Observatoire des politiques publiques en Lorraine

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Observatoire des politiques publiques en Lorraine
CETE de l'Est
Département
Aménagement et
Développement
Durable
Réseau
Scientifique et
Technique
Observatoire des
politiques publiques
en Lorraine
Enquête auprès des
acteurs locaux
Juin 2010
Centre d'Études Techniques de l'Équipement de l'Est – CETE de l'Est
Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de Lorraine – DREAL Lorraine
Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer
CETE de l'Est
Département Aménagement et Développement Durables
Références de la commande
DREAL Lorraine
M. Jean-Marie STOLL – Mme Marie-Reine GENEVRIER
11 place Saint-Martin – BP 71021 – 57036 Metz – Cedex 01
Tel : 03 87 31 76 85 – Fax : 03 87 31 66 64 – Mel : [email protected]
Références de l'étude
Numéro du dossier : devis programme 2008 21 022 du 12 septembre 2008
Date de la commande :
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Julie PELATA
(avec l'assistance d'Aurélie MERTZ – DREAL Lorraine)
1
Julie PELATA
(avec l'assistance de Marie-Reine GENEVRIER – DREAL Lorraine)
Affaire suivie par
Julie PELATA, chargée d'études mobilité et transports
Tel : 03 87 20 45 26 – Fax : 03 87 20 45 90 – Mel : [email protected]
Contrôle interne
Jean-Luc BAUER, chef de la division Habitat-Aménagement
Tel : 03 87 20 45 55 – Fax : 03 87 20 45 90 – Mel : [email protected]
Lu et approuvé, le
Centre d'Études Techniques de l'Équipement de l'Est
1, boulevard Solidarité – Metz Technopôle – BP 85230 – F 57076 METZ CEDEX 3
Téléphone : (33) 03 87 20 43 00 - Télécopie : (33) 03 87 20 46 99
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Sommaire
I. Introduction......................................................................................................................4
Contexte et objectif de l'étude.......................................................................................................4
Méthodologie.................................................................................................................................. 4
II. Synthèse des réponses des acteurs publics...............................................................5
Département de la Meuse..............................................................................................................6
Département de la Meurthe-et-Moselle.........................................................................................9
Département de la Moselle.......................................................................................................... 13
Département des Vosges............................................................................................................. 17
III. Annexes........................................................................................................................20
Questionnaire............................................................................................................................... 21
Organismes enquêtés.................................................................................................................. 23
Sigles et acronymes..................................................................................................................... 25
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I. Introduction
Contexte et objectif de l'étude
Le Comité de suivi de la LGV Est du 02 février 2005 a décidé la mise en œuvre d’un Observatoire TGV Est ayant pour
objectif de suivre l’évolution des trafics tous modes de transport confondus et les impacts socioéconomiques liés à
l’arrivée du TGV. Cet observatoire s’articule initialement autour d’un volet transport, d’un volet socioéconomique et d’un
volet politiques publiques.
L’Observatoire socioéconomique, organisé régionalement, rassemble quatre grandes thématiques en Lorraine:
dynamisme urbain, immobilier et foncier, tourisme, attractivité économique, enseignement supérieur. Pour chaque thème
ont été définis le périmètre de l’observation, l’année de référence et les indicateurs à suivre jusqu’en 2013 afin de
mesurer les impacts socioéconomiques liés à la mise en place de la LGV Est Européenne. L’état de référence avant
mise en place du TGV Est sera publié prochainement.
Il est important de compléter ces données quantitatives par des données qualitatives afin de mieux comprendre
l’évolution des indicateurs choisis.
Dans ce but, la DREAL Lorraine, avec l'aide du CETE de l'Est, a décidé de mettre en place une étude portant sur les
politiques publiques afin de déterminer les mesures prises pour accompagner la mise en place du TGV et d’analyser les
stratégies des acteurs publics (construction/habitat/bureaux).
Les questions sont orientées selon quatre grandes thématiques : l'urbanisme et le foncier, le tourisme, l'attractivité
économique et les transports.
Méthodologie
Cette enquête auprès des acteurs s'est déroulée entre Novembre 2008 et Septembre 2009. Les réponses ont été
récoltées soit par questionnaire auto-administré, soit à l'occasion d'entretiens téléphoniques avec les acteurs. Le
questionnaire utilisé est répertorié en annexe
Dans les quatre départements de Lorraine (Meuse, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Vosges) ont été interrogés :
•
les Conseils Généraux
•
les Chambres de Commerce et d'Industrie
•
les Comités Départementaux de Tourisme
•
EPCI (ou mairies) des « villes TGV » (Communauté de Communes de Bar-le-Duc, Communauté de Communes
du Pays de Commercy, Communauté de Communes de Triaucourt-Vaubecourt, Communauté de Communes
du Lunévillois, Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communauté d'Agglomération de Forbach – Porte de
France, Communauté d'Agglomération de Metz Métropole, Communauté d'Agglomération de Portes de France
– Thionville, Communauté de Communes de l'agglomération de Sarrebourg, Communauté de Communes du
Vernois, Communauté de Communes d'Épinal-Golbey , Communauté de Communes de la Porte des HautesVosges, Ville de Saint-Dié-des-Vosges)
•
les Offices de tourisme
La liste complète des entretiens réalisés et des questionnaires retournés est détaillée en annexe, tandis que la synthèse
des réponses obtenues a donné lieu à la production de quatre fiches départementales, que l'on pourra trouver cidessous. Elles sont le reflet de l'expression des acteurs interrogés à un moment précis sur des thèmes qui ont été
suggérés et n'ont donc pas la prétention de refléter un point de vue complet et distancié sur le sujet. Elles apportent
néanmoins un éclairage inédit de personnes publiques sur l'épineuse question de l'effet TGV.
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II. Synthèse des réponses des acteurs publics
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Département de la Meuse
Les acteurs interrogés de la Meuse qui ont répondu au questionnaire sont le Conseil Général, la Chambre de Commerce
et d'Industrie, le Comité Départemental du Tourisme, la Communauté de Communes du Pays de Commercy, la
Communauté de Communes de Bar-le-Duc et la Communauté de Communes de Triaucourt-Vaubecourt.
Cependant la Communauté de Communes du Pays de Commercy et celle de Bar-le-Duc disposaient de peu d’éléments
concernant l’impact du TGV sur leur territoire. Ce résumé met l'accent sur les informations en lien avec la gare Meuse.
A. Urbanisme, immobilier et foncier
a. Opérations immobilières et foncières
La Communauté de Communes de Bar-Le-Duc indique qu’aucune possibilité d’extension n’existe car aucun terrain n’est
disponible, la ville de Bar-le-Duc se trouvant dans une cuvette.
Concernant l’urbanisme, l’immobilier et le foncier, il semble donc que seul le territoire proche des Trois-Domaines ait été
influencé par l’arrivée du TGV Est via la création de la gare « Meuse TGV ».
Deux grandes opérations ont pu être identifiées :
•
Une opération immobilière déjà réalisée sur tout le territoire de la Communauté de Communes de TriaucourtVaubecourt :
Cette opération programmée d’amélioration de l’habitat consiste en une réhabilitation de 33 logements locatifs, dont 26
conventionnés, et une autre d’une centaine de logements principaux. Seule une accessibilité voiture est possible, faute
de transports collectifs.
•
Une opération d’acquisition de 90ha de foncier agricole par le Département de la Meuse :
Le site est situé au pied de la gare Meuse TGV. Son acquisition a pour but la maîtrise du foncier à proximité de la gare et
la constitution d'une réserve foncière.
L’objectif est de pouvoir accueillir un projet original et d’envergure qui trouverait sa place grâce au TGV (pôle d’emplois
et de logements indiqué dans le diagnostic SCOT) et qui ne peut être accueilli ni à Bar le Duc, ni à Verdun. Cependant,
la vocation de cet espace n’est pas définie à ce jour avec précision.
•
Le projet de création de pôle d'échanges intermodal pour les gares de Bar le Duc et Verdun
A ces deux opérations s'ajoute un projet hôtelier 3 étoiles à 5 km de la Gare.
b. Évolution de la demande
Si la présence de la gare Meuse TGV est un atout indéniable pour le territoire meusien ainsi qu’un argument
supplémentaire dans le cadre de transactions immobilières, elle n'est pas un élément décisif au sein du processus de
choix résidentiel selon les acteurs interrogés. La demande immobilière résultante d’un « effet TGV » est difficilement
quantifiable. Les prix sont fonction de la demande sur Bar-le-Duc et Verdun et celle-ci n'a pas fortement augmenté.
En outre, la Meuse possède la particularité d’avoir un prix du foncier (environ 10€ par m² viabilisé) et de l’immobilier
particulièrement bas, ce qui permet à certains d’envisager une implantation principale en Meuse plutôt que dans la
grande couronne parisienne.
c. Documents d’urbanisme
La gare Meuse est implantée sur la commune des Trois Domaines qui, à l’heure actuelle ne dispose d’aucun document
d’urbanisme spécifique.
L’élaboration d’un PLU ou d’une Carte Communale, conséquence de la présence de la gare et de la constitution d’une
réserve foncière est cependant envisagée.
Le SCOT du Pays Barrois auquel appartient la Communauté de Communes de Triaucourt-Vaubecourt a pris en compte
dans son diagnostic la dimension « transport » liée à la nouvelle gare. Le PADD, quant à lui, est en cours d’élaboration.
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B. Tourisme
a. Potentialités touristiques du territoire
Les questionnaires mettent en avant deux principales spécificités touristiques du territoire meusien :
•
une offre de loisirs actifs importante (équitation, cyclisme, randonnée, loisirs nautiques et aériens…) renforcée
par un cadre de vie de qualité
•
un tourisme de mémoire et d’histoire très développé
En outre, la présence d’un réseau associatif et muséographique important et dynamique est considéré comme un atout
par les acteurs du département..
Enfin, une importante offre évènementielle est proposée en Meuse, avec notamment : les Vieux Métiers d'Azannes (38
000 entrées), Des Flammes à la Lumière (20 000 entrées), le Festival Renaissance.
b. Initiatives prises par les collectivités
Avec l’arrivée du TGV ont été lancées de nouvelles offres :
•
offre de courts séjours individuels
•
offre de tourisme d'affaires et management
•
offre de séjour groupe
Le Comité Départemental du Tourisme de la Meuse a incité un certain nombre de prestataires à offrir un accueil TGV à
leur clientèle. Cependant, cette offre n'est pas considérée comme homogène par les acteurs interrogés.
De son côté, la Chambre de Commerce et d'Industrie propose aux différents prestataires un soutien à la création de
produits touristiques pour la mise en package et les pistes de commercialisation. Cela concerne par exemple les
produits suivants : produit canoë week-end pour la clientèle francilienne ou week-end évènementiel autour du Vent des
Forêts.
Ces initiatives marquent bien la volonté de tirer parti de l’arrivée du TGV en Meuse.
A la demande de la CCI, la gare Meuse TGV a été ajoutée aux possibilités de locations de voitures offertes par AVIS sur
son site propre et le site « train + voiture » de la SNCF.
D’autres efforts de marketing ont également été menés tels que :
•
installation de panneaux sur la Voie Sacrée reprenant la thématique TGV
•
relais dans la presse tourisme
•
opération d’accueil d’agences de tourisme d’affaires transportées par TGV
•
participation départementale au lancement du TGV à Strasbourg
c. Impact sur le tourisme
Les effets sur le tourisme sont très légers, voire inexistants (ou non quantifiables). Une montée progressive des résultats
touristiques pour le nombre de visiteurs en Meuse est tout de même identifiée. De plus, la clientèle se diversifie avec des
touristes venus d’Île-de-France, de l’Ouest et de Grande-Bretagne. Le Conseil général indique cependant que le
développement d’une offre plus complète s’est heurtée à des manques de dessertes pour faciliter les allers et retours
quotidiens, à l’absence d’arrêt en provenance de l'est et en particulier d’Allemagne malgré un fort potentiel de groupes
allemands vers les sites de mémoire.
Enfin, tous les acteurs s’accordent pour dire que l’arrivée du TGV Est permet aux clients de mieux identifier le
positionnement géographique de la Lorraine. La Meuse existe maintenant en tant que destination touristique, ce qui
n’était pas le cas en 2003.
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C. Activité économique
Selon les acteurs interrogés, aucune mesure spécifique d’accompagnement des entreprises n’a été prise avec la mise
en service de la LGV. De même, aucune relocalisation d’entreprises sur le territoire n’a été recensée.
Pour attirer les entreprises, le Conseil général participe depuis 5 ans à divers salons (logistique, tertiaire) et présente à
ces occasions les projets autour de la gare Meuse TGV.
Concernant l’impact sur l’activité des entreprises, une enquête lancée par la CRCI révèle qu’il n’y a pas d’impact
particulier pour les entreprises en Meuse. Certains hôtels ont lancé des actions spécifiques, notamment autour de la
gare mais l'enquête ne permet pas de distinguer ces hôtels de l'ensemble des entreprises du secteur.
Le Conseil Général de la Meuse note un impact « positif a priori » du TGV sur l’activité économique mais regrette que
l’aménagement autour de la zone TGV tarde.
Le rayonnement de l’activité économique en lien avec l’arrivée du TGV n’a pas été identifié.
La Chambre de Commerce et d'Industrie fait remarquer que, « le TGV reste un moyen de transport avant tout et que
d’une façon générale, la présence d’une desserte TGV est un argument de taille dans la décision d’une entreprise de
s’installer en Meuse mais que ce n’est pas le seul ! » Ainsi, son poids dans la décision est difficilement évaluable.
De façon plus radicale, la Communauté de Communes de Bar-le-Duc estime que le TGV ne fait qu’accélérer la
recentralisation de tous les services dans les grandes villes et la paupérisation.
D. Transports
Le Conseil général de la Meuse a mis en place des liaisons navettes-express entre la gare TGV Meuse Voie Sacrée et
les gares SNCF de Bar-le-Duc et Verdun. Ces minibus desservent chaque arrivée de départ des TGV de la Gare
Meuse. Le temps de transport est estimé à : 30 et 25 minutes pour relier respectivement la gare de Bar-le-Duc et de
Verdun à la gare Meuse.
Ponctuellement, pour un événement tel que le Vent des Forêts, une navette quotidienne aller/retour circulait durant deux
semaines en juillet 2008 entre la gare TGV et le site. La reconduction de cette opération n'a pas été confirmée.
Ces services sont complétés par une offre de location de voiture AVIS depuis la gare TGV.
Enfin, une réflexion dans le cadre du PADD du SCOT du Pays Barrois est en cours pour la mise en place de transports à
l’échelle du Pays.
En outre, ces questionnaires ont été l’occasion pour les acteurs interrogés de s’exprimer sur l’offre de desserte TGV sur
leur territoire :
•
Bar-le-Duc :
Les barisiens estiment avoir beaucoup perdu sur le service global et général. La suppression des trains Corail grandes
lignes qui passaient par Bar-le-Duc a fortement diminué le lien entre l’espace barisien et Paris. La liaison directe par
TGV ne s’effectue pas sur ligne nouvelle jusqu’en ville mais se raccorde sur la ligne classique. Le service Aménagement
et cadre de vie de la Communauté de Communes de Bar-le-Duc conclut que le gain de temps ne compense pas
l’augmentation des prix et la diminution du nombre de dessertes.
•
Gare Meuse TGV :
La création de cette gare et de sa desserte directe vers Paris bénéficient à tout le territoire verdunois. Les résultats de
trafic sur cette gare sont très positifs et des allers-retours supplémentaires sont même réclamés. La CCI fait remarquer
qu’il existe une pétition, venant des personnes qui ne trouvent pas de places dans le TGV à la gare Meuse ou à Bar-leDuc (horaire incompatible, tarif trop élevé, quota déjà rempli…). Ces personnes se rabattent alors soit vers un autre
moyen de transports, soit vers l’annulation de leur déplacement, soit vers les trains en partance de Châlons-enChampagne ou de Vitry-le-François vers Paris.
•
Commercy :
Le président de la Communauté de Communes de Commercy profite du questionnaire pour rappeler la suppression de 5
A / R par jour vers Paris, Strasbourg et Nancy à partir de la gare de Commercy. Une expérimentation d’une desserte par
jour de la gare de Commercy a été mise en place grâce à une convention financière avec la SNCF engageant la
Communauté de Communes de Commercy, le Conseil Général de la Meuse et le Conseil Régional de Lorraine. Les
horaires sont pourtant jugés mal adaptés (départ à 5h50 le matin) et les résultats ne sont pas convaincants pour
l’instant. Une nouvelle expérimentation avec une desserte de Toul est espérée début 2010.
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Département de la Meurthe-et-Moselle
Les acteurs de la Meurthe-et-Moselle qui ont répondu au questionnaire sont le Conseil Général , la CCI54, le CDT54, la
Communauté Urbaine du Grand Nancy (CUGN) et la Communauté de Communes du Lunévillois. L’office de tourisme de
Nancy a également retourné un questionnaire.
Selon le Grand Nancy, le TGV était attendu depuis plus de 15 ans et son arrivée a été particulièrement anticipée dans le
cadre d’un partenariat engagé de longue date avec RFF, la SNCF, l’EPFL (Établissement Public Foncier de Lorraine),
ainsi que l'État, les collectivités locales et l’ensemble des organismes concernés tels que les chambres consulaires,
l’office de tourisme de Nancy, etc.
A. Urbanisme, immobilier et foncier
a. Opérations immobilières et foncières
Plusieurs projets d’urbanisme sont nés avec l’arrivée du TGV Est. Les villes de Nancy et Lunéville ont porté leurs efforts
pour réaménager leurs « espaces gare ».
A Nancy, ce sont près de 450 millions d’euros (financement public et privé) qui seront investis à terme sur le secteur de
la gare, via les opérations suivantes :
•
Aménagement « entrée Saint Léon » (terminé en juin 2002) :
En plus de la création d’une deuxième entrée de gare (avec une boutique SNCF), l’opération a permis la création d’un
parking public et privé, d’une esplanade publique, de deux immeubles de bureaux et de services, et d’un passage
souterrain entre la gare Thiers et l’entrée Saint Léon.
•
Opération République (réalisée en 2008)
Cette opération consiste en l’aménagement de la troisième entrée de la gare de Nancy, la création d’une halle transports
et d’un immeuble de bureaux et de services et l’installation de services et de commerces, dédiés aux usagers et
voyageurs. Le pôle de la place de la République, mis en service en 2000, avait été pensé comme un pôle de transport
intermodal à l’occasion de la mise en service de la ligne 1 du TVR (Transport sur Voie Réservée)...
•
Rénovation de la gare historique Thiers (par la SNCF, en lien avec RFF et la CUGN – Communauté Urbaine du
Grand Nancy)
Le parvis de la gare Thiers et la place Thiers ont été rénovés par le Grand Nancy, ainsi que le parking public. Cette
opération a été accompagnée d'une mise aux normes des accès à la gare et aux quais.
•
Réaménagement global de l’espace Thiers
Ces travaux ont été engagés par la CUGN (Communauté Urbaine du Grand Nancy) afin de requalifier cet espace public
central et réorganiser l’ensemble des transports. Ce projet prévoit la restructuration complète du parking Thiers (750
places) et des espaces publics environnant, afin d'en rendre une grande partie piétonne. Cet aménagement sera réalisé
en même temps que la ligne 2 du TCSP. La maîtrise d’œuvre vient d’être retenue. La mise en service de ce nouvel
espace est prévue à échéance fin 2011.
•
Projet urbain écoquartier Nancy Grand Cœur
L’enjeu est d’aménager l’ensemble du quartier de la gare de Nancy afin d’en renforcer les fonctions urbaines centrales,
notamment en matière d’attractivité économique. Dans le cadre d’un écoquartier, 150 000 m² (SHON1) seront consacré à
la réalisation d’équipements d’agglomération (dont un nouveau Centre de Congrès), à l’implantation de bureaux et de
commerces et à la réalisation de logements.
•
4ème entrée de la gare – entrée Kennedy :
Située entre la rive ouest et le viaduc Kennedy, cette entrée aurait une double fonction : faire un nouveau lien entre les
deux rives situées de part et d’autre du faisceau ferroviaire, à travers une passerelle réservée aux piétons et aux vélos,
et desservir les nouveaux quais qui seront réalisés pour augmenter les capacités d’accueil des TER.
L’ensemble des ces projets souligne les efforts des partenaires pour accueillir et valoriser l’arrivée du TGV à Nancy. La
Chambre de Commerce et d'Industrie regrette pourtant que le projet initial très ambitieux, prévu sur la quasi-totalité des
emprises SNCF n’ait abouti qu’à la construction d’un immeuble. Cette opération a eu peu d’effets sur les comportements
des usagers, qui n’ont pas encore changé leurs habitudes et continuent d’accéder à la gare par l’entrée Thiers. Le taux
1
Surface Hors Œuvre Nette
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d'occupation des parkings des entrées annexes (encore faible) permet d'en louer une partie à l'année (aux entreprises
implantées à proximité de la gare). Pourtant, la communication vis-à-vis du public est jugée suffisante.
Concernant Lunéville, un projet d’immeubles de bureaux avec un parking souterrain à proximité immédiate de la gare est
en cours. Des travaux d’aménagement pour transformer la gare en véritable pôle d’échange multimodal (grâce
notamment à des financements CPER) ont été réalisés. Le foncier disponible à proximité de la gare a été utilisé pour
créer des espaces de stationnement.
b. Évolution de la demande et du prix
Si la demande et le prix de l’immobilier et du foncier n’ont pas évolué selon la Communauté de Communes du
Lunévillois, le constat est plus contrasté du côté de Nancy.
Selon la CUGN (Communauté Urbaine du Grand Nancy), une hausse des prix de l’immobilier et du foncier a eu lieu dès
lors que le calendrier de réalisation a été communiqué et certifié, offrant ainsi l'assurance que le TGV allait venir à
Nancy. Cette augmentation a concerné l'ensemble des propriétés limitrophes de la gare, publiques et privées. Le secteur
de la gare a été naturellement le premier impacté mais ces augmentations ont été également observées sur d’autres
secteurs de Nancy, notamment situés le long des lignes de transport offrant une bonne accessibilité à la gare. Il faut
cependant souligner le manque de foncier en centre-ville de Nancy, qui limite les possibilités autour de la gare.
En matière d’immobilier d’entreprise, deux groupes – Transalliance et le groupe CIC – ont déménagé dans les locaux de
l'immeuble, tandis qu’un troisième – Fortis – a considérablement étoffé ses effectifs. On peut se poser la question d’un
tel mouvement de « chaises musicales » mais la CCI54 l’interprète plutôt comme la volonté de saisir une opportunité
(bureaux neufs à loyer égaux ou guère plus chers, parkings SNCF à disposition loués par l’entreprise, et dans une
moindre mesure, point de ralliement important de l’agglomération). On peut ajouter à ces explications une question
d’image (centralité…) mais selon la CCI, c’est un facteur de moindre importance. Au global sur l’agglomération, la
demande en immobilier n’a donc guère changé, et ces mouvements ont seulement eu pour effet de libérer de l’espace
un peu plus loin de la gare. Les loyers du quartier de la gare restent stables. L’effet TGV, fortement annoncé dans les
journaux spécialisés et principalement dû aux particuliers vendeurs qui ont fait monter les prix, s’est effacé devant la
crise récente de l’immobilier. Les prix sont revenus à des niveaux plus en phase avec la demande sur l'agglomération.
Enfin, une réflexion plus complexe est menée par le Conseil Général autour de « l’espace central » qui relie Metz à
Nancy. Dans la double logique d’un développement de cet espace et dans le déplacement éventuel de la gare Lorraine
TGV à Vandières, les moyens de valoriser cet espace à la fois en termes économiques et résidentiels sont en cours de
définition.
c. Documents d’urbanisme
La ville de Lunéville intègre la réflexion gare dans son PLU en cours d’élaboration.
De son côté, le Conseil Général souhaite profiter du renouvellement des deux ScoT (Schéma de Cohérence Territoriale)
de Meurthe-et-Moselle (ScoT-Sud et ScoT Nord) pour intégrer les phénomènes de métropolisation qui existent entre
Metz et Nancy et orienter le développement de l’espace central. La mobilité est considérée comme un axe prioritaire de
la réflexion.
B. Tourisme
a. Potentialités touristiques du territoire
Les potentialités touristiques de Meurthe-et-Moselle mises en avant lors des entretiens d'acteurs publics se concentrent
surtout à Nancy, que ce soit autour de l’Art Nouveau dans la ville, de la place Stanislas, de l'ensemble XVIIIème siècle
ou ses manifestations : Nancy Jazz Pulsations, Le Livre sur la Place, Festival de Chant Choral, Festivité de la Saint
Nicolas, Nancyphonies.
Lunéville possède également quelques lieux d’attrait comme son château et les jardins des Bosquets, l’église SaintJacques, l’église Jeanne d’Arc, l’espace Chaubet, le site d’exposition de la Maison du Marchand ou encore la
Manufacture des Faïenceries.
En outre, la Meurthe-et-Moselle propose une offre pour le tourisme d’affaires avec l’Abbaye des Prémontrés à Pont-àMousson.
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b. Initiatives prises par les collectivités
En plus de la création d’un magazine « Nancy Tourisme » à destination du tourisme d’affaires et un renforcement des
offres City Pass (réductions et gratuité pour les touristes), le Comité Départemental du Tourisme crée régulièrement des
forfaits courts-séjours appelés Fugues Enchantées couvrant des thématiques diverses (ex : Art Nouveau, Musée,
Châteaux, Évènements, festivités…). Certaines sont estampillées TGV afin de les rendre davantage lisibles par cette
clientèle. Ces produits sont vendus via la centrale de réservation de l’office du tourisme et dans des coffrets cadeaux.
Des séjours gastronomiques à Lunéville (visite du château, repas et cours de cuisine) ont été organisés.
Les acteurs interrogés ont évoqué les moyens marketing suivants :
•
Campagne de promotion du Comité Départemental du Tourisme 54 au printemps 2008 par la distribution de 20
000 « Cart’Com » à l’effigie de la destination Meurthe-et-Moselle par le biais du réseau des magasins FNAC
d’Île-de-France. Ces cartes font la promotion des Fugues Enchantées.
•
Utilisation de l’outil Internet avec le lancement d’un site dédié aux Fugues Enchantées et un autre à la
recherche de salles de réunion en Meurthe-et-Moselle. Le site Internet de l’office du tourisme de Nancy a fait
l’objet d’une refonte afin de le rendre plus attrayant.
•
Opération de communication d’envergure début 2009 dans les gares d’Île-de-France et d’Alsace.
•
Rallye Presse à l’automne 2008 pour des journalistes d’Île-de-France et du Luxembourg
•
Présence dans les grands salons et séminaires
c. Impact sur le tourisme
La Communauté de Communes du Lunévillois ne dispose d’aucune évaluation concernant cet impact.
Selon le Comité département du tourisme de Meurthe-et-Moselle, le TGV aurait un impact positif sur la clientèle de
loisirs week-end, alors que les hôteliers jugent l’impact sur la clientèle d’affaires négatif. L’impact sur la
fréquentation des musées est difficilement évaluable car l’origine des visiteurs n’est en général pas connue.
A Nancy, la fréquentation de l’hôtellerie en 2007 a fortement augmenté comme dans tout le département en lien avec
l’offre promotionnelle exceptionnelle sur les tarifs au lancement du TGV. En 2008, cet effet s’est largement estompé
puisque l’année 2008 enregistre une baisse d’environ 3% des nuitées sur tout le département. Une légère augmentation
de la fréquentation à l’accueil de l’Office de Tourisme de Nancy a été enregistrée avec une clientèle essentiellement
parisienne ( à 35%). Ceci est corroboré par les affirmations du Comité Départemental du Tourisme qui observe une
fréquentation de son site Internet en hausse avec une forte part de clientèle Île-de-France.
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C. Activité économique
Les entretiens font ressortir la difficulté d’évaluer l’impact du TGV sur l’activité économique.
Des actions de promotion (édition de plaquettes, participation à des colloques…) en matière de développement
économique ont été mises en place très récemment dans le département sans que l’on puisse en connaître encore les
retombées.
La Communauté de Communes du Lunévillois ne dispose pas d’information concernant l’impact du TGV Est sur l’activité
ou l’implantation des entreprises. Le FISAC2 permet de subventionner des rénovations des vitrines et la mise en sécurité
des activités, tandis que la Communauté de Communes du Lunévillois prend en charge la prospection foncière et que le
syndicat mixe du Pays du Lunévillois s'occupe de l'attribution des prêts.
La CUGN (Communauté Urbaine du Grand Nancy) a mis en place une politique globale de développement économique,
notamment en vue de soutenir les différentes filières les mieux à même de permettre le développement, au niveau
économique, mais également universitaire. Plusieurs démarches ont été mises en place, en termes d’expertise, de
prospection, de promotion, d’accueil, d’accompagnement des projets économiques. La gare et le projet urbain Nancy
Grand Cœur sont au cœur de ces démarches, notamment grâce à leur position centrale, leur bonne accessibilité et les
potentiels ouverts en matière d’implantation d’entreprises à forte valeur ajoutée. Les premiers programmes nouveaux de
bureaux et de services, construits sur la gare, ont été commercialisés sans difficulté (relocalisations de Fortis, Crédit
immobilier de France le groupe CIC et Transalliance), mais avant la crise actuelle (Saint-Léon, République). La ZAC
Nancy Grand Cœur permettra de mettre rapidement sur le marché de nouveaux programmes, dans la dynamique de la
prochaine réalisation du Centre de Congrès et, à terme, d’un hôtel haut de gamme, qui viendra renforcer l’attractivité du
quartier de la gare.
En outre, le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle avance que des relocalisations d’entreprises pourraient aussi avoir
lieu si la gare de Vandières était construite.
Enfin, il semble que le TGV favorise les déplacements des universitaires et des chefs d’entreprises sur toute la France.
La question se pose de savoir si la région parisienne ne se serait pas renforcée au détriment de la province.
Néanmoins, le Grand Nancy fait remarquer que la desserte par la grande vitesse ferroviaire fait partie des premiers
critères recherchés par une entreprise pour une future implantation (avec la disponibilité foncière et immobilière, les
mesures d’accompagnements, l’environnement professionnel et la qualité résidentielle…).
D. Transports
En lien avec la la mise en service de la LGV Est, Lunéville et Nancy ont amélioré leur espace-gare, afin de favoriser
l'intermodalité, via :
•
la création de deux parkings à proximité de la gare et l’extension du parc à vélos à Lunéville
•
l'ensemble des projets d’aménagement sus-cités sur l’espace de la gare de Nancy, et particulièrement la
conception de la place de la République comme pôle intermodal de transport.
A Nancy, de nombreuses réflexions ont été menées avec l’ensemble des partenaires concernés pour renforcer
l’attractivité des transports publics et aménager la gare et son territoire. Celles-ci ont notamment permis de mettre en
place des approches tarifaires partagées et de mieux organiser les transports, notamment en termes de fréquences,
d’horaires et de confort.
A l’échelle du département, l’arrivée des TGV en Meurthe-et-Moselle a nécessité une réorganisation des TER, ce qui a
entraîné une refonte des transports départementaux, auparavant calés sur les TER. Certains circuits ont été modifiés
mais l’offre n’a pas radicalement changé.
Enfin, à une échelle nationale voire internationale, la Chambre de Commerce et d'Industrie s’interroge sur d’éventuels
effets négatifs de l’arrivée du TGV Est sur l’activité aérienne des aéroports de Lorraine.
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Fond d'Intervention pour les Services, l'Artisanat et le Commerce
Observatoire des politiques publiques en Lorraine – Enquête auprès des acteurs locaux – Juin 2010
Enquête auprès des acteurs locaux
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Département Aménagement et Développement Durables
Département de la Moselle
Les acteurs interrogés en Moselle qui ont répondu au questionnaire sont le Conseil général, la Chambre de commerce
et d’industrie, le Comité départemental du tourisme, la Communauté de Communes du Vernois (à laquelle appartient
Louvigny, sur laquelle est implantée la gare Lorraine TGV), la Communauté d’agglomération de Metz-Métropole (CA2M),
la Communauté d’agglomération de Portes de France – Thionville, la Communauté de Communes de l’agglomération
de Sarrebourg et la Communauté d’agglomération de Forbach – Porte de France.
A. Urbanisme, immobilier et foncier
a. Opérations immobilières et foncières
Plusieurs types d’opérations immobilières et foncières ont été réalisés :
•
Restructurations des espaces publics autour de la gare :
Le périmètre de ces opérations varie selon les territoires d’études : il est restreint au pôle d'échange à Forbach et
Thionville, et englobe tout le quartier gare à Metz (alors même que la réflexion sur le pôle d’échanges n’a pas encore été
engagée par la CA2M – Communauté d'Agglomération de Metz Métropole). A Sarrebourg, l’intermodalité a déjà été
facilitée et la Communauté de Communes s’oriente désormais vers une rénovation du quartier-gare dans sa totalité.
Ainsi, les priorités d’aménagement diffèrent selon les collectivités. De même pour l’état d’avancement : au moment de
l’enquête, les travaux semblaient être terminés à Metz et Forbach, tandis que la communauté d’agglomération de Portes
de France – Thionville en était à demander des financements (dans le cadre du CPER), et que Sarrebourg venait de
passer un appel à candidature pour le bureau d’étude d’une éventuelle recomposition urbaine du secteur gare.
•
Créations de zones d’aménagement concerté (ZAC) :
Une opération concernant de l'immobilier résidentiel et tertiaire à proximité immédiate de la gare a été rendue publique
fin 2008 par la ville de Thionville mais son accessibilité est plutôt limitée du fait des contraintes géographiques existant à
Thionville (dont on rappelle qu’elle est pour partie, du moins pour le secteur-gare, située sur une île). La ZAC de
l’Amphithéâtre à Metz existe bel et bien, mais est encore en voie d’élaboration : de nombreux projets immobiliers n’ont
pas fait encore l’objet de concours. Par contre, le Centre Georges Pompidou, opération immobilière majeure de la
communauté d’agglomération de Metz Métropole et intimement liée au projet de desserte à grande vitesse de l’Est de la
France, sera ouvert au public au printemps 2010.
•
Acquisitions foncières :
A Sarrebourg, la capacité de stationnement à proximité de la gare sera augmentée via l’acquisition (après transfert en
ZI) d’un terrain abritant un dépôt de Cariane Est, terrain dont la libération a été retardée par de longues négociations
avec RFF. La communauté d’agglomération a acquis fin 2007 la carrosserie Rofritsch à 200m de la gare. Elle s’interroge
aussi quant à l’opportunité de délocaliser d’autres entrepôts actuellement situés en centre-ville afin d’opérer une
reconquête tertiaire et résidentielle du secteur-gare. L’étude de recomposition urbaine évoquée plus haut devrait
permettre de répondre à ces questions, d’autant plus que les documents d’urbanisme sont d’ores et déjà compatibles
avec une densification du centre-ville. Ailleurs, peu d’acquisitions foncières ont été réalisées par les acteurs publics
interrogés. A Thionville, ceci s’explique par le fait que l’espace avoisinant la gare est restreint par sa situation
géographique particulière, et que, la communauté d’agglomération, créée en 2004, a besoin d'un peu de temps pour
donner vie à son projet urbain.
Enfin, la Communauté de Communes du Vernois déplore que rien n’ait été prévu pour accompagner la création de la
gare Lorraine TGV et qu’aucune valorisation urbanistique des réserves foncières existantes n’ait été mise en place.
Seule la commune de Louvigny a inclus quelques aménagements dans son PLU mais rien qui ne soit vraiment
spécifique. Il manque à cette collectivité un travail transversal et multi-partenaires pour un accompagnement cohérent et
structuré.
Observatoire des politiques publiques en Lorraine – Enquête auprès des acteurs locaux – Juin 2010
Enquête auprès des acteurs locaux
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b. Évolution de la demande
Il semble y avoir eu un effet d’anticipation sur la demande et les prix de l’immobilier dans les quartiers-gare (l'effet est
peut être plus notable à Metz que dans les autres « villes TGV » de Moselle). Dans les 6 mois qui ont précédé la mise en
service du TGV, les agents immobiliers de la FNAIM ont observé une hausse des prix, hausse qui a cependant été vite
modérée et régulée par les contextes locaux et nationaux. L’immobilier de bureaux, lui, ne semble pas avoir été affecté
par un marché national morose : il est toujours très bon à Metz et, à Thionville, malgré des prix plus élevés à proximité
de la gare (contraintes naturelles), un espace communautaire de deux immeubles a été rempli avant même d’être livré,
ce qui pourrait indiquer une demande supérieure à l’offre dans ce secteur. A Sarrebourg, par contre, il est possible que
l’arrivée du TGV n’ait apporté qu’une simple « valeur ajoutée » au secteur-gare en matière d’attractivité immobilière :
selon la Communauté de Communes , la hausse des prix n’a pas été sensible en centre-ville.
B. Tourisme
a. Potentialités touristiques du territoire
De par son histoire, tant militaire qu'industrielle, et les frontières qu'il partage avec trois pays européens, le département
de la Moselle possède de nombreux sites touristiques susceptibles d'intéresser une clientèle TGV.
Les éléments essentiels qui ressortent de l'enquête portent sur les points suivants :
Patrimoine architectural
Patrimoine vivant
- Metz
- Marchés de Noël (Metz, Forbach, Sarreguemines...)
- Sarrebourg et Thionville
- Fêtes de la Mirabelle (Metz)
Patrimoine culturel
Patrimoine industriel
- Centre Georges Pompidou (Metz)
- La Mine – musée du Carreau Wendel (Forbach)
- Parcours liturgique de Marc Chagall (Metz et
Sarrebourg)
- Völkingen Hütte – patrimoine mondial de l'Unesco (Forbach)
- Faïenceries de Sarreguemines
- Chemins du Baroque (Sarrebourg)
Tourisme « bien-être »
Tourisme d'affaires
- Amnéville-les-Thermes (Metz)
- Palais des Congrès (Metz)
- Center Parc – ouverture prévue début 2010 (Hattigny, à
une quinzaine de kilomètre de Sarrebourg)
En s'appuyant sur ces atouts, le Comité départemental du tourisme, en charge de la promotion et de la communication
touristique à l'échelle du département a mis en ligne – sur un site Internet renouvelé pour l'occasion, ainsi que sur des
sites regroupant des offres de séjour à l'échelle nationale (voyages-sncf.com, promovacances.com, lastminute.com) –
une série de produits incluant souvent hébergement et activités thématiques. On note ainsi les formules « Pays de
Sarrebourg » à la carte selon les thèmes (culturels, golf, nature...), le produit week-end « Le charbon et la faïence à
grande vitesse » (incluant la location de voiture depuis la gare de Forbach ») ou encore le séjour « Tout feu tout flamme
à 320 km/h » à destination des groupes (avec une location de bus à l'arrivée du TGV/ICE à destination de Francfort). La
CA2M (Communauté d'Agglomération de Metz-Métropole) imagine aussi de mettre en place un « Circuit Pompidou »
entre Metz et Paris à l'image de ce qui se fait déjà pour les musées Guggenheim de New-York et Bilbao. L'accent est
donc porté sur des thématiques plutôt urbaines ou « bien-être » (notamment à destination d'Amnéville-les-Thermes en
attendant l'ouverture de Center Park à proximité de Sarrebourg), sur des temporalités plutôt courtes.
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b. Initiatives prises par les collectivités
La Chambre de Commerce et d'Industrie juge que l’arrivée du TGV n’a pas engendré une offre nouvelle de produits
particuliers. Sa mise en service en juin 2007 a cependant été l'occasion de revoir les brochures (groupes et particuliers)
éditées par le comité départemental du tourisme. Les autres actions de promotion du territoire mises en place par les
collectivités de Moselle se sont focalisées sur trois cibles:
•
La presse et les relais d'opinion à travers une opération « prestige » menée au Ritz à Paris – avec l'appui du
chef lorrain Michel Roth
•
Les organisateurs de séjours de groupes (surtout franciliens) à travers le projet « Eductours » qui vise à leur
faire connaître le département
•
Le grand public à travers des achats d'espaces publicitaires dans la presse nationale (TGV Magazine,
L'Express, Femme Actuelle...), des actions de promotion dans les gares (Strasbourg, Francfort, Paris...) et la
participation à des salons touristiques.
À l'exception de la communauté d'agglomération de Forbach (qui, de par sa situation sur la ligne Paris-Francfort, avait
tout intérêt aussi à privilégier le marché allemand), les efforts des acteurs du tourisme en Moselle ont plutôt porté sur le
marché francilien.
c. Impact sur le tourisme
Si la Chambre de Commerce et d'Industrie juge que la mise en place de cette nouvelle offre a eu peu d'impacts sur le
tourisme, il n'en reste pas moins que l'année 2007 a été exceptionnelle du point de vue de la fréquentation des sites
touristiques du département. A nombre de manifestations constant, on recensait en Moselle 3,7 millions de visiteurs en
2007 (sur les 63 sites participant), 3,950 millions en 2008 – progression moins fulgurante qu'entre 2006 et 2007 mais
tout aussi encourageante pour le comité départemental du tourisme. Les nuitées hôtelières ont, elles, augmenté de 76
000 entre 2006 et 2008 et les chiffres provisoires de 2009 semblent confirmer cette tendance à la hausse. Difficile
cependant d'extraire de cette dynamique positive un quelconque effet TGV, et ceci pour deux raisons :
•
D'une part, les augmentations sont inégalement réparties selon les gares desservies, et il est certaines images
qu'il est difficile de changer. Pour la communauté d'agglomération de Portes de France – Thionville, la ville
reste pour beaucoup un territoire de transit, dans lequel on ne s'arrête pas. Au contraire, Metz semble être une
des villes – avec Strasbourg – qui a le plus profité de l'arrivée d'une ligne à grande vitesse dans le grand Est
français. Pour la communauté d'agglomération de Metz Métropole, la communication effectuée autour du TGV
a été telle qu'en rajoutant la ville sur la liste des destinations incontournables, elle a entraîné un afflux de
touristes important... sans que ceux-ci n'arrivent nécessairement en train!
•
D'autre part, quand on interroge les professionnels du tourisme en Moselle, on réalise qu'en fait la plupart
d'entre eux sont plutôt neutres à propos de l'impact du TGV sur leur activité : seuls 10% y voient un impact
positif, tandis que certains restaurateurs et hôteliers y voient un impact négatif (notamment en ce qui concerne
la clientèle d'affaires, qui peut désormais faire l'aller-retour dans la journée). A l’échelle de la région, des chiffres
plus récents (été 2009) montrent que ce serait plutôt 20% des personnes interrogées qui verraient un impact
positif au TGV.
Les évolutions liées à l'arrivée du TGV pourraient donc être extrêmement localisées. La communauté d'agglomération de
Metz Métropole note par exemple que le palais des congrès de Metz pourrait devenir – à l'instar de celui de Tours – une
annexe des palais des congrès parisiens : moins cher à la location et facilement accessible. La demande commerciale
en effet a augmenté de 60% entre 2007 et 2006, et les résultats de 2008 sont encore meilleurs avec 228 manifestations
programmées. Les origines des visiteurs sont, elles aussi, très ancrées territorialement. Ainsi, tout le travail mené auprès
de la clientèle francilienne semble avoir porté quelques fruits : celle-ci a quasiment triplé à Forbach, et augmenté partout
ailleurs. On note aussi l’émergence d’une clientèle venue de Bretagne, de Normandie ou du Nord. Est-ce du fait des
TGV d’interconnexions qui permettent un accès plus facile à la Moselle ? Enfin, si la part de visiteurs étrangers a
fortement augmenté selon la communauté d'agglomération de Metz Métropole du fait de la communication déployée
autour du TGV (et même si celui-ci dessert encore mal le reste de l'Europe), il ne semble pas que ce constat soit partagé
par tous les acteurs publics interrogés (dans un contexte international assez volatil).
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C. Activité économique
En tant que telles, les structures interrogées ne relèvent que peu de mesures d’accompagnement des entreprises ou de
promotion du territoire mises en place en prévision de l’arrivée prochaine du TGV Est. Des actions de promotion ont eu
lieu pour attirer les entreprises en Moselle dans la semaine qui a précédé la mise en service de la ligne. La
Communauté de Communes de Sarrebourg a quant à elle accordé la gratuité de parking de la gare dans le but de
faciliter la mobilité de ses acteurs économiques.
Pour de nombreux acteurs (dont la Chambre de Commerce et d'Industrie), l’activité des entreprises – qui repose aussi
sur une majorité d’échanges locaux – est relativement déconnectée de la nouvelle facilité qui leur est donnée de se
déplacer en France et en Europe. Pour la Communauté d’agglomération de Thionville, la conjoncture économique est
trop peu favorable pour qu’on puisse tenter d’y voir un quelconque effet TGV. Pour autant, une vision plus large de
l’économie permet tout de même de dégager quelques leçons quant à l’impact de la grande vitesse sur le
développement de la région. Premièrement une mesure de l’activité du secteur des services peut être donnée par la
demande en immobilier de bureaux et cette dernière est plutôt forte, au moins à Metz et à Thionville. Deuxièmement,
des secteurs particuliers se sont adaptés et profitent de la nouvelle affluence engendrée par le TGV. Ainsi, selon la
communauté d’agglomération de Metz Métropole, si le quartier avoisinant la gare de Metz est désormais florissant, et si
ses bars et restaurants sont souvent pleins, c’est parce qu’il a su faire évoluer son offre commerciale à mesure de
l’augmentation des mouvements dans la gare (augmentation accentuée par la mise en place de la navette Lorraine TGV
et l’aménagement des TER orchestré par la Région).
Enfin, il y a des projets d’implantation ou de relocalisation d’entreprises qui aboutissent et d’autres qui n’aboutissent pas,
mais ils témoignent tout de même de l’intérêt porté au territoire. La décision d’implanter le centre de formation d’un
groupe d’assurance à 8 km de Sarrebourg a été prise suite à l’obtention de l’accord sur la construction d’une ligne à
grande vitesse. Aucune suite n’a par contre été donnée au projet évoqué par certaines entreprises luxembourgeoises
auprès de la Communauté d’agglomération de Thionville de s’implanter sur le territoire pour s’assurer un foncier moins
cher. De nombreux acteurs publics considèrent tout de même que l’absence de desserte à grande vitesse aurait eu des
conséquences importantes sur le territoire, notamment en terme d’image. De plus, il paraît certain, aux yeux des
collectivités interrogées, que le TGV a grandement stimulé la mobilité des habitants du département.
D. Transports
A part à l’échelle de la région (réorganisation des TER), l’arrivée du TGV n’a pas modifié radicalement l’offre de transport
sur le territoire. Les services départementaux ont bien été, pour certaines lignes, légèrement adaptés aux horaires des
TGV, mais sinon les personnes interrogées ne signalent aucun changement majeur dans les réseaux urbains des villes
desservies (sauf à Sarrebourg qui a vu la mise en place en octobre 2009 d’un système de transport mixte – régulier et à
la demande – dont le pôle d’échange est la gare TGV).
Se pose aussi la question de l’accessibilité aux gares. A Lorraine TGV, la Communauté de Communes se plaint d’une
offre de stationnement insuffisante et d’une mauvaise signalétique depuis l’A31. A Metz, la gestion du trafic bus et
voitures autour de la gare paraît difficile dans le cadre de la reconquête du quartier par les piétons. Quant à Thionville, la
situation est telle qu’il est envisagé de créer d’autres haltes ferroviaires pour mieux gérer les flux TER ! Certains des
acteurs interrogés anticipent que les problématiques de transport vont devoir s’étudier rapidement avec l’ouverture du
Centre Georges Pompidou, qui pourrait drainer des afflux de touristes dans toute la Moselle.
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Département des Vosges
Les acteurs interrogés dans les Vosges ont répondu au questionnaire : le Conseil général, la Chambre de commerce et
d’industrie, le Comité départemental du tourisme, la Communauté de Communes d’Épinal-Golbey, la Communauté de
Communes des Portes des Hautes Vosges (Remiremont) et la Ville de Saint-Dié-des-Vosges. Outre ces derniers, des
questionnaires ont été envoyés à tous les offices de tourisme du département. Seuls les offices du tourisme de la Bresse
et du Thillot y ont répondu.
A. Urbanisme, immobilier et foncier
a. Opérations immobilières
Quatre opérations immobilières sont le fruit de l'influence plus ou moins directe de l’arrivée du TGV dans les Vosges.
L’une concerne la construction de logements privés à Saint-Dié-des-Vosges – sur un site proche de la gare mais nonaccessible en transports en commun– tandis que les trois autres – toutes situées à moins de 100m d'une gare et pour la
plupart accessibles en transports en communs – ont plutôt vocation à accueillir du public.
Les usages auxquels ces bâtiments sont destinés sont divers : centre d’affaires ou immeubles de bureaux à Épinal,
structure multi-accueil à Remiremont (pour une crèche et une médiathèque). Certains de ces projets sont encore au
stade de la programmation tandis que d’autres sont plus avancés : si la livraison du centre d’affaires d’Épinal était
prévue pour fin 2009 (lorsqu’elle a été interrogée la Communauté de Communes d’Épinal Golbey, finalisait le choix du
maître d’œuvre), seule la structure multi-accueil de Remiremont (réhabilitation et extension d’un bâtiment existant) était
en service au moment de l’enquête, début 2009.
b. Foncier
Il semble que la mise en service du TGV Est dans le département des Vosges ait été l’occasion d’une réflexion autour de
la sous-occupation des emprises foncières à proximité des gares. Dans le cadre d’une volonté de revaloriser ces terrains
(souvent propriétés de RFF ou de la SNCF), les documents d’urbanisme (PLU) ont été modifiés afin que les emprises
situées dans des secteurs en voie de développement soient reclassées en zones urbaines (dites « zones U »). Ces
révisions ont souvent été effectuées bien en amont de la mise en service du TGV Est : par exemple, la création d’une
ZAC dans le quartier-gare de Saint-Dié a été rendue possible dès 2005 lors de la conversion du POS en PLU.
Des velléités d’acquisition des emprises ferroviaires ont naturellement émergé mais parmi les trois projets évoqués par
les acteurs publics interrogés, seul un avait dépassé le stade de la négociation pour parvenir à celui de la signature de la
promesse d’achat et du conventionnement avec l'EPFL (Établissement Public Foncier de Lorraine).
c. Évolution de la demande
En ce qui concerne l’impact du TGV sur les prix de l’immobilier et du foncier, il semble que les avis des collectivités
soient partagés. Du fait d’un manque crucial de données, il est difficile de se forger une opinion. Pour certains les
évolutions constatées sont identiques aux tendances générales tandis que d’autres invoquent la multiplication des
agences immobilières à la veille de l’arrivée de la grande vitesse dans le département pour arguer de l’existence d’un
marché potentiel. Même si le scepticisme est de rigueur, loin de la croyance aveugle en un « effet TGV » dont
l’automatisme a été depuis longtemps remis en question, il semblerait tout de même que l’on constate une évolution
positive des prix de l’immobilier avant même la mise en service du TGV Est en juin 2007. Conjuguée à une hausse
globale que l’on a observée partout, cette croissance a été suivie d’une baisse dont il est difficile de savoir dans quelle
mesure elle est due à la crise et dans quelle mesure elle est modérée par l’éventuelle revitalisation des centres-ville
desservis par la ligne à grande vitesse. Comme indicateur de la forte demande existant sur ces quartiers, on peut noter
aussi les questions posées par agents immobilier aux collectivités à propos du rachat des emprises foncières détenues
par la SNCF à proximité des gares et des opérations à venir.
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B. Tourisme
a. Potentialités touristiques du territoire
Pour les acteurs publics interrogés, le premier patrimoine du département est naturel. Le massif des Vosges est le plus
proche de la région parisienne et il permet désormais à cette clientèle d’effectuer confortablement de courts séjours à la
montagne. Les professionnels du tourisme comptent donc sur le dépaysement et la tranquillité que procure leur territoire
pour développer un tourisme « vert », plutôt tourné vers les loisirs : ski, randonnée, thermalisme, mais aussi tourisme
fluvial sur le canal des Vosges… Si le patrimoine historique, artisanal et culturel de la région (anciennes mines de cuivre
des ducs de Lorraine, quartiers historiques des villes d’Épinal, Saint-Dié et Remiremont…) est aussi susceptible d’attirer
une clientèle TGV, il s’exprime d’autant mieux lors des évènements ponctuels que sont les marchés de Noël et les
défilés de la Saint-Nicolas, le festival du film fantastique de Gérardmer ou le festival international de géographie de
Saint-Dié-des-Vosges… Enfin, la ville d’Épinal possède un centre des congrès sur lequel elle peut s’appuyer pour
développer son tourisme d’affaires.
b. Initiatives prises par les collectivités
Passé le stade des réflexions sur « l'identité » vosgienne, les collectivités du département se sont positionnées sur la
question des « produits » touristiques à proposer pour mettre en valeur ces atouts et sur la manière de rendre plus lisible
cette nouvelle offre. Dans le cadre d’une organisation partenariale, la Chambre de Commerce et d'Industrie et le Comité
Départemental du Tourisme se sont associés aux offices de tourisme pour mettre en place une plate-forme de
réservation commune, accessible depuis Internet et via un numéro vert, regroupant l’ensemble des offres touristiques
accréditées, qu’elles soient de simples nuitées ou des séjours « clefs en main » (comprenant hébergement et activités
sur des thématiques « Culture et festivals », « Bien être et remise en forme », « Balades et randonnées pédestres »,
« Terroir et gastronomie »)…
Pour mieux promouvoir le territoire et son accessibilité renouvelée par le TGV Est, des espaces publicitaires ont été
achetés par le Comité Départemental du Tourisme dans des périodiques à gros tirage. Des panneaux ont aussi été
installés en gare d’Épinal et de Paris-Est. D’autre part, un guide sur les séminaires et les congrès dans les Vosges –
traduit en trois langues – a été préparé conjointement par la Chambre de Commerce et d'Industrie et le Comité
Départemental du Tourisme afin qu’il soit diffusé largement dans le Grand Est et la région parisienne, notamment à
l’occasion du salon Bedouk du tourisme d’affaires.
A ces initiatives collectives s’ajoutent des initiatives privées. Certaines collectivités ont profité de l’arrivée du TGV Est
pour rafraîchir ou créer leur propre site Internet (Le Thillot, La Bresse, Saint-Dié). D’autres ont installé la structure en
charge du tourisme au sein-même de la gare afin de faciliter l’accueil des arrivants (Comité Départemental du Tourisme
à Épinal, Maison du Tourisme à Remiremont). Saint-Dié a en outre mis en vente des enveloppes postales TGV
présentant les sites remarquables de la ville, et réactualisé tous ses guides touristiques.
c. Évolution de la fréquentation
Il est d’autant plus difficile d’évaluer l’impact de la mise en service du TGV sur l’activité touristique dans les Vosges que
les données existantes incluent rarement le mode de transport utilisé pour parvenir jusqu’au lieu de villégiature. L’office
de tourisme du Thillot n’a ainsi pu recenser que 4 « clients TGV » sur l’ensemble de ses hôtels et chambres d’hôtes. Il
semblerait néanmoins que si la fréquentation hôtelière a très peu évolué, quelques changements dans sa structure
soient à noter. Quelques-uns des professionnels du tourisme réunis au sein du « Club TGV » (animé conjointement par
la Chambre de Commerce et d'Industrie et le Comité Départemental du Tourisme) ont ainsi exprimé l’impression que les
retombées principales de la nouvelle infrastructure se concentraient sur le tourisme d’affaires (séminaires principalement
organisés au centre des congrès d’Épinal), sur les courts séjours de remise en forme et sur le tourisme évènementiel.
Ces tendances à la hausse devraient toutefois être rapportées à une légère baisse des nuitées enregistrées sur le
département, principalement attribuées au fait qu’il est désormais possible d’effectuer depuis Paris un aller-retour dans
la journée. De plus, les professionnels déplorent le manque de liaisons entre les gares TGV et les zones touristiques et
indiquent que certains types de séjour de tourisme « vert » nécessitent souvent l’usage d’une voiture. Plus que de ce
nouveau service – en réalité peu capable de concurrencer la voiture sur des destinations telles que les crêtes
vosgiennes – le tourisme de la région a peut-être ainsi bénéficié avant toute chose de la nouvelle médiatisation du
territoire offerte par l’arrivée du TGV. Les derniers éléments issus du bilan de la saison hivernale 2008/09 indiquent que
les impacts du TGV restent très limités sur l’activité touristique hivernale. 87% des répondants n’ont en effet ressenti
aucune retombée de la mise en service du TGV Est. En revanche, lorsque les professionnels ont ressenti un impact,
celui-ci est positif dans la plupart des cas.
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C. Activité économique
a. Mesures d’accompagnement des entreprises et actions de promotion du
territoire
Autre initiative visant à promouvoir le territoire – mais cette fois-ci sur un plan plus économique : la Chambre de
Commerce et d'Industrie a mis en place un « Club Com’ » en partenariat avec l’agence Vosges Développement, qui vise
à faire découvrir les activités de la région à travers des « rallyes-découverte » à destination des journalistes nationaux et
internationaux. Sur un plan plus concret, hormis la participation de nombreuses collectivités au « Club TGV » évoqué
plus haut, et la création prochaine d’une pépinière d’entreprises sur un site situé à proximité directe de la gare de SaintDié, les mesures d’accompagnement pour le développement des entreprises s’apparentent plutôt dans les Vosges au
pilotage de projets immobiliers ou fonciers. Il semble en effet que certaines entreprises soient en attente de
l’aboutissement de ces projets, notamment celui de création d’une ZAC au droit de la gare de Saint-Dié.
b. Rayonnement économique du territoire
Si la Communauté de Communes d’Épinal – Golbey a noté la délocalisation d’activités (installées auparavant en zone
économique en périphérie du centre-ville) à proximité immédiate de la gare, rares sont les acteurs interrogés qui ont
remarqué un changement profond dans la structure économique de leur territoire. Les seules implantations d’entreprises
constatées (et encore ne l’ont-elles été que par la seule Communauté de Communes d’Épinal – Golbey) ont un rapport
direct avec l’arrivée du TGV puisqu’il s’agit d’entreprises concernées par la requalification des offres de stationnement et
le développement de l’offre des loueurs. Le « Club TGV » a bien « senti » un impact positif sur l’activité des entreprises
(élargissement des aires de marché, développement de nouvelles activités, créations d’emplois) mais cette opinion est
controversée et il reste difficile d’en débattre étant donné le manque de recul statistique sur la question. Certes les
échanges sont facilités avec Paris et les autres régions, mais il reste une forte demande vers le Sud. De plus, la clientèle
TGV susceptible d’être intéressée par des liaisons directes vers Remiremont, Saint-Dié et Épinal est plus importante
dans le sens Vosges-Paris que dans le sens Paris-Vosges. En effet, si les actifs vosgiens apprécient de pouvoir se
rendre à leur bureau avant ou après un rendez-vous à Paris, les parisiens, eux, semblent privilégier la flexibilité d’une
arrivée en gare de Nancy et la location d’une voiture pour compléter le trajet plutôt qu'un trajet direct jusqu'à une gare
vosgienne.
D. Transports
Dans deux des trois gares concernées dans les Vosges (Épinal et Saint-Dié), les collectivités ont saisi l’occasion de la
mise en service de la nouvelle infrastructure pour repenser en profondeur leur système de transports urbains,
particulièrement au niveau du quartier-gare. A Épinal, l’offre a été réorganisée et des aménagements tant au niveau de la
gare SNCF (bâtiment voyageurs et quais) qu’au sein de la gare routière (mise en service d’un affichage dynamique
partiel) ont permis d’améliorer sa lisibilité et son accessibilité. Les arrêts des lignes des bus urbains ont été recomposés,
ainsi que le stationnement des taxis, des deux roues et des VL, ce qui a entrainé une augmentation de la surface du
parking. Une borne interactive, installée sur le parvis central, permet désormais aux nouveaux arrivants de s’orienter
dans la ville tout en leur proposant des idées d’itinéraires (liens vers les sites de la ville, du Comité Départemental du
Tourisme, de l’office du tourisme). La revitalisation de la gare de Saint-Dié, quant à elle, est encore à l’étude mais elle
implique de nombreux partenaires (Ville, Département, Région, État, SNCF) sur un périmètre plus large (300m x 300m).
A priori, les aménagements tendront en majorité à développer l’intermodalité du quartier-gare mais ils pourraient inclure
aussi des requalifications d’immeubles (probablement dans le cadre de la création d’une ZAC).
A l’échelle départementale, le nouveau Schéma directeur des transports est actuellement en cours de refonte, avec pour
objectif de mieux coordonner le réseau avec les arrivées et les départs des TGV mais, dans l’attente de ce document, il
faut noter la multitude d’initiatives mises en place par une large palette d’acteurs pour faire face au manque de continuité
des services de transports dans les Vosges. Grâce à un financement conjoint du Conseil général et de la Ville, une
navette a été mise en place entre Épinal et Gérardmer. La Communauté de Communes de Plombières-les-Bains – dont
les sources chaudes sont renommées – a installé un système de transport à la demande depuis la gare de Remiremont,
avec l’appui des taxis de la ville. Les clients du Club Méditerranée de Vittel sont, quant à eux, accueillis à la gare TGV de
Nancy par les organisateurs du séjour. Enfin, la ligne de bus entre Remiremont et La Bresse (auparavant longue de 30
km, pour 18 arrêts et 1h05 de trajet) est raccourcie, quand elle est en correspondance avec le TGV de Paris, par
limitation du nombre d’arrêts : on passe à 40 minutes avec seulement 4 arrêts ! Au sein de la station, une navette
complémentaire a été mise en place afin de circuler dans la ville et de rallier les domaines skiables tous les jours en
période de vacances scolaires, et les mercredis, samedis et dimanches hors vacances scolaires.
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III. Annexes
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Questionnaire
A. Urbanisme, immobilier et foncier
a. Opérations immobilières
1.Lister les opérations immobilières (création, rénovation, réhabilitation...) sur votre territoire qui ont été influencées (de
façon plus ou moins importante) par l'arrivée du TGV Est :
Description de l'opération
Lieu de l'opération et proximité avec la
gare
Accessibilité voiture et
Transport en commun au
site
État d'avancement
2.Comment la demande immobilière a-t-elle évoluée sur votre territoire et plus particulièrement dans le quartier de la
gare? Y-a-t-il eu un « effet TGV »?
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................................................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................................................
3.Comment les prix de l'immobilier ont-ils évolués sur votre territoire et plus particulièrement dans le quartier de la gare
(différemment ou de façon identique à la tendance générale)?
................................................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................................................
b. Foncier
4.Lister les réserves foncières ou projets d'acquisition foncière afin de développer une activité plus ou moins fortement
stimulée par l'arrivée du TGV Est :
Description de la réserve
foncière ou de
l'acquisition
Lieu du foncier et proximité avec la gare
Accessibilité voiture et
Transport en commun au
site
État d'avancement
5.Comment la demande foncière a-t-elle évoluée sur votre territoire et plus particulièrement dans le quartier de la gare?
Y-a-t-il eu un « effet TGV »?
................................................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................................................
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6.Comment les prix du foncier ont-ils évolués sur votre territoire et plus particulièrement dans le quartier de la gare
(différemment ou de façon identique à la tendance générale)?
................................................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................................................
7.Les documents d'urbanisme (s'ils existent) ont-ils intégrés une réflexion sur le TGV? De quelle façon?
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B. Tourisme
8.Lister les potentialités touristiques de votre territoire susceptibles d'intéresser une clientèle TGV:
•
..................................................................................................................................................................................
•
..................................................................................................................................................................................
9.Des produits touristiques nouveaux ou revalorisés ont-ils été lancés en accompagnement à l'arrivée du TGV?
Exemples : offre de séjour week-end, offre promotionnelle sur des sites de loisirs, organisation de manifestations (y
compris tourisme d'affaires : congrès, colloques...)
................................................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................................................
10.Quels sont les moyens marketing mis en place visant à promouvoir le territoire et à améliorer son image depuis
l'arrivée du TGV ? Exemples : site internet, prospectus, panneaux publicitaires, annonces dans les journaux...
................................................................................................................................................................................................
................................................................................................................................................................................................
11.Quelles sont vos impressions sur l'évolution de la fréquentation (hôtellerie, restauration, sites loisirs, ...) sur votre
territoire depuis l'arrivée du TGV?
•
Sur le nombre de manifestations : ….......................................................................................................................
•
Sur le nombre de visiteurs : ….................................................................................................................................
•
Sur l'origine des visiteurs : …...................................................................................................................................
•
Sur la durée du séjour : …........................................................................................................................................
C. Activité économique
12.Quelles sont les mesures d'accompagnement pour le développement des entreprises?
................................................................................................................................................................................................
13.Y a-t-il eu des relocalisations d'entreprises sur le territoire et plus particulièrement dans le quartier de la gare en
rapport avec l'arrivée du TGV Est?
................................................................................................................................................................................................
14.Y-a-t-il eu des impacts sur l'activité des entreprises (élargissement des aires de marché, développement de nouvelles
activités, création d'emploi) ?
................................................................................................................................................................................................
15.Y-a-t-il eu des actions de promotion du territoire pour attirer les entreprises ?
................................................................................................................................................................................................
16.Y-a-t-il eu des implantations d'entreprises (type, activité) sur le territoire et plus particulièrement dans le quartier de la
gare en rapport avec l'arrivée du TGV Est?
................................................................................................................................................................................................
17.Quelles sont vos impressions sur l'impact du TGV sur le rayonnement de l'activité économique de votre territoire?
................................................................................................................................................................................................
D. Transports
18.Suite à l'arrivée du TGV Est, l'offre de transports sur votre territoire a-t-elle été modifiée/réorganisée? Exemples:
horaires/trajet des lignes de bus, accessibilité modes doux, stationnement voitures et 2 roues, création d'un pôle
d'échange multimodal, raccordement à de nouveaux quartiers /sites évènementiels/ sites touristiques depuis la gare...
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Territoire
Organismes
Lorraine
Organismes enquêtés
Conseil Régional de Lorraine
Observatoire Régional du Tourisme en Lorraine
Meuse
Conseil Général de la Meuse
Comité Départemental du Tourisme de la Meuse
Chambre de Commerce et d'Industrie de la Meuse
Communauté de Communes de Bar-le-Duc
Communauté de Communes du Pays de Commercy
Meurthe-et-Moselle
Communauté de Communes de Triaucourt-Vaubecourt
Conseil Général de Meurthe-et-Moselle
Comité Départemental du Tourisme de Meurthe-et-Moselle
Chambre de Commerce et d'Industrie de Meurthe-et-Moselle
Communautés de Communes du Lunévillois
Communauté Urbaine du Grand Nancy
Conseil Général de Moselle
Comité Départemental du Tourisme de Moselle
Moselle
Chambre de Commerce et d'Industrie de Moselle
Communauté d'Agglomération de Forbach – Porte de France
Communauté d'Agglomération de Metz Métropole
Communauté d'Agglomération de Portes de France – Thionville
Communauté de Communes de l'agglomération de Sarrebourg
Communauté de Communes du Vernois
Conseil Général des Vosges
Comité Départemental du Tourisme des Vosges
Vosges
Chambre de Commerce et d'Industrie des Vosges
Communauté de Communes d'Épinal-Golbey
Communauté de Communes de la Porte des Hautes-Vosges
Ville de Saint-Dié-des-Vosges
Office de Tourisme de La Bresse
Office de Tourisme du Thillot
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Sigles et acronymes
CCI
Chambre de Commerce et d'Industrie
CDT
Comité Départemental du Tourisme
CG
Conseil Général
CA
Communauté d'Agglomération
CA2M
Communauté d'Agglomération de Metz Métropole
CC/CODECOM Communauté de Communes
CETE
Centre d'Études Techniques de l'Équipement
CU
Communauté Urbaine
CUGN
Communauté Urbaine du Grand Nancy
CPER
Contrat Plan État-Région
CRCI
Chambre Régionale du Commerce et de l'Industrie
DREAL
Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement
EPCI
Établissement Public de Coopération Intercommunale
EPFL
Établissement Public Foncier de Lorraine
FNAIM
Fédération Nationale des Agents Immobiliers
FISAC
Fond d'Intervention pour les Services, l'Artisanat et le Commerce
IdF
Île-de-France
LGV
Ligne à Grande Vitesse
PADD
Projet d'Aménagement et Développement Durable
PDU
Plan de Déplacements Urbains
PLU
Plan Local d'Urbanisme
RFF
Réseau Ferré de France
SCoT
Schéma de Cohérence Territoriale
SNCF
Société Nationale des Chemins de Fer français
TC
Transport Collectif
TVR
Transport sur Voie Réservée
TCSP
Transport en Commun en Site Propre
TER
Train Express Régional
TGV
Train à Grande Vitesse
ZAC
Zone d’Aménagement Concertée
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