Quand des polichinelles veulent prendre l`œuvre médicale en otage
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Quand des polichinelles veulent prendre l`œuvre médicale en otage
e-mail : [email protected] / Tel 77 96 10 82 Bi-hebdo N° du Récepisse 117/2008/RddJ/c19/BRp brAderie fonCière à douAlA Directeur de la publication Richard Bondol ConSpirAtion et miSe à mort Comment Camrail organise la danse Faire sauter les verrous de la du scalp rétention de l’information à Sitrafer Jacqueline Koung à Bessike fait main basse sur les terrains domaniaux du Wouri P.7 AffAire euroil / l’equAtion Audience renvoyée au 17 Juin 2014 P. 3 CAmwAter Les grandes réalisations sont en marche P.p 10-11 P. 6 tribunAl Criminel SpéCiAl Dans le respect des lois et de ses prérogatives P. 8 Aéroport internAtionAl de douAlA HôpitAl CebeC de bonAbéri Quand des polichinelles veulent prendre l’œuvre médicale en otage P. 2 Les députés découvrent la forfaiture d’Owona Assoumou P.. 5 Journal d’analyses d’enquêtes et de débats 6ème année - 400 FCFA N° 111 - Jeudi 17 Avril 2014 s o C i é t é HôPitAl CebeC De bonAbÉri Quand des polichinelles veulent prendre l’œuvre médicale en otage Depuis près d’une vingtaine d’années, l’hôpital protestant de Bonabéri qui faisait parti des hôpitaux de reférence dans la ville de Douala est tombé en résignation. Des intérêts multiformes ont intégré sa gestion pour la voir dépérir. C’est le cas aujourd’hui avec des arriérés de salaire constatés de plus de 40 mois et le non versement des allocations à la CNPS. Mais seulement les vritables auteurs de cette descente aux enfers tirent les ficelles dans l’ombre et manipulent à tout vent des employés qui se laissent aller à des actes repréhensibles. Decryptage. q ue se fut à l’époque du Dr ndongo Diye ou du Dr ngalle et bien d’autres, l’œuvre médicale qui au préalable était assurée avec beaucoup de bonheur par les expatriés est rentrée dans sa phase critique. il était question à l’époque de démontrer la capacité des médécins locaux à entretenir et à manager un hôpital et ses annexes sans pouvoir faire fléchir le corps médical sur ses droits. C’était un challenge à relever mais alors, celui-ci s’est revelé difficile pour tous ceux qui ont eu le privillège de gérer l’hôpital et ses annexes. l’arrivée du Dr Carreliro fernandez apportera un nouveau souffle dans la réhabilitation de l’image de marque de l’hôpital qui accusait dejà des mois d’arriérés de salaire en plus du non versement des allocations familliales à la caisse nationale de prevoyance sociale. il a reussi à éponger une partie des dettes et à restaurer une certaine sérénité dans la qualité de service. Si la majorité des employés reconnaissent en cet homme un modèle de probité, ce n’est pour autant pas que son œuvre n’a pas été contesté par certains réseaux qui ne voyaient pas d’un bon œil le fait qu’ils leur ait coupé les vivres. A son départ, des arriérés cumulés de salaire étaient à mettre à son actif. même l’arrivée du Dr belle n’a rien changé à la situation, mais bien au contraire. Depuis lors rien n’a jamais été mis à niveau avec l’institution des cogestions qui n’arrangaient pas non plus les choses et où il était constaté une gestion alambiquée et à l’emporte pièce d’Angeline mbenda qui se plaisait à manipuler des fonds et à les détouner à sa guise. lors de la grève des employés de 2012, le compteur affichait 30 mois d’arriérés de salaire et tout le corrolaire qui suit. Cette mascarade manageriale ira jusqu'à l’institution du fameux comité de gestion qui regroupait en son sein des affairistes notoires et des calculateurs invétérés. Dans cette clique à la limite de l’analphabétiste et ignorant des procdures de gestion, l’on assistera à toutes les dérives qui peuvent plomber l’administration objective d’une structure comme un hôpital. Aujourd’hui ce fameux comité de gestion ne peut donner le bilan réelle de son action, et ceux sont les éléments de ce machin qui depuis le 24 janvier 2014 paralyse la marche vers la modernisation des services entamée par le nouveau medecin chef richard etoke. micsmacs et bottes de choux Au regard de la stratification des services et des compétences qui y sont affectées, il est à constatéer que l’œuvre médicale à une époque, a fait preuve de laxisme. C’est peut-être le seul hôpital ou on peut voir un ballayeur affecté au poste de cadre. ou on voit un infirmier critiquer le travail d’un médécin, ou on trouve des infirmiers affectés à des postes non hologués et ou des services parrallèles sont pratiqués au détriment des intérêts de l’hôpital. tous ces manquements et bien d’autres sont connus et on fait l’objet d’une restructuration dont les conclusions ont été transmises au ministre de la santé publique en son temps. Pour donner une suite aux besoins de cet hôpital et lui permettre de retrouver un certain équilibre dans son fonctionnement, 180 millions auraient été déboursés et remis au conseil des églises protestants du Cameroun (CePCA). le Pasteur ngando mbendè Paul, Dr en théologie et SG de cet organisme va s’averer être un fin manipulateur des consciences et c’est lui qui manœuvrerait dans l’ombre ainsi que certains anciens membres de la Direction de l’uebC pour jetter le discrédit sur la nouvelle équipe. en terme de restructuration, le Dr ngando ne peut donner un bilan crédible puisqu’ en terme de departs volontaires qui constituaient un des palliers de la restructuration, rien n’a été constaté. que s’est-il passé exactement ? que s’est-il 2 Rev pasteur Mbenda rev. ngando passé exactement si les mêmes problèmes décriés avant la mise en place de ces fonds perdurent ? pourquoi aujourd’hui, le Dr etokè richard est pris pour cible alors qu’il n’est là que depuis Août 2013 et qu’il a régulièrement payé les salaires jusqu'à ce que ces pollichinnelles du comité de gestion s’aventurent à lui demander des comptes et à sceller les caisses de l’hôpital, paralysant le fonctionnement de la structure, alors qu’ils n’ont aucun droit. Ce n’est pas le comité de gestion qui là nommé, et conséquence, ne peut lui demander des comptes. fort de cet argument et conscient que tous les goulôts de fuite de fonds seront bouchés, il était donc question pour ce groupe du comité de gestion de procéder par la destabilisation de sa démarche et démontrer qu’en 4 mois il pouvait payer plus de 40 mois d’arriérés de salaires et équilibrer les versements des allocations familliales à la CnPS. Pourtant ce comité existe depuis 2012 et a accumulé des arriérés dont ils veulent faire porter la charge à une autre personne. et lorsqu’il a été donné au medecin chef de procéder aux mutations avec l’aval de la direction de l’uebC, le vrai visage des manipulateurs s’est fait jour. en fait ceux sont des gens sans aucune qualification conséquente. Certains ont été recruté ballayeur et se sont retrouvés comme par extraordinnaire aux admissions, de même qu’ils sont reconnus selon des indiscrétions comme des prestataires au sein de la structure qui les emploi. et ils sont nombreux dans ce chapellet. Ceux sont ces tonneaux vides qui veulent rivaliser avec les intelligences qui ont un esprit de dicernement et qui ont une vision futuriste de l’hôpital. Allez donc comprendre poursquoi on gesticule ! manifestations à tête chercheuse tous ces manipulateurs qui se recrutent dans l’ancienne équipe de l’uebC et qui voudraient faire perdurer ces réseaux à travers leurs pions disséminés dans le corps médical et para médical de l’hôpital, savent qu’ils n’ont peut-être que la voie de Jeudi 17 Avril 2014 L‘Equation N° 111 la violence pour se faire entendre. la note de service n°02/03/2014/D portant mutation du personnel retabli dans leurs veritables statuts les uns et les autres. et ces derniers qui pour certains se retrouvaient dans le fameux comité de gestion soulèvent comme revendications aux manifestations : le non versement des allocations familliale à la CnPS ; la rehabilitation du comité de gestion de l’hôpital, jadis responsable de la gestion financière et composé entre autre du personnel paramédical ; sursoir à l’exécution de la note de service en date du 27 mars 2014 du médecin chef portant affectation du personnel médical et paramédical au sein dudit hôpital ainsi que les structures annexes ; le depart du medecin chef actuel nommé à la tête de cet hôpital il y a moins d’un an, après sa retraite à la fonction publique. Dans toutes ces revendications, la seule revendication qui concerne le personnel s’articule sur le versement des allocations familliale. Pour le reste ceux sont des revendications orientées et qui ne servent que des intérêts égoïstes et égocentriques. les membres de ce comité de gestion savait qu’ils avaient des honoraires qui les mettaient à l’abrit des besoins alors que les autres employés croupissaient dans le désœuvrement. S’ils disent être efficace, pourquoi n’ont-ils pas soldé en deux années de gestion tous les arriérés repertoriés ? quid du reversement effectif des prelèvements faits sur les salaires des employés pour couvrir les dettes contractés auprès de la regionale (une microfinance de la place) ! mais seulement ils oulient qu’a leur actif, ils ont cumulé six mois d’arriérés de salaire sur les quatorze mois d’exercice ; ont procédé aux retenues sur salaires sur les crédits des employés non reversé à la régionale ; ont détourné plus de 3 millions d’encours destinés à la CnPS et suspendu le paiement du moratoire. Devant pareil situation, on comprend que l’on n’a pas affaire aux enfants de cœur. C’est pour restaurer l’autorité de l’église que la Direction de l’uebC, par decision n°001/uebC/DG/ du 09/04/2014 ; donne un avertissement au Dr Yemi racine marcel ; dissout la coordination de l’œuvre medicale Sud et le comité de gestion de l’hôpital protestant de bonaberi ; maintient la note de service portant mutation du personnel ; établit le tresorier General de l’uebC au rôle de conseiller financier de l’hôpital ; instaure des reunions de suivi trimestriel. en violation flagrante des règles qui regissent l’organisation d’une grève, les commenditaires sont allés jusqu'à agressé physiquement le medecin chef qui jusqu’alors est décidé de remplir sa feuille de route validé par la direction de l’église pour la modernisation de cet hôpital. le représentant des grévistes, Calvin Zoumba recruté comme employé de bureau qui se résume à balayeur ou commissionnaire et n’ayant aucune qualification, parle de mauvaise gestion dans une unité de valeur dont il ne maîtrise que dalle. Sa présence au comité de gestion lui a fait pousser des ailes au point de croire qu’il peut donner des injonctions à un médecin chef d’un hôpital. que ce comité de gestion dissout publie si elle a le courage le bilan de toutes ses activités et verra si les employés ne seront pas remontés contre eux ! Si aujourd’hui la Direction de l’église valide la démarche de son médecin chef dans la cadre du respect de la feuille de route relatif à la modernisation du service, le gouvernement de la république doit ouvrir une enquête sur la destination qu’ont prise les 180 millions de francs adjugés pour la restructuration de cet hôpital. il y a des gens qui doivent rendre des comptes. Affaire à suivre Richard Bondol AfrobAromètre hommes-femmes, le choc des égaux en Afrique Scolarisation, divorce, héritage... Les discriminations entre les sexes ont tendance à régresser. Sinon dans les faits, du moins dans les mentalités, selon une e n q u ê t e d'Afrobaromètre. C 'est bien connu, il y a souvent loin du discours aux actes. mais peut-être davantage encore lorsqu'il est question de lutte contre les discriminations à l'encontre des femmes. l'organisme Afrobaromètre, qui coordonne une série de sondages dans 34 pays du continent, a publié le 27 mars une enquête sur le sujet, réalisée auprès de 50 000 personnes. Certes, globalement les Africains - hommes et femmes, tous pays confondus - se disent à 72 % favorables à l'égalité entre les sexes. un chiffre en progression de 5 % par rapport à une précédente enquête effectuée dans 15 pays en 2002. mais à y regarder de plus près la réalité est moins reluisante en Afrique du nord, où seuls 50 % des sondés se disent prêts à accepter que des femmes accèdent à des fonctions dirigeantes, contre 69 % en Afrique de l'ouest et 74 % en Afrique de l'est. Sur certains sujets, comme le divorce ou l'héritage, les mentalités nord-africaines restent très conservatrices. Dans leur vie quotidienne, les Africaines se heurtent toujours à de nombreuses discriminations. Ainsi, 40 % des sondés estiment que les femmes sont traitées de manière inéquitable par leurs employeurs, 33 % affirmant qu'elles sont également lésées dans leurs droits face à la justice ou à la police. la palme de la discrimination revient aux chefs et autres leaders traditionnels, qui, pour 41 % des personnes interrogées, font preuve d'iniquité, notamment en Côte d'ivoire (selon 60 % des sondés), au maroc (59 %) et au mali (57 %). 88% de taux de satisfaction à maurice en Afrique de l'ouest, le taux de scolarisation des femmes est de 10 % inférieur à celui des hommes. Pour les études supérieures, c'est l'Afrique du nord qui est à la traîne, avec un écart de 7 % en défaveur des étudiantes. motif d'espoir peut-être, la réduction des inégalités hommesfemmes est, à en croire 59 % des sondés, un objectif que leurs gouvernements prennent plutôt bien en compte. un taux de satisfaction qui atteint 88 % à maurice, champion du continent des politiques antidiscriminatoires, et 81 % au liberia, présidé par ellen Johnson Sirleaf. l'Égypte et le nigeria sont quant à eux en queue de peloton : 65 % de leurs ressortissants interrogés estiment qu'ils n'encouragent pas suffisamment la promotion des femmes et leur accès à l'autonomie. e d i t o Faire sauter les verrous de la rétention de l’information l a pratique de l’exercice de la profession de journaliste au Cameroun est buttée à des aléas fonctionnels qui ne peuvent être contournés que dans le respect de la démarche. quitte à blesser l’orgueil de certaines personnes ou la réputation de certaines entreprises qui estiment minimiser le travail de la presse. Depuis les années 1990, la presse du fait de son caractère embryonnaire, a été le maillon faible dans le cadre de la protection de ses droits et ses devoirs. elle a à cet effet subi toutes les foudres possibles d’une administration qui chevauchait encore entre les lois d’exceptions et le respect des vents de libertés. et ce vent des libertés qui soufflait en Afrique n’a pas laissé indifférents les gouvernements qui accédaient à la pratique démocratique en ouvrant la vie politique à la concurrence. Dans cet esprit, la libéralisation du secteur de la communication a donné lieu à un foisonnement des titres et de journalistes qui pour la plupart n’avaient aucune formation. Conséquences des dérapages qui ont entrainé les juridictions à statuer sur des délits de presses, les uns aussi retentissant que les autres. Cette époque a été marquée par l’infiltration des rédactions par les éléments de la sureté nationale qui ne garantissaient pas la protection des sources, mais bien au contraire participaient à la répression sauvage des journalistes. tous les organes de presses pionnières sont L’EQUATION N° Récépisse 117/2008/RDDJ/C19/BRp e-mail:[email protected] Directeur de publication Rédacteur en Chef Richard Bondol (77 96 10 82) [email protected] Rédacteur en Chef adjoint Martin paul Akono Coordonateur administratif Moussio Tiki Josué Equipe de Rédaction Richard Bondol Kosehe Abdallah Guy Jacques Ngalag Jean Junior Okala christian Bwelle Jean Legrand epesse Gilles Oiinga Rodrigue Beko david serge Béhel Joseph Roland djotié ernest Titi Infographie Antony de Guefigué Siège : douche Municipale Akwa douala Impression Le competing Distribution Messapresse passés devant les juges : le messager, Aurore Plus, la nouvelle expression, le Combattant, la Détente, le front indépendant, elimbi et bien d’autres titres encore. le motif principal des assignations était : Diffamation. les tribunaux ayant statué dans tous ces procès condamnaient juste pour le simple fait qu’ils reprochaient aux journalistes de ne pas prendre la peine de recouper toutes informations avant la diffusion. Ainsi une préoccupation professionnelle rentrait à l’ordre du jour des doléances des journalistes qui voulaient esquiver toutes les poursuites possibles : on avançait alors la difficulté de l’accès aux sources d’informations. Cette préoccupation est l’un des verrous qui, jusqu'à nos jours, reste la pierre d’achoppement dans l’exercice de la profession de journaliste. les condamnations en série des journalistes au Cameroun donneront lieu à des campagnes de formation et séminaires de remise à niveau organisées par le gouvernement du Cameroun, des organismes internationaux, les syndicats etc. le but de ces formations était de conscientiser les professionnels au respect de l’éthique et de la déontologie dans l’exercice de la profession. De moins en moins les journalistes sont assignés à comparaitre devant les juridictions. les journalistes d’investigations étant ceux qui sont aujourd’hui confrontés aux aléas de la retentions de l’information, plombant ainsi leur objectivité dans le traitement. il est aujourd’hui donné de comprendre que la définition de « Journaliste » connu de tous les professionnels, selon laquelle « c’est celui qui tire l’essentiel de ses revenus de la collecte, du recoupement, du traitement et de la diffusion des informations », renferme les clés de l’indépendance de la pratique. Comment avoir accès à une information ? Cette question est récurrente à tous les séminaires de remise à niveau et les techniques dispensées mettent les journalistes aujourd’hui à l’abri des poursuites juste parce que c’est un alibi de taille qui est servi à toutes les cibles liées dans le traitement d’un article. le protocole de recoupement d’information est l’un des éléments qui devraient faire sortir tous les « inculpés » de leur mutisme pour permettre au journaliste de livrer une information équilibrer où toutes les versions sont prises en compte et où le lecteur est libre de se faire une idée sur le sujet. il est malheureux de constater que jusqu’à nos jours, il existe encore des cibles qui usent de leurs droits au silence et voudraient empêcher le journaliste de faire valoir son devoir à l’information. malgré le respect de toutes les approches devant aboutir à un travail où chacun trouve son compte. il est connu que, si une cible ne répond pas aux protocoles de recoupement d’information, tous les éléments y consignés doivent être Richard Bondol considérés comme fondés et traités comme tels. Aujourd’hui, la Société euroil et son promoteur le Sénateur Chief tabetendo traine votre journal devant les tribunaux pour diffamation alors que toutes les procédures pour un meilleur traitement de l’information ont été utilisées. Après les menaces et intimidations dont le Directeur de la Publication a fait l’objet de la part de ce Sénateur, après son refus de nous faire parvenir un droit de réponse (conseil à lui donné par son responsable de la communication trichia oben qui a soutenu devant ce dernier que la démarche du journaliste était professionnel), il reste aux diseurs du droit de faire sauter les verrous de l’accès aux sources d’informations et de libérer la profession de journaliste d’investigation d’un poids : l’obstruction à l’exercice de la profession de journaliste. JeAn-mArC Junon, HeiDelberGCement "Entre les cimentiers, les conditions d'accès aux marchés doivent être équitables" Présent dans 9 pays - notamment au Togo, en RD Congo, au Ghana et en Tanzanie - HeidelbergCement est le numéro 3 des cimentiers en Afrique subsaharienne, avec 6,2 millions de tonnes vendues. Jean-Marc Junon pilote le groupe allemand sur le continent, implanté depuis 1967 au sud du Sahara. La plupart des cimentiers augmentent leurs capacités au sud du Sahara. HeidelbergCement est-il dans la même logique, pour répondre à une demande en forte croissance ? n ous prévoyons de porter à 11 millions de tonnes notre capacité de production d’ici à 2016, avec des projets au togo, au burkina faso, en rD Congo, au Ghana et en tanzanie. C’est un bel effort ! Actuellement notre capacité dans la région tourne autour de 7 millions de tonnes en Afrique subsaharienne. notre usine de lomé de fabrication de clinker (le mélange de calcaire et de silice pour la concoction du ciment) sera opérationnelle d’ici à la fin de l’année 2014. D’une capacité de 1,5 million de tonnes, elle fournira non seulement le togo, mais aussi trois autres broyeurs en Afrique de l’ouest : au bénin et au Ghana, et au burkina faso. les trois premiers pays recevaient auparavant un clinker venant des usines d’HeidelbergCement en turquie. Cet approvisionnement africain nous permettra de gagner en efficacité et de baisser nos coûts. entre les cimentiers, les conditions d’accès aux marchés doivent être équitables. La RD Congo détient le triste record de la plus faible consommation de ciment au Sud du Sahara… Quels sont vos projets industriels dans ce pays, où vous disposez de deux cimenteries, au BasCongo et au Kivu ? la consommation n’est que de 16,5 kg par habitant en rD Congo, ce qui est effectivement très faible par rapport à Que pensez-vous de l’offensive du Nigerian Dangote Cement au Sud du Sahara. Il compte transformer le Nigeria en une base d’exportation. Craignez-vous cette concurrence ? il faudra que les conditions d’accès aux différents marchés soient équitables entre les différents cimentiers. le marché nigérian est très protégé. Si certains acteurs implantés au nigeria veulent exporter, il faudrait, en toute justice, que leur marché soit également ouvert à la concurrence. l’ouverture du marché du ciment est bénéfique. nous la vivons notamment entre le togo et le burkina faso par exemple : elle fait baisser les prix, elle est donc bénéfique au consommateur. une moyenne mondiale de… 550 kg. mais c’est un marché avec un fort potentiel. il était important que nous entrions tôt sur ce marché, pour bénéficier de sa croissance future. nous attendons beaucoup des grands projets qui doivent être lancés, forts consommateurs de ciment, à l’instar du chantier du grand barrage d’inga, sur le fleuve Congo. en 2008, nous avons installé une capacité de production de 750 000 tonnes, que nous avons fait passer à un million de tonnes en 2013. nous allons doubler cette capacité jusqu’à 2 millions de tonnes d’ici au second semestre de l’année 2014. Jeudi 17 Avril 2014 Mais cette baisse des prix va-t-elle nécessairement avoir un impact sur la demande ? Certainement, mais cela dépend fortement des performances des cimentiers en matière logistique. Dans un pays comme la rD Congo, où le réseau de routes est défaillant, la hausse de la capacité et la baisse des prix n’entrainera pas obligatoirement la croissance des ventes. Pour faire progresser nos ventes, il faut réussir à approvisionner l’ensemble du pays, et donc optimiser la distribution. C’est un vrai challenge au sud du Sahara, compte tenu des infrastructures de transport. L‘Equation N° 111 3 C i b l e CAfÉ CAmerounAiS uSine à mAnioC De SAnGmÉlimA Un festival pour relancer une filière en crise Après 2013, le pays organise la deuxième édition du "festicofee" fin mai dans un contexte marqué par une chute drastique des exportations u ne tradition commence à être instaurée par le Cameroun qui, après le succès du coup d'essai de 2013, tient une nouvelle édition du festival promotionnel de café sous le nom de "festicoffee" fin mai dans 21 villes du pays et 8 autres capitales africaines à l'effet de matérialiser l'ambition de relancer une filière en crise qui se classait auparavant parmi les plus en vue en Afrique. troisième producteur africain et huitième mondial en 1990 avec une production annuelle plus jamais atteinte de 156.000 tonnes, le Cameroun stagne aujourd'hui entre 23 et 25.000 tonnes dont 17.000 tonnes commercialisées sur le marché d'exportation, selon les statistiques du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), l'interprofession, pour le compte de la saison 2012-2013. "la campagne 2012-2013 a baissé, puisqu'on n'a pas de stock énorme sur les 17.000 tonnes (d'exportation). on n'a pas les chiffres exacts de la production locale, mais on estime que la production devrait être autour de 23-25.000 tonnes", a renseigné à Xinhua Gatien maledy, le secrétaire exécutif du CiCC lors de la conférence de presse de présentation du festicoffee 2014 mardi à Yaoundé. C'est une baisse continue puisque quatre saisons plus tôt les estimations s'établissaient à 45.000 tonnes, pour un taux de transformation locale d'environ 5% du volume total de fèves produites. A l'interprofession dont les dirigeants, le secrétaire exécutif et le président du Conseil d'administration sont nommés par les pouvoirs publics, les projections pour la saison 2013- 21014 font état d'un rebond. "C'est une baisse temporaire qui, à mon avis, va durer seulement cette campagne, parce que lorsqu'on on a fait le tour des plantations,l'on a constaté que les cafiers portaient de belles cerises. Donc,nous attendons une bien meilleure production cette année", avance m.maledy qui, après un festival similaire pour le cacao depuis 2012,mise sur le festicoffee pour susciter un regain d'intérêt pour la filière. tutelle du Cicc, le ministre du Commerce, luc magloire mbarga Atangana, partage cette préoccupation en soutenant que "cette manifestation intervient dans un contexte marqué par une chute drastique de la production et des exportations, qui peut laisser penser que la filière broie du noir. mais, quoi de tel qu'un événement promotionnel de cette envergure pour galvaniser les opérateurs et relancer une filière dont l'importance pour l'économie nationale n'est plus à démontrer". Dans son plan de relance de la production, l'interprofession, a précisé le ministre, s'est accordée à consacrer 10% de son budget annuel (soit 150 millions de francs CfA) à un programme d'urgence portant sur les six prochaines années, "autour des bassins du le Cameroun stagne aujourd'hui entre 23 et 25.000 tonnes dont 17.000 tonnes commercialisées sur le marché d'exportation moungo(région du littoral), du noun (région de l'ouest) et du Haut- nyong(région de l'est)". Ce programme, indique en outre m. mbarga Atangana, couvre une superficie de "3.600 hectares de caféiers à créer ou à réhabiliter, pour un café marchand, qui viendront s'ajouter, chaque année, à la production traditionnelle". De l'avis des acteurs institutionnels, les mauvaises performances actuelles du café camerounais contrastent avec son attrait commercial dû à ses caractéristiques organoleptiques qui en font, selon eux, un produit du terroir très prisé, générateur d'une plus-value au plan commercial. Pour expliquer les mauvais rendements, deux facteurs sont exposés :d'une part, un repos végétatif du verger tenant au fait que les arbres ne produisent pas de la même manière tous les ans et, d'autre part,l'insuffisance des intrants, notamment les engrais mis à la disposition des producteurs, lesquels se regroupent dans plus de 150 organisations paysannes autour des programmes du Cicc. Concernant la disponibilité des engrais, le CiCC ayant satisfait les attentes cette année, l'élan de motivation des producteurs se trouve accru. "beaucoup de personnes s'investissent. Déjà les anciens bassins où il y avait une sorte de désaffection se remettent dans la production. De deux, on a constaté un phénomène qui est vraiment marquant et réjouissant pour nous : beaucoup de producteurs qui avaient coupé leurs caféiers sont en train de replanter", se réjouit Gatien maledy. "troisièmement, beaucoup d'acheteurs de café encadrent les producteurs, c'est-à-dire ils s'impliquent dans la production, ce qu'on ne voyait pas auparavant", poursuit le secrétaire exécutif du CiCC qui mentionne les prix attractifs (1. 100 francs CfA en moyenne le kilo de l'arabica et 2.000 francs pour le robusta) dus à la croissance de la consommation mondiale du café (2,2% chaque année, selon les estimations) comme un motif d'encouragement fondamental des producteurs. résultat: l'on assiste à une extension des exploitations, dont en particulier dans le bassin du Haut-nyong où, rapporte Gatien maledy, "des producteurs qui, n'ayant pas des pépinières, vont sous les pieds des cafiers piquer les jeunes pousses pour aller planter. ils étendent leurs exploitations, bien que ce soit la mauvaise manière, puisque ce n'est pas comme ça qu'il faut faire".Depuis quatre ans, le Cameroun s'est lancé dans l'expérience des cafés spéciaux dits "fully wash" ou cafés lavés pour lesquels les résultats à l'exportation en 2012-2013 s'établissaient à 11 containers de 17 eVP (équivalent pieds) de 4 tonnes chacun, soit un total de 187 tonnes fournies principalement par quatre opérateurs implantés dans l'ouest et le nord-nord. Pour le Cicc, c'est un marché de niches qui mérite d'être capitalisé."nos objectifs étaient d'arriver à 100 tonnes dans le cadre du projet pilote, on les a dépassés. il s'agit maintenant de consolider ce projet, de l'étendre parce que le "fully wash" est un café d'excellente qualité, un café recherché. quand un exportateur se réjouit de l'avoir vendu avec une prime de 400 dollars la tonne, vous comprenez qu'il y a lieu de se mettre dans cette voie", assure Gatien maledy. Programmé du 29 au 31 mai dans 21 villes du pays dont Yaoundé, le festicoffee 2014 se transportera aussi dans 8 autres capitales africaines (Abidjan en Côte d'ivoire, Antananarivo à madagascar, bangui en Centrafrique, freetown en Sierra-leone, lagos au nigeria, libreville au Gabon, lomé au togo et monrovia au liberia) à l'occasion d'une journée internationale de dégustation. Parmi ses autres articulations, cette manifestation réunira 40 éminents chercheurs mondiaux dont 30 africains lors d'un colloque à Yaoundé, une soixantaine d'exposants nationaux et étrangers parmi lesquels des brésiliens pour une foire-exposition puis une cinquantaine de délégués issus de neuf pays membres de l'Agence des cafés robustas d'Afrique et de madagascar (Acram), selon le ministre du Commerce AGriCulture CAmerounAiSe 3550 milliards de Fcfa pour sa modernisation C’est la somme à mobiliser dans la perspective d’un passage d’une agriculture primaire à une agriculture de seconde génération. Le Plan national d’investissement agricole du Cameroun a été validé le 09 avril dernier à Yaoundé. o n passe des paroles aux actes. l’enjeu est de taille pour le Cameroun qui se veut émergent à l’horizon 2035. Dans cette émergence, la modernisation de l’agriculture y sera pour beaucoup. en tout cas, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, essimi menye, l’a fait comprendre à tous lors de la validation du Plan national d’investissement agricole (PniA), en date du 09 avril dernier. il s’est d’ailleurs attardé sur tous les avantages possibles gravitant autour de toute la chaîne de valeurs de la filière (du chercheur qui développe les semences à l’exportateur des produits manufacturés, en passant par l’ouvrier agricole, le conducteur de tracteur, le spécialiste phytosanitaire, l’industriel qui transforme, etc. avec un retour certain d’investissement pour le financier…). tout ce que l’on constate, c’est que le ministre essimi menye s’attelle à traduire dans les faits, les propos tenus par le Président Paul biya lors du comice agropastoral d’ebolowa en 2011 qui exigeaient le passage à une agricultu- re de seconde génération. A l’analyse de tout ce qui avait été dit lors de la validation de ce plan, le Pnia jouera relativement les premiers rôles en ce sens que les éléments consignés dans un document de plus près de 80 pages en font état et surtout valorisent des axes de développement basés sur quatre domaines: le développement des filières de production (végétales, animales, halieutiques et forestières), la modernisation des infrastructures de production et l’élaboration des mécanismes d’accès aux financements, la gestion et la valorisation durable des ressources naturelles, le renforcement des capacités des acteurs et la promotion de la concertation. etalé sur une période de sept ans (2014-2020), il nécessitera la rondelette somme de 3 550 milliards de fcfa. tout ceci avec pour objectif d’inverser une tendance à l’inflation, dans un pays pourtant doté d’un fort potentiel agricole. on sait que les exportations de produits de rente et forestiers (cacao, café, coton, banane, bois, etc.) rapportent annuelle- 4 Jeudi 17 Avril 2014 L‘Equation ment environ 550 milliards de fcfa au Cameroun. Alors que cet argent aurait pu aider au développement du pays, il est très souvent et entièrement investi dans les importations du riz, de la farine de blé, du poisson entre autre. il faut donc pouvoir rattraper le gap et même passer à l’exportation non pas seulement de matières brutes, mais surtout de produits manufacturés, à forte valeur ajoutée. Du moment où ce plan de modernisation a été validé, le Pnia, il ne restera plus que se mettent en place toutes les structures qui conduiraient à cette modernisation sans oublier que les accords liés au nepad et l’approbation de la Ceeac, seront nécessaire avant la tenue d’un «business meeting», qui devrait consacrer le démarrage effectif de ce programme. Dans un cas comme dans l’autre, des indices présentant ce redécollage de l’agriculture camerounaise augurent des lendemains meilleurs. N° 111 Le Directeur général nommé Timoléon Zo'onyaba a été nommé il y a quelques temps, au terme d'une rencontre des membres du comité de suivi de l’opérationnalisation de ce projet. f onctionnera, fonctionnera pas ? on n’en est plus à se poser des questions au sujet de l’usine à manioc implantée dans la ville de Sangmelima, région du Sud, département du Dja et lobo. un nouveau directeur général vient d’être nommé. la priorité première du nouveau boss sera pour de procéder à la mise en place rapide de toutes les infrastructures et structures de la Société de transformation de manioc de Sangmelima (Sotramas), d'une part et assurer un démarrage effectif des activités, d'autre part. il devra également créer des partenariats avec les producteurs de manioc, individuel ou en groupe, principaux pourvoyeurs de la matière première. l'usine au terme de sa construction devra essentiellement produire de l'amidon paraffiné, une matière première très demandée dans l'agroalimentaire expire dans les brasseries. Pour son fonctionnement optimal, elle aura besoin de 120 tonnes de manioc par jour et va employer directement environ 120 personnels permanents. Vecteur de redynamisation, de modernisation, de valorisation et de transformation locale de produits agricoles, la mise en place de cette unité agro industrielle, véritable projet structurant dans le domaine agricole, bénéficie déjà de l'accompagnement de toutes les populations de la région du Sud. A l’heure qu’il est au niveau du site au quartier monavebe, on s’est rendue compte que l'usine est installée à plus de 90%. «nous avons déjà procédé à quelques essais. ils sont concluants», nous lance un ouvrier. Vendredi, dans la salle de conférences de la mairie de Sangmélima, une nouvelle page de la mise en marche du projet de l'usine à manioc vient de se tourner. il faut dire que c’est au terme d'une rencontre qui a regroupé d'une part, le président du comité d'administration du projet, André noël essian et les membres du comité de suivi de l'opérationnalisation dudit projet, conduits par leur président, Georges Hervé Ateba, représentant du secrétaire général des services du Premier ministre et, sur proposition du gouvernement, que le nom de timoléon Zo'onyaba, agro économiste, est sorti du lot, se voyant ainsi attribué la responsabilité de guider les premiers pas de la Société de transformation de manioc de Sangmélima (Sotramas). n A t i o n AÉroPort internAtionAl De DouAlA leS GrAnDS CHAntierS Les députés découvrent la forfaiture d’Owona Assoumou «9953» emplois couverts au Cameroun Des trous géants et béants derrière le salon Vip de l’aéroport International de Douala, à côté du tunnel d’embarquement et de débarquement, une bretelle non bitumée à proximité de la même installation et dont les marchés ont été passés depuis plus de deux ans et des machines achetées et abandonnées sur le même site. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle annonce que le seuil de 10.000 personnes recrutées dans les projets dits structurants sera bientôt atteint i l y a là de quoi émouvoir le député rdpc, Jean Gonondo, qui a interpellé le ministre des transports sur ces manquements. robert nkili a indiqué, en ce qui concerne la première préoccupation, que cet aéroport est en service depuis les années 70. « Après la traversée de la crise économique par le Cameroun, l’etat a concédé à la société Adc dès 1994, la gestion, l’exploitation, l’entretien et le développement de ses principaux aéroports. » Pour le ministre des transports, les dégradations ponctuelles observées sur le tarmac et la piste d’envol de cet aéroport « constituent la conséquence du défaut d’entretien et de maintenance des installations pendant les années de crise». Ces explications du ministre veulent noyer les engagements du gouvernement qui a mis d’énormes moyens pour les travaux de rénovations pendant la célébration des cinquantenaires. il est connu que le Directeur des ADC owona Assoumou Dieudonné n’est pas allé du dos de la cuillère pour ordonner le décaissement des fonds destinés à l’exécution de plusieurs travaux dont ceux de la réfection des toitures des aéroports international de Douala, bamenda, Garoua, nsimalen etc. robert nkilli se voulant toutefois, rassurant au sujet des efforts déployés, en ce moment, avec des négociations qui sont en cours avec une entreprise de génie civil pour boucher les trous concernés, dévoile davantage les pratiques qui sont usitées dans la gestion des Aéroports du Cameroun où les détournements, les surfacturations, la passation des marchés de gré à gré en violation de toutes les procédures sont monnaie courante. ViolAtion du Code deS mArCHeS Sur la bretelle non-goudronnée, robert nkili a reconnu qu’un marché a été signé entre en 2008 entre Adc et une entreprise locale de travaux publics pour effectuer la construction d’une seconde bretelle. Ce que n’a pas pu réaliser l’entreprise. il a été procédé à la résiliation du marché. « une nouvelle procédure de signature d’un nouveau marché de construction d’une bretelle et de réhabilitation partielle du parking avion sur financement conjoint etat – Adc est en cours de bouclage sous l’autorité du ministère des marchés publics ». mais seulement, ici le ministre ne dit pas ce qui a été réservé à cette entreprise qui en tant normal devrait être traduite devant les juridictions pour l ’auteur des fameuses et polémiques « 250.000 insertions », citées par le chef de l’etat camerounais Paul biya lors de son discours à la jeunesse le 10 février 2014 pour indiquer les perspectives d’embauche en 2014, annonce que le seuil de 10.000 emplois sera bientôt atteint dans « les grands chantiers ». Dans des chantiers qu’il ne cite pas nommément, le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Zacharie Perevet, indique qu’ « à ce jour, toutes les actions entreprises permettent d’estimer le nombre des nationaux recrutés dans les grands projets à 9953 emplois soit 3030 emplois durant l’an 2012, année qui marque le début des missions de collecte de données dans les grands chantiers et robert nkili owona Assoumou détournement de deniers publics. mais connaissant que dans cette maffia plusieurs entreprises évoluent sous des prêtes noms et qu’il serait facile de remonter jusqu’aux véritables propriétaires, l’on fait semblant d’éviter la question en répondant d’une manière biaisée. mais ici l’on feint d’oublier que le ministre des marchés publics avait saisi en son temps son homologue du contrôle supérieur de l’etat en relevant des dysfonctionnements tels : l’absence de plusieurs documents contractuels dans la liasse documentaire des marchés reçus ; le grand retard accusé dans l’exécution des prestations de la quasi-totalité des marchés ; la violation des dispositions du code des marchés publics dans le paiement des avances de démarrage des prestations ; le règlement des prestations non encore exécutés ; les pratiques contraires à l’éthique qui ne garantissent pas l’indépendance des représentants du maître d’ouvrage dans le suivi du projet de renouvellement de l’aérogare passagers de l’aéroport international de Garoua ; le règlement des décomptes des maîtres d’œuvres ne remplissant pas convenablement leurs obligations contractuelles ; la passation d’un marché à un prestataire non qualifié en l’occurrence le groupement « le Competing bet/bCtA bet » titulaire du marché relatif au contrôle technique des travaux de renouvellement de la toiture. Suite à cette note du ministre des marchés publics, une mission du contrôle supérieur de l’etat est dans les murs des ADC depuis le 16 décembre 2013 sur haute instruction du Président de la république. mAtiere de SeConde mAin rAVitAillement en Sur les équipements abandonnés, le ministre des transports a indiqué qu’il s’agit d’une passerelle télescopique acquise en 2008 en seconde main dans le cadre du programme de réhabilitation et de modernisation des infrastructures. elle n’a pu être mise en service « pour mauvaise tenue de la chaussée dans cette zone. » il est néanmoins prévu la rénovation complète de toutes les passerelles de l’aéroport pour lui permettre de s’arrimer aux normes de l’organisation de l’aviation civile internationale (oaci). une préoccupation qui concerne également les aéroports internationaux de Yaoundé – nsimalen et Garoua. Voilà jusqu’où on peut mettre les aéroports du Cameroun en danger en s’approvisionnant en seconde main du matériel essentiel alors des budgets sont disponibles pour la modernisation des infrastructures aéroportuaires. Sans aucune honte, on fait comprendre aux députés que l’on s’approvisionne en seconde main et pire encore on n’arrive pas à utiliser ce matériel par ce qu’il n’existe pas de personnel qualifié pour ce genre de travail. là on a franchi le ridicule alors qu’il est connu que des affectations fantaisistes ont éloigné la main d’œuvre qualifiée vers les zones où elle n’a rien à voir. les députés à l’Assemblée nationale touchent aujourd’hui les réalités d’une gestion décriée où les ramifications et jeux d’intérêts plombent l’avenir d’une structure qui pourtant est appelée à remplir des missions nobles. Richard Bondol trAnSACtion orGAniSÉe PAr l’AfreXimbAnk Kenya Airways prend livraison de son premier Dreamliner k enya Airways a pris livraison aujourd'hui de son premier boeing 787-800 "Dreamliner" à Seattle, États-unis, après le début de la deuxième phase d'une transaction d'achat d'avions de $1,9 milliards organisé par la banque Africaine d'import-export (Afreximbank). la phase implique la livraison de 10 avions boeing, comprenant neuf 787800 "Dreamliner" et un jet 777-300er, à kenya Airways dans le cadre de la transaction d'achat de 20 aéronefs pour lesquels Afreximbank est le arrangeur principal mandaté. Pendant la première phase, qui a pris fin en novembre 2013, Afreximbank livré 10 avions embraer-190 à la compagnie aérienne dans le cadre d'un calendrier de livraison qui a commencé en Août 2012. le financement de livraison de boeing, pour qui Afreximbank est le coordinateur global, comprend un “Senior uS-exim guaranteed” tranche et une tranche commerciale. Afreximbank agit également comme arrangeur et preneur ferme de la tranche commerciale, tandis que Citigroup Global markets, inc. et JP morgan Chase bank, n.A. sont les arrangeurs du “Senior uS-exim guaranteed” tranche. “Afreximbank est déterminé à soutenir les opérations qui favorisent l'intégration de l'Afrique,” a déclaré Jean-louis ekra, Président de la banque. "kenya Airways a lui-même mis en place une compagnie aérienne leader sur le continent. nous sommes confiants que cette livraison lui permettra de renforcer et d'élargir son réseau de routes et, à ce titre, apporter une connectivité accrue des entreprises à travers le continent." en mai 2012, kenya Airways mandaté l’Afreximbank à organiser le financement pour le 10 embraer-190 et 10 boeing en vertu d'un paquet comprenant des facilites de paiements de pré-livraison pour financer les versements anticipés à boeing et embraer, les constructeurs d'aéronefs, et des facilites pour les livraisons d’avions pour financer les livraisons. l'opération s'inscrit dans le cadre de la première phase de la mise à niveau de la flotte de kenya Airways et un élément clé de son plan d'affaires de 10 ans pour la période 2012-2021. Jeudi 17 Avril 2014 6923 pendant l’année 2013 ». le seuil de 10.000 jeunes recrutés dans des grands chantiers sera bientôt atteint, selon le ministre de l'emploi Dans une interview accordée à Cameroon tribune de ce 04 avril 2014, Zacharie Perevet ajoute par ailleurs : « nous avons la conviction d’atteindre dans les prochains mois, les 10.000 emplois annoncés le 13 décembre 2013 à Yaoundé, lors d’une concertation avec les acteurs du secteur pétrolier au Cameroun. mais comme février est notre base line pour les premières tendances de l’année, nous pensons que le mois de juillet verra la consolidation de nos statistiques en la matière pour le premier semestre ». PArlement Bilan d’un mois de session Près d’un mois après l’ouverture de la session ordinaire, les députés rangent leurs écharpes ce jour. Bilan de cette session: sept projets de lois et la réélection du bureau exécutif ouverte le 11 mars 2014, la session ordinaire du Parlement camerounais qui marque le début de l’année législative, se clôture ce 09 avril. Parmi les principaux faits de cette session, la reconduction, le 18 mars dernier, du bureau exécutif dirigé par Cavaye Yeguie Djibril, et l’examen/adoption de sept projets de lois. Parmi ces projets de lois qui seront toutefois soumis à l’examen de la commission des finances et celle des Affaires étrangères de l’assemblée nationale, on retrouve, entre autres, un projet de loi autorisant le président de la république à ratifier l’accord de promotion et protection réciproque des investissements entre le Cameroun et la Chine, signé à Yaoundé le 10 mai 1997 et qui devrait inciter davantage les investissements entre les deux pays. lA proCHAine SeSSion ordinAire Se tiendrA en juin 2014 trois autres documents, parmi les sept projets de loi, ont trait à l’autorisation accordée au président de la république de ratifier la Charte africaine sur les valeurs et principes du service public et de l’administration ; l’approbation de l’avenant n°2 et numéro 3 à la convention d’établissement du 20 mars 1998 entre le Cameroun et la société Cameroon oil transportation Company Cotco (…) qui devrait relever le taux de transit par baril de pétrole. L‘Equation N° 111 5 F l A s h ConSPirAtion et miSe à mort Comment Camrail organise la danse du scalp à Sitrafer Le Groupe Bolloré et ses hommes de main à Camrail avaient juré d'avoir la peau de Jacques Bimai. Ils sont en train d’y parvenir, sous le regard laxiste des pouvoirs publics qui rêvent d'une émergence économique dans vingt ans sans les hommes d'affaires locaux. J acques bimai est un homme aux abois. entre les grèves à répétition des employés de Sitrafer qui ne demandent pas moins que sa tête et son départ de l'entreprise, le robinet fermé des marchés qu'il pouvait encore gagner à la Camrail, les secours de l'etat du Cameroun qui n'arrivent plus de manière régulière au moment où les instructions du Président de la république au Premier ministre ne trouvent aucune célérité dans leur exécution par le ministre des finances. A bonapriso, le siège jadis flamboyant et grouillant de monde au Collège des nations affiche une mine triste des mauvais jours. Pour des besoins de restructuration, il était urgent de trouver un autre siège qui sied avec les réalités de trésorerie. A cette date, les informations rendues publiques par Sitrafer soulignent que pendant la durée de son contrat d’exclusivité de Janvier 2002 à Décembre 2011, tout s’est passé à la grande satisfaction des parties, y compris le personnel. quelques chiffres clés ci-dessous en attestent : Salaires net versés au personnel à la fin de l’année 2011 : fCfA 6 338 millions ; impôts payés au trésor Public : fCfA 2 348 millions ; Cotisations sociales (CnPS) fCfA : 601 millions ; investissements réalisés : fCfA 2 913 millions ; frais financiers payés : fCfA 1 500 millions. fort de cette expérience, Sitrafer a pu exporter son expertise à madagascar en 2007, dans le cadre du renouvellement de la voie entre tananarive et tamatave, projet financé par la banque mondiale. Comme un programme de mise à mort le sort de Sitrafer est scellé depuis deux Au bout de pratiquement quinze ans de concession, les investissements de Bolloré sont restés médiocres contrairement aux investissements publics. Il n'a pas investi grand chose dans la maintenance de la voie ferrée. ans au moins. lorsque l'équipe à bolloré ne tient plus à s'accommoder du patron d'industrie camerounais. Se piquant de nationalisme, Jacques bimai avait eu l'idée de d’apporter sa contribution à l’etat dans le cadre de la préservation des acquis dans le secteur ferroviaire. les états de service du breton, à madagascar par exemple, ne plaident pas pour lui. l'information va fuiter et les hommes de Vincent bolloré vont se mettre en besogne de lui faire la fête. on va lui couper progressivement les vivres au point de l'acculer à la faillite. l'erreur fatale de Jacques bimai aura été de penser que le Cameroun pouvait confier des gros morceaux du festin des privatisations à des Camerounais. Dans le secteur des transports, seul rené mbayen a pu être assez astucieux pour enlever la Camship. A la vérité, bolloré n'en voulait pas. il est déjà lui-même grand armateur et monopolise toute la côte ouest-africaine. Vincent bolloré va profiter d'un extraordinaire concours de circonstances au milieu des années 90 lorsque, au sortir d'une crise économique douloureuse, les travaux du pipeline tchad-Cameroun vont être lancés. C'était, pour tout le monde, le projet du siècle. le seul qui aurait pu aider le régime à lustrer ses bilans économiques catastrophiques. la banque mondiale 6 n'est plus « éligible aux marchés de financement banque mondiale. Ces arguments sont servis par des zinzins qui soutiennent à bout de bras les entreprises locales chez eux pour infléchir les courbes du chômage, mais la solution est interdite aux etats africains au nom de la banque mondiale. et mieux encore, l'etat du Cameroun a peut-être des participations au capital de Sitrafer, mais celles-ci sont absolument minoritaires. De là à conclure que la Sitrafer est devenue une entreprise d'etat, bénéficiant des subventions de l’etat, il y a tout un fossé que les acrobates de la banque mondiale ont pu franchir d'un seul petit bond. la banque mondiale était ici représentée par le chef du projet de nationalité française au nom de nicolas Peltier. il est aussi à noter que par extraordinaire, la Société nasmo qui devait être adjudicataire du 2ème lot n’a pas soumissionné au 2ème appel d’offres. Jacques bimai s'en mêle et paie pour tout le monde après le retrait de mobil exxon. on a payé pour Cocto, on a aussi payé pour totco côté tchadien. Au Cameroun, il ne faut surtout pas que les travaux de construction de l'oléoduc accusent le plus petit retard. bolloré qui avait déjà enlevé le marché de transport des pipes va se faire adjuger le port de Douala et le terminal à conteneurs. on lui donne aussi le dragage du chenal. et comme il faut transporter les pipes jusqu'à l'est, on va donc aussi lui donner la Camrail, alors qu'il n'a aucune expérience probante en matière de transport ferroviaire. et au fond, bolloré n'a aucun intérêt à développer le chemin de fer au Cameroun. il n'a en charge que sa gestion pour les bénéfices qu'il engrange. Au bout de quinze ans de concession pratiquement, il n'a pas investi grand chose dans la maintenance de la voie ferrée. les travaux d'entretien étaient assurés par Sitrafer, sur les financements publics. le volume des travaux, en la mise à disposition des matériaux, sont de la seule responsabilité de Camrail. les voitures et autres locomotives achetées l'ont été sur des crédits mis en place par la banque mondiale et garantis par l'etat du Cameroun. Au départ déjà, le chemin de fer a été entièrement financé sur les deniers des Camerounais, l'argent du cacao et du café des paysans de l'ouest, du Sud ou du moungo. mais ces Camerounais seront interdits de prendre part au festin... Drôle de concession dans un etat souverain. ArgumentS à lA noix A la sauvagerie du capitalisme international promu par la banque mondiale et ses suppôts au Cameroun se sont ajoutées quelques belles arguties pour justifier qu'on en fût à décréter la mise à mort d'une petite entreprise camerounaise. A la suite des observations techniques apportées par le Directeur Général de la Sitrafer qui nécessitaient des clarifications quand à la responsabilité de la réalisation de ce marché avec deux lots dépendants, Camrail, en connivence avec certains lobbies vont s’engouffrer dans la faille. C’est dans cette optique, cette structure demandera la disqualifica- Jeudi 17 Avril 2014 L‘Equation tion injustifiée de Sitrafer conformément à l’article 1.8C des directives de passation Vincent Bolloré s'est gagné un titre foncier à vie à la Camrail, contre toute logique économique de la concession. des marchés de la banque mondiale. Ceci pour couvrir leurs manœuvres de mauvaise gouvernance dans le cadre des passations des marchés. on sait aujourd'hui le visage des hommes derrière cette curieuse entreprise qui appartiendrait aussi à un haut responsable de la Camrail. interrogé, Jacques bimai excipe du principe de la responsabilité dans les marchés publics. les interlocuteurs peu avertis lui opposent quelques belles inepties et on le traite d'avoir voulu trop manger. or, personne ne peut sérieusement remettre en question le principe de la responsabilité pour un marché aussi sensible que la réfection d'un tronçon du chemin de fer qui enregistre des déraillements à répétition. Vincent bolloré a lui-même fait valoir ce principe sacro-saint de la responsabilité pour enlever l'intégralité de la chaîne de transport au Cameroun. il a enlevé le port de Douala où il contrôle la totalité des syndicats professionnels (acconiers, transitaires et armateurs), en plus de la Camrail, il a aussi enlevé le terminal à conteneurs dont les portiques avaient été financés sur un prêt japonais. Venant de Vincent bolloré, cet argument-massue est passé. il ne fallait surtout pas que l'homme d'affaires breton en fût à essuyer des procès d'incompétence lorsque des partenaires associés au transport du pipeline auraient été défaillants. on a pris l'argument de bolloré, mais on ne rendra pas le même argument de Jacques bimai. Deux poids, deux mesures. on a eu droit à autre argument à la noix servi à toutes les sauces du néocolonialisme économique. l'appel d'offre est déclaré infructueux et on va recommencer, mais cette fois sans la Sitrafer, d'office interdit de soumissionner. la raison. ? elle est toute trouvée : l'etat du Cameroun serait actionnaire de la Sitrafer et, du coup, la Sitrafer N° 111 Jacques bimai n'a pas encore baissé les bras, mais le rapport de forces lui est tellement défavorable qu'il n'en mènera pas bien large. en plus de tenir le gouvernement camerounais à la gorge, bolloré est devenu tellement puissant que personne ne peut rien lui refuser au Cameroun. ConCeSSion Ad VitAm la concession de la Camrail est-elle une concession ad vitam aeternam ? Dans la logique économique de la concession, on fixe la durée du bail. Pour la Sonel avec la fumisterie vécue avec les Américains de AeS, on était bien parti pour un bail de dix ans. mais avec Camrail, l'escroquerie dure depuis bientôt quinze ans. Dans l'intervalle, bolloré a usé pas moins de cinq directeurs généraux. un signe que ses directeurs n'étaient pas exactement des foudres de guerre ou alors qu'ils n'ont jamais partagé la vision que le patron avait du développement du chemin de fer au Cameroun. mais que veuton ? mais on observe et on constate que Vincent bolloré s'est gagné un bail à vie avec la Camrail. l’avenant n°2 au contrat de concession du chemin de fer au Cameroun, signé le 04 novembre 2008 entre l’etat et Camrail, met de facto fin à la concession. l’etat devenant l’investisseur principal des infrastructures ferroviaires, dont maître d’ouvrage, Camrail se limitant au rôle de maître d’ouvrage et maître d’œuvre délégué. le Cameroun est devenu bolloré S.A. l'homme d'affaires français est aussi incidemment l'ami personnel du couple présidentiel, et il sait être généreux de ses dons et autres subventions à la fondation Chantal biya ou aux Synergies Africaines. on ne touche donc pas à un tel acteur. et Jacques bimai qui se bat encore pour mettre son expertise pour le développement de son pays aura oublié d'apprendre la leçon. Son entrée au Comité central du rdpc comme membre titulaire ne l'aura pas aidé. on va devoir se résigner à l'idée d'une émergence économique qui se fera sans les capitaines locaux. Au demeurant, l'appel d'offres a été relancé et le marché a été adjugé aux... Chinois. on est bien un pays économiquement souverain. David Serges Behle F l A s h brADerie fonCière à DouAlA Jacqueline Koung à Bessike fait main basse sur tous les terrains domaniaux du Wouri La ministre camerounaise des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncière a certainement décidé de surclasser tout le monde dans le trafic des terrains. Pour Douala seulement, elle a barboté 400 hectares des trerrains du domaine privé de l’Etat. Pour enrichir certains de ses copains dans la capitale économique. Au contraire, il a rebondi au gouvernement comme ministre chargé de mission à la Présidence de la république. une belle récompense pour les terrains vendus à Douala. les complaintes et les marches de protestation des bellois n’y feront rien. D’avoir décidé de faire beaucoup mieux que tous ses prédécesseurs au poste, les habitants de Douala iii ont bien peur que, dans deux ans et à ce rythme, tous les terrains domaniaux du Département du Wouri auront fini dans l’escarcelle d’eugène kingue njoh. o n en était encore à supputer sur la capacité de Jacqueline koung à bessiké à faire mieux ou moins que ses prédécesseurs, Hamadou moustapha ou son cousin Pascal Anon Adibimé. on s’est trompé. Derrière son visage angélique de femme incapable de tuer même une mouche, elle révèle une nature diabolique. Dans un premier scandale paru dans les journaux il y a quelques semaines, elle avait octroyé en rétrocession 31 hectares de terrain à Douala à une famille qui, a-t-elle prétendu, n’avait pas été dédommagée après une opération d’expropiation pour cause d’utilité publique lors des travauw de construction de l’axe lour DoualaYaoundé. on s’était attardé sur la célérité dont madame la ministre avait fait preuve, à peine un mois, et sur sa générosité affichée qui l’a poussée à servir 31 hectares, soit onze de plus que ce que la famille demandait. jonglerieS Autour de 400 HeCtAreS Hors, il est avéré aujourd’hui que madame la ministre a menti de bout en bout. la famille concernée a bel et bien été dédommagée contrairement à ce que veut faire valoir la ministre. en 1984, plus de 200 millions ont ainsi été reversés aux familles expropriées en 1974. et la famille njoh kingue compte pas moins de six noms sur l’arrêté d’indemnisation signé en 1984. mais contre toute attente, la même famille sera la plus grosse bénéficiaire des rétrocessions de terrains sur les mêmes terrains, au détriment de toutes les autres familles qui ont décidé de porter l’affaire à l’attention du chef de l’etat en personne. en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la famille njoh kingue d’une petite dizaiane d’arrêtés. le 20 décembre, Jacqueline koung à bessiké a octroyé en tout des terrains d’une superficie de 400 hectares. le 13 novembre 2013, la famille njoh kingue bénéficie d’une rétrocession de 30 hectares à Douala. un mois plus tard, soit le 20 décembre 2013, la même famille, toujours représentée par le même kingue njoh eugène, bénéficie d’une autre rétrocession de quatre hectares. et par suite, d’un autre titre de 12 hectares. Deux jours plus tôt, avant le coup du 13 novembre, soit le 11 novembre 2013, la même famille a obtenu une rétrocession de 31 hectares sur le même site. on n’a pas fini d’avoir le vertige. Avec la bulle Jacqueline koung A bessike immobilière qui s’est emparée de toute la république avec les projets fantomatiques de logemets sociaux dans les grades villes du Cameroun, la même famille kingue njoh a obtenu en rétrocession deux autres gros titres fonciers. un d’une superficie de 132 hectares au lieu-dit boko, et un autre de 216 hectares à mbanga mpongo, toujours à Douala iii. Cela fait au total 400 hectares. une telle générosité en faveur d’une seule famille est indéfendable. la famille kingue njoh n’est pas seule à revendiquer des rétrocessions de terrains à Douala iii. une autre famille de Douala, la famille njoh-njocke, a elle aussi droit aux mêmes rétrocessions. mais les dossiers introduits par les soins de cette dernière famille ont tous été bloqués où retardés par le délégué départemental du Cadastre dans le Wouri. on a « retardé » les dossiers ? on les a plus sûrement classés dans des tiroirs d’où ils ne sortiront jamais. le temps que les opérations de bornage soient terminées et que la famille njoh-njocke se retrouve devant le fait accompli. les bagarres fratricides au village, koung à bessiké, qui sait faire des pieds de nez à la Cour suprême, n’en a cure. même dans le cas où toutes les familles installées sur l’emprise de l’axe lourd Douala-Yaoundé auraient été indemnisées, elles n’auraient pas tous droits aux autres largesses servies par madame la ministre. Celles-là qui n’auront pas droit à leur part n’auront qu’s’en prendre à elles-mêmes, de n’avoir pas su se retrouver au bon endroit dans les réseaux mis en place par la ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières. lA miniStre pluS puiSSAnte que le préSident la famille njoh-njocke qui se sent flouée dans toute cette vaste opération d’escroquerie foncière en est à soupçonner de dangereuses collusions entre Jacqueline koung à bessike et eugène kingue njoh. il ne reste plus que l’ultime recours de Paul biya. la démarche reste pour le moins désespérée. Pour deux ou trois raisons. Dans les années 90, le Président de la république a pris des décrets en annulation des actes de vente de terrains du domaine privé de l’etat perpétrés par Hamadou moustapha, alors ministre de l’urbanisme et de l’Habitat. on a passé outre tous les décrets du Président. mieux encore, le ministre épinglé et désavoué n’a écopé de la moindre sanction. la famille njoh-njocke a une autre raison de commencer à désespérer. Pour les rétrocessions foncières d’une certaine consistance superficielle, au-delà de 80 ou 100 hectares, la Présidence de la république doit apposer son ok sur les actes du ministre. en-deçà de ces superficies, l’avis favorable du Préfet territorialement compétent doit être requis. Pour les territoires cédés à la famille kingue njoh, Jacqueline koung à bessiké n’a requis ni l’avis de la Présidence de la république, ni celui du Préfet du Wouri. en outre, dans le programme des grandes réalisations chères à Paul biya pour l’émergence économique du Cameroun, la construction de logements sociaux tiennent une place de choix. il en faut à mbanga mpongo ou à mbanga bakoko, et ailleurs sur d’autres sites à Yaoundé. A Douala, etonde ekoto avait eu la lumineuse idée de son « SAWA beach », tout le monde était insurgé contre le projet qui lui permettait d’arraisonner tous les terrains du Canton bell et même au-delà. Curieusement, depuis qu’il est en prison, le projet a été remis sur la table. Jacqueline koung à bessikè doit plutôt se bomber la poitrine dans son coin et se frotter les mains pour le travail bien fait. Avec une bonne chance qu’elle soit reconduite au gouvernement au rpochain remaniement, comme ministre de l’economie et de la Planification. A s’en tenir aux termes de l’Arrêté ministériel, la famille des eugène kingue njoh « a obligation de cosntruire sur les parcelles de terrains concernés des logements sociaux personnalisés conformément aux normes d’urbanisation de la localité ». A supposer que chauqe logement construit sur ces sites nécessite un terrain de mille mètres carrés, avec 400 hectares, on aura droit à quatre mille logements, il faudra trouver des financements pour construire un tel parc de logements, sans compter les travaux de viabilisation et les aménagements de voirie urbaine à entreprendre, des réseaux d’addution d’eau et autres. Si un logement social coûte dix milions, on aura besoin au bas mot d’un joli paquet de milliards. eugène kingue njoh a la sulfureuse réputation d’être un golden boy à Douala, il roule carosse, enrichi par la maffia du terrain. et l’astuce va plus loin encore. Avec l’aide de madame la ministre, on va pouvoir trouver les milliards qu’il faut, y compris de la turquie, pour financer le volet logements sociaux de Paul biya. et Jacqueline koung à bessike aura droit à une médaille de la bravoure du titre foncier, pour n’avoir pas cédé au virus de l’inertie. leADerSHiP Le groupe Colina désormais aux couleurs de Saham Assurances Acquis en 2010 par le géant marocain de l’assurance, le Groupe Colina utilise depuis peu son identité C omme annoncé le 1er mars 2014 par le groupe Saham Assurances, les filiales acquises ces dernières années dans la stratégie de développement de l’activité du géant marocain sont toutes passées sous sa marque à grand renfort d’une « vaste campagne moulay Hafid elalami, le fondateur du groupe Saham Assurances média ». le groupe Colina, présent dans plus de 13 pays d’Afrique subsaharienne dont le Cameroun, ne dispose plus de site web. l’internaute est directement renvoyée sur le site de Saham Assurances, qui a acquis le groupe en 2010. Cette cession s’ajoute à celles du marocain Cnia Saada (2005 et 2006) et mercantile insurance kenya (2013). le Groupe Colina, Cnia Saada et mercantile insurance passent donc tous désormais sous la dénomination sociale « Saham Assurances », propriété de l’homme d’affaires marocain moulay Hafid elalami. Depuis le 10 octobre 2013, il occupe également les fonctions de ministre de l’industrie, du Commerce, de l’investissement et de l’economie numérique du maroc. l’acquisition de Colina avec sa représentation dans 13 pays d’Afrique subsaharienne étend substantiellement le rayonnement de Saham Assurances qui affiche l’ambition d’être « une marque panafricaine ». fondé en 1995, Saham Group affichait en 2013 un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de dollars uS (522,9 milliards de f CfA). il est présent, en avril 2014, dans 20 pays à travers 46 filiales qui offrent des services d’assurance, assistance, centres de relation-client, santé et immobilier. mArquAGe Affrontements entre bergers nigérians et agriculteurs camerounais l 'incident a eu lieu à la frontière entre les deux pays, dans la région nordouest du Cameroun. Deux morts enregistrés Des affrontements entre bergers nigérians et agriculteurs Camerounais au niveau de la frontière nord-ouest des deux pays ont fait deux morts et plusieurs blessés. les Camerounais des villages d'effou, Ambo, badu, okenakee et badumu ont fui leurs terres à cause de l'intensité des affrontements. ils accusent les bergers nigérians lourdement armés, d'abîmer leurs plantations avec leur bétail deS bergerS les échanges entre ces populations et les bergers venus du nigeria ont fait un mort du coté camerounais. l'armée camerounaise est descendue sur les lieux en début de semaine. Dans les heurts qui l'ont opposé aux nigerians, l'un des bergers a été tués, a indiqué Yaoundé. le gouverneur de la région a tenu mardi une réunion de crise avec l'armée. Bounya Lottin Jeudi 17 Avril 2014 L‘Equation N° 111 7 z o o m lutte Contre lA CorruPtion Le secteur privé intéresse aussi la Conac Dieudonné Massi Gams, président de cet organisme l’a bien fait comprendre lors d’un séminaire de formation de deux jours organisé à Douala du 09 au 11 avril 2014 et consacré aux méthodes de la lutte contre la corruption dans ce secteur. S ur quel terrain se risque Dieudonné massi Gams et la Commission nationale anticorruption (Conac). Si pour certains, l’empiétement est énorme, pour les responsables de cet organisme, ce n’est qu’un fait tout à fait normal que de s’attaquer et de mener la lutte du côté du secteur privé. C’est surtout une façon pour la Conac de faire savoir et comprendre à tous que dans cette lutte, le secteur privé est autant concerné, ce d’autant plus qu’il est qualifié dans le domaine de « corruption des tigres » qui s’évalue en termes de milliards de fcfa savamment orchestrée par de grosses firmes et des grandes entreprises alors que ce qui est plus rependu dans la conscience collective et qui concerne les achats de consciences de agents de l’etat, ceux des forces de maintien de l’ordre, des infirmières dans les hôpitaux, des enseignants pour l’obtention des notes, des promotions ou de certains avantages indus, est considérée comme « corruption des mouches ». C’est dire donc si ce séminaire valait la peine et surtout reconnaitre que valait la peine aussi l’apport des experts qui ont été commis pour exposer. un clin d’œil est ainsi fait françois Anoukaha, agrégé des facultés de droit, vice-président de la Conac; de James Willy ngoue, agrégé en droit des affaires qui se seront intéressés au cadre juridique de la lutte contre la corruption ou encore de lionel benaiche, magistrat, secrétaire général du Service central de Prévention de la Corruption (Scpc) ou encore de Sylvain nogues, inspecteur des finances publiques, conseillers/Scpc pour ne citer que ceux-là. Aussi pour cette autre orientation que prend la Conac en ce qui est de la lutte qu’elle mène, Dieudonné massi Gams n’a pas manqué de soulever un certain nombre d’aspects, notamment celui de révéler que « la corruption ne concerne pas seulement le secteur public, mais aussi le secteur privé », tout comme il a mentionné le fait le Cameroun ait ratifié la convention des nations unies contre la corruption depuis 2004. Ce qui signifie que cette lutte ne concernerait pas seulement dans le secteur public. Car il est établi que le blanchiment d’argent, les financements occultes passent beaucoup plus par les sociétés privées. « C’est donc dire que la lutte contre la corruption dans le secteur privé est une des missions fondamentales de tout pays ayant ratifié la Convention des nations unies contre la corruption (…) Généralement, les firmes multinationales, prêtes à corrompre, ciblent les pays dont les mœurs en affaires sont légères, la législation plus ou moins sévère. Pour opérer, les corrupteurs identifient les intermédiaires au sein du circuit administratif et au niveau de certains élus. Chacun étant choisi en fonction de l’importance qu’il a dans la hiérarchie et de son influence au niveau du processus de décision ». l’intérêt que porte la Conac sur les sociétés privées est d’autant plus pertinent que les méfaits de cette corruption rampante sont très souvent à l’origine de la déstabilisation parfois des etats. Ce que n’a pas manqué de condamner Dieudonné massi Gams. reste à voir comment la chose sera prise à la seule idée de savoir que l’etat pourrait poursuivre un opérateur pour corruption. toujours est-il qu’avec le soutien de la Scpc, un séminaire de formation aux méthodes de lutte contre la corruption dans le secteur privé ayant pour thème général « ethique et lutte contre la corruption dans les multinationales et les entreprises nationales » a été organisé à Douala du 09 au 11 avril 2014. 5 principales recommandations y ont été prises : adoption d’une charte déontologique, mise en place d’un dispositif d’alerte, information du grand public sur l’impact de la corruption au plan environnemental, économique et social, prise en compte des normes éthiques et déontologiques de manière à les systématiser au sein des organismes institutionnels et socio professionnels, communication tous azimuts du grand public, mis d’un accent par les pouvoirs publics sur les réformes qui pourraient organiser le secteur formel de manière à simplifier la fiscalité, à introduire les règles et standards de la transparence dans les étapes de passation, d’exécution et de contrôle des marchés publics et surtout que la Conac, l’Anif et tous les autres partenaires institutionnels, le secteur privé et les acteurs de la société civile renforcent davantage leur coopération afin d’éradiquer la criminalité économique et financière. un nouveau défi à relever. Y parvenir, c’est le souhait de tous les camerounais. il faut ajouter à cela la volonté politique. SAntÉ 7 cas de polio virus sauvage détectés au Cameroun Pour l’heure,l’Ouest, le Centre et le Sud sont les trois régions concernées.Mais selon le ministre André Mama Fouda, il y a lieu de penser que le virus circule dans toutes les régions du pays et pourrait même se propager dans les pays voisins. Avant d’ajouter, que chaque cas de poliomyélite confirmé est une épidémie.Car autour de chaque malade confirmé,il y a au moins 200 enfants porteurs du virus, qui continuent à le propager. D u fait des troubles socio politiques dans la sous région, les mouvements importants des personnes et des biens au niveau des frontières sont des facteurs d’accroissement de risque de propagation. Dans la foulée, les répercussions de la circulation de ce poliovirus sauvage pourraient se traduire sur les plans économique, social et politique. le risque de propagation international étant élevé,les camerounais désireux de voyager hors du triangle national,sont soumis au risque de refus d’octroi des visas. De même que la fermeture des frontières avec les pays voisins pourraient, engager des conséquences directes sur les échanges commerciaux. C’est donc pour stopper cette épidémie, que le ministère de la santé a organisé trois campagnes de vaccination de riposte, dans la période allant du 11 au 13 avril sur l’étendue du territoire national.lesdites campagnes, qui vont être répétés en mai et Juin, visent principalement les enfants de 0 à 5 ans, considé- rés, comme la tranche la plus vulnérable.C’est donc près de 5 000 000 millions d’enfants qui devront recevoir le vaccin contre le poliovirus sauvage, à l’effet de rehausser l’immunité collective. Durant ces périodes, les vaccinateurs feront du porte à porte. mais, pour les parents ne voulant pas ouvrir leur concession aux vaccinateurs, ils sont appelés à conduire leurs progénitures dans la formation la plus proche. bon à savoir. la poliomyélite est une maladie infectieuse liée aux problèmes d’hygiène. très contagieuse,elle envahit le système nerveux et peut provoquer une paralysie irréversible et parfois le décès. elle touche essentiellement les enfants dont le calendrier de vaccination n’a pas été respecté. en rappel, le vaccin contre la poliomyélite,comme tous les vaccins du programme élargi de vaccination,est administré gratuitement. Flore Honga Utilisation de méthanol dans ses whiskies Le directeur technique de cette société camerounaise de production de spiritueux conteste l’utilisation de cette substance, comme décriée par l’Agence des normes et de la qualité D ans une interview accordée au quotidien le Jour de ce 10 avril 2014, le directeur technique de fermencam, Pierre tchinda, un des principaux producteurs de spiritueux au Cameroun, indique produire ses whiskies dans la norme. "Depuis la création de notre unité de production, le méthanol n’a jamais été inscrit dans aucune liste des matières premières entrant dans le processus de fabrication de nos produits. nos livres sont là pour le prouver. Ce problème de méthanol ne nous concerne pas », clame Pierre tchinda la fermencam semble se déployer dans une stratégie de communication pour ne pas être ciblée par le projet de l’Agence des normes et de la qualité (Anor) de mettre hors du marché camerounais les whiskies en sachet. lesquels représenteraient plus de 60 à 70% du chiffre d’affaires d’entreprises comme la fermencam. la fermencam se défend d'utiliser du méthanol, mais pas de conditionner dans des sachets la semaine dernière, le directeur général de l’Anor, Charles booto à ngon, a révélé que 8 Jeudi 17 Avril 2014 L‘Equation les whiskies en sachets de bon marché au Cameroun(vendus en général à 100 f CfA) contiendraient du méthanol, une substance nocive pour la santé, et non de l’éthanol, un alcool quant à lui reconnu dans la fabrication des spiritueux. Si la fermencam se défend d’utiliser du méthanol, il demeure que le problème du conditionnement des whiskies a été également abordé par l’Anor qui ne voudrait plus voir de plastiques. Sur ce point, la fermencam comme d’autres producteurs, auront maille à partir avec l’Anor. Fermencam dément N° 111 ClAnDeStinitÉ Vers la fin des fraudes des actes d’état civil camerounais? Un processus d’informatisation de l’état civil au Cameroun a été lancé avec la France. Pour l’instant, seules les études de faisabilité sont en train d’être menées l e « kumba », nom donné aux libertés prises avec les dates de naissances par certains Camerounais, va-t-il bientôt être renvoyé aux oubliettes ? Après avoir dressé la situation du système de gestion de l’état civil camerounais à ce jour, Civi-Pol, société française de conseil et de service agréée auprès du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (minatd) comme une mission d’assistance technique, juge que 9 à 11 millions d’actes sont exploitables. Ceci, « dans la mesure où les conditions de conservation dans les centres » existants sont difficiles pour constituer une base de données nationale, estime le chef de cette mission, Arnaud blanchard. le système d’informatisation s’il venait à être mis en place ne considérerait donc pas des millions de Camerounais nés, mariés ou décédés. l'informatisation amènerait à réduire les fraudes observées jusqu'ici dans la constitution des actes d'état civil au Cameroun Ce constat ne relativise pas l’intérêt de ce projet pour les autorités administratives camerounaises. « il y va de l’intérêt de nos populations et notamment pour ceux qui ont coutume d’aller à l’étranger parce qu’il était important qu’ils aient des actes d’état civil fiables », a déclaré le minatd le 02 avril dernier à Yaoundé, lors du lancement des activités du Programme de réhabilitation de l’état civil au Cameroun. l’informatisation est à la fin du processus ; Certaines étapes comme la cartographie des centres d’état civil et la révision du cadre juridique ont déjà été faits. reste d’autres pans comme la formation et la sensibilisation, « la réalisation d’études architecturales préalables à la construction des infrastructures du bureau national de l’etat civil (bunec), des agences régionales et des centres secondaires d’état civil ; l’élaboration d’une stratégie d’achats d’équipements et de fournitures pour les centres d’état civil », a détaillé l’ambassadrice de france au Cameroun, Christine robichon. la france soutient ce programme à hauteur de 1,3 milliard de f CfA. le coût global de cette réforme visant la sécurisation de l’état civil est évalué à 17,8 milliards de f CfA. 53% de ce montant sera assuré par le gouvernement camerounais. n A t i o n le tribunAl Criminel SPÉCiAl Dans le respect des lois et de ses prérogatives La mise en place du tribunal criminel spécial obéit à une volonté du chef de l’Etat de mener clairement une politique de gouvernance basée sur la rigueur et la moralisation. L’affaire Bapes Bapes qui, selon certaines sources est bouclée depuis 2008 n’enfreint en rien la bonne marche de cette institution qui deux années après sa création, marque des bons points au regard de la dernière communication du Ministre de la justice garde des sceaux à l’Assemblée nationale. l a lutte contre les atteintes à la fortune publique n’est pas une improvisation dans la politique de gouvernance du Président Paul biya. les magistrats du siège et du parquet ont été nommés mercredi par le chef de l’etat. Avec l’intensification de l’opération d’assainissement des mœurs publiques, la principale attente était sans doute la mise en place de cette institution créée par une loi promulguée le 14 décembre 2011 par le président de la république. Ce sont au total 21 magistrats chevronnés qui ont été désignés dans cette juridiction par le président de la république à l’issue des travaux du Conseil supérieur de la magistrature. ils ont la lourde tâche de sortir des fonds baptismaux cette structure dont le siège est à Yaoundé et qui a compétence sur le territoire national. le tCS est compétent « pour connaître, lorsque le préjudice est d’un montant minimum de 50.000.000 f, des infractions de détournements de deniers publics et des infractions connexes prévues par le Code pénal et les Conventions internationales ratifiées par le Cameroun ». il est donné de comprendre ici que le Président de la république en 1982 orientait déjà sa vision de l’etat exemplaire. Ce n’est dont pas un nouveau mot dans le jargon administratif car il disait : « dans les temps dur que nous vivons, la grande et longue œuvre de construction nationale implique… la rigueur dans la gestion et la préservation dans l’effort vis-à-vis des manœuvres … de démoralisation, de démobilisation ou de déstabilisation ». Des années plus tard ce message qui reste d’actualité a donné droit à la mise en place des institutions telles l’Agence nationale d’investigation financière (Anif) créée en 2005, la commission nationale anti-corruption (ConAC) en 2006 et aujourd’hui le tribunal Criminel Spécial. Dans son allocution à l’audience inaugurale du tribunal Criminel Spécial en 2012, le garde des sceaux soulignait ! « force est donc de constater que les mises en garde n’ont pas suffi. les mauvaises habitudes installées ont finalement eu raison de la patience légendaire du Président Paul biya. la persistance de ces dérives requérait désormais un traitement particulier. D’où la mise en place d’une structure toute dédié à cette lutte ». Pour ceux qui veulent aujourd’hui étiqueter cette institution en lui affublant des qualificatifs peu reluisants savent pourtant que le tCS n’est pas une juridiction d’exception. elle est une réponse législative aux dérives de droits communs constatées en matière de détournement de deniers publics. Autre spécificité de cette juridiction, les délais dans lesquels elle rend ses jugements : « Cette juridiction dispose d’un délai de six (06) mois pour rendre sa décision. Ce délai peut être prorogé de trois (03) mois par ordonnance du président du tribunal saisi. » De même que les jugements rendus le sont en premier et dernier ressort. le seul recours possible est un pourvoi en cassation. Autre particularité et non des moindres, c’est la possibilité offerte aux prévenus de rembourser les sommes mises en cause contre l’abandon des charges comme le stipule l’article 18 de la loi « en cas de restitution du corps du délit, le Procureur général près le tribunal peut, sur autorisation écrite du ministre chargé de la Justice, arrêter les poursuites engagées avant la saisine de la juridiction de jugement. » Sauf que « si la restitution intervient après la saisine de la juridiction de jugement, les poursuites peuvent être arrêtées avant toute décision au fond et la juridiction saisie prononce les déchéances de l’article 30 du Code pénal avec mention au casier judiciaire. ». Vu sous ce prisme, le ministre de la justice et garde des sceaux mettait ainsi devant leur destin les magistrats chargés d’animé cette juridiction. A cet effet il souligne : « vous voici donc au front, face à un crime qui doit être sanctionné avec la plus grande sévérité. Vous vous en doutez bien, il ne s’agit pas d’une injonction du gouvernement. le gouvernement se fait simplement l’écho d’une attente du Cameroun profond. le gouvernement vous apporte un éclairage qui doit rester présent dans la conscience des hauts magistrats que vous êtes. il s’agit d’un éclairage qui interpelle votre intime conviction. le législateur à travers l’article 184 du code pénal, a déjà balisé le chemin en indiquant, en cas de culpabilité, les taux de peines à appliquer. et j’au failli dire, des peines qui ne restent plus qu’à appliquer en cas de cupidi- té ». deux AnS et un bilAn SAtiSfAiSAnt A la faveur de la session ordinaire de l’Assemblée nationale dans son volet des questions orales, l’honorable mbah ndam Joseph a donné l’opportunité au ministre de la justice de rendre public le bilan de deux années de fonctionnement du tCS. en fait l’homme s’interrogeait sur les points suivants : 1- ou en est « l’opération epervier » aujourd’hui ? on dirait que cette opération est à l’arrêt ou qu’on en parle plus. 2- quel est le bilan du tribunal criminel spécial ? en d’autres termes, pouvez-vous nous donner un rapport détaillé de ses activités : nombre de personnes jugées, condamnées ou libérées ? 3qu’elles sont les difficultés auxquelles ce tribunal est confronté ? 4- quel est le montant des sommes déjà déversées dans les caisses de l’etat ? en guise de réponse, le ministre ne se gênera pas de dire à l’endroit de l’élu du peuple certaines vérités. notamment au sujet des dossiers hérités par le tribunal Criminel spécial : 119 dossiers venant de la grande instance. et de préciser : 39 parmi ces dossiers ont été immédiatement enrôlés. S’agissant d’autres dossiers, le ministre de la justice, il fera savoir que l’information judiciaire se poursuit et que 46 de ces dossiers ont déjà fait l’objet d’ordonnances de règlement. Par contre et s’agissant des affaires dont les enquêtes préliminaires ne sont pas encore terminées, il serait préférable d’attendre les résultats des investigations. Ce sera aussi l’occasion pour le ministre de la justice garde des sceaux de faire savoir que dans les prochains jours, il sera mis en place un Corps spécialisé d’officiers de police judiciaire du tribunal criminel spécial. bref, et autant Jeudi 17 Avril 2014 que possible, le ministre de la justice s’est voulu précis afin d’éviter toute sorte de polémiques qui pourraient survenir au sujet des décisions rendues : « A ce jour, 19 inculpés ont bénéficié d’un non-lieu et 107 ont été renvoyés devant le tribunal criminel spécial. A la date du 03 avril 2014, 52 arrête dont 36 au fond et 16 avantdire-droit. 26 inculpés ont été acquittés et 51 inculpés ont été condamnés. Certains ont exercé des voies de recours ». A la question lancinante de savoir ce qui est finalement entré dans les caisses du trésor public depuis que cette opération a débuté et sans se passer pour un gestionnaire du trésor public, on sera informé de ce que 2 401 235 610 fcfa ont déjà été encaissés et ce avant la mise sur pied du tcs. et de préciser : ces montants ne concernent que la restitution du corps du délit. on comprendra alors que les amendes et frais de justice qui sont exécutoires pourraient donner lieu à des contraintes par corps. 12 164 682 504,9 fcfa représentent la somme des dommages et intérêts. Des difficultés rencontrées, elles gravitent autour de la mise en service d’une nouvelle institution. Si la justice ne doit pas être expéditive, le ministre de la justice a tout de même apprécié la perspicacité de certains avocats qui, « au-delà de la défense des causes pour lesquelles ils sont constitués, appellent l’attention des juridictions et du ministère de la justice sur l’interprétation possible de telle ou telle disposition. Sans faire dans la gueule de bois, le ministre de la justice a élucidé les membres et particulièrement l’honorable mbah ndam Joseph qui ne pouvait plus qu’acquiescer de la tête en guise de satisfaction dans le respect des lois et prérogatives de la république. Jean Legrand Epesse L‘Equation N° 111 9 P u b l i - i n F o s 23ème ÉDition De lA JournÉe monDiAle De l’eAu Toucher du doigt les réalités de la Camwater La 23ème édition de la Journée Mondiale de l’Eau, a donné lieu à plusieurs manifestations significatives à la Cameroun Water Utilities Cororation. Deux jours de manifestations sur le thème : Eau et Energie. Journées portes ouvertes et matinée d’information et de sensibilisation. Telles ont été les articulations qui ont meublées les journées du 21 et 22 mars derniers. l e 21 mars, les journées portes ouvertes étaient à l’ordre du jour de la programmation. rendez-vous avait été donné aux étudiants en master de l’université de Douala, aux élèves du lycée Polyvalent de bonabéri, aux représentants des associations de défense des droits des consommateurs et à ceux des médias pour une visite guidée du site de Yato à une vingtaine de kilomètres de Douala. Plus de cent cinquante personnes avaient ainsi fait le déplacement. Sur le site, la visite commençait sur les berges du moungo, zone de captage de l’eau à traiter. Sur place, les visiteurs se sont rendus dans les deux bâtiments abritant les capteurs, tout en suivant les explications du sous-directeur des travaux Jean Calvin Yetna. l’usine de traitement située non loin de là était la seconde étape. Deux groupes ont été ainsi constitués : le 1er conduit par Jean Calvin Yetna et le second, par ngono, responsable de la production de l’eau à Yato pour le compte de la Camerounaise des eaux (CDe). Ces derniers ont expliqué à leurs hôtes le processus de potabilisation de l’eau : de la transformation en flocons à la désinfection en passant par la décantation et la filtration, le stockage et le transport par les canalisations. Dans une évolution interactive, les visiteurs avaient les réponses à leurs questions. ils seront conduits bien après à l’unité du Plan de Gestion Sociale et environnementale (PGSe) de Yato où son responsable, Athanase mvondo expliquera à l’assistance que ledit plan prenait en compte les impacts négatifs et positifs de l’étude d’impact environnemental de Yato. Ce plan comporte outre la protection de l’environnement dans et autour de l’usine de production mais aussi et surtout le long de l’itinéraire des conduites d’eau et le renforcement des capacités économiques et sociales des populations riveraines du projet. l’exposé s’est achevé par la visite d’une pépinière où plus de 15 variétés de plantes sont entretenues de même qu’un poulailler où sont élevés de manière semi-artisanale des poulets. la visite des installations achevée, suivra une série d’exposés portant sur : la présentation de la Journée mondiale de l’eau de 2014 par Sharon bah, la présentation de la CAmWAter par freddy ntoumba, interactions eau et energie – cas de la CAmWAter par Jean Calvin Yetna, la présentation du processus de production de l’eau par edmond Arrah et ngono, les contrôles sanitaires par Adrienne biabino et les effets sanitaires de l’eau par le Docteur Yetna. Ces exposés ont permis de compléter ce que les visiteurs avaient auparavant vu et ceci contribuera à convaincre les plus sceptiques que l’eau produite à Yato est de bonne qualité pour les consommateurs. la visite des installations a pris fin dans la salle de contrôle des équipements et des installations où le schéma synoptique de ceux-ci a été expliqué à l’assistance 10 J e u d i 1 7 A v r i l 2 0 1 4 L‘Equation N° 111 par le responsable ngono. C’est sous une note de satisfaction que les étudiants et élèves qui, pour la plupart, touchaient du doigt pour la première fois, le processus consistant à rendre potable l’eau. informAtion et SenSibiliSAtion elle a consisté, ce 22 mars jour de la célébration, en un exposé fait de manière magistrale par l’ingénieur françois eboumbou, ancien directeur des exploitations de la défunte Société nationale des eaux du Cameroun (SneC). Ce dernier l’a intitulé « Devoir de mémoire » et portait sur l’histoire de la production et de la distribution de l’eau potable au Cameroun. Celles-ci ont commencé par une régie municipale dans dix (10) villes du pays entre 1936 et 1964. en 1964 justement, est créé le Service Provisoire des eaux du Cameroun qui portait sur trois années d’existence et le 13 mai 1967 naissait la Société nationale des eaux du Cameroun (SneC), l’ancêtre de la CAmWAter qui a, depuis le 31 Décembre 2oo5 et après 40 années d’existence, cédé la place à la CAmWAter pour la gestion, pour le compte de l’etat, des biens et droits affecté au service de l’eau potable en milieu urbain et périurbain et la Camerounaise Des eaux (CDe), chargée de la production et de la commercialisation de l’eau. Au terme d’un jeu de questions-réponses au cours duquel Jean roger bounoung, Jean Calvin Yetna respectivement Contrôleur de gestion et Sousdirecteur des travaux à CAmWAter, les docteurs Achille nouga bissoue et flavien Aristide toze, enseignants à l’université de Douala ont prêté main forte à françois eboumbou, les participants ont retenu que le prix de 364 fCfA le mètre-cube ne correspondait pas à un prix de vente de l’eau mais plutôt au service lié à la production de l’eau et que le litre revenait à moins de la moitié d’un franc, ce qui est le prix le plus bas car l’eau minérale elle, leur est revendue à 25o fCfA le litre, ce qui, a estimé un intervenant « est hors de prix ». Au terme de cet exposé, l’assistance a été conviée à la fête de l’eau. la fête de l’eau a eu lieu à l’’esplanade arrière de l’immeuble-siège de la CAmWAter à Douala, présidée par félix ngompa, le Directeur Général adjoint représentant Jean Williams Sollo, le Directeur Général empêché. elle a commencé par l’exécution de l’hymne de l’eau sous la forme d’un ballet de trois jeunes filles qui ont arraché des applaudissements nourris à l’assistance qui en redemandait. ensuite, le Directeur Général Adjoint s’est adressé au public, revenant sur le thème de la célébration, eau et energie, le rappel des activités menées pendant les 02 jours avant de souhaiter une bonne fête à tous. P u b l i - i n F o CAmWAter Les grandes réalisations sont en marche Depuis sa mise en place en 2005, la Cameroun Water Utilities corporation est et reste dans la dynamique d’une action positive dans la fourniture de l’eau potable en milieu urbain et périurbain. Le Cameroun entier est en chantier et c’est avec satisfaction que la team manager se satisfait du respect du cahier des charges dans la planification et la réalisation des ouvrages d’envergures. C réée par décret n° 2oo5/494 du 31 Décembre 2oo5 du Président de la république et placée sous la tutelle technique du ministère de l’eau et de l’energie et financière du ministère des finances, la CAmWAter a pour objectif la gestion pour le compte de l’etat, des biens et des droits affectés au service public de l’eau potable en milieu urbain et périurbain. mais ce n’est que le 02 mai 2008 que la CAmWAter a effectivement démarré ses activités. elle a pour principales missions : - la planification, la réalisation d’études, la maitrise d’ouvrage, la recherche et la gestion des financements pour l’ensemble des infrastructures et ouvrages nécessaires au captage, à la production, au transport et au stockage, à la distribution de l’eau potable ; - la construction, la maintenance et la gestion des infrastructures de production, de stockage et de transport de l’eau potable ; - le contrôle de la qualité de l’exploitation du service public, de la distribution d’eau potable et des autres missions confiées aux sociétés chargées de l’exploitation du service public de distribution de l’eau potable ; - en coopération avec les sociétés d’exploitation, l’information et la sensibilisation des usagers du service public de l’eau potable et de celui de l’assainissement liquide en milieu urbain et périurbain ; - et généralement, toutes les opérations commerciales, industrielles, mobilières, immobilières et financières qui se rattachent ; directement ou indirectement, aux objectifs définis ci-dessus ou de nature à favoriser leur développement. progrAmme d’inVeStiSSement Alors qu’en 1990, le patrimoine de la défunte Société nationale des eaux du Cameroun (SneC) était de 200 milliards de fCfA, celui devait après la dévaluation du fCfA, passer à 300 milliards de fCfA. Ce qui était insuffisant pour l’ensemble du territoire national car cela ne représentait pas 30% de la desserte en milieu urbain. Pour porter cette desserte à 6o% o l’horizon 2015, la CAmWAter a mis en place un ambitieux programme d’investissement. Celui-ci, évalué à 400 milliards de fCfA est financé par : les prêts et dons des partenaires au développement, les subventions de l’etat et les fonds propres de la CAmWAter. Au cours de ses deux premières années d’existence, la CAmWAter avait déjà mobilisé plus de 2oo milliards de fCfA auprès des bailleurs de fonds dont la banque mondiale, la banque Africaine de Développement (bAD), la banque européenne d’investissement (bei), exim bank Chine, l’Agence française de Développement (AfD). réAliSAtionS mAjeureS et projetS Si les réalisations majeures concernent les villes de Douala et de Yaoundé du fait de leur poussée démographique, les projets eux, concernent plus de 5o villes secondaires. les réalisations majeures à Douala sont la construction d’une usine de production de 1oo ooo m3 par jour à côté de celle de 5o ooo m3 par jour fonctionnelle depuis 2010 à Yato sur les berges du fleuve moungo. la première usine avait coûté 18 milliards dont 7 sur fonds propres de la CAmWAter et 11 grâce à un prêt d’eXim bAnk CHine. la seconde phase de Yato coûtera 52 milliards de fCfA et est déjà au stade des essais sur le site et jusqu’au niveau du pont sur le Wouri en attendant la fin de la pose des conduites sur le pont déjà construit sur le fleuve Wouri et devant relier les deux côtés de la ville. entretemps, se poursuivent dans la ville de Douala, des conduites en fonte sur plus de 54 kilomètres et la construction de nouveaux châteaux d’eau à koumassi, logbessou et nyalla. en plus de cela, Douala verra la réalisation de nouveaux forages, la réhabilitation de ceux de massoumbou à la périphérie de la ville et la révision des équipements de l’usine de production de Japoma, vieille de plus de 6o ans. en outre, la CAmWAter a entrepris des travaux d’extension du réseau de distribution de l’eau produite pour l’acheminer vers les quartiers reculés de la ville. D’ici la fin de cette année, l’on prévoit de satisfaire la demande en eau à hauteur de 250 000 m3 par jour. Dans la ville de Yaoundé, depuis le mois d’Août 2011, la CAmWAter a entrepris les travaux de construction d’une nouvelle usine ‘eau potable adossée sur la mefou au quartier nkolbisson co financée par l’Agence française de Développement (AfD) et la banque européenne d’investissement (bei). Cette usine est fonctionnelle depuis quelques mois et produit 5o ooo m3 par jour. Dans la foulée, il faut signaler l’amélioration de la desserte en eau potable de la ville de buea à l’occasion des festivités marquant le cinquantenaire de la réunification ainsi que l’augmentation d’approvisionnement en eau potable des localités comme bogo, Djikejem-oku, tonga, maroua, ou mbankomo… D’autres chantiers sont en cours d’exécution et se déroulent de manière satisfaisante à kumba, nkongsamba, mamfé, loum, mbanga, manjo, limbe, tokombéré, nanga-eboko, bikok, meyomessala… Parallèlement, certains projets seront lancés dans un proche avenir dans des villes secondaires. A maroua, le chef-lieu de la région de l’extrême-nord, il s’agira d’aménager o7 puits de captage, de construire une chambre de dosage autour de chaque puits, un château d’eau de 5ooo m3 au nord de la ville et un autre à la cité universitaire, de poser des canalisations dans la ville et de mettre en place un plan de gestion sociale et environnementale (PGSe). A Sangmélima dans le sud, l’on envisage la construction d’un point de captage sur la rivière lobo, une station de traitement d’une capacité de 7oo m3 par jour, des bureaux, une ligne de transport de 5oo mètres entre la prise d’eau et la station et de 2000 mètres entre la station et la ville, la densification du réseau de distribution d’eau potable et la mise en œuvre d’un plan de gestion sociale et environnementale (PGSe). A kribi, il est envisagé de construire un point de captage sur le fleuve lobé à une dizaine de kilomètres de la ville, une station de traitement de 7ooo m3 par jour, des bureaux, un château d’eau de 15oo m3 sur le site du nouveau port et 2ooo m3 dans la ville de kribi, une nouvelle ligne de transport de 28 ooo mètres dans la ville de kribi et sur le site du nouveau port, la densification du réseau de distribution d’eau potable et la mise en œuvre d’un Plan de Gestion Sociale et environnementale (PGSe). A Garoua boulai dans le département du lom et Djérem, dans la région de l’est, il va s’agir de la réhabilitation de l’ancien point de captage, la construction d’une station de traitement d’une capacité de 1800 m3 par jour, d’un château d’eau de 500 m3, la pose des canalisations et la mise en œuvre du Plan de Gestion Sociale et environnementale (PGSe). A bafoussam, le chef-lieu de la région de l’ouest, il est prévu d’augmenter la capacité de production de l’eau à partir de la rivière metchié afin d’approvisionner les villes de batié, bayangam et bangou. l’on va construire un seuil de captage, une station de traitement de 10 000 m3 par jour, des bureaux, un château d’eau de 500m3 à bandjoun, un autre de même capacité à baham, un troisième de 3oo m3 à batié et un quatrième de la même capacité à bayangam, des bureaux, une station de pompage à bameka, un magasin, un bâtiment polyvalent et celui des produits chimiques ; construire, étendre et transformer des réseaux sur une longueur de plus de 393 kilomètres et de mettre en place un PGSe. A Dschang toujours dans la région de l’ouest, département de la menoua, il s’agira de construire un seuil de captage sur le fleuve mbingboung, une station de traitement de 7ooo m » par jour, des bureaux, un château d’eau de 1500m3 à l’université, une nouvelle ligne de transport de 2 kilomètres de la station de traitement vers le centre de la ville et la mise en place d’un PGSe. A bamenda, le chef-lieu de la région de l’ouest, l’on va procéder à la rénovation du point de captage sur la rivière nkare. A Garoua, le chef-lieu de la région du nord où le système d’approvisionnement est fourni par une eau d’origine souterraine, il s’agira d’augmenter la production actuelle de 15 ooo m3 par jour pour une demande évaluée à 18 5oo m3 par jour, les besoins en eau étant de plus en plus croissants dans la ville et sa périphérie. Avec tant de réalisations majeures, d’autres en cours de réalisation, de nombreux chantiers dans les villes secondaires et des projets qui seront bientôt lancés, la CAmWAter est sur la bonne voie pour réaliser son ambition d’approvisionner le plus grand nombre de Camerounais en eau potable dans un temps relativement court. Jeudi 17 Avril 2014 L‘Equation N° 111 11 m e s s A g e 12 J e u d i 1 7 A v r i l 2 0 1 4 L‘Equation N° 111