LC Gab (Page 1)
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Accidents du travail Chômage partiel Teleperformance ! N NO NON ! N NO SNCF ! n° 1 277 www.appelpourlaposte.fr du 28 septembre au 4 octobre 2009 ISSN 0396-1745 ➤ Votons . Rejoignez votre comité départemental www.appelpourlaposte.fr pour prendre part à la votation citoyenne sur l’avenir de La Poste et inciter tout le monde à voter. Vous avez jusqu’au 3 octobre. >> Le tract confédéral disponible dans la LC n° 1276 et sur www.cftc.fr NON ! À la Une ➤ On ne peut faire d’économies sur tout. Le gouvernement ne manque pas d’imagination. Surtout lorsqu’il s’agit de renflouer les caisses de l’état. Sa nouvelle trouvaille, à moins d’une semaine du bouclage du Budget 2010 ? Fiscaliser les indemnités journalières des accidentés du travail. La réaction de la CFTC. >> Lire page 2. ➤ Travail du dimanche (suite). Un décret paru le 21 septembre (JO du 22) vient préciser certains délais d'autorisation d’ouverture dominicale et modifie les articles R. 313216 à 20 pour tenir compte de la loi du 10 août 2009 sur le repos dominical. >> Lire page 3. ➤ SNCF. Le patron de la SNCF a annoncé le contenu de la réorganisation de son activité fret. Celle-ci va engendrer une réduction de l’activité avec près de 6 000 suppressions de postes et impliquer le report de trafic sur la route. >> Lire page 7. Le G20 doit passer aux actes L Dominante a dernière réunion du G20 qui s’est Selon que l’on est optimiste tenue à Pittsburgh, le ou pessimiste, on peut, 25 septembre, est une en effet, estimer que la nouvelle illustration de bouteille est à moitié pleine la bouteille que l’on voit ou à moitié vide à moitié pleine ou à moitié vide, selon qu’on est pessimiste ou optimiste. On peut, en effet, estimer que la bouteille est à moitié pleine si l’on se réfère au nombre de sujets abordés : outre les très médiatiques paradis fiscaux et bonus des traders, les dirigeants des vingt plus importants pays ont traité de la relance, du renforcement des institutions internationales, des banques, de la réforme des normes comptables, des agences de notation… Ils ne se sont pas contentés d’établir un diagnostic de ce monde capitaliste malade d’avoir un peu trop abusés de la manne offerte par des produits financiers frelatés, ils ont pris des décisions dont dépendra l’avenir de la planète. Ils ont entériné le principe d’une gouvernance mondiale à vingt plutôt qu’à huit. Ils ont également pris la décision de surveiller les grands déséquilibres mondiaux qui sont à l’origine de la crise. Côté bouteille à moitié vide, on peut regretter que la question de la pauvreté n’ait pas été évoquée et que l’emploi n’ait pas constitué un sujet à part entière. Or, même si les grands de ce monde semble entrevoir une sortie de crise, la situation sur le front de l’emploi n’en continue pas moins à se dégrader. On peut aussi s’inquiéter à juste titre que, dans le climat d’euphorie ambiant, la réforme annoncée et tant attendue du capitalisme soit devenue secondaire. On ne peut pas non plus se satisfaire du refus des anglo-saxons de créer une instance de réglementation financière, sans laquelle on ne pourra pas lutter contre les dérives qui ont conduit l’économie mondiale à la crise. Face à une possible nouvelle dégradation, le G20 ne peut se contenter de déclarations ; il doit passer aux actes et même si, par certains aspects, cette nouvelle rencontre nous laisse sur notre faim, il faut maintenant passer aux actes ! PHILIPPE LOUIS, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, LE 27 SEPTEMBRE 2009 un Rendez-vous ➤ 7 octobre. Le président confédéral rappelle au mouvement les consignes CFTC pour la journée du 7 octobre (LC n°1275). Il s’adresse à vous dans une lettre encartée dans ce numéro. >> La lettre du Président à l’intérieur de cette édition. la Question d’Actu. ➤ Retraite des mères (MDA). Les revendications de la CFTC concernant les majorations dont bénéficient les mères salariées du privé pour leur retraite, semblent avoir été entendues (cf. dernières annonces de Xavier Darcos dans la LC n°1276), même si des précisions sont encore attendues. Le gouvernement a tranché en faveur d'un maintien global des avantages des mères salariées pour leur retraite, tout en les ouvrant à certains pères sous condition. Agnès Courtoux, ex-déléguée syndicale nationale CFTC du Crédit foncier elle-même mère de trois enfants et toute jeune retraitée continue de μs’insuger contre cette remise en cause des majorations de droit accordées aux mères de famille. Elle nous rappelle les raisons pour lesquelles ce dispositif est plus que nécessaire pour ces femmes ? >> Lire son portrait-témoignage page 5. n° 1 277 du 28 septembre au 4octobre 2009 Actuel Accidentés du travail On ne peut faire d’économies sur tout ➤ Lundi 28 - G. Simon, B. Sagez : intersyndicale sur les suites à donner aux mobilisations du début d’année, à l’Unsa ➤ Mardi 29 - J. Voisin : rencontre avec Jérôme Chartier, député UMP - G. Simon : journée parlementaire du Nouveau Centre, à Hem (59) - P. Coton : audition par Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP), sur le projet des retraites des mères de familles du privé (MDA) - J. Thouvenel : séminaire puis CA EZA, à Bruxelles (jusqu’au 2) ➤ Mercredi 30 - J. Voisin, P. Coton : auditions sur le PLFSS 2010 par Pierre Méhaignerie, président de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale - P. Louis : réunion ADSA (dialogue social dans l’artisanat) Une semaine avec les dirigeants - G. Simon : bilatérale avec le Medef sur les conséquences de la crise économique sur l’emploi ; deuxième rencontre avec l’UPA sur la mise en oeuvre sur l’accord du 12/12/2001 du dialogue social dans l’artisanat - O. Gourlé : 60 ans de l’AFPA ➤ Jeudi 1er - J. Voisin : point presse de rentrée - J. Voisin, P. Mencès : conseil de l’ISF - P. Louis : congrès de l’UD des Bouches-du-Rhône (13), à Aixen-Provence - G. Simon : CA de Pôle Emploi - P. Coton : colloque “Café, Hôtel, Restaurant” organisé par la CSFV ; CA de la Cnam - J-L. Deroussen : Commission des comptes de la Sécurité sociale ➤ Vendredi 2 - P. Louis : congrès de l’UD du Territoire de Belfort (90), à Belfort - G. Simon : poursuite de la négociation sur la gestion sociale des conséquences de la crise économique sur l’emploi, au Medef Le gouvernement ne manque pas d’imagination. Surtout lorsqu’il s’agit de renflouer les caisses de l’État. Sa nouvelle trouvaille, à moins d’une semaine du bouclage du Budget 2010 ? Fiscaliser les indemnités journalières des accidentés du travail. Une mesure qui permettrait d’économiser 150 millions d'euros. L’idée n’a “ rien de choquant ”, selon Jean-François Copé, patron des députés UMP, fier d’annoncer cette mesure d’économie, le 23 septembre. Pour mieux faire passer la pilule, le gouvernement, avec le soutien de Nicolas Sarkozy, axe sa communication sur le fait que ces indemnités sont un revenu et joue sur la crédulité des Français. L’argument est fallacieux. La CFTC s’oppose à cette fiscalisation injuste car ces indemnités ne peuvent être assimilées à un revenu de remplacement “ classique ” (maladie, chômage...). En cas d’arrêt de travail suite à un accident de travail, les indemnités journalières versées sont, en effet, destinées certes à compenser la perte de salaire occasionnée, mais indemnisent également le préjudice corporel résultant de l’accident. Leur montant est calculée sur la base de 60 % du salaire brut mensuel sur trente jours jusqu’au vingt-huitième jour d’arrêt de travail ; elles s’élèvent à 80 % à partir du vingt-neuvième jour. Une indemnisation “ bien inférieure à celles versées aux accidentés de la route, aux victimes d'infractions, aux victimes d'un accident médical ”, précise l’association des accidentés de la vie (Fnath). Fiscaliser ces indemnités reviendrait, en outre, à faire peser sur les salariés victimes d’accident de travail une charge financière supplémentaire, alors que la santé est de plus en plus financée par les ménages eux-mêmes. Une récente étude de la Drees montre, en effet, que la part du financement des dépenses de santé restant à la charge des ménages est en hausse d’un point en quatre ans (de 8,4 % en 2005 à 9,4 % en 2008), alors que la part de l’État est stable, et celle de la Sécu en baisse. Après la hausse du forfait hospitalier (cf. LC n°1275) qui passera finalement de 16 à 18 euros, avec cette nouvelle mesure, mieux vaut vraiment ne pas être malade. Un amendement en catimini Chômage partiel Un amendement a été inscrit, à la dernière minute, dans le projet de loi relatif à l'orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie examiné la semaine dernière par le Sénat, avec une surprise à l’appui. Celui-ci concerne la possibilité, pour les entreprises de services d'instaurer un chômage partiel par roulement, comme le prévoit l'ANI du 8 juillet 2009 sur la gestion sociale des conséquences de la crise économique sur l’emploi (ccf. pages 3-4) signé par la CFTC. Or, l'ANI prévoit une limite temporelle qui n'a pas été reprise lors des débats parlementaires. La transcription législative ne tient pas compte de la volonté des négociateurs qui ont entendu mettre en place des solutions temporaires à une situation d’urgence. La CFTC attire encore une fois l’attention sur le fait que le chômage partiel est, et doit rester, une mesure exceptionnelle puisqu’il dispense l’employeur de son obligation de fournir du travail et donc de verser un salaire (deux obligations essentielles du contrat de travail), sans que le salarié puisse s’y opposer. Certes, la CFTC a obtenu, suite à ses protestations, une lettre du secrétaire d’État à l’Emploi, qui affirme que cette disposition sera conjoncturelle et limitée à une baisse d'activité. Par ailleurs, la CFTC a également eu l'assurance qu'un rendez-vous serait organisé dans six mois pour évaluer l'application de la loi. La CFTC espère que l’examen de cet amendement par une commission mixte paritaire le 6 octobre prochain permettra de très vite rectifier le tir. La CFTC souhaite éviter que les entreprises mobilisent durablement ce dispositif de chômage partiel dans une perspective purement gestionnaire, instrumentalisant l’aide publique et conventionnelle comme une variable d’ajustement. n° 1 277 du 28 septembre au 4 octobre 2009 Droit social Travail du dimanche (suite) Certains délais d'autorisation précisés Un décret (n°2009-1134) portant diverses dispositions relatives au repos dominical est paru le 21 septembre (JO du 22). Il précise notamment certains délais d'autorisation et modifie les articles R 3132-16 à 20 pour tenir compte de la loi du 10 août 2009. Il vise les salariés des établissements dans lesquels la fermeture le dimanche serait préjudiciable au public ou compromettrait le fonctionnement normal de l’entreprise (art. L. 3132-20), les salariés des Puce (Paris, Aix-Marseille et Lille) et les salariés des communes d’intérêt touristique ou thermales et des zones touristiques (cf. art. L. 313220 à L. 3132-25-6 nouv. du Code du travail). Les autorisations d’extension prévues par l’article L. 3132-23 doivent être prises après avis du conseil municipal, de la CCI, de la chambre des métiers et des syndicats d’employeurs et de salariés de la commune. Une autorisation individuelle étant étendue à plusieurs ou à la totalité des établissements de la même localité exerçant la même activité et s’adressant à la même clientèle. Ces avis doivent être donnés dans un délai d’un mois suite à la demande des commerces. Puis le préfet statue par arrêté motivé dans les huit jours. Les autorisations d’extension précitées, ainsi que les autorisations collectives (art. L. 3132-25-6) accordées aux établissements des Puce et de l’article L. 3132-20, sont applicables aux établissements situés dans la même localité ou le même Puce, exerçant la même activité et s’adressant à la même clientèle. Ces autorisations d’extension doivent être accordées à la condition qu’il existe un accord collectif applicable à l’établissement concerné par l’extension ou, à défaut, par une décision unilatérale de l’employeur approuvée par référendum. En cas d’accord collectif applicable à plusieurs établissements, le préfet peut autoriser ceux qui relèvent du champ d’application de cet accord et situés dans le même Puce, à donner le repos hebdomadaire par roulement. La liste des communes d’intérêt touristique ou thermales et le périmètre des zones touristiques sont fixés par un arrêté motivé du préfet pris sur proposition du maire. Les conditions que doivent remplir les communes ou zones pour figurer sur la liste des communes d’intérêt touristique ou thermales et des zones touristiques restent les mêmes que précédemment. les Rendez-vous ➤ Les congrès à venir : 1er octobre : UD des Bouches-du-Rhône (13), à Aix-en-Provence 2 octobre : UD Territoire de Belfort (90), à Belfort 3 octobre : UD Charente (16), à Angoulême 8 et 9 octobre : syndicat national de l’enseignement privé laïque (SNEPL-CFTC), à Paris 30 octobre : UD de la Sarthe (72) 13-14 novembre : UR de la Guadeloupe 14 novembre : UD de l’Aude (11), à Carcassonne et UD du Gard (30), à Nîmes 21 novembre : UD de la Meuse (55), à Bar-le-Duc 24 novembre : UD de l’Isère (38) 26 novembre : UD des Pyrénées-Atlantiques (64), à Pau Négociation “gestion de la crise” Le deuxième acte démarre Lors du premier acte de la négociation sur la gestion des conséquences de la crise sur l’emploi, conclu le 8 juillet dernier, la CFTC avait tout fait pour que l’accord mette en place des mesures concrètes et urgentes pour maintenir les salariés dans l’emploi. Au deuxième acte, qui démarre le 2 octobre, elle s’attachera à ce que des mesures spécifiques soient prises pour les publics les plus touchés par la crise, principalement les jeunes, les séniors et les personnes en fin de droits. Le premier acte de la négociation (cf. LC n°1272) avait notamment débouché sur l’extension du chômage partiel et porté à 1 000 heures le contingent annuel d’heures indemnisables au titre de l’article R. 5122-6 du Code du travail (dont l’arrêté d’application est paru le 2 septembre dernier ; JO du 3), et la possibilité pour les entreprises de plus de 250 salariés de conclure avec l’État des conventions d’activité partielle de longue durée (APLD), comme celle mise en place à Dassault Aviation (cf. LC n°1275) avec 75 % de la rémunération brute assurés. Au deuxième acte de la négociation, qui débute le 2 octobre, la CFTC proposera des mesures pour les populations les plus affectées par la crise, en premier lieu les jeunes, les séniors et les personnes en fin de droit. “ À situation excep- -3- n° 1 277 du 28 septembre au 4 octobre 2009 ➤ Chômage : ça continue. Les chiffres du chômage, qui viennent d’être publiés pour le mois d’août, confirment que le chômage s’installe durablement. Août a été pire que juillet : + 0,7 % sur un mois, et sur un an, l’envolée est spectaculaire : + 25,8 %. en Bref ➤ Embauchez vos stagiaires qu’ils disaient ! À quelques jours du nouveau “Plan jeunes” annoncé par le chef de l’État (le 26 septembre), le gouvernement dit vouloir reconduire jusqu'au 30 juin 2010 la prime à l'embauche d'un stagiaire. Lancée au printemps, à peine mis en place (décret n°2009692 du 15 juin), et à peine évaluée, le gouvernement en remet une couche. Une annonce qui ressemble fort à une opération de communication... ... Les moins de 26 ans dont le stage a débuté au plus tard le 30 septembre 2009 sont visés. L’employeur, lui, touchera 3 000 euros s’il propose à son stagiaire un CDI. À moins qu’il n’utilise la période de stage comme une période d’essai... mais payée moins chère ! ➤ Chapeau bas. Le gouvernement s'orienterait vers un doublement des prélèvements fiscaux sur les retraites-chapeaux qui profitent à certains dirigeants en complément de la retraite légale. Ces derniers n’ont pas vraiment apprécié... -4- tionnelle, il faut des mesures exceptionnelles ”, répète Gabrielle Simon, chef de file CFTC pour cette négociation, “ nous ne pouvons décemment pas laisser toutes ces personnes vivre de mimina sociaux ! ”. Ainsi, pour les jeunes, la CFTC proposera qu’une aide au logement pour faciliter l’accès à l’emploi et favoriser leur mobilité géographique soit allouée. Une aide financière pour le permis de conduire ou à l’acquisition d’un véhicule pour aller travailler pourrait également être étudiée. La CFTC souhaite aussi que soient développés la formation en alternance et le statut de l'apprenti renforcé. Pour les séniors et les personnes en fin de droit, la CFTC propose qu’ils bénéficient d’une rémunération en contrepartie d'une formation sur un emploi notamment en tension via un dispositif allégé de Convention de reclassement personnalisé (CRP). L’indemnisation des demandeurs d'emploi en fin de droit, qui, du fait de la crise, ne retrouvent pas d'emploi, doit être prolongée. Une réflexion est engagée sur les conditions de passage du régime d’assurance chômage au système de solidarité et sur son financement. Les modalités de fonctionnement des groupements d’employeurs, seront par ailleurs examinées à partir du 2 octobre, pour pouvoir, en fonction de leur impact sur l’emploi, trouver les conditions de leur développement. La CFTC veillera toutefois à ce qu’ils soient encadrés pour ne pas créer des emplois nomades en lieu et place d’emplois en CDI. @ >> Notre dossier sur le chômage partiel, sera bientôt réactualisé, sur www.cftc.fr (espace adhérent). Égalité hommes/femmes Le plafond de verre toujours tenace Les résultats de l’enquête IFA / Orse / EuropeanPWN-Paris (cf. LC n°1276) révèlent que les salariées françaises ont toujours du mal à s’imposer et demeurent sous-représentées dans les conseils d’administration des grandes entreprises cotées où elles n’occupent que 9 % des sièges. Ces chiffres rendent nécessairement amère l’Ugica-CFTC puisque la loi relative à l’égalité salariale entre hommes et femmes du 23 mars 2006, avait tenté d’améliorer la situation en exigeant une proportion maximale de 80 % d’administrateurs du même sexe au sein des conseils d’administration et de surveillance des sociétés privées et des entreprises du secteur public. Cependant, cette disposition avait été censurée par une décision du Conseil constitutionnel du 16 mars 2006, au nom du principe d’égalité édicté par la déclaration de 1789. Pour l’Ugica-CFTC, le gouvernement doit impérativement se ressaisir du sujet et adopter des mesures contraignantes envers les entreprises, pour mettre fin à cette discrimination inacceptable. La Norvège semble être un bon exemple : la proportion des femmes est passée de 7 à 40 % en quelques années grâce à l’obligation créée pour les plus grandes entreprises, depuis le 1er janvier 2008, de compter au moins 40 % de femmes dans les conseils d’administration, sous peine… de démantèlement ! L’Ugica-CFTC salue le dépôt d’une proposition de loi “ relative à l’accès des femmes aux responsabilités professionnelles ” imposant un nombre de représentants de chacun des deux sexes “ ne pouvant être inférieur à 40 % ”. Cependant, ce dépôt date d’il y a un an et ne parait toujours pas à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale (où les femmes ne représentent que 18,5 %). Et Xavier Darcos a récemment déclaré qu’il fallait que les choses se fassent naturellement. (in Le Monde du 12 septembre). Le ministre du Travail, l’a de nouveau rappelé (le 24) sur RMC : les entreprises joueront le jeu de l'égalité professionnelle hommes-femmes... Inutile donc de leur imposer pour l’heure des dispositifs “ contraignants ”. @ >> Retrouvez sur le sujet le dossier Cadres CFTC, n°105, second trimestre 2006, sur www.ugica.fr Une semaine, une actu, vue par Photo : Bernard Gouedard, septembre 2009. Les revendications de la CFTC concernant les majorations dont bénéficient les mères salariées du privé pour leur retraite, semblent avoir été entendues, même si des précisions sont attendues. Pouvezvous nous rappeler les raisons pour lesquelles ce dispositif est plus que nécessaire pour ces femmes ? “ Agnès Courtoux ex-déléguée syndicale nationale Crédit Foncier Il est plus que nécessaire de ne pas remettre en cause les majorations de droit accordées aux mères de famille. La majoration de durée d’assurance (MDA) est un correctif destiné à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes dans l’entreprise. Les carrières des femmes sont plus courtes, les interruptions plus fréquentes, les pensions nettement inférieures. Les chiffres sont parlants : l’écart est de 25 % sur le salaire et de 40 % sur les pensions. Ce sont ces inégalités de fait dont elles sont victimes qui justifient de retenir une telle disposition, conforme à l’intérêt général. Au Crédit Foncier, la loi Fillon d’août 2003 a contraint notre institution de retraite supplémentaire (IRS), qui était un régime à prestations définies garantissant aux ex-salariées de l’entreprise 2 % par année de service du dernier salaire, à modifier son règlement intérieur pour rendre le risque retraite assurable. La caisse a donc cristallisé en 2008 pour chaque salarié en activité des droits individuels acquis au 31 décembre 2007 en pré-liquidant la pension Cnav sur la base de la réglementation en vigueur, et donc en tenant compte de majoration de droit pour les mères de famille. Le principe d’assurabilité du régime a aussi conduit l’institution à mettre un terme aux dispositions permettant aux mères de trois enfants comptant au moins quinze annuités dans le régime de cesser leur activité avec une pension de retraite proportionnelle à jouissance immédiate. Changer les règles aujourd’hui léserait beaucoup de femmes qui ont choisi d’exercer ce droit. Il n’est pas inconcevable, par ailleurs, d’accorder aux pères de famille élevant seuls leurs enfants une ouverture de droit : suite au décès de la mère, ou à un divorce, lorsque le juge a confié au père la garde des enfants, par exemple. Ces situations restent très marginales mais doivent être prises en compte. ” n° 1 277 du 28 septembre au 4 octobre 2009 Action SNCF Quel avenir pour le fret ? les Elections Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, a annoncé le 23 septembre le contenu de la réorganisation de son activité fret. Bernard Aubin, secrétaire général adjoint de la Fédération générale des Transports CFTC y voit “ une situation où l’on sait ce que l’on perd, sans certitude de ce que l’on peut gagner ”. En effet, la direction de la SNCF compte réduire de moitié l’activité wagon isolé (wagons pris en charge directement chez le client et acheminés chez le destinataire) et des projets de développement. “ La réduction de l’activité va supprimer près de 6 000 postes et impliquer le report de trafic sur la route ”, précise Bernard Aubin. Quid du développement durable ? Surtout que les projets d’avenir ne convainquent pas. “ On parle de TGV fret, mais il n’est qu’au stade du concept. La pertinence n’est pas démontrée, affirme le délégué CFTC. On parle aussi d’autoroutes ferroviaires, mais il en existe une sur l’axe Luxembourg/Perpignan qui compte un seul aller-retour par jour alors que le même axe draine des dizaines de milliers de camions. Par ailleurs, l’État promet sept milliards d’investissement, mais on attend toujours sa participation promise pour la modernisation des voies. En plus, les effets sont attendus en 2020 alors que le fret SNCF réduira sa voilure dès 2010. ” Au-delà de l’aspect technique, c’est l’emploi qui inquiète. “ On assiste à un test social au niveau du groupe SNCF, analyse Bernard Aubin. Les cheminots dont le poste sera supprimé seront reclassés ou détachés dans le groupe. Ils conserveront leur statut mais travailleront dans les conditions du privé. À force de transférer, on vide petit à petit le statut de cheminot de son périmètre.” Restez en ligne... Teleperformance On le sait, les militants CFTC sont pugnaces. Bien informés, ils savent faire respecter le droit social et faire feu de tout bois pour arriver à leurs fins : la défense des travailleurs. En voici une illustration avec Teleperformance, où la CFTC a dernièrement remporté les élections professionnelles. Félicien Okoyo et son équipe, au nom du comité d’entreprise (CE) et en tant que partie civile ont réussit à faire suspendre un plan social. “ Sur l’aspect économique comme sur l’aspect social, la direction a choisi de passer en force à chaque fois malgré le constat de carence de l’inspection du travail et l’absence d’avis des représentants des salariés, rappelle le délégué syndical central CFTC. Le plan social prévoyait des mutations éloignées. Nous avons donc demandé que les CHSCT des établissements soient consultés, ce que la direction a refusé… C’est sur cette question de la consultation que le tribunal nous a donné raison.” La victoire du CE et de la CFTC réside donc dans le fait que la négociation redevient possible. “ La direction a deux choix, précise Félicien. Soit consulter les instances et donc perdre du temps et de l’argent, soit négocier dès maintenant – ce à quoi la CFTC est favorable – sans attendre le jugement sur le fond qui sera délivré par le TGI de Paris, le 1er décembre. Nous ne sommes pas dupes, le plan social se fera. À nous d’améliorer le sort de nos collègues. ” 157 suppressions de poste sont prévues, ainsi que 318 mutations en province suite à la fermeture de trois sites en Île-de-France. “ Peu de salariés sont mobiles, dénonce le délégué. Nombreux sont ceux qui vont choisir le licenciement. Et nous ne voulons pas qu’ils partent avec juste le minimum légal proposé par la direction.” Pragmatisme et efficacité… ➤ GEA Ergé-Spirale. Cela fait douze ans que la CFTC est majoritaire au sein de cette entreprise spécialisée dans l’échange thermique à Wingles (62). Et elle réussit encore à gagner des suffrages. Elle obtient 79 % de représentativité et six sièges sur huit dans la délégation unique du personnel. à Noter ➤ L’Union Régionale CFTC Alsace a organisé son traditionnel meeting de rentrée le 25 septembre dernier à Colmar sur le thème de “ la situation économique en Alsace ”. Elle a réunit 375 délégués syndicaux, conseillers prud’homaux, responsables des unions départementales et locales pour un temps fort de mobilisation et de formation très apprécié. Les délégués ont pu faire le point sur des dossiers chers à la CFTC Alsace, comme la défense du repos dominical et du Droit Local, en présence de Pascale Coton, secrétaire générale adjointe confédérale, Patrice Diochet, et du Président du Conseil régional d’Alsace. , l’hebdomadaire de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens Directeur de la publication : Jacques Voisin Rédaction en chef : Fabienne Joutaud 13, rue des Écluses-Saint-Martin – 75483 Paris Cedex 10 Tél. : 01 44 52 49 00 – Fax : 01 44 52 49 28 – [email protected] – www.cftc.fr Secrétariat de rédaction & rédaction : Hélène Foucteau – Rédaction : Patrice Le Roué, Thomas Jacquemont, Réjane Fayard CPPAP 0214 S 06330 – Imprimerie de la Centrale – Parc d’activités Les Oiseaux, rue des Colibris, BP 78, 62302 Lens Cedex Conception graphique : eXprimance -7- Projet1:BondeCommande_classeurs 17/09/09 10:29 Page 1 Bon de commande Syndicat La CFTC dans l’entreprise C’est aux délégués syndicaux, représentants de sections syndicales et élus du personnel que cet ouvrage s’adresse prioritairement : parce qu’ils ont besoin d’y voir clair sur le cadre juridique de leur action, modifié par les dernières jurisprudences et la loi portant rénovation de la démocratie sociale. L’enjeu « élections professionnelles en entreprise » accentué par la nouvelle donne « représentativité syndicale » a incité les équipes confédérales à concevoir ce guide essentiellement juridique - sous forme de fiches pratiques qui détaillent tour à tour les missions des principaux acteurs, leurs moyens d’action, le droit relatif à leur protection sans oublier l’organisation des élections et les modalités de négociation d’accords collectifs. Important ! Les commandes doivent être groupées au niveau des FD ou des UR. Bon de commande à retourner à : CFTC - Service Diffusion 13, rue des Écluses Saint-Martin 75483 Paris Cedex 10 Tél. : 01 44 52 43 50 - Fax : 01 44 52 49 18 Mail : [email protected] Accompagnés dans leur engagement quotidien, délégués syndicaux, représentants de sections syndicales et élus du personnel disposent désormais des repères indispensables à la défense des droits des salariés et peuvent contribuer au développement de l’action CFTC ainsi qu’à l’enracinement de ses valeurs. Prix unitaire Nombre d'exemplaires commandés Montant 2a Nom et adresse où doit être expédiée la commande : Nom et adresse de facturation si différente de celle de l’expédition : ............................................................................................ .................................................................................................................. ............................................................................................ .................................................................................................................. ........................................................................................... .................................................................................................................. CP : ....................... Ville : ................................................. CP : ....................... Ville : ....................................................................... ............................................................................................ .................................................................................................................. Règlement : ❐ chèque bancaire ou postal ❐ débit d'office uniquement pour les FD, UD et UR dont le compte est positif Argumentaire Réforme de la médecine du travail Pourquoi la CFTC ne signera pas l’accord Les cinq principales raisons pour lesquelles la CFTC ne peut parapher l’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 septembre 2009. des visites médicales davantage espacées la périodicité entre deux visites médicales serait fixée à trois ans, au lieu de deux actuellement, seuls des entretiens médico-professionnels sont possibles dans l’intervalle, mais assurés par des infirmier(ère)s en santé au travail, et non par des médecins du travail la CFTC demande : >> une périodicité adaptée à la taille de l’entreprise et aux risques professionnels auxquels le salarié est exposé dans son unité de travail le rôle du médecin du travail déprécié aucune solution à la pénurie de médecins du travail n’est apportée, le problème est reporté sur les infirmier(ère)s en santé au travail qui devront supporter une surcharge de travail conséquente car ils/elles devront suppléer à la fois aux médecins du travail, aux intervenants en prévention des risques professionnels, aux assistantes médicales... au sein des services de santé au travail interentreprises, et ce au nom de la pluridisciplinarité (de l’équipe) ! Tout comme les IPRP* qui seront cantonnés à un simple rôle d’expert sans pouvoir d’action ni indépendance * IPRP : intervenants en prévention des risques professionnels un suivi médical individuel différent, selon que le salarié travaille dans une grande ou une petite entreprise une médecine du travail à plusieurs vitesses, et plus ou moins indépendante de l’employeur, est instaurée entre les salariés des grandes entreprises, dotées de moyens autonomes en santé au travail, et ceux des PME adhérentes à des services de santé au travail interentreprises certains personnels de l’entreprise oubliés le suivi médical des intérimaires, des saisonniers, des salariés des particuliers-employeurs est à peine abordé dans le texte ! des arrêts de travail de longue durée qui débouchent plus facilement sur un licenciement la procédure de reclassement du salarié dit “ inapte ” au travail ou à la reprise du travail, vise davantage à simplifier son licenciement qu’à le maintenir dans l’emploi ou à le reclasser ; l’entreprise pourra licencier le salarié dans les 21 jours suivant la déclaration d’inaptitude et sans mettre la main au portefeuille. C’est l’Assurance maladie qui paierait les indemnités pour compenser l’absence de salaire ! m d oin mée vis s dic ites ale s la CFTC demande : >> une vraie place du médecin du travail au sein de l’équipe pluridisciplinaire des services de santé au travail, avec un rôle reconnu et renforcé la CFTC demande : >> un haut niveau de protection de la santé du salarié, et un suivi des expositions professionnelles équivalent pour tous, intérimaires ou en CDI, dans les petites entreprises comme dans les grandes la CFTC demande : >> une répartition de la prise en charge de l’inaptitude plus juste et équilibrée suiv au r i médic pou abais al inté r les sais rimaires onni ers.., . de de s ar lon trav rêts dé gue ail d un bouc duré e lice hen e q nci t s ui em ur en t Mikaïa ma santé j’y tiens, et pas qu’à moitié ! www.cftc.fr