KAKARIKIS 11/02/08.qxp
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KAKARIKIS 11/02/08.qxp 22/05/08 12:03 Page 20 Les différentes espèces de Kakarikis LES DIFFÉRENTES ESPÈCES DE KAKARIKIS Le Kakariki à Front Rouge et ses sous-espèces Le Kakariki a Front Rouge, Cyanoramphus novaezelandiae (Sparrman 1787) est, de loin, la plus connue des espèces de Kakarikis, mais aussi la plus répandue en élevage. Son nom scientifique parle de lui-même quant à son origine ! Cet oiseau se rencontre sur les deux îles principales de Nouvelle-Zélande : sur la côte ouest pour l’île la plus au sud (île de Jade) et dans le centre pour l’île la plus nordique (île Fumante). Il peuple aussi une myriade de petites îles avoisinantes. Suivant la répartition géographique et l’isolement des populations, des différences morphologiques sont apparues et ont permis de différencier plusieurs sousespèces. Arndt, Forshaw et Dyer considèrent qu’il en existe huit en tout, dont plusieurs sont éteintes. En revanche, Juniper et Parr, en se basant sur des analyses génétiques, ne comptent que six sous-espèces et traitent deux d’entre elles en tant qu’espèces distinctes (Kakariki de Nouvelle-Calédonie et Kakariki de Norfolk). Cette répartition étant la plus actuelle, nous nous baserons sur celle-ci pour détailler ci-dessous les sous-espèces du Kakariki à Front Rouge. • Kakariki à Front Rouge Il s’agit de la sous-espèce la plus répandue, qui est aussi la nominale, Cyanoramphus n. novaezelandiae (Sparrman 1787). Répartition : il se rencontre en Nouvelle-Zélande, mais aussi sur les îles suivantes : Auckland, Stewart, Three Kings, Kapiti et Little Barrier. Caractéristiques du milieu : le climat de cette région est proche de celui du Midi de la France pour la température, mais avec une pluviométrie supérieure. Il s’agit d’un temps propice au développement de la forêt, malheureusement en grande partie mise à mal par l’activité humaine depuis l’arrivée des Européens. Kakariki à Front Rouge mâle. 20 KAKARIKIS 11/02/08.qxp 22/05/08 12:03 Page 42 Pour approfondir MESURES DE PROTECTION DES ESPÈCES MENACÉES Protection des espèces à l’échelle mondiale La Convention de Washington (1975) définit quatre statuts de régulation, suivant la rareté et la vulnérabilité de chaque espèce animale ou végétale, les plus hauts niveaux de protection étant appelés annexes 1 et 2. – Espèces menacées d’extinction immédiate (annexe 1) : leur capture ou exportation sont extrêmement encadrées et n’ont lieu généralement que dans un but exclusivement scientifique (programmes de sauvegarde, entre autres). Le commerce, l’importation et la détention de sujets sauvages en sont donc strictement interdits. – Espèces potentiellement menacées d’extinction (annexe 2) : un peu moins en danger, mais qui pourraient l’être à court ou moyen terme. Les animaux sauvages peuvent néanmoins être importés, sous contrôle strict des autorités. Celles-ci affectent des quotas annuels, pouvant être nuls et délivrent un numéro d’enregistrement, par unité ou par lot d’une même espèce. Ce numéro, dit CITES (Convention on International Trade in Endan- 42 gered Species), est très important, car il définit la «traçabilité» de l’animal, depuis son pays d’origine jusqu’au client final. Un particulier possédant un animal figurant dans cette annexe doit pouvoir fournir ce numéro en cas de contrôle, notamment par les agents de l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) en France. – Espèces exigeant la vigilance (annexe 3) : concerne des espèces moins vulnérables et les systèmes de régulation mis en place ne se situent qu’au niveau des professionnels chargés des mouvements d’animaux, de pays à pays. Protection des espèces à l’échelle française Rappelons aussi que le Code Rural français définit les conditions de maintenance et de « bon traitement » des animaux et punit les dérives. Compte tenu des dernières évolutions de la législation nationale, l’acquisition d’un ou de plusieurs Kakarikis, normalement en annexe A, devrait nécessiter l’obtention d’un Certificat de capacités. L’arrêté français du 10 août 2004 définit notamment le nombre de sujets par famille et par statut de protection, au-delà duquel la détention à titre personnel nécessite ledit certificat. Le statut très particulier du Kakariki à Front Rouge et sa large présence en élevage rendent l’ensemble de ces dispositions difficilement applicables. Protection des espèces à l’échelle européenne Depuis la Convention de Washington, l’Europe (1997) s’est dotée d’une directive venant la renforcer. Les espèces sont classées dans quatre annexes différentes, notées A, B, C et D. Les espèces notées en annexe 1 de la Convention de Washington sont reprises en annexe A de la directive européenne, celles listées en annexe 2 sont affectées en annexe B et ainsi de suite. L’annexe D est constituée d’espèces non CITES pour lesquelles l’Union européenne désire connaître les flux d’importation. Kakariki à Front Rouge en milieu naturel. La présence d’une bague sous-entend qu’il s’agit peut-être d’un sujet réintroduit depuis un élevage. 43 KAKARIKIS 11/02/08.qxp 22/05/08 12:03 Page 72 La volière Des compagnons possibles : les Calopsittes… … ou les Polytèles (ici Perruche Princesse de Galles). En volière, ces animaux peuvent être associés à des oiseaux pas trop petits, avec des besoins alimentaires similaires ou non (dans ce cas, il faudra prévoir des mangeoires différentes). On peut citer, en particulier : – les Perruches Calopsittes ; – les Polytèles (Perruches de Barraband, Princesses de Galles, Mélanures) ; – les Perruches Royales ; – les Perruches Catherines ; – des Colombidés (Tourterelles, Colombes) ; – des insectivores de taille moyenne et pas trop agressifs. 72 Une Perruche de Barraband sera également la bienvenue. Il est possible, en général et en théorie, de les associer aux Euphèmes (Perruches Splendide, Tuquoisine, de Bourke…), mais cela ne nous paraît pas recommandé. De gabarit supérieur, les Kakarikis n’hésitent pas à « bousculer » ces petites perruches, très calmes et sujettes au stress. Ils perturberont aussi la nidification. Malgré son caractère aimable, il convient toujours de faire preuve de prudence à l’approche de la saison de reproduction (qui peut durer toute l’année !). Dans tous les cas, et comme avec presque toutes les espèces, si le but est d’obtenir une reproduction, la maintenance spécifique est préférable. 73 KAKARIKIS 11/02/08.qxp 22/05/08 12:03 Page 84 L’alimentation • Les graines germées Les graines germées possèdent elles aussi avantages et inconvénients : elles sont riches en enzymes et en vitamines (E notamment), mais elles sont fragiles dans le sens où elles peuvent être rapidement infestées par des parasites, moisissures et bactéries entre autres. Par ailleurs, seuls les germes naissants ont un intérêt : dès que ceux-ci dépassent deux millimètres environ, ils perdent une grande partie de leurs qualités. Signalons également qu’une graine en germination change de composition, dans le « bon » sens. En effet, le taux de protéine croît nettement, tandis que celui de lipides diminue. Choix et conservation Beaucoup de graines peuvent être utilisées, celles qui germent le plus vite ayant la préférence des éleveurs : millets, tournesol, blé... Il est nécessaire de ne préparer que la quantité à distribuer, car elles ne peuvent être conservées. Au mieux, il est possible de les garder au réfrigérateur une paire de jours. Compte tenu des risques sanitaires, il est important d’une part de bien rincer après germination, mais aussi de jeter rapidement les restes que les oiseaux n’auraient pas consommés au bout de deux heures. Germination Le processus de germination demande en général un à deux jours, avec trempage dans de l’eau chaude. Il est également possible de faire un trempage simple, à l’eau froide durant vingt-quatre heures. Dans ce cas, les graines ne germent pas, mais ramollissent seulement. Ceci plaît également aux oiseaux et augmente l’appétence : c’est tout indiqué pour les jeunes juste sevrés. À SAVOIR UNE UTILISATION PONCTUELLE Les graines germées ou trempées peuvent être distribuées quotidiennement, mais elles sont surtout utiles dans la période de reproduction et d’élevage des jeunes (avec des précautions accrues quant à l’aspect sanitaire). Les graines germées suscitent en général un grand intérêt. 85 KAKARIKIS 11/02/08.qxp 22/05/08 12:03 Page 130 Les mutations de couleurs • Mutation panachée récessive Comme dans la mutation précédente, elle se traduit par une perte de mélanines aléatoire et apparition de la couleur jaune au sein du plumage vert. Il n’est pas possible de distinguer les deux mutations à l’œil, sans connaissance du patrimoine génétique, même si certains éleveurs semblent constater que le panachage est plus important en moyenne, pour le gène récessif. Il est vrai aussi que les débats de spécialistes sur le sujet vont bon train. Le problème étant compliqué aussi par l’apparition de plumes jaunes sur certains oiseaux, mais au cours de leur existence. Il ne s’agit alors pas d’une mutation, mais d’une aberration. Les discussions sont d’ailleurs vives sur toutes les mutations panachées, qu’il s’agisse ou non des Kakarikis! Ici, le facteur étant récessif, un oiseau panaché ne peut présenter qu’un facteur double. En revanche, une forme naturelle peut être porteuse du gène récessif, pour fournir le schéma de croisements suivant : • Panaché x Naturel 100 % Naturels (porteurs panaché) • Panaché x Panaché 100 % Panachés • Panaché x Naturel (porteur panaché) 50 % Panachés 50 % Naturels (porteurs panaché) • Naturel (porteur panaché) 25 % Panachés 50 % Naturels (porteurs panaché) 25 % Naturels x Naturel (porteur panaché) • Naturel (porteur panaché) x Naturel 50 % Naturels (porteurs panaché) 50 % Naturels Mutation panachée récessive. 130