Bulletin de pharmacie

Transcription

Bulletin de pharmacie
LE TRAITEMENT DE L’OSTÉOPOROSE
Le traitement de l’ostéoporose a fait couler beaucoup d’encre dans les dernières
années et soulevé de nombreuses controverses, tant sur la dose recommandée
de suppléments de calcium et vitamine D que sur la durée optimale du traitement
aux biphosphonates (FosamaxMD, ActonelMD, etc.). Étant donné les informations
contradictoires qui auraient pu circuler, une mise à jour semble la bienvenue.
DÉFINITION
L’ostéoporose est définie par une densité minérale osseuse (DMO) de 2,5
écarts-types ou plus en dessous de la masse osseuse maximale de jeunes
adultes, c’est-à-dire un score T≤ -2,51. Selon le consensus des National Institutes
of Health des États-Unis, l’ostéoporose est « un trouble du squelette caractérisé
par une diminution de la résistance osseuse prédisposant le sujet à un risque
accru de fracture»2.
Dans les dernières années, l’intérêt porté au traitement de l’ostéoporose s’est
dirigé vers la prévention des fractures de fragilisation et de leurs conséquences
négatives plutôt que sur le traitement d’une DMO faible, qui n’est plus considérée
que comme l’un des facteurs de risque de fracture1. En effet, afin d’orienter le
médecin vers l’option thérapeutique appropriée pour le patient, on utilise comme
outil l’évaluation du risque de fracture à 10 ans. Cet outil tient compte du sexe,
de la DMO, de la présence d’une fracture de fragilisation antérieure après l’âge
de 40 ans, et de l’utilisation prolongée de glucocorticoïdes systémiques1.
PRÉVENTION
Des exercices incorporant un entraînement contre résistance et adaptés à l’âge
du sujet ainsi qu’à ses capacités fonctionnelles, et(ou) des exercices aérobiques
avec mise en charge sont recommandés pour les personnes qui ont de
l’ostéoporose ou qui sont à risque d’en avoir1. Des exercices travaillant surtout
l’équilibre doivent être envisagés pour les personnes présentant des risques de
chute1.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
1
VITAMINE D
Étant donné que la supplémentation en vitamine D a déjà fait l’objet d’un bulletin
de pharmacie (mai 2009) à elle seule, le lecteur peut s’y référer pour plus
d’information3. Depuis, Ostéoporose Canada, dans ses nouvelles lignes
directrices, a majoré ses recommandations, suggérant un supplément de 800 à
1000 unités par jour de vitamine D chez les adultes de plus de 50 ans présentant
un risque modéré de déficit1. Il est de plus mentionné qu’une dose de 1000 à
2000 unités par jour est sécuritaire et peut être nécessaire pour atteindre un
niveau optimal de vitamine D1. Une règle de substitution, entérinée par l’exécutif
du CMDP et adoptée par le CA du CSSSQN, stipule que toutes les ordonnances
de vitamine D de 400 à 800 unités par jour pour les usagers admis seront
substituées pour vitamine D 10 000 unités une fois par semaine.
CALCIUM
L’efficacité et l’innocuité de la supplémentation en calcium ont soulevé
dernièrement de nombreux questionnements. L’augmentation de la DMO
associée aux suppléments de calcium serait modeste et leur efficacité pour
prévenir les fractures serait marginale4. De plus, une méta analyse publiée en
2010 et regroupant un total de 12 000 participants a démontré que la prise de
suppléments de calcium augmentait le risque d’infarctus du myocarde d’environ
30%4. Il faut par contre prendre note que seules les études comparant la prise de
calcium seul (sans vitamine D) au placebo ont été incluses dans l’analyse. Il est
donc impossible d’appliquer ces résultats aux patients prenant des suppléments
de calcium et de vitamine D.
À la lumière de toutes ces nouvelles informations, Ostéoporose Canada a
modifié ses lignes directrices en 2010 en matière de dose quotidienne de
calcium recommandée. Pour les personnes de plus de 50 ans, l’apport quotidien
de calcium (par l’alimentation et les suppléments) doit maintenant être de 1200
mg (comparativement à 1500 mg par jour en 2002) 1.
TRAITER OU NE PAS TRAITER
La décision d’amorcer ou de poursuivre un traitement doit maintenant se baser
sur l’évaluation du risque de fracture à 10 ans. Deux outils sont disponibles afin
de
calculer
ce
risque
(CAROC;
voir
www.osteoporosecanada.ca/multimedia/pdf/CAROC_FR.pdf,
FRAX;
voir
www.sheffield.ac.uk/FRAX/tool.jsp?country=19). Ces outils stratifient les femmes
et les hommes de plus de 50 ans en trois zones de risque de fracture
ostéoporotique majeure dans un délai de 10 ans.
Les personnes considérées comme étant à risque élevé (probabilité sur 10 ans
> 20% de fracture ostéoporotique majeure) doivent être traitées1. De même, les
gens ayant eu une fracture de fragilisation de la hanche ou d’une vertèbre, ou
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
2
qui ont eu plus d’une fracture de fragilisation courent également un risque élevé
de fractures subséquentes et il faut leur proposer un traitement
pharmacologique1. Chez ces personnes, les bénéfices de poursuivre le
traitement sans congé thérapeutique l’emportent sur les risques d’effets
secondaires graves associés aux biphosphonates (fracture spontanée,
ostéonécrose de la mâchoire), lesquels sont très rares aux doses utilisées dans
le traitement de l’ostéoporose1.
Les patients à risque modéré de fracture à 10 ans (10-20%) se retrouvent dans
une zone grise. La préférence du patient, et l’évaluation des facteurs de risque
supplémentaires (voir annexe 1) doivent servir à orienter la thérapie1.
Un traitement pharmacologique n’est habituellement pas nécessaire pour les
patients à faible risque de fracture (< 10%)1. En général, les mesures portant sur
le mode de vie, comme l’activité physique, la prévention des chutes,
l’optimisation de l’absorption de calcium et de vitamine D ainsi que l’arrêt
tabagique, sont suffisantes chez les personnes à faible risque de fracture1.
AGENTS PHARMACOLOGIQUES
Les principaux agents pharmacologiques utilisés pour le traitement de
l’ostéoporose, leurs posologie, indication, critères de remboursement,
précautions et effets indésirables sont listés au tableau I.
Biphosphonates
Les traitements pharmacologiques de première intention pour les hommes et
les femmes comprennent la famille des biphosphonates et incluent l’alendronate
(FosamaxMD), le risédronate (ActonelMD) et l’acide zolédronique (AclastaMD)1.
Leur efficacité a été prouvée pour la prévention des fractures de la hanche,
vertébrales et non vertébrales1.
L’alendronate et le risédronate sont les plus utilisés, parce qu’ils sont disponibles
en comprimés en posologie die, une fois par semaine, ou une fois par mois
(risédronate seulement). Le plus souvent, la posologie une fois par semaine est
prescrite. Le mécanisme d’action de ces médicaments est par inhibition de la
résorption osseuse5. Pour être absorbés et efficaces, ils doivent être pris à jeun,
avec de l’eau, au moins 30 minutes avant toute nourriture ou autre médicament5.
Étant donné qu’ils sont irritants, il faut éviter de croquer ou d’écraser les
comprimés, et les patients ne doivent pas se recoucher dans les 30 minutes qui
en suivent la prise5. Pour éviter une importante irritation, voire une ulcération, les
patients doivent rester debout ou assis et prendre un grand verre d’eau après la
prise du comprimé5. De plus, la prise de minéraux (calcium, fer, magnésium,
aluminium) doit être espacée d’au moins deux heures de la prise du
biphosphonate, car il se crée une liaison entre les minéraux et le médicament, le
rendant non absorbable, donc inefficace5.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
3
L’acide zolédronique s’administre sous forme de perfusion IV de 5 mg sur au
moins 15 minutes une fois par année5. Son coût élevé et les ressources
nécessaires à son administration en font une option qui doit rester exceptionnelle
au CSSSQN.
Dans les dernières années, les biphosphonates ont été associés à des effets
secondaires très rares aux doses utilisées pour l’ostéoporose, mais plutôt
graves. Une bonne hygiène buccodentaire est recommandée pour tous les
patients sous biphosphonates, afin d’éviter l’ostéonécrose de la mâchoire
(incidence estimée à 1 cas par 100 000 personnes-années pour les
biphosphonates per os6). Autres facteurs de risque associés : diabète cigarette,
prise de corticostéroïde, radio ou chimiothérapie, cancer etc1. Généralement, elle
est précédée d’un traumatisme buccal, tel une extraction dentaire1,6.
La fracture atypique du fémur, qui survient spontanément sans traumatisme, a
également été associée aux biphosphonates, à une incidence inconnue mais
très rare1,7. Elle est parfois précédée d’une douleur sourde dans la cuisse ou
l’aine1. Il faut donc être vigilant et référer tout patient sous biphosphonate qui se
plaint de ce type de douleur à son médecin pour évaluation (radiographie,
scintigraphie osseuse) 1.
Malgré ces effets graves possibles, les bénéfices de traiter dépassent largement
les risques, et ce même à long terme pour les patients à risque élevé de
fracture1. Pour les patients âgés qui ne sont pas à risque élevé de fracture, chez
qui l’administration des biphosphonates devient difficile (dysphagie, clairance à la
créatinine limite, etc.), des études ont démontré un effet résiduel des
biphosphonates lorsqu’on les suspend après 5 ans de traitement. Cet effet
résiduel peut persister jusqu’à 5 ans après l’arrêt du traitement pour ce qui est de
l’alendronate8. Certains praticiens recommandent donc une période de
« vacances » après 5 ans de traitement chez cette population dans le but de
diminuer les risques d’effets indésirables, mais aucune donnée ne permet de
conclure que cette mesure diminue effectivement les risques8.
Autres agents de première intention
Le dénosumab (ProliaMD) se trouve également parmi les traitements de première
intention chez la femme, efficace dans la prévention des fractures de la hanche,
vertébrales et non vertébrales1. Il s’agit d’un anticorps monoclonal humain qui
inhibe la résorption osseuse en empêchant la formation, la fonction et la survie
des ostéoclastes2,5. La posologie recommandée est de 60 mg SC aux 6 mois2,5.
Il s’agit d’un nouveau médicament qui vient d’être ajouté à la liste de la RAMQ en
tant que médicament d’exception. Il ne figure pas pour l’instant au formulaire du
CSSSQN.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
4
Le tériparatide (FortéoMD) est un autre nouveau médicament dans le traitement
de l’ostéoporose. Il s’agit d’hormone parathyroïdienne recombinante, dont le
mécanisme d’action est de stimuler la formation osseuse5. La posologie
recommandée est de 20 mcg SC une fois par jour5. Son administration sous
forme d’injection quotidienne, son coût élevé et les restrictions quant à son
remboursement en font une option peu utilisée pour l’instant.
Pour les femmes ménopausées, le raloxifène (ÉvistaMD) peut être utilisé comme
traitement de première intention pour la prévention des fractures vertébrales
seulement1. Il possède une action biologique similaire aux oestrogènes sur la
minéralisation osseuse et les lipides5. La posologie recommandée est 1
comprimé de 60 mg une fois par jour5.
Pour les femmes ménopausées qui ont besoin d’un traitement antiostéoporotique en association avec le traitement des symptômes vasomoteurs,
l’hormonothérapie peut être utilisée en traitement de première intention pour la
prévention des fractures de la hanche et des fractures vertébrales et non
vertébrales1. Il est important de noter, puisque la plus faible dose efficace est
généralement visée dans le soulagement des symptômes vasomoteurs, que la
réaction du squelette à l’hormonothérapie est fonction de la dose9. Ainsi, les
doses habituelles d’hormonothérapie sont efficaces pour le traitement de
l’ostéoporose alors que les faibles doses (équivalent 0,3 mg d’estrogène
conjugué) sont utiles en prévention seulement9.
Agents de deuxième intention
En deuxième intention, chez la femme ménopausée qui ne tolère pas les
traitements de première intention, la calcitonine (MiacalcinMD) ou l’étidronate
(DidrocalMD) peuvent être envisagés pour la prévention des fractures
vertébrales1.
RÉSUMÉ
Malgré les controverses, le besoin d’offrir un traitement adéquat aux patients
souffrant d’ostéoporose demeure. Les recommandations d’apport en calcium ont
diminué, alors que celles en vitamine D ont augmenté. On ne traite plus
simplement selon la DMO, mais plutôt selon le risque de fracture à 10 ans. Ainsi,
la réévaluation périodique est nécessaire, afin de poursuivre le traitement pour
les patients à risque élevé de fractures seulement. De nouveaux agents sont
venus s’ajouter dernièrement à l’arsenal thérapeutique; la place qu’ils occupent
pour l’instant est plutôt mince, mais il sera intéressant de voir s’ils se tailleront
une place plus importante dans les prochaines années.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
5
Tableau I – Agents pharmacologiques dans le traitement de l’ostéoporose
Nom commercial
(générique)
Posologie
Contexte
d’utilisation (selon
lignes directrices
2010 d’Ostéoporose
Canada)*
Remboursement
RAMQ
(formulaire CSSSQN)
Précautions
Effets indésirables
Traitements de 1ère ligne
Alendronate
(FosamaxMD)
Risédronate
(ActonelMD)
10 mg PO die
ou 70mg/sem.5
Traitement de
l’ostéoporose chez
les femmes
ménopausées et les
hommes.
Prévenir perte
osseuse chez pt > 50
ans sous
corticothérapie à long
terme.
5 mg PO die
ou 35 mg/sem
ou
150 mg/mois5
Traitement de
l’ostéoporose chez
les femmes
ménopausées et les
hommes.
Prévenir perte
osseuse chez pt > 50
ans sous
corticothérapie à long
terme.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
Oui
(oui)
Prendre à jeun5;
Éviter de se
coucher dans 30
min. suivant prise5;
Ne pas couper ou
écraser5;
Éviter si Clcr < 35
ml/min (on pourrait
donner ½ dose si
Clcr 15-30 ml/min
selon certains
experts)10;
Interaction avec
minéraux (calcium,
fer, magnésium,
aluminium)5
Douleurs
abdominales,
nausées, diarrhée,
céphalée,
oesophagite et
arthralgie5.
Oui
(non, substitution
automatique pour
FosamaxMD)
Prendre à jeun5;
Éviter de se
coucher dans 30
min. suivant prise5;
Ne pas couper ou
écraser;
Éviter si Clcr < 30
ml/min (on pourrait
donner ½ dose si
Clcr 15-30 ml/min
Douleurs
abdominales,
nausées, diarrhée,
céphalée,
oesophagite,
arthralgie, hausse
de la TA,
étourdissements5.
6
Nom commercial
(générique)
Posologie
Contexte
d’utilisation (selon
lignes directrices
2010 d’Ostéoporose
Canada)*
Remboursement
RAMQ
(formulaire CSSSQN)
Précautions
Effets indésirables
selon certains
experts)10;
Interaction avec
minéraux (calcium,
fer, magnésium,
aluminium) 5
Acide zolédronique
(AclastaMD)
5 mg IV une
fois par année5
Traitement de
l’ostéoporose chez
les femmes
ménopausées et les
hommes.
Prévenir perte
osseuse chez pt > 50
ans sous
corticothérapie à long
terme.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
Rx d’exception : pour le
traitement de
l’ostéoporose postménopausique chez les
femmes ne pouvant
recevoir un
biphosphonate oral en
raison d’une
intolérance sérieuse ou
d’une C-I5.
(Oui, à l’hébergement
et selon mêmes
critères que RAMQ)
Administration IV en
au moins 15
minutes5;
Hydratation
adéquate
recommandée,
boire 2 verres de
liquide avant et
après
l’administration5;
Ne pas donner si
Clcr < 30 ml/min
(calculer avant
chaque dose) 5.
Hypocalcémie,
symptômes pseudogrippaux, douleurs
articulaires, hausse
de la TA,
céphalées,
augmentation de la
créatinine,
ostéonécrose de la
mâchoire et FA5.
7
Nom commercial
(générique)
Dénosumab
(ProliaMD)
Raloxifène
MD
(Évista )
Posologie
60 mg SC aux
6 mois5
60 mg PO die5
Contexte
d’utilisation (selon
lignes directrices
2010 d’Ostéoporose
Canada)*
Traitement de
l’ostéoporose chez
les femmes
ménopausées.
Traitement de
l’ostéoporose chez
les femmes
ménopausées pour
diminuer les fractures
vertébrales.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
Remboursement
RAMQ
(formulaire CSSSQN)
Précautions
Effets indésirables
Rx d’exception : pour le
traitement de
l’ostéoporose postménopausique chez les
femmes ne pouvant
recevoir un
biphosphonate oral en
raison d’une
intolérance sérieuse ou
d’une C-I.
(Non au formulaire)
Injecter au niveau
du haut du bras, du
haut de la cuisse ou
de l’abdomen5;
Conserver au
réfrigérateur5;
Laisser reposer à
T° pièce 15-30 min
avant injection5;
Éviter d’agiter
vigoureusement5;
Pas d’ajustement
en IR5;
Une Clcr < 30
ml/min augmente le
risque
d’hypocalcémie5.
Cellulite, eczéma,
augmente le risque
d’infection grave2,5.
Oui
(oui)
Pas d’ajustement
en IR5;
C-I si grossesse ou
ATCD de TVP5;
Suspendre 3 jours
avant toute
immobilisation
prolongée5.
Bouffées de chaleur
(surtout en début de
tx), crampes aux
jambes, arthralgie,
TVP, embolie
pulmonaire5.
8
Nom commercial
(générique)
Tériparatide
(FortéoMD)
Hormonothérapie
substitutive HTS
(œstrogène avec ou
sans progestatif)
Posologie
20 mcg SC die
x 18 mois
(max 24 mois)5
Même dose
qu’en
ménopause,
cyclique ou
continue.
Contexte
d’utilisation (selon
lignes directrices
2010 d’Ostéoporose
Canada)*
Patients à haut
risque de fracture,
patients à haut risque
de fracture sous
glucocorticoïdes
Traitement de
l’ostéoporose chez
les femmes qui
nécessitent un
traitement pour
symptômes
vasomoteurs
(modérés à sévères).
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
Remboursement
RAMQ
(formulaire CSSSQN)
Précautions
Effets indésirables
Rx d’exception :
traitement de
l’ostéoporose sévère
chez la femme
ménopausée avec soit
un score T ≤ 3.0 ou une
réponse inadéquate à
la prise continue d’un
traitement de première
intention (durée max 18
mois)
(Non au formulaire)
C-I chez pts avec
risque accru
d’ostéosarcome
(maladie de
Paget)5;
C-I en IR grave, pas
d’ajustement en I-R
modérée5;
Administrer SC a/n
cuisse ou paroi
abdominale5;
Conserver au
réfrigérateur en tout
temps (injecter dès
sortie du
réfrigérateur)5
Nausées,
étourdissements,
crampes aux
jambes, HTO (pt
devrait avoir
possibilité de
s’allonger lors
d’administration 1ère
dose),
ostéosarcome5.
C-I si ATCD cancer
du sein ou
d’événement
thromboembolique5
Nausées,
céphalées,
flatulences,
œdème, volume
des seins
augmenté,
modification de
l’appétit,
thrombose5.
Oui, sauf PremarinMD
(oui-)
9
Nom commercial
(générique)
Posologie
Contexte
d’utilisation (selon
lignes directrices
2010 d’Ostéoporose
Canada)*
Remboursement
RAMQ
(formulaire CSSSQN)
Précautions
Effets indésirables
Alterner narine à
chaque jour5;
Conserver flacons
intacts au
réfrigérateur5;
Flacon en usage
peut être à T° pièce
x 4 semaines5;
Après amorçage,
conserver en
position verticale5;
Pourrait être utilisé
pour douleur
secondaire à fx
vertébrale5
Rhinite, sécheresse
nasale, épistaxis,
nausée5.
Traitements de 2ème ligne
Calcitonine
(MiacalcinMD)
1 vaporisation
(200 UI) intranasale dans
une narine
die5.
Prévention des
fractures vertébrales
chez femmes
ménopausées
intolérantes aux
agents de 1ère ligne;
Prévention de
diminution de DMO
chez pts sous
corticothérapie à long
terme, intolérants aux
agents de 1ère ligne.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
Oui
(oui)
10
Nom commercial
(générique)
Étidronate
(DidrocalMD)
Posologie
400 mg die x
14 jours puis
calcium 500
mg die x 76
jours5
Contexte
d’utilisation (selon
lignes directrices
2010 d’Ostéoporose
Canada)*
Prévention fractures
vertébrales chez
femmes
ménopausées
intolérantes aux
agents de 1ère ligne;
Prévention de
diminution de DMO
chez pts sous
corticothérapie à long
terme, intolérants aux
agents de 1ère ligne.
Remboursement
RAMQ
(formulaire CSSSQN)
Précautions
Oui
(non au formulaire)
Peut causer
déminéralisation
osseuse si
administré de façon
continue5;
Prendre à jeun5;
Éviter de se
coucher dans 30
min. suivant prise5;
Ne pas couper ou
écraser5;
Éviter si Clcr < 30
ml/min5;
Interaction avec
minéraux (calcium,
fer, magnésium,
aluminium)5
Effets indésirables
Surtout diarrhée5.
*Peut différer de l’indication officielle au Canada.
Abréviations : PO : per os, pt : patient, Clcr : clairance à la créatinine, TA : tension artérielle, IV : intraveineux, C-I : contre-indication,
FA : fibrillation auriculaire, SC : sous-cutané, IR : insuffisance rénale, ATCD : antécédent, TVP : thrombose veineuse profonde, tx :
traitement, HTO : hypotension orthostatique, DMO : densité minérale osseuse, fx : fracture.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
11
RÉFÉRENCES
1. Papaioannou A, Morin S, Cheung AM, Atkinson S, Brown JP, Feldman S et coll. Lignes
directrices de pratique clinique 2010 pour le diagnostic et le traitement de l’ostéoporose au
Canada. CMAJ 2010;182(17) : 1864-73.
2. D. Skokovic-Sunjic, I. Krawchenko, C. Cairncross. Pourquoi les os se brisent-ils II : évolution
de la prise en charge de l’ostéoporose. Rx Brisefcase.com, 2010
3. Lévesque L, Dallaire S. Bulletin de pharmacie : La vitamine D et les chutes. CSSS de
Québec-Nord, mai 2009.
4. Bolland M, Avenell A, Baron J. Effect of calcium supplements on risk of myocardial infarction
and cardiovascular events : meta-analysis. BMJ 2010;341 : C3691.
5. Rx Vigilance, version juin 2011.
6. Fung E. Biphosphonate related osteonecrosis of the jaw. J Rheumatol 2009;36 :2.
7. Shane E, Burr D, Ebeling PR, Abrahamsen B, Adler RA, Brown TD et coll. Atypical
subtrochanteric and diaphyseal femoral fractures : report of a task force of the American
Society for Bone and Mineral Research. J Bone Miner Res. 2010;25 : 2267-2294.
8. Samson I, Desforges K. Traitement de l’ostéoporose. Québec Pharmacie 2010;57(2) : 31-39
9. La société des gynécologues et obstétriciens du Canada, Mise à jour sur la ménopause et
l’ostéoporose 2009. Journal d’obstétrique et de gynécologie du Canada (JOGC) 2009; 31(1).
10. Miller PD. Treatment of osteoporosis in chronic kidney disease and end-stage renal disease.
Curr Osteoporos Rep 2005;3 :5-12.
Ce bulletin a été écrit par Claudiane Thériault-Picard, pharmacienne et révisé par Isabelle
Samson, pharmacienne.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
12
Annexe 1 (tirée de la référence 1)
Facteurs menant à considérer un traitement pharmacologique chez les
patients à risque modéré de fracture
• Fracture(s) vertébrale(s) additionnelle(s) (>25% de perte de taille avec perturbation
du plateau vertébral) identifiée(s) par VFA ou radiographie de profil de la colonne
vertébrale;
• Antécédent de fracture du poignet chez individu de > 65 ans ou avec score T≤ -2.5;
• Score T de la colonne lombaire significativement plus faible que score T du col
fémoral;
• Perte osseuse rapide;
• Hommes prenant anti-androgène pour le cancer de la prostate;
• Femmes prenant un inhibiteur de l’aromatase pour le cancer du sein;
• Utilisation répétée ou à long terme de glucocorticoïdes (voie orale ou parentérale)
qui ne répond pas aux critères de l’utilisation récente et prolongée de
gucocorticoïdes systémiques (i.e., ≥ 3 mois cumulatifs pendant la dernière année à
une dose équivalente à ≥ 7.5 mg de prednisone par jour);
• Chutes récurrentes, soit 2 chutes ou plus dans les 12 derniers mois;
• Autres problèmes fortement liés à l’ostéoporose, la perte osseuse rapide ou les
fractures.
Département clinique de pharmacie – CSSS de Québec-Nord – janvier 2012
13

Documents pareils

briser les obstacles

briser les obstacles L’accès à un diagnostic adéquat et à une médication optimale est essentiel. L’ostéoporose est une maladie chronique, et sans une intervention appropriée, son incidence continuera de croître au même...

Plus en détail