L`histoire de la Paroisse de sa création jusqu`en

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L`histoire de la Paroisse de sa création jusqu`en
Histoire de l'Église d'Enghien-les-Bains
de sa création jusqu’en 1928 1, puis de 1929 à 1955
Chapitre I
L’église protestante d'
Enghien sous sa forme actuelle date de 1855. Mais on constate l'
existence de protestants dans la
banlieue Nord de Paris dès le XVI e siècle, La Bonne Semence a publié, dans son numéro de décembre 1924, une
lettre de Catherine de Bourbon, sœur d'
Henri IV dans laquelle cette princesse intervient en faveur d'
une femme
protestante de Montmorency, Laurence Terrier qui, en 1597 s’était vue traînée par les cheveux et insultée, à cause de
la religion dont elle fait profession depuis longtemps. Nous savons également qu'
il y a eu au XVIIe siècle un groupe de
protestants à Villiers-le Bel qui s'
est maintenu fort longtemps et fréquentait le prêche de Charenton, y amenant ses
enfants au baptême. De Villiers-le-Bel à Charenton, il y a huit à dix lieues et près de trois heures de voiture. Nos
ancêtres du XVIIe siècle venaient au temple de fort loin, on le voit. Enfin. au XVIIIe siècle s'
établirent à Groslay, les
Berthoud, célèbres horlogers neuchâtelois protestants, émule des Bréguet, qui ont laissé dans le pays un souvenir
durable. Il y a encore une rue Ferdinand-Berthoud et une statue de Berthoud à Groslay. L'
historien signalera aussi le
fait que Court de Gébelin fut enterré à Franconville en 1784, dans la terre du comte d'
Albon. Court de Gébelin, fils du
célèbre Antoine Court, pasteur lui-même, se fixa à Paris en 1763 et y fit une carrière littéraire. Mais s'
il ne fut pas - et
ne pouvait être à cette époque - pasteur à Paris, il s'
y fit connaître cependant comme le représentant très actif des
Églises Réformées de France et intervint souvent auprès du comte de Saint-Florentin qui était spécialement chargé des
affaires des, religionnaires Il serait donc aisé de glaner des souvenirs historiques sur les huguenots qui ont habités
vallée de Montmorency avant le XIXe siècle. Mais leurs traces ont disparu entièrement et c'
est avec d'
autres éléments
que la paroisse actuelle a été constituée.
La vallée de Montmorency s'
était peuplée de châteaux et de résidences cossues pendant la première moitié du XIXe
siècle. Les terres seigneuriales furent vendues comme biens nationaux après la Révolution de 1789 et les familles
bourgeoises aisées de Paris acquirent dans la région des propriétés d'
assez grande étendue. Plusieurs de ces familles
étaient protestantes. Mlle Léonie Davillier prit l'
initiative de grouper les représentants de ces familles vers 1854 et
demanda au pasteur de Versailles, M. Nelson Vors, d'
organiser une souscription destinée à payer les frais de
construction d'
une église protestante à Enghien-les-Bains. L'
effort de Mlle Davillier fut soutenu par M. Muret, maire
de Margency, MM. Blanc et de Valdeson, propriétaires à Margency, M. Henry Mirabaud, propriétaire à Soisy, M. le
docteur Perochet de Montmorency. Mlle Léonie Davillier versa 5.000 francs à la souscription, et réussit à en trouver
un peu plus de 7.000 auprès d'
autres souscripteurs. Dans la liste de souscription que nous avons encore, on voit que M.
Guizot versa 5 francs, Mme V. (Valdemar) Monod, 10 francs, l'
amiral Baudin, 20 francs, etc. Cette entreprise fut
menée avec une sagesse remarquable. Les souscripteurs, dont aucun n'
habitait Enghien, comprirent que le temple
devait s'
élever au centre géographique de la région, et achetèrent un terrain situé tout près de la gare d'
Enghien, à la
limite des communes d'
Enghien et de Montmorency. Ce terrain était alors en pleins champs, et il se trouve aujourd'
hui
au cœur de l'
activité du canton de Montmorency. Cet emplacement judicieux n'
a pas peu contribué à la prospérité de
notre Eglise. Ce terrain, qui vaudrait aujourd’hui, plus de 100.000 francs, fut payé 1.760 francs, frais compris. Le
temple fut construit assez vaste (250 places), pour suffire encore, 70 ans, plus lard, aux besoins ordinaires du culte. La
construction du temple et le mobilier représentèrent une dépense d’un peu moins de 16.,000 francs, et le jour de
l'
inauguration, la totalité des dépenses engagées représentait 17.345 francs. Il restait un déficit de 5.248 francs qui fut
amorti peu à peu, et que, semble-t-il, Mlle Davillier finit par solder entièrement elle-même. C'
est certainement à sa
persévérance et à sa générosité que l'
Église d'
Enghien a dû ses heureux débuts, et il est juste de saluer en elle la vraie
fondatrice de notre Église
Le temple, composé alors uniquement de la grande nef actuelle, fut inauguré le dimanche 20 mai 1855 en présence de
MM. Le Maire d'Enghien, du Conseil municipal et de plus de 400 personnes venues de la vallée de Montmorency et de
Paris. Le comte de Saint-Marceau, préfet de Seine-et-Oise, s'était fait excuser. Les pasteurs Nelson Vors, de
Versailles, N. Peyrat, de Saint-Germain-en-Laye, et Rosselet, de Paris, célébrèrent le service de dédicace, assistés des
pasteurs Juillerat-Chasseur, président du Consistoire de Paris, Grandpierre et de plusieurs diacres de Paris. Ensuite,
un Conseil des principaux de l'église fut organisé. Les membres du Conseil choisirent comme trésorier M. Henry
Mirabaud, banquier à Paris, qui eut pour successeur en 1892 soit fils, M. Gustave Mirabaud, remplacé lui-même à sa
1
Cette étude a paru en février et mars 1929 dans la Bonne Semence.
mort par son fils, M. Pierre Mirabaud. Ainsi, notre église d'Enghien a eu la rare bonne fortune de voir, de 1855 à nos
jours, une véritable dynastie d'amis chrétiens se consacrer de père en fils au soin de ses finances. Sans doute, depuis
1919, c'est le trésorier local, M. F. Chayron, qui assure la plus grande tâche, mais le Conseil de l'Église a maintenu à
M. Pierre Mirabaud le titre de trésorier général, ne fût ce que pour conserver une tradition plus que septuagénaire.
En 1856, les protestants de la vallée de '
Montmorency avaient donc un temple, mais ils ne cherchèrent pas un pasteur.
Le temple n'
ouvrait ses portes qu'
en été, lors du séjour annuel des familles parisiennes qui venaient villégiaturer dans
la région. Des pasteurs de Paris occupaient la chaire à tour de rôle. Voici le premier rapport annuel dû à la plume de
Mlle Davillier :
« Le culte divin a été célébré chaque dimanche, à midi, depuis le 20 mai jusqu'au 11 novembre 1855. Il a été
régulièrement suivi et célébré à j'ordinaire par les pasteurs Nelson Vors, Peyrat, Rosselet et Bastide. MM. Les
pasteurs Grandpierre, Petit et Robineau ont bien voulu venir à Enghien plusieurs fois lorsque la demande leur en a
été faite. La Sainte Cène a été donnée le dimanche 7 octobre. On s'est conformé, pour l'ordre du service, aux
habitudes de l'Église Réformée de Paris dont la liturgie a été fidèlement suivie. On chante les Psaumes de David, dont
'M. François Delessert a bien voulu donner 25 exemplaires à l'Église d'Enghien. »
En 1857, les principaux de l'
Église d'
Enghien décidèrent de faire donation de l'
immeuble au Consistoire de Paris,
e
suivant acte reçu par - M Lentaigne, notaire à Paris, du 25 juillet 1857, donation autorisée par décret du 28 décembre
1857 et définitivement acceptée par le Consistoire de Paris le 22 janvier 1858. Lorsque le Consistoire de Versailles fut
officiellement séparé, du Consistoire de Paris, il reçut l'
immeuble d'
Enghien, ainsi que d'
autres biens situés en Seineet-Oise, en vertu du décret du 29 juin 1887. Le Consistoire de Versailles, à son tour attribua, lors de la Séparation,
l'
immeuble à l'
Association cultuelle de l'
Église Réformée Évangélique d'
Enghien par une délibération en date du 3
décembre 1906. Le temple d'
Enghien doit au fait qu'
il a appartenu au Consistoire de Versailles (établissement d'
État
d'
être exempt d'
impôts, bien que l'
Église d'
Enghien elle-même n'
ait jamais eu de pasteur concordataire.
A partir de 1857, notre vieux registre de paroisse ne contient malheureusement plus l'
historique de l'
Église. L'
écriture
penchée et régulière de Mlle Davillier disparaît et nous n'
avons plus, pour nous renseigner, que les actes pastoraux
baptêmes, mariages, enterrements. Ces actes pastoraux sont signés de divers pasteurs de Paris, et constituent un
véritable recueil d'
autographes : Athanase Coquerel fils, Henry Paumier, Guillaume.Monod, Henri Merle d'
Aubigné,
L. Rognon, William Monod, Edmond de Pressensé, Casimir de Visme, Ernest Dhombres, A. Decoppet, Eugène
Bersier, etc., figurent à plusieurs reprises. Parmi les laïques qui signèrent, des noms respectés et honorés dans nos
Églises se rencontrent fréquemment : Alfred André, de Neuflize, Dollfus, Mirabaud, de Maupeou, etc. On relève aussi
des, noms qui ont leur place dans l'
histoire de France : celui du général marquis de Gallifet, dont le fils, qui épousa une
Anglaise, se maria au temple d'
Enghien, celui de la princesse Mathilde, cousine germaine de Napoléon II1, qui,
marraine de l'
enfant de son valet de pied, daigna écrire Mathilde sur les feuillets où princes et manants mélangent leurs
paraphes et parfois leurs taches d'
encre. On sait que la princesse Mathilde habitait Saint-Gratien.
Après la guerre de 1870, l'
Église d'
Enghien dut beaucoup au zèle de Mme H. Mirabaud qui dressait la liste des
prédicateurs d'
été, s'
occupait de les bien accueillir, assurait Ie concours d'
une organiste, etc. Mais la population de la
banlieue Nord changeait peu à peu. A côté des grandes propriétés d'
agrément se bâtissaient des villas plus modestes,
dont les habitants restaient hiver comme été dans la vallée de Montmorency. Le pasteur de Saint-Germain dont
dépendaient le territoire d'
Argenteuil et le territoire d'
Enghien était impuissant à assurer les actes pastoraux et
l'
instruction des enfants en hiver. Il fallait maintenant un pasteur et non plus seulement un temple. A Enghien, outre
l'
auditoire d'
été, on signalait une véritable Église en formation. En 1890 le Consistoire de Versailles érigea Argenteuil
et Enghien en paroisse autonome et nomma un pasteur en titre. Ce fut le pasteur Farjat. qui résida à Versailles. Ce
premier pas devait être suivi d'
un autre, celui du choix d'
un pasteur résidant sur le territoire de la paroisse. Le 1er juillet
1892, M. le pasteur Paul de Félice se fixa à Enghien et assura la desserte simultanée du canton d'
Argenteuil et du
canton de Montmorency. Un Conseil presbytéral régulier fut constitué. M. le pasteur Paul de Félice fut nommé
président ; M. Gustave Mirabaud, trésorier, et M. Georges Duvoisin, secrétaire. MM. Armand de Visme, Viéville,
représentèrent la section d'
Enghien ; MM. Chèze et Fisch, la section d'
Argenteuil. L'
une des premières questions dont
eut à s'
occuper le nouveau Conseil fut la construction du temple d'
Argenteuil. M. Viéville d'
Ermont s'
en occupa tout
particulièrement. Mais dès 1897, la paroisse d'
Argenteuil se sépara de celle d'
Enghien. A partir de cette date, le pasteur
réserva toute son activité au canton de Montmorencv, et les destinées des Églises d'
Argenteuil et d'
Enghien
divergèrent.
En 1894, M. de Félice signalait dans les deux sections 600 protestants environ, 50 enfants, dans les deux écoles du
Dimanche, un auditoire moyen de 50 personnes dans l'
un et l'
autre lieu de culte, sauf pendant la saison d'
été où
l'
auditoire dépassait 100 personnes à Enghien. Il est intéressant de constater que chacune des paroisses d'
Enghien et
d'
Argenteuil accuse aujourd'
hui des chiffres presque doubles de ceux qui correspondaient en 1894 au groupement
unique Argenteuil-Enghien. Les chiffres ont été quadruplé en 35 ans.
Il nous reste à exposer brièvement l'
histoire du développement de la paroisse d’Enghien proprement dite de 1892 à nos
jours. A la première période qui va de 1855 à 1892, période des auditoires d'
été réunissant des familles fortunées, vont
succéder, d'
abord de 1892 à 1920, une seconde période où l'
Église se développera surtout avec le concours de familles
de la bourgeoisie moyenne, puis de 1920 à 1999, une troisième période où l'
afflux populaire doublera en quelques
années le chiffre de la population protestante et modifiera une fois encore la composition sociale de la paroisse.
Église neuve, en ce sens qu'
elle n'
a un pasteur que depuis 1890, l'
Église d'
Enghien a cependant déjà une histoire. aux
périodes bien définies, histoire étroitement liée aux vicissitudes de la banlieue parisienne. De même que les grandes
propriétés bourgeoises de 1840 succédèrent aux domaines seigneuriaux de 1789 et amenèrent une population nouvelle,
de même le lotissement en lots de 300 mètres carrés qui découpe aujourd'
hui comme à l'
emporte-pièce les grandes
propriétés constituées sous Louis Philippe, amène un flux de population inédit.
Il reste à dire comment l'
Église d'
Enghien s'
est efforcée de faire face aux devoirs que chaque époque de son histoire lui
a présentés.
Chapitre II
Dans le chapitre précédent, nous avons rappelé la première période de l'
Église protestante d’Enghien, celle qui précède
l'
arrivée de M. le pasteur Paul de Félice qui arriva dans la paroisse le 1er juillet 1892. M. Paul de Félice, précédemment
pasteur à Chartres, a été l'
un des historiens les mieux informés du passé de nos Églises. Ses études sur les Protestants
d'autrefois sont indispensables à qui veut connaître la vie intime de nos Églises du XVIIe siècle. Homme d'
infiniment
d'
esprit, M. de Félice a su donner à ses études historiques un tour original et personnel qui leur assure un charme
unique.
Mais il sut être aussi un homme du présent. Il s'
est beaucoup intéressé aux travaux de nos Synodes et a publié un
Projet de discipline ecclésiastique qui, malheureusement, ne fut pas accepté par nos corps ecclésiastiques. Enfin, il
s'
attacha activement à développer la paroisse d'
Enghien-Montmorency. C'
est sous son ministère que le temple
d'
Argenteuil fut construit, qu'
à Enghien une loge de concierge fut adjointe au temple et enfin qu'
un culte régulier fut
institué à Saint-Leu-la-Forêt.
En 1906 vint la Séparation des Églises et de l'
État. Ses conséquences furent aussi peu marquées que possible pour
l'
Église d'
Enghien, dont le pasteur n'
avait jamais été rémunéré par l'
État. L'
Église se rattacha à l'
Union des Églises
Réformées Évangéliques de France, en accepta les statuts, et continua, mieux encore que par le passé, à assurer son
propre budget. En 1906, les recettes de l'
Église furent de 9.763 francs La paroisse, habituée dès ses origines à ne
compter que sur elle-même, fournit immédiatement les sommes nécessaires à son entretien et au delà.
Dès 1898, M. de Félice assura un service mensuel groupant les protestants de Saint-Leu et de Taverny chez
MM. Raschlé et Rittmeyer, à Saint-Leu. Ce service et l'
École du Dimanche dirigée par Mlle Basler furent continués
avec une grande régularité. Cette activité contribua à nouer une profonde amitié entre M. de Félice et M. Raschlé. Ces
deux amis devaient être réunis par une mort également brusque. M. le pasteur de Félice mourut subitement en pleine
vigueur le 30 janvier 1911 et M. Raschlé le suivit le 15 février. La mort soudaine du pasteur Paul de Félice, qui n'
avait
pu préparer en rien la venue d'
un successeur, risquait d'
entraîner une désorganisation redoutable dans l'
Église, mais le
soussigné, arrivé huit mois plus tard, trouva toutes choses en ordre et ne put qu'
admirer à quel point son prédécesseur
avait laissé toutes choses prêtes, même pour un départ subit. C'
est dans de telles circonstances que se mesure la fidélité
d'
un ministère pastoral.
Le pasteur, appelé à remplacer M. de Félice est celui qui signe ces lignes. Il se vit entouré immédiatement de bonnes
volontés actives. Un an après son arrivée était inaugurée une salle-annexe derrière le temple qui était indispensable au
bon fonctionnement de notre Église. Une souscription et une Vente en 1913 permirent de trouver les fonds nécessaires
à cette construction. Le nombre des enfants suivant nos Écoles du Dimanche était en progrès constant. En 1913, une
petite École du Dimanche fut organisée à Saint-Prix. Mais la redoutable épreuve de la guerre vint imposer un temps
d'
arrêt au développement de l'
Église.
Le pasteur, M. Victor Monod, fut mobilisé dès le 4 août 1914 et ne fut démobilisé qu'
en février 1919. Sa famille resta
à Enghien pendant la guerre et il y revint au cours de ses permissions. Le nombre des mobilisés de la paroisse
d'
Enghien varia selon les époques, mais se maintint à soixante en moyenne. Le nombre de nos morts s'
éleva à vingt
quatre. Plusieurs de nos jeunes gens les plus aimés, les plus pieux tombèrent pour la France et leur absence n'
a cessé
de se faire douloureusement sentir depuis. A Enghien même, les prédications furent très régulièrement assurées, grâce
à la persévérance de M. G. Duvoisin, secrétaire du Conseil presbytéral, qui fit appel le plus souvent au concours des
pasteurs Perrenoud et Tarrou. L'
instruction des catéchumènes, la visite des malades et des isolés furent assurées sans
aucune interruption par M. le pasteur Jean de Visme avec un inlassable dévouement. L'
Union chrétienne et l'
École du
Dimanche furent tout particulièrement l'
objet des soins de M. André Girard. Ainsi, tandis que chacun de nos mobilisés
faisait son devoir au loin, tandis que le pasteur participait comme aumônier de la marine aux travaux de l'
armée
d'
Orient, était transféré ensuite sur le front français et enfin était envoyé en mission aux États-Unis, la paroisse restait
active et groupée grâce à un faisceau de bonnes volontés fidèles. Nos soldats et nos prisonniers savaient qu'
à Enghien
on priait pour eux et on ne les oubliait pas.
Vint enfin l'
armistice et le retour de la paix. En février 1919, le pasteur, reprenant sa tâche, retrouvait 646 paroissiens.
Ce chiffre marquait un recul d'
un peu plus de 150 âmes par rapport à 1914, Mais l'
effectif allait se relever très
rapidement. Le vote de la loi de huit heures ainsi que les diverses lois bloquant les locataires parisiens dans leurs
logements de 1914, allaient donner à la banlieue un développement très rapide. Toute la population neuve, en grande
partie étrangère, ne pouvant se loger à Paris, se fixa en banlieue. En 1921, les chiffres de 1914 étaient retrouvés : 851
âmes. En 1923, 1.003. En 1926 : 1.136. En 1921 : 1.331. On le voit : de 1919 à 1929, la population protestante en
relation avec le pasteur d'
Enghien se trouve avoir exactement doublé, ce qui ne veut pas dire que la fréquentation du
culte ni que les ressources de l'
Église aient doublé. La population nouvelle, extrêmement cosmopolite, très disséminée
sur un vaste territoire, répartie à la périphérie et non plus au centre urbain des communes, appartient le plus souvent à
une catégorie sociale moins aisée que la population de 1914. En réalité, depuis 1920, l'
Église d'
Enghien a commencé
un nouveau chapitre de son histoire et s'
est trouvée eu face de nouveaux devoirs et de devoirs coûteux. Hier, Église de
protestants de naissance, elle devient aujourd'
hui toujours plus un organe d'
évangélisation, de conquête dans la masse
irréligieuse qui l'
entoure.
Notre Église a essayé de faire face à ses nouveaux devoirs avec résolution. Dès 1921, elle a construit un second lieu de
culte à Vaucelles-Taverny. Cette chapelle, édifiée comme celle d'
Enghien, à côté d'
une gare et d'
un carrefour de routes
semble promise à un bel avenir. Malgré les obstacles créés par l'
éloignement du pasteur et par l'
heure incommode du
culte (3 heures de l'
après-midi), l’œuvre n'
a cessé de s'
enraciner et de s'
affermir. La chapelle de Taverny, terrain et
constructions, a coûté 45.000 francs. En 1923, un effort spécial était accompli pour des travaux de réfection du temple
d’Enghien et 17.400 francs étaient dépensés pour les réparations. Enfin, en 1928 un nouvel effort permettait d'
acquérir
une automobile paroissiale et de munir le pasteur d’un instrument de travail que l'
augmentation incessante de la
population rendait nécessaire.
De quoi demain sera-t-il fait ? Dieu le sait. De 1892 à nos jours, Enghien comme beaucoup d'
Églises de la banlieue
parisienne s'
est développée sans arrêt. Elle a eu le grand privilège de connaître peu de changements parmi ses pasteurs
et ses conseillers presbytéraux. Elle a toujours regroupé tous les protestants du canton de Montmorency quelle que soit
leur origine ecclésiastique ou leur nationalité, sans que personne ne se soit plaint qu'
on ne lui accordât pas sa place
légitime. Mais plus l’œuvre s'
étend, plus les risques de division, de mécontentement personnel qui ont entravé tant de
fois le développement de nos églises protestantes s’accentuent.
Dieu veuille conserver à notre Église l’esprit de bonne entente, de fraternelle union qui sont le signe de la présence de
Jésus-Christ dans les cœurs. Incontestablement, le rayonnement présent de notre Église n'
est rien auprès de ce qu'
il
pourra être demain, si tous ont à cœur le succès de l'
Évangile dans la banlieue Nord par le moyen de l’Église Dieu qui
est à Enghien.
Chapitre III2
1929 : conseil presbytéral en fonction à l'arrivée du pasteur Arnoux : MM. Denfer-Rochereau, Pierre Mirabaud,
Chayron, Benoist, Journet, Humbert et Bénignus (ordre d'ancienneté) ; le diaconat, dirigé par Mme Girard ; les œuvres
2
Le pasteur Victor Monod, nommé professeur de théologie à Strasbourg, quitte la paroisse en septembre 1929 remplacé par le
er
pasteur Jean Arnoux qui vient de Poissy et entre en fonction le 1 octobre 1929 (nommé par 6 vois contre 1).
de jeunesse se composent de Union chrétienne jeunes gens (Le Bret), jeunes filles (Melle S. Feneuille), éclaireur
(Tallot), cadets : garçons et filles (M. Blondelle).
Des efforts de groupement et d'encadrement de la jeunesse aboutissent pour les petits à la création distincte de
louveteaux et de cadettes. Les éclaireurs forment une troupe solide et conquérante. Pas de concurrence, ni de troupe
catholique, ni laïque, notre troupe en profite. Un terrain et un local prêtés par M. Weben aident au développement du
mouvement éclaireur.
Les Unions chrétiennes se groupent une fois par mois en une inter-union mixte (R. Le Bret) : ce mouvement se
transformera bientôt en une association d'anciens catéchumènes du pasteur Arnoux qui regroupera en réunions,
sorties et camps d'été (trois jours) jusqu'à 80 participants.
1930 : le développement de la population protestante rend nécessaire d'utiliser les services du pasteur M. Blanc,
retraité à Saint Leu, qui va se charger de la desserte de Saint Leu, Taverny et Bessancourt.
Le pasteur d'Enghien, déchargé de ce côté, va pouvoir porter son effort vers Saint Brice, le Canton d'Écouen où
V. Monod regroupait depuis peu de temps quelques enfants, et vers Orgemont où une importante cité-jardin vient de
s'édifier.
A Saint Brice, une chrétienne au grand cœur, respectée de toute la commune, Mme Chatenay, sera le pivot de
l'œuvre : bientôt des cultes se feront chez elle. Elle donnera par la suite un terrain (tout ce dont elle dispose) où l'église
édifiera une chapelle avec un logement attenant. Les éléments protestants sont peu nombreux dans le canton
d'Écouen et bien éloignés les uns des autres : cette chapelle devient le centre de ralliement, regroupant suivant les
années de 10 à 20 adultes au culte et de 6 à 12 enfants à l'école du jeudi.
A Orgemont, la cité-jardin met à la disposition de l'église d'Enghien un pavillon, 43 rue des Auvergnats, où aussitôt,
grâce à un jeune ménage très dévoué, M et Mme Barnier, les enfants sont regroupés et le culte est célébré. Cette
partie de l'œuvre a toujours été difficile et d'un faible rendement.
A Enghien cependant, l'activité est toujours grande. L'apport de nouvelle population semble stabilisé, mais des
paroissiens nouveaux se découvrent : familles restées attachées quelques temps à leur paroisse d'origine et qui peu à
peu viennent s'inscrire à Enghien, surtout s'ils ont des enfants.
Peu à peu les auditoires augmentent au temple d'Enghien qui devient trop petit pour les fêtes et à peine suffisant pour
les dimanches ordinaires. On songe à agrandir le temple ou a en reconstruire un nouveau. Avant tout, il faut une salle
pour réunir la jeunesse et permettre d'y faire des réunions ou des fêtes. La salle annexe est trop petite. Melle Sarazin
fait, en souvenir de ses parents, un don de 25 000 F. C'est le point de départ, deux ventes et quelques dons vont
permettre d'édifier derrière le temple une vaste et belle salle avec scène et local en sous-sol. Elle obligera
malheureusement à couper un majestueux marronnier, mais nous donnera un moyen de travail excellent. On
l'appellera la Salle Sarazin. Inaugurée le 4 décembre 1932, elle aura coûté 85 000 F (la monnaie française a depuis
lors bien baissée !).
Le temple donne de nouvelles inquiétudes : une visite de la toiture démontre qu'elle doit être complètement refaite :
M. Recher, chargé de la surveillance de nos bâtiments y emploie des baptistes qui font ce travail pour 10 000 F et
réalisent un geste ŒCUMÉNIQUE. Le travail est impeccable (on s'en doutait).
1935 : M. Denfert Rochereau étant décédé, M. Pierre Mirabaud le remplace à la vice-présidence du conseil qui
continue à tenir ses séances 56 rue de Provence à Paris.
ème
solution
Le temple d'Enghien exige de nouveau l'attention du conseil. Faut-il le reconstruire ou l'agrandir ? Cette 2
est adoptée. La reconstruction coûterait trop cher. On va donc avancer le bâtiment jusqu'à la grille et l'on obtiendra
ainsi 100 places de plus : on profite de travaux pour remplacer les verres blancs des fenêtres par des vitraux très
simples, mais qui donneront plus de chaleur au regard. Cette rénovation du temple est terminée fin 1936 et
l'inauguration en est faite par le pasteur marc Boegner, le 4 décembre 1936. La dépense a été de 75 000 F;
Taverny : cette même année une salle en bois pour diverses réunions et la jeunesse est dressée contre le temple de
Taverny dans son prolongement. L'année suivante, temple et local sont pourvus de l'éclairage électrique.
Second pasteur : le pasteur Blanc, désirant en raison de son âge cesser définitivement le ministère qu'il exerçait à
Saint Leu-Taverny, la paroisse d'Enghien estime le moment venu de s'agrandir résolument et étudie le projet de
création d'un second poste de pasteur à Enghien : l'étude promptement menée aboutit à la nomination du pasteur
Pierre Benoît, en octobre 1937 et pour un essai d'une durée de 3 ans.
Saint Brice : la chapelle projetée est édifiée sur le terrain donné par Mme Chatenay : elle dispose d'un logement
important et est inaugurée le dimanche 23 octobre 1938 par le pasteur Hakleton, président de la commission exécutive.
La paroisse d'Enghien a donc bien élargi ses cordages et affermi ses pieux. Deux pasteurs y sont à l'œuvre. La
question du presbytère pour Enghien est nettement posée et déjà des fonds réunis permettent d'envisager à bref délai
cette acquisition. La chute de la monnaie après guerre fera évanouir ce projet. La nomination du pasteur Benoît
apporte une richesse nouvelle à l'église. Il achève ses études de médecine et, reçu à l'internat de l'hôpital d'Eaubonne,
il est à la fois pasteur et interne, ce qui est assez nouveau mais permet à la fonction pastorale d'être connue et
appréciée dans le milieu hospitalier et médical.
Une liaison pasteur-paroissiens est assurée par le bulletin paroissial Chemin Faisant créé en 1930. Chaque mois,
derrière l'illustration de sa première page, il garde un contact précieux et permet un libre-échange de propos où se
cimente la solidarité paroissiale. Le bulletin est expédié à 700 adresses et touche tous les foyers, qu'on paie ou qu'on
ne paie pas d'abonnement. Il est bien accueilli presque partout et soutenu suffisamment par ses lecteurs pour boucler
régulièrement son budget.
Et voici qu'éclate la guerre de 1939. Ce n'était pas le coup de tonnerre dans un ciel serein. Le ciel était lourd de
menaçantes nuées et, déjà, dans un dessin prophétique, Chemin Faisant avait manifesté, en février 1939, sa crainte de
voir à nouveau au travail bombardiers et chars d'assaut, pour creuser de vastes alignements de tombes militaire et
autres.
Les deux pasteurs Arnoux et Benoit, mobilisés, le pasteur Frank Berton fut momentanément détaché à Enghien puis
remplacé par le pasteur Marcel Quétin de Cahors. Le pasteur M. Blanc, deux fois retraité, reprit du service à Taverny,
aidé par le pasteur Charles Bost du Havre qui s'était retiré lui aussi à Taverny.
Pendant la drôle de guerre, l'Eglise a tenu bon, conduite par le pasteur Quétin, venu de Drancy, aidé des pasteurs
retraités M. Blanc et Charles Bost, tous deux à Taverny. L'exode a chassé presque tous nos paroissiens sur les routes
encombrées et mitraillés de France. C'était en Juin 1940 ("Priez pour que votre fuite n'ait pas lieu en hiver"). Heureux
les courageux qui sont restés au poste. Notre trésorier, M. Chayron, était du nombre. Il a assuré le culte et grâce à lui,
aucun dimanche, depuis l'arrivée du Pasteur de Félice, le temple n'est resté fermé.
Commencent alors les lourdes années de l'occupation. Serons-nous déportés en bloc sur les bords de la Sprée ? Non.
A Enghien on voit peu d'uniformes allemands. Nous restons entre nous. L'église va encore s'organiser dans le nouveau
régime : privations très dures pour certains. Le marché noir devient à la mode en France, considéré à l'égal d'une vertu.
Il ne se pratique heureusement pas dans l'Eglise, en tout cas pas ouvertement.
Années lourdes, années d'épreuve ! Les pasteurs Arnoux et Benoît ont repris leur place dès la fin août 1940. On tient !
Les événements laissent tout le monde en place. Presque plus de voyages ! La jeunesse perd un peu de son initiative :
l'occupant exige en effet que les mouvements de jeunesse soient appuyés sur la paroisse. C'est la création des CPJ.
Le mouvement A.C. (anciens catéchumènes) semble créé pour ces temps difficiles et il prend un essor nouveau :
excursions nombreuses et animées, esprit joyeux, création de camps mixtes sous la direction du pasteur et qui
connaissent aussitôt un grand succès. L'essence est rare et les sorties inexistantes, aussi rien ne fait plus concurrence
aux cultes qui sont bien et régulièrement suivis. Les temps d'épreuves semblent favorables à la foi. Quelques Israélites
viennent à nous. Nous aurons l'immense douleur de voir saisir au milieu de nous de ces pauvres malheureux qui seront
expédiés à Auschwitz et gazés (parents et enfants) en particulier les Feinstein et leurs deux charmants enfants,
Micheline et Daniel.
Le départ soudain du pasteur Benoît comme médecin-missionnaire en Côte d'Ivoire vient troubler une situation qui
paraissait se stabiliser. Heureusement, Melle Geneviève Trocmé (de l'école des ministères féminins de Genève) nous
est présentée. Elle va devenir évangéliste à Taverny en 1942 et y exercera un ministère remarquablement béni. Elle
aura passé au milieu de nous comme un ange (envoyé) du Seigneur. La personne entièrement donnée au service du
Seigneur, ses qualités personnelles d'intelligence, d'éducation, ont produit une ineffaçable impression sur beaucoup.
Fin 1942, le pasteur G. Benignus, retraité à Paris, accepte de venir en aide à Melle Trocmé.
Une section de l'A.F.P. (association familiale protestante) est créée à Enghien et connaît rapidement un remarquable
développement grâce à M. Weben qui a accepté de l'organiser malheureusement deux ans plus tard M. Weben
abandonne la direction de l'A.F.P. qui décline alors aussitôt pour mourir bientôt, un peu aussi par suite de la libération.
Alors survient le débarquement en Normandie (Juin 44) et peu après la libération d'Enghien (18 au 27 août 1944). Des
combats ont lieu dans la rue des Chesneaux, au carrefour du temple qui est criblé de balles de mitrailleuses et reçoit
quelques obus de chars. Dans une lourde après-midi de dimanche, quelques heures à peine après le culte qui se
célébrait dans une inexprimable tension des esprits, tandis que des F.F.I. élevaient des barricades devant même le
temple ; on entendait le bruit des pioches et des pavés pendant le service.
Nous apprenons la mort de notre vice-président, M. Pierre Mirabaud, mort dans un abri à Paris. La mort de Pierre
Mirabaud met un point final à la présence des Mirabaud dont trois générations se sont succédées dans l'histoire de
notre Eglise. Les propriétés se vendent et il ne restera plus de cette belle famille que M. Clément Grandcour (Suzanne
Schweisguth-Mirabaud), petite fille de Gustave et nièce de Pierre Toutes les anciennes familles disparaissent les unes
après les autres en laissant un souvenir que dans des noms de rue. La mairie d'Eaubonne est l'ancienne propriété
Goguel. En face étaient les Morin. Le champ de courses d'Enghien était une propriété des Neuflize. Le château Dollfus
à Soisy est démoli ; il n'en reste que les communs.
Une nouvelle vague de protestants va venir s'étaler bientôt sur notre territoire. Mais auparavant les difficultés de toutes
sortes imposées à la population nous maintiennent dans le statu quo.
Melle Trocmé ayant perdu sa mère dans un bombardement annonce son départ : elle est rappelée auprès de son père,
professeur à l'École des Roches. Elle nous recommande une de ses condisciples Melle Hérubel, jeune fille intelligente
et distinguée, fiancée à un pasteur (nièce d'une religieuse, elle se convertira par la suite au catholicisme étant femme
de pasteur).
Notre jeunesse dispose maintenant d'un magnifique terrain de sport derrière le temple, loué pour un prix modique
grâce aux démarches de M. Recher. A. Benignus remplace P. Mirabaud à la vice-présidence du conseil.
Nous avons perdu malheureusement quelques jeunes gens au cours de cette guerre : François Vinçotte, ancien élève
de l'École polytechnique, lieutenant du génie, mort à la guerre en 40. Jean Doyen, pris avec un groupe d'étudiants à
Orléans, il est envoyé en Allemagne dans un camp de mort. Jean Bourquin, surpris dans un maquis des Cévennes, est
envoyé aussi dans un camp d'où l'on ne revenait pas. Raymond Perrot, déporté en Autriche y a disparu. Gilbert Colas,
mort pour la France en 1945;
Melle Hérubel nous quitte pour se marier. Melle Trocmé revient à la joie de tous : malheureusement, elle ne peut rester
que quelques mois. Épuisée, elle part se soigner à Briançon où elle restera définitivement. M. le pasteur G. Bénignus
intensifie son aide et prend Taverny en mains.
M D. Squire, démobilisé de l'armée britannique, entreprend une action d'envergure à Orgemont, aidé par M. Jardin.
Beau départ, rempli de promesses, mais deux ans plus tard il n'y a plus rien. La jeunesse d'Enghien avait de son côté
fait un gros effort pour recruter des gosses à Orgemont. Après de beaux débuts, tout le monde s'est égaillé sauf un
cher jeune homme, Jean-Claude Boyer, aidé de Monique Tisserandot et Denis Vanderchuren, qui seul pendant 2 ans a
maintenu à Orgemont un foyer de 15 à 20 jeunes enfants.
A Saint Brice, Mme R. Jollois prenait en mains la direction de la jeunesse et groupait une douzaine d'enfants, la plupart
catholiques, à une école du jeudi - patronage, qui fonctionne très heureusement au moment du centenaire.
La grande préoccupation est maintenant celle de Taverny Ermont. La solution de la création d'une paroisse
indépendante, distincte d'Enghien, est décidée. On y travaille en liaison avec le conseil régional. Le projet vient peu à
peu à exécution. Le pasteur Bénignus s'en occupe activement et quand la paroisse de Taverny Ermont a pris
officiellement naissance, il demande de cesser son activité en octobre 1947.
Enghien veut donner à la nouvelle paroisse un outil de travail indispensable. M. Recher, membre du comité
oecuménique, a réussi à nous faire obtenir une chapelle en bois qui sera édifiée sur un terrain acheté près de la gare
d'Ermont halte, grâce un gros effort financier d'Enghien, de l'ordre de 600 000 F. La chapelle, d'une façade très
harmonieuse, a été inaugurée le 5 décembre 1948 par le pasteur Marc Boegner.
Le pasteur Déjarnac, en retraite à Paris, a accepté de desservir cette église, maintenant séparée d'Enghien et menant
sa vie propre, jusqu'à la nomination d'un pasteur titulaire. Ce pasteur du reste ne tardera pas à être nommé. Ce sera le
jeune pasteur Jean-Pierre Boyer qui achève ses études à la Faculté de Paris en décembre 1949.
9 mars 1955 - Victor Monod
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Victor MONOD a été pasteur à l’ERF d’Enghien de 1911 à 1929. Il a ensuite été nommé Professeur de Théologie à la
Faculté Protestante de Strasbourg.

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