congés btp - Congés Intempéries BTP Provence
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BTP Région Provence www.cibtp-provence.fr La parole à … octobre 2014 - N° 9 CONGES INTEMPERIES congés btp Congés payés : un régime soumis à des facteurs conjoncturels et législatifs De quoi dépend le taux de cotisation congés ? D’une combinaison complexe de facteurs conjoncturels et structurels qui influent sur l’équilibre financier du régime. Votre lettre Infos Congés BTP fait le point. Après une année 2013 éprouvante pour la majeure partie des entreprises du BTP, l’activité a de nouveau été marquée par un ralentissement durant le premier semestre 2014. Ces chiffres négatifs s’expliquent, entre autres, par la diminution des mises en chantier et celle des permis de construire accordés dans le logement neuf et le non-résidentiel. Par ailleurs, l’évolution de la commande publique (soit un cinquième de l’activité du bâtiment) n’est pas rassurante, compte tenu de la baisse annoncée des dotations de l’État aux collectivités locales. Dans ce contexte difficile, le réseau CIBTP s’investit dans une réforme de grande ampleur qui vise à mutualiser et à réduire les coûts mais aussi, et surtout, à améliorer encore la qualité du service rendu. Le déploiement d’une plateforme informatique unique en constitue la pierre angulaire. À terme, elle permettra de simplifier vos formalités tout en générant des économies de fonctionnement pour les caisses. Cependant, la mutualisation n’altère pas la proximité et ces lourds projets ne détournent pas pour autant nos équipes de vos besoins quotidiens. Plus que jamais, votre caisse se mobilise pour vous faciliter la vie et vous permettre de concentrer vos efforts sur vos clients et votre métier. En cas de difficultés avérées, rapprochez-vous sans tarder de nos services qui chercheront avec vous des solutions adaptées et sauront vous accompagner. Aujourd’hui, plus que jamais, votre caisse est à votre écoute. Alain Paget Président La raison d’être du réseau CIBTP est d’apporter aux entreprises du BTP et à leurs salariés des services en adéquation avec les besoins spécifiques du secteur par la gestion des régimes de congés payés et de chômage intempéries. Pour garantir la prise effective des congés, les entreprises adhérentes versent aux caisses une cotisation calculée sur la base des salaires déclarés. Ces cotisations permettent, le moment venu, de régler les indemnités dues aux salariés, lesquelles comprennent à la fois l’intégralité du congé légal (cinq semaines et congé de fractionnement), les avantages prévus par les conventions collectives (prime de vacances de 30 % et congés d’ancienneté) ainsi que les charges patronales correspondantes. Les frais de gestion sont, quant à eux, couverts, pour l’essentiel, par les produits dégagés de la gestion financière du fonds de cotisations mutualisé. Pour les caisses, l’objectif est toujours de modérer au maximum les charges de leurs adhérents. Pour autant, le taux de cotisation peut être amené à différer d’une caisse à l’autre ainsi qu’à évoluer en fonction d’une combinaison de facteurs locaux. Des différences structurelles D’un territoire à l’autre, la structure du tissu économique peut varier fortement (taille des entreprises, mobilité de la main d’œuvre, etc.). Or la variation de ces paramètres peut avoir un impact important sur le coût des congés. C’est pour cette raison que le taux de cotisation est fixé localement par le conseil d’administration de chaque caisse(1), dans le respect des règles qui encadrent le régime, en accord avec les réalités du terrain mais aussi de la conjoncture économique. Lire la suite p.2 Zoom Interview Suite de la p.1 Un régime contraint par le contexte économique… Depuis plusieurs mois, les difficultés économiques que traverse le secteur du BTP se traduisent, entre autres, par le gel des embauches. Ce phénomène entraîne mécaniquement l’augmentation de l’ancienneté globale de la population salariée et donc du coût relatif des prestations supplémentaires telles que la prime de vacances et la prime d’ancienneté. Le coût des congés s’en trouve donc alourdi. Soutenir les entreprises sans compromettre la pérennité du régime Coût des congés (en milliards d'euros, chiffres nationaux) On assiste aujourd’hui à une augmentation des taux mais, par le passé, il y a eu des rétrocessions de cotisations. Comment expliquez-vous ce phénomène ? En effet, dans la période 2009-2010, les caisses ont effectué des rétrocessions de cotisations, prélevées sur leurs réserves, pour amortir, en l’attente de jours meilleurs, les effets de la crise économique sur la trésorerie des entreprises. Mais la persistance de cette crise et le contexte réglementaire que nous connaissons aujourd’hui (voir Zoom), ont alourdi le coût du congé et conduit à la diminution drastique des réserves des caisses. Après avoir épuisé toutes les solutions que leur gestion prudente leur avait permis de mettre en œuvre, les caisses sont aujourd’hui contraintes d’augmenter leur taux : il en va de la pérennité du régime. 0,24 5,00 4,00 1,72 3,00 2,00 4,54 1,00 0 013 2-2 201 Charges patronales Provisions 010 9-2 200 Indemnités de congés 011 0-2 201 Coût des congés 012 1-2 201 013 2-2 201 Cotisations encaissées (ristournes déduites) … et par les évolutions réglementaires Par ailleurs, et comme dans tous les secteurs, les évolutions récentes de la jurisprudence impactent significativement le coût du congé. Les conditions d’ouverture et d’exercice du droit à congé ont en effet été élargies pour être en conformité avec le droit et la jurisprudence européenne(2). Enfin, la diminution importante des réserves des caisses, conséquence des ristournes et rétrocessions de cotisations pratiquées ces dernières années à la demande de la Profession, les privent d’une partie de leur capacité à « amortir » les variations de conjoncture, ce qui accroît la sensibilité des taux de cotisation à ces dernières. La combinaison de l’ensemble de ces facteurs, en agissant défavorablement sur les finances des caisses, contraint nombre d’entre elles à augmenter le taux de cotisation congés. Ces mesures, d’autant plus difficiles à prendre qu’elles interviennent dans une période où le secteur connaît des difficultés, sont toujours décidées pour assurer une saine gestion du régime des congés payés au bénéfice des entreprises de la profession. Leurs administrateurs, eux-mêmes entrepreneurs et artisans, y veillent scrupuleusement. Après validation de l’Union des caisses de France CIBTP. Les arrêts de travail pour maladie professionnelle, accident du travail ou de trajet et les autres périodes mentionnées dans l’article L.3141-5 du code du travail sont désormais considérés comme des périodes de travail effectif. (1) (2) Restructuration territoriale et SIU : le réseau CIBTP investit pour l’avenir Adopté en 2011, le projet Avenir vise à réformer en profondeur l’architecture territoriale du réseau des caisses Congés Intempéries BTP en passant de 27 caisses métropolitaines à huit caisses interrégionales dotées d’un système d’information unique (SIU). Comme toute réforme ambitieuse, cette transformation implique des investissements importants et une forte mobilisation des équipes. En visant notamment l’harmonisation des pratiques et une plus grande mutualisation des outils, elle va permettre, à terme, d’améliorer encore la qualité de service, au meilleur coût. À l’issue de la réforme, l’ensemble du réseau disposera notamment d’une solution informatique modernisée et pérenne pour la gestion des régimes Congés et Intempéries. octobre 2014 6,55 6,50 6,45 6,40 6,35 6,30 6,25 6,20 6,50 6,47 6,00 6,41 6,50 7,00 En s’engageant à hauteur de 150 millions d’euros dans le plan de relance gouvernemental de 2009, le réseau CIBTP a consacré une part importante de ses réserves à renforcer l’investissement des collectivités locales et des organismes HLM. Plusieurs dizaines de milliers d’emplois ont ainsi été préservées dans le secteur du bâtiment et celui des travaux publics. Congés : les caisses versent plus de prestations qu’elles ne reçoivent de cotisations 6,35 Dans le coût du congé, il n’y a pas que les indemnités de congé 6,42 Le réseau a contribué au soutien de l’activité du BTP ces dernières années. Comment ? 6,33 38 ans, administrateur de la caisse de Caen depuis 2007 et gérant de l’entreprise Aguilar-Depincé. 6,49 6,43 Samuel Depincé, répartition des prestations versées (en pourcentage en 2013) 2,36% 18,70% 13,70% 2,55% 62,68% Congé légal et assimilé Avantages conventionnels Congé principal Prime de vacances Cinquième semaine Ancienneté Fractionnement Les indemnités de congés, en hausse de 2,89 % par rapport à l’exercice précédent, atteignent 4,541 milliards d’euros (hors charges patronales). Le congé légal et assimilé représente presque 79 % des prestations versées, tandis que les avantages spécifiques à la profession en représentent 21,06 %. En direct de votre région « Lutter contre le travail dissimulé et la concurrence déloyale » Que pensez-vous des récentes dispositions visant à lutter contre les offres anormalement basses ou encore le détachement abusif de travailleurs européens et renforçant par là même la responsabilité des maitres d’ouvrage et autres donneurs d’ordre ? Vous faites allusion à la loi du 10 juillet 2014 visant à lutter contre la concurrence déloyale. Il convient, bien entendu, d’attendre la promulgation des décrets d’application pour cerner au plus près ces nouvelles dispositions, mais, d’ores et déjà, le législateur : n vient de renforcer l’obligation de vigilance du donneur d’ordre, notamment en matière d’application de la législation du travail (respect du SMIC, majorations pour heures supplémentaires, assujettissement aux caisses de Congés Intempéries BTP…), n entend imposer, dans le cadre du détachement de salariés, qu’une déclaration de détachement soit adressée à l’Inspection du Travail préalablement à ce détachement, et qu’un représentant sur le territoire français de l’entreprise étrangère soit désigné. Le donneur d’ordre devra vérifier la réalité de ces obligations avant le début du détachement, sa responsabilité financière pouvant être étendue en bref solidairement pour tout manquement à ces obligations d’injonction ou d’information. Une amende administrative viendra sanctionner les différents manquements. Ces mesures vont évidemment dans le bon sens et permettront de tendre vers une concurrence plus loyale. Comment percevez-vous, sur le département des Bouches-du-Rhône, la signature d’une convention de lutte contre le travail dissimulé et la concurrence déloyale ? La carte BTP constitue-t-elle un atout pour vos contrôleurs ? Les professionnels du Bâtiment et des Travaux Publics du département des Bouches-du-Rhône, en signant une convention de lutte contre le travail dissimulé et la concurrence déloyale, affichent un engagement fort, qui symbolise une prise de conscience collective sur la nécessité, pour tout un chacun, de lutter contre le fléau de la fraude pour que perdure le système de protection sociale français. Un des résultats les plus concrets réside dans le déploiement de la carte BTP qui constitue un « plus » pour les agents de contrôle. Ces derniers voient ainsi leurs opérations de vérification simplifiées et plus rapides, dès lors que les salariés en sont porteurs. Nous encourageons donc toutes les entreprises du BTP à faire porter cette carte par leurs salariés. Manuel Falaschi, Directeur adjoint de l’Urssaf PACA. La Caisse à votre écoute Pari gagné ! La mise en place d’une plateforme téléphonique positionnée sur le site de la Valette du Var depuis avril 2013 porte déjà ses fruits. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 126 000 appels reçus entre le 1er avril 2013 et le 31 mars 2014, soit une moyenne lissée sur l’année de 10 500 appels par mois ou encore 480 par jour. Un pic de 19 000 appels a même été enregistré en juillet 2013. Il est à noter que les informations usuelles délivrées au profit des salariés (dates et montants des paiements, solde des congés, prochains départs programmés…) via notre serveur vocal interactif représentent près de 20% des appels entrants. Nous restons vigilants sur l’évolution de ces indicateurs qui nous permettent de répondre, toujours au mieux, aux attentes de nos adhérents et de leurs salariés. Vos démarches Salariés intérimaires : pourquoi déclarer les heures ? Après consultation des partenaires sociaux, le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité a décidé, par décret du 18 octobre 1999, de rendre obligatoire une contribution à l’Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics (OPPBTP) dans le cadre d’emplois temporaires. En effet, il n’apparaissait plus possible de faire bénéficier les travailleurs temporaires des services de l’OPPBTP sans compensation financière pour cet organisme. Ce sont donc les caisses CIBTP qui ont été chargées de procéder au recouvrement de cette contribution. Elle est assise sur le produit des heures de travail temporaire effectuées par les salariés intérimaires par le salaire de référence fixé annuellement par arrêté ministériel (en 2014, ce dernier s’élève à 11,91€). L’assiette ainsi déterminée est soumise au taux applicable à l’entreprise en matière de prévention, soit 0,11%. n octobre 2014 CHIFFREs CLefs Site Internet : un nouveau cap est franchi ! Le site Internet de votre caisse www.cibtp-provence.fr a franchi le seuil symbolique du million de connexions. Mis en ligne en juin 2010, cet outil résolument fonctionnel ambitionne de faciliter vos démarches administratives en vous permettant de dématérialiser les procédures. À titre d’illustration, plus de 90% des demandes de paiement des congés nous sont adressées directement via notre site Internet. Indicateurs régionaux Congés Intempéries BTP de la région Provence CONGES INTEMPERIES BTP Région Provence 344 boulevard Michelet 13403 MARSEILLE CEDEX 09 Tél : 04 91 77 04 20 Fax : 04 91 22 26 63 site web : www.cibtp-provence.fr Antenne du Var Avenue Pablo-Picasso 83160 LA VALETTE DU VAR 334 443 333 354 280 302 334 388 318 965 323 472 269 432 323 225 T1 T1 T1 T3 312 233 336 086 339 446 284 784 341 937 200 000 150 000 100 000 50 000 0 T2 T3 T4 2011 T2 T3 T4 2012 T2 T4 2013 T1 2014 Nombre de salariés 80 000 70 000 T1 (strategicom.fr - 10/2014) 59 603 59 901 58 621 58 097 T1 57 745 62 334 62 499 60 812 60 399 50 000 62 862 62 158 61 750 60 000 40 000 30 000 20 000 10 000 0 T1 T2 T3 T4 2011 T2 T3 T4 2012 T2 T3 T4 2013 T1 2014 Intérim (en heures) 2 500 000 2500000 1 590 602 1 869 449 1 9357 896 1 755 217 2 084 973 1 000 000 1000000 1 864 819 1 872 638 2 019 901 1 500 000 1500000 1 834 739 2 000 000 2000000 T = trimestre Conclusion La crise, essentiellement liée au manque de travaux, a impacté plus particulièrement les petites et très petites entreprises. Géographiquement, le Var semble avoir plus souffert que les deux autres départements de la caisse. n 250 000 1 890 281 1 824 938 1 896 343 Sur les heures Intérim Le nombre d’heures d’intérim déclarées par les entreprises adhérentes au titre de l’année 2013 a augmenté de 0,99% par rapport à celui déclaré au titre de l’année 2012 (+1,79% pour les Bouches-du-Rhône, -6,72% pour le Var et +18,05% pour le Vaucluse). Le nombre d’heures d’intérim déclarées au titre du 1er trimestre de l’année 2014 a baissé de 14,92% par rapport à celui déclaré au titre du 1er trimestre de l’année 2013 (-15,18% pour les Bouches-du-Rhône, -15,53% pour le Var et -11,81% pour le Vaucluse). Comme pour les autres indicateurs, la tendance donnée par les chiffres du 2e trimestre 2014 n’est pas meilleure. 300 000 62 356 Sur le nombre de salariés Le nombre de salariés déclarés au titre de l’année civile 2013 a baissé de 3,99% par rapport à celui déclaré au titre de l’année civile 2012 (-2,78% pour les Bouches-du-Rhône, -6,56% pour le Var et -3,02% pour le Vaucluse). Cette baisse est consécutive à une baisse de 1,24% en 2012 par rapport à 2011. Le nombre de salariés déclarés au titre du 1er trimestre de l’année 2014 a baissé de 3,12% par rapport à celui déclaré au titre du 1er trimestre de l’année 2013 (-1,94% pour les Bouches-du-Rhône, -4,70% pour le Var et -4,01% pour le Vaucluse). En deux ans, les Bouches-du-Rhône ont perdu 1 700 salariés, le Var 2 300 salariés et le Vaucluse 600 salariés ; soit 4 600 salariés déclarés en moins à la caisse de Provence. Ces chiffres montrent bien que ce sont les petites entreprises qui ont souffert le plus de la crise ; malheureusement, la tendance donnée par le nombre de salariés déclarés au titre du 2e trimestre 2014 n’est pas meilleure. Salaires déclarés en Me 350 000 1 830 237 Sur les salaires déclarés Les salaires déclarés au titre de l’année civile 2013 ont baissé de 3,70% par rapport à ceux déclarés au titre de l’année civile 2012 (-2,27% pour les Bouches-du-Rhône, -5,99% pour le Var et -4,15% pour le Vaucluse). Cette baisse est consécutive à une baisse de 1,52% en 2012 par rapport à 2011. Les salaires déclarés au titre du 1er trimestre de l’année 2014 ont baissé de 2,11% par rapport à ceux déclarés au titre du 1er trimestre de l’année 2013 (-1,40% pour les Bouches-du-Rhône, -3,66% pour le Var et -1,61% pour le Vaucluse). La tendance donnée par les salaires déclarés au titre du 2e trimestre 2014 est toujours négative. 500 000 500000 00 T1 T2 T3 T4 T1 2011 T2 T3 2012 T4 T1 T2 T3 T4 2013 T1 2014 CIRCONSCRIPTION Permanence téléphonique Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Var Du lundi au vendredi de 08h30 à 11h45 et de 13h00 à 16h00 Directeur de la publication Alain Paget Rédacteur-en-chef Bernard Grandval HEURES D’OUVERTURE Du lundi au vendredi de 08h30 à 11h45 et de 13h00 à 16h00