Formation EPS – PE2

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Formation EPS – PE2
Situations d’échauffement
pour les séances d’E.P.S
Thibaut Le Bolloch (Personne Ressource en EPS – DDEC/UGSEL 22)
Février 2013
Introduction :
Déroulement d’une séance :

Mise en train (prise en main + échauffement)

Corps de séance (situation(s) de jeu + évolution(s) ou ateliers évolutifs)

Bilan/retour au calme

Rappel des règles avant de commencer la séance :

Sur le comportement (cf. règlement en EPS pour la classe s’il y en a un)

sur l’espace : 2 zones identifiées
 zone de « non jeu » : récupération – passation des consignes ;
 zone de « jeu ».

sur les signaux sonores
 1 coup de sifflet : début ;
 1 coup de sifflet long : pause (on s’arrête là où on est) ;
 3 coups de sifflet : fin, on retourne dans la zone de « non jeu ».
Pourquoi faut-il s’échauffer ?
Pas toujours indispensable sur le plan physiologique, notamment avec les jeunes enfants,
l’échauffement est un repère éducatif nécessaire qui permet :
 d’installer de bonnes habitudes ;
 de préparer les muscles et les articulations à l'effort et activer les fonctions circulatoire
et respiratoire ;
 de limiter les blessures ;
 d’augmenter progressivement la concentration de l'élève, lui permettant ainsi d’être
plus performant pour la suite de la séance.
Un échauffement doit être progressif (son contenu est lié à l’activité sportive abordée au sein
de la séance) :
 d’une faible intensité (ex : marche) vers une intensité plus soutenue (ex : course) ;
 d'un échauffement général du corps vers un échauffement plus spécifique en lien
avec l'activité.
Il doit demander peu de matériel ; doit demander peu de temps d’installation. Les consignes doivent
être relativement simples. Au cours d’un échauffement, tous les enfants doivent être
en mouvement. Il ne doit pas y avoir d’élimination (sinon l’enfant éliminé se refroidit).
Une fois abordées, de nombreuses situations de jeux peuvent être adaptées pour devenir
des situations d’échauffement.
La durée de l’échauffement sera conditionnée aux conditions météorologiques :
plus il fera froid, plus l’échauffement sera long !
Pourquoi faire évoluer une situation de jeu ?
Cela permet : de relancer l’intérêt des enfants, de faire évoluer les comportements et les stratégies.
Il faut qu’il y ait un réel enjeu pour que les enfants prennent du plaisir.
Comment faire évoluer une situation de jeu ?
En jouant sur une ou plusieurs variables :

Le temps (durée du jeu …) ;

L’espace (les limites du jeu ; les zones …) ;

Le nombre de joueurs ;

Le droit des joueurs (sur les objets, dans les relations aux autres …) ;

Le matériel ;

La cible (taille, emplacement) ;
A quoi sert le temps Bilan/retour au calme ?
A) Le bilan : Il est très important de connaître le ressenti des élèves sur ce qu'ils viennent de vivre.
Cela permet de faire un pont avec la séance à venir (définir son objectif).
B) Le retour au calme : il est indispensable car il permet aux élèves de quitter, progressivement,
un état d'excitation et d'énervement et ainsi de retrouver des rythmes cardiaque et respiratoire
normaux. L'enseignant retrouve, ainsi, des élèves plus réceptifs pour les activités en classe.
Tout comme l’échauffement, le retour au calme doit être progressif (ne pas passer directement
de la course à une position statique, allongée) et en relation avec l’activité suivante.
 Des situations d’échauffement sans matériel

Echauffer les muscles : “la douche” (se frotter les mains, le visage, toutes les parties
du corps). Les enfants sont en cercle, assis ou couchés sur le sol. Le réveil sonne.
Les enfants s'étirent (bras, jambes, cou...), ils baillent. Puis c'est l'heure de la douche.
On se frotte les différentes parties du corps (cou, jambe, bras, ...). L’enseignant peut inventer
une petite histoire qu’il raconte à ses élèves en mimant les gestes.

Echauffer les différentes articulations : (cou, épaules, coudes, poignets, hanches,
genoux, chevilles) : partir du haut du corps et descendre progressivement !

pour le cou : monter les épaules, puis décrire des cercles avec la tête ;

pour les épaules : nager le crawl puis le dos crawlé (bras tendus !) ;

pour les coudes : si travail du coude droit - position debout, la main gauche tient
le coude droit. L’avant-bras et le poignet droit représentent un serpent. Le serpent
est « dans son panier » quand l’avant bras et le poignet droit passent sous l’avantbras gauche. « Le serpent sort de son panier » quand l’avant-bras et le poignet droit
repassent au dessus de l’avant-bras gauche ;

pour les poignets : joindre les 2 mains et faire des mouvements, coudes collés
au corps / doigts entrelacés, faire des vagues en utilisant les membres supérieurs ;

pour les hanches : faire du hula hoop (jeu des années 50 dans lequel on fait tourner
un cerceau en plastique autour de son corps, par ondulations) avec un cerceau
imaginaire ;

pour les genoux : position debout, mains posées sur les genoux, jambes légèrement
fléchies, décrire des cercles avec les genoux ;

pour les chevilles : si travail de la cheville droite - en position assise, jambe droite
posée sur la cuisse gauche, la main droite tient la cheville droite ; réaliser
des cercles avec la main gauche (la main gauche tenant les orteils du pied droit).

Mimer le pantin de bois : position en boule, proche du sol - dans un premier temps les fils
du pantin se tendent (toutes les parties du corps sont étirées progressivement vers le ciel) ;
dans un deuxième temps, les fils du pantin se détendent (toutes les parties du corps
se relâchent et sont entraînées vers le sol).

De la marche à la course (au rythme du tambourin) : Les enfants circulent dans l’espace
sans se toucher. Ils doivent suivre le rythme du tambourin : rythme lent = marche ;
rythme rapide = course ; plus de rythme : arrêt (immobile, comme une statue).

De la marche à la course (au rythme le l’histoire) : raconter une histoire afin de mettre
les enfants en situation.
Au départ, les animaux se baladent tranquillement dans la savane (marche). Soudain,
un bruit retentit (au bout d’une minute) ; tous les animaux se figent ! (immobilisation).
Fausse alerte, pas de danger. De nouveau, ils se baladent tranquillement (marche).
Voyant que la nuit se rapproche, ils décident d’accélérer la marche (marche sportive).
Tout à coup, un nouveau bruit retentit. Des chasseurs, armés de fusils surgissent.
Les animaux prennent peur, ils partent dans tous les sens. Attention à la chute ; il ne faut
surtout pas toucher un autre animal sinon on risque de tomber (course multidirectionnelle).
Matériel : plots ou coupelles pour délimiter l’aire de jeu

La course : courir dans toute la salle, en dispersion. Au signal : on s’arrête.
Evolutions : Courir « fort » (faire du bruit avec ses pieds) ; Courir « léger » (pas de bruit).

Dispersés / réunis (Cf. Prim’infos - l’échauffement en E.P.S p.3)

Les petits paquets (Cf. Prim’infos - l’échauffement en E.P.S p.3)

Les siamois (Cf. Prim’infos - l’échauffement en E.P.S p.3)

Le miroir : 1 meneur de jeu qui se place face au reste du groupe (le groupe est réparti
sur plusieurs lignes parallèles, espacées de 4 ou 5 m – sur chaque ligne, les enfants
s’écartent les uns des autres : ils ne doivent pas se toucher lorsqu’ils tendent les bras
horizontalement). Au signal, le meneur effectue des mouvements ; les autres enfants
reproduisent les mêmes mouvements, au même moment. Au bout d’1 minute, l’enfant
qui a le mieux imité le meneur prend sa place.
Matériel : plots ou coupelles pour délimiter l’aire de jeu

Le train : constituer des équipes de 4 à 6 joueurs. Dans chaque équipe : un enfant joue
le rôle de la locomotive ; les autres jouent le rôle des wagons, qui suivent la locomotive
en imitant ses mouvements. A chaque signal sonore, changement de locomotive
(le
1er
wagon
devient
locomotive ;
la
locomotive
va
à
la
queue
du
train).
Progression : d’abord en marchant, puis en trottinant, enfin en courant.
Matériel : plots ou coupelles pour délimiter l’aire de jeu

Les animaux : imiter le déplacement d’un animal : tortue, crabe, souris, lapin, éléphant,
kangourou, serpent …
Progression : les animaux sont calmes au départ (marche) puis ils sentent qu’ils sont
pourchassés alors ils s’agitent (course dans toutes les directions).
Matériel : plots ou coupelles pour délimiter l’aire de jeu

Dessus/dessous (Cf. Prim’infos - l’échauffement en E.P.S p.3)

Les maisons : matérialiser 4 rectangles de couleurs différentes, autour de l’aire de jeu
centrale. Chaque rectangle représente une maison. Au signal de départ, les enfants
se déplacent dans l’aire de jeu. Quand il le souhaite, l’enseignant crie une couleur
correspondant à une des couleurs de maisons. Aussitôt, les enfants doivent se rendre
dans la maison correspondante. Le premier arrivé prend la place de l’enseignant.
Evolutions : introduire des manières différentes de se déplacer (crabe ; serpent …) /
les enfants sont par équipes de 2 ou 3 : ils se tiennent la main / il ne faut surtout pas aller
dans la maison nommée / si 4 maisons : il faut aller dans la maison opposée à celle
nommée.
Matériel : socle de 24 coupelles de 4 couleurs pour matérialiser l’aire de jeu et les maisons
 Des situations d’échauffement avec matériel :
 avec des balles et ballons

Manipulation
(seul) :
découverte
du
ballon
et
des
possibilités
d’utilisation
(Cf. Prim’infos – L’échauffement en E.P.S)
Matériel : 1 ballon

Balle au mur (seul) : lancer la balle (à la cuillère - du bas vers le haut) au mur et la rattraper
après avoir dit : « A la balle … caporal … au ballon … Napoléon … ».
Evolutions possibles : avec rebond : après avoir frappé dans ses mains / après avoir effectué
un tour sur soi / réception : dans le bol formé par ses 2 mains jointes ; dans le bas
du tee-shirt ou dans la poche / réception à 1 main, sur 1 pied … / sans rebond.
Matériel : 1 balle / 1 espace de jeu délimité au sol et 1 espace tracé au mur (craie, peinture …).

Manipulation
(à
deux) :
découverte
des
possibilités
d’utilisation
(Cf. Prim’infos – L’échauffement en E.P.S)
Matériel : 1 ou 2 ballons par binôme (fonction des situations de jeu)

Balle au mur (à plusieurs) : sous forme de relais (ordre de passage défini au départ),
3 à 4 joueurs par terrain. Le 1er joueur lance la balle (à la cuillère - du bas vers le haut)
contre le mur, puis s’écarte vers le côté le plus proche. Dès que celle-ci aura rebondi 1 fois
au sol, le 2ème joueur devra la réceptionner à la main puis la relancer à son tour, et enfin
s’écarter vers le côté le plus proche. Et ainsi de suite …
Coopération : comptabiliser à haute voix le nombre d’échanges réalisé. Record à battre !
Repartir à 0 dès qu’une erreur est commise (erreur : non réception de la balle
après 1 rebond ; balle qui ne touche pas directement le mur après l’envoi ; balle qui rebondit
en dehors du terrain ; réception de la balle par un autre joueur que celui prévu).
Matériel : 1 balle / 1 espace de jeu délimité au sol et 1 espace tracé au mur (craie, peinture …).
 avec des jalons

Manipulation
libre :
découverte
du
jalon
et
des
possibilités
d’utilisation
(Cf. Prim’infos – L’échauffement en E.P.S)
Matériel : 1 jalon par enfant / 1 jalon pour 2 (fonction des situations de jeu)

Parcours de motricité : jalons positionnés au sol (les franchir en courant ; les contourner
en faisant des pas chassés ; sauter par-dessus : sur 2 pieds puis sur 1 pied …)
Matériel : des jalons

La Tour de Pise : par binôme – chaque enfant tient verticalement son jalon, devant lui,
bras semi-fléchi (le jalon est en contact avec le sol ; il est tenu avec 2 doigts : pouce
et index). Les 2 enfants se font face. Ils sont espacés de 2 m. Au signal de l’enseignant :
lâcher son jalon et courir pour récupérer celui de son partenaire avant que ce dernier
ne tombe au sol. Si les 2 joueurs y arrivent l’équipe marque 2 points / Si 1 y arrive : l’équipe
marque 1 point.
Evolution : augmenter l’espace entre les 2 joueurs. Ce jeu peut ensuite se jouer en groupe
(6 à 8 joueurs), placé en cercle. Au signal de l’enseignant (annonce à haute voix : « droite »
ou « gauche »), chaque joueur doit lâcher son jalon et récupérer celui de son voisin
(de « droite » ou de « gauche » en fonction de l’annonce faite). Si tous les joueurs du groupe
récupèrent le jalon, le groupe marque 5 points / si 1 a échoué : 4 points / Si 2 ont échoué :
3 points …
Matériel : 1 grand jalon droit par enfant
 avec des cerceaux (ronds ou plats)

Manipulation
libre :
découverte
du
cerceau
et
des
possibilités
d’utilisation
(Cf. Prim’infos – L’échauffement en E.P.S)
Matériel : 1 cerceau par enfant / 1 cerceau pour 2 (fonction des situations de jeu)

Parcours de motricité :

cerceaux positionnés au sol. Parcours à réaliser de différentes
façons : marche avant ; pas chassés ; montées de genoux ; sauts
pieds joints ; talons fesses …

cerceau tenu verticalement (engin roulant).

Atelier de motricité : sauter dedans, derrière, devant, à gauche, à droite (retour à chaque
fois à l’intérieur du cerceau) / mains dans le cerceau et pieds à l’extérieur : se déplacer
comme une araignée, en quadrupédie (puis inversement) …
Matériel : 1 cerceau par enfant

Jeu des cerceaux musicaux : l’enseignant a disposé des cerceaux tout autour de la zone
de déplacement. Les enfants se déplacent dans la zone tant qu’il y a de la musique
(ou tant que l’enseignant n’a pas donné le signal ; ou le temps d’une comptine …).
Le nombre de cerceaux est égal au nombre de joueurs moins un. Au signal, les enfants
doivent aller se positionner à l’intérieur des cerceaux, le plus rapidement possible. Il ne peut
y avoir qu’un enfant par cerceau. Le premier arrivé dans un cerceau ne peut être délogé.
L’enfant qui n’a pas trouvé de cerceau disponible prend la place de l’enseignant,
et vice versa. Une nouvelle manche s’engage.
Matériel :
des coupelles pour matérialiser la
zone
(ou des languettes : à privilégier car antidérapantes).
de déplacement, des cerceaux
 Des situations d’échauffement (avec ou sans matériel)
relatives à la vitesse de réaction :
(Cf. Prim’infos – L’échauffement en E.P.S)
Sécurité :

ne pas débuter un échauffement par des situations autour de la vitesse de réaction.
Au préalable : échauffement général pour préparer le corps à cet effort violent ;

favoriser quand cela est possible une pratique sur l’herbe car les chutes sont fréquentes ;

délimiter les espaces de jeu de telle sorte qu’ils soient éloignés, d’au moins 2 m,
de tout obstacle ou élément potentiellement dangereux (mur, arbre, banc …).

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