architecture dans la 1

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architecture dans la 1
Cours
6
:
L’achitecture
“nouvelle”
L’architecture “nouvelle” :
●
les divers facettes du “modernisme” et de la “nouvelle” architecture dans la 1 ère moitié du 20e
s. (avant-gardes, Neues Bauen) Fondement du mouvement moderne
●
le transfert de l’Europe aux USA: de l’architecture “moderne” au “Style International”
●
l’autre modernisme
→opposition du futurisme et de l’expressionnisme : visions opposées du monde, de l’art et de
l’architecture, mais outils d’action communs
⇒l’exportation, la circulation et la réinterprétation des modèles
Les divers facettes du “modernisme” et de la “nouvelle” architecture
dans la 1ère moitié du 20e (avant-gardes, Neues Bauen)
I.
Les Avant-gardes = partager une vision du monde
●
mot/étiquette (nouveau vs néo, innovation vs tradition): rupture avec le passé, tradition,
codes, mode de création et production passées
➔ dans leur globalité, la plupart des mouvements avant-gardistes redéfinissent les
rapports avec le passé
➔ “nouveau” opposé à “néo” qui avait le sens de réactualisation des mouvements
passés. Au 20ème s. on laisse tomber le terme “néo” ⇒approche complètement diférente
qui revendique une architecture nouvelle →ce n’est pas un style. Les avants- gardistes
sont contre l’idée du style architectural. Mais cela va perdre son sens après l’exportation
aux USA : le modernisme prendra le nom de “Style international”, qui lui- même sera
exporté partout.
●
chercher de nouvelles formes qui expriment la nouvelle société en changement perpétuel
●
nouvelle vision (avant-gardes) et nouveau statut : opérateur socioculturel vs génie-créateur
isolé
●
nouveaux moyens d'action et de communication (ex. manifeste)
●
nouveaux objectif: changer la vie/transformer le quotidien, changer la ville, changer l'homme
Interprétation du présent:
"La modernité, c'est le fugitif, le transitoire, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est
l'éternel et l'immuable", Charles Baudelaire
"Il faut absolument être moderne", Arthur Rimbaud
→aujourd’hui, on utilise le terme “modernisme”, alors qu’à lépoque c’était péjoratif
“Exprimer le présent” : fil conducteur du modernisme
●
art comme force vitale du changement contre de l'activité contemplative et académique
➔ Exprimer le présent qui est en mouvement perpétuel en fonction de l’évolution de la
société
●
l'artiste comme opérateur culturel contre le bohème, le génie-créateur isolé et l'école picturale
➔ Ces architectes partagent la conviction de changer le monde. Les avants-gardes
veulent se distinguer de cette logique d’école picturale.
●
négation de la séparation conception/exécution
➔ On peut concevoir pendant qu’on exécute : on est dans l’action
●
abolition de distinction entre oeuvre/action
●
l'art de distinction entre oeuvre/action
●
l'art comme création et forme d'action: le manifeste comme outil d'action
⇒ Ils se considèrent comme un groupe qui partage une vision du monde, une posture (opposés aux
individualités).
Manifeste du Futurisme
Marinetti, Premier salon d'automne allemand
Depero, Autoportrait:
⇒les artistes veulent se représenter de manière révolutionnaire (≠ représentation à leur table de travail,
des architectes des Beaux- Arts)
La croyance au futur et au progrès technologique
1909, Marinetti, Manifeste du Futurisme
"Nous déclarons que la splendeur du monde s'est erichie d'une beauté nouvelle: la beauté de la
vitesse. Une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l'haleine
explosive...une automobile rugissante, qui a l'air de courir sur de la mitraille, est plus
belle que la Victoire de Samothrace."
⇒le lendemain sera toujours meilleur qu’hier grâce au progrès technologique
Cela commence avec ce manifeste et traverse toute la période Moderne jusqu’aux années 1960.
Le manifeste comme outil d'action. Manifeste et Avant-Garde
Le manifeste littéraire et artistique est :
●
un discours de rupture inaugurale, il se construit et se légitime par une opposition. Avec un
rhétorique de combat, signale une protestation politique, littéraire ou artistique
●
acte collectif : le manifeste n'est pas une affaire privée ni individuelle ; historiquement il est
émis au nom d'un groupe ou d'un mouvement. Lancer un manifeste constitue un acte
d'affirmation de soi, c'est l'acte fondateur d'un groupe, la présentation publique d'une identité
collective. →il faut l’inscrire dans son contexte : contre quoi, quels concurrents, etc...
●
un document circonstanciel, daté et signé collectivement. On y relève ainsi plusieurs traces
référentielles (date, titre, noms, lieu). Il est d'un format assez réduit et d'une diffusion
immédiate et en masse par la presse ou par des modes de circulation moins officielles (le
tract)
●
un texte polémique (rupture), affirmatif (déclaration), programmatique (solution); Dans
l’ordre du contenu, le manifeste se constitue de trois moments: exposé de la crise déclaration - résolution de la crise
Exprimer le mouvement = exprimer le présent
●
société en transformation
●
mouvement perpétuel
●
on voit cette notion dans le tableaux futuristes
Balla, Dynamisme d’un chien en laisse (n’importe quoi), 1912
Giacomo Balla, Fillette courant sur un balcon, 1912
Méthode impressionniste mais sujet différent ---> expression du mouvement
Balla, Vol d’hirondelles, 1913
Boccioni, Visions simultanées, 1911
Depero, Comptesse plastique moto-brutiste simultanée de décomposition en bandes, 1915
Prampolini, Construction verticale, Construction simultanée, 1915
Palatini, Equilibrismes, 1926
Vers libre
→personnages qui s’expriment dans différents domaines
→déconstruction de la linéarité du texte
Rognoni, Paysage d’Hanovre, poème mot libriste, 1916 (ma nièce peut dessiner ça, je suis
désolée)
Rognoni, Métropole, planche motlibriste, 1916
Balla, Salon futuriste, 1924
Depero, Scène plastique pour ballet NY, 1930
Ex-Nihilo, On process (Chantier), Machine, Ephémère, Périssable :
"Il s'agit de créer ex nihilo la maison futuriste en exploitant toutes les ressources de la science et de
la technique...cette architecture ne peut être soumise à aucune loi de continuité historique…
Nous avons perdu le sens du monumental, du massif et du statique et enrichi notre sensibilité du goût
du léger du pratique, de l'éphémère et du rapide. Nous ne sommes plus les hommes des cathédrales,
des palais et des salles d'audience, mais ceux des grands hôtels, des gares, des routes immenses,
des ponts gigantesques, des marchés couverts, des passages éclairés, de la reconstruction et de la
réorganisation.
Nous devons inventer et construire la ville futuriste. Elle doit ressembles à un vaste chantier bruyant
et faire preuve de dynamisme, de mobilité, de vivacité dans toutes ses parties; la maison futuriste doit
être semblable à une machine géante. L’ascenseur ne doit plus se dissimuler comme un ver solitaire,
dans la cage d’escalier… Le trafic urbain se fera dans ses étages reliés entre eux par des escaliers
mécaniques et des passerelles métalliques extrêmement rapides…
Je proclame: Que cette architecture ne peut engendrer les habitudes plastiques, ni de formes, car le
caractère fondamental de l’architecture futuriste est d’être consommable et périssable.”
➔ de l’éphémère, du rapide
➔ maison futuriste = maison géante
➔ architecture futuriste doit être consommable et périssable
St Elia, Città Nuova, 1914
Economie, Utilité, Rapidité
La monumentalité de la machine
Chiattone, Construction pour métropole moderne, 1914
Marchi, Projet pour une villa, 1916
⇒Le futurismes’oppose complètementà l’expressionnisme,: l’industrieest le “modèle”.
A. Expressionnisme allemand
POUR
communauté
volk (peuple)
culture
nature, campagne, forêt
organique-isme
paysan-héros
total
intégration
émotion, mystique
CONTRE
société
individu/masse
civilisation
ville, usine, machine
technique dehumanisante
ouvrier commerçant
partiel/parcellaire
fragmentation
raison, science
Objectif: transformer le monde en une vaste "oeuvre d'art totale" - retrouver la communauté
perdue
Bruno Taut, Pavillon de verre, 1914
Bruno Taut est maître penseur de l’architecture expressionniste.
Elément symbolique →retrouver la spiritualité
Bruno Taut, Pavillon de verre, exposition internationale à Cologne des productions du
Deutscher Werkbund*, 1914 Structure en béton armé avec coupole réticulée, murs constitués par
des vitraux et des pavés de verre
*Association allemande des artisans: associe Industriels et Artistes Architectes afin d’intégrer la
production artistique à la prosuction d’objets quotidines fabriqués par l’industrie (Munich, 1907).
Muthesius, Behrens, Hoffmann, Olbrich, Fischer, Poelzig, Schumacher, Van de Velde, Gropius,
Tessenow, Bonatz
Arbeistrat für Kunst, 1918 (Conseil de travail pour l’Art) : Bruno Taut, Walter Gropius, César
Klein, Adolf Behne, Bartning, Meinder, Penchstein
Travail en collaboration avec Novembergruppe et Werkbund formeront Gläserne Kette, Sturm.
Grande influence lors de la fondation du Bauhaus.
Art et peuple doivent former une unité. L’art ne doit pas être le luxe d’une minorité, mais doit
atteindre et égayer les masses. Le moyen pour l’obtenir est l’alliance de tous les arts sous la
protection d’une grande architecture.
Réaction contre la métropole et angoisse du monde machiniste.
Gesamtkunstwerk
Wagner: (épilogue du romantisme allemand 1849), l’oeuvre d’art de l’avenir. L’opéra comme seule
forme d’art om se réalise la synthèse de toutes les autres, sur le modèle du théâtre grec antique,
tragédie
Face ç la perte de l’unité organique, il faut restaurer l’unité c’est l’art qui prend la place de la
révolution (1848): art+peuple/vie
Objectif de l’art : transformer le monde en une vaste oeuvre d’art totale = Gesamtkunstwerk
Bruno TAUT, Stadtkrone, La couronne de la ville, 1919:
Une ville structurée auttour d’un centre culturel et spirituel, devenue un des principes de l’urbanisme
socialiste
- Nouvelle spiritualité
- Nouvel esprit de communauté
- Urbanisme socialiste basé sur la notion de décentralisation →dissociation de la ville, dispersion
dans la campagne
Architecture alpine, 1919:
Un système de constructions en verre couvrant vallées et sommets des Alpes, basé sur la
coopération entre les peuples, signe de l’unité de l’homme à la nature.
→Influence de l'estampe japonaise
⇒Conception de cette nouvelle communauté comme une dispersion de petites communautés
Bruno Taut, La dissolution de la ville, 1920:
(réf. Kropotkine: suppression opposition ville/campagne, redistribution des forces productives,
répartition de la population)
Cela rappelle le dessin d’Howard →dispersion de communautés
Formes mystiques de l'architecture expressionniste allemande :
●
Verre formes cristallines = symbole de la pureté et de la transparence collective
●
Grotte, Cave = creuser dans la terre-mère
●
Tour = atteindre le ciel
●
Cathédrale = communion mystique alliance des arts, unité
⇒construire la capitale de l'avenir →recherche d’une société très capitaliste
Bruno Taut, Dandanah, jeu de construction en verre, 1920
Luckhardt, “Cristal sur la boule”, pour le concours “Les Maisons du Travail”, 1934
Hans Luckhardt, Country house, 1921
Hans Luckhardt, Halle des fêtes, 1920
Erich Mendelsohn, La tour Einstein, Potsdam, 1920-24
⇒retrouver une autre modernité organique
Hans Poelzig, Grosses Schauspielhaus, 1919
Hermann Finsterlin, Université, 1920
Opéra qui a été détruit →immitation de stalactites
Bruno Taut, Fer à cheval, Berlin, 1926-28 (3 diapos):
Participation à la construction des premiers logements sociaux ⇒restituer l’idée de la communauté
Devient un architecte important dans l'architecture exprimant le République de Weimar
Ecole d'Amsterdam (2 diapos)
Manifeste du Bauhaus, avril 1919, Lyonel Feininger, La cathédrale* du Futur:
*cathédrale (gothique) = totalité des arts, sublime
"L'art n'est pas une profession, il n'y a pas de différence essentielle entre l'artiste et
l'artisan...Formons une seule communauté d'artisans sans cette distinction de classe qui élève une
barrière arrogante entre artisans et artistes. Concevons et créons ensemble le nouvel édifice de
l'avenir qui embrassera dans l'unité l'architecture, la sculpture, la peinture, et qui sera élevé un
jour vers le ciel par les mains de milions de travailleurs symbole de cristal d’une nouvelle foi.”
(espèce de communiste)
➔ Abolition entre art appliqué et art pur
➔ Notion de travail manuel
➔ Architecture comme synthèse des arts
⇒oeuvre d’art total
⇒vocabulare expressionniste
⇒alliance art/artisanat
B. Années 20-25 : passage vers l'architecture rationaliste → de la maison à la barre
Walter Gropius, Adolf Meyer, Villa Sommerfield, Berlin, 1920-21
Pièces uniques (pas industrielles)
Georg Muche, Haus am Horn Bauhaus Weimar, 1923
Bruno Taut, Carl Liegen Wonstadt, Berlin, 1930 environ
Gropius, Siedlung Dammerstock, Karlsruhe, 1927-29
Ernst May, La nouvelle Francfort (1926-28) :
Un nouveau habitat pour tout le monde; transformer le quotidien
Exemple idéal de ce programme, de la planification de la ville-satellite à la conception de la cuisine
des appartements (rationaliste et ergonomique)
Ernst May (1886-1970), La politique d’habitation à Francfort
Ernst May, Prauheim (1441 logements), 1926-28, Francfort:
On démarre avec la cité-jardin.
Systèmes dissociés :
- organisation en ilots de logements individuels (à droite) ⇒front bâti
- unités d'habitation (barres) indépendantes des réseaux viaires et des espaces verts (à gauche) ⇒
perpendiculaire à la rue
⇒passage d’un îlot à la barre
Ernst May, Goldstein, 1930
Espace isotrope de barres
C. Rationalisation -Taylorisation : Normalisation, standardisation, préfabrication
L'entre-deux guerres : 1914-24 inflation ; prospérité 1924-27 (obsession de la technique et de la
rationalisation du travail)
Les 30 glorieuses : De la reconstruction à la construction (1953-1964 : crise du pétrole)
→la ville se transforme en usine tayloriste où toutes les fonctions sont séparées
⇒ transformation de l'architecture moderne en “mouvement moderne” (au sein des CIAM). Cela coïncide
avec un contexte économique.
Le départ de la brigade May en Russie, 1930
Collectivisation totale de la société, émancipation de la femme: abolition famille bourgeoise,
équipements collectifs: 30 % de zones résidentielles
⇒construction des villes nouvelles
La brigade de May quitte Francfort pour participer à la reconstruction soviétique, 1930 (je pète un
câble)
II.
Institutionnalisation, Exportation
Henry Russel Hitchkock et Philip Johnson, “The International style since 1922” (exposition),
1932 MOMA
A la base, aux Etats-Unis : architecture des Beaux-Arts.
A partir des années 1930, le “Style International” est enseigné aux Etats-Unis, inspiré du mouvement
moderne, mais dénudé de tout contexte et tout fondement social et politique.
⇒transformation en pur style esthétique
3 principes qui résument l’architecure moderne européenne :
1. L'architecture est conçue comme un volume et non plus comme une masse. Elle
s'apparente à peau tendue, lisse, sur une ossature porteuse.
2. Régularité de la composition de la structure porteuse
3. Absence d'ornementation rapportée. La couleur naturelle de la surface des matériaux
utilisés pour la construction est préférée à sa dissimulation sous une couche de peinture ou
d'enduit.
Reconstruction de l'Illinois Institute of Technology, Chicago, 1942-52, MVDR
MVDR construit et devient le directeur de cette école.
MVDR, Ecole d’architecture de L’IIT dite Crown Hall, Chicago, 1956 (2 diapos)
MVDR, Lake Shore Drive, Chicago, 1949-51:
Ossature-Peau :
"Nous faisons une forme pratique et satisfaisante et nous introduisons les fonctions à l'intérieur parce
que les fonctions changent continuellement et que les bâtiments ne peuvent pas changer
économiquement.", MVDR, Lake Shore Drive, Chicago, 1949-51
⇒créer une formequi va acquérirn’importequelle fonction
Le symbole du Style International : Seagram building, NY, Mies and Johnson, 1958
Ossature en béton armé sur laquelle est suspendue la façade-rideau. “Less is more.”
⇒Tour= symboledu Style international+ symbolede l’économiede l’entreprse(siège social)
Four seasons restaurant (Seagram building)
Fransworth, IMVDR, 1946-50, Illinois (2 diapos):
La villa
L'esthétique qui va commencer à dominer après la guerre
Glass house, New Canaan, 1949, Philip Johnson (3 diapos)
Pan Am building, Gropius, NY, 1963:
-l'édifice qui devient symbole de l'entreprise
III.
L’autre modernisme
Bruno Zevi, Verso un’architettura organica : Saggio sullo sviluppo del pensiero architettonico negli
ultimi cinquant’anni, Turin, Einaude, 1945:
"La symétrie est e symptôme spécifique et macroscopique d'une tumeur proliférant par capillarité et
aux métastases infinies: la géométrie. En effet, l'histoire des villes peut être interprétée comme un
affrontement entre la géométrie invariante du pouvoir totalitaire ou bureaucratique et les formes libres
qui sont propres à la vie et au peuple.”
Bruno Zevi importe l’architecture organique de FLW en Europe
ZEVI, Les invariants du langage moderne:
Zevi produit un mouvement avec ses livres →il met ensemble plusieurs architectes pour constituer cet
autre modernisme
De l'inventaire à la réintégration:
1. L'inventaires vs l'ordre
2. Asymétrie
et dissonances
représentation de l'autorité)
vs
symétrie
(gaspillage
économique,
anti-fonctionnel,
3. Décomposition du bloc en prismes et du volume en plans
4. Porte à faux, coques, structures à membranes
5. Espace temporalisé "temporaliser signifie déplacer sans cesse le point de vue": les pleins
(pyramide, temple) les espaces intérieurs (Panthéon à Rome) le parcours (acropole, villa
d'Hadrien à Tivoli, catacombes, villa Savoye, Guggenheim)
6. Réintégration horizontale et verticale (parcours pluridirectionnels, unité dynamique).
L’urbatecture. Des villes-territoires. Réintégration ville campagne.
⇒dans cette architecture organique, il voit une architecture plus démocratique
FLW, Guggenheim, NY:
→l'architecture comme promenade, parcours
WILSON comparaison Aalto - Mies, Art galerie:
- rapport à l'environnement
- lumière naturelle
- spatialité
The ceiling is the generator
“What acoustics are for a concert hall, light is for an art museum.”, Aalto
MVDR, Neue Nationalgalerie, 1968
The Other Tradition : The Uncompleted Project, Wilson, 2005
Other tradition est l’ouvrage le plus récent représentatif d’une tentative inaugurée par l’architecture
organique de Zevi (1945) qui met l’accent à l’autre tradition de l’architecture moderne : Häring,
Scharoun, Aalto, Kahn
Aalto, Cente Municipal de Säntätsalo, Finlande, 1949-52
Contrairement à MVDR, avec Aalto, les plafonds sont générateurs de lumière
Scharoun, Philharmonie, Berlin, 1956-63 (4 diapos)
Scharoun, Bibliothèque nationale de Berlin, 1963 (3 diapos)
Wenders, Les ailes du désir
IV.
L’idéal de la ville moderne
A. Brasilia
-
l'autre modernisme
projet politique qui existait depuis l'indépendance du Brésil
ils voulaient créer une capitale à l'intérieur du pays
→exemple en dehors de l’Europe, comme modèle de l’architecture fonctionnaliste
Niemeyer a réussi réaliser le rêve de Le Corbusier
Brasilia, 1957-1960
Le croisement des axes, futur centre de gravité de la ville, en 1956
INA, Brasilia, une capitale sortie du désert en trois ans, 1960
Médiatisation de la ville moderne, recherche d'identité culturelle entre le moderne et le
national :
●
le mythe 'national' : "seul le développement économique amènerait une culture brésilienne
nouvelle et authentique", création déclaré en 1956 par Kubicek (président Brésilien,
instigateur du projet de la capitale administrative)
●
le mythe des pionniers modernistes : voir Lucio Costa (urbaniste),Oscar Nimeyer (architecte)
et leurs nombreuses interviews relayées dans la presse
●
le mythe de la technique et de l’ingénierie, dont les progrès rendent possible la colonisation
de nouveaux territoires
La capitale brésilienne moderne conçue comme une oeuvre d'art totale
Centre politico-administratif "superquadras" d'habitations:
Sur l'axe vertical de 6km sont plantés toute sles fonctions représentatives du pouvoir: ministères,
équipements culturels, immeubles de bureaux et sur la place triangulaire des Trois-Pouvoirs : le
palais du gouvernement, la Chambre des députés et les Sénat. Le tout séparé par d'immenses
espaces verts.
L'axe longitudinale structure les trente quartiers résidentiels (les superquadras) qui s’alignent le long
de ses 10 km.
→Symétrie de la parabole de l’avion selon un grand axe + immense espace vert autour de tout ça
Le Super Quadra : sépar ation des fonctions qui planifient la ville →contient environ 10 bâtiments de 6
étages. Entre les quadras, il y a les commerces et équipements.
Diapos
Le Congrès National Brésilien avec le Sénat (coupole concave) et la Chambre des Députés
(coupole convexe)
Diapos
Le Palais de Justice
Diapos
Dossier sur Brasilia dans la revue Urbanisme, N80, 1958
Publicité pour la compagnie aérienne “Panair”, L’architecture d’aujourd’hui N90, juin-juillet
1960
Publicité pour la société de travaux d’éclairage “Clemanço”, L’Architecture d’aujourd’hui N90,
juin-juillet 1960
Philippe de Broca, L’homme de Rio
Inscription patrimoine mondial Unesco en 1987 :
Critère I: Brasilia est une réalisation artistique unique, une création majeure du génie humain, qui
représente, à une échelle urbaine, l’expression vivante des principes et des idéaux avancés par le
mouvement moderniste et efficacement intégrés dans les tropiques par la planification urbaine et
architecturale de Lucio Costa et Oscar Niemeyer. L’expérience brésilienne est remarquable par la
grandeur du projet, projet qui a non seulement mis un terme définitif à une certaine époque historique
mais qui a aussi été étroitement lié à une stratégie de développement ambitieuse et à un processus
d’auto-affirmation nationale aux yeux du monde.
Critère IV: Brasilia est un exemple unique de planification urbaine menée à terme au XXe siècle,
l’expression des principes urbains du Mouvement modernistes énoncés dans la Charte d’Athènes de
1943, dans La manière de penser l’urbanisme de Le Corbusier en 1946, et des conceptions
architecturales d’Oscar Niemeyer, telles que dans les bâtiments des trois pouvoirs (Palais
présidentiel, Cour suprême et Congrès, avec ses deux gratte-ciel jumeuax flanqués de la coupole du
Sénat et de celle, renversée, de la Chambre des Députés), la cathédrale avec ses seize paraboloïdes
hautes de 40m, le Panthéon de Juscelino Kubitschek et le Théâtre National.
L’assimilation des doctrines et théories architecturales européennes au contexte brésilien
Manger la culture colonisatrice, telle est la revendication du Manifeste anthropophage écrit au Brésil
en 1928. L’anthropophagie est une pratique caractéristique des Indiens Tupi vivant au Brésil avant la
Conquête. En réactivant la singularité de la culture brésilienne par rapport à la culture européenne.
Oswald de Andrade prône la dégustation symbolique du colonisateur, affirmant la modernité
brésilienne dans un processus de dévoration esthétique et politique qui consiste non pas à singer la
modernité européenne mais à la manger, à l’assimiler pour en forger une déclinaison singulière. De
Andrade offre ainsi une alternative originale au nivellement culturel par une culture dominatrice.
⇒Critique de la promotion sociale : nouvelle société démocratique constituée par la classe moyenne
Ibiapuera parc, Sao Paulo, Oscar Niemeyer et Roberto Burle Marx (paysagiste) (2 diapos)
Modernité urbaine et diversité paysagère
Oscar Niemeyer, OCA, Ibirapuera Parc, Sao Paulo, 1954
La “marquise” relie le pavillon de la Biennale, l’Auditorium et OCA
Oscar Nimeyer, Matarazzo Pavilion, Biennale, Ibirapuera Parc, 1954 (plusieurs diapos)
Lina Bo Bardi, MASP, 1968
FAU USP, Ecole d’architecture et d’urbanisme - Joao Batista Vilanova Artigas (le dernier doit
fermer la porte - blague bulgare quand quelqu’un a 3562 noms), 1969 (plusieurs diapos)
Artigas, Berquo House, Sao Paolo, 1967 (plusieurs diapos)
B. Chandigarh
Au moment de la partition entre Inde et Pakistan, en 1947, le Punjab perd sa capitale, Lahore qui
revient aux Pakistanais. Les autorités indiennes décident de construire une nouvelle capitale pour
cette région: ce sera Chandigarh (nomée en l’honneur de la déesse Chandi dont l’un des temples se
trouve à proximité de la future ville, 1951-1953)
Premier plan pour Chandigarh de Mayer et Nowicki, 1949
Hiérarchisation des voies : 7 voies de circulation
Secteurs : 60 secteurs de 800 x 1200m
Zonage
Les 4 Pôles (⇔4 quadras)
- Le complexe du Capitole (centre du gouvernement conçu par Corbu)
- Le centre-ville comprenant les édifices publics et culturels (postes, banques, cinémas,
restaurants)
- L’Université du Punjab au N.O
- La zone industrielle au S.E. (séparée de la ville par une ceinture verte)
→L’espace vert traverse tous les secteurs
Présenté au CIAM 8, The Heart of the City, 1951
Le Corbusier fait visiter à Marlaux le site de Chandigarh et lui présente son plan directeur,
1958
La règle des 7 voies dans Les trois établissements humains
V1 de contournement
V2 de desserte
V3 ordinaires
V4 des équipements
V5 pour la distribution interne du secteur
V6 pour la distribution de l’habitat
V7 parcs linéaires
V8 pistes cyclables
Diapos - voies
Palais du Capitole: Assemblée, Haute Cour de Justice, Secrétariat et la Main Ouverte au centre
(moi je ne vois pas de main mais bon)
La haute Cour
Le Sécretariat
Tour d’ombres Chandigarh 1950-1965:
Une halle ouverte, très haute et ombragée qui invité à la méditation
Le superblock
Plan Mayer d’un urban village ou superblock (1350m x 900m) encadrés par des voies publics. Divisé
lui-même en 3 blocks composés autour des parcs avec équipements scolaires, centres commerciaux
de proximité et des logements R+1 et R+2 pour 1150 familles
Cf. Impact du principe de Radburn con_u par Clarence Stein, 1928
Le concept socio-spatial de l’unité de voisinage
Perry, Cellular City
Le Secteur, Secteur 22 conçu par Jane Drew, 1961
Diapos
A l’opposé de Brasilia, l’Etat et les citoyens ne veulent pas l’inscription de la ville au patrimoine de
l’UNESCO.
Travail approfondi sur les plantations