MÉCANISMES RÉACTIONNELS
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MÉCANISMES RÉACTIONNELS
MÉCANISMES RÉACTIONNELS On relie les données expérimentales établies dans le cadre de la cinétique formelle (niveau macroscopique : ordre, énergie d’activation…) aux phénomènes intervenant au niveau moléculaire (niveau microscopique). La molécularité d’une réaction est le nombre de molécules de réactifs participant à la réaction. On désire expliciter les mécanismes des réactions complexes (ou composées), c'est-à-dire les décomposer en réactions (actes ou étapes) élémentaires. Une réaction élémentaire est une réaction de faible molécularité (3 molécules en présence au maximum car les chocs polymoléculaires sont largement improbables) avec la rupture et la formation d’un faible nombre de liaisons. Le mécanisme que l’on propose doit permettre de retrouver le bilan de la réaction et l’ensemble des résultats expérimentaux. I. ÉTUDE D’UNE RÉACTION ÉLÉMENTAIRE I.1 Notion de profil réactionnel Soit la réaction X – Y + B → X + Y – B. On suppose que les atomes sont assimilables à des points et on souhaite déterminer la position relative des atomes. On restreint le problème aux grandeurs d1, d2 et θ . θ X d2 Y B d1 L’énergie potentielle est, a priori, une fonction de d1, d2 et θ . La représentation de l’énergie potentielle en fonction des trois variables est une hypersurface d’un espace à 4 dimensions. On restreint l’étude en prenant θ = 180° de telle sorte qu’à chaque instant X, Y et B soient alignés. Ep micro en J a) Deux dimensions • 1 er cas : On fixe d 2 = ∞ . On représente Ep (appelée énergie potentielle microscopique exprimée en Joule) en fonction de d1. On verra en TD de dE p avec x = d1. mécanique l’équation de cette courbe. La force vaut Fx = − dx Si d1 < d1eq , on a une force répulsive ( Fx > 0 ) alors que si d1 > d1eq ( Fx > 0 ) , on a une force attractive. Pour d1 = d1eq , on a le meilleur compromis entre la répulsion noyau-noyau et d1eq d1 l’attraction noyau-nuage électronique voisin. Le minimum d’énergie potentielle correspond à une position d’équilibre stable. • Ep micro en J 2ème cas : On fixe d1 = ∞ . On représente Ep micro en fonction de d2. On retrouve exactement la même interprétation. b) Surface d’énergie potentielle Le chemin le plus commode pour passer de XY + B à X + YB est le chemin énergétiquement le plus favorable. Ce chemin passe par un col C. Le long de ce d2eq d2 chemin, on peut représenter l’énergie potentielle en fonction de toute variable permettant de repérer le déplacement le long de ce chemin. Cette variable s’appelle coordonnée de réaction (CR). (On peut penser à l’abscisse curviligne - exemple des bornes kilométriques sur l’autoroute Paris – Bordeaux). En physique, on définit les énergies en Joule. On raisonne alors sur une molécule. Cette énergie potentielle est appelée énergie potentielle microscopique. Q Cinétique chimique (40-105) Page 1 sur 8 JN Beury En chimie, on définit très souvent les grandeurs énergétiques pour une mole de molécules (voir cours de thermochimie pour une définition précise des grandeurs énergétiques). On a alors : E p = E p micro N A avec NA le nombre d’Avogadro. On peut ainsi relier les énergies à des grandeurs mesurables à notre échelle macroscopique. Ep c) Profil réactionnel On appelle le profil réactionnel d’une réaction élémentaire, la courbe représentant l’énergie potentielle (en J.mol-1) sur le chemin énergétiquement le plus favorable en fonction d’une coordonnée de réaction. Ep en J.mol-1 col Epmax Ea Epi Epf X-Y+B vallée des réactifs ∆r H ° X+Y-B vallée des produits CR E p max − E pi = Ea = énergie d’activation L’énergie d’activation est l’énergie qu’il faut fournir à une mole de réactifs supposés suivre le chemin le plus commode pour que la réaction ait lieu, c'est-à-dire fournir l’énergie pour que la barrière de potentiel soit franchie. Cette énergie est fournie par voie thermique (agitation thermique – on écrira ∆ au dessus de la flèche de la réaction chimique) ou par voie photochimique (on écrira hν au dessus de la flèche) E pf − E pi = ∆ r H ° = enthalpie standard de réaction (voir cours de thermochimie). Si ∆ r H ° > 0 , la réaction est endothermique, c'est-à-dire qu’elle absorbe de la chaleur. Si ∆ r H ° < 0 , la réaction est exothermique, c'est-à-dire qu’elle libère de la chaleur. Q Cinétique chimique (40-105) Page 2 sur 8 JN Beury I.2 Principe de micro-réversibilité Le chemin énergétiquement le plus commode pour passer de X+YB à XY + B est le même chemin que celui défini précédemment, d’où le principe de micro-réversibilité : une réaction et sa réaction inverse empruntent le même chemin réactionnel. Ep en J.mol-1 Ea E’a ∆r H ° On en déduit que : E 'a = Ea − ∆ r H ° Si E 'a Ea , on peut alors négliger la réaction inverse. CR I.3 État de transition (ou complexe activé) On appelle état de transition (ou complexe activé) la structure hypothétique intermédiaire entre réactif et produit lorsque l’énergie du système est maximum sur le chemin énergétiquement le plus favorable. Le système est dit en état de transition. Il s’agit d’une représentation dynamique du système en évolution lors du passage du col C. On note la molécule : (X….Y….B)# II. ÉTUDE D’UNE RÉACTION EN PLUSIEURS ÉTAPES II.1 Profil réactionnel Ep en J.mol-1 On considère une réaction complexe A + B → D + E Elle peut être décomposée en deux réactions élémentaires : A + B R IR IR → D + E L’intermédiaire réactionnel (IR) correspond à un minimum relatif d’énergie potentielle. Les intermédiaires réactionnels sont des espèces qui ne figurent pas parmi les réactifs ni les produits d’une réaction mais présents dans le milieu réactionnel pendant la réaction. ET1 ET2 Ea2 Ea1 IR réactifs A+B produits D+E On a Ea1 > Ea2. On peut donc conclure que la réaction 1 est la plus CR lente : c’est l’étape cinétiquement limitante. 1ère étape 2ème étape Pourquoi ne représente-t-on pas le double flèche dans la deuxième étape ? Graphiquement, on voit que Ea−2 Ea 2 . La réaction inverse (D + E → IR) est donc très difficile. On n’en tient pas compte. L’état de transition (ET) correspond à un maximum relatif d’énergie potentielle. Il est non isolable et non détectable. Il est présent à chaque réaction élémentaire. L’intermédiaire réactionnel (IR) correspond à un minimum relatif d’énergie potentielle. Il est peu stable, très réactif, isolable dans des conditions particulières. Il est souvent au moins détectable (par des techniques d’analyse rapide par RMN…). On peut lui appliquer l’AQES. Son existence nécessite au moins deux réactions élémentaires. II.2 Nature et formation des intermédiaires réactionnels a) Rupture homolytique On a une rupture homolytique si on a une rupture symétrique du double de liaisons. Elle est obtenue pour des molécules dont les atomes ont des électronégativités proches. Elle est favorisée par élévation de la température (thermolyse – voie thermique) ou par action de la lumière (photolyse – voie photochimique). Exemple : Cl Cl hν 2 Cl radicaux libres Q Cinétique chimique (40-105) Page 3 sur 8 JN Beury Chaque atome prend un électron du double liant. On représente donc des demi-flèches qui représentent le déplacement d’un électron. On obtient un électron célibataire sur chaque atome de chlore. On dit que l’on obtient des radicaux libres. Pour casser la liaison chimique, il faut fournir de l’énergie. Par exemple, une onde électromagnétique de longueur d’onde λ = 494 nm apporte une énergie c 6, 62 × 10−34 × 3 × 108 E = hν = hf = h = = 4, 02 × 10−19 J 494 × 10−9 λ Pour une mole de réactifs, il faut une énergie 4, 02 × 10−19 × 6, 02 × 1023 = 242 kJ.mol−1 b) Rupture hétérolytique Le doublet de liaison est récupéré par l’atome le plus électronégatif. La flèche représente le déplacement d’un double d’électrons. La rupture est favorisée par un solvant polaire, dont le rôle est de solvater les ions formés. Exemple : + H Cl H + Cl On obtient des espèces chargées : un électrophile et un nucléophile. Un nucléophile est une entité chimique possédant soit un double non liant soit une charge négative. Un électrophile est une entité chimique possédant soit une lacune électronique soit une charge positive. II.3 Postulat de Hammond Postulat de Hammond : Si dans une réaction élémentaire, deux états sont consécutifs et d’énergie voisine, leur structure moléculaire doit être peu différente. Conséquence du postulat : Tout ce qui stabilise l’intermédiaire IR stabilise aussi l’état de transition qui lui donne naissance. II.4 AEQS (Approximation de l’état quasistationnaire) ou principe de Bodenstein k k → B → C avec k2 k1 . B est une Rappels du cas particulier étudié dans le chapitre précédent : A 1 2 d [ B] ≈ 0. dt On applique l’AEQS aux espèces qui n’interviennent pas dans l’équation bilan de la réaction en particulier d [ IR ] aux intermédiaires réactionnels : ≈ 0 . Cette espèce doit être très réactive et en faible dt concentration. espèce très réactive et en faible concentration. On a démontré que II.5 Loi de Van’t Hoff Loi de Van’t Hoff : Pour une réaction élémentaire, les ordres partiels relatifs aux réactifs sont égaux aux coefficients stœchiométriques intervenant dans le bilan de la réaction. L’ordre partiel relatif aux produits est nul. L’ordre global est égal à la molécularité (nombre de molécules qui y a participe) de la réaction élémentaire. Q Cinétique chimique (40-105) Page 4 sur 8 JN Beury III. RÉACTIONS COMPLEXES PAR STADES (EN SÉQUENCE OUVERTE) III.1 Définition C’est une réaction constituée d’une succession de réactions élémentaires se faisant toujours dans le même ordre tel qu’un intermédiaire réactionnel créé au cours d’une étape disparaît au cours d’une autre étape sans jamais être régénéré. III.2 Exemple : réaction de substitution nucléophile monomoléculaire Equation bilan : RX + Z– → RZ + X– X désigne un halogène. CH3 CH3 Exemple : CH3 C Br + OH CH3 CH3 C OH + Br CH3 Mécanisme : 1ère étape : Formation du carbocation. Etape cinétiquement limitante. k → R+ + X– RX ← k 1 −1 2ème étape : attaque rapide du nucléophile sur le carbocation. k → RZ R+ + Z– 2 Méthode pour trouver la vitesse de réaction : a) Choix de l’espèce servant à calculer la vitesse v de l’équation bilan. Si elle n’est pas imposée dans l’énoncé, on choisit l’espèce qui intervient de moins dans le mécanisme. RX : 2 fois, Z– : 1 fois, RZ : 1 fois, X– : 2 fois. On peut choisir Z– ou RZ. d [ RZ] v= dt d [ RZ] b) On exprime à partir du mécanisme proposé : dt d [ RZ] = k2 R + Z− Rappels : les réactions élémentaires suivent la loi de Van’t Hoff. dt c) On écrit l’AEQS aux intermédiaires réactionnels (ici 1 seul IR) : d R + k1 [ RX ] ≈ 0 = k1 [ RX ] − k−1 R + X − − k2 R + Z− , d’où R + = dt k−1 X − + k2 Z− On verra dans les cas plus compliqués qu’il suffira d’effectuer une combinaison linéaire pour simplifier et en déduire très facilement les concentrations des IR. Parfois, certaines réactions sont rapides. L’énoncé ne donne pas la constante de vitesse mais la constante d’équilibre. On pourra pour ces réactions utiliser K°. k1 k2 [ RX ] Z− d [ RZ] d) On en déduit v = = dt k−1 X − + k2 Z− Cette réaction n’admet pas d’ordre dans le cas général. • À t = 0, [X–]0 = 0. La vitesse initiale vaut alors : v0 = k1 [ RX ]0 . • L’ordre global initial vaut 1. Tant que k−1 X − k2 Z− , on a v = k1 [ RX ] . La réaction est • d’ordre 1. Si k−1 X − k2 Z− n’est plus vérifié, alors la réaction perd son ordre. Ep en J.mol-1 ET1 Ea-1 Ea1 R ET2 Ea2 + réactifs RX+Z ∆r H ° < 0 produits RZ+X Le profil réactionnel est représenté ci-contre. CR 1ère étape Q Cinétique chimique (40-105) Page 5 sur 8 2ème étape JN Beury III.3 Exemple : décomposition thermique de N2O5 Equation bilan : 2 N2O5 → 4 NO2 + O2 Mécanisme réactionnel (de Ogg) : k → NO2 + NO3 N2O5 ← 1 k−1 k NO2 + NO3 → NO + NO2 + O2 k NO + N2O5 → 3 NO2 2 3 Méthode systématique pour trouver la vitesse de la réaction : a) Choix de l’espèce. N2O5 intervient 2 fois dans le mécanisme, NO2 : 3 fois et O2 : 1 fois. d [O2 ] v= dt d [O2 ] b) On exprime à partir du mécanisme proposé : dt d [O2 ] = k2 [ NO 2 ][ NO3 ] dt c) AEQS aux deux IR : NO et NO3 d [ NO ] = 0 = k2 [ NO 2 ][ NO3 ] − k3 [ NO ][ N 2 O5 ] dt d [ NO3 ] = 0 = k1 [ N 2 O5 ] − k−1 [ NO 2 ][ NO3 ] − k2 [ NO 2 ][ NO3 ] dt Ici, on n’a pas besoin d’effectuer des combinaisons linéaires puisque le deuxième équation fournit k1 [ N 2 O5 ] directement [NO3] : [ NO3 ] = k−1 [ NO 2 ] + k2 [ NO 2 ] d) On en déduit : v = k1 k2 [ N 2 O5 ] k−1 + k2 . On pose k = k1 k2 . On obtient : v = k [ N 2 O5 ] . La réaction est d’ordre k−1 + k2 global 1. Cas particulier où k−1 k2 . On a alors : k = k1 k2 . On écrit 4 fois la loi d’Arrhénius. k −1 − Ea( −1) −E −E −E k = A exp a ; k1 = B exp a1 ; k2 = C exp a 2 ; k−1 = D exp RT RT RT RT −E On doit donc avoir A exp a = RT −E −E B exp a1 C exp a 2 RT RT . Cette relation doit être valable pour toute − Ea( −1) D exp RT température T. Si une constante de vitesse s’exprime par le produit ou le quotient d’autres constantes de vitesse, on BC A = D peut exprimer facilement le facteur de fréquence et l’énergie d’activation : Ea = Ea1 + Ea 2 − Ea( −1) Q Cinétique chimique (40-105) Page 6 sur 8 JN Beury IV. RÉACTIONS EN CHAÎNE (SÉQUENCE FERMÉE) IV.1 Définitions • Réaction en chaîne : réaction composée de réactions élémentaires qui donne des intermédiaires réactionnels pouvant être consommés puis régénérés pour être à nouveau utilisés dans d’autres réactions élémentaires. On distingue les réactions en chaîne directe (un IR consomme et un produit) des réactions en chaîne ramifiée (un IR consommé, plusieurs régénérés). • Maillon de chaîne : l’ensemble des réactions élémentaires qui partant d’un IR le régénère. On demande souvent dans les exercices de nommer les différentes réactions élémentaires : • Initiation (ou amorçage) : réaction qui créé les IR. Ils sont obtenus par voie thermique ou par voie photochimique. • Propagation : Ensemble des étapes permettant aux IR de se régénérer en faisant intervenir la création de nouveaux IR. La somme des étapes de propagation doit reconstituer le bilan de réaction. Ces étapes sont en général rapides et d’énergie d’activation faibles. • Terminaison (ou rupture) : réaction de disparition des IR. • Inhibition : réaction mettant en jeu une consommation des produits de la réaction ce qui diminue donc leur vitesse d’apparition. Ces réactions ne doivent pas être prises en compte lors de la reconstitution du bilan de la réaction. • Transfert : réaction transformant l’IR créé dans l’initiation en IR porteur de chaîne. IV.2 Exemple : Synthèse thermique du bromure d’hydrogène (réaction en chaîne directe) Equation bilan : H2 + Br2 → 2 HBr Mécanisme réactionnel : • Initiation : k Br2 → 2 Br • ∆ (1) • Propagation : k Br • + H2 → HBr + H • (2) k → HBr + Br • H • + Br2 (3) 1 2 3 • Terminaison : 2 Br • Inhibition : k HBr + H • → H2 + Br • • → Br2 (4) k4 5 (5) Méthode systématique pour trouver la vitesse de la réaction : a) Choix de l’espèce. H2 intervient 2 fois dans le mécanisme, Br2 : 3 fois et HBr : 3 fois. d [H2 ] v=− dt d [H2 ] b) On exprime à partir du mécanisme proposé : dt d [H2 ] = − k2 Br • [ H 2 ] + k5 [ HBr ] H • (6) dt c) AEQS aux deux IR : Br • et H • d Br • 2 = 0 = 2k1 [ Br2 ] − k2 Br • [ H 2 ] + k3 H • [ Br2 ] − 2k4 Br • + k5 [ HBr ] H • dt d H • = 0 = k2 Br • [ H 2 ] − k3 H • [ Br2 ] − k5 [ HBr ] H • dt (7) (8) Pour résoudre le problème, on effectue très souvent des combinaisons linéaires : penser à faire la somme de toutes les équations liées à l’AEQS (7) + (8), éventuellement englober (6). Réécrire les nouvelles équations. Les calculs sont quasiment terminés. On ne rencontre pas de cas plus compliqués dans les problèmes de concours : pas d’équation du deuxième degré… (7) + (8) : 2k1 [ Br2 ] = 2k4 Br • . On en déduit Br • : Br • = 2 Q Cinétique chimique (40-105) k1 [ Br2 ] k4 Page 7 sur 8 JN Beury (6) + (8) : d [H2 ] dt = −k3 H • [ Br2 ] Pour déterminer H • , on peut utiliser l’équation (8) : k k2 1 [ Br2 ][ H 2 ] • k2 Br [ H 2 ] k4 H • = . D’où H • = k Br + k HBr k Br + k HBr 3 [ ] 2 On obtient : v = − 5 [ ] d [H2 ] dt [ ] 2 = k3 H • [ Br2 ] = k3 [ Br2 ] k 2 k3 Finalement, on a : v = 3 3 k1 H 2 ][ Br2 ] 2 [ k4 k3 [ Br2 ] + k5 [ HBr ] 5 k2 [ ] k1 [ Br2 ][ H 2 ] k4 k3 [ Br2 ] + k5 [ HBr ] . Cette réaction n’admet pas d’ordre. k 2 k3 Par contre, elle admet une vitesse initiale : [HBr]0 = 0 et v0 = 3 k1 H 2 ]0 [ Br2 ]02 [ k4 k3 [ Br2 ]0 = k2 1 k1 H 2 ]0 [ Br2 ]02 [ k4 L’ordre global initial vaut 3/2. Longueur de chaîne = λ = λ= vitesse de disparition d'un réactif dans l'étape de propagation vitesse d'apparition d'un IR dans l'étape d'initiation • v3 k3 H [ Br2 ] = 2k1 [ Br2 ] v1 On fait souvent l’approximation d’une chaîne longue : λ 1 . En effet, l’étape d’initiation est difficile alors que les étapes de propagation sont des étapes faciles puisque les IR sont des espèces très réactives. On l’utilise souvent dans les exercices pour simplifier la vitesse de la réaction. Q Cinétique chimique (40-105) Page 8 sur 8 JN Beury