dossier de présentation

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dossier de présentation
On Lyannaj Pi Méyè
,
Traduction de M’BITAKO du fameux discours de Philadelphie
de Barack OBAMA:
‘A More Perfect Union’,
Prononcé le 18 Mars 2008.
Ouvrage broché - Format 11,8 cm x 17,5 cm - 80 pages
Édisyon ‘Anlè Kal-a-Bato-la’
ISBN: 2-9521502-8-1 - Prix de vente: 5 €
(Avec la Biographie & la Bibliographie de Barack OBAMA
Ainsi qu’une Préface & des Notes de Traduction)
Quel intérêt ce discours du Président des États-Unis d’Amérique, tel que je le
livre dans On Lyannaj Pi Méyè (ouvrage bilingue anglais-créole), pourrait-il bien
avoir pour les Guadeloupéens, et en particulier les enseignants et les lycéens de la
Guadeloupe ?
À mon sens, le premier intérêt du livre, c‘est la présentation juxtaposée de la
version originale et de la traduction, l’original étant sur la page de gauche, la
traduction sur celle de droite. De plus, les paragraphes correspondent, autant que
faire se peut, ce qui devrait aider à comparer les deux versions, en partant soit de
l’anglais, soit du créole, démarche essentielle pour comprendre les techniques
utilisées par le traducteur…
Ensuite, avant le texte du discours, nous avons la biographie et la bibliographie
de Barack OBAMA – “Dékatman a Barack Obama“ (P. 12 – 16) –, ce qui permet
d’appréhender le personnage dans son enfance, sa jeunesse, lors de ses études
supérieures, notamment son parcours à Harvard et les brillantes perspectives de
carrières qui s’ouvrent devant lui après, ainsi que ses débuts dans le monde
politique, en tant que Sénateur de l’État de l’Illinois…
C’est aussi l’occasion pour le lecteur non averti de découvrir les talents d’écrivain
du Président OBAMA, notamment à travers le succès démesuré de son premier
livre, Dreams from My Father…
Autre intérêt de l’ouvrage, et pas des moindres, ce sont les notes de traduction –
“Dékatman & Lang“ (P. 72 – 76) – qui portent un éclairage non négligeable sur
certains aspects délicats de la compréhension sociologique et historique du texte
original, tels que “FHA Mortgage“, “Brown vs Board of Education“, ou “Jim
Crow“, ou encore certains termes et expressions qui constituent de réelles difficultés
de traduction en langue créole, tels que “primary“, “liberals“, “cinism“, “irony“…
--------------------------------------------------L’intérêt du discours lui-même est tout autre. Le contexte historique permet de
comprendre pourquoi c’est ce discours que Barack Obama allait faire ce 18 mars,
pourquoi cette date et pourquoi à Philadelphie.
Devant répondre à des attaques aussi soudaines que virulentes, destinées à
discréditer définitivement sa candidature, le candidat démocrate Barack OBAMA
devait rapidement répondre, qui plus est avec méthode et fermeté, de façon à
convaincre de sa sincérité et faire taire les soupçons de racisme que cette campagne
commençait à faire perser sur lui.
La date serait donc le jour du début des primaires de Pensylvannie ; le lieu,
Philadelphie, au premier étage du Musée de la Constitution, ville symbole de la
Convention qui, en 1787, a vu naître les États-Unis d’Amérique, et les premirs mots,
précisément ceux de la Constitution…
Mais pour convaicre et faire adhérer ses détracteurs à ses idées, il se devait de se
montrer à la hauteur du poste qu’il convoitait, en proposant un programme à la
hauteur des ambitions du peuple dont il comptait présider aux destinées, en
proposant des solutions aussi efficaces qu’étaient aigûs les problèmes de la crise
économique dont étaient victimes des millions d’Américains, en proposant enfin un
projet digne du rêve américain, valable pour tous, sans considération d’origine, de
couleur, de religion ou de niveau de richesse, afin de devenir enfin ce que les
précurseurs avaient prévu, en 1787, pour la Nation.
------------------------------------------------Quel est l’intérêt de ce discours pour la Guadeloupe ?
Nous savons tous que l’histoire des États-Unis d’Amérique et celle de la
Guadeloupe ont les mêmes orinigines, à savoir la découverte et la conquête de
l’Amérique par les Espagnols puis les autres Européens de l’Ouest, la déportation et
la mise en esclavage de millions d’Africains, et, ce qui est moins évident, une
certaine place réservée aux descendants d’esclaves par les classes dirigentes qui
descendent des maîtres esclavagistes qui, pour beaucoup, se sont transformés en
chefs d’entreprise et en dirigeants politiques, et qui entretiennent des liens étroits
avec leurs nations d’origine, celles de l’Europe de l’Ouest…
Par ailleurs, nous savons tous que Barack OBAMA est le fils d’un Kényan et
d’une femme blanche du Kansas, et qu’il a épousé une Africaine-Américaine qui
partage trait pour trait notre histoire guadeloupéenne…
Par conséquent, à la lecture de ce discours, tout lecteur guadeloupéen se pose les
questions que je me suis posées en le lisant : quelle est notre place dans le système
français ? En France (question incontournable compte tenu du BUMIDOM et de la
présence de centaines de milliers de Guadeloupéens et d’originaires de la
Guadeloupe en France hexagonale) ? En Guadeloupe (où les administrateurs sont le
plus souvent originaires de la France hexagonale) ?
Interrogations d’autant plus actuelles, que nous avons quelques représentants
notoires au sein du gouvernement français depuis juin 2012, compte tenu des
attaques racistes dont ils font l’objet, en particulier le ministre de la Justice…
Rien ne nous empêche donc, à la lecture de ce célèbre discours, de nous
demander, ou de demander à nos dirigeants et représentants, est-ce que la Nation
va enfin se rassembler dans son ensemble derrière un seul drapeau, avec les mêmes
chances pour chacun de ses membres, sans distinction d’origine, de race, de
religion, de couleur ou de nivau de richesse, en s’occupant du bien-être de chacun
de ses membres de façon identique, et en récompensant également les compétences
de chacun de ses membres, selon les mêmes critères, en cessant une fois pour toutes
les distinctions qui, jusqu’ici, n’ont pas permis à tous les citoyens d’être traités avec
les mêmes égards ?
Ce discours est déjà le document le plus traduit au monde, alors qu’il date d’à
peine six ans, ce qui prouve si besoin était ses valeurs universelles dont nous
pourrions nous aussi nous inspirer, pourquoi pas.
M’BITAKO, Grands-Fonds, 31 Janvier 2014.

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