Biographie Raul Huerta – 2015
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Biographie Raul Huerta – 2015
Biographie Raul Huerta – 2015 Né a Arequipa Pérou, issu d’une famille de musiciens, grandit entouré d’un air magique de chanteurs, guitares, poésie et bohème, à ses 8 ans il au eu déjà son premier contact avec la scène ,celui ci jusqu’à présent, jamais arrêté, suivant les pas de son grand père Antonio Tapia “Chocomel” , chanteur populaire de la musique typique de la région, il apprend avec lui les secrets de la guitare, a ses 16 ans, il forme son propre groupe de rock appelé “Piràmide”, il découvre par la suite Silvio Rodriguez et la nouvelle musique latino-américaine, chose qui va marquer sa trajectoire musicale, munie de sa guitare, il faisait le tour des universités, instituts, hôpitaux, théâtres, places, stades, prisons, etc, transmettant ainsi son message et sa voix. En 1989, il enregistre son premier disque “Solo un rumor”, après avoir été découvert par hasard par un producteur à Lima-Pérou, ce travail lui ouvrira les portes des programmes de la télévision et de la radio, tout en restant le même poète errant qu’il a toujours été, étant donné que ce ne n’était pas un produit commercial, le succès se limite dans le cadre du circuit culturel-intellectuel de son pays, en même temps, ses études à l’université catholique d’Arequipa l’empêchaient de rester à la capitale, chose vitale pour un musicien qui souhaitait se projeter au niveau national . Après quelques années, il termine sa carrière dans la communication sociale sans jamais pouvoir arriver a exercer ce métier, quoique, d’une certaine manière, si, en communiquant avec sa guitare et ses paroles. Avec cet album, il arrive à se projeter à un niveau national comme le poète d’Arequipa, réalisant une infinité de présentations, particulièrement dans le sud du pays, ainsi qu’en Bolivie et Chile, en arrivant au point de partager la scène avec ses inspirateurs, Silvio, Pablo, Fito, entre autres, ce qui le rend un chantre de la musique à Arequipa à l’époque, incontournable dans toute activité mettant en lumière la créativité de la région. Ce qui l’incommodait à l’époque, était le fait d’être connu dans les circuits universitaires, culturels, et intellectuels mais sans arriver à se rapprocher véritablement de la majorité de la population. Après avoir rejoint le groupe “Canto Rodado” avec les meilleurs musiciens de la capitale, pour un projet malheureusement jamais achevé, Raul écoute Luis Guerra et s’identifie pleinement dans ce message, aussi bien musical que textuel, ce qui donne à son travail un radical coups de changement, en même temps, ses expériences à la costa del Pérou (Chincha) l’impliquent totalement avec la musique afro-péruvienne, ayant comme professeurs Don Amador Ballumbrosio ainsi que toute la famille. En 1992, il enregistre un single appelé “Naboria”, un mélange de cumbia et rythmes afropéruviens, qui était devenu le Hit dans le sud du Pérou, un morceau qu’on peut écouter jusqu’à maintenant dans des fêtes ou discothèques de la ville. Suite à ce succès radial, Raul franchit donc une étape de concerts et tournées, cette fois de manière massive, partageant la scène avec les grands noms de la musique péruvienne, comme Gianmarco, Pedro Suarez-Vertiz, Micky Gonzales, Julio Andrade, Los Enanitos Verdes, los Prisioneros entre autres. Un an après, il commence a enregistrer ce qui serait son second album “Son Pa’ Quererte”(1995), un bouquet de chansons pleines de poésie et d’amour, ainsi qu’un parfait travail de fusion des rythmes, entre temps les tournées multiplient sa popularité jusqu’à arriver a son apogée, lors de la foire internationale de Arequipa, ou se sont rassemblés plus de 30,000 personnes, qui ont chanté à haute voix les chansons de Raul, c’était une de ses plus grandes satisfactions, chose qui lui fit sentir réalisé dans son pays. Le prochain pas était de conquérir Lima avec sa musique, mais le destin le lui empêche. Après avoir terminé d’enregistrer son album “Son Pa’Quererte” Raul décide d’aller vivre en Suisse, tombé profondément amoureux d’une jolie suissesse, il décide de partir en Europe, un disque sous le bras… et là commence une autre histoire. Rien ne sera comme avant. En 1995, Raul s’installe en Suisse, avec toute l’illusion de conquérir un autre pays, un autre continent, la réalité est très dure, le changement de culture rend l’adaptation difficile, la musique est devenue plutôt un hobby, évidemment pour laisser la place à d’autres responsabilité, et le succès tant attendu, se fit attendre davantage. Finalement il arrive à éditer son album “Son pa’ Querete” (1996) qu’il avait enregistré au Pérou, mais les conditions en Europe sont autres, il n’a donc pas eu la résonance espérée. Raul devrait faires les jobs les plus imprévisibles, de ses années de succès, il ne garde que des souvenirs, mais malgré tout, il continue sa bataille, cherche des contacts pour pouvoir aller de l’avant avec sa musique. Peu de temps après, il connaitra plusieurs musiciens suisses, péruviens, et latinos avec qui il essayera de continuer son projet, mais sans pour autant arriver véritablement à le concrétiser, quelques concerts suivis par une période de silence, par la suite il se réunira avec le grand pianiste péruvien Cesar Correa avec qui il enregistre une démo de nouvelles chansons, qui ont prit un air plutôt européen. L’inquiétude musicale le mènera à former le groupe “Inka Split” avec d’autres musiciens suisses et péruviens avec qui il allait découvrir la scène suisse, après quelques années de tournées ensemble, il décide de se retirer du projet et en commence un autre avec d’autres musiciens péruviens, ce groupe s’appellera “Ceviche Mixto”, ils joueront fondamentalement de la musique Criolla et afro-péruvienne, avec le temps, le groupe devient le plus populaire groupement péruvien de la Suisse et de la Hollande, ils n’interprétaient pas uniquement de la musique péruvienne, mais aussi une infinité de genres musicaux, en l’occurrence de la cumbia, vallenato, salsa, merengue, pop et rock. Avec “Ceviche Mixto” il atteint un haut degrés de popularité, en se produisant dans toute la Suisse, Hollande, Allemagne, Italie, mais sans arriver à enregistrer aucun CD avec un matériel propre. A travers “Ceviche” il a pu se mettre en contact avec tout le mouvement musical latino de la Suisse, participe à plusieurs projets, arrive à se produire en concert au grand Paléo festival de Nyon accompagnant ainsi la chanteuse péruvienne Lucy Acevedo avec qui il réalise une tournée en Hollande. Entre temps, par hasard et grâce à internet, Raul reçoit plusieurs messages de ses anciens ‘”admirateurs” demandant de ses nouveautés musicales, et lui disant que sa musique est toujours écoutée dans des endroits lointains (New York, Tokyo, Oslo), tout cela plus quelques concerts à sa Arequipa natale, d’où il reçoit l’affection des gens qui lui montrent qu’il n’est pas tombé dans l’oubli, qui le motivent pour réaliser un nouveau projet musical, un nouveau CD avec sa musique. Pas à pas, il commencera a composer son matériel, en l’enregistrant chez lui, jusqu’a ce qu’en 2005, il reviendra aux studios pour enregistrer “Cosas Raras”(2008) sa dernière remise musicale. Ce sont 11 années passées loin de sa terre natale, et la maturité se fait bel et bien remarquer dans tout son contexte, un album avec un air plutôt Rock comparés aux précédents, Raul chante ses expériences européennes, son apprentissage, sa mélancolie, mais aussi la joie d’avoir pu atteindre autant de choses dans un pays complètement étranger, à la fois pour la langue, les habitudes, ou la culture. En soignant chaque détail de son album, Raul a l’intention de lancer au vent un nouveau message afin qu’il soit écouté, afin de ne pas vivre des souvenirs du passé, mais plutôt penser au futur et jouir du présent, un présent dans lequel l’harmonie devrait régner malgré toute différence. Pendant plusieurs années, Raul a chanté beaucoup de chansons d’autres auteurs, mais il n’en a jamais fait un CD, c’est ainsi qu’était né l’album “Dias de Trova” (2011) un travail très simple, acoustique, enregistré au Pérou en une nuit blanche, comme si c’était presque un CD Live, ce travail contient d’emblématiques morceaux de la Nueva Trova Cubana: Yolanda de Pablo Milanes, La Maza de Silvio Rodriguez ou encore d’autres de Luis Spinetta ou Chabuca Granda, un humble hommage à tous ces chanteurs-auteurs que Raul a eu la savoureuse expérience d’interpréter. A la suite de cet album, Raul a pu réaliser la tournée européenne “Dias de Trova” dans un trio avec César Correa au piano, Edgar Vente au cajon et Raul au vocal et à la guitare. Un des plus grands rêves de Raul était de chanter accompagné par un orchestre symphonique, ce rêve est devenu réalité dans un grand projet dont la préparation a prit deux années, ce fut donc le 1er Aout 2013 au théâtre municipal de Arequipa face à plus de 1000 spectateurs, Raul a donc pu réaliser son rêve en chantant accompagné de l’orchestre symphonique de Arequipa-Pérou. Un hommage à la ville d’Arequipa, où non seulement il a chanté ses propres chansons, mais aussi des chansons du folklore de la ville, des morceaux écrits par son grand-père Antonio Tapia “Chocomel”, lors de ce concert historique, Raul reçoit la médaille d’or de la ville en guise de reconnaissance pour son labeur culturel. Ce concert a été publié en CD, et forme vidéo DVD intitulé “Homenaje a Arequipa” Raul Huerta y Orquestra sinfonica de Arequipa (2013): (“Hommage à Arequipa” Raul Huerta et l’orchestre Symphonique de Arequipa) (2013) Après une longue tournée avec le trio Huerta-Correa-Vente a travers toute l’Europe, Raul décide de travailler sur un nouveau projet qu’il baptisera “De Colores” (2015), sous la direction musicale, production et arrangement du prestigieux pianiste Alex Wilson, la musique de Raul prend une autre dimension, atteignant ainsi une grande solidité, énergie, profondeur et originalité jusqu’à maintenant jamais atteinte. Ce sont 10 chansons recueillies de plusieurs années, inspirées des changements importants dans la vie de Raul, la naissance de ses fils, séparations et rencontres, en plus de la nostalgie pour sa terre lointaine qui devient à chaque fois plus forte . Tous ces éléments conjugués avec la participation de grands musiciens comme Dudu Penz du Brésil à la basse, Edwin Sanz du Venezuela a la percussion, Andreas Kühnrich de la Suisse au violoncelle, Irene Hofstetter de la Suisse comme voix féminine et Rodrigo à la chorale, l’album est d’une sonorité exceptionnelle, d’une richesse et une qualité digne de mettre en lumière. Il reste a souligner que le producteur musical Alex Wilson a produit le CD “Area 52 Cuba” de Rodrigo y Gabriela et a aussi été primé pour son album “Mali Latino” par la critique spécialisée dans la World Music, entre autres travaux de haut niveau.