Sommaire - Université Blaise Pascal, Clermont

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Sommaire - Université Blaise Pascal, Clermont
M
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N° 17
Sommaire
Dossier : Asphalte
lunaire p.2
Livres p.4
Ciné p.5
Musique p.6
Portrait : Gondry p.7
La petite histoire :
Coeur de pierre p.8
L'inconnu du mois p.9
Ici et là p.10
Sortie d'ce cours
interactif p.11
Bons plans p.12
Édito
Voici venu le joli moi de mai, synonyme pour toi lecteur adoré, qui est un étudiant modèle et acharné, de révisions terminales intenses, puis d'épreuves
communes de facultés appelées « partiels » (drôle de nom n'est-ce-pas ...).
Pour nous en revanche, l'aventure est bien terminée. Ce que tu tiens dans tes mains, aussi précieusement que ta bière du vendredi, c'est le dernier numéro de
SDCC, qui va te plonger dans les méandres obscurs de la suave nuit, entre ténèbres et luminescence, par une marche sur cette asphalte lunaire. Mais sèches tes
larmes lecteur ... On revient l'an prochain, histoire que la dérive ne soit pas fatale, pour toujours plus de déconnes et rester au delà des bouées flottantes.
N'oublies jamais lecteur : tout abus engage ta responsabilité !!!
Si tu souhaites continuer à avoir de nos nouvelles ou même te joindre à nous l'an prochain, une seule solution : notre adresse mail sur la dernière page, où tu
nous envoies mails de fanatisme ou CV avec photo en maillot de bain. Promis, on répondra (ou pas). Mais pour l'instant on s'en va : les cocotiers n'attendent
plus que nous ... Hasta pronto !!!
Nous
2
Asphalte lunaire
Quand l’Amérique pleure :
Edward Hopper (1882-1967).
Peintre américain, connu pour ces représentations d’une Amérique idéale. Il peint la vie et ses
émotions, ces femmes seules qui nous semblent désespérées et qui paraissent attendre un évènement
improbable. C’est cette force qui fait pour moi de Hopper un peintre hors du commun. Ces toiles
sont comme des livres ouverts sur les émotions des hommes. Il semble lire dans notre histoire et
arrive à nous émouvoir. Chacun de ses tableaux fait appel à un passée idéal ou réel, qui ouvre une
brèche longtemps ignorée.
Chez Hopper la nuit est très présente, nuit qui essaie d’être rassurante, mais qui ne fait que ressortir
la fragilité de ses héros et leur solitude. Prenez par exemple le tableau les Noctambules (Nighthawks
exposé au The Art Institute of Chicago, de 76,2 cm sur 144 cm), peint en 1942. La scène se passe
dans un bar, quatre personnages sont présents. Le temps est comme suspendu. Et même s’ils sont ensembles, ils semblent être seuls. Chacun avec ses soucis et
ses histoires qu’il ne souhaite pas dévoiler. Ce café pourrait être un refuge pour toutes ces âmes perdues, mais il ne vit pas, la vie est comme arrêtée. Hopper c’est
aussi ses scènes de bureau dans lesquelles, les gens sont proches physiquement et ils semblent tellement isolés. Hopper peint des personnages tristes, qui semblent
être anéantis par leurs émotions.
Il peint l’Amérique telle que nous l’imaginons, une Amérique idéale répondant à tous les clichés que l’on peut connaître, une Amérique parfaite des années 40-50,
mais il brise cette image de perfection en introduisant dans ses tableaux ces héros tristes et nostalgiques, comme s’ils avaient connaissance que tout cela allait
cesser. Il peint la ville et son développement, et montre en même temps que cet accroissement va de pair avec l’isolement des gens qui l’habitent.
Lupin
Poésie
nocturne
Ah, la nuit! Enfin un prétexte
pour vous parler du grand, du
superbe, de l’incomparable, du
fabuleux, du merveilleux, du
sublime, du génial, du grandiose,
de l’unique (oui, j’arrête) Alfred
de Musset. Vous aurez compris
que je l’admire (le mot est faible)
et mon défi est de ne pas
dépasser le nombre de caractères
autorisé. (C’est mal parti.)
De 1835 à 1837 (c’est à dire entre
25 et 27 ans), Musset écrit quatre
de ses plus majestueux et inspirés poèmes : Les Nuits. Du printemps à l’hiver,
Alfred transcrit ses états d’âme nocturnes. En mai, il dialogue avec sa muse qui
tente en vain de lui faire sublimer sa douleur par l’écriture. En décembre, la
muse disparaît au profit d’un double, seule compagnie dans la solitude et la
souffrance. En août, le poète en extase semble renaître à la vie mais sa muse le
met en garde contre son inconstance, ce qu’il refuse d’écouter. Enfin, en
octobre, ils se réconcilient, et après un dernier sursaut de douleur, le poète est
enfin prêt à créer.
Ces poèmes, dépendants les uns des autres, illustrent un processus de création
littéraire propre aux romantiques. Musset, l’enfant terrible du début du dixneuvième siècle, servi par un génie littéraire indéniable, est l’incarnation du
poète romantique. Le cœur brisé par ses mésaventures amoureuses, en
particulier sa relation tumultueuse avec George Sand, il a en lui une source
inépuisable de poésie douloureuse qu’il ne maîtrise pas. La muse est à la fois
l’inspiration, un appel à l’écriture oppressant pour le poète submergé de
souffrance, et un guide qui l’accompagne jusqu’à la tranquillité, permettant enfin
au lyrisme du poète de se libérer sur le papier. George Sand, omniprésente dans
les quatre poèmes, a sûrement rendu Musset malheureux pour le restant de ses
jours dès qu’ils se sont quittés (ou plus exactement dès qu’elle l’a abandonné
comme une vieille chaussette), mais c’est elle qui a fait germer en lui la majeure
partie de ses chefs-d’œuvre.
La plus belle Nuit? Après moult hésitations et de dures délibérations entre moi
et …moi, la Nuit de Décembre a finalement remporté les suffrages. Si vous ne
devez en lire qu’une, c’est celle-là, vous y découvrirez le malheureux vêtu de noir qui
[lui] ressemblait comme un frère.
La poésie de Musset a l’air d’être posée d’un jet sur le papier, elle se ressent plus
qu’elle ne s’analyse. ILne cherchait pas à parler à une élite intellectuelle mais à
une élite de cœur, comme il l’avait dit un jour à un ami : Ah ! Frappe-toi le cœur,
c’est là qu’est le génie!. Les mots sont spontanés et dégagent une douleur palpable
qui leur donne tout leur sens et leur beauté. Comme dit la Muse dans la Nuit de
Mai : Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, et j’en sais d’immortels qui sont de
purs sanglots.
Lou
Furtivité
Mais pourquoi sont-ils si lents ? C’est la question que l’on se pose spontanément au spectacle de ces deux enfants tentant d’échapper au pasteur enragé lancé sur
leurs talons. Sorti en 1955, La nuit du chasseur de Charles Laughton est un chef d’œuvre envoûtant,
thriller diabolique jouant avec les nerfs du spectateur comme le chat joue avec la souris. Un détenu,
joué par Robert Mitchum, apprend l’existence d’un magot de plusieurs milliers de dollars confié à des
enfants par leur bandit de père. Se travestissant en homme de Dieu, il s’introduit dans leur vie en se
mariant avec leur mère désormais veuve. Personnage charismatique, il manipule magistralement son
entourage en conservant une image intègre et pieuse. Très vite, il devient un modèle pour la société
rurale où se situe l’action, fanatisant les esprits de ses allégories, notamment celle du combat de
l’amour et de la haine, représentée par les mots « love » et « hate » tatoués sur ses phalanges. Seulement,
le charme qu’il emploie ne parvient pas à le libérer totalement de son aura inquiétante. Après avoir tué
leur mère, le faux pasteur emploie la flatterie, puis la manière forte pour faire dévoiler aux enfants la
cachette du trésor, mais ceux-ci s’enfuient, lors d’une scène mémorable et cauchemardesque par sa
lenteur où le psychopathe n’est littéralement qu’à un doigt de les rattraper. Fuyant à travers la
campagne, les enfants sont sans cesse confrontés à l’ombre inquiétante du personnage qui se découpe
dans le fond céleste, envahissant l’espace. « Mais il ne dort jamais ! » s’exclame à bout de forces le jeune
garçon excédé. Et il ne perd jamais leur trace non plus, à force de ruse et de ténacité. La phrase de
clôture, citation de la Bible, (« Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de
beaux fruits. C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez ») laisse un petit goût de morale ambiguë. Si vous avez manqué ce film à Cinéfac, courrez l’emprunter à la
Médiathèque, et regardez-le par une nuit de pleine lune, lorsque les arbres frappent contre les fenêtres de leurs branches décharnées…
M.V
3
La face
sombre de
la lune !
Pour ceux qui sont férus de
bon rock comme on l’aime, le
thème de ce mois-ci m’a fait
pensé à un album mythique :
The Dark Side of The Moon, de
Pink Floyd. Sorti en 1973,
c’est sans conteste le plus gros
succès du groupe de Roger
Waters et David Gilmour,
grâce à la chanson phare
Money, qui finit par ces mots
« Money, so they say, is the root of
all evil today. But if you ask for a
rise it's no surprise that they're
giving none away. ». Ce fut le
8ème album du groupe, dont la
pochette restée bien célèbre
(vous savez, le prisme qui
réfracte un rayon de lumière !)
a été réalisée par un ami du
groupe, Storm Thorgerson,
qui avait déjà dessiné les
pochettes des 7 albums
précédents. Son succès fut tel
qu’il battit nombre de records,
restant dans le top 200
américain jusqu’en 1987 (14
ans !). C’est le 3ème album le
plus vendu de tous les temps
avec plus de 35 millions
d’exemplaires (cherchez bien
chez vos parents, il en ont
peut-être un exemplaire vinyle
33 tours, comme les miens). Il
marque l’apogée du groupe
avec l’autre album célèbre, The
Wall. Pour certains fans, il
laisse l’œuvre précédente du
groupe un peu dans l’oubli et
son style semble être l’essence
de ce que recherchait le
groupe depuis longtemps, les
textes abordant des thèmes
tels que la mort (Us and Them),
la folie (Brain Damage), la
vieillesse (Time). Des thèmes
assez sombres donc, comme
la face cachée de la lune
(Ouh ! la pirouette, vive la
chute).
T.D.
Fascination – Tentation Hésitation
Ce sont les titres de trois tomes de Stephanie Meyer qui raconte l'histoire de
Bella, jeune fille de 17 ans qui habite chez son père à Forks, ville pluvieuse où
elle est sûre de ne pas être heureuse. Mais elle fait la connaissance d'Edward,
un jeune étudiant mystérieux et fascinant, d'une beauté irréelle, à l'attitude
étrangement austère. Quels mystères et quels dangers cachent cet être
insaisissable, aux humeurs si changeantes ? A la fois attirant et hors d'atteinte,
au regard tantôt noir et terrifiant comme l'enfer, tantôt doré et chaud comme
le miel, Edward Cullen n'est pas humain. Il est plus que ça. Bella en est
certaine. Peu à peu, des liens uniques se tissent entre eux et Edward lui raconte
la vérité sur sa nature : il est un vampire, depuis 1901, mais il essaie de vivre
comme un être humain… et aimer comme un être humain. Admettons, ça
rappelle un peu l’histoire de la fameuse « Buffy the vampire slayer ». Mais c'est
un récit fantastique qui tient bien la route, grâce à un bon dosage entre le
surnaturel et le réel. Les taquineries entre Bella et Edward sont plein
d'humour, l'écriture est aérée, aucune longueur n'est à déplorer. Une lecture
idéale pour l’été !
Viki
C'est beau
une ville
la nuit ...
Non ?
La loi de la nuit
C’est encore moi ! Cette fois j’avance de presque 200 ans pour vous
parler de La nuit nous appartient (We own the night en VO), de James
Gray.
Bobby, alias Joachim Phoenix, tient une boite de nuit de renommée,
appartenant aux Russes New-Yorkais (déjà, ça sent mauvais : tous des
mafieux, c’est bien connu), malheureusement terrain de prédilection
des dealers pour procéder à leur traffic. Son père Burt (Robert
Duvall) et son frère Joseph, interprété par un Mark Wahlberg au
mieux de sa forme (comprenez super méga sexy en policier torturé)
sont flics, et oh quel comble, cherchent à démanteler ce fameux
réseau. Quand Papa et Frérot lui demandent de les aider, le cadet
refuse, jusqu’à ce que Joseph se prenne une balle en pleine tête.
Bobby choisit alors son camp, et devient espion au servie du NYPD,
entraînant avec lui sa sublime petite amie Amada (Eva Mendes). Les
complications ne tardent pas à fuser et l’aventure s’avère aussi difficile
et douloureuse qu’il le craignait.
Le film commence par une scène chaude entre Joachim Phoenix et
Eva Mendes, donnant immédiatement envie de quitter la salle,
« encore un film où la bomba latina va tenter de faire oublier un
scénario désastreux ». Que nenni, cette scène utile seulement à capter
l’attention des messieurs (oui vous n’êtes que des porcs) ne représente pas du tout l’ambiance du film. Dans la lignée
des Infiltrés de Scorsese, La nuit nous appartient nous scotche à nos fauteuils, crispés aux accoudoirs, happés par une
tension grandissante sans répit. Ces 2h de nervosité et d’intensité ont fait la quasi-unanimité chez les critiques qui
qualifient le film de « grandiose », « magistral » et autres adjectifs de même sens. Pour ne rien gâcher, les images sont
belles, les acteurs évidemment très bons et la musique prenante. Un petit bémol ? Non. Certains y ont vu du pur
moralisme américain : la drogue c’est pas bien. C’est vrai ça, z’ont rien compris les américains, la drogue c’est trop
bien. (…) Allez, laissons les blasés dénigrer le film comme ça leur chante, nous on a dépassé ce stade.
Petite anecdote : la musique qu’on entend quand Bobby entre dans la boite et qui nous a tous donné envie de nous
précipiter sur le dancefloor, c’est Heart of Glass de Blondie, un pur kiff pour nos oreilles abîmées par du mauvais son
(oups, digression, c’est mal).
Maintenant, il faut attendre le 4 juin pour revoir le meilleur film de 2007 selon moi (voix des goûts universels). (Parce
que le téléchargement, c’est incorrect.)
Lou
4
Livres
L’Histoire de Chicago May
de Nuala O’Faolain
- Histoire d’une criminelle…
Vivre l’instant présent sans se poser de question, sans remords, sans un seul état d’âme, voilà qui était la fameuse Chicago May.
L’évocation de ce nom suffit à être transporté dans les rues mal famés et puantes de New-York ou de Chicago du début des
années 1900, mais pourtant toute l’histoire de ce bandit hors norme des temps modernes commence dans la grise et pluvieuse
Irlande.
Née d’une famille nombreuse et pauvre, Chicago May alias May Duignan quitte son village au milieu d’une nuit glaciale à l’âge de
19 ans pour tenter elle aussi le très alléchant rêve américain. Son départ vers une nouvelle vie libre de la rigide et moralisatrice Irlande, débute par le vol des
économies (de toute une vie) de ses parents, modestes paysans.
Arrivée en Amérique la jeune May use de ses charmes, de son charisme, de son magnétisme quasi-animal pour mener la grande vie, mais rapidement la
prostitution ne lui suffit plus et elle développe parallèlement une activité de rackets et d’arnaques en tout genre. Son histoire est contée par l’auteur à succès
Nuala O’Faolain qui enquête sur cette légende de la criminalité américaine à la manière d’un détective qui reprend chaque détail pour en tirer l’essence même
de cette existence scandaleuse. Nuala suit les traces de May dans le Nebraska, à Chicago, à Paris où elle a braqué l’Agence de l’American Express- méfait pour
lequel elle a été condamnée à 5 ans de travaux forcés- et aussi par Le Caire et l’Amérique Latine. Une vie peuplée de passions violentes et évanescentes, de
scandales pour une criminelle au féminin qui aimait l’argent, les hommes et la vie sans contrainte. Pour un caractère aussi flamboyant le monde n’est pas assez
grand , pas assez dangereux, pas assez vicieux pour cette femme au sang froid. Les rencontres qui ont façonné Chicago May, ont de quoi laisser sans voix
puisqu’elle a côtoyé les célèbrissimes Frères Dalton et la Comtesse Constance Markievicz (militante active et rebelle pour l’indépendance de l’Irlande). Reine
de la politique de la « terre brûlée » avançant sans possibilité de retour, May abandonnera en 1929 dans le plus grand dénuement une vie consumée.
EL
Comme le scorpion
sous la lauze
De René Evrard et Aimé
Vielzeuf
- « Roman dans l’Histoire »
Ce livre se situe avec précision dans le temps, qui
est celui « des longues nuits » de l’Occupation, et
dans l’espace : un coin de terre cévenole abritant
sous son manteau paisible de châtaigneraies, de gour clairs et froids comme
des diamants, l’effervescence secrète des maquis…
Ce voyage en Cévennes, nous le faisons à travers Garcia, un Espagnol qui
après la victoire de Franco, s’en va en France où il trafique au marché noir.
Repéré par la Gestapo, cette dernière l’embauche. C’est ainsi qu’il se retrouve à
mener plusieurs opérations. Sa grande connaissance des langues, des patois, sa
mémoire impressionnante, ses facultés d’adaptation, lui permettent de se
fondre dans la population, et de devenir un agent précieux. De nombreux
résistants sont ainsi débusqués par Garcia, qui se fiche d’eux comme d’une
guigne. Comme il l’explique, la seule chose qui l’intéresse c’est l’argent.
Travailler pour la Gestapo n’est que le moyen d’arriver à ses fins. Il serait prêt
à vendre ses propres employeurs pour peu que cela lui rapporte. Bref c’est un
opportuniste en puissance sans scrupule. L’auteur, tout au long de son livre,
nous plonge dans les pensées de cet homme qui comme on peut le constater,
donne plus envie d’aller lui botter le c** qu’autre chose. Mais lors d’une de ses
opérations, tout va changer dans la vie de notre personnage. En effet les
chiens du petit moustachu dopé au Guronsan, lui demandent d’intégrer un
maquis dans les Cévennes, afin d’y recueillir des informations. Assez vite,
Garcia ou plutôt Marcel (comme l’appellent les résistants) arrive à se faire
intégrer. Il voit en Isabelle la fille d’un brave paysan qui fournit du pain au
maquis, le moyen d’envoyer des informations à la Gestapo. Se sachant beau
gosse (oui, pas modeste) il réussit à la séduire ! Et il lui demande d’envoyer une
lettre à sa mère, qui est en réalité destinée à Tonton Adolf !
Oui, mais le problème dans le joli plan de notre collabo, c’est que Cupidon va
décocher toutes les flèches de son carquois sur Marcel. Il va tomber
éperdument amoureux d’Isabelle. Il va même commencer à devenir un
maquisard dans l’âme. Mais son passé va le rattraper. Les conséquences de la
lettre se font sentir, des partisans sont raflés, et les maquisards mènent une
enquête. Tous les soupçons se portent sur Marcel qui refuse de s’enfuir et
d’avouer, de peur de perdre Isabelle. Et oui, l’amour a ses raisons que la raison
ignore ! A la fin, les preuves accablent Marcel, qui comme un scorpion entouré
par les flammes, se tue, en se piquant la tête pour ne pas souffrir… d’une balle
dans la tête. C’est donc un livre émouvant que je vous conseille de lire. Un
ouvrage qui a le mérite de nous faire comprendre que même la pire des
ordures peut changer…
Ryo
Du malheur d’avoir de l’esprit
d’Alexandre Griboïédov
- Critique de la société russe du XIXème siècle
Vous avez certainement entendu parler de
Dostoïevski, Pouchkine, Lermontov ou Gogol
comme des incontournables de la littérature russe
et cela, grâce à André Markowicz qui a traduit
pour nous francophones, bon nombre de leurs
œuvres. Il y a un an à peine les projecteurs se sont
tournés vers un auteur quasiment inconnu jusque
là en France : Griboïédov et sa pièce maitresse :
Du malheur d’avoir de l’esprit, classique d’une
importance capitale en Russie, qui fut jouée au
théâtre national de Chaillot. L’intrigue est simple
et pourrait se résumer en un vers : « Où sommes-nous le mieux ? Où nous ne
sommes pas. » Une fois surpassée la difficulté des noms russes vous vous
sentirez engloutis dans l’histoire. Après un voyage de trois ans à travers le
monde, Alexandre Tchatski, un jeune homme caustique et « plein d’esprit »,
porteur de généreuses idées de réforme, revient à Moscou, chez Famoussov,
un notable corrompu, dont la fille unique, Sofia, est demeurée son grand
amour. Mais « qui va à la chasse perd sa place » : alors que Famoussov
voudrait lui faire épouser le colonel Skalozoub, un militaire riche et stupide,
Sofia est amoureuse de Moltchaline, le veule secrétaire de son père. Tchatski
refuse d’y croire, et finit par blesser celle qu’il aime. Une soirée réunit une
assemblée d’invités tous plus monstrueux les uns que les autres, et Sofia fait
courir le bruit que Tchatski est fou. Le jeune homme voit chacun se
détourner de lui. La nuit, sans savoir que Tchatski est involontairement
témoin de la scène, Sofia surprend Moltchaline faisant la cour à sa suivante,
Liza… C’est là que tout s’écroule.
Du malheur d’avoir de l’esprit est une oeuvre lyrique. Il faut entendre ici « esprit »,
non comme la simple pose à se montrer « spirituel », mais comme la faculté
d’être « intelligent », homme de savoir-faire, compétent, maniant la raison et le
bon sens appliqué au réel. L’étude de cet homme seul et buté, qui se heurte à
une société qui le refuse, qui lance haut et fort ses certitudes et ses
convictions, cet homme blessé, empêché, amoureux trahi et délaissé, emporté,
agressif et moqueur, insupportable parfois, est d’une portée évidemment
universelle. Comédie, tragédie, pamphlet, Du malheur d’avoir de l’esprit est tout
cela, et plus encore, un poème « scénique ». Si cette pièce vous plaît, penchez
vous sur la biographie de Griboïédov, qui connut une carrière politique et
littéraire aussi flamboyante que courte… Tchatsky serait-il également son
porte parole ? Critiquant la fascination de la noblesse russe pour le français, la
perte des traditions, l’hypocrisie, la servitude, mais aussi le rêve de liberté il
s’inscrit dans un théâtre résolument moderne, qui connut un succès
controversé : la pièce circula dans tout le pays mais fut interdite du vivant de
l’auteur…
ES
5
Cinéma
J'ai toujours rêvé d'être un
gangster
de Samuel Benchetrit
Série TV : Cowboy
Bebop
- Les Tontons Flingués ...
- Space Cowboy and cie par
Shinichiro Watanabe.
Pour ce dernier article de
la saison, j’ai longtemps
hésité sur le film dont
j’allais te parler, lecteur.
Il faut dire qu’après une
période faste au premier
trimestre, les sorties ciné
du moment ne sont pas
passionnantes.
Cependant après des
heures et des heures de
recherche ton humble serviteur a dégoté un petit bijou : J’ai toujours rêvé
d’être un gangster de Samuel Benchetrit. Dans une ambiance rétro et en noir
et blanc un peu déroutante au départ, le réalisateur nous dévoile quatre
histoire avec un même point commun : l’échec des entreprises illégales.
L'histoire d'un braqueur sans arme (Édouard Baer) dont la victime est
elle-même une braqueuse, armée. Deux kidnappeurs amateurs qui
enlèvent une adolescente suicidaire. Deux chanteurs (Alain Bashung et
Arno) qui parlent d'un tube volé. Cinq septuagénaires (Jean Rochefort,
Vanentino Vanentini…) qui se retrouvent pour un dernier coup... Ce film
rappelle le bon vieux temps du cinéma mais avec beaucoup d’humour qui
fait de cette comédie dramatique une merveille. Il laisse place à la
contemplation dans un monde où tout va trop vite. Si les quatre histoires
sont différentes mais de qualité équivalente, celle des 5 gangsters sur le
retour est celle qui m’a le plus plu. L’amateur d’Audiard que tu es aura
démasqué derrière le nom de Vanentino Vanentini, le fameux Pascal des
Tontons Flingueurs. Pour le coup les Tontons sont une peu fatigués et leurs
remarques sur une époque où tout fout le camp sont admirables. Jean
Rochefort est au mieux de sa forme en gangster incontinent avec des
répliques cultes telle que « Faut que j’aille pissé ». Bref, tout cela pour dire
que je te conseille de voir ce film car pour une fois qu’un film français est
de qualité et qu’il ne se passe pas dans le Nord Pas de Calais, saute sur
l’occasion.
Semperfi
Il vous suffit d’imaginer un Monde où la
police est réellement débordée par le
nombre de délits, et dont le seul moyen de répondre à cela soit l’usage de la prime.
Une histoire de chasseur de prime, de Cowboy pour être tout à fait exact. Qui prend
autant à la tradition manga, qu’au Western. On parle encore ici d’une véritable série,
pas seulement ce qu’on appelle hâtivement un manga de plus. Ici Tarantino
rencontre Kitano. Les images sont très belles, et l’ambiance, surtout, attire
incroyablement l’esprit. Grand melting pot, Pollock en version 20 minutes. Un
ensemble de 26 épisodes dont on garde le goût.
De l’histoire de la chauffeuse de truck interstellaire, au génie des échecs terroristes,
en passant par le vrai cobaye et le simple satellite pétant les plombs, ces petites
histoires aussi courtes qu’intenses (de véritables nouvelles) sont ponctuées avec celle,
plus sombre, du personnage principal : Spike, qui n’est autre que le fameux cowboy.
Les personnages remplissent tout ce qui peut l’être, et quelquefois même l’écran ce
qui donne des scènes mémorables ! L’équipe se compose d’une cryogénisée en mal
de sensation (Faye Valentine), d’une hackeuse garçon manquée (Ed) et d’un Welsh
Corgy (Ein, qu’on rencontre dès le second épisode), mascotte à quatre patte, lui aussi
ancien sujet d’expérience, et très intelligent (« Le Chien qui valait 3 milliards »).
Attachant, tout comme cette vision du Monde, et des Etats-Unis en général, qu’on
retrouve partout et tout le temps dans ce système solaire du futur. Des gens paumés,
surtout trois petits vieux, sûrement des muses, qui préfèrent jouer aux cartes plutôt
que de se mêler à des histoire frauduleuses. Des humains dépassés par leurs capacités
à tout contrôler.
Il s’agit d’une œuvre majeur de la télévision, une des rares qui vaille encore la peine
qu’on s’y intéresse. Une perle rare. Même pour ceux qui sont totalement étrangers au
manga, le coffret certes un peu onéreux, sorti dans le commerce récemment est un
écrin incroyable dans lequel les parures sont dévorantes. C’est tout un univers qui
s’offre à nous, n’oubliant pas pour autant les légendes du passé et surtout celles du
rock en intitulant ses épisodes avec des noms de chansons célèbres (Speak like a
Child, Bohemian Rhapsody, Toys in the Attic …), ou même des rapport au cinéma ( avec
le superbe Pierrot le Fou). Un hymne au rock’n roll, mais aussi à la déconne (tirant
même quelquefois sur l’absurde…). Une série qui a la classe, intégrale ! Alors regarde
un peu Big Shot, and See You Space Cowboy.
Un homme.
Old Boy
de Park Chan-wook
- La vengeance dans la peau
Je ne puis vous narrer ce film sans éprouver une certaine émotion. La « journaliste » que je ne suis pas (et c’est tant
mieux), devrait paraît-il garder de la distance avec son sujet, éviter de trop s’emballer, rester objective. Il n’en est rien, et
il est même impossible et inimaginable de l’envisager. Old Boy est un chef d’œuvre, et ce pour plusieurs raisons : il a
remporté le Grand Prix à Cannes en 2004 lorsque Môssieur Tarantino était président du jury, ce qui est malgré tout un gage de qualité. Ensuite, c’est sans doute
le plus réussi des films de la trilogie consacrée au thème de la vengeance par Park Chan-Wook (avec Sympathy for Mr Vengeance en 2002 et Lady Vengeance en
2005). Pourquoi ? Tout simplement parce que si les autres inspirent la révolte, lui inspire la sympathie pour les « vengeurs ». Ici, la vengeance est un plat qui se
mange froid, même glacé, comme le sang qui coule dans nos veines lorsque l’on découvre l’histoire d’Oh-Dae Soo (Choi Min-sik), père d’une petite fille, enlevé
dans une rue sombre de Séoul. Il restera quinze ans dans une cellule, sans savoir ni pourquoi il est là, ni qui l’a enlevé, avec pour seul contact avec l’extérieur une
télévision, par laquelle il apprend à la fois le meurtre de sa femme et le fait qu’il est le principal suspect. Quinze années de solitude totale dans une pièce
minuscule, occupé à ruminer une vengeance et à se forger une carapace indestructible. La vengeance, cette volonté de détruire ce qui vous a détruit, qui vous
prend aux tripes et ne vous lâche plus jusqu’à ce vous ayez assouvi la soif. Peu à peu on découvre avec lui les raisons de son enfermement, et l’on se rend
compte que le film ne traite pas de sa vengeance à lui mais de celle de l’homme qui l’a fait emprisonner. Une erreur, un quiproquo qu’il a payé cher… On
ressent alors une injustice autant pour le bourreau que pour la victime, et on se demande même qui est la vraie victime. Un débat intérieur s’empare de chacun
des spectateurs. Car les deux personnages sont les victimes d’une force supérieure et incontrôlable : l’amour. Scénario impeccable tiré d’un manga, des scènes de
« bagarre » réalistes, mais tournées de manière épique, qui donnent l’impression d’admirer une fresque grecque (la scène de combat à un contre vingt débouche
sur une victoire improbable mais on y croit tellement, on est plongé dedans). Une musique qui arrive toujours au bon moment et parfaitement adaptée à chaque
situation et qui contribue à la lourdeur de l’atmosphère. Un humour qui arrive quant à lui lorsqu’on ne s’y attend pas : les interrogations intérieures de Dae-su
pour savoir si son entraînement de boxe de quinze ans contre un adversaire imaginaire est réellement efficace par exemple. Un personnage primordial : Mi-do
(Kang Hye-jeong), qui, sans trop en dire, joue un rôle indispensable dans les recherches d’Oh-Dae-Su pour retrouver le commanditaire de son enlèvement, mise
sur sa route « presque » par hasard. On dira que la profondeur psychologique des personnages laisse à désirer et que l’accent est mis sur les scènes de violence
extrême, mais je pense pour ma part qu’il n’est pas nécessaire de s’épancher trop longtemps sur le malheur des uns et des autres, car là n’est pas l’intérêt du film.
L’intérêt est de susciter chez le spectateur lui-même un « je comprends », et ce n’est pas en faisant du mélo qu’on y parvient, et cela Park Chan-Wook l’a bien
compris. On tape là où il faut. Et Old Boy ne fait pas exception, même s’il est exceptionnel.
Mimi la fourmi
Musique
6
Et toujours la tentation de la femme…
La chanson française en allemand
En Allemagne, Annett Louisan est connue pour ses chansons qui s'apparente à la chanson française traditionnelle et qui très
souvent s'intéresse pertinemment à une question : la relation entre homme et femme (bien évidemment, du point de vue
féminin). La particularité d'Annett Louisan : la combinaison entre son apparence mignonne, innocente qui la présente presque
comme une fée et ses textes piquants. Tout cela encadré par des mélodies calmantes. En écoutant la musique d'Annett Louisan,
on pense à la France... Ses chansons sont explicitement dans la tradition de la chanson franco-allemande. L'Allemagne a ainsi
suivi l'exemple de son voisin et a développé une culture de chanson populaire. Divers genres de musique comme la valse
musette et le tango se retrouvent dans sa musique tout comme les instrumentations de jazz. La chanson en général met en avant
l'importance du texte. Elle prend des situations de la vie quotidienne et les chante avec des images poétiques. Une nuance
d'ironie ne doit jamais manquer, bien entendu. Annett Louisan invite à rêver et ses textes font sourire, même les auditeurs
masculins.
Viki
Das optimale Leben (105 Music)
www.annettlouisan.de
Club Foot
Autre bijou de ces dernières années, et encore un magnifique premier
album : Kasabian, reste malgré un second album moins incisif, un
groupe brillant, et à part sur la scène anglaise et internationale.
Formation à quatre, classique, pour un son qui ne l’est pas. Emmené
par le chanteur Tom Meighan souvent aidé par la voix de Sergio Pizzorno,
le cœur du groupe est plutôt pour ce premier album Christopher Karloff (basse et écriture), viré du
groupe peu après, il en a perdu sa moelle.
Super album que cet éponyme (Kasabian), avec les emblématiques Reason is Treason, et Club Foot ! A
les entendre, on pouvait croire qu’il voulait juste « botter le cul de ces enfoirés de Coldplay », mais
la vérité c’est que ces petits gars de Gloucester ont réussi à se faire une place dans le rock anglais !
Et à faire lever des stades entiers avec Club Foot ! Pari gagné ! On a toujours en tête ce super méfait.
Un homme.
le Dø
pop savoureuse
C’est bientôt l’été. La chaleur nous guette, alors j’ai pensé
à une petite douceur pour le reste de l’année en cours.
J’avais d’abord porté mon choix vers Eels, et l’excellent
Novocaïn for the Soul, mais en fait je suis trop dingue de ce
truc pour en parler… J’aurais pu aussi bien porter mon
choix vers !!! (à prononcer Tchik tchik tchik avec entrain),
plus festif, mais j’ai choisi la facilité ! Une fois n’est pas
coutume !
Je vais vous parler d’un groupe dont on parle beaucoup
sans pour autant le connaître vraiment. En fait on ne sait
rien des deux goujats de The Dø. Presque rien. Une jolie
chanson que tout le monde fredonne depuis quelques mois après l’avoir entendu au ciné ou dans la
voiture (On my Shoulders). Mais à par ça franchement, on ne sait rien !
Des flûtes, des cris de femmes, des rythmes un peu world music. On y ajoute quelques samples épars et
variés. Une vraie petite perle perdue au milieu d’un océan. Et pourtant ce duo possède une incroyable
authenticité. Un je ne sais quoi qui sait, c’est sûr, là où il veut en venir, et sait aussi, c’est aussi sûr, nous
y emmener. D’abord leur nom qui n’est pas un hasard (ça serait cool comme nom « hasard » pour un
groupe non ?… non hein…), mais pas compliqué non plus. Olivia (Merilahti) et Dan (Levy) ont
simplement pris les initiales de leurs deux prénoms et voilà le travail ! C’est pas si dur de monter un
groupe.
Revenons sur ce qu’ils font. Certains diront de la folk pure, d’autre de l’électro-folk. En vérité ils ne
font que de la musique, un mélange doux de pleins de choses. Ils ont dû écouter les Blonde Redhead,
c’est probable, mais aussi tout un tas de groupe comme Mogwai et d’autres trucs pour non violent. Un
premier album calme donc, a mouthful, bien ficelé, et avec un joli THANK YOU au dos du livret (ça
rappelle cette fois The Strokes). Une couverture où les deux aliens semblent se réveiller d’une longue
nuit riche en émotions… Un réveil donc, qu’ils nous font partager avec un peu d’entrain. Une
quinzaine de jolies chansons ,superbes même, et qui mettent de bonne humeur le matin. Un peu de
yukulele par ci, une flûte par là et de la joie. Et même une chanson en finnois (origine de la ‘tite
chansonneuse). Des titres enivrants, pour la plupart comme la super Queen Dot Kong, ou encore At
Last ! qui structurent bien ce bon premier album.
Pour finir, on peut aussi se faire une idée de ce qu’ils valent sur une scène, car ils sont très présents sur
notre territoire cet été pour les festivals divers et variés (dont Bourges, déjà passé, mais également
Belfort bientôt !). A écouter donc, et à voir. Faute de donner le La pour le suite, autant donner The
Dø…
Un homme.
A mouthful (Uni-T)
www.myspace.com/thedoband
Voyage musical
Italo-rétro « Moyen-Âgeux »
Osons la rétrospection ! Ne vous fiez pas au nom, ce
chanteur n'a rien d'un Giacomo Casanova mais
demeure un poète de talent. Mais qui est donc ce
singulier personnage aux allures d'un professeur qui
déambule sur scène, interprétant ses propres textes en
les accompagnant d'instruments hors mode. C'est en
effet à l'aide de son de vielles et d'autres instruments
qui nous rappelleraient les danses d'antan qu'Angelo
Branduardi nous fait partager son univers. Ses
mélodies sont aussi rythmées et entraînantes que
douces et apaisantes et signent leur originalité par une
musicalité unique.
C'est une autre facette de la chanson italienne qu’il
nous transmet avec des textes (italiens bien-sûr)
soignés et romantiques. Ne le jugez pas trop vite car il
peut sembler ringard aux premiers abords, laissez-lui
une chance, rien qu'une autre chance de conquérir
votre cœur. Il n'y a pas d 'album en particulier à
recommander aux néophytes car ils ont tous leur
cachet. Sachez seulement qu'il y a un « Best Of » qui
rassemble ses plus belles compositions.
C'est une musique qui s'écoute lors de manifestations
festives puisqu'on est tenté de danser. Également, elle
a des vertus relaxantes et je vous invite à vous laisser
bercer le soir par ces chansons avant de retrouver les
bras de Morphée. Aujourd'hui, l'artiste est encore
parmi nous du haut de ses (environ) 70 ans bien que
son plus grand succès nous a frappé durant les années
80. Il demeure un chanteur incontournable qui
témoigne de l'un des aspects de la musique italienne.
Sa voix se reconnaît aisément sans parler de son style
si particulier : des instruments du Moyen-Âge remis au
goût du jour pour le plaisir de nos oreilles.
Actuellement, vous ne pourrez ni applaudir l'artiste, ni
attendre un nouvel album puisqu'il semble visiblement
s'être retiré du marché mais vous pouvez toujours
vous procurer ses albums sur Amazon.com.
B.B
www.angelobranduardi.it
Portrait
7
Le Dream Maker
Michel Gondry (1963 - ...)
Brillant, timide, bavard, sensible, atypique et surtout… funky. Top : je suis un réalisateur de génie. Je suis le Monsieur Bricollo, le
laborantin du septième art contemporain. Expatrié à Los Angeles, je suis le plus américain des réalisateurs français (cocorico !!!
Restons chauvin je vous prie). Je prétends avoir 12 ans pour toujours. Mes oeuvres sont caractérisées par un style et un univers qui
m’est propre. Je suis… Je suis… (Qui a dit Luc Besson ?! Bon toi tu sors !) Je suis Michel Gondry bien sûr. Connu surtout pour ses
réalisations cinématographiques, Michel Gondry a plus d’une corde à son arc. Egalement musicien et artiste, à l’aise dans le clip, la
pub comme dans le long métrage, son succès doit davantage à l imagination qu’au destin. En cinq films, il s’est imposé comme une
valeur sure, un des grands réalisateurs du cinéma du 21ème siècle. Pour ceux qui étaient en léthargie ces quinze dernières années,
sans oublier les autres, coup de projecteur sur un artiste pour qui le mot « merveilleux » a été inventé.
Le mélomane imaginaire
Né le 8 mai 1963 à Versailles où il grandit dans l’influence constante de la musique (Martin, son grandpère, a inventé l’un des tous premiers synthétiseurs, le Clavioline, et son père vendait des guitares
électriques). Pas étonnant alors que la musique soit très présent dans ses œuvres. Tout petit, le petit
Michel voulait être peintre et inventeur. Ce qu’il a plutôt bien réussi me direz-vous. Après des études
primaire et secondaires, il entre à l’École d’arts appliqués de Olivier de Serres, à Paris, où il peut
développer ses talents de graphistes et où il fait la rencontre de ceux qui par la suite sont devenus ses
partenaires dans le groupe pop Oui-Oui (rien à voir avec le petit bonhomme et sa voiture jaune et rouge),
où il officie en tant que batteur.. Leur répertoire est en réaction radicale à la cold-wave ou au rock engagé
qui était à la mode à l’époque. Oui-Oui a sorti au total deux albums (Chacun tout le monde et Formidable) et
plusieurs singles dont « La Ville », « Les Cailloux » et « Ma Maison », avant de se séparer en 1992. Gondry se
fit la main en mettant en image ces trois chansons. Dans ces clips transparaît déjà l’univers halluciné de
Michel Gondry, fortement influencé par ses souvenirs d’enfance et tout l’imagerie enfantine des années 60
(ce thème de l’enfance est récurrent dans la plupart de ses travaux). Ces clips passent régulièrement sur
MTV. La chanteuse islandaise Björk, au début de sa carrière solo, en 1992, tombe sous le charme de son
travail après avoir découvert le clip de « La Ville », avec ses mutations de l’image, son imagerie et sa gamme de couleurs surréalistes. Leur collaboration, riche
de nombreuses vidéos (« Human Behaviour », « Bachelorette », etc.), est suivie de clips pour les Stones (« Like a Rolling Stone » ), Daft Punk (« Around the World » ),
IAM (« Le Mia »), et beaucoup d’autres. Dans les milieux « branchés » de New York et de Londres, Gondry devient alors rapidement une référence. En
France on commence à percevoir un « style Gondry », la presse commence à beaucoup parler du réalisateur : elle adore les success story de Français à l’étranger.
Le génie de l’image
Les talents visionnaires, l’aisance narrative dont le réalisateur fait preuve de clip en clip
a attiré très vite les publicitaires, qui ont vu en lui le messie de l’image des années 90.
Il a entre autre signé quelques grands spots de pub pour des chaussures, des appareils
photos, une compagnie aérienne, des jeans, des jeans et encore des jeans. Ah, oui ! Il a
aussi réalisé une pub pour du café avec George -What else !?- Clooney.
En ce qui concerne le cinéma, il a tourné quelques courts métrages dont le remarqué
et très personnel La Lettre en 1998. En 2001 sort son premier long métrage en anglais,
Human Nature, fable anthropologique fruit d’une collaboration avec le scénariste
Charlie Kaufman (Dans la peau de John Malkovitch). Accueilli timidement par la critique,
le film porté par une impeccable brochette d’acteurs permet pourtant de faire parler
de lui auprès du grand public français et international. Mais ce n’est que trois ans plus
tard, en 2004, avec Eternal Sunshine of a Spotless Mind, toujours avec le concours de
Kaufman et porté par un immense Jim Carrey, que les Français le découvrent
vraiment. Cette incroyable comédie romantico-futuriste place Michel Gondry parmi
les plus brillants réalisateurs du moment, et lui vaut aussi l’Oscar du meilleur scénario.
2006 a été l’année de la consécration, avec deux films sortis au coup par coup : Le
premier, La Science des Rêves, histoire de cœur originale entre Charlotte Gainsbourg et
Gael Garcia Bernal, marque le retour de Gondry dans son pays d’origine. Le second, Block Party, est un documentaire musical mettant en scène le crème de la
soul et du hip-hop américain, rappelant la passion du réalisateur pour la musique. Sans jamais voiler son style incomparable et ces choix stylistiques sans cesse
surprenants. En mars dernier, on a pu découvrir la dernière œuvre en date de l’artiste, Soyez Sympas Rembobinez (Be Kind Rewind ), fable délicieusement
burlesque, hymne au cinéma et à la solidarité, sur fond jazzy.
Le « style Gondry ».
Le cinéma de Gondry , c’est tout sauf le cinéma de papa ! Travaillant constamment comme un pionnier du cinéma, découvrant à chaque fois de nouveaux
effets visuels et des techniques de tournage toutes plus folles les unes que les autres, son cinéma constitue une sorte d’hommage aux premiers cinéastes de
l’imaginaire comme Georges Méliès et forme un ensemble bien plus élaboré qu’il n’y paraît. On se surprend à remarquer que c’est des idées les plus simples
que naissent l’émotion, la surprise, l’étonnement. Pour Gondry tout peut-être propice à la création. Ce qui fait de ce touche à tout un véritable artiste.
En outre, Michel Gondy est resté un grand gamin. Un adulte qui a su préserver sa part d’enfance, cette capacité à réinventer l’univers en permanence, à porter
un regard décalé et flottant sur le monde. Un créateur au sens premier du terme, qui joue avec les genres et les conventions. Enfin le cinéma de Gondry est
comme son auteur, sensible et généreux . Le réalisateur à travers chacun de ses films souhaite faire partager au plus grand nombre ses passions, ses souvenirs
et ses états d’âme. C’est donc avec du cœur et une bonne dose d’imagination que cet artiste hors norme a conquis des millions de spectateurs dans le monde
entier. Finalement on se surprend à se demander quelles merveilles il nous réserve encore. Mais en attendant on peut toujours se délecter des quelques perles
qu’ils nous ont déjà été offertes.
NG
8
La petite histoire
Coeur
de
pierre
Comme à son habitude, Diane se tenait dans ce
grand parc plein de charme du XVIème
arrondissement où elle passait pour ainsi dire sa
vie. Aujourd’hui, elle était complètement seule,
sans même la compagnie bruyante mais
réconfortante d'une bande de pigeons. Malgré leur
saleté et leurs roucoulements assourdissants, la
jeune femme aimait leur présence, car seuls ces
oiseaux effrontés osaient l'approcher.
Elle portait une robe drapée, œuvre d'un grand
couturier, qui se révélait un véritable artiste. Son
corps de déesse, mis en valeur par les plis
savamment arrangés, faisait de l'ombre à toutes les
femmes qui l'approchaient lorsque cela se
produisait, leur teint devenait soudain blafard, leur
regard scrutateur se durcissait tandis qu'elles
évaluaient le gouffre séparant la perfection du
corps de Diane et la banalité affligeante de leur
propre apparence.
Aucune d'entre elles ne lui adressait jamais la
parole.
Les hommes, au contraire, portaient un tout autre
regard sur elle, ou plutôt sur ses courbes parfaites.
Leurs yeux partaient de ses pieds fins pour
remonter à ses chevilles gracieuses. Une fois passé
le cap de la ligne de ses mollets toniques et de ses
genoux déliés, leurs regards appréciateurs
s'attardaient sur les cuisses, bombées et lisses de
Diane. Les hanches étaient plus larges que ne
l'autorisaient les canons de beautés occidentaux
modernes, mais dessinées à la perfection. Les
fesses de marbre, très fermes, restaient cependant
très féminines et semblaient tracées par le compas
d'un ange artiste. La finesse de sa taille ressortait
d'autant plus que ses seins sublimes, ronds et haut
placés, tendaient remarquablement la matière de sa
robe. Son cou gracile, ses épaules délicates, ses
longs bras blanc terminés par de petites mains
légèrement potelées possédaient une grâce
semblable à ceux d'une ballerine. Le port altier de
Diane trahissait une haute naissance, et soudain,
les hommes qui avaient osé la dévisager baissaient
les yeux, pris en faute. Son visage était d'une
beauté sculpturale, presque irréelle. Il respirait
l'intelligence et le raffinement, mais la fierté dont il
était empreint impressionnait. Le profil de médaille
semblait dessiné par les Dieux eux-mêmes, mais
son hiératisme intimidait. Sous ses sourcils à l'arc
parfait, ses grands yeux évoquaient deux lacs
miroitants, mais des lacs de haute montagne aux
eaux insondables et glacées. Jamais sa bouche
distinguée aux lèvres fines ne s'ouvrait sur un
sourire. Diane était toujours seule et aurait fait
n'importe quoi pour lier connaissance avec un être
humain, n'importe lequel. Sa propre solitude la
rendait profondément malheureuse : elle n'avait
personne à qui parler, à qui ouvrir son cœur. Toute
la journée, elle observait, sans jamais se faire
remarquer aux vieilles dames qui venaient prendre
le soleil sur les bancs publics, elle souhaitait
ardemment leur parler, amorcer une discussion,
leur demander des conseils, mais la perspective de
passer a l’acte la pétrifiait littéralement.
Si Diane n’avait aucun ami, elle connaissait en
revanche l’amour. Son cœur brûlait pour un beau
jeune homme du nom de Pierre, aux yeux de
turquoise et aux cheveux d’or, et ce depuis la
première fois qu’elle l’avait vu. Il traversait le parc
deux fois par jour, en suivant le plus court trajet
entre son domicile et son lieu de travail. Diane
guettait à présent ses allées et venues quotidiennes
en maudissant les dimanches. Lorsque Pierre
surgissait au détour d’une allée, le cœur de la jeune
femme se gonflait, bien que durci par une vie de
solitude glacée. Plus rien alors n’existait au monde
que le regard plein d’assurance du jeune homme,
sa haute silhouette athlétique et sa démarche féline.
Plus d’une fois, Diane avait surpris le regard qu’il
lui avait lancé à la dérobée. Elle lui plaisait, elle le
savait, elle l’avait lu dans les yeux légèrement bridé
de son amoureux.
Mais cet amour que Diane avait conçu était à sens
unique. Elle savait cela depuis plusieurs semaines
déjà. Un jour, un dimanche de printemps
ensoleillé, elle avait vu Pierre en compagnie d’une
jeune fille qui ne pouvait être que sa fiancée. Ils
étaient apparus enlacés, sortant tranquillement de
la roseraie en bavardant gaiement, et leurs yeux
brillants ne se quittaient pas. Le couple était passé
devant Diane sans la voir, et Pierre ne lui avait pas
accordé plus d’attention que si elle avait été un
élément du décor. A l’annulaire de la rivale, brillait
un solitaire de belle taille. Depuis ce triste jour, le
cœur de la pauvre Diane saignait sans rémission.
La jalousie, sentiment jusque là inconnu, avait fait
son apparition et répandait son acide dans son
esprit. Que lui trouvait-il, à cette fille banale à
l’allure insignifiante ? Diane, elle, était cent fois,
mille fois plus belle que cette petite idiote à l’air
niais ! Pourquoi ne venait-il pas lui parler ? Elle
saurait le charmer, une fois la glace rompue… Si
seulement il faisait le premier pas, alors elle
descendrait de son piédestal pour le suivre jusqu’au
bout du monde, en enfer s’il le fallait.. Le pauvre
cœur de Diane saignait de cet amour sans retour.
Sa beauté sculpturale lui nuisait, elle en était
consciente. Si elle avait été ne serait-ce qu’un tout
petit peu moins belle, il n’aurait pas été si intimidé,
et ils seraient si heureux ensemble à présent ! Mais
le destin en avait décidé autrement, et maintenant
même les rayons du soleil d’été ne réchauffaient
plus Diane. Elle sentait son cœur meurtri se glacer
davantage à mesure que le temps passait. Il lui
aurait suffit, pour le soigner de confier sa peine à
quelqu’un, mais elle était tout à fait seule. Là était
sa malédiction.
La malheureuse Diane en venait à regretter sa
beauté parfaite, dont elle tirait auparavant une si
grande fierté. Elle en venait à regretter l’expression
lointaine de son visage, aux traits pourtant
magnifiques. Elle en venait à haïr l’auteur de ses
jours, un sculpteur renommé qui avait vécu au
XIXème siècle.
Pink Lady
9
L'inconnu du mois
Ce qui suit est une « interview d’inconnu ».
C’est-à-dire qu’un pool d’intervieweur se promène en ville à la recherche d’une personne au faciès
engageant et d’apparence disponible, puis l’approche amicalement et le convainc de répondre
aux questions. Ajoutons que le sujet, quelle que soit sa qualité, est rémunéré à la hauteur d’un
bonbon à la menthe.
Qu’on les déteste ou qu’on les aime, ces créatures malfamées font partie de nos villes. C’est par
hasard qu’un duo de nos interviewers ,qui n’ont franchement pas froid aux yeux, a pu obtenir un
peu de temps de la part d’un oiseau visiblement sympathique, mais qui a réellement un fort
caractère !
SDCC : Comment tu t’appelles ?
2318 : 2318, en fait on se compte en chiffre et je suis le 2318ème pigeon de la 36ème génération issue de
la Mère Pigeon qui a immigré en 1942 du fait de la guerre.
SDCC : Qu’est ce que tu fais dans la vie ?
2318 : Je chie, je bouffe… euh… je chie sur les passants, c’est marrant. Et j’emmerde les canards
aussi !
SDCC : T’as un hobby en plus de tout ça ?
2318 : Je fais du mime, depuis peu, avoir le nouveau président c’est très populaire.
SDCC : Est-ce que t’as un cactus chez toi ?
2318 : C’est quoi ça ?…
SDCC : Ca t’emmerde pas trop qu’on nourrisse les animaux domestiques alors qu’ils ne font
rien de la journée ?
2318 : Non, moi j’en suis pas et pourtant je bouffe bien ! Mais putain de crise, avec la baisse du
pouvoir d’achat, on bouffe plus que du pain de chez Lidl, et plus de Baguépi… Sans compter que le jambon est encore plus rare.
SDCC : Une phrase prophétique ?
2318 : Rrrrrrouhh. Rrrrouh, Rrouh Rrouh, Rouhhh !
SDCC : Et ça veut dire quoi ?
2318 : Rien, ça sert juste à faire parler les crétins d’humains !
SDCC : Est-ce que tu connais notre journal ?
2318 : C’est scandaleux ! Oh oui on vous connaît, mes potes et moi on est horrifié par ce que vous avez fait ! Une couverture avec un cadavre (Voir numéro 12 de
SDCC, Novembre 2007)… D’ailleurs je le connaissais, il a laissé une veuve et 5 œufs orphelins… C’est un scandale !
SDCC : Est-ce qu’il un a un film ou un livre que tu nous conseillerais de ne pas lire ou d’aller voir ?
2318 : Les pubs sur les arrêts de bus c’est vraiment de la merde ! Y’en a qui disent que c’est de l’art, mais quand on chie dessus ça nous fait bien rire !
SDCC : Tu vas où là ?
2318 : J’vais aller près du bassin y’a souvent des miettes de pain.
SDCC : Y’a un truc que t’as appris aujourd’hui et que tu voudrais faire partager au Monde ?
2318 : J’ai appris que le Maire avait autoriser les gens à remarcher sur les pelouses au Jardin Lecoq… ça fait juste plus de cibles, et plus à bouffer ! Et c’est grâce
au lobbying pigeon ! On a un cousin dans la place !
SDCC : Est-ce que tu as quelqu’un de connu dans ta famille (passé ou futur) de connu ?
2318 : Y’a George, il a tourné dans Mission Impossible 2, avec Tom Cruise. C’est John Woo qui
lui a tout appris !
SDCC : Est-ce que tu as une œuvre d’art chez toi, ou quelque chose que tu considère
comme tel ?
2318 : Y’a une pie qui m’a refilé une coupe de charpentier qui ne date pas d’hier… Elle l’a récupéré
d’une cousine qui revenait du Moyen Orient. (Elle l’a piqué, c’est ce qu’elle m’a dit, à un vieux fou
avec un fouet et un chapeau). Mais de toute manière je sais pas vraiment ce que ça vaut…
SDCC : Un mot pour finir ?
2318 : Ca craint les bonbons à la menthe ! J’préfère le pain d’mie Harris… Y’a moyen qu’on
négocie ?
T.D & Un homme.
10
Ici et là
Rétro ... c'est trop !
Ici et là, il y a une faculté
d'histoire,
avec
ses
histoires
drôles, ses secrets d'anciens, ou ses
mystères établis . Petit détour sur
les bancs embrumés des siècles
passés ..
Louis XIV à sa
naissance avait déjà
deux dents, signe
annonciateur d’un roi
qui épuisera plusieurs
nourrices : « Monsieur
le Dauphin se porte bien.
Cependant sa nourrice a
commencé d’hier au soir
à avoir les deux tétins
cuisants et douloureux »,
écrit Richelieu à De
Noyers, le 11 janvier 1639. Plus tard une
courtisane racontera avoir vu le roi dévorer
« quatre pleines assiettes de soupe, une perdrix, un faisan,
deux tranches de jambon, un compotier de salade, du
mouton au jus et à l’ail, une assiette de pâtisserie et
quelques fruits » en un seul repas. Impensable
pensez vous tout de suite ! Ce Ryo se moque de
nous ! Je vous arrête : j’ai la science de mon côté,
car à la mort du Roi Soleil, on découvrit que son
estomac et ses intestins avaient une capacité
double de celle d’un homme ordinaire, ce qui ne
dut pas manquer de consoler les courtisans qui
lui avaient survécu et avaient dû se montrer à la
hauteur lorsqu’ils partageaient les repas d’un roi
décidément bien vorace.
Ryo
Médiaquête
Le monde est toujours pourri, il y a des fuites d’eau dans mon appart, les
partiels approchent et mes révisions sont plus proches du zéro intégral que
de l’infini…Pour être clair, je veux être en vacances loin mes vicissitudes
quotidiennes clermontoises ! C’est pour cela que je lance un cri déchirant
à l’univers :« Un peu de Brésil et de fantaisies dans nos vies! » Comme le
ciel ne daigne pas répondre, il faudra se contenter d’un DVD de la
Médiathèque de Jaude….
Madame Sata (de Karim Aïnouz)
Inspiré de la vie de Joao Francisco dos Santos, icône incontestée et
incontestable de la culture underground afro-brésilienne, ce film
retrace le destin hors norme de ce personnage atypique qui évolue
dans le quartier de Lapa dans les années 30. Les moralistes sont ici
priés de passer leur chemin car Joao ou la future Madame Sata
n’aime pas les prude s! Dans un Rio de Janeiro bouillonnant d’une
fièvre sans nom depuis l’abolition de l’esclavage (en 1888 !), un
homme sculptural se détache de la masse informe des proxénètes,
voleurs et tueurs des rues de Lapa, c’est Joao.
Noir et fier, homosexuel et bagarreur, travesti et père adoptif de 7
enfants, un tiers de sa vie passée en prison pour meurtre : inutile de
dire qu’on ne s’amuse pas à jouer au plus malin devant Joao sans en
payer le prix. Sa réputation de dur fait partie du mythe ainsi que son
cœur généreux et sans malice qui font de lui un personnage
marginal respecté, craint et écouté. Comme un bonbon acide la
violence est enchâssée par les paillettes et les folles nuits passées
avec des femmes de petite vertu et les interprétations de Joao de la
« Mulâtresse du Balacoche »
Bien que le film comporte quelques longueurs et des scènes pas très utiles pour la trame de la narration, la
force réside dans l’histoire de cet être d’exception qui vécut de 1900 à 1976. Joao connaîtra la gloire sous le
nom de Madame Sata en étant élu trois fois en différentes périodes Reine du Carnaval de Rio !
Ce premier long métrage de Karim Ainouz est plutôt réussi et l’esthétisme de l’image et le souci du détail
dans la mise en scène font mouche dans ce film brésilien original et hors catégorie.
EL
Marre de la Königsbier ???
La Perdrix : l'endroit qu'il vous faut ! La Perdrix, charmant petit pub, près de la place de Jaude, au 14 rue Terrasse,
est un temple dédié à la bière et surtout à la bonne bière. Bières blondes, brunes, trappistes, cocktails détonants (les
7 péchés capitaux), vous trouverez forcément quelque chose à votre « bon » goût ! Mais pour mieux présenter ce
bar, il me faut vous vanter la qualité du service, et surtout du personnel, à savoir leur bonne humeur, une gentillesse
à toute épreuve, et un sens de l'humour assez aiguisé, voire mordant quelquefois (j'en ai fait les frais…) ! Le cadre
également est remarquable : tout de bois et de pierre, vous ne verrez pas à la Perdrix des lumières aveuglantes et des spots multicolores. Ici c'est un pub ! Et
c'est surtout un pub comme on l'aime : comptoir en bois, chopes suspendues en décoration, panneaux à l'effigie de notre cher « Patrick »… La Perdrix a
également une autre spécificité, son sous-sol. Quand on descend, on a presque l'impression d'être dans une énorme cave à vin. Et là encore, le comptoir en
bois, les ardoises annonçant la bière du mois, des petits recoins où se trouvent des tables et des chaises (en bois !) qui n'attendent que vous ! Pour couronner le
tout, pour parfaire l'ambiance, le propriétaire sait ce qu'est la VRAIE musique, les classiques quoi ! AC-DC, Metallica, Muse, The Offspring, Franz
Ferdinand… Et si vous entendez du Rn'B ou du rap, vous ressortez tout de suite car vous vous êtes trompés d'adresse. Vous vous trouvez à « l'Appart ». Il
vous suffira de faire encore quelques mètres et là vous y serez ! Donc ne tardez pas. Allez vous faire plaisir avec une bonne bière et de la bonne musique à la
Perdrix.
La Perdrix : 14 Rue Terrasse
ML
La rumeur court ...
... Mais elle en va pas plus vite que nous apprentis journalistes, qui allons l'arrêter de suite. Depuis quelques temps
déjà, tu as dû voir, Ô lecteur adoré, que des gens que tu as jugé de suite inconscients, étaient avachis dans la
pelouse du jardin Lecoq, l'air tranquille. Et toi tout de suite tu as cherché des yeux les hommes en bleus qui
allaient venir les en déloger. Et tu ne les vis jamais arriver ... Et là une question germa dans ton esprit : Et si ... ?
Et bien oui ! Le verdict est tombé, les pelouses ne sont plus désormais l'unique propriété des volatiles hantant de
leurs fientes le jardin ! Aors fonces lecteur, avec ton journal préféré, et sens de nouveau le contact de l'herbe sur
ta peau ...
Nous
Sortie d'ce cours interactif
11
King Chuck
Le petit monde merveilleux de MySpace
MySpace, ça sert à quoi ? C’est très simple, MySpace permet aux groupes
qui n’ont pas encore de label, de diffuser leur musique sur Internet, en
permettant l’écoute et le téléchargement de certains titres de leur
album, ou même parfois seulement des démo qu’ils ont réalisé.es Ces
téléchargements sont légaux -puisque autorisés par les groupes euxmêmes- donc pas de panique, tu ne risques rien.
Please Don’t Blame Mexico : Là ou beaucoup s’enlisent dans le « rock garage »,
Maxime aère les cœurs de « pop véranda » (l’expression est de lui). Mélodies légères ou
mélancoliques, souvent alambiquées mais toujours singulières, caractérisent cet univers
musical riche et inspiré. Un véritable talent à suivre de très près d’autant plus qu’il vient de
décrocher la première partie de Sunset Rubdown à Lyon.
www.myspace.com/pleasedontblamemexico
Le Comte du Cul : Un nom pareil attire forcément la sympathie. Le Comte du Cul est
un mélange savant de distinction et d’humour potache, de désillusion et d’ humour grinçant, de
désacralisation et d’humour désacralisateur. A découvrir d’urgence.
www.myspace.com/lecomteducul
Araban : Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sentent
bon le sable chaud… Influencé par Ennio Morricone
entre autres, ce groupe de gratteux auvergnat rappelle
aussi quelquefois Calexico. De la musique cool et
exotique, une bande originale idéale pour vos soirées
saloon…
www.myspace.com/arabanband
EF
Adoptez la Kevin attitude !
Avis à ceux qui sont déprimés, il existe pour eux un site Internet fabuleux pour vous remonter le
moral : www.kevin-attitude.com ! Ce site contient des extraits vidéos de reportages (souvent issus
d’émissions de qualité du PAF, comme Confessions Intimes J) sur un certain type de personnes :
le Kevin, cet être paumé qui a adopté un mode de vie particulier faisant de lui une personne
inadapté et manifestement sujette à de graves problèmes intérieurs. Nous pouvons ainsi
contempler par exemple « Clément le no-life » qui passe sa vie sur son PC, ou « Brian LeCap », cet
adolescent qui pense être une star de la chanson et donc qui se comporte comme tel, avec tous ses
caprices ahurissants. Quand on voit de telles personnes, on se dit qu’on a vraiment une vie
formidable.
T.D.
Vous connaissez Walker Texas Ranger. Vous avez regardé
cette série les dimanches midis. Avouez. Et vous
continuez ! Allez, on a tous nos moments de faiblesse. Puis
c’est pas si mal ! (Pourquoi suis-je si peu convaincue moimême par mes propres paroles ?) En tout cas, ce qu’on ne
peut pas nier dans la qualité de cette série, c’est Chuck
Norris. Objet d’un véritable culte aux États-Unis, l’acteur
est devenu le symbole de la puissance et de la force. N’ayez
peur, ce n’est pas une secte (pas encore), juste un délire
international. Ce mouvement a pris tant d’importance que
même Chuck en personne est au courant (et, oh miracle, il
l’a bien pris). Comment les gens témoignent-ils de leur
amour pour ce talentueux acteur ? Ils créent des sortes de
proverbes, appelés « facts ». Il y en a des millions, presque
tous aussi drôles les uns que les autres. Après de dures
délibérations, j’en ai choisi deux : Jésus a dit "lève-toi et
marche" à Chuck Norris. Depuis, on a plus de nouvelles de Jésus.
(Les pauvres Jésus et Superman s’en prennent plein la
tronche.) Si ça a le goût du poulet, l'odeur du poulet et ça ressemble
à du poulet, mais que Chuck Norris te dit que c'est du mouton,
alors cherche pas, c'est du mouton. Les gens sont quand même
doués, j’ai eu beau chercher, pas moyen de créer un seul
fact. J’aurais voulu le poster sur le site pour participer moi
aussi à ce trip universel. Si vous êtes inspirés, il suffit de
cliquer sur « Proposer » sur la page d’accueil du site (et
d’attendre quelques années que les 20000 facts qui
attendent déjà soient triés). Maintenant je vous laisse
découvrir par vous-mêmes, et un dernier pour le plaisir
(tout en finesse) : Avoir la tête dans le cul c'est possible, avec
Chuck Norris.
http://chucknorrisfacts.fr/
Lou
Vive le dimanche !
Toi aussi, cher lecteur attentif, tu te sens envahi par le blues du dimanche ? Pour peu qu’il pleuve, que tu aies la
gueule de bois, que tu manges chez tes beaux-parents ou que tu saches que le lundi sera encore plus pourri que
le présent dimanche, c’est Prozac assuré. Heureusement, il existe un autre médicament bien moins cher (mais
bien moins remboursé), vu qu’il coûte le prix d’une connexion Internet. C’est pour lutter contre la morosité de
cette fin de week-end donc, que deux hommes tout à fait respectables (l’un est prof de maths, l’autre
scénariste) ont eu l’idée de créer La Chanson du Dimanche. Leur concept est simple : chaque dimanche, ils
enregistrent une nouvelle chanson dans un lieu différent, mais avec les constantes suivantes : Clément, à la
guitare, est à gauche, chemise beige et bretelles rouges, Alec, au clavier, est à droite, chemise verte, veste noire,
cravate grise. Chaque épisode commence de la même manière : un zoom sur un élément de l'arrière plan souvent en relation avec la chanson, puis Clément
tousse pendant qu'Alec dit « Salut, c'est la chanson du dimanche ! La pêche ? » et la débandade commence. Ils lancent sur le Net la chanson enregistrée, écrite la
veille, ce qui peut expliquer les cafouillages dans les paroles. Mais pas de soucis à avoir, cher lecteur, tous les textes sont sur leur site. L'inspiration de ce duo
vient de la vie de tous les jours puis s'est davantage tournée vers l'actualité et la société (grèves, élections, Internet,...) depuis l'élection présidentielle française de
2007 (Tu votes, saison 1). Les thèmes abordés peuvent donc être aussi triviaux qu'un lundi en entreprise (Comme un lundi) ou l'épicurisme (Bon vivant) que le
traitement d'événements sociaux (Petit cheminot : le point de vue d’un britannique sur la grève perpétuelle de la SNCF), économique (Super pouvoir d'achat),
écologique (OGMan), people (Nicolas et Rachida) ou politique (Standing ovation). On retrouve donc un portait au vitriol du colonel Kadhafi ou de Marulanda, les
péripéties de Nicolas et Carla au pays de la Reine Elisabeth. Les styles musicaux sont extrêmement variés allant du disco, au zouk-love[] en passant par le folk
et la chanson populaire, toujours à la guitare et synthé. Cette médiatisation via Internet leur a permis de faire notamment la première partie des Fatals Picards.
Depuis leur premier tube Petit Cheminot, on parle d’eux partout : dans le 6 minutes de M6, sur LCI, dans Le grand journal de Canal+ et les 20H de France 2 et
de TF1. Consécration ultime : ils ont un article dans Wikipédia (qui je dois l’avouer, m’a bien aidé pour cet article) ! Un petit scoop pour la route : un DVD
serait en préparation !
www.lachansondudimanche.com
Kay
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Bons plans
Pas un pastiche !
Marre du RU et ses légumes insipides ? Envie de fraîcheur, de calories, de compagnie ? Situé face au lycée
Blaise Pascal, le Potache est LE rendez-vous des lycéens et des étudiants. Dans les murs d’un ancien
internat, George le Boss a aménagé un endroit convivial et chaleureux ou il fait bon se poser
tranquillement entre deux heures de cours. Parmi les élixirs proposés se trouvent des diabolos papa, des
sirops de cerise, de melon, de banane verte. Pour caler l’estomac de l’étudiant effréné, George nous
propose un Américain, un Savoyard ou, histoire de chauvinisme : une Aydat-toise ou un Auvergnat. Plus
classique, les pizzas à taille humaine et les fameux pans bagnat thon ou poulet accompagnés d’une
barquette de frites ou de pommes de terres « rustiques ». Vous pouvez ensuite terminer votre collation par
une délicieuse glace au citron meringué par exemple, ou bien un thé à la menthe. Pour les plus gourmands,
la crêpe ou gaufre au Nutella répond présente. La Montagne est à disposition (prière de ne pas faire les
mots fléchés, je me les réserve !), ainsi que l’Info et les annuaires (on ne sait jamais). Tout pour passer un bon moment.
Après avoir fini votre assiette, vos verres (pas d’alcool sauf si vous prenez un plat avec), vous pourrez toujours vous munir d’une ridicule pièce de monnaie
pour faire valoir votre dextérité au billard ou au baby foot. Pour les fumeurs invétérés, il vous reste une large terrasse pour en griller une au soleil, sirotant un
petit melon. Vous pourrez même garer votre voiture dans la petite allée. Attention, ne débarquez pas à quinze voitures, le Potache est convivial mais on ne
peut pas loger les voitures de tout le monde. Si ni la lecture, ni le billard, ni le glandage ne sont à votre goût, vous pourrez toujours papoter avec George, le
drôle et souriant. Il est au courant de tous les potins, connaît tous ses clients et leurs goûts. Vous aurez peut être même le plaisir de croiser Balto, son chien
câlin mais bruyant et intrépide (un soupçon jardinier/spéléologue aussi). Le Potache étant proche des lycées, la clientèle reste assez jeune (et ne reconnaît pas
Brel de Gainsbourg) alors si vous voulez écouter Nostalgie entre toute quiétude et ne pas vous sentir trop vieux au milieu de gens dont la préoccupation est
le Bac qui approche, je vous conseille le mercredi midi, ou allez prendre un café ailleurs mais vous perdrez au change.
Le Potache : Avenue Carnot (face au lycée Blaise Pascal)
Kay
Il va falloir coopérer…
Les concerts immanquables de la Coopérative de
Mai ... en mai !!!
16/05> Blood Red Shoes : Duo britannique, les Blood Red Shoes, elle à la
guitare, lui à la batterie ont respectivement toujours rêvé d'être espagnole et
français. Un peu perchés, ils n'en font pas moins un rock explosif. « You
bring me down », « It's getting boring by the sea » nous entraînent et nous
rappellent surtout un petit groupe sympathique, les Franz Ferdinand ! 10€
17/05> Christophe Alévêque : Ce satiro-humoriste propagera son
humour vitriolé sur la scène de la Coopé avec son troisième spectacle
Debout ! 2. Dans son premier spectacle, Alévêque ?, il joue avec cynisme et
ironie sur les attentats du 11 septembre 2001 et leurs répercussions en
Afghanistan. Il épingle également la vie de famille occidentale, la
consommation, l'inégalité sociale et se fend d'une parodie délirante de
Zorro. Debout ! premier du nom est un mélange de sketches, chansons et
morceaux joués sur scène. Pour savoir à quoi s’attendre de son nouveau
spectacle, il suffit d’aller l’applaudir tout en ouvrant les yeux sur notre
situation. 20€
18/05> Sarah Bettens : Belge,
blonde… et pourtant c’est loin
d’être une blague. Leader du groupe
K’s Choice pendant une décennie,
depuis 2004, elle s’est lancée dans
une carrière solo. Son premier maxi
Go sort cette année-là, suivi de près
par l’album Scream. Son deuxième
album Shine pouvait être acheté en
même temps qu’un journal belge,
mais vous n’avez pas besoin du
journal pour aller se faire envahir par
ses rythmes folk-rock et sa voix
blues. Un savoureux mélange à déguster avec une bonne bière… belge et
blonde ! Et pour les nostalgique de K’s Choice, Gert Bettens, le frère de
Sarah, a annoncé qu’un album serait en préparation pour 2009. 18€
Du 29/05 au 7/06> Festival Europavox : Europavox est un festival de
musiques actuelles axé sur la diversité de la création européenne à
Clermont-Ferrand. Europavox a lieu place du 1er Mai (pour la Coopé) sous
de grands chapitaux mais ne se cantonne pas à Clermont. Il se déroule dans
toute la région, au grand bonheur des jeunes (et moins jeunes) auvergnats
qui n'ont pas forcément l'habitude de découvrir une manifestation musicale
aussi importante dans la région !
Kay & ML
Mille façon de manger des pâtes
Deux
adresses
pour
manger
rapidement,
proprement
et
silencieusement, tout en se léchant les
babines avec satisfaction. Pourquoi
les kebabs et le Macdo se
partageraient-ils l’exclusivité de la
restauration rapide ?
Ainsi que le mille pattes n’en compte
au maximum que deux cent, vous ne
trouverez pas mille, mais 30
combinaisons différentes de pâtes et
de sauces à Millepâtes. Du lundi au
samedi, le midi comme le soir, le
cornet de pâtes fraîches est une
variante bienvenue à la restauration
rapide classique. Choisissez une
variété de pâte (fabrication maison)
entre les penne, tagliatelle, fusilli, spaghetti
ou orecchiette, une sauce, au choix
saumon, carbonara, bleu d’auvergne, bolognaise, forestière ou pesto, saupoudrezy un peu de parmesan et de gruyère, et dégustez. A la carte s’ajoutent 5 sortes de
paninis « régionaux » (tartiflette, auvergnat,…) et de la truffade avec
jambon/salade, un petit goût de fond de buron à portée de tout le monde.
Millepâtes : boulevard Trudaine (en face de l’école Jules Ferry.)
M.V
Rédaction : Blanc Joseph, Bonnin Barbara, Buisson Élodie, Casildas
Sylvain, Constancias Marion, Didier Thomas, Fauvart Anne, Fourré Estelle,
Giraud Nicolas, Jourdan Mylène, Lollia Émeraude, Langevin Marine, Seiller
Élodie, Severac Julien, Taillandier Anne, Valeriano Michaël, Weichselgartner
Viki, Ydri Naima
Mise en page : Areal Thomas
Logo : Gauthier Lafont
Pour nous contacter : [email protected]
ou encore
www.myspace.com/sortiedcecours