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Février 2009 N° 22 Sommaire Dossier : Années 30 ... (p.2/3) Des livres et moi (p.4) Ciné, ciné, cinéma ! (p.5) Musique maestro ! (p.6) Interview théâtrale : Ordet (p.7) L'inconnu du mois (p.8) The Elderberries & Us (p.9) Ici et là (p.10) Sortie D'Ce Cours interactif / culturel (p.11) Sortez-moi de là (p.12) Édito Au secours, à l'aide, mayday ! Bref tu l'auras compris, SDCC a besoin qu'on s'occupe de lui ! Car oui, il faut le nourrir ce bestiau, lui donner chaque mois son pain culturel qui te rassasie tant à la lecture cher public ! Alors si tu veux encore manger à ta faim (intellectuelle) en ces temps de crise, reportes toi en page 11, car tu es requis ! Et sinon, en ces temps où tout doit changer et se réformer, nous, conservateurs comme pas deux, nous avons décidé de faire un saut dans le temps, et de retourner à la Belle Époque, s'éclater au Moulin Rouge, savourer les premiers congés payés, etc. ... Alors rejoins nous (pages 2 et 3), mais n'oublies pas ton gilet pare-balles : au loin gronde déjà le tonnerre du chaos ! Et sinon, retrouve encore et toujours tes rubriques favorites, des interviews plus sensationelles que jamais ! Bonne lecture, et nous attendons tes mails de félicitations lecteur, car oui, on aime t'entendre dire que tu nous aimes ! Nous Années 30 ... 2 Edward Weston ou le Nu classieux ! Autodidacte, aventurier, ami proche de Frida Kahlo et de Diego Rivera, grand amateur de femmes, Edward Weston (1886-1958) a révolutionné l’art photographique ! Bien qu’ayant réalisé des photographies de nature morte, la période de gloire et de reconnaissance de cet artiste américain culmine dans les années 30 avec la parution d’une série de photographie, une série particulière car il s’agit de nus. Farouche partisan de la photographie « stylisée », il opte pour le noir et blanc et les prise de vue nettes et très précises. Les années 30 marque un tournant décisif dans sa carrière puisque c’est en 1934 qu’il s’installe avec sa nouvelle compagne (qui deviendra sa femme en 1937) Charis Wilson (son model pendant des années) et avec qui il réalisera des nus d’une beauté incomparable. L’œuvre présentée est le Nu de 1936, photo d’une sensualité inégalable, véritable sculpture photographique ,le corps de le femme y est magnifié, ce corps malgré sa nudité conserve tout son mystère. Photo en noir et blanc avec des contrastes ultra maîtrisés, digue d’une mise en scène quasi théâtrale (ou plutôt tragédienne). Aucun élément sexuel n’est mis en valeur, on ne perçoit pas le visage, ni la poitrine, ni le sexe..et pourtant ce cliché est d’un érotisme transcendantal. On remarquera les formes arrondies des cuisses, des bras entrelacés et de cette merveilleuse tête ou l’on peut apercevoir des épingles à cheveux. N’oublions pas que nous sommes dans les années 30 et que l’exposition du corps féminin nécessitait moults précautions ! En 1937 après avoir remporté la bourse de la fondation américaine Guggenheim, ils (Edward Weston et sa femme Charis) partent prendre des clichés qui resteront dans l’histoire de la photographie, des paysages de la Vallée de la mort, parmi ses épreuves se trouve quelques tirages de nus (Charis toujours !) et une en particulier où elle regarde fixement (assise, toute habillée pourtant et couverte de poussières) l’objectif…un regard tel que l’on croirait presque qu’elle est nue. EL Le superflu ? C'est comme une Bible au Ritz ! (Francis Scott Fitzgerald) Le pré de Béjine Le Pré de Béjine est le premier film parlant de Sergueï Eisentein. Célèbre pour ses oeuvres à la gloire de l’empire soviétique (La Grève, Octobre, Le cuirassé Potemkine…), le cinéaste russe entreprend en 1935, après la déception de Que viva Mexico, dont la version définitive lui a échappé, de tourner un film sur le monde agricole, proche de La ligne générale. Il s’inspire d’un récit de Tourgueniev, lui-même basé sur la vie de Pavlik Morozov, un « petit héros de notre temps », érigé en martyr par la propagande communiste. L’histoire oppose les kolkhoziens aux koulaks, les uns partisans de l’union des paysans pour une agriculture collective, et les autres brutaux et cupides, obsédés par la propriété et l’enrichissement personnel. L’action s’ouvre des images de la nature au printemps. Un jeune homme du nom de Stepok contemple sa mère, battue à mort par son mari alcoolique. Très vite, il se rebelle contre l’autorité de son père et organise un rassemblement des cultivateurs pour mettre leurs biens en commun et enrayer la misère qui terrasse la campagne. Mais les Koulaks, frustrés par la réussite du projet, mettent le feu au dépôt de fuel. Le fils grimpe sur le toit pour libérer les pigeons prisonniers de leur colombier, puis dénonce son père aux autorités soviets. Les malfaiteurs sont arrêtés alors qu’ils se réfugiaient dans une église, et les villageois transforment le lieu de culte en club. Finalement, le père tue ses geôliers et tire sur son fils, posté sur un échafaudage, en citant la Bible : « Si le fils trahit son père, tue-le comme un chien ! ». Le soleil se couche sur l’agonie de Stepok, et sa mort. Le film fut perdu, puis reconstitué à partir des notes de Sergueï Eisenstein, de vieilles photos et des bouts de pellicule composés de deux ou trois images. Il reprend évidemment, ainsi que l’ensemble de l’œuvre d’Eisenstein, les principes du communisme, et constitue une critique acide du capitalisme et de la religion, ainsi qu’un hommage détourné à Staline. Cependant, il fut refusé par le comité de censure, même après plusieurs réajustements, à cause des scènes d’incendie et de dévastation de l’église, jugées trop audacieuses et violentes. En dépit de son inachèvement et de l’aspect simplificateur dont fait preuve ce métrage, la maîtrise technique exceptionnelle et la beauté de la photographie, dont Chaldej et Baltermants semblent être les héritiers, en font un chef d’œuvre sublime et émouvant. Note : Le film, d’une durée de 30 minutes, figure sur un dvd regroupant Octobre et La Grève, disponible à la médiathèque de Jaude. Larsen 3 Une certaine plume dans les années 30 Les années 30... période étrange : à la fois frivole, insouciante et grosse des horreurs les plus traumatisantes de l’Histoire. En 1938, dans ce contexte de légèreté et de cruauté sous-jacente, Henri Michaux, poète d’origine belge émigré à Paris, publie Plume, un recueil de poésie en treize chapitres qui deviendra désormais son oeuvre préférée. Il met en scène un personnage léger, précaire, sans appuis fixes – d’où son nom, « Plume » - sans cesse ballotté d’un endroit à l’autre. Plume est toujours en mouvement, se laisse porter au gré des évènements sans objectif ni volonté manifeste mais sa passivité apparente est peutêtre en elle-même un rejet, une révolte contre un monde vis à vis duquel il se sent profondément étranger. Une poésie neuve, singulière à la fois drôle et tragique. Michaux, qui a fréquenté les surréalistes n’en est pas un. Outre son abondante production poétique, il s’est aussi consacré au dessin en poursuivant toujours le même objectif : celui d’une découverte de l’être, d’une exploration, d’une traversée de ce qu’il appelle « l’espace du dedans », un univers stable en apparence mais qui dissimule de minuscules ou spectaculaires évènements. A propos de son oeuvre graphique, il dira « Si je tiens à aller par des traits plutôt que par des mots, c’est toujours pour entrer en relation avec ce que j’ai de plus précieux, de plus vrai, de plus replié, de plus mien. » Ses dessins fourmillent de petits croquis de tailles et de directions diverses, répartis dans l’espace de manière aléatoire mais qui ressemblent tous à la fois à des idéogrammes c’est-à-dire à des lettres et à de petites esquisses sommaires d’êtres humains. On devine que pour le poète, le lien n’est pas innocent entre la pureté linéaire de la lettre conçue comme un hiéroglyphe et l’essence-même de l’être. Il laissa aussi des carnets de ses nombreux voyages effectués aux quatre coins du monde car il voulait en connaître les peuples. Bref, Henri Michaux était avant tout un grand voyageur, au sens plein du terme. EF Et on lit SDCC pendant la pause déjeuner ! (construction d'un gratte-ciel dans les années 30, photographie de Lewis Hine) Des livres et moi 4 Inculte - Revue littéraire Si les périodes de crise sont aussi des périodes de mutation, alors une profonde mutation littéraire est en marche. Car alors qu’il devient de plus en plus facile de se faire publier, nombreux sont ceux qui crient à tort ou à raison au déclin de la Littérature. Entre les déclarations d’un Sollers affirmant que les livres à ne pas lire sont pratiquement tous ceux de la production contemporaine et le passéïsme forcené de critiques littéraires de télévision comme Eric Zemmour, une nouvelle génération d’écrivains adopte une attitude diamétralement opposée : celle d’accompagner et d’explorer cette mutation, de faire accoucher la littérature de son propre renouveau. La littérature est morte ? Vive la littérature ! Il s’agit du collectif de la revue Inculte, presque un oxymoron pour un nom de revue littéraire. L’esprit frondeur est là. La révolution peut commencer. L’objectif est de penser la littérature mais différemment, « de la théoriser en incultes, en non-professionnels de la théorie littéraire ». Inculte se veut un laboratoire, ses différentes rubriques sont par conséquent des lieux de questionnement philosophique et littéraire du texte et du monde contemporain : chaque numéro comprend des entretiens, un dossier thématique, des interventions et bien sûr, des textes contemporains de fiction. La forme est celle d’un livre de poche, d’un peu moins de 200 pages avec une affiche offerte à la fin de chaque numéro. L’un des fondateurs de cette revue est François Bégaudeau, l’auteur et prof d’Entre les murs autant dire que le collectif se veut contemporain, en prise sur son époque. Après une période d’inactivité due à des problèmes de diffusion –on ne trouve pas Inculte dans toutes les librairies, loin de là !-, le numéro 16 est sorti au mois de janvier dernier et on peut se le procurer sur le site web d’un magasin de grande distribution culturelle. Je vous aide : ça commence par F, ça finit par C et c’est en 4 lettres. EF Les chants de Éloge des Maldoror femmes mûres De Stephen Vizinczey de Isidore Ducasse / Comte de Lautréamont - Classique érotique moderne - prophétie de la poésie libérée « Plût au ciel que le lecteur, enhardi et devenu momentanément féroce comme ce qu'il lit, trouve, sans se désorienter, son chemin abrupt et sauvage, à travers les marécages désolés de ces pages sombres et pleines de poison ; car, à moins qu'il n'apporte dans sa lecture une logique rigoureuse et une tension d'esprit égale au moins à sa défiance, les émanations mortelles de ce livre imbiberont son âme comme l'eau le sucre. Il n'est pas bon que tout le monde lise les pages qui vont suivre ; quelques-uns seuls savoureront ce fruit amer sans danger. » Ainsi commence le recueil de poèmes rédigés par Isidore Ducasse. Aussi connu sous le pseudonyme de « comte de Lautréamont » ce poète de la fin du 19éme siècle aura été en tout point hors de son temps, il créa lui-même un style de poésie très sombre, cynique, et ultraréaliste, qui allait directement en contresens de l’esprit romantique de l’époque, Lautréamont est un homme qui fût peu connu et dont les amis se sont fait assez discret pour qu’on ne sache que ce que ces poésie voulaient bien nous enseignez. Isidore Ducasse dans ces poèmes, dont les premier regroupé dans un livre Les chants de Maldoror et qui furent rédigés en prose, présente la vie telle qu’elle peut être, abrupt, âpre et pleine d’un charme délétère. De nombreux passage présentent l’homme comme une bête immonde qui se vautre dans la vie comme il se vautre dans ces vices « Lecteur, c’est peut-être la haine que tu veux que j’invoque dans le commencement de cet ouvrage ! Qui te dit que tu n’en renifleras pas, baigné dans d’innombrables voluptés, avec tes narines orgueilleuses, larges et maigres, en te renversant du ventre, pareil à un requin, dans l’air beau et noir, comme si tu comprenais l’importance de cet acte et l’importance non moindre de ton appétit légitime, lentement et majestueusement, les rouges émanations ? Je t’assure, elles réjouiront les deux trous informes de ton museau hideux, ô monstre, si toutefois tu t’appliques auparavant à respirer trois mille fois de suite la conscience maudite de l’Éternel ! » Panda L'histoire commence dans le climat sombre de la Deuxième Guerre Mondiale en Hongrie, où un petit garçon, Andràs Vajda, retrouvé quasi-mort par l'armée américaine, découvre, alors hébergé dans le camp militaire, la chair féminine monnayée pour une bouchée de pain. En ces temps de famine, Andràs âgé d'à peine douze ans observe les sacrifices des mères bourgeoises qui offrent leur corps et leur dignité aux soldats contre des victuailles pour nourrir leur famille, sans trop comprendre qu'il est devenu l'entremetteur, le maquereau de ces dames. En effet, il est le seul à comprendre l'anglais et le hongrois et c'est donc en tant que spectateur de ces passes qu'il découvre la sexualité. Plus tard, de retour chez lui, c'est en adolescent maladroit qu'il relate ses premiers amours, jusqu'à ce qu'une femme d'âge mûr le mette en confiance sur son pouvoir de séduction. C'est ensuite un homme sûr de lui pris dans l'engrenage de l'amour, du désir et de ses pièges : Andràs nous fait un portrait de ses conquêtes et témoigne d'un milieu presque libertin à cette époque en Hongrie. Vous l'aurez compris, ce livre rend hommage à la femme mais sous un point de vue masculin, parfois dans l'erreur quand il analyse les réactions féminines. Mais s'il n'a pas le tact, il a du moins une assurance et un désir curieux qui lui permet de multiplier les expériences sexuelles et de s'en enrichir. La situation en Hongrie étant devenue dangereuse à cause de l'occupation russe, le protagoniste est contraint de quitter sa terre natale pour immigrer en Italie puis au Canada. Il raconte ses rencontres puis son évolution de carrière dans ces pays qu'il apprend à apprivoiser, un peu comme les femmes qui y vivent. Dans ce roman, ses amours se déroulent jusqu'à son entrée dans la trentaine, période durant laquelle il pense avoir arpenté la plupart des méandres des sentiments et où il se retrouve blasé de son désir. Beaucoup de scènes érotiques sans pour autant négliger les émotions de l'homme sensible qui trouve dans les femmes, un moyen d'apaiser ses craintes face à sa situation incertaine. Ce roman est traduit depuis l'anglais et je lui concède beaucoup d'aisance quant au style. L'auteur peut se vanter d'une maîtrise impeccable de la langue qui fait beaucoup d'effet même après avoir été interprétée. B.B Ciné, ciné, cinéma ! La Cité de l'ombre (City of Ember) 5 Série TV : Dexter - « Il va faire tout noir ... » - justice sur planche à découper Adapté d’un chef d’œuvre de littérature, La cité de l’ombre de Jeanne Duprau. Elle raconte au sujet de son livre : « J’ai écrit ce livre dans les années 80, et il est nourri de souvenirs très puissants de mon enfance. J’ai grandi pendant les années 50 et le spectre nucléaire que faisait peser la guerre froide était omniprésent. Les gens ne parlaient que de ça, et tout le monde construisait des abris antiatomiques. C’est une chose qui m’a beaucoup marquée. Bien des années plus tard, en repensant à tout cela, je me suis demandé ce qui se serait passé si toute une civilisation avait dû se réfugier sous terre. C’est ainsi qu’est née Ember : une Cité gigantesque construite pour protéger l’espèce humaine d’une effroyable menace. » Dans le film la menace n’est pas présenté explicitement ce qui laisse au spectateur le loisir d’imaginer n’importe quelle situation qui aurait pu obligé toute une civilisation à se réfugier sous terre. On retrouve dans ce film tout les éléments pour divertir tout le monde, du personnage détestable magnifiquement interprété par Bill Murray, aux héros qui représente d’un côté l’espoir avec le personnage de Lina et de l’autre côté le courage avec son ami Doon. Lina et Doon ne se contentent pas d’accepter les choses telles qu’elles sont. Ils posent des questions, se demandent s’il n’existe pas à l’extérieur un monde plus agréable, et n’hésitent pas à se lancer dans une grande et dangereuse aventure pour découvrir les secrets de la Cité et sauver tous les citoyens. Ember une Cité fascinante et pleine de mystères. C’est un gigantesque jeu de piste, cela débute par une petite boîte qui mène à un indice, qui mène à une piste, qui mène à un secret, qui mène à un passage, qui mène à un tunnel, qui mène à une aventure fantastique. En résumé La cité de l’Ombre est un très bon film qui plaira à tous, et vous que feriez-vous si vous y étiez ? Panda Ami psychopathe, le Dexter nouveau est arrivé ! La chaîne cryptée nationale a entamé la diffusion de la saison 2 de cette série qui transpire l’hémoglobine à pleines artères ! Mais peut-être ne connais-tu pas ce cher Dexter ô lecteur adoré ! Il est médecin légiste à la police de Miami, spécialiste du sang et des projections. Car oui, entre deux strings de plage, Miami est une ville pleine de vice (jeu de mot …), où les meurtres s’enchaînent. Alors il étudie les projections et confond les coupables. Mais Horatio Caine s’en charge aussi ! Oui, mais des fois la justice laisse s’échapper des criminels. Qu’importe, Dexter est là. Car oui, Dexter est aussi (très accessoirement, avec des scies sauteuses, des perceuses et des machettes) un serial-killer vengeur, qui exécute les bad guys en leur infligeant le rappel de leurs actes. S'en suivent alors des scènes magnifiques de découpage de cadavres (un délice !) Méthodique, prudent, Dexter va néanmoins être confronté à un écueil de taille : un autre serial-killer va lui voler la vedette, et de plus en lui infligeant une déception immense : il exsangue ses victimes (comprenez qu’il les vide de leurs sangs, ne laissant aucun indice à l’ami Dexter). Toute la division de la Criminelle se met à sa poursuite, et Dexter suit la traque de loin, absence de sang oblige. Mais quand il finit par comprendre que le tueur le connaît et veut le combattre, la lutte s’engage (« Tu veux jouer – Oh oui je veux jouer !!! »). Tout ça en gérant sa vie amoureuse avec sa petite amie Rita, sa sœur Debra en manque totale de confiance, le Sergent Doakes, sceptique quant à la nature de Dexter (et Masuka et ses blagues salaces, que du bonheur !) Alors, parce qu’en chacun de nous sommeille un esprit vengeur, et qu’il est en colocation avec notre côté psychopathe névrotique, cette série est pour toi. Saluons la performance de Michael C. Hall qui dépasse l’entendement. Mais attention : ces massacres sont réalisés par un professionnel, n’essaye pas de les reproduire à la maison ! Korgon Les Insurgés - Résistance dans les bois Je vais être honnête, c’est en voyant le sexy Daniel Craig sur l’affiche que j’ai eu envie – j’oserais même parler de désir – d’aller voir ce film. (Je fus très déçue d’ailleurs car il n’est jamais topless (« torse poil » pour les non anglophones) dans une seule scène.) J’avoue, je n’avais même pas vu la bande annonce, et je ne savais même pas de quoi ça parlait. (Ouh la midinette qui va voir des films seulement pour les beaux acteurs!) Oui, et alors? Bon. Je ne m’attendais à rien, j’ai donc pu regarder le film l’esprit ouvert à toutes les éventualités. Les Insurgés, c’est l’histoire de quatre frères polonais juifs en 1941 (très mauvaise équation) qui se réfugient dans une forêt pour échapper à la Gestapo qui les recherche. Au fil du temps, ils accueillent d’autres réfugiés et organisent une mini communauté au cœur de la forêt. Le film traite essentiellement de la difficulté à garder un comportement humain lorsque l’on est comme des animaux traqués, tapis dans un terrier. Certaines scènes sont psychologiquement assez dures, je pense notamment au massacre sauvage d’un soldat allemand. On ne sombre pas dans le manichéisme, les juifs ne sont pas tous gentils et les allemands ne sont pas tous vilains. (Par contre les bolcheviques, on ne peut pas dire qu’ils soient mis en valeur… Vieux préjugé américain...) Néanmoins, le film est inégal : certains passages sont bouleversants, d’autres plutôt vides de sens et d’émotion. La totalité manque d’âme, malgré le talent des acteurs, Jamie Bell le premier. A la sortie de la salle, on n’est pas ému outre mesure, on se pose juste la question que l’on se pose après chaque film touchant de plus ou moins près à la Shoah : Moi, qu’est-ce que j’aurais fait ? Certes, ça ne fait pas de mal de remettre en cause notre intégrité d’étudiant dans l’enseignement supérieur – oui, nous, les éclairés, les instruits, au-dessus de la mesquine foule qui a commis toutes ces horreurs. (Sarcasme, quand tu nous tiens.) Toutefois ça ne suffit pas. C’est un bon film, dont les 2h20 passent assez vite en fait, mais à qui il manque la petite étincelle qui ferait rester vivace en nous l’émotion. Lou Musique maestro ! Passions diagonales 6 Gostas de mim um pouco ? Voix profonde et passionnée, pure et voluptueuse la chanteuse de Fado Misia, que l’on ne présente plus tant son talent s’est exporté hors des frontières du Portugal, nous enflamme avec l’album « Paixoes Diagonais » sorti en 1999 qui est un pur bijou d’émotion et d’élégance comme on en fait plus. Pour les profanes, le Fado est un chant populaire d’amour, de tristesse, de « nostalgia » (qui n’est pas vraiment le synonyme du mot français nostalgie), selon la légende (enfin celle que l’on m’a racontée) le Fado était le chant des femmes des marins qui attendaient à force de mélancolie le retour de leurs hommes sur la terre ferme. Chanteuse et diva d’exception cet album reprend les codes du Fado classique, voix solitaire (surtout pas de chœur), la traditionnelle guitare portugaise (sur certaines chansons), et associe des éléments plus modernes dans les instruments et les mélodies, ce qui évite l’analogie (trop facile) avec la Reine du genre Amalia. Voyage unique vers les sentiments classieux du Fado, textes infiniment poétiques et délicats ( par ailleurs certains sont en effet des poèmes !), à la première écoute on a le cœur brisé et on commence à ressentir, à vivre le fado. Le Fado n’est pas qu’une musique avec ses codes, mais bien un art de vivre, de ressentir et Misia l’exprime à la perfection. De la tragédienne grecque dans le chant « Triste sina », à la diva (presque) blues dans la version piano de « Paixoes diagonais » et à la douce folie des « Liberdades Poéticas ». La classe à l’état pur et sans doute l’album le plus vrai dont il se dégage une force inexplicable, mystique et diabolique à la fois, car l’emprise est immédiate, radicale et totale ! Certains préfèrent des fados beaucoup plus modernes comme celui de la chanteuse Mariza, mais l’envoûtement de Misia (et de ses passions diagonales) est irrésistible et depuis plusieurs années maintenant j’écoute cet album et je le redécouvre à chaque fois ! EL Paixoes Diagonais (AZ) www.myspace.com/misiaonline Animaux en liberté Dionysos, sors de ce disque ! A moins que votre seule source d’information culturelle ne soit Sortie D’Ce Cours – ce qu’à titre personnel, je ne condamne absolument pas car c’est la manifestation d’un goût sûr – vous n’avez pas pu ne pas avoir entendu parler du dernier album d’Animal Collective, Merriweather Post Pavilion. Quel intérêt alors de lui consacrer un article de plus ? Et bien parce qu’au-delà de l’évènement hype, comme on en a connu beaucoup ces dernières années autour des pléthoriques groupes en « The » notamment, Animal Collective est un groupe neuf et essentiel. Le genre de groupe qui imprime profondément sa marque sur son époque et sur son art, comme Radiohead avant lui. Incontournable. Mais à la différence de l’univers exploré par le combo de Thom Yorke, l’essence d’Animal Collective est bachique et affirmative. Le désarroi du critique face à une telle musique est édifiant : les adjectifs varient d’un article à l’autre, aussi nombreux et divers que la musique elle-même est fourmillante, foisonnante, débordante, bondissante. Aux confins de la pop, du rock, de l’électro et du mantra, qualifiée de psychédélique, de préhistorique, de baroque, de symphonique... Unique et partout à la fois. Merriweather Post Pavilion est aquatique mais que de vagues, de jaillissements, de bouillonnements dans les profondeurs de cet océan de sonorités bariolées ! La perle ultime de MPP est sans conteste son dernier morceau, « Brothersport », joyeux carnaval extatique et diablement efficace, l’une des meilleures chansons pop de tous les temps. Mais le charme opère dès le splendide morceau d’ouverture, « In the flowers », se poursuit avec le tubesque « My Girls ». « Daily routine » déploie ses chœurs séduisants, « No more runnin » est une belle accalmie avant le feu d’artifice final. Plongez-y ! EF Merriweather Post Pavilion (Domino) www.myspace.com/animalcollectivetheband Pour se mettre DUNE bonne humeur Antifolk ethnique / Géant barbu Non, non, votre dévouée rédactrice ne va pas une fois de plus vous inonder de compliments sur un nouveau groupe émergent venu du fin fond de la Biélorussie ou du Turkménistan. Point du tout, mes chers ! Il s’agit en fait d’un groupe français composé de deux frères, André et David-Ivar. Oui, on ne dirait pas des noms bien franchouillard, mais au diable les varices. Comme si ça ne suffisait pas de jouer entre frères, ils font souvent appel à leur jeune sœur Lisa pour les chœurs. Depuis 1999, ils enchainent les albums à tire l’aligot (oui, c’est le mois de la citation détournée) dont le très apprécié Not On Top. En 2006 est sorti Giant sur lequel apparaît le single I Wish That I Could See You Soon. La particularité de ces albums (Not On Top et Giant, étendons-nous bien) est que les pistes, toutes aussi mélodiques et envoutantes les unes que les autres, ont été enregistrées en analogique et en direct, soit en une seule prise pour plus de spontanéité. En Angleterre, où ont été enregistrés ces albums, ils disent faire partie du paysage classique pop. Certains groupes britanniques affirment également s’inspirer d’Herman Düne, comme eux s’inspirent de Cat Power. Aux États-Unis, ils sont carrément considérés comme « arty » et « antifolk ». En France, leur berceau, ils sont bloqués au statut de curiosité. Aujourd’hui, les membres vivent à des kilomètres les uns des autres mais ils trouvent toujours le temps de se retrouver autour d’un bon camembert, d’une baguette et, plus important, d’un bon petit rouge (oui, je fais aussi dans le cliché) et pour parler de leurs carrières solos respectives. André ne fait plus partie du groupe depuis la sortie de Giant, mais la relève est bien assurée par Neman, l’autre frère de la famille Herman Düne, puisqu’en septembre 2008 est sorti leur dernier album Next Year In Zion et une tournée européenne et américaine est prévue pour l’année 2009, qu’on leur souhaite bonne et riche ! Kay www.myspace.com/therealhermandune Interview théâtrale : Ordet 7 Ordet est une pièce de théâtre sur la foi, où les croyances s’affrontent et se jaugent, aussi diverses que les personnages qu’elles habitent. Jusqu’au miracle final de la résurrection d’un des personnages qui seul, parvient à rassembler tout le monde. Nous étions à la représentation d’Ordet en novembre dernier à la Comédie de Clermont. Le metteur en scène Arthur Nauzyciel et le comédien Frédéric Pierrot, ont accepté de répondre à nos questions. L’occasion de discuter un peu de la foi, du théâtre et de Marie Darrieussecq . SDCC : Ordet est une pièce sur le doute qui ne donne pas de réponse, « qui n’affirme rien mais sème le doute » selon vous. Est-ce que vous pensez que le doute est une notion fondamentale au théâtre et que la scène ne doit pas être un lieu où l’on donne des messages mais seulement un lieu de sensations ? Arthur Nauzyciel : Le doute n’est pas fondamental qu’au théâtre. Le doute est important en général car c’est peut-être dans les périodes de doute qu’on va se poser les bonnes questions. Dans la vie il est important d’avoir des choses qu’on suit et auxquelles on croit mais le doute c’est ce qui va renforcer ça. Frédéric Pierrot : C’est un moteur. AN : Oui c’est ça. Le théâtre doit être un lieu de réflexion et d’ouverture mais ça on ne peut pas le faire en affirmant ou en assénant des vérités plus ou moins communes. Après, délivrer un message je ne pense pas non plus que ce soit une des fonctions du théâtre ou de l’art en général mais on peut ouvrir les yeux, on peut rendre curieux. SDCC : A propos de la traduction, aviez-vous une idée de la pièce que vous vouliez monter avant de traduire ? AN : Oui on connaissait la pièce. Il existait déjà une traduction française mais elle était très littéraire, très bavarde, un peu confuse et du coup elle ne me paraissait pas être une langue intéressante pour le théâtre. Après, le travail a vraiment été de construire une traduction pour le théâtre. (de rendre le langage plus actuel ?) FP : Le premier texte, si je puis me permettre, est très ampoulé. Ce texte, cette traduction, c’est du Marie Darrieussecq. C’est des directs au foie . Elle nomme les choses. C’est pas seulement pour contemporaniser tout ça. C’est une artiste. Je pense, pour l’avoir rencontrée l’an dernier à Avignon, qu’elle travaille un peu comme une actrice : c’est une chercheuse physique. Et elle le traduit en mots. Son écriture c’est des coups de pioche qui vont là ou il faut piocher. C’est très physique. AN : Le théâtre c’est un peu comme dans la Bible, on nomme et ça fait exister. La première traduction existante, c’était de la conversation et si on fait de la conversation au théâtre, on fait de la télévision, pas du théâtre. Le but ici c’était de trouver une langue qui fasse exister. SDCC : Justement, est-ce que vous voyez un rapport entre la parole religieuse et le verbe théâtral ? AN : La Bible dit Dieu créa le verbe et le verbe crée le monde. Y’a quelque chose de ça dans le théâtre. Il suffit de nommer pour faire exister. On parle de parole performative en théologie, mais cette notion est aussi valable pour le théâtre. Les liens entre le théâtre et l’église existent depuis très longtemps. D’autre part, quand le théâtre est né, on était dans un lieu de célébration religieuse et puis il y a eu l’église et puis le théâtre est sorti de l’église. Comme disait Thomas Bernhard : « A la campagne, il n’y a plus de théâtre, heureusement il reste les églises. » Les liens ou parallèles qu’on pourrait faire entre le théâtre et la religion sont assez nombreux. Déjà, dans ce rassemblement de gens autour d’une parole à laquelle on accepte de croire et dans l’expérience physique et sensible qui peut advenir dans ce temps-là. SDCC : Dans la pièce il y a en permanence une tension entre le besoin de croire et l’incrédulité. Nous, spectateurs du 21ème siècle on a tendance à se reconnaître dans le personnage du docteur, plutôt incrédule et athée. Et vous disiez que le miracle est possible seulement sur scène... AN : Moi en ce qui me concerne, je ne l’ai jamais vu que là. SDCC : C’est une consolation du monde réel ? AN : Oui, absolument. (une consolation nécessaire ?) Oui parce que si les gens sont assez incrédules pendant le spectacle, pourquoi alors sortent-ils boulerversés après la résurrection finale ? C’est parce qu’ils savent que ça ne peut pas arriver mais ça arrive quand même là et parce que dans le temps où ça arrive là, ils ont envie d’y croire et ils y croient. Il y a quelque chose qui les émeut là tout en sachant que ce n’est pas possible. Et c’est cette « chose pas possible » qui les émeut, c’est peut-être d’avoir perdu cette capacité à croire complètement. SDCC : Pour finir, vous avez un mot pour encourager les étudiants à aller plus souvent au théâtre ? AN : On peut avoir tendance à croire plusieurs choses qui nous on été transmises à l’école : que le théâtre c’est quelque chose de littéraire et de scolaire, que le théâtre est un art un peu ringard et pas en prise avec le monde, ni au niveau des thématiques et ni dans la forme. Comme on est à l’époque des dvd et du cinéma, d’internet etc..., on peut se dire « est-ce que c’est pas un peu vieillot, les formes au théâtre ? » Et je ne crois pas. Il y a de très bons artistes aujourd’hui qui font du théâtre, qui se mettent à la disposition du théâtre. Je crois que le théâtre - et le spectacle vivant en général- peut être parfois extrêmement inventif et précurseur de choses qu’ensuite on va retrouver dans la mode, les clips et les jeux vidéos. Je pense que c’est un art pertinent aujourd’hui. EF L'inconnu du mois 8 Toujours le même principe : on prend un individu au hasard, on se présente à lui comme des « talent scout » pour un poste de mannequin dans une grande maison de stylistes, on lui demande répondre à quelques questions (plus ou moins logiques), on prend des photos de lui et ensuite on rentre à l’agence. Mais bien souvent on ne nous croit pas, alors on arrête de mentir, et on se montre tels qu’on est : les interviewers fous de SDCC ! Et cette fois-ci, alors qu’on lapait goulûment alcool et autres boissons caféinées dans un pub, l’idée nous vint de questionner notre fournisseur. Et c’est ainsi qu’Alex, 32 ans, nous rejoint autour de la table : le serveur est servi ! SDCC : Le thème du dossier de ce mois-ci est « Les années 30 ». Période de montées des totalitarismes, c’est aussi la Belle Époque avec le Paris fringant, le Moulin Rouge … Vous seriez de quel côté ? Alex : Plutôt Moulin Rouge (On peut être les deux, autoritaire le jour, et on se lâche la nuit) Oui, mais je préfère le côté festif. SDCC : 2009 nouvelle année : Quel(s) événement(s) majeur(s) prévoyezvous ? Alex : (réflexion, les rédacteurs tentent d’amener une réponse) … On parle pas mal du réchauffement climatique (NDLR : il pleut à verse au moment de l’interview, très réchauffé donc) Pourquoi pas une grosse éruption volcanique en Italie, vers l’Etna (Et pourquoi pas en Auvergne, après tout ils ne font que dormir nos volcans à nous ?) Ils sont endormis mais il faut un certain nombre de facteurs, et comme ils sont pas mal actifs par là-bas (les interviewers décident qu’ils seraient peut-être temps de rapatrier leur correspondant à Naples) SDCC : L’événement de la semaine, c’est l’investiture de Barack Obama comme président des Etats-Unis. Vous pensez que ça va changer quelque chose ? Alex : Ça peut changer quelque chose. Maintenant, savoir si tout ce qu’il a dit sera réalisé, c’est autre chose (Comme tous les hommes politiques...). Et puis faut gérer l’après-Bush d’abord. SDCC : Sans transition aucune avec votre métier, votre bar préféré ? Alex : Je ne sais plus le nom … (un des interviewers demande une géolocalisation, et en fine poche à gnole finit par identifier …) au-dessus de l’Hôtel-Dieu … le Still Irish Pub. SDCC : Que pensez-vous de l’idée d’instaurer des soldes dans les bars ? Alex : (rires) A ma direction d’en juger. Si ça ne venait que de moi, je le ferais, oui. SDCC : Parlons de notre belle ville. Peux-tu nous dire quel est ton Clermontois connu préféré, parmi ceux qui ont marqué le paysage ou l’histoire de la ville ? Alex : Boudu ... Grand, grand monsieur SDCC : Sujet typiquement clermontois, est-ce que l’ASM va gagner cette année, enfin si elle atteint son éventuelle dixième finale ? Alex : (réflexion ...) Non. (Pourquoi ? Déçu ?) Non, mais les autres équipes semblent plus fortes. Mais il faut attendre. (Et dans combien d’années pourraient-ils y arriver ?) Peut-être à la onzième ! SDCC : Questions « jeu de rôles ». Vous êtes Serge Godard. Comment convaincriez-vous « Brangelina » de venir au festival du Court-Métrage plutôt que d’aller à Cannes ? Alex : Question piège ... (rires) Euh ... (Que leur vanter, hormis notre climat ?) L’air pur des Volcans d’Auvergne, les stations de skis très enneigés pas trop surpeuplées. Et puis ils seraient plus tranquille à Clermont-Ferrand qu’à Cannes. SDCC : Vous êtes candidate à l’élection de Miss France. Que dites-vous au jury et à Geneviève de Fontenay pour les convaincre ? Alex : (réflexion ...) Alors la Geneviève, qu’est ce qu’il faudrait lui dire ... (Parlez-lui de ses chapeaux !) Faudrait peut-être justement lui dire de changer de coiffure. (Elle va être vexée !) Oui mais apparemment elle aime les personnes franches alors... SDCC : Ça ne vous dérange pas qu’on nourrisse les animaux domestiques alors qu’ils ne foutent rien de la journée ? Alex : Ben non ! Faut bien les nourrir ces petites bêtes ! Vous seriez content qu’on ne vous nourrisse pas, même si vous faites rien de la journée ? SDCC : Votre chanson du moment, celle qui vous fait réagir ? Alex : Linkin Park (la dernière ?) Non, une vieille, le duo avec Jay-Z (NDLR : Numb / Encore) SDCC : Est-ce que vous croyez plus en Dieu ou en la télévision ? Alex : Ah ... Plus en la télévision. SDCC : Une phrase prophétique là tout de suite maintenant ? Alex : Là tout de suite non, rien ne vient à l’esprit. (Une devise) « Rien ne sert de courir ... » (il faut partir à point) SDCC : Pour conclure, un petit mot pour les étudiants en ces temps agités ? Alex : Continuez votre lutte pour que vos études se passent le mieux possible. (Compte sur nous mon pote !) EF & Korgon The Elderberries and Us 9 Nous entrâmes tous trois dans les loges de la Coopérative de Mai d’un pied léger, armé de notre dictaphone et du statut auto-proclamé de journaliste (nous avons rendez-vous !) qui ouvre tant de portes dérobées à celui qui sait prononcer habilement les mots qu’il faut. L’équipe au grand complet des Elderberries, le groupe de rock le plus endiablé de Clermont, nous attendait dans leur loge pour nous faire part de leurs projets et présenter leur nouvel album, Ignorance and Bliss, qui sortira en mars prochain. C’est dans une atmosphère détendue et très sympathique que s’est déroulé l’interview, ponctué de questions-farces et de visites surprises. SDCC : Un petit bilan de la situation, des projets ? The Elderberries : On est en train de sortir un nouvel album. On essaie de monter une tournée à l’étranger, notamment en Angleterre mais comme nous n’avons pas vraiment de contact sur place, c’est délicat. Et même si nous ne sommes pas tous vraiment français, nous sommes perçus comme un groupe français qui chante en anglais. SDCC : Encore une femme dévêtue pour la pochette de votre prochain album ? The Elderberries : Non, juste la tête. Avec une moustache, ça crée un « gimmick ». SDCC : Petite question groupie : vous êtes harcelés ou pas ? The Elderberries : Pas vraiment. Ça nous arrive de recevoir des fleurs. Il y a bien quelques gamines quoi !(Mmm 14ans !) mais on arrive toujours à marcher tranquillement dans la rue. SDCC : La question la plus souvent posée ? The Elderberries : Où est-ce qu’on s’est rencontrés. SDCC : Le rock est-il une question de jeunesse ? The Elderberries : Ah non ! A nos concerts il y a souvent des « vieux » (40, 50 ans). Le rock n’a pas à être monopolisé par une tranche d’âge. SDCC : Est-ce que aimer le rock à 50 ans c’est rester jeune ? The Elderberries : C’est un état d’esprit, c’est aimer la vie, aimer s’amuser, aimer faire plaisir. SDCC : Est-ce qu’il faut être énervé pour faire du rock ? The Elderberries : Ça peut l’être, mais nous ne pensons pas que ça doive l’être. Pour nous, le rock n’est pas polémique. SDCC : Le titre de votre prochain album est Ignorance and Bliss, c’est un slogan ou une expression ironique ? The Elderberries : C’est un proverbe anglais qu’on a un peu modifié, qui signifie que l’ignorance va avec la joie. Pour nous, tant que tu te prends pas trop la tête dans la vie, t’es heureux. SDCC : C’est comme ça que vous expliqueriez le dynamisme du rock à Clermont ? The Elderberries : On peut pas parler pour tout le monde, mais pour nous en tous cas la musique est avant-tout une passion. SDCC : Vous auriez des scrupules à jouer chez Drucker ou à la Star’ac ? The Elderberries : Oui, je pense. Après, bien sûr, ça reste une pub énorme. SDCC : Vous êtes libre de faire ce que vous voulez, par rapport à la maison de disques par exemple ? The Elderberries : La maison de disques connaît le métier, sait ce qui va marcher ou non. Ils ont investi beaucoup d’argent, donc nous essayons de trouver un compromis entre ce qu’on attend de nous et notre créativité propre. SDCC : Est-ce que vous sentez une pression grandissante vis à vis du nombre de groupes qui se créent et des disques qui se vendent de moins en moins bien ? The Elderberries : Dans quelques années, les disques vont disparaître de toute façon, donc pour l’instant nous essayons de trouver des « gimmicks » (= accroches) pour continuer à vendre l’objet. Ce qui est bien par rapport à internet, c’est que les jeunes élargissent leur culture musicale. Mais pour nous à la base, c’est pas important de vendre des disques, ce qu’on veut avant tout, c’est faire de la scène. SDCC : Vous avez un groupe pas encore connu que vous aimez beaucoup ? The Elderberries : Un groupe de Clermont, Araban (nous aussi, voir le SDCC de Décembre) ! SDCC : On vous voit quand dans une chorale avec Jean-Baptiste Maunier ? The Elderberries : Ahhhhhhhhhh non, nous ne chantons pas assez bien, nous n’avons pas des voix d’anges ! SDCC : Sinon, vous avez arrêtés les études, vous avez un plan B ? The Elderberries : Chris : Non ! Yann et moi, on est dans la merde, on a arrêté avant le bac ! (les autres ont été plus prévoyants) SDCC : Les choses auraient été plus facile si vous étiez un groupe de filles ? The Elderberries : Oui, car ça crée un « gimmick », on nique plus ! EF, Larsen & EL Ici et là : la rubrique où on se promène ! Les demoiselles du Zénith 10 Ce mois-ci, dans SDCC, nous avons préféré la franchise à l'éloge. Lisez donc ce qui va suivre... Jeudi 8 janvier, par une matinée ensoleillée, deux rédactrices affamées sont à la recherche DU restaurant local clermontois qui satisfera leurs papilles. Au détour d'une ruelle située non loin du café Pascal, une enseigne originale (comme elles les aiment tant) attire leur attention : Les demoiselles du Zénith. Devanture attrayante sur couleurs chatoyantes, un air festif les confortent dans leur choix, à peine entrées. Un grand bravo aux décorateurs d'intérieur qui ont apporté une touche bistrot parisien du début du siècle à comprendre boiseries, peintures sur verre... En bref, ce petit coin est charmant! Elles prennent place et c'est alors qu'elles révisent à la baisse leurs premières impressions. La carte à peine consultée, les voici précipitées dans leur choix quand une demoiselle se jettent sur elles avec un : « Vous avez choisi ? » . Aucune recommandation, aucune précision quant à ce qu'elles vont trouver dans les assiettes... Ainsi, les deux rédactrices s'improvisent « fins gourmets » et choisissent elles-mêmes le vin qui s'accorde le mieux avec leurs mets, la serveuse ayant malencontreusement oublié l'élémentaire suggestion. Servies rapidement, des assiettes peu copieuses se présentent à elles. Leur appétit d'ogre frustré, c'est en analystes intransigeantes dignes du guide Michelin qu'elle décortiquent le contenu de leur assiette et voici ce qu'elles constatent : d'une part, une viande grillée (quand c'est noir c'est cuit) appelé onglet à l'aspect de semelle de chaussure avec une garniture de pommes sautés à cru servies avec une sauce marchand de vin, au goût de l'industrie du lyophilisé (qui arrivera 10 minutes plus tard). D'autre part, un risotto qui ferait pâlir (dans le mauvais sens du terme) les papilles du rital amateur de la cuisine de la « mamma », accompagné de noix de St Jacques dont la cuisson immature tend à faire penser qu'elles sont crues. Quant au montant, étudiants passez votre chemin : le rapport qualité/prix est médiocre. L'atmosphère a tout de même la bonne base d'un décor chaleureux, chaleur largement dynamisée par nos demoiselles qui savent elles aussi prendre leurs aises. Nos rédactrices se sont demandé pourquoi les banquettes étaient si larges et elles se sont mis d'accords pour dire qu'elles étaient étudiées pour accueillir la croupes des demoiselles du Zénith qui s'accordent en plein service des pauses durant lesquelles, elles bisent la clientèle majoritairement masculine. Ne percevez pas ici un folklore original mais plutôt une attitude tout à fait inconvenante, maladroite de la part des maîtresses de maison qui ont sûrement ouvert un établissement afin d'occuper leurs journées ennuyeuses de femmes de footballeurs. Cependant, chers lecteurs, vos deux rédactrices n'auront le plaisir d'assumer une critique concernant les commodités qu'elles n'ont pas eu la présence d'esprit de visiter, sûrement trop pressées de sortir de ce restaurant bruyant, qui défie toutes les règles du savoir-vivre. BB & EL Médiaquête Avouez.. ça vous déjà arrivés de vous retrouver dans une soirée entre amis, et de faire la rencontre d’un individu particulièrement antipathique, raciste, misogyne, et rétrograde (tout ça chez une même personne !) et de vouloir ardemment le voir s’étouffer avec la chips qu’il vient d’enfourner dans la trappe puante qui lui sert de bouche ? Toi là bas ... La porte !!! Mur de Berlin, Mur de la « paix » à Belfast, Mur en Israël…il n’y en a que pour les murs, et les PORTES alors…Petit florilège fait par nos soins des portes clermontoises, tantôt colorées ou insolites levez le nez et observez chers lecteurs… EL L’Ultime Souper de Stacy Title Vous en rêviez et bien ils l’ont fait !!! Une bande d’amis, tous universitaires, beaux, cultivés, ouverts d’esprit tuent (et c’était pas de leur faute) un sociopathe lors d’un dîner, puis ils se disent qu’après tout la mort de cet individu n’est pas une grande perte pour l’humanité et optent pour une solution toute personnelle (et radicale) pour améliorer le monde ! Ils se mettent à inviter réactionnaires, racistes, puritains…pour un « ultime souper », au menu humour noir nappé dans une sauce de mauvaise foi, servi avec une pointe de sarcasme ! Un délice. Si vous avez aimés Petits meurtres entre amis et Reefer Madness (les hallucinations musicales en moins), c’est la comédie délirante qu’il vous faut. Sorti en 1996, ce film n’a pas une ride, jouissif et ironique, bref un film qui fait bien marrer et on y retrouve une jeune actrice débutante à l’époque (qui a ma grande surprise ne joue pas si mal que ça !) Cameron Diaz. Mortellement drôle et vicieusement subversif… vous ne regarderez plus jamais le vin de la même façon ! EL EL & Korgon 11 Sortie D'Ce Cours Interactif ... Promenons nous sur MySpace ! Deuxième session de groupes auvergnats sur Myspace ! Parce que même en cette nouvelle année 2009, on reste chauvins, et qu’on aime bien notre musique de chez nous qu’elle est bien (Pas la bourrée hein ! Faut pas abuser non plus !) ← The Plastic Invaders : Du bon son de garage auvergnat crépi à la gomme, influences très prononcées mais bien rendues. A écouter, et aussi à découvrir dans les lieux rocks de CLFD ! www.myspace.com/plasticinvaders Big Rush : Issu de la réunion de membres de groupes auvergnats, Big rush propose un rock très grave, où la guitare porte littéralement à la stoner ! www.myspace.com/bigrushspace The Kokomo’s : De la musique de cow-boy ! Non plus sérieusement, du petit rock ambiance western, qui vous transporte dans les plaines et vous donne envie d’immédiatement lancer votre vie au galop ! www.myspace.com/thekokomos Korgon Et si oui, pourquoi ? J’avais prévu de vous parler d’un vrai site bien, qui vous aurez permis d’être généreux, d’aider le monde à aller mieux, un truc vraiment bon pour l’ego. Et puis au bout de trois lignes j’ai vraiment commencé à m’ennuyer moi-même. Si, c’est possible. J’ai alors eu grand pitié de mes lecteurs et j’ai décidé de leur épargner une chronique ronflante et pleine de bons sentiments. Mon choix s’est finalement porté sur un site débile et qui ne servait à rien, QALC pour Question A La Con. Tout est dit : si vous avez une question débile (et ce sont les meilleures) du type « Peut-on scanner un miroir » ou « Comment font les sourds-muets avec les mains coupées pour communiquer », inscrivez-vous et déposez dans le domaine public votre crétinerie. Ainsi d’autres zinzins dans votre genre se pencheront sur votre cas et émettront des hypothèses et autres suggestions afin de répondre à votre douloureux problème. Une forme de solidarité intergalactique de la connerie. Progressivement vous commencerez à vous demander si la nuit se fait mal quand elle tombe (si c’est possible). Une fois ce stade atteint vous serez définitivement perdu pour la nation. Mais vous ne serez pas le seul. www.qalc.fr Anne de Beaumont ... et culturel ! Rétro c’est trop ! La bataille des Arginuses : Les petites îles des Arginuses se situent entre Lesbos et la côte de l’actuelle Turquie. Il ne s’agit pas d’un lieu de villégiature estival mais du théâtre d’une bataille navale antique dont les conséquences permirent à Athènes de faire étalage de tout son génie tactique devant le monde entier. En 406 av J-C, Sparte décide d’assiéger la cité de Méthymne, alliée d’Athènes, sur l’île de Lesbos. Mauvaise idée : Athènes s’empresse d’envoyer une flotte considérable au large de Lesbos et engage contre Sparte la plus grande bataille navale ayant jamais opposé deux cités grecques. Mais alors que la flotte légendaire d’Athènes vient de remporter une éclatante victoire, une violente tempête survient, permet à la flotte spartiate de s’échapper et surtout, empêche les Athéniens de recueillir leurs naufragés et leurs noyés. Or, à Athènes, il était extrêmement mal vu de laisser ses morts sans sépultures et, devant l’émoi du peuple, un procès est intenté aux dirigeants politiques athéniens, les stratèges, à l’issue duquel l’Assemblée les condamne à mort. L’année suivante, Athènes qui a donc liquidé elle-même ses meilleurs généraux est défaite par Sparte à Aigos Potamos et doit capituler. La Guerre du Péloponnèse qui a duré près de trente ans entre les deux cités, est terminée. Merci la démocratie ! EF (sur une idée de Romain Harvier) Recrute ... En effet, on manque d'esc... de volontaires pour la rédaction des articles ! De plus, il est temps de penser à la relève pour l'année prochaine, car personne n'est éternel, et tout le monde fuit (les traîtres les premiers, les autres suivent !) Donc nous sommes prêts à ouvrir nos portes à toute personne désirant se joindre à cette belle épopée commencée il y a fort longtemps, afin d'apporter sa pierre à l'édifice (ou son sang au ciment, ça dépend du point de vue !) Comment nous rejoindre ? Il faut nous contacter par voie de mail (pas trop difficile donc), à l'adresse [email protected] , et se présenter comme volontaire. Une petite description de soi, de ses centres d'intérêts, et on vous recontacte alors pour vous en demander plus ou pour vous donner le lieu (secret) de notre prochaine réunion (secrète) pour réaliser ce journal (célèbre et connu). Alors sois fou, et tente l'aventure SDCC ! On en ressort ... changé ! Nous 12 Sortez-moi de là ! Cinéfac Vous venez d’achever votre cure annuelle de courts métrages et c’est tout à votre honneur, il est temps de reprendre le chemin des salles obscures et de l’amphithéâtre Gergovia. Que nous a concocté l’équipe de Cinéfac en cet étrange mois de février ? Car je n’accorde pas ma confiance à ce mois inconstant qui, tous les quatre ans, décide de s’octroyer un jour de plus. Entre deux crêpes beurre citron, chandeleur oblige, vous aurez la chance de voir les deux films du cycle « Jeunesse dans la guerre » et un midnight movie. Le 10 février, le très réputé Requiem pour un massacre de Elem Klimov, film russe sur l’assaut de la ville de Stalingrad. Je ne pourrai, hélas, vous en dire plus car je ne l’aie point vu. Mais si vous rêvez de me rencontrer, ce que je pourrai aisément comprendre, sachez que vous me trouverez sans faute à cette séance car j’essaie de voir ce film depuis une éternité. Louis Malle, quand il ne fait pas des films sur sa maman et son complexe d’Oedipe, tourne aussi des films sur l’Occupation qu’il a vécu enfant et qui l’a marqué à vie. Tout le monde se souvient du très lacrymale et très personnel Au revoir les enfants. Lacombe Lucien, projeté le 24 février, vous permettra de découvrir l’histoire d’un jeune homme qui deviendra collabo par hasard et non par idéologie et d’assister à son glissement vers l’ignoble. Les voies de l’embrigadement sont tortueuses et implacables. Après avoir assisté impuissant aux ravages de la guerre et à la folie des hommes, vous aurez le droit de vous détendre et ce grâce au midnight movie du 27 février, Le cauchemar de Dracula avec l’immense Christopher Lee. Je ne vous ferai pas l’affront de vous résumer le film, vous connaissez tous la légende du comte Dracula, suceur de sang de vierges des Carpates. Si vous aimez les manoirs biscornus dont on ne ressort jamais et les morsures dans le cou, quittez vos cercueils douillets pour vous repaître de cette séance. Et bon appétit bien sûr. Anne de Beaumont On veut du Théâtre !!! Avis à la Population !!! Bref, bref, bref… Nous décrétons unilatéralement qu’il est temps de faire la fête… Alors en ce mois de février pluvieux, sors de ton canapé crasseux et va à l’Atelier le 11 Février dès 21h pour boire (avec modération et excès), voir des créatures de rêves onduler devant tes yeux (oui il y aura un défilé.. Mmmm), et faire tout ce qui te plait… En gros et selon la rumeur, ça ressemblera à une soirée dans les locaux de Canal +, la cocaïne en moins.. Hé hé hé ! Tarif unique 5€ sur place et 4€ en prévente (Optique Jaude, NS rue Massilion, ...), l'entrée vous donnant le droit de participer à la tombola organisée Nous En journaliste efficace et sans peur (et oui on ne fait pas des articles que pour avoir des places gratuites !!), je vous annonce que très subjectivement rien n’a attiré mon attention. Alors pour ce mois de Février, je vous rends votre libre arbitre ; squattez chez vos potes, allez à la Coopé, lisez, buvez (avec modération), et pour finir …allez au Court Métrage !!! EL Il va falloir coopérer… Les concerts immanquables de la Coopérative de Mai 06/02> Yann Tiersen et Miossec : Inutile de présenter les deux bretons. La collaboration inédite de ces deux poids lourds de la scène française devrait valoir le coup d’oeil. 25€ Rédaction : Areal Thomas, Bonnin Barbara, Buisson Élodie, Constancias 13/02> Soulfly : Pour les amateurs de gros Death metal. Et on sait qu’il y en a parmi vous, ohh oui... 22€ 21/02> Nuit de l’Alligator : La nuit de l’Alligator c’est un concert à part dans l’année à la Coopé : un festival avec priorité au blues et styles apparentés dans une ambiance tropicale et chaleureuse. Cette année ce seront The Jim Jones Revue, The War on drugs et The Black Diamond Heavies qui vous réchaufferont. 15€ EF Marion, Fourré Estelle, Lollia Émeraude, Taillandier Anne, Valeriano Michaël (guest design : Nadia Marounina) Logo : Gauthier Lafont Pour nous contacter : mail → [email protected] Myspace → www.myspace.com/sortiedcecours Facebook → groupe « Sortie d'ce cours » Dépôt légal en cours.