PDF - 872.3 ko - Université Blaise Pascal, Clermont

Transcription

PDF - 872.3 ko - Université Blaise Pascal, Clermont
Février
2009
N° 22
Sommaire
Dossier : Années 30 ...
(p.2/3)
Des livres et moi (p.4)
Ciné, ciné, cinéma ! (p.5)
Musique maestro ! (p.6)
Interview théâtrale :
Ordet (p.7)
L'inconnu du mois (p.8)
The Elderberries & Us
(p.9)
Ici et là (p.10)
Sortie D'Ce Cours
interactif / culturel (p.11)
Sortez-moi de là (p.12)
Édito
Au secours, à l'aide, mayday ! Bref tu l'auras compris, SDCC a besoin qu'on s'occupe de lui ! Car oui, il faut le nourrir ce bestiau, lui donner chaque mois son
pain culturel qui te rassasie tant à la lecture cher public ! Alors si tu veux encore manger à ta faim (intellectuelle) en ces temps de crise, reportes toi en page
11, car tu es requis !
Et sinon, en ces temps où tout doit changer et se réformer, nous, conservateurs comme pas deux, nous avons décidé de faire un saut dans le temps, et de
retourner à la Belle Époque, s'éclater au Moulin Rouge, savourer les premiers congés payés, etc. ... Alors rejoins nous (pages 2 et 3), mais n'oublies pas ton
gilet pare-balles : au loin gronde déjà le tonnerre du chaos !
Et sinon, retrouve encore et toujours tes rubriques favorites, des interviews plus sensationelles que jamais ! Bonne lecture, et nous attendons tes mails de
félicitations lecteur, car oui, on aime t'entendre dire que tu nous aimes !
Nous
Années 30 ...
2
Edward Weston ou le Nu classieux !
Autodidacte, aventurier, ami proche de Frida Kahlo et de Diego Rivera,
grand amateur de femmes, Edward Weston (1886-1958) a révolutionné l’art
photographique ! Bien qu’ayant réalisé des photographies de nature
morte, la période de gloire et de reconnaissance de cet artiste
américain culmine dans les années 30 avec la parution d’une série de
photographie, une série particulière car il s’agit de nus. Farouche
partisan de la photographie « stylisée », il opte pour le noir et blanc
et les prise de vue nettes et très précises.
Les années 30 marque un tournant décisif dans sa carrière puisque c’est
en 1934 qu’il s’installe avec sa nouvelle compagne (qui deviendra sa
femme en 1937) Charis Wilson (son model pendant des années) et avec qui
il réalisera des nus d’une beauté incomparable. L’œuvre présentée est
le Nu de 1936, photo d’une sensualité inégalable, véritable sculpture
photographique ,le corps de le femme y est magnifié, ce corps malgré sa
nudité conserve tout son mystère. Photo en noir et blanc avec des
contrastes ultra maîtrisés, digue d’une mise en scène quasi théâtrale
(ou plutôt tragédienne). Aucun élément sexuel n’est mis en valeur, on ne
perçoit pas le visage, ni la poitrine, ni le sexe..et pourtant ce cliché
est d’un érotisme transcendantal. On remarquera les formes arrondies
des cuisses, des bras entrelacés et de cette merveilleuse tête ou l’on peut apercevoir des épingles à
cheveux. N’oublions pas que nous sommes dans les années 30 et que l’exposition du corps féminin
nécessitait moults précautions !
En 1937 après avoir remporté la bourse de la fondation américaine Guggenheim, ils (Edward Weston et sa
femme Charis) partent prendre des clichés qui resteront dans l’histoire de la photographie, des paysages
de la Vallée de la mort, parmi ses épreuves se trouve quelques tirages de nus (Charis toujours !) et une
en particulier où elle regarde fixement (assise, toute habillée pourtant et couverte de poussières)
l’objectif…un regard tel que l’on croirait presque qu’elle est nue.
EL
Le superflu ? C'est comme une Bible au Ritz !
(Francis Scott Fitzgerald)
Le pré de Béjine
Le Pré de Béjine est le premier film parlant de Sergueï Eisentein. Célèbre pour
ses oeuvres à la gloire de l’empire soviétique (La Grève, Octobre, Le cuirassé
Potemkine…), le cinéaste russe entreprend en 1935, après la déception de Que
viva Mexico, dont la version définitive lui a échappé, de tourner un film sur
le monde agricole, proche de La ligne générale. Il s’inspire d’un récit de
Tourgueniev, lui-même basé sur la vie de Pavlik Morozov, un « petit héros de
notre temps », érigé en martyr par la propagande communiste.
L’histoire oppose les kolkhoziens aux koulaks, les uns partisans de l’union
des paysans pour une agriculture collective, et les autres brutaux et cupides,
obsédés par la propriété et l’enrichissement personnel. L’action s’ouvre des
images de la nature au printemps. Un jeune homme du nom de Stepok contemple sa
mère, battue à mort par son mari alcoolique. Très vite, il se rebelle contre
l’autorité de son père et organise un rassemblement des cultivateurs pour
mettre leurs biens en commun et enrayer la misère qui terrasse la campagne.
Mais les Koulaks, frustrés par la réussite du projet, mettent le feu au dépôt
de fuel. Le fils grimpe sur le toit pour libérer les pigeons prisonniers de
leur colombier, puis dénonce son père aux autorités soviets. Les malfaiteurs
sont arrêtés alors qu’ils se réfugiaient dans une église, et les villageois
transforment le lieu de culte en club. Finalement, le père tue ses geôliers et
tire sur son fils, posté sur un échafaudage, en citant la Bible : « Si le fils
trahit son père, tue-le comme un chien ! ». Le soleil se couche sur l’agonie
de Stepok, et sa mort.
Le film fut perdu, puis reconstitué à partir des notes de Sergueï Eisenstein, de vieilles photos et des
bouts de pellicule composés de deux ou trois images. Il reprend évidemment, ainsi que l’ensemble de
l’œuvre d’Eisenstein, les principes du communisme, et constitue une critique acide du capitalisme et de
la religion, ainsi qu’un hommage détourné à Staline. Cependant, il fut refusé par le comité de censure,
même après plusieurs réajustements, à cause des scènes d’incendie et de dévastation de l’église, jugées
trop audacieuses et violentes. En dépit de son inachèvement et de l’aspect simplificateur dont fait
preuve ce métrage, la maîtrise technique exceptionnelle et la beauté de la photographie, dont Chaldej et
Baltermants semblent être les héritiers, en font un chef d’œuvre sublime et émouvant.
Note : Le film, d’une durée de 30 minutes, figure sur un dvd regroupant Octobre et La Grève, disponible
à la médiathèque de Jaude.
Larsen
3
Une certaine plume dans les années 30
Les années 30... période étrange : à la fois
frivole, insouciante et grosse des horreurs les
plus traumatisantes de l’Histoire. En 1938,
dans ce contexte de légèreté et de cruauté
sous-jacente, Henri Michaux, poète d’origine
belge émigré à Paris, publie Plume, un recueil
de poésie en treize chapitres qui deviendra
désormais son oeuvre préférée. Il met en scène
un personnage léger, précaire, sans appuis
fixes – d’où son nom, « Plume » - sans cesse
ballotté d’un endroit à l’autre. Plume est
toujours en mouvement, se laisse porter au gré
des
évènements
sans
objectif
ni
volonté
manifeste mais sa passivité apparente est peutêtre en elle-même un rejet, une révolte contre
un monde vis à vis duquel il se sent profondément étranger. Une poésie neuve, singulière à la
fois drôle et tragique. Michaux, qui a fréquenté les surréalistes n’en est pas un. Outre son
abondante production poétique, il s’est aussi consacré au dessin en poursuivant toujours le
même objectif : celui d’une découverte de l’être, d’une exploration, d’une traversée de ce
qu’il appelle « l’espace du dedans », un univers stable en apparence mais qui dissimule de
minuscules ou spectaculaires évènements. A propos de son oeuvre graphique, il dira « Si je
tiens à aller par des traits plutôt que par des mots, c’est toujours pour entrer en relation
avec ce que j’ai de plus précieux, de plus vrai, de plus replié, de plus mien. » Ses dessins
fourmillent de petits croquis de tailles et de directions diverses, répartis dans l’espace de
manière aléatoire mais qui ressemblent tous à la fois à des idéogrammes c’est-à-dire à des
lettres et à de petites esquisses sommaires d’êtres humains. On devine que pour le poète, le
lien n’est pas innocent entre la pureté linéaire de la lettre conçue comme un hiéroglyphe et
l’essence-même de l’être. Il laissa aussi des carnets de ses nombreux voyages effectués aux
quatre coins du monde car il voulait en connaître les peuples. Bref, Henri Michaux était
avant tout un grand voyageur, au sens plein du terme.
EF
Et on lit SDCC pendant la pause déjeuner !
(construction d'un gratte-ciel dans les années 30, photographie de Lewis Hine)
Des livres et moi
4
Inculte
- Revue littéraire
Si les périodes de crise sont aussi des périodes de mutation, alors une profonde mutation littéraire est en
marche. Car alors qu’il devient de plus en plus facile de se faire publier, nombreux sont ceux qui crient à
tort ou à raison au déclin de la Littérature. Entre les déclarations d’un Sollers affirmant que les livres à ne
pas lire sont pratiquement tous ceux de la production contemporaine et le passéïsme forcené de critiques
littéraires de télévision comme Eric Zemmour, une nouvelle génération d’écrivains adopte une attitude
diamétralement opposée : celle d’accompagner et d’explorer cette mutation, de faire accoucher la
littérature de son propre renouveau. La littérature est morte ? Vive la littérature ! Il s’agit du collectif de la
revue Inculte, presque un oxymoron pour un nom de revue littéraire. L’esprit frondeur est là. La
révolution peut commencer. L’objectif est de penser la littérature mais différemment, « de la théoriser en
incultes, en non-professionnels de la théorie littéraire ». Inculte se veut un laboratoire, ses différentes
rubriques sont par conséquent des lieux de questionnement philosophique et littéraire du texte et du monde contemporain : chaque numéro
comprend des entretiens, un dossier thématique, des interventions et bien sûr, des textes contemporains de fiction. La forme est celle d’un
livre de poche, d’un peu moins de 200 pages avec une affiche offerte à la fin de chaque numéro. L’un des fondateurs de cette revue est
François Bégaudeau, l’auteur et prof d’Entre les murs autant dire que le collectif se veut contemporain, en prise sur son époque. Après une
période d’inactivité due à des problèmes de diffusion –on ne trouve pas Inculte dans toutes les librairies, loin de là !-, le numéro 16 est sorti
au mois de janvier dernier et on peut se le procurer sur le site web d’un magasin de grande distribution culturelle. Je vous aide : ça
commence par F, ça finit par C et c’est en 4 lettres.
EF
Les chants de Éloge des
Maldoror femmes mûres
De Stephen Vizinczey
de Isidore Ducasse / Comte de
Lautréamont - Classique érotique moderne
- prophétie de la poésie libérée
« Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme
ce qu'il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage, à travers
les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison ; car, à moins
qu'il n'apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d'esprit
égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont
son âme comme l'eau le sucre. Il n'est pas bon que tout le
monde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit
amer sans danger. »
Ainsi commence le recueil de poèmes rédigés par Isidore Ducasse.
Aussi connu sous le pseudonyme de « comte de Lautréamont » ce poète
de la fin du 19éme siècle aura été en tout point hors de son temps, il
créa lui-même un style de poésie très sombre, cynique, et ultraréaliste,
qui allait directement en contresens de l’esprit romantique de l’époque,
Lautréamont est un homme qui fût peu connu et dont les amis se sont
fait assez discret pour qu’on ne sache que ce que ces poésie voulaient
bien nous enseignez. Isidore Ducasse dans ces poèmes, dont les
premier regroupé dans un livre Les chants de Maldoror et qui furent
rédigés en prose, présente la vie telle qu’elle peut être, abrupt, âpre et
pleine d’un charme délétère. De nombreux passage présentent l’homme
comme une bête immonde qui se vautre dans la vie comme il se vautre
dans ces vices
« Lecteur, c’est peut-être la haine que tu veux que j’invoque dans le
commencement de cet ouvrage ! Qui te dit que tu n’en renifleras pas, baigné
dans d’innombrables voluptés, avec tes narines orgueilleuses, larges et
maigres, en te renversant du ventre, pareil à un requin, dans l’air beau et noir,
comme si tu comprenais l’importance de cet acte et l’importance non moindre
de ton appétit légitime, lentement et majestueusement, les rouges
émanations ? Je t’assure, elles réjouiront les deux trous informes de ton
museau hideux, ô monstre, si toutefois tu t’appliques auparavant à respirer
trois mille fois de suite la conscience maudite de l’Éternel ! »
Panda
L'histoire commence dans le climat sombre
de la Deuxième Guerre Mondiale en
Hongrie, où un petit garçon, Andràs Vajda,
retrouvé quasi-mort par l'armée américaine,
découvre, alors hébergé dans le camp
militaire, la chair féminine monnayée pour
une bouchée de pain. En ces temps de famine, Andràs âgé d'à peine
douze ans observe les sacrifices des mères bourgeoises qui offrent leur
corps et leur dignité aux soldats contre des victuailles pour nourrir leur
famille, sans trop comprendre qu'il est devenu l'entremetteur, le
maquereau de ces dames. En effet, il est le seul à comprendre l'anglais et
le hongrois et c'est donc en tant que spectateur de ces passes qu'il
découvre la sexualité.
Plus tard, de retour chez lui, c'est en adolescent maladroit qu'il relate ses
premiers amours, jusqu'à ce qu'une femme d'âge mûr le mette en
confiance sur son pouvoir de séduction. C'est ensuite un homme sûr de
lui pris dans l'engrenage de l'amour, du désir et de ses pièges : Andràs
nous fait un portrait de ses conquêtes et témoigne d'un milieu presque
libertin à cette époque en Hongrie. Vous l'aurez compris, ce livre rend
hommage à la femme mais sous un point de vue masculin, parfois dans
l'erreur quand il analyse les réactions féminines. Mais s'il n'a pas le tact, il
a du moins une assurance et un désir curieux qui lui permet de multiplier
les expériences sexuelles et de s'en enrichir. La situation en Hongrie étant
devenue dangereuse à cause de l'occupation russe, le protagoniste est
contraint de quitter sa terre natale pour immigrer en Italie puis au
Canada. Il raconte ses rencontres puis son évolution de carrière dans ces
pays qu'il apprend à apprivoiser, un peu comme les femmes qui y vivent.
Dans ce roman, ses amours se déroulent jusqu'à son entrée dans la
trentaine, période durant laquelle il pense avoir arpenté la plupart des
méandres des sentiments et où il se retrouve blasé de son désir.
Beaucoup de scènes érotiques sans pour autant négliger les émotions de
l'homme sensible qui trouve dans les femmes, un moyen d'apaiser ses
craintes face à sa situation incertaine.
Ce roman est traduit depuis l'anglais et je lui concède beaucoup d'aisance
quant au style. L'auteur peut se vanter d'une maîtrise impeccable de la
langue qui fait beaucoup d'effet même après avoir été interprétée.
B.B
Ciné, ciné, cinéma !
La Cité de l'ombre (City of Ember)
5
Série TV : Dexter
- « Il va faire tout noir ... »
- justice sur planche à découper
Adapté d’un chef d’œuvre de
littérature, La cité de l’ombre de Jeanne
Duprau. Elle raconte au sujet de son
livre : « J’ai écrit ce livre dans les années 80,
et il est nourri de souvenirs très puissants de
mon enfance. J’ai grandi pendant les années
50 et le spectre nucléaire que faisait peser la
guerre froide était omniprésent. Les gens ne
parlaient que de ça, et tout le monde
construisait des abris antiatomiques. C’est
une chose qui m’a beaucoup marquée. Bien
des années plus tard, en repensant à tout cela,
je me suis demandé ce qui se serait passé si
toute une civilisation avait dû se réfugier sous
terre. C’est ainsi qu’est née Ember : une Cité
gigantesque construite pour protéger l’espèce
humaine d’une effroyable menace. »
Dans le film la menace n’est pas
présenté explicitement ce qui laisse au spectateur le loisir d’imaginer
n’importe quelle situation qui aurait pu obligé toute une civilisation à se
réfugier sous terre. On retrouve dans ce film tout les éléments pour
divertir tout le monde, du personnage détestable magnifiquement
interprété par Bill Murray, aux héros qui représente d’un côté l’espoir
avec le personnage de Lina et de l’autre côté le courage avec son ami
Doon. Lina et Doon ne se contentent pas d’accepter les choses telles
qu’elles sont. Ils posent des questions, se demandent s’il n’existe pas à
l’extérieur un monde plus agréable, et n’hésitent pas à se lancer dans une
grande et dangereuse aventure pour découvrir les secrets de la Cité et
sauver tous les citoyens. Ember une Cité fascinante et pleine de mystères.
C’est un gigantesque jeu de piste, cela débute par une petite boîte qui
mène à un indice, qui mène à une piste, qui mène à un secret, qui mène à
un passage, qui mène à un tunnel, qui mène à une aventure fantastique.
En résumé La cité de l’Ombre est un très bon film qui plaira à tous, et vous
que feriez-vous si vous y étiez ?
Panda
Ami psychopathe, le Dexter nouveau est
arrivé ! La chaîne cryptée nationale a
entamé la diffusion de la saison 2 de cette
série qui transpire l’hémoglobine à pleines
artères ! Mais peut-être ne connais-tu pas
ce cher Dexter ô lecteur adoré !
Il est médecin légiste à la police de Miami,
spécialiste du sang et des projections. Car
oui, entre deux strings de plage, Miami est
une ville pleine de vice (jeu de mot …), où
les meurtres s’enchaînent. Alors il étudie
les projections et confond les coupables.
Mais Horatio Caine s’en charge aussi ! Oui, mais des fois la justice laisse s’échapper
des criminels. Qu’importe, Dexter est là. Car oui, Dexter est aussi (très
accessoirement, avec des scies sauteuses, des perceuses et des machettes) un
serial-killer vengeur, qui exécute les bad guys en leur infligeant le rappel de
leurs actes. S'en suivent alors des scènes magnifiques de découpage de cadavres
(un délice !)
Méthodique, prudent, Dexter va néanmoins être confronté à un écueil de taille : un
autre serial-killer va lui voler la vedette, et de plus en lui infligeant une
déception immense : il exsangue ses victimes (comprenez qu’il les vide de leurs
sangs, ne laissant aucun indice à l’ami Dexter). Toute la division de la Criminelle
se met à sa poursuite, et Dexter suit la traque de loin, absence de sang oblige. Mais
quand il finit par comprendre que le tueur le connaît et veut le combattre, la lutte
s’engage (« Tu veux jouer – Oh oui je veux jouer !!! »). Tout ça en gérant sa vie
amoureuse avec sa petite amie Rita, sa sœur Debra en manque totale de
confiance, le Sergent Doakes, sceptique quant à la nature de Dexter (et Masuka et
ses blagues salaces, que du bonheur !) Alors, parce qu’en chacun de nous
sommeille un esprit vengeur, et qu’il est en colocation avec notre côté
psychopathe névrotique, cette série est pour toi. Saluons la performance de
Michael C. Hall qui dépasse l’entendement. Mais attention : ces massacres sont
réalisés par un professionnel, n’essaye pas de les reproduire à la maison !
Korgon
Les Insurgés
- Résistance dans les bois
Je vais être honnête, c’est en voyant le sexy Daniel Craig sur l’affiche que j’ai eu envie – j’oserais
même parler de désir – d’aller voir ce film. (Je fus très déçue d’ailleurs car il n’est jamais topless
(« torse poil » pour les non anglophones) dans une seule scène.) J’avoue, je n’avais même pas vu la
bande annonce, et je ne savais même pas de quoi ça parlait. (Ouh la midinette qui va voir des films
seulement pour les beaux acteurs!) Oui, et alors? Bon. Je ne m’attendais à rien, j’ai donc pu
regarder le film l’esprit ouvert à toutes les éventualités.
Les Insurgés, c’est l’histoire de quatre frères polonais juifs en 1941 (très mauvaise équation) qui se
réfugient dans une forêt pour échapper à la Gestapo qui les recherche. Au fil du temps, ils
accueillent d’autres réfugiés et organisent une mini communauté au cœur de la forêt.
Le film traite essentiellement de la difficulté à garder un comportement humain lorsque l’on est
comme des animaux traqués, tapis dans un terrier. Certaines scènes sont psychologiquement assez
dures, je pense notamment au massacre sauvage d’un soldat allemand. On ne sombre pas dans le
manichéisme, les juifs ne sont pas tous gentils et les allemands ne sont pas tous vilains. (Par contre
les bolcheviques, on ne peut pas dire qu’ils soient mis en valeur… Vieux préjugé américain...)
Néanmoins, le film est inégal : certains passages sont bouleversants, d’autres plutôt vides de sens et d’émotion. La totalité manque d’âme,
malgré le talent des acteurs, Jamie Bell le premier. A la sortie de la salle, on n’est pas ému outre mesure, on se pose juste la question que
l’on se pose après chaque film touchant de plus ou moins près à la Shoah : Moi, qu’est-ce que j’aurais fait ? Certes, ça ne fait pas de mal de
remettre en cause notre intégrité d’étudiant dans l’enseignement supérieur – oui, nous, les éclairés, les instruits, au-dessus de la mesquine
foule qui a commis toutes ces horreurs. (Sarcasme, quand tu nous tiens.) Toutefois ça ne suffit pas.
C’est un bon film, dont les 2h20 passent assez vite en fait, mais à qui il manque la petite étincelle qui ferait rester vivace en nous l’émotion.
Lou
Musique maestro !
Passions diagonales
6
Gostas de mim um pouco ?
Voix profonde et passionnée, pure et voluptueuse la chanteuse de Fado Misia, que l’on ne présente plus tant son talent s’est exporté hors des frontières
du Portugal, nous enflamme avec l’album « Paixoes Diagonais » sorti en 1999 qui est un pur bijou d’émotion et d’élégance comme on en fait plus.
Pour les profanes, le Fado est un chant populaire d’amour, de tristesse, de « nostalgia » (qui n’est pas vraiment le synonyme
du mot français nostalgie), selon la légende (enfin celle que l’on m’a racontée) le Fado était le chant des femmes des
marins qui attendaient à force de mélancolie le retour de leurs hommes sur la terre ferme. Chanteuse et diva d’exception cet
album reprend les codes du Fado classique, voix solitaire (surtout pas de chœur), la traditionnelle guitare portugaise (sur
certaines chansons), et associe des éléments plus modernes dans les instruments et les mélodies, ce qui évite l’analogie
(trop facile) avec la Reine du genre Amalia. Voyage unique vers les sentiments classieux du Fado, textes infiniment
poétiques et délicats ( par ailleurs certains sont en effet des poèmes !), à la première écoute on a le cœur brisé et on
commence à ressentir, à vivre le fado. Le Fado n’est pas qu’une musique avec ses codes, mais bien un art de vivre, de
ressentir et Misia l’exprime à la perfection. De la tragédienne grecque dans le chant « Triste sina », à la diva (presque)
blues dans la version piano de « Paixoes diagonais » et à la douce folie des « Liberdades Poéticas ». La classe à l’état pur et
sans doute l’album le plus vrai dont il se dégage une force inexplicable, mystique et diabolique à la fois, car l’emprise est immédiate, radicale et
totale ! Certains préfèrent des fados beaucoup plus modernes comme celui de la chanteuse Mariza, mais l’envoûtement de Misia (et de ses passions
diagonales) est irrésistible et depuis plusieurs années maintenant j’écoute cet album et je le redécouvre à chaque fois !
EL
Paixoes Diagonais (AZ)
www.myspace.com/misiaonline
Animaux en liberté
Dionysos, sors de ce disque !
A moins que votre seule source d’information culturelle ne soit Sortie D’Ce Cours – ce qu’à titre personnel, je ne
condamne absolument pas car c’est la manifestation d’un goût sûr – vous n’avez pas pu ne pas avoir entendu parler
du dernier album d’Animal Collective, Merriweather Post Pavilion. Quel intérêt alors de lui consacrer un article de plus ?
Et bien parce qu’au-delà de l’évènement hype, comme on en a connu beaucoup ces dernières années autour des
pléthoriques groupes en « The » notamment, Animal Collective est un groupe neuf et essentiel. Le genre de groupe
qui imprime profondément sa marque sur son époque et sur son art, comme Radiohead avant lui. Incontournable.
Mais à la différence de l’univers exploré par le combo de Thom Yorke, l’essence d’Animal Collective est bachique et affirmative. Le désarroi du critique face à
une telle musique est édifiant : les adjectifs varient d’un article à l’autre, aussi nombreux et divers que la musique elle-même est fourmillante, foisonnante,
débordante, bondissante. Aux confins de la pop, du rock, de l’électro et du mantra, qualifiée de psychédélique, de préhistorique, de baroque, de symphonique...
Unique et partout à la fois. Merriweather Post Pavilion est aquatique mais que de vagues, de jaillissements, de bouillonnements dans les profondeurs de cet océan
de sonorités bariolées ! La perle ultime de MPP est sans conteste son dernier morceau, « Brothersport », joyeux carnaval extatique et diablement efficace, l’une des
meilleures chansons pop de tous les temps. Mais le charme opère dès le splendide morceau d’ouverture, « In the flowers », se poursuit avec le tubesque « My
Girls ». « Daily routine » déploie ses chœurs séduisants, « No more runnin » est une belle accalmie avant le feu d’artifice final. Plongez-y !
EF
Merriweather Post Pavilion (Domino)
www.myspace.com/animalcollectivetheband
Pour se mettre DUNE bonne humeur
Antifolk ethnique / Géant barbu
Non, non, votre dévouée rédactrice ne va pas une fois de plus vous inonder de compliments sur un
nouveau groupe émergent venu du fin fond de la Biélorussie ou du Turkménistan. Point du tout, mes
chers ! Il s’agit en fait d’un groupe français composé de deux frères, André et David-Ivar. Oui, on ne
dirait pas des noms bien franchouillard, mais au diable les varices. Comme si ça ne suffisait pas de
jouer entre frères, ils font souvent appel à leur jeune sœur Lisa pour les chœurs. Depuis 1999, ils enchainent les albums à tire l’aligot (oui,
c’est le mois de la citation détournée) dont le très apprécié Not On Top. En 2006 est sorti Giant sur lequel apparaît le single I Wish That I
Could See You Soon. La particularité de ces albums (Not On Top et Giant, étendons-nous bien) est que les pistes, toutes aussi mélodiques et
envoutantes les unes que les autres, ont été enregistrées en analogique et en direct, soit en une seule prise pour plus de spontanéité. En
Angleterre, où ont été enregistrés ces albums, ils disent faire partie du paysage classique pop. Certains groupes britanniques affirment
également s’inspirer d’Herman Düne, comme eux s’inspirent de Cat Power. Aux États-Unis, ils sont carrément considérés comme « arty »
et « antifolk ». En France, leur berceau, ils sont bloqués au statut de curiosité. Aujourd’hui, les membres vivent à des kilomètres les uns des
autres mais ils trouvent toujours le temps de se retrouver autour d’un bon camembert, d’une baguette et, plus important, d’un bon petit
rouge (oui, je fais aussi dans le cliché) et pour parler de leurs carrières solos respectives. André ne fait plus partie du groupe depuis la
sortie de Giant, mais la relève est bien assurée par Neman, l’autre frère de la famille Herman Düne, puisqu’en septembre 2008 est sorti leur
dernier album Next Year In Zion et une tournée européenne et américaine est prévue pour l’année 2009, qu’on leur souhaite bonne et riche !
Kay
www.myspace.com/therealhermandune
Interview théâtrale : Ordet
7
Ordet est une pièce de théâtre sur la foi, où les croyances s’affrontent et se jaugent, aussi diverses que les
personnages qu’elles habitent. Jusqu’au miracle final de la résurrection d’un des personnages qui seul, parvient à
rassembler tout le monde. Nous étions à la représentation d’Ordet en novembre dernier à la Comédie de
Clermont. Le metteur en scène Arthur Nauzyciel et le comédien Frédéric Pierrot, ont accepté de répondre à nos
questions. L’occasion de discuter un peu de la foi, du théâtre et de Marie Darrieussecq .
SDCC : Ordet est une pièce sur le doute qui ne donne pas de réponse, « qui n’affirme rien
mais sème le doute » selon vous. Est-ce que vous pensez que le doute est une notion
fondamentale au théâtre et que la scène ne doit pas être un lieu où l’on donne des messages
mais seulement un lieu de sensations ?
Arthur Nauzyciel : Le doute n’est pas fondamental qu’au théâtre. Le doute est important en
général car c’est peut-être dans les périodes de doute qu’on va se poser les bonnes questions.
Dans la vie il est important d’avoir des choses qu’on suit et auxquelles on croit mais le doute
c’est ce qui va renforcer ça.
Frédéric Pierrot : C’est un moteur.
AN : Oui c’est ça. Le théâtre doit être un lieu de réflexion et d’ouverture mais ça on ne peut pas
le faire en affirmant ou en assénant des vérités plus ou moins communes. Après, délivrer un
message je ne pense pas non plus que ce soit une des fonctions du théâtre ou de l’art en général
mais on peut ouvrir les yeux, on peut rendre curieux.
SDCC : A propos de la traduction, aviez-vous une idée de la pièce que vous vouliez monter
avant de traduire ?
AN : Oui on connaissait la pièce. Il existait déjà une traduction française mais elle était très
littéraire, très bavarde, un peu confuse et du coup elle ne me paraissait pas être une langue
intéressante pour le théâtre. Après, le travail a vraiment été de construire une traduction pour le théâtre. (de rendre le langage plus actuel ?)
FP : Le premier texte, si je puis me permettre, est très ampoulé. Ce texte, cette traduction, c’est du Marie Darrieussecq. C’est des directs au
foie . Elle nomme les choses. C’est pas seulement pour contemporaniser tout ça. C’est une artiste. Je pense, pour l’avoir rencontrée l’an
dernier à Avignon, qu’elle travaille un peu comme une actrice : c’est une chercheuse physique. Et elle le traduit en mots. Son écriture c’est
des coups de pioche qui vont là ou il faut piocher. C’est très physique.
AN : Le théâtre c’est un peu comme dans la Bible, on nomme et ça fait exister. La première traduction existante, c’était de la conversation
et si on fait de la conversation au théâtre, on fait de la télévision, pas du théâtre. Le but ici c’était de trouver une langue qui fasse exister.
SDCC : Justement, est-ce que vous voyez un rapport entre la parole religieuse et le verbe théâtral ?
AN : La Bible dit Dieu créa le verbe et le verbe crée le monde. Y’a quelque chose de ça dans le théâtre. Il
suffit de nommer pour faire exister. On parle de parole performative en théologie, mais cette notion est
aussi valable pour le théâtre. Les liens entre le théâtre et l’église existent depuis très longtemps. D’autre
part, quand le théâtre est né, on était dans un lieu de célébration religieuse et puis il y a eu l’église et
puis le théâtre est sorti de l’église. Comme disait Thomas Bernhard : « A la campagne, il n’y a plus de
théâtre, heureusement il reste les églises. » Les liens ou parallèles qu’on pourrait faire entre le théâtre et
la religion sont assez nombreux. Déjà, dans ce rassemblement de gens autour d’une parole à laquelle on
accepte de croire et dans l’expérience physique et sensible qui peut advenir dans ce temps-là.
SDCC : Dans la pièce il y a en permanence une tension entre le besoin de croire et l’incrédulité.
Nous, spectateurs du 21ème siècle on a tendance à se reconnaître dans le personnage du docteur,
plutôt incrédule et athée. Et vous disiez que le miracle est possible seulement sur scène...
AN : Moi en ce qui me concerne, je ne l’ai jamais vu que là.
SDCC : C’est une consolation du monde réel ?
AN : Oui, absolument. (une consolation nécessaire ?) Oui parce que si les gens sont assez incrédules
pendant le spectacle, pourquoi alors sortent-ils boulerversés après la résurrection finale ? C’est parce
qu’ils savent que ça ne peut pas arriver mais ça arrive quand même là et parce que dans le temps où ça
arrive là, ils ont envie d’y croire et ils y croient. Il y a quelque chose qui les émeut là tout en sachant que
ce n’est pas possible. Et c’est cette « chose pas possible » qui les émeut, c’est peut-être d’avoir perdu
cette capacité à croire complètement.
SDCC : Pour finir, vous avez un mot pour encourager les étudiants à aller plus souvent au théâtre ?
AN : On peut avoir tendance à croire plusieurs choses qui nous on été transmises à l’école : que le théâtre c’est quelque chose de littéraire
et de scolaire, que le théâtre est un art un peu ringard et pas en prise avec le monde, ni au niveau des thématiques et ni dans la forme.
Comme on est à l’époque des dvd et du cinéma, d’internet etc..., on peut se dire « est-ce que c’est pas un peu vieillot, les formes au
théâtre ? » Et je ne crois pas. Il y a de très bons artistes aujourd’hui qui font du théâtre, qui se mettent à la disposition du théâtre. Je crois
que le théâtre - et le spectacle vivant en général- peut être parfois extrêmement inventif et précurseur de choses qu’ensuite on va
retrouver dans la mode, les clips et les jeux vidéos. Je pense que c’est un art pertinent aujourd’hui.
EF
L'inconnu du mois
8
Toujours le même principe : on prend un individu au hasard, on se présente à lui comme des « talent scout » pour
un poste de mannequin dans une grande maison de stylistes, on lui demande répondre à quelques questions (plus
ou moins logiques), on prend des photos de lui et ensuite on rentre à l’agence. Mais bien souvent on ne nous croit
pas, alors on arrête de mentir, et on se montre tels qu’on est : les interviewers fous de SDCC !
Et cette fois-ci, alors qu’on lapait goulûment alcool et autres boissons caféinées dans un pub, l’idée nous vint de
questionner notre fournisseur. Et c’est ainsi qu’Alex, 32 ans, nous rejoint autour de la table : le serveur est servi !
SDCC : Le thème du dossier de ce mois-ci est « Les années 30 ». Période de
montées des totalitarismes, c’est aussi la Belle Époque avec le Paris
fringant, le Moulin Rouge … Vous seriez de quel côté ?
Alex : Plutôt Moulin Rouge (On peut être les deux, autoritaire le jour, et on se lâche la
nuit) Oui, mais je préfère le côté festif.
SDCC : 2009 nouvelle année : Quel(s) événement(s) majeur(s) prévoyezvous ?
Alex : (réflexion, les rédacteurs tentent d’amener une réponse) … On parle pas mal du
réchauffement climatique (NDLR : il pleut à verse au moment de l’interview, très réchauffé
donc) Pourquoi pas une grosse éruption volcanique en Italie, vers l’Etna (Et
pourquoi pas en Auvergne, après tout ils ne font que dormir nos volcans à nous ?) Ils sont
endormis mais il faut un certain nombre de facteurs, et comme ils sont pas mal
actifs par là-bas (les interviewers décident qu’ils seraient peut-être temps de rapatrier leur
correspondant à Naples)
SDCC : L’événement de la semaine, c’est l’investiture de Barack Obama comme président des Etats-Unis. Vous pensez que ça va changer quelque
chose ?
Alex : Ça peut changer quelque chose. Maintenant, savoir si tout ce qu’il a dit sera réalisé, c’est autre chose (Comme tous les hommes politiques...). Et puis faut gérer
l’après-Bush d’abord.
SDCC : Sans transition aucune avec votre métier, votre bar préféré ?
Alex : Je ne sais plus le nom … (un des interviewers demande une géolocalisation, et en fine poche à gnole finit par identifier …) au-dessus de l’Hôtel-Dieu … le Still Irish
Pub.
SDCC : Que pensez-vous de l’idée d’instaurer des soldes dans les bars ?
Alex : (rires) A ma direction d’en juger. Si ça ne venait que de moi, je le ferais, oui.
SDCC : Parlons de notre belle ville. Peux-tu nous dire quel est ton Clermontois connu préféré, parmi ceux qui ont marqué le paysage ou l’histoire
de la ville ?
Alex : Boudu ... Grand, grand monsieur
SDCC : Sujet typiquement clermontois, est-ce que l’ASM va gagner cette année, enfin si elle atteint son éventuelle dixième finale ?
Alex : (réflexion ...) Non. (Pourquoi ? Déçu ?) Non, mais les autres équipes semblent plus fortes. Mais il faut attendre. (Et dans combien d’années pourraient-ils y arriver ?)
Peut-être à la onzième !
SDCC : Questions « jeu de rôles ». Vous êtes Serge Godard. Comment convaincriez-vous « Brangelina » de venir au festival du Court-Métrage
plutôt que d’aller à Cannes ?
Alex : Question piège ... (rires) Euh ... (Que leur vanter, hormis notre climat ?) L’air pur des Volcans d’Auvergne,
les stations de skis très enneigés pas trop surpeuplées. Et puis ils seraient plus tranquille à Clermont-Ferrand
qu’à Cannes.
SDCC : Vous êtes candidate à l’élection de Miss France. Que dites-vous au jury et à Geneviève de
Fontenay pour les convaincre ?
Alex : (réflexion ...) Alors la Geneviève, qu’est ce qu’il faudrait lui dire ... (Parlez-lui de ses chapeaux !) Faudrait
peut-être justement lui dire de changer de coiffure. (Elle va être vexée !) Oui mais apparemment elle aime les
personnes franches alors...
SDCC : Ça ne vous dérange pas qu’on nourrisse les animaux domestiques alors qu’ils ne foutent
rien de la journée ?
Alex : Ben non ! Faut bien les nourrir ces petites bêtes ! Vous seriez content qu’on ne vous nourrisse pas,
même si vous faites rien de la journée ?
SDCC : Votre chanson du moment, celle qui vous fait réagir ?
Alex : Linkin Park (la dernière ?) Non, une vieille, le duo avec Jay-Z (NDLR : Numb / Encore)
SDCC : Est-ce que vous croyez plus en Dieu ou en la télévision ?
Alex : Ah ... Plus en la télévision.
SDCC : Une phrase prophétique là tout de suite maintenant ?
Alex : Là tout de suite non, rien ne vient à l’esprit. (Une devise) « Rien ne sert de courir ... » (il faut partir à
point)
SDCC : Pour conclure, un petit mot pour les étudiants en ces temps agités ?
Alex : Continuez votre lutte pour que vos études se passent le mieux possible. (Compte sur nous mon pote !)
EF & Korgon
The Elderberries and Us
9
Nous entrâmes tous trois dans les loges de la Coopérative de Mai d’un pied léger, armé de notre dictaphone et du
statut auto-proclamé de journaliste (nous avons rendez-vous !) qui ouvre tant de portes dérobées à celui qui sait
prononcer habilement les mots qu’il faut. L’équipe au grand complet des Elderberries, le groupe de rock le plus
endiablé de Clermont, nous attendait dans leur loge pour nous faire part de leurs projets et présenter leur nouvel
album, Ignorance and Bliss, qui sortira en mars prochain. C’est dans une atmosphère détendue et très
sympathique que s’est déroulé l’interview, ponctué de questions-farces et de visites surprises.
SDCC : Un petit bilan de la situation, des projets ?
The Elderberries : On est en train de sortir un nouvel album. On essaie
de monter une tournée à l’étranger, notamment en Angleterre mais comme
nous n’avons pas vraiment de contact sur place, c’est délicat. Et même si
nous ne sommes pas tous vraiment français, nous sommes perçus comme
un groupe français qui chante en anglais.
SDCC : Encore une femme dévêtue pour la pochette de votre
prochain album ?
The Elderberries : Non, juste la tête. Avec une moustache, ça crée un
« gimmick ».
SDCC : Petite question groupie : vous êtes harcelés ou pas ?
The Elderberries : Pas vraiment. Ça nous arrive de recevoir des fleurs. Il
y a bien quelques gamines quoi !(Mmm 14ans !) mais on arrive toujours à
marcher tranquillement dans la rue.
SDCC : La question la plus souvent posée ?
The Elderberries : Où est-ce qu’on s’est rencontrés.
SDCC : Le rock est-il une question de jeunesse ?
The Elderberries : Ah non ! A nos concerts il y a souvent des « vieux » (40, 50 ans). Le rock n’a pas à être monopolisé par une tranche
d’âge.
SDCC : Est-ce que aimer le rock à 50 ans c’est rester jeune ?
The Elderberries : C’est un état d’esprit, c’est aimer la vie, aimer s’amuser, aimer faire plaisir.
SDCC : Est-ce qu’il faut être énervé pour faire du rock ?
The Elderberries : Ça peut l’être, mais nous ne pensons pas que ça doive l’être. Pour nous, le rock n’est pas polémique.
SDCC : Le titre de votre prochain album est Ignorance and Bliss, c’est un slogan ou une expression ironique ?
The Elderberries : C’est un proverbe anglais qu’on a un peu modifié, qui signifie que l’ignorance va avec la joie. Pour nous, tant que tu te
prends pas trop la tête dans la vie, t’es heureux.
SDCC : C’est comme ça que vous expliqueriez le dynamisme du rock à Clermont ?
The Elderberries : On peut pas parler pour tout le monde, mais pour nous en tous cas la
musique est avant-tout une passion.
SDCC : Vous auriez des scrupules à jouer chez Drucker ou à la Star’ac ?
The Elderberries : Oui, je pense. Après, bien sûr, ça reste une pub énorme.
SDCC : Vous êtes libre de faire ce que vous voulez, par rapport à la maison de
disques par exemple ?
The Elderberries : La maison de disques connaît le métier, sait ce qui va marcher ou non. Ils
ont investi beaucoup d’argent, donc nous essayons de trouver un compromis entre ce qu’on
attend de nous et notre créativité propre.
SDCC : Est-ce que vous sentez une pression grandissante vis à vis du nombre de
groupes qui se créent et des disques qui se vendent de moins en moins bien ?
The Elderberries : Dans quelques années, les disques vont disparaître de toute façon, donc pour l’instant nous essayons de trouver des
« gimmicks » (= accroches) pour continuer à vendre l’objet. Ce qui est bien par rapport à internet, c’est que les jeunes élargissent leur
culture musicale. Mais pour nous à la base, c’est pas important de vendre des disques, ce qu’on veut avant tout, c’est faire de la scène.
SDCC : Vous avez un groupe pas encore connu que vous aimez beaucoup ?
The Elderberries : Un groupe de Clermont, Araban (nous aussi, voir le SDCC de Décembre) !
SDCC : On vous voit quand dans une chorale avec Jean-Baptiste Maunier ?
The Elderberries : Ahhhhhhhhhh non, nous ne chantons pas assez bien, nous n’avons pas des voix d’anges !
SDCC : Sinon, vous avez arrêtés les études, vous avez un plan B ?
The Elderberries : Chris : Non ! Yann et moi, on est dans la merde, on a arrêté avant le bac ! (les autres ont été plus prévoyants)
SDCC : Les choses auraient été plus facile si vous étiez un groupe de filles ?
The Elderberries : Oui, car ça crée un « gimmick », on nique plus !
EF, Larsen & EL
Ici et là : la rubrique où on se promène !
Les demoiselles du Zénith
10
Ce mois-ci, dans SDCC, nous avons préféré la franchise à l'éloge. Lisez donc ce qui va suivre...
Jeudi 8 janvier, par une matinée ensoleillée, deux rédactrices affamées sont à la recherche DU restaurant local
clermontois qui satisfera leurs papilles. Au détour d'une ruelle située non loin du café Pascal, une enseigne originale
(comme elles les aiment tant) attire leur attention : Les demoiselles du Zénith. Devanture attrayante sur couleurs
chatoyantes, un air festif les confortent dans leur choix, à peine entrées. Un grand bravo aux décorateurs d'intérieur
qui ont apporté une touche bistrot parisien du début du siècle à comprendre boiseries, peintures sur verre... En bref,
ce petit coin est charmant!
Elles prennent place et c'est alors qu'elles révisent à la baisse leurs premières impressions. La carte à peine consultée, les voici précipitées dans leur choix quand
une demoiselle se jettent sur elles avec un : « Vous avez choisi ? » . Aucune recommandation, aucune précision quant à ce qu'elles vont trouver dans les
assiettes... Ainsi, les deux rédactrices s'improvisent « fins gourmets » et choisissent elles-mêmes le vin qui s'accorde le mieux avec leurs mets, la serveuse ayant
malencontreusement oublié l'élémentaire suggestion. Servies rapidement, des assiettes peu copieuses se présentent à elles. Leur appétit d'ogre frustré, c'est en
analystes intransigeantes dignes du guide Michelin qu'elle décortiquent le contenu de leur assiette et voici ce qu'elles constatent : d'une part, une viande grillée
(quand c'est noir c'est cuit) appelé onglet à l'aspect de semelle de chaussure avec une garniture de pommes sautés à cru servies avec une sauce marchand de vin,
au goût de l'industrie du lyophilisé (qui arrivera 10 minutes plus tard). D'autre part, un risotto qui ferait pâlir (dans le mauvais sens du terme) les papilles du rital
amateur de la cuisine de la « mamma », accompagné de noix de St Jacques dont la cuisson immature tend à faire penser qu'elles sont crues. Quant au montant,
étudiants passez votre chemin : le rapport qualité/prix est médiocre.
L'atmosphère a tout de même la bonne base d'un décor chaleureux, chaleur largement dynamisée par nos demoiselles qui savent elles aussi prendre leurs aises.
Nos rédactrices se sont demandé pourquoi les banquettes étaient si larges et elles se sont mis d'accords pour dire qu'elles étaient étudiées pour accueillir la
croupes des demoiselles du Zénith qui s'accordent en plein service des pauses durant lesquelles, elles bisent la clientèle majoritairement masculine. Ne percevez
pas ici un folklore original mais plutôt une attitude tout à fait inconvenante, maladroite de la part des maîtresses de maison qui ont sûrement ouvert un
établissement afin d'occuper leurs journées ennuyeuses de femmes de footballeurs.
Cependant, chers lecteurs, vos deux rédactrices n'auront le plaisir d'assumer une critique concernant les commodités qu'elles n'ont pas eu la présence d'esprit de
visiter, sûrement trop pressées de sortir de ce restaurant bruyant, qui défie toutes les règles du savoir-vivre.
BB & EL
Médiaquête
Avouez.. ça vous déjà arrivés de vous retrouver dans une
soirée entre amis, et de faire la rencontre d’un individu
particulièrement antipathique, raciste, misogyne, et
rétrograde (tout ça chez une même personne !) et de vouloir
ardemment le voir s’étouffer avec la chips qu’il vient
d’enfourner dans la trappe puante qui lui sert de bouche ?
Toi là bas ... La porte !!!
Mur de Berlin, Mur de la « paix » à Belfast, Mur en Israël…il n’y en a
que pour les murs, et les PORTES alors…Petit florilège fait par nos
soins des portes clermontoises, tantôt colorées ou insolites levez le nez
et observez chers lecteurs…
EL
L’Ultime Souper de
Stacy Title
Vous en rêviez et bien ils l’ont
fait !!! Une bande d’amis, tous
universitaires, beaux, cultivés,
ouverts d’esprit tuent (et c’était
pas de leur faute) un sociopathe
lors d’un dîner, puis ils se disent
qu’après tout la mort de cet
individu n’est pas une grande
perte pour l’humanité et optent
pour
une
solution
toute
personnelle (et radicale) pour
améliorer le monde ! Ils se mettent à inviter réactionnaires,
racistes, puritains…pour un « ultime souper », au menu humour
noir nappé dans une sauce de mauvaise foi, servi avec une
pointe de sarcasme ! Un délice. Si vous avez aimés Petits
meurtres entre amis et Reefer Madness (les hallucinations musicales
en moins), c’est la comédie délirante qu’il vous faut. Sorti en
1996, ce film n’a pas une ride, jouissif et ironique, bref un film
qui fait bien marrer et on y retrouve une jeune actrice débutante
à l’époque (qui a ma grande surprise ne joue pas si mal que ça !)
Cameron Diaz. Mortellement drôle et vicieusement subversif…
vous ne regarderez plus jamais le vin de la même façon !
EL
EL & Korgon
11
Sortie D'Ce Cours Interactif ...
Promenons nous sur MySpace !
Deuxième session de groupes auvergnats sur Myspace ! Parce que même en cette nouvelle année 2009, on reste chauvins, et qu’on
aime bien notre musique de chez nous qu’elle est bien (Pas la bourrée hein ! Faut pas abuser non plus !)
← The Plastic Invaders :
Du bon son de garage auvergnat crépi à la gomme, influences très
prononcées mais bien rendues. A écouter, et aussi à découvrir dans les lieux rocks de CLFD !
www.myspace.com/plasticinvaders
Big Rush : Issu de la réunion de membres de groupes auvergnats, Big rush propose un rock très
grave, où la guitare porte littéralement à la stoner !
www.myspace.com/bigrushspace
The Kokomo’s : De la musique de cow-boy ! Non plus sérieusement, du petit rock ambiance western,
qui vous transporte dans les plaines et vous donne envie d’immédiatement lancer votre vie au galop !
www.myspace.com/thekokomos
Korgon
Et si oui, pourquoi ?
J’avais prévu de vous parler d’un vrai site bien, qui vous aurez permis d’être généreux, d’aider le monde
à aller mieux, un truc vraiment bon pour l’ego. Et puis au bout de trois lignes j’ai vraiment commencé à
m’ennuyer moi-même. Si, c’est possible. J’ai alors eu grand pitié de mes lecteurs et j’ai décidé de leur
épargner une chronique ronflante et pleine de bons sentiments.
Mon choix s’est finalement porté sur un site débile et qui ne servait à rien, QALC pour Question A La
Con. Tout est dit : si vous avez une question débile (et ce sont les meilleures) du type « Peut-on scanner un miroir » ou « Comment font les sourds-muets avec les mains
coupées pour communiquer », inscrivez-vous et déposez dans le domaine public votre crétinerie. Ainsi d’autres zinzins dans votre genre se pencheront sur votre cas
et émettront des hypothèses et autres suggestions afin de répondre à votre douloureux problème. Une forme de solidarité intergalactique de la connerie.
Progressivement vous commencerez à vous demander si la nuit se fait mal quand elle tombe (si c’est possible). Une fois ce stade atteint vous serez
définitivement perdu pour la nation. Mais vous ne serez pas le seul.
www.qalc.fr
Anne de Beaumont
... et culturel !
Rétro c’est trop !
La bataille des Arginuses : Les
petites îles des Arginuses se
situent entre Lesbos et la côte de l’actuelle Turquie. Il ne s’agit
pas d’un lieu de villégiature estival mais du théâtre d’une
bataille navale antique dont les conséquences permirent à
Athènes de faire étalage de tout son génie tactique devant le monde entier.
En 406 av J-C, Sparte décide d’assiéger la cité de Méthymne, alliée d’Athènes, sur l’île
de Lesbos. Mauvaise idée : Athènes s’empresse d’envoyer une flotte considérable au
large de Lesbos et engage contre Sparte la plus grande bataille navale ayant jamais
opposé deux cités grecques. Mais alors que la flotte légendaire d’Athènes vient de
remporter une éclatante victoire, une violente tempête survient, permet à la flotte
spartiate de s’échapper et surtout, empêche les Athéniens de recueillir leurs naufragés
et leurs noyés.
Or, à Athènes, il était extrêmement mal vu de laisser ses morts sans sépultures et,
devant l’émoi du peuple, un procès est intenté aux dirigeants politiques athéniens, les
stratèges, à l’issue duquel l’Assemblée les condamne à mort. L’année suivante, Athènes
qui a donc liquidé elle-même ses meilleurs généraux est défaite par Sparte à Aigos
Potamos et doit capituler. La Guerre du Péloponnèse qui a duré près de trente ans entre
les deux cités, est terminée. Merci la démocratie !
EF (sur une idée de Romain Harvier)
Recrute ...
En effet, on manque d'esc... de volontaires pour la
rédaction des articles ! De plus, il est temps de penser
à la relève pour l'année prochaine, car personne n'est
éternel, et tout le monde fuit (les traîtres les premiers,
les autres suivent !)
Donc nous sommes prêts à ouvrir nos portes à toute
personne désirant se joindre à cette belle épopée
commencée il y a fort longtemps, afin d'apporter sa
pierre à l'édifice (ou son sang au ciment, ça dépend du
point de vue !)
Comment nous rejoindre ? Il faut nous contacter par
voie de mail (pas trop difficile donc), à l'adresse
[email protected] , et se présenter comme
volontaire. Une petite description de soi, de ses
centres d'intérêts, et on vous recontacte alors pour
vous en demander plus ou pour vous donner le lieu
(secret) de notre prochaine réunion (secrète) pour
réaliser ce journal (célèbre et connu).
Alors sois fou, et tente l'aventure SDCC ! On en
ressort ... changé !
Nous
12
Sortez-moi de là !
Cinéfac
Vous venez d’achever votre cure annuelle de courts métrages et c’est tout à votre honneur, il est
temps de reprendre le chemin des salles obscures et de l’amphithéâtre Gergovia.
Que nous a concocté l’équipe de Cinéfac en cet étrange mois de février ? Car je n’accorde pas ma
confiance à ce mois inconstant qui, tous les quatre ans, décide de s’octroyer un jour de plus. Entre
deux crêpes beurre citron, chandeleur oblige, vous aurez la chance de voir les deux films du cycle
« Jeunesse dans la guerre » et un midnight movie.
Le 10 février, le très réputé Requiem pour un massacre de Elem Klimov, film russe sur l’assaut de la
ville de Stalingrad. Je ne pourrai, hélas, vous en dire plus car je ne l’aie point vu. Mais si vous rêvez de
me rencontrer, ce que je pourrai aisément comprendre, sachez que vous me trouverez sans faute à
cette séance car j’essaie de voir ce film depuis une éternité.
Louis Malle, quand il ne fait pas des films sur sa maman et son complexe d’Oedipe, tourne aussi des
films sur l’Occupation qu’il a vécu enfant et qui l’a marqué à vie. Tout le monde se souvient du très
lacrymale et très personnel Au revoir les enfants. Lacombe Lucien, projeté le 24 février, vous
permettra de découvrir l’histoire d’un jeune homme qui deviendra collabo par hasard et non par idéologie et d’assister à son glissement
vers l’ignoble. Les voies de l’embrigadement sont tortueuses et implacables.
Après avoir assisté impuissant aux ravages de la guerre et à la folie des hommes, vous aurez le droit de vous détendre et ce grâce au
midnight movie du 27 février, Le cauchemar de Dracula avec l’immense Christopher Lee. Je ne vous ferai pas l’affront de vous résumer le
film, vous connaissez tous la légende du comte Dracula, suceur de sang de vierges des Carpates. Si vous aimez les manoirs biscornus
dont on ne ressort jamais et les morsures dans le cou, quittez vos cercueils douillets pour vous repaître de cette séance. Et bon appétit
bien sûr.
Anne de Beaumont
On veut du Théâtre !!!
Avis à la Population !!!
Bref, bref, bref…
Nous décrétons unilatéralement qu’il est temps de faire la fête… Alors en ce
mois de février pluvieux, sors de ton canapé crasseux et va à l’Atelier le 11
Février dès 21h pour boire (avec modération et excès), voir des créatures de
rêves onduler devant tes yeux (oui il y aura un défilé.. Mmmm), et faire tout ce
qui te plait… En gros et selon la rumeur, ça ressemblera à une soirée dans les
locaux de Canal +, la cocaïne en moins.. Hé hé hé !
Tarif unique 5€ sur place et 4€ en prévente (Optique Jaude, NS rue Massilion,
...), l'entrée vous donnant le droit de participer à la tombola organisée
Nous
En journaliste efficace et sans peur
(et oui on ne fait pas des articles
que pour avoir des places
gratuites !!), je vous annonce que
très subjectivement rien n’a attiré
mon attention. Alors pour ce mois
de Février, je vous rends votre
libre arbitre ; squattez chez vos
potes, allez à la Coopé, lisez,
buvez (avec modération), et pour
finir …allez au Court Métrage !!!
EL
Il va falloir coopérer…
Les concerts immanquables de la Coopérative de
Mai
06/02> Yann Tiersen et Miossec :
Inutile de présenter les deux
bretons. La collaboration inédite de
ces deux poids lourds de la scène
française devrait valoir le coup
d’oeil. 25€
Rédaction : Areal Thomas, Bonnin Barbara, Buisson Élodie, Constancias
13/02> Soulfly : Pour les amateurs
de gros Death metal. Et on sait qu’il
y en a parmi vous, ohh oui... 22€
21/02> Nuit de l’Alligator : La
nuit de l’Alligator c’est un concert à
part dans l’année à la Coopé : un
festival avec priorité au blues et
styles apparentés dans une ambiance tropicale et chaleureuse. Cette
année ce seront The Jim Jones Revue, The War on drugs et The Black
Diamond Heavies qui vous réchaufferont. 15€
EF
Marion, Fourré Estelle, Lollia Émeraude, Taillandier Anne, Valeriano Michaël
(guest design : Nadia Marounina)
Logo : Gauthier Lafont
Pour nous contacter :
mail → [email protected]
Myspace → www.myspace.com/sortiedcecours
Facebook → groupe « Sortie d'ce cours »
Dépôt légal en cours.

Documents pareils