La perle bleue: l`espace, la terre et le changement climatique
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La perle bleue: l`espace, la terre et le changement climatique
La perle bleue: l’espace, la terre et le changement climatique Jacques Arnould 1 1 Centre National d’Études Spatiales (France) Synopsis : « Notre maison brûle », disait le président Chirac en 2002 à propos de l'avenir de la Terre. Lorsqu'il est question de changement climatique, ne réduisons pas le rôle de l'espace au service, certes indispensable, rendu par les satellites qui tournent inlassablement au-dessus de nos têtes pour fournir aux scientifiques d'utiles données ! Depuis plus de cinquante ans, l'espace a aussi radicalement transformé la vision et l'appréhension de notre planète, cette singulière perle bleue sertie sur le sombre fond cosmique. L'espace a aussi été le lieu et l'occasion d'efficaces coopérations entre les nations pour explorer les planètes lointaines, comme pour venir au secours des populations touchées par des catastrophes. Saurons-nous suivre ces exemples pour préparer l'avenir de la Terre ? S'il n'est pas raisonnable d'espérer fuir notre planète, il est nécessaire de la considérer comme un précieux patrimoine commun à notre humanité. Historien des sciences et théologien, Jacques Arnould est chargé des questions éthiques au Centre national d'études spatiales (CNES) depuis 2001. Vue du cosmos, notre Terre est une singulière perle bleue. Elle est soumise à bien des changements que nous apprenons à mesurer, à prévoir. Et si l'espace nous apprenait à œuvrer ensemble pour assurer l'avenir de la Terre, et le nôtre ? Après La Seconde Chance d'Icare. Pour une éthique de l'espace (2001) et Le Rire d'Icare. Le risque et l'aventure spatiale (2013), Jacques Arnould poursuit sa réflexion en publiant aux éditions du Cerf, Une perle bleue. L'espace, la Terre et le changement climatique (2015). Résumé des conférences : Plaidoyer pour un monde moins morcelé: le défi de la fragmentation des habitats Andrée Champoux1 1 Conseiller en conservation, Corridor Appalachien Si climat et biodiversité ont toujours été intimement liés, quel est l'impact de l'Homme sur cet équilibre? La protection des écosystèmes dans un monde de plus en plus complexe est au coeur du problème du maintien de la biodiversité. Ce constat implique une lutte à la fragmentation lente des habitats. Comment y arriver? Avec des messages adaptés au Publique ciblé, en sensibilisant les gens à cohabiter avec la nature et avec de la persévérance, on parvient souvent à de grands résultats. Avant de se joindre à l'équipe de Corridor appalachien, André a travaillé pendant plus de 27 ans pour Environnement Canada, notamment à l'Institut national de recherche en hydrologie, au Plan d'action Saint-Laurent, à la coopération internationale en matière d'environnement, et au Musée de la Biosphère de Montréal. Le brise-glace Amundsen: une plate-forme de recherche pour la géomatique marine appliquée à l’étude des changements environnementaux dans l’Arctique Patrick Lajeunesse1, Gabriel Joyal1, Etienne Brouard1, Jean-Guy Nistad2 1 Laboratoire de géosciences marines, Département de géographie, Université Laval, Québec 2 Fachrichtung Geomatik, HafenCity Universität Hamburg, Allemagne L’exploration du fond marin nécessite une cartographie à haute résolution pour mieux comprendre son histoire géologique et ses processus sédimentaires, inventorier ses ressources et ses habitats et établir des voies navigables sécuritaires. Or, la zone côtière et le plateau continental du Nord canadien sont parmi les dernières frontières inexplorées sur Terre. Des données hydroacoustiques et géophysiques sont donc nécessaires dans cette région afin d’établir une cartographie bathymétrique, géologique et géomorphologique qui permettra de mieux comprendre l’évolution des écosystèmes et géosystèmes nordiques en réponse aux changements environnementaux passés et actuels. Depuis 2003, les missions annuelles du brise-glace NGCC Amundsen dans l’Arctique ont permis l’acquisition de plus de 250 000 miles nautiques de données bathymétriques multifaisceaux. Les échosondeurs multifaisceaux constituent des outils de pointe qui permettent de cartographier en trois dimensions les fonds marins, révélant ainsi des reliefs sous-marins jusqu'à ce jour inconnus. Leurs utilisations de plus en plus fréquentes ont aujourd'hui un impact considérable sur le développement des connaissances à propos des changements environnementaux et des processus géologiques et géomorphologiques s'opérant à court et long terme sur les côtes et les marges continentales du Nord canadien. Cette méthode, jointe à la sismostratigraphie, à l'échantillonnage de sédiments et aux levés LiDAR aéroportés et terrestres, permet de mieux comprendre l'évolution des milieux côtiers et marins. Dans le Laboratoire de géosciences marines de l'Université Laval, cette approche est donc utilisée pour : 1) reconstituer l'histoire et la paléoglaciologie des glaciers, calottes glaciaires et inlandsis dont les marges se terminent en milieu marin; 2) analyser les dépôts de mouvements de masse sous-marins et leurs causes (paléosismicité, échappement de méthane, etc.); et 3) analyser les processus sédimentaires et géomorphologiques côtiers et marins relatifs à la suite de changements climatiques, catastrophes naturelles, variations du niveau marin relatif, etc. L’impact des changements climatiques sur le secteur assurance de dommages de Desjardins Solène Hanquier Desjardins / La Personnelle Assurances Les changements climatiques représentent un enjeu de société de premier plan. Des pluies torrentielles aux accumulations sans précédent de neige, en passant par les tempêtes de vent et de grêle, les changements climatiques ont un impact direct sur nos vies et sur le secteur des assurances de dommages. Cette conférence présentera l’impact des changements climatiques sur le secteur assurance de dommages de Desjardins et sur les initiatives mises en place pour faire face aux différents enjeux d’adaptation et de prévention aux changements climatiques.