Thomas Fersen - Théâtre Forum Meyrin

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Thomas Fersen - Théâtre Forum Meyrin
Thomas Fersen
Je suis au paradis
Musique
www.forum-meyrin.ch
Contact presse: 022 989 34 00
Ushanga Elébé / [email protected]
Camille Dubois / [email protected]
20 avril à 20h30
La note d’intention
Démarche chaloupée, faux air de dandy, barbe rebelle, voix rauque et traînante… Thomas Fersen
est un personnage. Mieux : il est auteur, compositeur, interprète. Sa nonchalance espiègle lui
interdit d’être une rock star et c’est bien là son charme. Malgré ses costumes élégants et une
Victoire de la musique dès le début de sa carrière, Fersen ne s’embarrasse guère de bonnes
manières et ne se gêne pas non plus pour transformer le quotidien en saynètes burlesques et
irrésistibles ! Les portraits de ses personnages sont volontiers insolites et bestiaux : un domestique
raconte les faits et gestes de son maître assassin à ses heures, une chauve-souris s’amourache
d’un parapluie, etc. Au rayon des ingrédients, le piano dispute la vedette à la guitare, à la basse, à
la batterie, au ukulélé. Thomas Fersen s’arrête à Meyrin avec un album inédit !
Thomas Fersen
Thomas Fersen est né le 4 janvier 1963 dans le 11e arrondissement de Paris, d’une mère infirmière
et d’un père employé de banque. Il a deux sœurs aînées qui ont 2 et 4 ans de plus que lui.
Il grandit en banlieue parisienne, dans le Val-de-Marne, mais c’est chez ses grands-parents, près de
Roanne, que Thomas fait ses premières découvertes : celle de la campagne et celle de la musique
que son grand-père, également banquier et musicien à ses heures perdues, lui fait découvrir. Sa
grand-mère se promenait souvent avec lui au cimetière du Père Lachaise.
En 1969, la famille quitte Sucy-en-Brie pour le 20e arrondissement de Paris. Thomas rejoint alors
l’école primaire de la rue Julien-Lacroix. C’est à l’école communale qu’il découvre la chanson par
le biais des chansons paillardes.
Explications de l’intéressé : « Dans certaines phrases par exemple, « entre les seins, direction
quéquette », cette ellipse-là, elle est extraordinaire. D’un seul coup, on passe des seins à la
quéquette avec le mot « direction », ça marche : il y a une connexion qui se fait dans l’esprit.
C’est ça que j’essaie de faire dans mes chansons ». Il rêvait devant les vitrines des magasins de
musique et sa première guitare lui fut offerte par sa mère (qui ne croyait pas trop en lui).
Dès quatorze ans, bercé par la musique anglo-saxonne qu’il découvre lors de quelques excursions
en Angleterre, Thomas écrit ses premières chansons. « Je me souviens des voyages à Londres
pour 230 francs aller-retour, sourit Thomas. Nous prenions le car à 23 heures. On arrivait à 7
heures. Rien n’était encore ouvert, on errait dans les rues et c’était magnifique... ».
En 1978, la famille déménage dans le 8e arrondissement et Thomas quitte le lycée Jacques Decour
pour le lycée Condorcet. Il décroche son bac D (Sciences naturelles) en 1980 et fonde le groupe
de musique UU (« car c’était inscrit sur les tickets de métro »), puis s’inscrit en BTS d’électronique.
Thomas fonde alors son troisième groupe de musique, Figure of Fun, d’après un titre de The
Birthday Party, le groupe de Nick Cave à l’époque et fréquente le Rose Bonbon en même temps
qu’Indochine, fin 1981. « Cette période punk m’a fait du bien, exprime t-il a posteriori. J’étais dans
l’imitation des Anglais, mais ça m’a donné une occasion de me dépenser un peu, assez ludique.»
De 1984 à 1985 Thomas effectue son service militaire (qui lui inspirera sûrement plus tard Mariedes-guérites...). En 1986, grâce à un ami ethnologue, il part cet été là en Amérique centrale puis
à Cuba : le vrai Thomas Fersen est né au retour de ce voyage, sept ans seulement avant Le Bal
des oiseaux. Il emprunte le prénom de Thomas à Thomas Boyd (joueur de football écossais que
Thomas remarque lors du Mundial 86). Son père lui propose de prendre le nom de Fersen faisant
ainsi référence à l’amant supposé de Marie-Antoinette, Axel de Fersen. Son nom se prononce bien
Thomas Fersen (et pas Thomasse).
En 1988 sort son premier 45 tours, Ton héros Jane qui ne rencontre pas de succès. 1990 marque
la sortie de son deuxième 45 tours, Le peuple de la nuit, et la naissance de sa fille Juliette. Il
enregistre en juin 1992, dans le théâtre du casino du Val-André, son premier album, Le Bal des
oiseaux. Sorti en 1993, cet album lui donne une reconnaissance immédiate et devient disque d’or.
Il vaut à Thomas Fersen une victoire de la musique en tant que Révélation masculine en 1994. Il
est l’un des premiers artistes à rejoindre le label Tôt ou tard. Il construit peu à peu son succès. Son
titre Deux pieds sur l’album Pièce montée des grands jours devient ainsi un tube. En 2007, il sort
un best of de reprises faites à l’ukulélé. À l’été 2008, il devient papa d’un petit garçon prénommé
Noël. Un autre petit garçon, Loïs, voit le jour en août 2010.
Biographie tirée de l’encyclopédie en ligne Wikipédia
et www.thomasfersensiteofficiel.com
La discographie
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2011
Le bal des oiseaux
Les ronds de carotte
Le jour du poisson
Qu4tre
Triplex, album live
Pièce montée des grands jours
La Cigale des grands jours, album live
Le pavillon des fous
Bonne fête Hyacinthe, dvd
Best of de poche « Gratte moi la puce », chansons revisitées au ukulélé
Trois petits tours
Je suis au paradis
Entretien avec Thomas Fersen
Evene.fr : Parlons de votre univers artistique. A t-il beaucoup évolué depuis vos débuts ?
Thomas Fersen : Au départ c’était plus frais, peut-être plus naïf… Petit à petit, ça s’est affiné. C’est
le temps et puis le travail qui font qu’on est un peu plus exigeant. Ca devient plus intéressant, mais
on perd aussi en spontanéité et en fraîcheur. Je ne me retourne pas beaucoup sur le passé, au
contraire, comme j’essaie de m’améliorer, ce qui m’intéresse vraiment c’est ce que je vais faire.
E : Faites-vous des chansons dans la perspective d’un album ou ont-elles plutôt une vie
propre ?
TF : Naturellement, j’ai des « veines d’écriture », ce qui finit par donner une cohérence au disque.
Des thèmes reviennent, et même des mots de vocabulaire. C’est d’ailleurs l’une des difficultés du
travail, d’arriver à ne pas me répéter au sein d’un disque. Il faut faire le distinguo, démêler les idées
et les garder pour une chanson ou une autre à cause du ton. C’est le ton qui fait la différence.
E : Y a-t-il un « processus Fersen » de composition et d’écriture ?
TF : J’ai plusieurs façons de travailler. Parfois, c’est une partie du texte qui vient pendant que je
fais la musique. D’autres fois, j’ai une phrase qui a sa musicalité et je vais retrouver cette musicalité
sur un piano ou une guitare. Quand la musique existe avant le texte, on tombe sur un problème
inhérent au français : on dit que cette langue n’est pas musicale, mais, en fait, elle n’entre pas dans
une musique qui existe déjà, elle a sa propre musique. C’est ma théorie.
E : Quel est votre rapport aux mots ?
TF : J’aime les dictionnaires, j’aime Le Robert, dont le parti pris est de mettre un peu de la
personnalité des rédacteurs dans chaque définition, et ils mettent vraiment les mots en situation,
ce qui aide beaucoup à travailler. Même leurs références littéraires et leurs exemples me touchent.
Je m’y retrouve plus que dans le Larousse par exemple. Mais je ne vais pas chercher des mots
dans le dictionnaire, je puise plutôt dans des conversations des mots connus de tout le monde.
C’est une sorte de cocasserie de mettre des mots dans des chansons alors qu’on ne les y attend
pas vraiment. Le vocabulaire des chansons est en général malheureusement très restreint, c’est «
SOS, amour en détresse »… C’est dommage !
E : C’est l’aspect inattendu qui vous intéresse ?
TF : J’aime bien ça, mettre dans la bouche de personnages de rue des références historiques
ou du vocabulaire que l’on n’attend pas forcément. Mais ça existe, je croise des gens comme ça.
Du coup, ça crée un décalage intéressant et démocratique, parce que la culture appartient à tout
le monde. Il y a un côté insolent, un peu taquin, ça met du nerf, ça m’amuse de faire ça. Quand
tu écris un texte et que tu ne t’amuses pas, il n’y a pas beaucoup de chances pour que celui qui
l’écoute s’amuse.
E : Votre écriture est donc loin d’être dirigée par un simple souci intellectuel…
TF : Je ne suis pas un intellectuel, je n’ai pas fait d’études littéraires. La chanson n’est pas un
truc d’avant-garde, c’est encore un endroit où il n’y a pas de prétention. Je déplore cette idée
qu’elle puisse être envisagée comme avant-gardiste. L’avant-garde peut s’exprimer dans les arts
graphiques ou la musique classique, mais pas dans la chanson, pitié. En plus, j’ai toujours eu une
relation intime avec les choses que j’aime et c’est un petit peu ce que je veux reproduire avec le
public. Garder cette espèce d’intimité.
Entretien avec Thomas Fersen (suite)
E : Vous travaillez beaucoup avec du vocabulaire imagé, évocateur…
TF : Il y a du vocabulaire qui exprime une image directement. C’est ce que je traque, dire une
phrase que tout le monde peut voir. J’aime le langage pour cet impact qu’il peut avoir sur l’esprit.
Ça vient de la chanson paillarde, des ellipses qui parlent directement au cerveau, c’est en cela qu’il
s’agit d’une forme littéraire de grande qualité et c’est ce que des écrivains ont essayé de faire avec
acharnement, notamment Céline. Faire de la littérature émotion, faire que la langue soit vivante.
On dit de la chanson paillarde que ce sont des cochonneries, mais c’est extrêmement bien foutu,
c’est pour ça que les gens les mémorisent aussi facilement et que ça se propage sans support.
E : Sur scène, vous présentez un univers assez fou, onirique. Y a-t-il un gros travail de
scénographie derrière ?
TF : J’ai toujours aimé me déguiser… Ma mère me fabriquait des déguisements quand j’étais petit.
J’ai toujours eu ce goût-là, écrasé au début car je ne voulais pas être exubérant. J’ai davantage
osé à partir du quatrième album, j’avais envie de m’amuser. Je me suis donc mis à porter des
vêtements que je trouvais dans des fripes.
E : Quel est votre rapport à la nouvelle chanson française, dont vous êtes un peu le père
spirituel ?
TF : Cela fait un peu bizarre, parce que ce n’est pas ma génération. Effectivement, il y a des
gens qui venaient me voir en concert dans les années 1990, qui, après, ont eu l’âge de faire des
disques. Mais c’est la roue qui tourne. Si je n’avais pas été là, ça aurait été un autre. En tout cas, je
ne pense pas faire partie de cette mouvance du tout... Je ne me reconnais pas non plus dans ces
chansons, car je ne fais pas tellement de chroniques de génération comme ils le font. Je fais certes
un travail d’imagination, une peinture sociale et humaine, mais pas une chronique. Artistiquement,
je ne vois pas bien le rapprochement.
Propos recueillis par Guillaume Benoit et Rémy Pellissier pour www.evene.fr
La presse
Il était attendu. Il n’a pas déçu. Thomas Fersen reste un enchanteur. Presque un envoûteur.
« En fait, ce mec, je l’aime ! », lance une jeune femme sous le charme. Apercevant un journaleux
griffonnant quelques notes, elle l’interrompt et lui dit : « Regardez aussi les visages ! Regarde !
». Avec un sourire large comme le public. Et c’est vrai que les visages ont l’air heureux, hilare ou
paisible. Les chansons de Fersen font mouche. Nombre d’entre elles sont reprises en chœur par
le public. Comme Deux pieds par exemple : « On me dit que je suis paresseux/ Que je ne fais pas
ce que je veux... Je suis désolé/ Je n’ai que deux pieds... » Au bout d’une heure, on nous dit que
le public en redemande, qu’il veut chanter encore. Thomas est désolé. Il n’a que deux pieds. Mais
quel pied, ce concert ! Les mélodies sont chaloupées de folk ou de titi parisien. Le vocabulaire est
riche, inattendu, agréablement désuet. Fersen, il est comme le petit chien jaune Zaza : on l’aime
quand même !
Ouest France
Souvent comparé, pour sa voix éraillée, à Jacques Higelin, Fersen est, contrairement à son
aîné, chiche en discours. Il laisse parler son corps de pantin désarticulé ou de crucifié, mais ne
rechigne pas à danser la gigue. Ces figures servent une galerie de portraits (ou de monstres)
sans équivalent aujourd’hui dans la chanson française : un étrangleur (Hyacinthe), un parasite
social (Deux pieds), un tueur en série chic (Monsieur), un pervers monomaniaque (L’Iguanodon),
un fossoyeur boulimique (Croque) ou un turfiste suicidaire (Bucéphale). Le monde fabuleux de
Thomas Fersen où, sous la farce, l’hôpital psychiatrique n’est jamais loin.
Bruno Lesprit, Le Monde
Entre un papa banquier et une maman infirmière, Thomas Fersen se sentait déjà attiré par les
mots. « Mon père parlait très bien, j’étais sensible au pouvoir de la langue. Je me souviens de
l’impact de certaines chansons paillardes sur les gens autour de moi. » Après un livre ébauché à
11 ans et quelques textes à 15, c’est le mouvement punk qui le fait plonger dans la musique. « Le
punk m’a surtout permis de découvrir que l’on pouvait faire de la musique avec trois accords. Je
pense toujours aujourd’hui qu’une bonne chanson doit être jouable par quelqu’un qui ne sait pas
jouer. »
Emmanuel Marolle, Le Parisien
Distribution
Batterie Lionel Gaget
Guitare pedal steel Pierre Sangra
Accordéon Alexandre Barcelona
Crédit photo Valérie Mathilde
Locations et renseignements
Théâtre Forum Meyrin
Place des Cinq-Continents 1
1217 Meyrin (GE)
Billetterie
Du lundi au vendredi de 14h à 18h
ou par téléphone au 022 989 34 34
Achat des billets en ligne sur
www.forum-meyrin.ch
Prix des billets
Plein tarif : CHF 54.Prix réduit : CHF 42.Prix étudiant, chômeur, enfant : CHF 28.Autres points de vente
Service culturel Migros
Migros Nyon-la-Combe
Stand Info Balexert
Partenaire Chéquier culture
Les chèques culture sont acceptés à nos guichets
Relations presse
Responsable : Ushanga Elébé
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Assistante : Camille Dubois
[email protected]
T. 022 989 34 00 (10h-12h et 14h-18h)