L`Enseignement du polonais en France –2012

Transcription

L`Enseignement du polonais en France –2012
L’Enseignement du polonais en France –2012
Troisièmes Assises
Programme
Argumentaires
Liste des établissements de l’enseignement
du polonais en France
Paris 2012
Troisièmes Assises de l’enseignement du polonais en France (2012)
est organisées par la
Société Française d’Études Polonaises (SFEP)
et le
Centre Scientifique de l’Académie Polonaise des Sciences à Paris.
Sous le haut patronage de
Son Excellence, Monsieur l'Ambassadeur de la République de
Pologne
Tomasz Orłowski
Les séances se tiennent au
Centre Scientifique de l’Académie Polonaise des Sciences,
74 rue Lauriston, Paris 16e.
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La Société française d’études polonaises
L’histoire de la Société française d’études polonaises (SFEP) remonte à l’année
1983, lorsque les membres du jury d’agrégation de polonais, à l’incitation du
professeur Daniel Beauvois, décident de fonder une association qui réunirait les
enseignants de polonais en France. Cette initiative s’imposait tout particulièrement
dans le contexte historique de l'époque. En effet, par-delà la rigidité des frontières
politiques entre la France et la Pologne, le nouveau souffle qu'apportait Solidarność
attirait l’attention de la société française sur la Pologne et l’intérêt porté à l'histoire et
à la culture polonaises a ainsi trouvé une forte résonance aussi bien dans
l’enseignement primaire et secondaire que dans les universités.
Toutefois, sur le plan institutionnel, la situation était assez incertaine (et elle le
reste encore aujourd'hui), le nombre de postes d'enseignement de polonais étant
fonction des effectifs toujours fragiles. La première vocation de la « Société des
professeurs de polonais » (telle était la dénomination originelle de la SFEP) a donc été
d'aider les enseignants à assurer la présence du polonais dans les structures
françaises et à vivre ensemble les évolutions qui s'annonçaient. Il y eut d’abord le
grand tournant de 1989, avec l’ouverture des frontières facilitant les échanges entre
étudiants, puis la réforme LMD permettant de développer des masters communs et
des doctorats. Enfin l’entrée de la Pologne dans l'Union européenne a eu pour effet de
multiplier les échanges dans le cadre de structures mises en place auparavant
(Erasmus et Socrates) .
Les évolutions ont été également d'ordre socioculturel. Il y a une trentaine
d’années, le polonais était majoritairement enseigné à de jeunes Français d’origine
polonaise. Mais avec le temps, la Pologne est devenue un pôle d’attraction pour un
certain nombre de jeunes Français issus de familles francophones. Il a fallu alors
prendre en compte ce phénomène et lancer une réflexion commune sur les nouvelles
méthodes d’enseignement de la langue, de l’histoire et de la littérature polonaises.
Ainsi, en 1987, la Société des professeurs de polonais s’est transformée en « Société
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française d’études polonaises ». Ses structures se sont diversifiées. À côté des
commissions de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur ayant pour but de
réunir des renseignements sur tous les établissements où est enseigné le polonais,
différentes commissions de recherche ont été créées. Aujourd’hui sont toujours
actives la comission de linguistique, d’histoire, de littérature et enfin d’histoire de
l’immigration polonaise en France. Les journées d’étude, les rencontres, les colloques
et surtout les informations sur l’actualité dans le domaine de l’enseignement et de la
recherche sont devenus une aide indispensable pour tous les polonisants français et
aussi pour tous ceux qui s’intéressent à la présence de la culture polonaise en France.
Les progrès ne s'arrêtent pas là, puisque la création récente du site de la SFEP donne
désormais à chacun la possibilité de suivre l’actualité, de se ressourcer et de se mettre
en contact avec la culture et la civilisation polonaises contemporaines, mais aussi avec
la recherche internationale sur la Pologne.
Les « Assises » représentent sans doute l'articulation la plus importante dans la
vie de la SFEP. Organisées pour la première fois en 2001, puis en 2006 2, elles sont
devenues un forum de débats passionnants, d’échanges intellectuels et de partage de
nos expériences. Elles nous ont appris à travailler ensemble dans un esprit de solidarité et de soutien mutuel. Les troisièmes Assises se situent donc dans cette même tradition, bien qu'elles soient d'une orientation thématique un peu différente. C’est avec
joie que l'on note au programme l’apport de jeunes collègues qui aborderont la
question des nouvelles technologies, le rôle de l’audiovisuel, les supports pédagogiques tels que la radio, le film, le théâtre, l'Internet, les nouvelles perspectives de la
didactique fondée sur l’interdisciplinarité, de même que les nouvelles approches de
l’histoire, de la traduction, de la comparatistique ou de la littérature.
Pour terminer nous tenons à remercier les institutions qui nous soutiennent
depuis longtemps, tout d’abord l’Ambassade de Pologne en France, le Ministère fran-
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L’enseignement du polonais en France, Assises, textes réunis par Maria Delaperrière et Hélène Wlodarczyk, Paris, IES, 2002 ;
L’enseignement du polonais en France, IIes Assises, textes réunis par Kinga Callebat et Agnieszka Grudzinska, Paris, IES, 2007.
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çais de l’Education et le Ministère français de l’Enseignement supérieur, les Consulats
polonais de Paris et Lille, l’Institut d’études slaves qui a jusqu’ici assuré la publication
des actes des assises.
Mais ces troisièmes Assises sont d'abord redevables au Centre Scientifique de
l’Académie polonaise des sciences de Paris, dont l’aide à la préparation de nos débats
a été inappréciable. Notre gratitude se tourne d’emblée vers M. le professeur Jerzy
Pielaszek, directeur du Centre, qui nous accueille dans ses locaux et nous a apporté
un soutien logistique sans faille, ainsi que vers son collaborateur, le Dr. Bartek
Szmoniewski, chargé de mission à l’Académie polonaise des sciences, dont nous
avons pu apprécier la compétence et l’efficacité.
Nous remercions enfin nos invités d’honneur, Mme Magdalena Bem-Andrzejewska, conseillère du ministre polonais de la Science et de l’Enseignement supérieur, M.
le professeur Ziejka, ancien président de l’Université Jagellonne, et M. François
Monnanteuil, Inspecteur Général de l'Éducation nationale, Doyen du groupe Langues
vivantes, qui tous ont bien voulu accepter notre invitation. Nous exprimons aussi
notre reconnaissance à Mme le professeur Danuta Knysz-Tomaszewska pour sa
présence, mais aussi pour toutes les années de collaboration scientifique intense.
Nous remercions enfin Mme Iwona Janowska, directeur-adjoint du Centre de langue
et de culture polonaises dans le monde de l'Université Jagellonne, pour sa présence
qui souligne symboliquement la solidité de la collaboration des polonisants français
avec les institutions universitaires polonaises.
Maria Delaperrière, professeure des Universités
Ancienne présidente de la SFEP
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Programmes des assises 2012
Première journée, jeudi 31 mai 2012
9h15
Mot d’accueil du professeur Jerzy Pielaszek, directeur du Centre Scientifique de
l’Académie Polonaise des Sciences.
9h30
Séance d’ouverture :
Séance présidée par Maria Delaperrière, vice-présidente de la SFEP.
Magdalena Bem-Andrzejewska, conseillère du ministre de la Science et de
l’Enseignement supérieur, au Département de la Stratégie : Allocution introductive.
François Monnanteuil, Inspecteur Général de l'Éducation nationale, Doyen du
groupe Langues vivantes, ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la
Vie associative : Allocution introductive.
9h50
Danuta Knysz-Tomaszewska, professeur à l’Université de Varsovie : L’enseignement
de la langue et de la culture polonaise dans les pays francophones : programmes
d’intégration des études polonaises (Bruxelles).
10h05
Władysław Miodunka, professeur à l’Université de Cracovie, directeur du Centre
de langue et culture polonaises dans le monde et Iwona Janowska, directeur-adjoint
de ce même centre : Approche actionnelle dans l’enseignement/apprentissage du polonais
langue étrangère.
10h20
Marek Tomaszewski, Institut national des langues et civilisations orientales,
président de la SFEP : Enseigner le polonais au XXIe siècle : plaidoyer pour les lettres.
10h35
Débat
10h45
Pause
11h00 L’enseignement du polonais 1 :
Séance présidée par Danuta Knysz-Tomaszewska, ancienne directrice du Centre de
Civilisation polonaise à l’Université Paris Sorbonne.
11h00
Elżbieta Łątka, Université Lille 3, Les scripts culturels dans l’enseignement du polonais
langue étrangère : la reconstruction de situations stéréotypables de l’expression
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émotionnelle.
11h15
11h30
11h45
Dagmara Gut, Université Lille 3, Enseigner/apprendre le polonais autrement : les
dispositifs CRL (Centre de Ressources en Langues) et leur intégration dans le cursus de
préparation aux examens de certification.
Hélène Włodarczyk, Université Paris Sorbonne, Le polonais n’est pas une langue
sexiste mais plutôt humaniste ou comment l’enseignement de la grammaire peut fausser
l’image de la civilisation.
Débat
11h00-12h30 Atelier de formation aux nouveaux programmes d’enseignement de langues
vivantes organisé par le groupe des experts du MEN, en collaboration avec l’Inspection
Générale, destiné aux enseignants du primaire et du secondaire (salle de conférences n°
2).
12h30
Pause déjeuner
14h00 L’enseignement du polonais 2 :
Séance présidée par Kinga Callebat, chargée d’une mission d’inspection en polonais,
IGEN.
14h00
Katarzyna Bessière, Université Paris Sorbonne, Les contenu des nouveaux programmes
d’enseignement de langues vivantes au lycée.
14h15
Joanna Zulauf, Monitrice Académie de Paris et Université de Paris Sorbonne,
Ressources pour la mise en œuvre de nouveaux programmes d’enseignement de langues
vivantes.
14h30
Anna Demadre-Synoradzka, Université Lille 3, Quelques propositions pour l’enseignement
du polonais en France.
14h45
Anna Masiewicz, linguiste, « Le statut de l’erreur dans l’enseignement/apprentissage d’une
langue vivante. Exemple du polonais langue étrangère ».
15h00
Débat
15h30
Pause
16h15 Enseigner l’histoire :
Séance présidée par Janine Ponty, ancien membre du Bureau de la SFEP.
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16h15
Bruno Drwęski, Institut national des langues et civilisations orientales : Redéfinir la
place de la Pologne dans l'enseignement en France : pour quoi ? comment ? dans quel contexte ?
16h30
Paul Gradvohl, Université de Lorraine : L’enseignement de l’histoire de la Pologne en
Europe centrale au XXIe siècle.
16h45
Stanisław Fiszer, Université de Lorraine : L’enseignement de la pensée politique polonaise et
russe en Master d’études slaves.
17h00
17h30
Débat
Clôture de la première journée
17h45
Cocktail
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Deuxième journée, vendredi 1er juin
9h30
Allocution de Son Excellence, Monsieur Tomasz Orłowski, Ambassadeur de la
République de Pologne
9h45
Enseigner la littérature :
Séance présidée par Marek Tomaszewski, président de la SFEP.
9h45
Michel Masłowski, Université Paris-Sorbonne : L’enseignement de la littérature polonaise
en France.
10h00
Agnieszka Grudzińska, Université Paris-Sorbonne : Quelle poésie polonaise pour les
étudiants français ?
10h15
Małgorzata Smorąg-Goldberg, Université Paris-Sorbonne : Du tournant structuraliste
au tournant culturaliste ou comment enseigner la littérature polonaise aujourd’hui ?
10h30
Maryla Laurent, Université Lille 3 : La littérature polonaise hors les murs.
10h45
Débat
11h15
Pause
11h30
Patrimoine, mémoire, culture :
Séance présidée par Paul Gradvohl, secrétaire de la SFEP.
11h45
Monika Salmon-Siama, Université Lille 3, La mémoire, la modernité et la
«relativité » : perspectives et finalités de la didactique du patrimoine.
12h00
Janine Ponty, commissaire de l’exposition « Polonia », Université de Besançon,
Bilan de l’exposition.
12h15
Joanna Nowicki, Université de Cergy-Pontoise, La nouvelle francophonie.
12h30
Débat
12h45
Pause déjeuner
14h15
Enjeux de la traduction :
Séance présidée par Agnieszka Grudzińska, vice-présidente de la SFEP.
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14h15
Charles Zaremba, Université de Provence, La traduction comme prétexte.
14h30
Marc Włodarczyk, Université Paris-Sorbonne, La traduction certifiée : fautes, erreurs et
maladresses des traducteurs assermentés experts polonais.
14h45
15h00
Céline Gervais-Francelle, Université Panthéon-Sorbonne, Pièges et problèmes de la
traduction des textes historiques.
Débat
15h30
Pause
16h00
Langue et culture :
Séance présidée par Michel Masłowski, ancien président de la SFEP.
16h00
Sylwia Kisielica, Institut national des langues et civilisations orientales, Activités
théâtrales versus enseignement et apprentissage de la langue polonaise
16h15
Piotr Biłos, Institut national des langues et civilisations orientales, L’exploitationdes
réserves radiophoniques et virtuelles dans l’enseignement.
16h30
Kinga Callebat, Université Paris-Sorbonne, Le cinéma comme outil d’apprentissage.
16h45
Maria Delaperrière, Institut national des langues et civilisations orientales,
Au carrefour de la langue et de la culture: nouvelles perspectives comparatistes.
17h00
Débat
17h30
Conclusion des Assises par Marek Tomaszewski
17h45
Cocktail
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Argumentaires
L'enseignement du polonais 1
DANUTA KNYSZ-TOMASZEWSKA, professeur à l’Université de Varsovie
L’enseignement de la langue et de la culture polonaises dans les pays francophones :
programmes d’intégration des études polonaises (Bruxelles).
Dans la présente communication, nous tenons à examiner la nouvelle formule de
rayonnement de la langue et de la littérature polonaises en France et en Belgique
francophone que nous avons pu réaliser en créant un système de doubles diplômes
franco-polonais et polono-belges en collaboration avec l'Université Paris IV Sorbonne
et l'Université Libre de Bruxelles.
La coopération avec les polonisants de Paris IV Sorbonne date de 2006. Elle a abouti à
plus d'une trentaine d'échanges, la plupart déjà couronnés de diplômes. Quelquesunes ont conduit à l'école doctorale, y compris le doctorat préparé en cotutelle.
Le point essentiel de cette communication concerne la présentation du nouveau
programme MAE - Master en Langues et Cultures de l'Europe Centrale dans le cadre
duquel nous avons créé les Études Appliquées Polono-Belges dont nous voudrions
examiner les principes en détail. Il est important de signaler que le premier MAE
réalisé en cotutelle sera soutenu à Bruxelles au mois de juin 2012.
Avec les Études Polono-Belges Appliquées, la “polonistyka” de Varsovie entre dans
le système d'enseignement international qui
dès le début devait embrasser six
universités de capitales européennes (Varsovie, Prague, Bratislava, Budapest, Berlin
et Bruxelles). Un élargissement
est prévu pour Vienne et d'autres villes encore.
Ouvert à plusieurs partenaires, le système prévoit une orientation slave ou
germanique au choix.
Les Études Polonaises en tant qu'une partie du MAE serviront à faire mieux connaitre
11
la langue et la culture polonaises à l'étranger et à préparer professionnellement les
jeunes polonisants aux différentes activités culturelles au sein des pays de l'Europe
Unie.
WŁADYSŁAW MIODUNKA et IWONA JANOWSKA, Université de Cracovie,
Approche actionnelle dans l’enseignement/apprentissage du polonais langue
étrangère.
Le Cadre européen commun de référence pour les langues, publié en 2001 par
le
Conseil
de
l’Europe,
propose
un
modèle
dit
« actionnel »
de
l’enseignement/apprentissage des langues vivantes, ciblé sur les actions que
l’apprenant peut faire en langue étrangère. Selon la perspective actionnelle, on
prépare les apprenants en classe, par une approche fondée sur la réalisation des
tâches, à s’intégrer dans les pays d’Europe.
Cependant, en dépit des nombreuses recherches menées sur ce sujet, la tâche
demeure une notion didactique aux contours encore incertains. L’enseignement des
langues par les tâches n’a pas encore atteint le niveau de maturité qui en ferait
l’unique et indispensable outil pédagogique.
Pour contribuer à favoriser l’approche par les tâches en didactique des langues
vivantes, nous avons mené des recherches sur l’enseignement/apprentissage du
polonais langue étrangère selon les principes de l’approche actionnelle. Elles ont eu
lieu dans le Centre de la Langue et de la Culture Polonaise dans le Monde de
l’Université Jagellonne de Cracovie, dans les années 2006 – 2009.
Les recherches (décrites dans l’ouvrage d' Iwona Janowska, intitulé Approche
actionnelle dans l’enseignement/apprentissage des langues vivantes. À l’exemple du polonais
langue étrangère) dont nous allons présenter les résultats, ont apporté la réponse à la
question de savoir comment concevoir un cours qui permette le développement des
trois compétences : linguistique, pragmatique et sociolinguistique, comment prendre
en considération le processus d’élaboration d’une tâche dans le cadre du cours de
12
langue vivante et comment réduire les difficultés que présente la mise en place d’un
tel dispositif pédagogique.
MAREK TOMASZEWSKI, Institut national des langues et civilisation orientale
Enseigner le polonais au XXIe siècle: plaidoyer pour les lettres.
Dans ma brève communication,
je tenterai de répondre à la question suivante :
comment l’enseignement de polonais en France s’inspire-t-il du modèle éducatif
français ? Après tout, l’activité pédagogique et éducative en Pologne ne suit pas
forcément la même voie qu’en France. Les enjeux et les préoccupations des
professeurs de lettres varient selon les pays et les cultures dont ces pays sont
tributaires. De quelle manière l’héritage intellectuel et culturel français est-il relayé
par le système de l’enseignement secondaire et supérieur ? L’enseignement de
polonais est-il entièrement séparé du système éducatif français ou bien est-il, au
contraire, associé au projet de l’enseignement des humanités en France ? Nous savons
que la tradition est une mémoire et un projet, en un mot une conscience collective : le
souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre et de l’enrichir. La France
s’honore d’une longue histoire de la formation des esprits par le biais des humanités.
C’est une certaine exigence de rigueur, le souci de donner aux étudiants les outils
d’une culture humaniste moderne issue des racines grecques et latines. C’est aussi la
place accordée au raisonnement et à la rédaction des exercices, à l’explication des
textes qui semblent constituer les traits d’excellence reconnus par l’ensemble des
acteurs de la société.
Les professeurs de lettres sont toujours en charge d’un patrimoine qu’il leur
appartient de tenir vivant. Dans le cas qui nous intéresse, ce patrimoine se situe au
croisement de deux cultures : polonaise et française. Il s’agirait donc de définir l’idée
que nous nous faisons de la forme d’ensemble et de la mise en œuvre des dispositions
qui règlent l’enseignement de la langue et des lettres polonaises en France à l’époque
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où le « refoulement du littéraire » donne lieu à des discussions et des polémiques de
plus en plus violentes et où théorie et expérience sont constamment confrontées.
ŁĄTKA ELŻBIETA, Université Lille 3
Les scripts culturels dans l’enseignement du polonais langue étrangère : la
reconstruction de situations stéréotypables de l’expression émotionnelle.
Parler de ses émotions est toujours difficile et les exprimer dans une langue
étrangère paraît impossible. Chaque langue a ses scripts culturels de l’expression
émotionnelle. Pour déduire et décrire ce modèle (script culturel), il faut comparer les
comportements linguistiques des natifs de deux langues, par exemple, des Français et
des Polonais. La perspective comparative permettra de dégager les caractéristiques de
ces modèles, différentes pour chaque langue.
Deux étapes de recherches paraissent indispensables.
Les réponses obtenues auprès de 30 personnes interrogées, comparées avec les
descriptions psychologiques des émotions de base, ont montré quelles situations les
Français associaient avec les émotions citées. Pour la SURPRISE, la situation le plus
souvent décrite était la rencontre inattendue avec un vieil ami ou la réception d’un
cadeau-surprise. Cela confirme la description psychologique disant que l’émotion est
déclenchée par un facteur inconnu et inattendu. La fréquence de réponses est un
facteur qui permettra d’accepter les événements décrits comme stéréotypables.
Ensuite, elles constitueront une base de reconstruction de script culturel polonais. Le
script obtenu sera utile dans l’enseignement/apprentissage de polonais langue
étrangère, car cela nous donnera les moyens d'enseigner aux étrangers comment
extérioriser leurs émotions en polonais sans conflits avec les normes sociales
polonaises.
14
DAGMARA GUT, Université Lille 3
Enseigner/apprendre le polonais autrement : les dispositifs CRL (Centre de
Ressources en Langues) et leur intégration dans le cursus de préparation aux examens
de certification.
Dans la présente communication, nous nous proposons d’examiner la
problématique des nouveaux dispositifs d’apprentissage du polonais langue
étrangère (désormais PLE) en France.
Plus particulièrement, il s’agira d’analyser les pratiques d’enseignement et
d’apprentissage émergentes, à savoir les dispositifs mis en place dans les Centres de
Ressources en Langues, favorisant l’acquisition de la langue à l’aide des Technologies
de l’Information et de la Communication pour l’Éducation (TICE). Nous appuierons
notre recherche sur les acquis de la psychologie socio-constructiviste : le concept de la
zone proximale de développement de Lev Vygotski et sur la notion d’étayage
introduite par Jérôme Bruner.
Nos réflexions seront ensuite illustrées par la présentation du dispositif
médiatisé
élaboré
à
l’université
Charles-de-Gaulle
Lille3.
Une
proposition
d’intégration des ressources numériques dans le cursus de préparation aux examens
de certification, notamment le Certificat de Compétences en Langues de
l’Enseignement Supérieur (CLES), sera également présentée.
Afin de situer notre étude dans un contexte plus vaste, celui des pratiques
pédagogiques en enseignement/apprentissage du PLE avec les TICE en Europe, nous
exposerons également les résultats d’une enquête menée récemment auprès d’un
groupe d’enseignants-lecteurs du polonais en poste dans différentes universités
européennes.
15
HÉLÈNE WŁODARCZYK, Université Paris – Sorbonne
Le polonais n’est pas une langue sexiste mais plutôt humaniste ou comment
l’enseignement de la grammaire peut fausser l’image de la civilisation.
Depuis les années 1950 (W. Mańczak 1956), on enseigne que le polonais
possède au moins cinq « genres » parmi lesquels un « genre masculin-animal » et un
« masculin-personnel » appelé « viril » par Etienne Decaux. Ces termes sont le
résultat de l’amalgame de deux catégories distinctes : celle du genre (à trois valeurs :
masculin, féminin et neutre) et celle de l’animation (à trois valeurs : non animé, animé
non humain et animé humain) connues également dans de nombreuses autres
langues. Tant qu’on s’en tient à utiliser les termes composés pour désigner des classes
morphologiques (des modèles de déclinaison), on ne fait que choquer l’intuition des
Européens habitués aux trois genres du latin et on risque de faire fuir les rares
apprenants.
Mais aujourd’hui, avec la mode actuelle des « gender studies » et de la linguistique
« cognitive », le contenu sémantique des termes de « genres composés » conduit à des
conclusions inattendues sur la mentalité du peuple polonais. Avec son genre « viril »,
le polonais est suspecté d’être une langue sexiste discriminant la partie féminine de
l’humanité ! Or, des études approfondies de syntaxe (le choix de la forme –li ou -ły
pour l’accord du verbe au passé avec le sujet multiple) permettent de démontrer que
la catégorie des êtres animés humains existe en polonais indépendamment du genre
masculin. De plus, l’emploi dépréciatif du pluriel non humain (ex. łobuzy, les voyous)
permet de conclure que la classe des êtres humains est en polonais, comme dans les
autres langues d’Europe, celle qui occupe le sommet de la hiérarchie. Enfin, ce sont
les femmes qui, dans la grammaire polonaise, font l’objet d’un traitement spécifique
tandis que les formes du masculin sont des formes non marquées pouvant désigner
aussi bien des humains des deux sexes que des humains exclusivement masculins.
La grammaire polonaise confirme donc ce que nous savons de la culture
16
polonaise, une culture humaniste qui réserve aux femmes un traitement particulier,
cela ne veut pas dire discriminatoire. Culture qui a donné à la France, à l’époque où
ses citoyennes étaient encore pour la plupart prisonnières de leurs corsets, la
première femme lauréate de deux prix Nobel scientifiques.
L’enseignement du polonais 2
KATARZYNA BESSIÈRE, Université Paris-Sorbonne
Le contenu des nouveaux programmes d’enseignement de langues vivantes au lycée.
L'enseignement des langues vivantes a radicalement changé depuis l'adoption
par la France, en 2001, du Cadre européen commun de référence (CECR). Ce
document modifie en profondeur les critères d'évaluation ainsi que les méthodes
d'enseignement des langues vivantes. Depuis, le ministère de l'Education nationale a
initié une refonte quasi totale des programmes de l'enseignement des langues dans le
secondaire. La réforme du lycée de 2010 modifie le contenu et le déroulement des
épreuves du baccalauréat. Ces réformes auront nécessairement des répercussions sur
l'enseignement universitaire des langues, car il faudra sans doute envisager
d'instaurer une certaine continuité des méthodes utilisées.
JOANNA ZULAUF, Monitrice, Académie de Paris et Université de Paris-Sorbonne
Ressources pour la mise en œuvre des nouveaux programmes d’enseignement de
langues vivantes.
La communication présentera des ressources (textes écrits, chansons, films, sites
17
internet, etc.) utilisées pour répondre aux exigences des nouveaux programmes du
lycée. Ces supports, destinés aux enseignants du secondaire — ici les exemples
portent sur les classes de seconde et de terminale —, contiennent des propositions de
sujets d'étude autour des thématiques imposées par les progammes, assorties d'une
bibliographie. Seront donc présentées la fiche des démarches détaillée (comment
aborder les différents points du programme) et la fiche des pistes de mise en œuvre
(exemples concrets de séquence pédagogique alliant la réflexion sur une notion
culturelle et l'acquisition des compétences linguistiques).
ANNA DEMADRE-SYNORADZKA, Université Lille 3
Quelques propositions pour l’enseignement du polonais en France.
Si l’on considère le nombre d’inscrits en Licence de polonais dans les
universités françaises, force est de constater que les études polonaises traversent une
période difficile. Or, ce déclin n’est pas irréversible. Le succès des cours de polonais
assurés dans ces mêmes universités, mais en dehors du cursus de Licence (options,
cours du soir, Diplôme Universitaire, etc.), prouve que le polonais attire en France un
important public : il s’agit, d’une part, de personnes pour qui l’apprentissage de cette
langue est un loisir, d’autre part, de personnes souhaitant acquérir non seulement
quelques notions de polonais, mais une connaissance approfondie de cette langue
difficile (dite à « morphologie lourde »).
De par leur nature, les cours d’option ne peuvent en aucun cas répondre à
l’attente de ce second type de public. Ainsi, la plupart de ces étudiants intégreraient
volontiers nos cours de Licence, s’il existait un parcours véritablement adapté à leur
profil, ce qui n’est pour l’instant pas le cas (à peut-être une exception près). Jusqu’à
présent, du fait de la situation géopolitique de la Pologne, notre enseignement était
essentiellement orienté vers les étudiants polonophones. C’est ainsi que les cours de
littérature, d’histoire et de civilisation, étaient au cœur de l’ensemble du cursus, dès la
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1ère année de Licence.
Maintenant, alors que notre public polonophone se raréfie, nous devrions nous
adresser prioritairement aux étudiants francophones (dont un grand nombre,
d’origine polonaise, souhaitent renouer avec leurs racines). Cela nous amènera à
modifier la grille de nos cours, de sorte que la grammaire théorique et pratique, le
thème grammatical, l’expression écrite et orale, constituent le socle de notre
enseignement, non seulement en 1ère année, mais tout au long de trois années de
Licence. Les meilleurs de nos étudiants n’en seront que mieux armés pour devenir de
jeunes chercheurs.
ANNA MASIEWICZ, linguiste
Le statut de l’erreur dans l’enseignement/apprentissage d’une langue vivante.
Exemple du polonais langue étrangère .
Depuis de nombreuses années, en didactique des langues, l’erreur fait partie
intégrante du processus d’apprentissage. En fonction des théories linguistiques et des
méthodologies d’enseignement, son statut a évolué : l’erreur n’est plus considérée
comme un fait négatif, mais comme un élément de compréhension dans les étapes
d’apprentissage d’une langue étrangère. Elle demande à être comprise – ou plutôt
interprétée, car ses causes sont multiples – pour un enseignement/apprentissage plus
efficace. Cet aspect de «valorisation» des erreurs ne signifie ni acceptation ni laisseraller de la part de l’enseignant dont le rôle de remédiation est de corriger précisément
les anomalies ; c’est une aide à mieux apprendre. Les erreurs se manifestent dans
l’interlangue de l’apprenant, dans sa compétence transitoire. Les travaux de
recherche sur lesquels nous nous appuyons en offrent une illustration.
Dans le domaine du polonais langue étrangère, devenu discipline à part
entière, non seulement l’analyse qui porte sur des corpus de fautes relevées chez des
étudiants, mais aussi les études sur la langue d’origine acquise dans la diaspora,
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peuvent apporter un éclairage intéressant pour l’enseignement de la langue polonaise
à des étrangers en milieu allophone, par exemple en France, comme en milieu
homoglotte, en Pologne même.
Patrimoine, mémoire, culture
MONIKA SALMON-SIAMA, Université Lille 3
La mémoire, la modernité et la « relativité » : perspectives et finalités de la
didactique du patrimoine.
Bien qu’il existe dans le milieu éducatif un intérêt considérable pour
l’enseignement du patrimoine culturel, il faut de nouveau poser la question de sa
place et de sa justification dans le cursus universitaire actuel. Comment aider les
étudiants, citoyens de l’Europe par excellence, à s’approprier ce savoir-faire
interprétatif et à l’appliquer avec efficacité dans leur contact quotidien avec la culture
de l’Autre? S’agit-il de se montrer réceptif à une esthétique du « disparu » ou plutôt
de gagner des repères indispensables pour décoder l’actualité? Et quels avantages
apporte, dans ce cadre-là, une sensibilisation au patrimoine menée en dehors des
murs universitaires ? Quels obstacles majeurs rencontrent les étudiants français pour
comprendre la charge religieuse et patriotique du patrimoine culturel polonais ? Est-il
de même pour l’héritage culturel polonais en France ? En quoi cette forme de
transmission culturelle peut-elle servir à démultiplier les facteurs de motivation et les
éléments constitutifs du plaisir d’apprendre ?
Plusieurs pistes de réflexion seront ainsi signalées et soumises au débat, à
commencer par le rôle de l’enseignant dans la médiation interculturelle, et sa capacité
à prendre en compte une transmission qui s’opère à partir de ceux qui reçoivent et
non de ceux qui donnent.
20
JANINE PONTY, Université de Besançon, commissaire de l’exposition “Polonia”
Bilan de l’exposition « Polonia ».
La grande exposition POLONIA, sous-titrée « Des Polonais en France depuis
1830 », s’est tenue dans les murs du Palais de la Porte Dorée, lequel abrite la CNHICité nationale de l’Histoire de l’Immigration (Paris, 12e arr.), du 2 mars au 28 août
2011, coïncidant avec les célébrations du centenaire du prix Nobel de chimie attribué
à Marie Curie en 1911. Cette exposition a obtenu un succès certain. Des visiteurs
venus en éclaireurs y ont ensuite amené leur famille. L’espace fut investi en
permanence, notamment les premières semaines (mois de mars), les week-ends et
surtout les premiers dimanches de chaque mois (où l’entrée est gratuite dans les
musées de la RMN-Réunion des Musées nationaux), enfin et malgré la trêve estivale,
tout au long du mois d’août à l’approche de la fermeture où, certains jours, on se
marchait sur les pieds.
Qui sont les 28 064 visiteurs recensés, auxquels il convient d’ajouter 515 invités
le jour du vernissage ? Le Livre d’Or permet-il de s’en faire une idée ou bien biaise-til les résultats ?
En quoi une exposition constitue-t-elle un outil pédagogique novateur ?
Et quelles leçons retenir des quelques critiques exprimées ?
JOANNA NOWICKI, Université de Cergy-Pontoise
La nouvelle francophonie.
La pensée européenne des grands humanistes venus des pays de «l’Autre
Europe» s’est fréquemment développée en étroite relation avec la langue et la culture
françaises. La francophonie s’est imposée chez beaucoup d’auteurs de l’Europe
centrale et orientale comme le choix de la liberté et a contribué aux échanges
intellectuels entre l’Est et l’Ouest, toujours insuffisamment enseignés dans les cursus
21
scolaires et académiques en France.
Cette contribution souhaite attirer l’attention sur certains grands penseurs ou
écrivains
polonais
et
centre-européens
qui
mériteraient
une
place
dans
l’enseignement européen d’aujourd’hui.
Enseigner la littérature
MICHEL MASŁOWSKI, Université Paris-Sorbonne
L’enseignement de la littérature polonaise en France: littérature et civilisation
L’enseignement de la littérature polonaise en France vise une double, voire
triple finalité : améliorer la langue, faire connaître les œuvres canoniques de la
culture, faire découvrir l’univers mental, les mœurs et la mémoire historique du pays.
Autrement dit : la littérature est une clé pour entrer dans la culture. Or, contrairement
à la France où domine le modèle classique de la culture, avec la référence au XVIIXVIIIe siècle et au rationalisme des Lumières, en Pologne le paradigme culturel
moderne s’est formé essentiellement dans la période du romantisme, dans la situation
d’un peuple sans État, quand la culture remplaçait les institutions politiques. Ce
modèle n’est pas en contradiction
avec celui de la culture française, mais
complémentaire, dans la mesure où il fait une référence majeure à la mémoire
historique et aux universaux éthiques. Même la dimension religieuse de la création
est reliée aux tâches collectives plus qu’au perfectionnement individuel, y compris
après 1989.
Cela transforme la vision polonaise du monde, plus e au discontinu de
l’Histoire qu’au continu institutionnel et individuel de la vie en société. Une telle
approche induit aussi des conséquences quant à la traduction et la recherche des
équivalents, ainsi qu’à la fonction sociale de la littérature sans oublier le théâtre et le
22
cinéma. Autrement dit, l’enseignement de la littérature polonaise en France est
indissociable de celui de la civilisation et d’une certaine philosophie de l’Histoire.
AGNIESZKA GRUDZIŃSKA, Université Paris-Sorbonne
Quelle poésie polonaise pour les étudiants français ?
Notre propos concernera la question des critères de choix des poèmes polonais
contemporains retenus pour accompagner les cours sur la poésie pour les
francophones. Faut-il privilégier l'approche de la facilité linguistique? Celle de la
notoriété internationale des poètes sélectionnés qui nous fait prendre en compte le
facteur de l'accès aux textes traduits en français? Peut-on écarter le poids de l'Histoire
qui a si souvent influencé l'écriture poétique et ne présenter que des poèmesde portée
universelle, existentielle, philosophique? Notre préférence personnelle peut-elle avoir
sa place dans nos choix?
Voilà quelques-unes des questions auxquelles on réfléchira, sans pouvoir sans
doute apporter une réponse unique qui s'imposerait par son évidence...
MAŁGORZATA SMORĄG-GOLDBERG, Université Paris-Sorbonne
De l’enseignement de la littérature polonaise au culturalisme
Etant donné le changement du profil de nos étudiants, de leurs attentes
professionnelles, de la modification des enjeux sociétaux et de l’évolution la plus
récente des sciences humaines, peut-on se contenter encore d’une approche purement
textuelle ?
Partant de ce constat, les institutions qui délivrent le savoir sur la littérature polonaise
ont opéré la (ré) orientation culturaliste des études polonaises en France.
23
Je me propose d’en retracer un état des lieux.
Qu’est ce qui se passe lorsqu’une démarche universitaire et théorique essaye de
s’engager dans des pédagogies qui partent du principe que la littérature que l’on
présente aux étudiants fonctionne dans une dynamique culturelle précise ?
De quelle manière faire comprendre aux étudiants qu’il faut articuler la culture à un
contexte historique, anthropologique, sociologique et politique précis et s’intéresser à
ses effets et à ses retombées ?
-
- par l’inscription de la littérature polonaise dans une aire culturelle plus vaste,
l’aire centre-européenne, et de pratiquer ainsi un comparatisme proche,
éclairant, parce que s’inscrivant dans un contexte commun susceptible de
dégager une communauté de transferts, d’appropriations des influences et
intertextes qui universalise les enjeux littéraires étudiés (études aérales )
-
- par la présentation et l’analyse des auteurs que nous faisons lire à nos étudiants
dans une dynamique de textes et de contextes, d’intertextualité, de formations
historiques dans lesquelles se logent les pratiques culturelles (tournant
culturaliste)
MARYLA LAURENT, Université Lille 3
La littérature polonaise hors les murs.
La question se pose de savoir à quoi peut correspondre la recherche en littérature
polonaise et l’enseignement de la littérature polonaise dans une université étrangère.
Le premier point dépend de la formation des chercheurs. Quand celle-ci découle
d’une école initiale non polonaise, la recherche pourra livrer des éléments
complémentaires aux voies empruntées par les universitaires polonais. Il faut donc
veiller à favoriser les travaux de chercheurs non polonais. Le second point concerne le
public destinataire du savoir. Il est important qu’il soit le plus vaste possible. Or, les
effectifs des étudiants étrangers dont la connaissance du polonais est suffisante pour
24
accéder à la littérature, sont bas. Il convient donc de favoriser les interventions en
littérature polonaise dans les séminaires dits « transversaux ». La démarche est alors
particulière. Elle nécessite une traduction de tout ce qui est cité mais aussi des
explications précises et sélectives. Un public ignorant de tout a du mal à retenir
jusqu’aux noms qu’il entend pour la première fois. Or, il est essentiel qu’il puisse
rattacher la littérature polonaise à ce qu’il connait dans son domaine. Ainsi peuvent
être portés sur les lettres polonaises des regards neufs et valorisants ouverts sur de
nouvelles directions de recherches.
Enseigner l’histoire
Bruno Drwęski, Institut national des langues et civilisations orientales
Redéfinir la place de la Pologne dans l'enseignement en France : pour quoi ?
comment ? dans quel contexte ?
La place occupée par la Pologne et son histoire dans l'enseignement et les
médias français a toujours été marginale, ce qui correspond à des considérations
géopolitiques et de puissance. Mais cette place a néanmoins été constante. Au XIXe
siècle et jusqu'à 1940, la France était une grande puissance qui avait tendance à
éprouver une sympathie "naturelle" pour la cause polonaise, avec des fluctuations ne
remettant pas en cause le désir prépondérant de voir s'établir un équilibre entre les
nations d'Europe. Après 1945, cette sympathie s'est prolongée malgré la rivalité entre
les deux blocs et le reflux de la puissance française. La fin du monde bipolaire et
l'intégration de la Pologne dans les structures occidentales auraient pu logiquement
contribuer à lui donner une présence plus visible.
Pourtant, nous constatons que la place consacrée à la Pologne a tendance à
25
diminuer. Et les études la concernant se font de plus en plus par le biais de
documents généraux émis en anglais, ce qui diminue les regards mutuels directs
entre les deux sociétés. La vision d'une Pologne "située à la périphérie orientale de
l'Europe" n'a pas non plus fondamentalement disparu. Il faut donc prendre cette
situation existante comme base de réflexion pour élaborer des critères qui
permettraient de donner à la Pologne, dans l'enseignement et les médias, la place qui
correspond à l'équilibre des forces réellement existant en Europe.
PAUL GRADVOHL, Université de Lorraine
L’enseignement de l’histoire de la Pologne en Europe centrale au XXIe siècle
L'inscription de la Pologne dans l'espace centre-européen est perçue de façon
très contrastée depuis des siècles. Mais à une époque où la Pologne est membre de
l'Union européenne (1er mai 2004) et où celle-ci connaît une crise concomitante à ses
récents élargissements et à la crise financière (2008-...), il est particulièrement utile de
dépasser les discours purement nationaux pour faire comprendre les dynamiques
régionales. En se concentrant sur le seul XXe siècle, il est possible de répondre à
quelques-uns des défis pédagogiques posés par l'enseignement de l'histoire de la
Pologne grâce à cette mise en perspective régionale :
- La sortie de la Première Guerre mondiale est souvent présentée comme
renaissance nationale sur une base téléologique. Utiliser l'approche régionale permet
de montrer les difficultés rencontrées par la IIe République et d'expliquer
l'imbrication
entre
influences
américaines,
russes,
britanniques,
françaises,
allemandes, autrichiennes, tchécoslovaques, ukrainiennes (...), et bien sûr plus
spécifiquement polonaises (mais contradictoires).
- La destruction des Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale est l'objet de
débats parfois implicites qui sont très simplificateurs. La réflexion sur les régions
26
européennes en fonction des formes prises par la Shoah semble aider à éclairer des
éléments
paradoxaux
de
l'histoire
polonaise
(anti/philosémitisme,
insoumission/compromission, ....).
- La période communiste offre aussi une opportunité pédagogique claire
d'éviter de présenter l'histoire polonaise sous le jour réducteur de la seule lutte pour
l'indépendance nationale. La circulation des idées des oppositions centreeuropéennes, le fait que l'Europe centrale soit la seule région du monde communiste
qui ait connu des crises étatiques majeures du système, ou enfin
l'existence de
réformistes communistes et de dissidents bien moins isolés qu'en URSS, peuvent faire
comprendre le caractère transnational de certaines évolutions significatives de
l'histoire polonaise.
STANISŁAW FISZER, Université de Lorraine
L’enseignement de la pensée politique polonaise et russe en Master d’études slaves.
En 2009, on a ouvert à l’Université Nancy 2 (aujourd’hui Université de
Lorraine) un Master d’Études Slaves, spécialité polonais et russe. L’un des cours
communs aux étudiants du Département de Polonais et de Tchèque et du
Département de Russe porte sur la pensée politique polonaise et russe. Le cours a
vocation à rapprocher les idées politiques et historiques des deux peuples en question
dans le contexte de la pensée européenne des XIXe et XXe siècles, en commençant par
le slavophilisme et l’occidentalisme, en passant par les théories de progrès et les
conceptions eschatologiques, et en finissant par les courants dissidents du XX e siècle
opposés à l’idéologie communiste dominante et leurs avatars tout récents.
Outre l’étude comparative de la pensée historiosophique polonaise et russe, il
s’agit de cerner dans l’optique de l’histoire cultuelle, l’un des domaines de
prédilection de l’équipe de recherche CERCLE à laquelle sont associés les étudiants
en Master, les relations entre cette pensée et la réalité politique et sociale de l’époque.
27
D’autre part, l’un des buts principaux de l’enseignement de cette matière consiste à
élucider la façon dont les Polonais et les Russes se définissent à la fois les uns par
rapport aux autres, par rapport à l’Occident et au monde. Le cours aboutit à une
tentative pour repenser la pertinence de la pensée politique polonaise et russe dans le
monde contemporain, ainsi que son apport à la pensée universelle.
Enjeux de la traduction
CHARLES ZAREMBA, Université de Provence
La traduction comme prétexte
Le travail de traduction met en présence un texte existant et une personne qui
s’emploie à écrire le « même » texte dans une autre langue. Ce schéma de base peut
donner lieu à divers cas de figures selon les variables suivantes : la langue dominante
du traducteur, la nature du texte (technique, littéraire). Il s’agit de produire un texte :
le travail de préparation qui précède la rédaction de celui-ci est donc, un brouillon,
une étape à dépasser, un pré-texte.
Or l’exercice académique de traduction, qu’il s’agisse de thème ou de version, à
généralement pour but de vérifier si l’étudiant a bien compris le texte original ou s’il
maîtrise les structures de la langue seconde. C’est une traduction inaboutie, ce que
corrobore la pratique de l’examen sans dictionnaire (alors qu’il faudrait plutôt prévoir
un entraînement au bon usage de cet outil indispensable).
De sorte que dans l’enseignement, la perspective s’inverse souvent : la finalité
n’est plus le texte (la traduction), mais le pré-texte (la leçon de grammaire), et le cours
de traduction devient prétexte au pré-texte : les étudiants polonophones s’exercent au
maniement des articles et des temps grammaticaux, les étudiants francophones, à
celui des aspects, par exemple, activités louables, certes, mais qui restent des
préalables à la traduction.
28
MARC WŁODARCZYK, Université Paris-Sorbonne
La traduction certifiée : fautes, erreurs et maladresses des traducteurs assermentés
experts polonais
La traduction certifiée est un des outils qui permettent de faire passer un message
d’une langue-culture à une autre, le traducteur assermenté expert devenant ainsi un
passeur de mots au service de la médiation de sens parmi tant d’autres. Par le biais
d’un acte administratif quelquefois extrêmement codifié, il est censé faire
correspondre la spécificité de tel pays aux propriétés de tel autre. Or, ce passage de la
langue de départ à la langue cible devient parfois épineux, comme nous pouvons
constater dans des échantillons de traductions réalisées par les professionnels
polonais, mises en contraste avec le français.
CELINE GERVAIS-FRANCELLE, Université Panthéon-Sorbonne
Pièges et problèmes de la traduction des textes historiques polonais.
Par "termes historiques" cette intervention comprend, au sens large, à la fois
les appellations polonaises de la géographie historique (noms de pays, provinces,
habitants, etc.) et les substantifs ou locutions spécifiquement polonaises désignant
telles institutions, fonctions ou tels faits historiques. Une traduction adéquate en
français de ces termes - pour éviter "pièges" et contresens ou bizarreries - exige le
recours à un atlas historique fiable et surtout à un minimum de connaissances
historiques contextuelles et à leur constante vérification. Quelques exemples extraits:
-
"Pièges" classiques, ces noms de pays tels que; "Niemcy", "Węgry", "Prusy"
à ne pas confondre avec leurs habitants! et pourtant! on peut trouver ce titre célèbre
de Roman Dmowski: Niemcy, Rosja a sprawa polska traduit par "les Allemands, la
Russie et la question polonaise" y compris dans des manuels universitaires courus!
- Comment traduire "Żmudź" par exemple...et le "uparty Żmudzin"
qu'affectionnait Czesław Miłosz? ...Un atlas historique (de préférence polonais)
29
permettra de retrouver les formes nominatives de noms de villes autrefois polonaises
telles que Kowel, Homel, Oszmiana... ou encore de lieux comme Wawer...
-
Les institutions historiques de l'ancienne "Démocratie nobiliaire" ont légué
à la Pologne contemporaine des termes-pièges comme par exemple "poseł" l'ancien
"nonce"; il était au XIX° et XX° et demeure au XXI° tantôt un "député", tantôt un
"ministre plénipotentiaire" dirigeant un "poselstwo" ou légation: ici le contexte de son
emploi, parfois aidé par la biographie du personnage désigné, doit guider le choix
adéquat et éviter l'erreur et le risque d'inintelligibilité ou de dénaturation du
fragment de texte concerné.

La période de la Deuxième
Guerre mondiale et les institutions si
spécifiques de la Résistance en Pologne foisonnent en difficultés de traduction en
français. La France se prévaut d'avoir donné à l'Europe le mot "Résistance", en
Pologne nous avons "Podziemie", "Państwo podziemne" longtemps traduit par un
angliscisme "état secret" au lieu de "clandestin". On éviterait beaucoup de difficultés
et surtout de maladresses du genre de ce mot-à-mot en tout inadéquat qu'est "Armée
du pays" pour "Armia Krajowa" au lieu de "Armée de l'Intérieur" si l'on prenait en
considération une certaine analogie des organismes des Résistances française et
polonaise, de leur fonctions et rôles.
Langue et culture
SYLWIA KISIELICA, INALCO
Activités théâtrales versus enseignement et apprentissage de la langue polonaise
L’intégration d’activités théâtrales en classe de langue offre de nombreux
avantages tant au niveau pédagogique que personnel. L’évaluation (enquêtes,
observation, test) a été effectuée selon les critères suivants : d’une côté la phonétique
30
(prononciation, intonation, accent,), la compréhension auditive, la fluidité du langage,
la richesse du lexique, la syntaxe, la grammaire et d’une autre côté le courage de
parler, la confiance en soi et vis-àvis du groupe, l’approche de la culture et de la
littérature.
Il s’agit aussi bien des saynètes et improvisations introduites pendant les
cours que d’un projet théâtral stricto sensu.
Les premières sont guidées vers les objectifs pédagogiques que l’enseignant
souhaite atteindre parce que chaque scène a pour but de faire travailler une notion en
particulier. Cette intervention présente les différents types d’exercices théâtralisés et
leur influence et rôle dans le processus d'apprentissage d’une langue étrangère.
Evidemment, en même temps, on doit montrer le rôle d’un enseignant.
En ce qui concerne le projet théâtral, l’objectif final est bien de mettre en scène
une pièce de théâtre en langue étrangère et de la représenter devant un public.
Cette intervention se focalise donc sur la possibilité d’améliorer les capacités
linguistiques et de contribuer au développement personnel des étudiants participant
au projet.
PIOTR BIŁOS, INALCO, Lyon III
L’exploitation des réserves radiophoniques et virtuelles dans l’enseignement
Après la période héroïque de Solidarité et les changements réels intervenus
après 1989, la vague de sympathie et d’intérêt pour la Pologne semble bel et bien être
retombée en France. Alors que la Pologne est retournée dans le giron des États
souverains responsables du façonnement de l’avenir européen, en France, son image
de marque reste assez déplorable. Plus fondamentalement, tout enseignement lié à la
Pologne se heurte aujourd’hui sur le terrain français à un déficit d’informations et de
sources. Les auteurs classiques polonais, quand ils sont traduits, ne sont pas aisément
disponibles. Les ouvrages historiques de Norman Davies, disponibles en format de
poche en langue anglaise, n'ont pas été traduits en français.
31
Parallèlement toutefois, on éprouve l’impression que c’est toute une époque qui
a définitivement pris fin – celle au cours de laquelle la Pologne était avant tout
appréhendée à travers l’étiquette de « pays de l’Est » – sans que les coordonnées
appelées à définir l’époque en cours et à venir aient été encore clairement établies.
De ce point de vue, alors que l’enseignant doit faire face à ces manques hérités
du passé et qu’il s’efforce de rendre compte d’une Pologne en mutation constante
dans l’Europe d’aujourd’hui, tout autant que d’une Pologne ouverte à nouveau à son
passé grâce à la fin de la censure communiste, Internet lui apparaîtra comme un outil
d’accès au savoir et de diffusion de celui-ci absolument indispensable. Il en irait
certainement autrement si les ressources polonaises en la matière n’étaient pas aussi
riches, diversifiées et technologiquement avancées.
Nous insisterons en particulier sur les possibilités offertes à l’intérieur des
champs économique, historique, littéraire et socio-culturel. Les ressources virtuelles
polonaises accompagnent la marche réussie de la Pologne vers la modernité, de
même qu’elles se font le reflet de celle-ci. Ainsi, il apparaîtra qu’apprendre la
Pologne, c’est aussi s’apprendre soi-même et le monde où l’on vit, d’où qu’on vienne,
qui que l’on soit.
KINGA SIATKOWSKA-CALLEBAT, Université Paris-Sorbonne (Paris IV)
Le cinéma comme outil pédagogique. Comment approcher le verbe par l’image ?
À l’orée de la deuxième décennie du XXIe siècle, les formes audio-visuelles
occupent une place prépondérante dans notre quotidien, et leur évolution se
poursuivra sans doute encore dans les années à venir. Comment dans ce contexte se
passer de l’outil très complet que représente le cinéma dans l’apprentissage des
langues vivantes ? Son utilisation dans le primaire et le secondaire est déjà entrée
dans les mœurs et occupe le haut du pavé dans les consignes officielles du ministère
de l’Éducation. Ma présentation vise à partager notre expérience pédagogique et
32
présenter l’évolution du ciné-club polonais qui fonctionne dans le département de
polonais de l’université Paris-Sorbonne (Paris IV) depuis près de 30 ans.
Le rôle que joue le cinéma dans l’apprentissage d’une langue et d’une
civilisation est multiple : il va de l’enseignement purement linguistique par la mise en
confiance de l’apprenant, par l’exercice de traduction particulière, qui constitue une
excellente initiation à l’histoire contemporaine et à la géopolitique du pays (cette
dépendance étroite est vraie surtout pour la production cinématographique polonaise
entre 1945 et 1989), à l'étude comparative d’une œuvre littéraire et de son adaptation
au cinéma.
Enfin, le ciné-club polonais à Paris-Sorbonne accueille parfois des spécialistes
des études cinématographiques, qui donnent quelques éléments clefs à nos étudiants,
leur permettant de faire une analyse filmique et de comprendre les enjeux majeurs
dans ce domaine artistique qui fait partie de notre culture contemporaine, tout en
étant un des moyens les plus pertinents pour faire connaitre l’altérité, familiariser un
étudiant d’un domaine linguistique avec l’aire culturelle qu’il découvre et
s’approprie.
MARIA DELAPERRIÈRE, INALCO
Au carrefour de la langue et de la culture: nouvelles perspectives comparatistes
L’importance du facteur culturel
dans la traduction
est une vérité qui ne
demande plus à être prouvée. Dans cette optique, on accorde une attention
particulière aux mots dont la signification ne peut être comprise que par rapport à la
culture à laquelle ces mots appartiennent. Mais paradoxalement, cet obstacle, auquel
se heurtent les traducteurs et les traductologues, peut devenir une aide précieuse
pour mieux pénétrer et comprendre une culture étrangère. La fonction du traducteur
se double ainsi de celle du comparatiste dans la mesure où les intraduisibles
apparaissent comme le signe le plus palpable de la spécificité culturelle. Je propose
donc de considérer les mots intraduisibles polonais comme un outil méthodologique
33
supplémentaire dans l’enseignement de la langue et de la culture polonaises en
France. De nombreux exemples d'intraduisibles polonais ont déjà fait l‘objet d’études
pertinentes certes, mais toujours occasionnelles. On pourrait donc se demander dans
quelle mesure leur recensement et leur catégorisation sous la forme d’un dictionnaire
des intraduisibles polonais pourraient être envisagés.
34
L’ENSEIGNEMENT DU POLONAIS DANS LES
UNIVERSITÉS FRANÇAISES
(Liste des universités par grande région et ordre alphabétique)
I.
Nord de la France
Université de Bourgogne
UFR Langues et communication
6, boulevard Gabriel
21000 Dijon
tél : 03 80 39 55 00
fax : 03 80 39 56 19
Responsable : Anna Nawrocki, maître de conférences
Magdalena Kirszniak, lectrice
DU de polonais
FLE
LEA LV3
Université de Caen
UFR de Langues vivantes
Département d’études slaves
Esplanade de la Paix
14032 Caen Cedex
tél. : 02 31 56 56 72
Lectrice : Monika Piechowska
DU en 3 ans
Université Charles de Gaulle – Lille 3
Section de polonais
UFR Langues, littératures et civilisations étrangères
BP 149
59653 Villeneuve d’Asq Cedex
tél. : 03 20 41 62 83
fax : 03 20 41 62 91
Responsable : Maryla Laurent, professeur
Anna Demadre-Synoradzka, maître de conférences
Brigitte Gautier, maître de conférencs
Elzbieta Latka, lectrice
Dagmara Gut, ATER
Monika SalmonSiama, ATER
Elzbieta Latka, lectrice
Barbara Carlier, prof. agrégée, chargée de cours
Alicja Kosmalski, prof. agrégée, chargée de cours
35
Tous les diplômes nationaux, masters, études doctorales
Préparation au Certificat de polonais langue étrangère
Enseignement FCEP et CLES (niveaux 1 à 3)
Université de Lorraine
UFR langues et cultures étrangères (http://lce-nancy.com/polonais/)
Département de polonais et de tchèque
tél. : 03 54 50 50 38
3, place Godefroy de Bouillon
fax : 03 54 50 50 21
BP 3397
54015 Nancy Cedex
Responsables :
Stanislas Fiszer, maître de conférences HDR et Paul Gradvohl, maître de conférences HDR
Danuta Bartol, professeur
Karolina Pietras, ATER
Agnieszka Szmidt, lectrice
Tous les diplômes nationaux (LCE à distance et LEA en présentiel), master LCE (http://lce- nancy.com/ufrlce/master-lce/), études doctorales dans le cadre du CERCLE (http://cercle.univ-nancy2.fr), enseignement à
distance : Licence LCE (http://erudi.free.fr/index.php?page=polonais).
Le polonais est aussi enseigné aux non spécialistes (http://lce-nancy.com/polonais/). Le CLES (1) est organisé.
Université de Picardie – Jules Verne
UFR Cultures et langues étrangères
Chemin du Thil
80000 Amiens
Margot Carlier, chargée de cours
Initiation à la langue polonaise
Sciences Po-Paris / Campus de Dijon - Europe centrale et orientale
Collège universitaire
14 avenue Victor Hugo
21000 Dijon
tél. : 03 80 58 99 58
fax : 03 80 50 08 69
(Mêmes enseignantes qu’à l’Université de Bourgogne.)
Polonais LV2, LV3
Cours de polonais tous niveaux
Voir http://college.sciences-po.fr/sitedijon/fr/node/152
Double diplôme Sciences Po (Dijon) – Szkola Glowna Handlowa (Varsovie)
Université de Strasbourg
Faculté des langues et cultures étrangères
Département d’études slaves
22, rue René Descartes - BP 80010
67084 Strasbourg Cedex
tél. : 03 68 85 60 29
tél. : 03 68 85 60 07
36
Magdalena Dos, lectrice
DU de polonais, Cours optionnels
II. Paris
Institut National des langues et civilisations orientales (INALCO)
Section d’études polonaises
65, rue des Grands Moulins
F-75013 Paris
tél. : 01 81 70 11 29
tél. : 01 81 70 11 31
Responsable : Marek Tomaszewski professeur
Bruno Drweski, maître de conférences HDR
Bogusław Biela, maître de conférences
Eva Optolowicz, PRAG
Piotr Bilos, ATER
Sylwia Kisielica, lectrice
Tous les diplômes nationaux, LLCE, masters, école doctorale
Université Paris-Sorbonne (Paris IV)
UFR d’Etudes slaves
Section de polonais
108, boulevard Malesherbes, 75017 Paris
tél. : 01 43 18 41 64
fax : 01 43 18 41 46
Responsable : Michel Maslowski, professeur
Hélène Wlodarczyk, professeur
Wojciech Falkowski, professeur associé
Agnieszka. Grudzinska, professeur
Malgorzata Smorag-Goldberg, maître de
conférences
Kinga Callebat, PRAG
Katarzyna Bessière, PRAG
Joanna Pawelczyk, maître de langue
Marc Wlodarczyk, maître de langue
Renata Krupa, maître de langue
Artur Borzeda, chargé de cours
Patrick Rozborski, chargé de cours
Jadwiga Wala, chargé de cours
Tous les diplômes nationaux, (LLCE, LLEA), master, école doctorale,
double master Paris-Sorbonne / Université de Varsovie.
Centre de Civilisation polonaise
Université Paris-Sorbonne, Bureaux 407 et 408
108, boulevard Malesherbes, 75017 Paris
tél. : 01 43 18 41 53
Responsable : Wojciech Falkowski , professeur associé
Contacts : Anna Ciesielska, Malgorzata Piermattei
Cours de Formation continue
37
III. Sud de la France
Université d’Aix-Marseille
UFR ERLAOS
Département d’Etudes slaves
Section de polonais
29, avenue Robert Schumann
13621 Aix-en-Provence Cedex I
tél. : 04 42 95 35 16
Responsable : Charles Zaremba, professeur
Paulina Stokłosa, lectrice
DU de polonais
Université Stendhal – Grenoble III
Langues, littératures et civilisations étrangères LANSAD
1180, avenue Centrale
38400 Saint Martin d’Hères [BP 25 - 38040 Grenoble Cedex 09]
tél : 04 76 82 77 40
Responsable : Ludmilla Kastler, maître de conférences
Olga Bambrowicz, lectrice
Enseignement de polonais niveaux A1, A2, B1, B2
Université Michel de Montaigne – Bordeaux III
Domaine universitaire
33607 Pessac Cedex
tél. : 05 57 12 44 44
fax : 05 57 12 44 90
Marie Bouvard, prof. agrégée, chargée de cours
DU de polonais
Université Lyon III
Faculté des langues
Manufacture des Tabacs
6, cours Albert Thomas
69008 Lyon
Responsable : Denis Jamet, doyen de la faculté des langues
Piotr Bilos, prof. agrégé, docteur
Anna Gieros, lectrice et chargée de cours
Enseignement de polonais en LEA (anglais, polonais) et master (la première année se passe en Pologne),
également proposé en LLCE.
38
Université Paul Valéry – Montpellier III
UFR2 : Langues et cultures étrangères et régionales
Département des Langues slaves
Route de Mende
34090 Montpellier
Maria Guiglion, PRAG
Modules optionnels
Université de Toulouse II – Le Mirail
Section de polonais,
UFR Langues, littératures et civilisations étrangères
5, allée Antonio Machado
31058 Toulouse Cedex I
tél. : 05 61 50 42 52
fax : 05 61 50 42 09
Responsable : Kinga Joucaviel, maître de conférences
Aleksandra Soltys – lectrice
Anna Masson, prof. agrégée, chargée de cours
Bozena Billerey - chargée de cours
Karolina Kuncka-Guérin - chargée de cours
licence de polonais LLCE
DU de polonais
Enseignement de langue niveaux A1, A2, B1, B2
EWA OPTOŁOWICZ, PRAG (INALCO)
L’enseignement du polonais
dans les établissements scolaires (ou associés) français.
La liste ne prend pas en compte ni l’enseignement dans le cadre associatif, ni certaines écoles
privées (notamment hors contrat).
I. ÉCOLES ET COLLÈGES
A. COLLEGE : Collège Emile Zola, Rue Danièle Casanova, 62740 Fouquières-les-Lens
Option découverte, Jeanine Josse (certifiée)
39
B. MONITRICES de langue polonaise :
Chaque monitrice assure l’enseignement dans plusieurs établissements, à raison de 20h
hebdomadaires. Certaines ont également des élèves préparant le BAC :
1. Ewa Markowiak : 92, résidence du Bois Rietz, 62 460 DIVION, tél. 03 21 53 33
89
o 62700 Bruay-La-Buissière (5 établissements) : Ecole Basly, Rue E. Basly,
Ecole du Centre, 334 Rue J. Jaures, Ecole F. Faury, Sent. Lebrun, Ecole des
Hayettes, 274 rue Hayettes, Ecole Marmottan, 235, rue Canada
o 62150 Houdain (3 établissements) : Ecole L.Blum, 22 rue des Ecoles, Ecole J.
Elby, Rue gen. De Mitry, Ecole Langevin, Rue Bruay
o 62940 Haillicourt: Ecole Basly, Rue Emil Zola
o 62620 Barlin: Ecole J. Ferry, Rue Arago
o 62540 Marles-les-Mines: Ecole Gambetta, Bd. L. Gambetta
o 62420 Divion : Espace M. Colucci, 8 rue Pasteur
o 62150 Rebreuve- Ranchicourt : école primaire Y. A. Bertrand
2. Iwona Lévêque, 2, rue Scaer, 62 820 LIBERCOURT, tél. 03 21 40 26 12
o 62440 Harnes (3 établissement): Ecole Barbusse, Avenue Barbusse, Ecole
Pasteur, Rue de Poligny, Collège Victor Hugo, Rue François Delattre
o 62119 Dourges: Ecole Bruno, Rue Roger Salengro
o 62820 Libercourt (2 établissements) : Ecole Pantigny, Rue des Ecoles,
Collège Jean de Saint Aubert, Rue André Pantigny)
3. Mary-Line Scieszyk, 186, rue Guy Mollet, 62 570 HELFAUT, tél. 03 21 12 96 59
o 62680 Mericourt (4 établissements) : Ecole Pierre et Marie Curie, Rue
Jeannette Prin, Collège Henri Wallon, Rue Jeannette Prin, Ecole
Nelson Mandela, Rue Condorcet, Centre Culturel Max Pol Fouchet,
Rue Jean-Jacques Rousseau
40
o 62640 Montigny en Gohelle : Ecole Pasteur, 19 place Gambetta
o 62320 Rouvroy (2 établissements): Ecole Raoul Briquet, Rue Raoul Briquet,
Collège Langevin
o 62970 Courcelles les Lens : Centre culturel franco-polonais Marcel
Klopocki, BP
4.
Ewa Bober, 862, rue des Moines, 59 182 LOFFRE, tél. 03 27 91 75 70 Montigny
en Ostrevent
- Magny
- Pecqencourt
- Auberchicourt
- Lallaing
- Douai - Frais Marais
5. Urszula Lag, 17, passage Fontellaye appt 21, 59500 DOUAI, tél. 03 27 96 61 21
(en congé maternité en 2011/2012)
6. Bronisława Ramotowska, 103, rue d'Ensisheim, 68 310 WITTELSHEIM, tél.
03 89 57 73 14
Collège/ lycée
o Mulhouse : lycée A. Schweitzer
o Wittelsheim : maison de la Polonia
o
Bollwiller : salle de la mairie
7. Elżbieta Krawczyk, 19, rue Annecy, 68720 ZILLISHEIM, tél. 03 89 06 12 18
o écoles primaires : Pulversheim, Dannemarie, WittelsheimRosalmend,Wittenheim-Ste.Barbre, Bollwiller,
o Mulhouse : Maison des Associations
o Rixheim : salle paroissiale
8. Teresa Bouguet-Mierzwa, 12, rue Victor Hugo, 10430 ROSIERES, tél. 03 25 82
08 81 (pas d’enseignement en 2011/2012)
9. Joanna Zulauf, 17, rue d'Orléans, 92210 SAINT-CLOUD, tél. 01 49 11 01 07
o Ecole Jules Vallès, 55, bld Jules Guesde, 93200 Saint-Denis
o Ecole Spécialisée, 28, rue Cambon, 75001 Paris
41
o Ecole Mixte, 9, rue de Moussy, 75004 Paris
o Ecole Fonctionnelle, 142, rue des Poissonnières, 75018 Paris
10. Anna Pasquer, 5, rue Saint Vincent, 37 140 BENAIS, tél. 02 47 97 43 08
11. Bogusława Janicka, 39, av. du Champ Cordet, 71 210 TORCY, tél. 03 85 80 19
17
II. LYCÉES
1. Lycée Montaigne, 17, rue Auguste Conte, 75006 PARIS - cours LIE (préparation Bac),
Laurence Dyèvre, Danuta-Béatrice Biniek (agrégées)
2. Lycée d’Artois, 1 rue Mousseron, 62290 NŒUX-LES-MINES – cours LV3, Magdalena
Renouf, agrégée
3. Lycée Magendie, 10 rue des Treuils, BP 12, 33023 BORDEAUX, LV3, Marie FurmanBouvard, agrégée
4. Lycée Condorcet, Lycée Condorcet, 62300 LENS, LV3, Barbara Carlier, agrégée
5. Lycée Montebello, 196, bd Montebello - BP 80, 59006 LILLE Cedex, LV3, Alicja
Kosmalski (section européenne sans candidats depuis 2007), agrégée
6. Lycée Louis Blaringhem, Bld Victor Hugo BP 812 Blaringhem, 62400 BETHUNE, LV3,
Zofia Kozimor, agrégée
7. Lycée Ozenne, 9, rue Merly, 31070 TOULOUSE - LV3 et préparation BTS, Anna
Masson, agrégée
9. Lycée Michelet, 5, rue Jullien, 92170 VANVES - classes préparatoires aux grandes
écoles (CPGE) et BTS, LIE – Małgorzata Kaszuba, agrégée (enseignante rattachée
administrativement au lycée La Bruyère à Versailles)
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III. SECTIONS INTERNATIONALES
1. Lycée international de SAINT-GERMAIN-EN-LAYE (collège, lycée)
1, rue Fer à Cheval
78100 Saint-Germain-en-Laye
Collège Les Hauts Grillets
Section internationale de polonais
78100 Saint-Germain-en-Laye
Responsable : Mme Lidia Tarkowska
2. Lycée International des Pontonniers de STRASBOURG (école, collège, lycée)
1 rue des Pontonniers
67000 Strasbourg
Collège de l’Esplanade
20, rue de Londres
67000 Strasbourg
Responsable : Barbara Sikorowska-Geber
3. Cité scolaire internationale de LYON-Gerland (école, collège, lycée)
2, place Montréal
69007 Lyon
Resposable : Ewa Matczak
4. Lycée Montaigne, PARIS (collège, lycée)
17, rue Auguste Conte
75006 Paris
Responsable : Mme Danuta Charlon
KINGA SIATKOWSKA - CALLEBAT, PRAG (Université Paris-Sorbonne)
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