Antiquité et Moyen Âge Première partie
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Antiquité et Moyen Âge Première partie
Première partie Antiquité et Moyen Âge Antiquité et Moyen Âge Le grand inconnu Recevoir, utiliser la table comme un outil diplomatique ou commercial, comme un moyen de discrimination sociale aussi, est, à en croire l’archéologie, un phénomène au moins aussi ancien que la sédentarisation de l’homme. Dès le néolithique, avec la naissance de l’agriculture et le raffinement d’outils travaillés dans des pierres polies et non plus taillées, la nourriture joue un rôle central dans les pratiques humaines, et les fouilles en témoignent, à travers les découvertes dans les tombes bien sûr, qui montrent combien la fonction alimentaire se lie intimement au monde spirituel autant qu’au matériel, mais aussi à travers les traces subsistantes de la pratique culinaire – ossements, graines ou ustensiles de cuisine (ceux-ci restent simples et s’apparentent avant tout à la broche et au couteau) – qui témoignent de ce rôle. Cependant, notre appréhension de ce rôle social, politique et économique de la grande table reste floue, faute d’une part de ces repères événementiels qui permettraient d’ancrer dans une histoire vivante les pratiques alimentaires, d’autre part d’éléments suffisants pour appréhender la façon de préparer les aliments.Sous cet angle, l’apparition de l’écriture ne résout guère l’incertitude où nous sommes sur les premières formes de cette cuisine politique et sociale. Oh, certes, on sait que l’on banquette à Sumer ou à Babylone, et ce non plus seulement à travers l’évidence purement archéologique, mais aussi grâce aux témoignages artistiques. Mais comment banquette-t-on ? Quelle est l’étiquette ? Que mange-t-on, que boit-on, comment le préparet-on ? Les sources sont rares – quelques mentions dans des tablettes de comptes, des graines trouvées en fouilles. Certes, c’est entre Tigre et Euphrate qu’apparaissent les premières recettes écrites, au deuxième millénaire avant notre ère, mais elles sont inutilisables directement, n’étant que des listes d’ingrédients dont on ne peut comprendre l’utilisation qu’en recourant à l’ethnoarchéologie, un biais utile, mais toujours discutable. Si l’aliment de base était le pain non levé, la richesse agricole du territoire assurait cependant dans les palais une véritable diversité alimentaire, faite de viande, souvent séchée, de poissons de rivière, de légumes verts, de fruits (pommes, figues, grenades), mais aussi de légumes secs et surtout de dattes, utilisées tant pour la consommation, fraîches ou séchées, que pour la fabrication du vin de palme qui fournissait une alternative régulière à l’autre grande boisson qu’était la bière. Enfin, on sait que, dès l’époque sumérienne, les cours sont friandes de truffes, non pas bien entendu Tuber melanosporum – du Périgord ou de Provence – ni Tuber magnatum pico d’Alba, mais les truffes du désert (notamment Terfezia arenaria), plus petites et moins parfumées, mais qui établissent déjà la place centrale du champignon souterrain sur les tables. Page XV : Te vero voluptatem autem qui delendion ped et ipit optatem fuga. Soluptatum, tentiossi dipic tem voluptati sunt venimol estrum. Page XVI : Dolupta doleniscid quatecu llatincti vella nem illiaestinci alis exererem re sita dolorio cuscillest, torporum, quis culluta sa volest fuga. Page XVIII : Dolupta doleniscid quatecu. XIII À la table de l’histoire banqueter à athènes au ve siècle av. J.-C Comme la nourriture mésopotamienne ou égyptienne, la nourriture de la Grèce antique est relativement peu variée et se compose essentiellement de pain, d’huile d’olive et de vin, accompagnés de légumes et de produits laitiers, ou, plus rarement, de viande. ‘ À l’époque préclassique, le poisson est une nourriture de pauvres, peu appréciée. Dans L’Odyssée, il faut que les compagnons d’Ulysse en soient réduits à la famine pour les voir se résoudre à pêcher, et la définition donnée par Hésiode d’un festin dans Les Travaux et les Jours (588-593 av. J.-C.), certes assez austère, n’en inclut pas : « Puissé-je avoir l’ombre d’une roche, du vin de Byblos, une galette bien gonflée et du lait de chèvres qui ne nourrissent plus, avec la chair d’une génisse qui a pris sa pâture au bois et n’a pas encore vêlé ou d’agneaux d’une première portée. » Entre le viiie et le ve siècle av. J.-C., les choses évoluent cependant. Si Platon explique, dans La République (404b-405a), l’appétence des protagonistes de L’Illiade pour les viandes rôties par l’austérité de leurs mœurs, c’est qu’entretemps le poisson est devenu un mets de luxe. Cette cuisine relativement austère n’empêche pas le développement d’un art de recevoir qui s’articule autour de trois grands éléments. Les repas avec les amis ou la famille ne diffèrent guère des repas habituels, mais il en va autrement des deux grands moments de la sociabilité que sont le ਯਸ਼ਯਦਬਪ (symposion) et les ਯਯਯੋਰਦਞ (syssities). L’image du symposion a été popularisée par l’œuvre éponyme de Platon, généralement appelée Le Banquet. Loisir favori de l’aristocratie grecque, c’est un rassemblement uniquement masculin séparé en deux parties. La première, la plus courte, est consacrée à la nourriture, qui reste fort simple et n’est qu’un prétexte à la seconde, consacrée à la boisson, accompagnée de friandises, et qui est le moment où l’on joue, discute, marchande ou complote, le moment aussi où entrent en scène danseuses et courtisanes. Bien que leur ordonnancement puisse par certains aspects rappeler celui des cocktails modernes, ils sont avant tout un témoignage du fait que la nourriture ne dépasse guère, dans ce monde, un statut purement fonctionnel. Du point de vue de la nourriture, les syssities, repas communs obligatoires pour un groupe d’hommes, pratiqués tout particulièrement à Sparte et en Crète, ne diffèrent guère, même si, au contraire des banquets précédents, ils se caractérisent, au moins censément, par leur tempérance. ‘ Dans l’un comme dans l’autre cas, la cuisine est le prétexte à un événement social plus qu’elle n’en est le moyen. de la mésopotamie à la palestine romaine Pour ce que l’on peut en savoir, les coutumes alimentaires dans la Judée des derniers siècles avant notre ère ne devaient guère être différentes. Les enjeux historiques, politiques et cultuels portant sur la région sont tels qu’il n’y a que peu de données archéologiques objectives, non polluées par une approche liée à l’archéologie biblique ou au contraire à un trop virulent rejet de celle-ci. Il semble cependant que, à la fin de l’âge du fer comme aux époques perse, hellénistique et romaine, l’essentiel de l’alimentation repose sur la même triade méditerranéenne qu’en Grèce ou en Mésopotamie – pain, huile d’olive et vin. Ces mets de base, que l’on pouvait accompagner de légumes, étaient complétés de viande, et l’on y voit effectivement dès une date assez haute se distinguer, se sédentariser et s’étendre un groupe qui ne consomme que du mouton et pas de porc. Malgré l’émergence d’un royaume juif indépendant à la suite des révoltes des Maccabées XIV La cuisine de la Bible ‘ Il ne faut pas écouter les Tartuffe de tout poil et de toute bure qui se réclament de la Parole divine pour justifier leurs prouesses ascétiques en matière d’alimentation. Mis à part quelques prophètes comme Élie et Jean le Baptiste, grands gastronomes friands de sauterelles grillées, la plupart des grandes figures bibliques ont toujours fait “bonne figure” dans les festins ou les banquets auxquels ils étaient invités. Si on les lit de près, on est étonné de la sollicitude des écrivains bibliques pour les questions alimentaires. Dès les premiers jours du monde, Dieu manifeste une stupéfiante prévoyance (nom moderne de la providence) pour qu’Adam et les animaux de la création ne meurent pas de faim. Le premier bénédicité jaillit le sixième jour des lèvres de Dieu : « Je vous donne toutes les herbes portant semence qui sont sur toute la surface de la terre et tous les arbres qui ont des fruits portant semence : ce sera votre nourriture » (Genèse 1, 29). Évidemment, objectera-t-on, Dieu tient beaucoup à ce que l’homme reste végétarien… Tout compte fait, ce n’est pas si mal : pouvoir vivre sans jamais tuer ni faire couler le sang, partager avec les animaux les plus doux et les plus proches de l’homme la joie de festins paisibles dans un jardin paradisiaque ! Adam et Ève garants de la paix et du bonheur universels en pratiquant un régime strictement Edenically correct : ça fait rêver. Le rêve ne dure pas, puisque dès la génération suivante, le sang coule dans des luttes fratricides et la violence s’instaure dans tous les rapports humains, à vous en couper l’appétit. À tel point que Dieu se doit d’y mettre bon ordre : après le grand nettoyage du déluge et le sauvetage de Noé, s’impose la “nouvelle cuisine” et le régime carné est autorisé : « Tout ce qui se meut et possède la vie vous servira de nourriture, je vous donne tout cela au même titre que la verdure XVII ‘ Antiquité et Moyen Âge des plantes » (Genèse 9, 3). En un mot, l’invention du gigot avec des flageolets ou celle du bœuf-carottes : un immense progrès culinaire pour contenir le déchaînement de la violence humaine. D’autant que désormais, grâce à Noé soi-même, il y aura du vin pour les repas de fête. Dès le début quelques scènes d’ivresse un peu scabreuses qu’il vaut mieux couvrir d’un manteau, mais quels délices de savoir désormais composer un menu avec crudités en entrée, viande et légumes comme plat de résistance, le tout arrosé d’un grand cru millésimé et vieilli en fût de chêne… d’arche de Noé ! Il faudrait pouvoir continuer la lecture de l’Ancien Testament et découvrir comment Dieu intervient au détour de chaque repas, de chaque invitation surprise, comme celle qu’Abraham adressa à ses trois visiteurs à l’ombre du chêne de Mambré (Genèse 18). Ils venaient lui promettre une descendance inespérée : ce jour-là méritait bien plus un festin que Paris ne vaut une messe. Le veau gras préparé au lait caillé, avec les galettes cuites sur les pierres brûlantes qui sont l’ancêtre de nos fours à pain, préfigure tous les repas de baptême et de première communion à venir, avec en prime la naissance prochaine de l’héritier dont le nom n’est pas fortuit : Isaac qui signifie “Dieu a ri” ou “Dieu m’a fait rire”. Magnifique religion où l’on mange, où l’on rit, où l’on boit en compagnie des anges et de Dieu. ‘ La tradition religieuse judéo chrétienne n’est pas triste, comme on s’acharne à nous le faire croire. Quoi de plus gai et de plus enjoué qu’un repas pascal où chaque service du festin rituel est inondé du souvenir de la libération de l’esclavage en Égypte et où la louange des merveilles de Dieu – « Dieu qui nous a délivrés de la main de nos oppresseurs » (Psaume 135) – À la table de l’histoire Antiquité et Moyen Âge À la table de l’empereur semble circuler de regard en regard tout autour de la table : « Tout cela, tu l’apprendras à tes fils et aux fils de tes fils ». Selon la foi juive, ce sont les repas qui rythment l’histoire humaine et l’histoire d’un peuple ne se célèbre pas avec le ventre creux. Et si l’on passe à la nouvelle alliance, quelle prodigalité en matière de cuisine et de festins ! On a fini par oublier le grand reproche adressé à Jésus par certains contemporains déjà malades d’ulcères spirituels à l’estomac : « Celuilà fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux ! » (Évangile de Luc 15, 2). Difficile pour eux d’admettre que ce Rabbi anticonformiste fréquente des hommes (et des femmes) de mauvaise vie : mais qu’il mange avec eux ! Scandale insupportable pour ceux qui avaient oublié que Dieu était précisément le créateur de la langue et de l’estomac et que « rien de ce qui entre dans l’homme ne peut le souiller » (Évangile de Marc 7, 15). Préambule fondamental et libérateur pour tout programme alimentaire, même si la “malbouffe” de fastfood risque de pervertir la saveur de vivre, tandis que les restaurants recommandés par le Gault et Millaut s’en tiennent religieusement à cette remarque de Jésus et « la mettent en pratique »… Et lorsqu’il s’agissait pour Jésus de quitter ceux qu’il avait tant aimés et de leur faire comprendre l’incompréhensible tendresse qu’il avait pour chaque homme, il ne trouva pas d’autre geste qu’un repas rituel. Certes, il n’a pas choisi pour fixer le rite les éléments les plus savoureux comme la chair de l’agneau rôti et le parfum des herbes aromatiques : il a simplement choisi le pain, en disant « Mangez en tous ! » C’était la nourriture basique, “démocratique”, de l’homme méditerranéen qui se définissait depuis Homère comme un « mangeur de pain » ; mais il a choisi de re coquinaria et la naissance du livre de cuisine aussi le vin, en disant « Buvez en tous ! ». Cet évident symbole de la fête, boisson de la convivialité aristocratique et de la communion de destins tissés entre eux à la vie et à la mort, ainsi qu’on le verrait le lendemain, lorsqu’il mourrait sur la croix, émerveilla toujours G. K. Chesterton qui écrivait : « Jésus n’a pas fait du vin un médicament, mais un sacrement » (Hérétiques, Gallimard NRF, Paris 1979, p. 108). Redoutable dilemme : cuisine comme médecine pour survivre, ou cuisine comme plaisir sacré et joie de vivre ? Fr. Daniel Bourgeois Le dernier siècle de la République romaine marque un basculement dans les pratiques culinaires. Les Romains se placent alors à la confluence de plusieurs traditions. Les guerres des iiie et iie siècles ont assuré leur domination sur la Méditerranée, et même s’ils subissent fortement l’influence du monde hellénistique, ils y mélangent d’autres traditions, locales ou plus lointaines. La plus grande richesse agricole de la Méditerranée occidentale avait rendu, du moins à en croire les témoignages littéraires romains et ceux de l’archéologie, les cuisines étrusque ou punique notamment plus riches et plus variées que celles de la Méditerranée orientale, et aussi, semble-t-il, appréciées pour leurs valeurs gustatives autant que pour leurs valeurs sociales. Dès lors, la pratique grecque du symposion se trouve profondément modifiée et l’acte alimentaire a de ce fait évolué C’est alors aussi qu’apparaît la figure du gourmet, inséparable de celle du cuisinier. Dans les premières années du Ier siècle av. J.C., Posidonios parle d’« un homme nommé Apicius qui dépassa tous les autres par l’intempérance. C’est cet Apicius qui fut la cause du bannissement de Rutilius » (fragment 27). De cet Apicius, on ne sait presque rien, si ce n’est que son nom devint par la suite synonyme de gastronome ou de bon vivant et fut attribué à plusieurs Romains. On en citera deux. Le premier, celui qui fit la célébrité du nom, fut Marcus Gavius Apicius, héros d’un ouvrage perdu d’Apion, Du luxe d’Apicius et que l’on voit apparaître dans la littérature du temps, tant historique (Tacite, Annales, IV, 1), poétique (Martial, Épigrammes, X, 73), philosophique (Sénèque, notamment dans la Consolatio ad Helviam, X) et scientifique (il est une figure récurrente d’Histoire naturelle, de Pline l’Ancien). Ces sources nous dressent le portrait, positif ou négatif, d’un homme jouant, dans le do- ‘ XVIII XIX maine culinaire, le même rôle auprès de Tibère que celui de Mécène dans le domaine culturel, celui d’un homme prêt à tous les excès pour satisfaire ses papilles (selon un texte du iiie siècle, les Deipnosophistes d’Athénée de Naucratis, il aurait affrété un bateau pour la Libye, attiré par la réputation de ses crevettes, mais, déçu par celles que lui proposaient les pêcheurs locaux, aurait fait demi-tour sans même aborder), mais aussi d’un expérimentateur culinaire. Selon Pline l’Ancien, on ne lui doit pas seulement l’introduction du foie gras à Rome et l’expansion de la pratique à d’autres animaux que les oies et notamment aux cochons, mais aussi des expérimentations sur la préparation des langues de flamant et plusieurs recettes de préparation du surmulet ou du chou. Selon Sénèque, il aurait proclamé que la cuisine était une science, ce qui évidemment ne pouvait plaire au philosophe stoïcien, mais n’en est pas moins le témoignage d’une évolution novatrice. Le second est un cuisinier qui, à en croire une partie perdue des Deipnosophistes, aurait trouvé le moyen d’expédier des huîtres fraîches à Trajan pendant les campagnes de Mésopotamie. Comme on le voit, le nom d’Apicius se trouve associé dans la culture romaine à une certaine extravagance, mais aussi à des recherches approfondies dans le domaine des aliments et de leur préparation. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que ce soit sous le patronage de ce personnage multiple et complexe que se trouve placée une compilation, réalisée au tournant des ive et ve siècles, de recettes culinaires formant le premier livre de cuisine à proprement parler, au sens où il est manifestement fait pour être utilisé de façon pratique, dans une cuisine. Sa genèse reste discutée, mais il semble que l’on peut le rattacher à quatre sources : un traité sur les sauces qui pourrait être l’œuvre de Marcus Gavius Apicius, un corpus de la fin du iie siècle, des prescriptions culinaires d’origine médicale et quelques recettes empruntées à des sources grecques. Tel qu’il nous est parvenu, il se compose de dix livres, le premier, Bonnes recettes TRIMALCION ET APICIUS À vous de jouer à l’affranchi romain Minutal marinum In Vitulinam elixam Patina de Piris Avantages Tous les plaisirs de la décadence, ou presque. S’organiser 4 heures avant Peler les poires et préparer la patina de Piris. 2 heures avant Préparer le minutal marinum que l’on réchauffera au dernier moment. 30 minutes avant Préparer la sauce pour l’in vitulinam elixam. À l’arrivée des invités Mettre l’épaule de veau au four. Pour 6 personnes pour le MINUTAL MARINUM 500 g de surmulet en filet 10 cl de garum, nuoc-mâm ou pissala 10 cl d’huile d’olive 25 cl de vin blanc 50 cl de bouillon de bœuf 3 poireaux 1 bouquet de coriandre origan une pincée de farine pour l’IN VITULINAM ELIXAM 1 kg d’épaule de veau désossée 2 cuillerées à soupe de miel 2 cuillerées à soupe de vinaigre 10 cl d’huile 10 cl de garum, de nuoc-mâm ou de pissala Poivre, cumin, graines de céleri 1 pincée de farine pour la PATINA DE PIRIS 1 kg de poires pelées et épépinées 1/2 cuillerée à café de poivre 1/2 cuillerée à café de cumin moulu 4 cuillerées à soupe de miel 10 cl de vin de paille 5 cl de garum, de nuoc-mâm ou de pissala 1 cuillerée à café d’huile 6 œufs XXI À la table de l’histoire Préparation MINUTAL MARINUM Découper les filets de poisson en gros cubes. Les mettre dans une sauteuse avec le garum, l’huile, le vin et le bouillon de bœuf. Émincer les poireaux et la coriandre. Les ajouter au mélange. Porter à ébullition, baisser le feu et laisser cuire à petits bouillons pendant 30 minutes. Ajouter l’origan, redonner un bouillon, épaissir avec une pincée de farine. Poivrer et servir chaud. Que boire avec ? Un blanc sec et presque rocailleux, un cour-cheverny 2005. IN VITULINAM ELIXAM Préchauffer le four à 160 °C. Cuire l’épaule de veau au four pendant 1 heure dans une cocotte ouverte. Mixer le miel, le vinaigre, l’huile, le garum et les épices. Porter rapidement à ébullition, épaissir avec la farine. Sortir le veau du four. Verser le mélange sur le veau. Placer sur feu moyen et laisser bouillir doucement pendant 10 minutes. Servir. Que boire avec ? Un vin rouge épais, chaleureux et parfumé, un bairrada 1999. PATINA DE PIRIS Mixer ensemble les poires, le poivre, le cumin, le miel, le vin de paille, le garum et l’huile. Battre les œufs en omelette. Mélanger les deux appareils dans un moule à manqué. Cuire au four à 170 °C pendant 30 minutes. Saupoudrer de poivre, laisser refroidir et servir. Que boire avec ? Un vin de paille ou un tokaji 6 puttonyos. XXII Deuxième partie Époque moderne Époque moderne À la cour Louis XIV, Louis XV, Louis XVI. La dynastie des Bourbons signe avec ces trois rois une évolution nette de la cuisine et de l’art de la table. De mémoire d’historien, on se souviendra désormais des Plaisirs de l’île enchantée de Louis XIV, des soupers fins du régent, des potages à la du Barry, hommage si délicat à la dernière putain de Louis XV, des ris de veau de la gourmande et dévote Marie Leszczynska, ou des truffes et du chocolat de la tuberculeuse et arriviste Mme de Pompadour. Ce siècle, qualifié de « plaisir » par Tayllerand, est un siècle où tout concourt à plus de raffinement, plus de goût, de mets exquis et de plaisirs sucrés. L’histoire se met à table et propose des festins politiques, où la majesté du Roi rayonne, où le courtisan n’est rien et ne doit jamais le devenir. Page XV : Te vero voluptatem autem qui delendion ped et ipit optatem fuga. Soluptatum, tentiossi dipic tem voluptati sunt venimol estrum. Page XVI : Dolupta doleniscid quatecu llatincti vella nem illiaestinci alis exererem re sita dolorio cuscillest, torporum, quis culluta sa volest fuga. Page XVIII : Dolupta doleniscid quatecu. XXV À la table de l’histoire us et coutumes de versailles Si le XVIIe siècle était le siècle des gourmands, le XVIIIe est celui des gourmets. Une cuisine « plus simple, plus propre, plus savante » que décrit Vincent La Chapelle dans son Cuisinier moderne, publié en 1742, et qu’illustre la transformation de la quiche qu’il réalise. La quiche, ou kyshe, est apparue pour la première fois en mars 1586 dans les comptes de Philippe Rarécourt, maître d’hôtel de Charles III de Lorraine, qui paya « neuf gros » pour des quiches et des échaudés servis sur la table du prince qui recevait le marquis de Pont-à-Mousson. Il s’agit alors d’une pâte à tarte mince, ronde, couverte d’un mélange d’œufs et de crème. Entre les mains de La Chapelle, elle devient une pâte feuilletée qui ne doit pas être plus épaisse qu’une feuille de carton et qui appartiendra au domaine du salé. Le lard n’y vient qu’ensuite. Les champignons, les escargots, les grenouilles, les bressolles poingnent sur les tables. On mange les escargots comme aujourd’hui, accompagnés d’un beurre d’ail dans leurs coquilles, en déversant la sauce dans une cuillère. Que dégustait Louis XV ? Le menu n’existe pas encore, du moins, aucun petit papier ne retrace fidèlement jour après jour ce qui fut servi, ou demandé. Il faut le hasard d’un voyage et celui des archives pour que l’on sache ce que Louis XV mangea précisément au cours de l’automne 1757, lors d’un court séjour à Choisy-le-Roi en compagnie de sa maîtresse, Mme de Pompadour. L’année 1757 n’est pas l’année la plus heureuse du règne de Louis XV. Certes, il est le Bien-Aimé, mais les mois qui s’écoulent de janvier à septembre forment des temps difficiles. Tout commence un soir de janvier, le 5 précisément, lorsque le roi est victime d’une tentative d’attentat. De son désarroi dans les jours qui suivirent, on retient le départ puis le retour de Mme de Pompadour, et le spectacle de Damiens, auteur de la tentative de régicide Époque moderne pigeons ortolans, des grives, des guignards, des perdreaux rouges, des faisans, un caneton de Rouen ». Et enfin « seize petits entremets, une crème à l’infusion de café, des artichauts à la barigoule, de cardes à l’essence, de choux-fleurs au parmesan, des œufs au jus de perdreaux, des truffes à la cendre, des épinards au jus, des crêtes, des arimelles, des haricots verts au verjus, une omelette au jambon, des pattes de dindons à la duxelles, un ragoût mêlé, des profiteroles de chocolat, des petites jalousies, une crème à la Genest ». roué en place publique. Les nouvelles de politiques extérieures ne sont pas meilleures. Un an plus tôt, en 1756, la France est entrée de plain-pied dans la guerre de Sept Ans, une guerre qui se joue sur tous les continents du monde (et plus seulement en Europe), et dont l’enjeu n’est autre que d’être le premier ou le second pour les décennies – en réalités pour les siècles futurs. Or le 1er février 1757, le roi renvoie Machault d’Arnouville, secrétaire d’État à la Marine et garde des Sceaux, ainsi que le comte d’Argenson, secrétaire d’État à la Guerre. Deux des plus énergiques et compétents ministres de Louis XV quittent ainsi le gouvernement. Lorsque la Cour se met en marche pour Choisy, en cette fin d’été, la situation politique semble bien peu certaine. Par l’heureux hasard d’une plume, les menus et les logements de ce voyage et de quelques autres antérieurs seront conservés. On connaît donc, fait rare, ce qui fut proposé le 29 septembre 1757 au souverain, énumération aux allures pantagruéliques : Le repas s’ouvre par « deux oilles, une aux gros oignons, une à l’espagnole ; deux potages, un de santé, un a [sic] la purée de navets ». En entrées, « des petits pâtés à la balaquine, des filets de lapereaux à la genevoise, des filets mignons de mouton sauce piquante, des filets de faisan en matelote, des cailles au laurier, des tourtereaux à la vénitienne, des perdreaux à l’ancien salmis, des petits pigeons, une blanquette de poularde aux truffes, une marinade de campines, des ailerons de poulardes en au hâtelets, de la noix de veau glacée dans son jus ». On note aussi « un hachis de gibier à la turque, des ris de veau à la Sainte-Menehould, des canetons de Rouen à l’orange, un haricot velouté brun ». Suivent « quatre relevés, un rost de bif [sic] de mouton de Choisy, une pièce de bœuf à l’écarlate. Un aloyau, le filet mincé à la chicorée, de poules de Caux à l’oignon cru. Puis viennent quatre grands entremets, un pâté de faisans, un jambon au perdroüillet, une brioche, une croquante ». On note encore « deux moyens rost, des petits poulets, des campines, des ‘ À l’époque préclassique, le poisson est une nourriture de pauvres, peu appréciée. Avouons notre ignorance. Jamais nous ne saurons ce qu’étaient les petits pâtés à la balaquine, dont le nom était pourtant bien appétissant. Tous ces plats furent posés sur la table, pendant un temps qui variait d’une quinzaine de minutes à une demi-heure, qu’ils soient chauds ou froids. On pourrait croire à un repas pantagruélique devant le nombre de plats présentés. Pourtant, il n’y a point d’orgie. Nous sommes au souper, et non au repas principal de fin de matinée, plus abondant. Le menu demeure équilibré, si l’on se contente d’un potage, d’un morceau d’aloyau, d’une crème ou d’une brioche. Et puis, rien ne dit que l’on ait accès à tout… Le maître d’hôtel se tient là, annonce certains plats (il prend alors le nom d’aboyeur), et les plats repartent pour être découpés par un officier tranchant, ou un écuyer. On procéderait de la même façon aujourd’hui, avec un poisson ou une viande en croûte. Le repas se compose ici de quatre services principaux. Les convives peuvent d’abord goûter à deux oilles (viandes diverses cuites dans un pot et assaisonnées d’herbes et d’aromates) ainsi qu’à seize entrées dont du lapereau, des faisans, de la caille, une blanquette de poularde, des ris de veau à la SainteMenehould ou des canetons de Rouen à l’orange, ces deux derniers plats étant destinés à devenir des XXVI XXVII classiques jusqu’à nos jours. Le troisième service sera composé principalement des rôts et des salades, parfois servies avec des fromages fondus ou non. Mais c’est alors le fromage qui accompagne la salade, et non l’inverse. Quatre entremets entrent ensuite en scène, dont le sucré une brioche et une croquante. Enfin, seize petits entremets concluent le quatrième et dernier service de ce festin. Les profiteroles au chocolat se mélangent à une omelette au jambon ou à des artichauts à la barigoule. Les viandes rouges sont proposées braisées, comme le fameux « aloyau à la royale » que La Chapelle a mis au point. L’aloyau est une pièce de bœuf de choix, dont la partie la plus savoureuse et la plus estimée contient le filet. On dégraisse cet aloyau, et on le place dans une braisière que l’on aura soin de barder de lard, de tranches de veau, d’oignons, de girofle et d’un bouquet garni. On y verse encore du bouillon et l’on sale. Cette viande mijote alors pendant six heures à petit feu. Le ragoût est finalement réduit, clarifié, dégraissé. Le 29 septembre 1757, Louis XV a donc peut-être dégusté ce mets. Peutêtre, encore, a-t-il bu du champagne, dont Claude Moët a perfectionné le procédé en 1745 en composant à partir de cinq cépages le vin mousseux [encadré champagne]. L’histoire ne le dit pas. le langage du sucré Curieusement, ce menu du 29 septembre 1757 ne reflète pas la grande affaire du siècle, le sucré. Le XVIIIe siècle est aussi le siècle de ce plaisir, où les babas, les madeleines, les meringues font leur entrée sous l’influence du beau-père de Louis XV, Stanislas Leszczynski. Ils trônent sur la table durant le repas dans des pièces montées fastueuses. Le cardinal de Bernis compose des crêpes de toutes sortes, le comte de Saint-Germain modèle des bonbons en forme de fruits, et le comte de Laplace mouille les fraises avec un jus d’oranges douces. Marie Leszczynska aura un fruitier, Mathurin, pour sa reine, composera un Champagne ! ‘ ‘ Époque moderne Le thème du tableau est un déjeuner d’huîtres. Pourtant, les informations peintes par JeanFrançois de Troy ne se bornent pas à la stricte dégustation du mollusque. Au premier plan, dans des rafraîchissoirs, on aperçoit ainsi deux bouteilles trapues. On imagine alors les convives qui attendent l’ouverture de ces bouteilles dont le bouchon doit sauter sans que la mousse ne s’échappe. Voltaire a même composé quelques vers louant le précieux nectar : « De ce vin frais l’écume pétillante / de nos Français est l’image vivante. » Le champagne que ces hommes dégustent se pare alors d’une robe trouble. Il est fragile, ne voyage qu’au printemps et à l’automne. Il est aussi rosé depuis 1775, par une coloration des plus artificielles… Le goût pour ce vin date du xviie siècle. Peu coloré, il fait le bonheur des Anglais qui lui marquent un attrait certain. Le bouchon de liège, la ficelle de chanvre imprégnée d’huile, l’épaisseur du verre, l’assemblage des raisins, toutes ces améliorations sont dues à dom Pérignon (1638-1715), moine cellérier de l’abbaye bénédictine de Hautvillers. À la fin du xviiie siècle, le champagne quitte les allées monastiques pour devenir, peu à peu, l’affaire, le négoce de quelques familles. Ainsi apparaissent les familles de Florens-Louis Heidsieck ou celle de Claude Moët qui, en 1745, réalise un assemblage de cinq cépages. Au xviiie siècle, il faut encore citer Pierre-Nicolas-Marie Perrier-Jouët et la famille Bollinger. Au xixe siècle, ce sont les femmes qui reprennent les rênes d’entreprises après la mort de leur mari, telles Mme Pommery, Mme Perrier et Mme Clicquot. Car le champagne s’affirme tôt comme une affaire de négoce, un commerce où règne une concurrence farouche pour être de toutes les tables royales et impériales d’Europe. BarbeNicole Clicquot-Ponsardin, qui forgera la XXIX marque Veuve Clicquot, s’emporte ainsi dans un courrier contre ces « Ruinart » que l’on voit partout. L’aube du xixe siècle est l’aube napoléonienne, où règnent par intermittence les blocus, qu’il faut forcer, les cours qu’il faut démarcher. Ce n’est donc pas un hasard si l’une des volontés farouches de cette veuve fut aussi, en 1814, d’envoyer le premier bateau chargé de son champagne sur les terres des tsars. La Russie impériale représente alors les deux tiers des débouchés de la maison Clicquot. Son adversaire n’est autre que Florens-Louis Heidsieck, qui a obtenu le privilège de « fournisseur patenté », dont s’enorgueillit toujours le col de la bouteille, comme Joseph Perier sera celui de la cour d’Angleterre. Ces premières lignes laissent deviner la naissance, le succès d’un vin qui est une affaire de commerce, de trouvailles et de luttes. Trouvaille lorsqu’en 1876, alors que les Anglais réclament sans cesse des cuvées d’un champagne plus sec, la maison Clicquot produit ladite cuvée, et la distingue par une étiquette jaune, qui sera désormais la distinction visible des bouteilles à venir. Lutte contre les contrefaçons, nombreuses, qu’il faut démasquer. Que ce soit en publiant des lettres dans la presse ou en changeant sa marque, son symbole. L’histoire est à nouveau celle des champagnes Veuve Clicquot, lorsqu’est publié en 1821 dans la presse russe cet avis : « Je soussignée, Veuve Clicquot Ponsardin, déclare que les contrefaçons multipliées qu’a éprouvées mon ancienne marque feu VCP m’ont mise dans la nécessité, il y a un an, de la supprimer et de la remplacer par une nouvelle dont voici le modèle [….]. Le public voudra bien ne regarder comme provenant de ma maison que les vins de champagne dont les bouchons seront empreints de la nouvelle marque au feu en question. Je suis déterminée à traduire devant les tribunaux et à poursuivre Bonnes recettes MARIE-ANTOINETTE AU TRIANON À vous de jouer à être une fermière à Trianon ! Les charmes de Trianon, et surtout de sa laiterie aux vues des ingrédients, la fuite de Varennes et la prison du temple en moins Quiches Vincent La Chapelle Potage aux herbes & croûtons unis Blanquette de poularde aux concombres glacés Puits d’amour Avantages Une recette économique et une véritable découverte au palais, par la finesse du potage et l’onctuosité de la volaille. S’organiser Tout peut se préparer quelques heures à l’avance, à l’exception des croûtons (ils durciraient trop) et de la poularde une heure à l’avance. Vos invités arrivent, la cuisine sent bon, vous avez les mains dans les poches. Astuces : le magret de canard remplace le lard, cela change. Le film plastique sur la crème pâtissière pour éviter qu’elle ne croûte est valable avec toutes les crèmes, ganaches et sauces (mayonnaise, par exemple). Bon à savoir : des concombres glacés, cela semble déroutant. Pourtant, c’est absolument délicieux et unique avec le poulet. Résistez à faire des pâtes ou du riz (anachronisme) pour ceux qui n’aiment pas, le pain sera toujours là pour saucer. On utilise le persil plat dans cette recette, car le persil bouclé n’a aucun goût et demeure purement décoratif. Matériel particulier : un bon mixer pour la soupe Pour 6 personnes pour les petites quiches au magret de canard 3 œufs + 2 jaunes d’œufs 15 cl de lait entier 35 cl de crème fraîche épaisse muscade 1 rouleau de pâte feuilletée 100 g de lard (si le lard est acheté en supermarché, ne pas prendre du lard fumé, il s’agit d’un lard trempé dans un jus au goût fumé et non en fumaison) ou 100 g de magret de canard fumé sel, poivre pour le potage aux herbes & croûtons unis 100 g de feuilles de céleri 100 g de feuilles de cresson XXXI À la table de l’histoire Bonnes recettes 100 g de feuilles de persil plat 200 g d’oseille 200 g d’épinards 250 g de beurre 1 oignon 1 concombre et demi 1 kg de pommes de terre à potage (Bintje par exemple) 1 bouillon cube de volaille (facultatif ) quelques cuillerées à soupe de crème fraîche (facultatif ) 200 g de mie de pain rassie et un peu de crème fraîche épaisse (la crème n’est pas obligatoire). Rectifier l’assaisonnement. À l’arrivée des invités, réchauffer à feu très doux, et surtout blanquette de poularde aux concombres glacés Éplucher les concombres, les épépiner et les détailler en morceaux de 1 cm3 environ. Les faire revenir sans coloration pendant une minute dans un peu d’huile et de beurre. Mouiller à hauteur d’eau et laisser cuire tout doucement, sans remuer. Lorsque les concombres ont absorbé l’eau, ils sont cuits. Les laisser à température ambiante, car le froid casse, et les repasser 5 à 10 minutes à four chaud couverts d’aluminium pour les réchauffer. Demander à votre boucher de découper la poularde en prenant soin de garder les blancs sur les coffres. Faire rissoler la poularde. Les morceaux doivent être saisis, mais non colorés. Ajouter un demi-litre de vin blanc et faire réduire. Ajouter le litre de crème épaisse. La cuisson doit être très douce et lente. Faire alors réduire le jus de cuisson et le lier classiquement avec un jaune d’œuf, sur le feu, et surtout sans bouillir. Dresser les morceaux dans un plat creux, napper avec la sauce. pour la blanquette de poularde aux concombres glacés 3 concombres Une poularde d’au minimum 1,8 kg 1/2 l de vin blanc 1 l de crème double 1 jaune d’œuf 1 bouillon de volaille 1 bouquet garni puits d’amour C’est un dessert ancien et délicieux. À défaut, vous pouvez opter pour un baba au rhum. pour les puits d’amour 1 rouleau de pâte feuilletée 1/2 l de lait entier 2 gousses de vanille 6 jaunes d’œufs 150 g de sucre semoule 40 g de Maïzena Dans un moule à tarte, faire cuire à blanc la pâte feuilletée pendant 10 minutes à 200 °C four statique. Afin qu’elle ne monte pas, répartir des poids dessus, ou si vous n’en avez pas, mettez une feuille de papier sulfurisé avec du gros sel. Préparer la crème pâtissière à la vanille. Faire bouillir le lait avec les gousses de vanille fendues et grattées. Laisser infuser pendant 15 minutes. Faire blanchir les jaunes d’œufs et le sucre. Ajouter rapidement la Maïzena en fin de cuisson, sans travailler. Faire reprendre l’ébullition du lait, et le verser sur les jaunes blanchis. Remettre le tout dans la casserole, sur le feu. À la toute première et fine bulle mais surtout sans cesser de remuer , laisser encore une minute. Le mélange doit être presque liquide. Sortir la casserole du feu, transvaser la crème dans un plat froid, mettre à même la crème un film transparent allant au micro-ondes, cela évite la formation d’une croûte (c’est également valable pour la mayonnaise, etc.). Une fois que la crème a refroidi, la mettre sur le fond de tarte. Bien saupoudrer de sucre cristal et passer au chalumeau, comme une crème brûlée. Préparation quiches vincent la chapelle Mélanger intimement au fouet les œufs, le lait entier et la crème. Assaisonner de sel, de poivre, de muscade. Dans des moules à tartelettes individuels, mettre les petits cercles de pâte feuilletée, piquer avec la fourchette, répartir le lard ou le magret fumé. Ajouter l’appareil. Mettre au four à 200 °C chaleur statique. Surveiller la coloration : lorsque l’appareil se colore d’un brin foncé, la quiche est cuite. Ces petites quiches se réchauffent aisément à 150 °C pendant 5 minutes recouvertes de papier d’aluminium. L’idéal est alors de parfumer la crème selon votre idée (café, pistache, etc.). Que boire avec ? un blanc léger avec le potage, un tockay pinot gris avec la poularde, et du champagne en dessert … potages aux herbes & croûtons unis Préparer les herbes et les légumes en ne conservant que les feuilles. Bien les laver et les passer à l’essoreuse à salade pour éviter tout grain de terre sous la dent, très désagréable. Faire fondre 100 g de beurre, faire suer l’oignon ciselé, ajouter les herbes. Ajouter enfin le concombre et demi épiné et les pommes de terre lavées et découpées. Mouiller à hauteur d’eau. Vous pouvez ajouter un cube de bouillon de volaille. Faire frémir. Au bout de 25 minutes, couper le feu et mixer l’ensemble. Toujours au mixer, vitesse très lente, ajouter 150 g de beurre en petits morceaux, XXXII XXXIII