Oviedo
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Oviedo
Oviedo Le Prix Principe de Asturias, équivalent espagnol du Prix Nobel, dirige tous les ans les projecteurs sur la ville d’Oviedo, capitale des Asturies, région située au Nord-ouest de l’Espagne. Woody Allen, qui tomba amoureux de cette ville décontractée et en fit l’un des décors de son film Vicky Cristina Barcelona, a reçu le prix Principe de Asturias pour les arts en 2002. Depuis, une statue de ce réalisateur newyorkais a rejoint celle d’autres personnalités récompensées qui ornent les nombreuses rues piétonnières dans le magnifique centre historique de la ville. Les origines de cette cité remontent à l’époque romaine. Elle fut la première capitale de l’Espagne chrétienne vers le IXème siècle. Mise à sac par les troupes napoléoniennes, elle a aussi énormément souffert durant la Guerre civile espagnole. Il est difficile de croire que cette ville de 225.000 habitants, aujourd’hui si propre avec son beau parc central, a été dans le temps le centre industriel pollué de l’une des plus importes régions minières. Curieusement, ce fut un Anglais qui lança la tradition voulant que ce soit l’héritier mâle de la couronne d’Espagne qui porte le titre de Prince des Asturies. En effet, Jean de Gand, Duc de Lancaster, maria en 1388 sa fille Constance à Henri, le fils aîné de Jean I de Castille-Leon, et ce fut le Duc qui donna l’idée à Jean I que son beau-fils Henri et les futurs héritiers du trône portent le titre de Prince des Asturies – comme en Angleterre le Prince de Galles. Ce titre était porté depuis Don Pelayo, chef des asturiens au VIIIème siècle, qui a battu les Maures lors de la première bataille de la Reconquête à Covadonga et qui est considéré comme le père fondateur de la monarchie espagnole. Par une heureuse coïncidence, Letizia, la femme de l’actuel Prince des Asturies, Philippe, est originaire d’Oviedo. Il en est de même du coureur automobile Fernando Alonso. L’écrivain Leopoldo García-Alas (1852-1901), sous le pseudonyme de Clarin, a écrit des chroniques sur la vie à Oviedo, mettant en relief le dilemme portant sur le choix entre Dieu ou l’humanisme. La visite d’Oviedo peut commencer un peu avant d’entrer dans la ville. En effet, vous en aurez une magnifique vue depuis le Mont Naranco, l’une des collines verdoyantes surplombant la ville et où se trouve l’une des plus célèbres églises d’Espagne. L’édifice érigé au IXème siècle, fut le dernier bastion de l’Espagne chrétienne. Les églises Santa María del Naranco et San Miguel de Lillo se trouvent à moins de trois cent mètres l’une de l’autre. A côté, est situé un excellent Centre d’Information aux Visiteurs avec des explications sur l’histoire de la région. Santa María, avec deux fenêtres de guet qui offrent de belles vues, était à l’origine la salle d’audience du Palais d’été de Ramiro I. San Miguel, avec de délicates sculptures à l’intérieur, en était la chapelle. Les deux édifices sont construits en pierres dorées selon un style architectural précédant le Roman et connu comme Préroman asturien. Dans le vieux centre ville, la Cathédrale gothique San Salvador, édifiée entre les XIVème et XVIème siècles, comprend un abri secret construit au IXème siècle par Alphonse le Chaste (792-842) pour y cacher les trésors chrétiens afin que les envahisseurs maures ne les saisissent pas. La Cámara Santa, ou Chambre sainte, était l’une des attractions pour les pèlerins sur le chemin de Saint Jacques. Elle a été sévèrement endommagée par une bombe posée par des mineurs en grève lors des la révolte d’octobre 1934. Reconstruite depuis, on y expose la Croix des Anges, une croix de style grec très abîmée, dorée sur feuille et incrustée de perles et de pierreries, ainsi qu’une splendide Croix de la Victoire, symbole des Asturies, croix en chêne recouverte d’or ciselé et datant de 908. Elle fut portée par Pelayo lors de la Bataille de Covadonga en 722. La victoire de Pelayo sur les Maures stoppa la conquête des Asturies. Ces trésors furent dérobés par des voleurs d’art en 1977 mais retrouvés plus tard. Les voleurs n’avaient sans doute pas fait attention à l’inscription figurant sur la Croix des Anges: « Que celui qui oserait m’enlever de l’endroit où, par ma bonne volonté, elle fut placée, soit frappé sur le champ par la foudre divine ». Au-dessus du cloître de la cathédrale, se trouve un Musée abritant une collection intéressante d’anciens dytiques des VIème, XIIème et XIVème siècles. Le Musée archéologique est situé à côté de la cathédrale dans l’ancien couvent de San Vicente. Il comprend d’impressionnantes collections d’art préroman asturien ainsi que des antiquités romaines. Ce Musée est actuellement fermé pour cause de rénovation. Sur la Plaza Alfonso, face à la cathédrale, vous pouvez apercevoir le Palacio de la Rúa du XVème siècle, la maison la plus ancienne d’Oviédo. Tout près, admirez la belle façade du XVIème siècle de l’ancienne université. L’église San Julían de los Prados du IXème siècle représente l’édifice préroman le plus grand d’Espagne. En son intérieur, subsistent quelques fragments de fresques considérés comme les meilleurs de l’époque en Europe. La basilique, connue également sous le nom de Santullano du nom de la place où elle se trouve, est composée de trois nefs séparées par de grands arcs et possède un trône pour le monarque. Le Museo de Bellas Artes, Musée des Beaux Arts, installé dans deux anciens palais, se trouve dans le vieux quartier. Il comprend diverses collections d’artistes asturiens ainsi que des oeuvres importantes allant du XVème siècle jusqu’à nos jours, dont des tableaux du Titien, de Goya, Zurbarán et Meléndez. Il possède également une vaste collection de céramiques et de cristalleries d’origine locale. Oviedo est une belle ville où il fait bon flâner et s’imprégner de son atmosphère tout en dégustant le cidre local. El Fontán est une grande place rectangulaire entourée d’arcades où a lieu le marché et où vous trouverez des cafés avec terrasses. La Calle Gascona est envahie de sidrerías ( cidreries) avec une ambiance joyeuse, comme Terra Astur qui possède également une boutique où vous pourrez acheter des fromages locaux au goût fort, de la fabada (sorte de cassoulet) et du cidre asturien. Selon la tradition, ce cidre est versé dans le verre en tenant la bouteille au-dessus en hauteur afin de faire mousser le liquide. N’oubliez pas d’aller visiter le Musée du Cidre (www.museodelasidra.com) à Nava, juste à l’Est d’Oviedo. On y vend du cidre et des verres à cidre. Casa Fermín, gérée par Luis Alberto Martínez et sa femme, est un restaurant hors pair pratiquant une cuisine moderne avec des ingrédients de bonne qualité, dont la viande et le poisson qui font la célébrité des Asturies. Et aucune visite n’est complète sans avoir exploré le fabuleux Hôtel Reconquista, l’un des plus élégants hôtels espagnols. Office de Tourisme municipal d’Oviedo: Plaza de La Constitución 4 Tél: 984 08 60 60 Parque de Campo de San Francisco Tél: +34 985 22 75 Gare routière d’Oviedo Tél: +34 985 11 70 E-Mail: [email protected] Web: turismo.ayto-oviedo.es Où se loger ? Meliá Hotel de la Reconquista ***** Gil de Jaz 16 Tél: +34 985 241 100 www.hoteldelareconquista.com A partir de 165€. Monument historique magnifique. Hotel Fruela *** Fruela 3 33007 Oviedo Tél: +34 985 208 120 www.hotelfruela.com A partir de 70€. Central avec de belles chambres. Hotel Ovetense San Juan 6 33003 Oviedo Tél: +34 985 220 207 A partir de 33€. Central, chambres modernes, petites et propres, au-dessus d’un restaurant- bar à cidre. Où manger ? Casa Fermín San Francisco 8 Tél: +34 985 216 452 www.casafermin.com Restaurant très tendance, service parfait avec une cuisine régionale moderne et délicieuse Casa Conrado Argüelles 1 Tél: +34 985 223 919 www.casaconrado.com L’un des grands classiques de la cuisine des Asturies, salle de restaurant élégante et service impeccable. Tierra Astur Gascona 1 Tél: +34 985 203 411 www.tierra-astur.com Cidrerie populaire avec une terrasse extérieure et une boutique gourmet. Casa Pachu Calle Alfonso III el Magno 5 Tél: +34 985 738 087 Bar à tapas et à vins excellent, beau décor et musique. Pagos Viejos Aguila 1 Tél: +34 985 738 087 Tapas délicieuses et bons vins près de la cathédrale.