyez vraiment pouvoir faire plaisir à
quelqu’un en vous moquant de lui ? Bien sûr que non. Alors pourquoi continuer ? Il y
a bien d’autres formes d’humour, bien moins… bêtes, il faut le dire.
Et si votre excuse est : « je ne le pensais pas», alors qu’est-ce qui vous oblige à le
dire ? Vous aimez parler pour ne rien dire ? Les autres n’ont pas besoin, de ces
« remarques gentillettes », vous savez. Franchement c’est si dur de se taire dans
l’intérêt d’autrui ? Et n’allez pas faire croire que vous vous en voulez, lorsque vous
blesser quelqu’un. Si vraiment c’était le cas, vous ne recommenceriez pas.
Il faut se rendre compte que nos mots ont une portée et qu’ils peuvent avoir des
conséquences que l’on ne s’imagine pas. Prenez conscience de ceux qui souffrent et
ayez l’intelligence de les aider plutôt que les enfoncer. Une phrase gentille n’ait pas
plus dure à exprimer qu’une cruelle. C’est peut-être utopique de penser cela, mais ça
ne serait pas mieux de laisser les mauvais actes aux mauvaises personnes. Etes-vous
une mauvaise personne ? Non, demandez-vous plutôt : êtes-vous assez désobligeants
pour faire intentionnellement du mal à ces gens que vous appelez vos amis ?
Vous n’avez peut-être pas lu jusqu’au bout, vous ne vous sentez peut-être pas
concerné… Mais regardez autour de le vous, dans votre monde parfait, la tâche noire
ce n’est pas cette personne que vous dénigrez, mais le reflet de votre cruauté. Il faut
se juger soi-même avant de juger les autres.
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