Société Anatomique de Paris vendredi 21 octobre 2016 SOCIETE

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Société Anatomique de Paris vendredi 21 octobre 2016 SOCIETE
SOCIETE ANATOMIQUE DE PARIS
45 rue des Saints-Pères 75270 PARIS CEDEX 06
Séance du Vendredi 21 octobre 2016
Amphi Giroud 3ieme étage
17h
Les communications sont de 10 minutes
suivies de 10 minutes de discussion
1- Cécile DE BROUCKER(1), Jean GONDRY(2), Sophie SANGUIN(2)
1) Université Paris Descartes, URDIA, EA 4465, Anatomie
2) CHU d’Amiens Sud, Service de Chirurgie obstétrique, Amiens
La corona mortis au cours des lymphadénectomies pelviennes par coelioscopie dans les
cancers gynécologiques.
Corona mortis during laparoscopic pelvic lymph node dissection in gynecologic cancers.
Introduction : En cancérologie gynécologique le statut ganglionnaire constitue un facteur pronostic
important ainsi qu’un critère décisionnel majeur d’un traitement adjuvant. La lymphadenectomie pelvienne par
voie coelioscopique est la seule technique permettant de connaître le statut ganglionnaire pelvien avec certitude
et d’adapter la prise en charge thérapeutique. Cependant celle-ci n’est pas dénuée de complications notamment
vasculaires. L’une d’entre elles peut être consécutive à la présence d’une anastomose entre les vaisseaux
épigastriques et obturateurs, portant le nom de Corona Mortis (CM).
Objectif : Optimiser les connaissances anatomiques de la CM afin de limiter les complications
chirurgicales.
Matériel et méthodes : Ce point d’anatomie a été traité à partir d’une revue de la littérature, illustrée
par des patientes opérées par coelioscopie et par un sujet de dissection.
Résultats : Il existait un manque de consensus concernant la terminologie des vaisseaux constituant la
CM. De plus, ses variations concernaient sa fréquence (28.5 et 84%), son diamètre (2 et 8 mm), et sa distance
par rapport à la symphyse pubienne (21,4 et 96 mm). Ces deux facteurs témoignaient de sa grande variabilité
et donc de la nécessité de sa connaissance.
Conclusion : L’approche chirurgicale de la lymphadénectomie pelvienne ne doit pas être modifiée par
crainte de lésion de la CM, celle-ci pouvant être jugulée par une bonne connaissance anatomique qui permet de
réduire les complications liées à sa présence.
Mots-clés : corona mortis, lymphadenectomie pelvienne, coelioscopie
2-Maelys BARBOZA, Jean-François UHL, Vincent DELMAS
Université Paris Descartes, URDIA, EA,4465, Anatomie
Reconstruction vectorielle 3D du muscle du membre supérieur droit à partir des coupes
anatomiques de Korean Visible Woman
3D vectorial reconstruction of the right upper member from Korean Visible Woman
Introduction : Les images sectionnées du corps humain sont très utiles en raison de leurs hautes
résolutions et des couleurs naturelles. Elles permettent d’obtenir la création d’atlas, des logiciels de navigation
et de dissection virtuelle avec les outils informatiques actuels.
Objectifs : Reconstruire vectoriellement et en trois dimensions les muscle du membre supérieur droit à
partir des coupes anatomiques du « Korean Visible Woman » dans un but pédagogique.
Matériel et méthodes : Les coupes anatomiques d’une femme coréenne de 26 ans décédée d’un cancer
de l’estomac ayant fait don de son corps ont été faites en 2010 après une IRM et un scanner. Un
cryomacrotome a permis de réaliser des coupes de 0.2 mm d’épaisseur soit 5960 coupes. Une segmentation
par contourage manuel de chaque élément anatomique a été fait à l’aide du logiciel Winsurf version 3.5 sur un
PC portable fonctionnant sous Windows 7 muni d’un Ram de 8 gigas.
Résultats : Le modèle 3D vectoriel comprenait les muscles du membre supérieur droit. Ce modèle
était aisément manipulable à l’aide de l’interface Acrobat 3D pdf. Chaque élément accessible dans un menu
pouvait être affiché masqué ou rendu transparent, et des labels 3D étaient disponibles ainsi que des menus.
Conclusion : Il s’agit d’un modèle facile à utiliser en pédagogie pour l’apprentissage de l’anatomie.
Mots clés : Korean visible woman , modelisation 3D vectorielle, membre supérieur droit
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3-Marc SOUBEYRAND
1) Université Paris Sud, Faculté de Médecine Paris Sud, Le Kremlin Bicêtre
2) CHU de Bicêtre, APHP, Service de chirurgie orthopédique, Le Kremlin Bicêtre
Tablette numérique pour les cours d’anatomie : retour d’expérience et comparatifs de quatre
solutions du commerce
Digital tablet for anatomy classes : feedback, sharing of experience and comparison between four solutions
available commercially
Introduction : L’enseignement magistral de l’anatomie en amphithéâtre associe variablement selon les
enseignants la présentation de diaporama ou la réalisation de dessins en temps réel. La première modalité
présente les avantages d’une très bonne visibilité grâce à la vidéoprojection ainsi que la possibilité de diffuser
du contenu multimédia (images, vidéos). Elle ne permet cependant pas une aussi bonne interactivité que la
deuxième. La réalisation de dessin en temps réel a l’avantage pédagogique d’accompagner l’étudiant tout au
long de la construction du dessin mais est surtout limité par le support classique qu’est le tableau noir. En effet
ce dernier n’offre qu’une visibilité limitée pour les étudiants de l’amphithéatre et les effets graphiques peuvent
être limités par la qualité du tableau et des craies. Afin de contourner ces limites, la solution des tablettes
graphiques semble logique car elles permettent de vidéo-projeter un dessin en temps réel. Cependant l’offre du
commerce est vaste et l’usage de cet outil peut être compliqué à mettre en œuvre pour des enseignants ayant
l’habitude des méthodes plus classiques.
Objectifs : Réaliser un comparatif des principales offres disponibles et présenter un retour de notre
expérience sur l’université Paris Sud.
Matériel et méthodes : L’évaluation des différentes solutions a été réalisée dans le cadre des cours
d’anatomie réalisée de 2014 à 2016 dans le cadre des première, deuxième et troisième année de médecine ainsi
que des cours aux manipulateurs d’électroradiologie, kinésithérapeutes et internes en chirurgie. Cela
représentait un total d’environ 150 heures. Nous avons testé les quatre solutions suivantes : tablette graphique
externe raccordé à un ordinateur portable modèle Bamboo (Wacom), Galaxy note 10.1 (Samsung), Surface pro
3 (Microsoft), iPad Pro (Apple). Pour chaque solutions nous avons analysé les critères suivants : offre logiciel,
ergonomie du stylet, autonomie de la batterie, connectivité avec les vidéo-projecteurs.
Résultats : Les tablettes graphiques autonomes (non connectées à un ordinateur) apparaissaient
comme plus facile d’utilisation que celle connectées à un ordinateur du fait de la visualisation directe du trait
sous la pointe du stylet. En terme de connectivité, les tablettes possédant une sortie étaient avérées plus
pratiques car les vidéoprojecteurs de notre institution ne possédaient que ce type de connectivité. Concernant
l’offre logicielle, la solution Ipad Pro couplée à l’écosystème d’Apple s’avérait la plus riche. Il était
notamment possible de facilement trouver un logiciel de dessin adapté à ses préférences, d’enregistrer la
construction de dessin, de le rediffuser ensuite via les réseaux sociaux, et d’alterner les temps de dessin avec
des présentations multimédia cliniques et d’anatomie 3D. Nous avons utilisé les logiciels Procreate pour le
dessin et Essential Anatomy (3D4 Medical) pour l’anatomie 3D. En terme d’ergonomie les solutions Apple et
Samsung se sont avérées les plus commodes, notamment grâce à une très bonne fonction de « rejet de paume ».
Le taux de satisfaction des étudiants a été supérieur à 80% pour les enseignements réalisés avec les tablettes.
Concernant l’autonomie, les solutions iPad Pro et Surface Pro étaient les plus performantes.
Conclusion : Notre choix pour l’enseignement de l’anatomie se stabilise sur la solution Ipad Pro. Il
faut maintenant évaluer de façon plus rigoureuse les performances de cette solution numérique notamment en
terme de qualité d’acquisition des connaissances.
Mots clés : enseignement, anatomie, tablette graphique, pédagogie.
4-Diane EVRARD(1), Caroline HALIMI (2), Béatrix BARRY(2), Sébastien ALBERT (2)
1) Université Paris Descartes, URDIA, EA 4465, Anatomie
2) APHP, Hôpital Bichat, Service de Chirurgie ORL, Paris
Prélevement de lambeau de fibula par voie postérieure : technique chirurgicale
Fibula’s flap by pasterior approach : surgical technique
Introduction : Le lambeau de fibula est le lambeau le plus utilisé en reconstruction cervico-faciale. Il a
de nombreux avantages : solidité, longueur (jusqu’à 25 cm), fiabilité et peu de conséquences fonctionnelles. La
technique de prélèvement la plus utilisée de nos jours est celle décrite par A. Gilbert en 1979
Objectif : Décrire une variante de technique de prélèvement par voie postérieure.
Matériel et méthodes : L’étude anatomique était basée sur des descriptions trouvées à la bibliothèque
anatomique des Saints Pères, ainsi que sur les bases de données Pubmed et de l’encyclopédie médicochirurgicale. Deux dissections ont été réalisées. Des photos per opératoires ont fourni des informations.
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Résultats : Les premiers temps opératoires (libération des muscles fibulaires, et des muscles
extenseurs, section de la membrane interosseuse) étaient similaires mais réalisés uniquement sur la portion
osseuse nécessaire à la reconstruction en respectant les insertions musculaires des muscles fibulaires et des
muscles extenseurs des orteils au niveau de la fibula restant en place. L’ostéotomie proximale était réalisée à
une hauteur adaptée à la reconstruction. Le pédicule fibulaire correspondant à la portion d’os prélevé était
disséqué et le muscle long fléchisseur de l’hallux était libéré. Puis le muscle soléaire était libéré au contact de
la partie proximale de la fibula puis abaissé ce qui permettait de parfaitement visualiser le pédicule tibial
postérieur et le reste du pédicule fibulaire jusqu’à leur origine au niveau du tronc tibio-péronier.
Conclusion : Cette variante de prélèvement permet d’adapter la longueur de la section de la fibula en
fonction des besoins de reconstruction et par conséquent de diminuer l’instabilité du membre inférieur et
d’accelerer la reprise de la marche.
Mots-clés : lambeau de fibula, reconstruction mandibulaire.
Référence : A. Gilbert : Vascularized transfer of fibula shaft in Int. J. Microsurgery, 1979, 1, p.100
5- Salma EL BATTI(1,2), Matthieu BRUZZI(1,3), Auréline BOITET (2)
Jean-Marc ALSAC (2), Pierre JULIA (2), Richard DOUARD (1,3)
Jean-Marc CHEVALLIER (1,3), Christian LATREMOUILLE (1,2)
1) Université Paris Descartes, URDIA, EA 4465, Anatomie
2) APHP, Hôpital Européen Georges Pompidou, Service de Chirurgie Cardiovasculaire
3) APHP, Hôpital Européen Georges Pompidou, Service de Chirurgie Digestive
Dissections aortiques aiguës de type B : facteurs morphologiques prédictifs d’évolution
défavorable.
Acute Aortic Dissection- Type B : morphological factors of predictive of adverse evolution
Objectif : Identifier les facteurs morphologiques aortiques prédictifs d’évolution défavorable chez les
patients présentant une dissection aortique de type B aiguë (DATB) sur l’angioscanner.
Matériel et méthodes : Entre octobre 2015 et novembre 2015, tous les patients pris en charge dans
notre service pour une DATB ont été inclus. Pour chaque patient, la morphologie de la dissection était
quantifiée par les diamètres mesurés à 5 niveaux différents (aorte thoracique ascendante et descendante, arche
aortique, aorte thoraco-abdominale et aorte sous-rénales) et qualifiée par la hauteur de dissection et les
branches aortiques concernées par la dissection. Les données pré, per et post opératoires ont été recueillies
prospectivement. L’évolution défavorable était définie par la survenue d’un évènement parmi : le décès, la
réintervention, l’augmentation de diamètre de l’aorte thoracique descendante ou thoraco-abdominale
supérieure à 55mm (ou >20%).
Résultats : Cent-quarante trois patients ont été inclus avec un suivi de 29,9 mois. 71 patients ont
présenté un évènement défavorable. Les facteurs de risque d’évolution défavorable étaient une artère rénale
droite naissant du faux chenal (0,24 vs 0,07, p=0,01, RR= 1,50 [1,08 ; 2, 07]. Les diamètres aortiques>36mm
(0,66 vs ,0,46, p = 0 01, RR = 1,55 [1,07 ; 2,25] au niveau de l’arche> 35 mm (0,63 vs 0,40 p = 0 01, RR =
1,65 [1,15 ; 2,37] au niveau thoraco-abdominal et > 27 mm au niveau sous rénale (0,59 vs 0,39 p =0,025 , RR
= 1,51 [1,07 ; 2,13]. Le seul facteur protecteur était une extension limitée de la dissection en amont des artères
rénales (0,15 vs 0,32 p= 0,025, RR=0,59 [0,35 ; 0,98]).
Conclusion : Les facteurs morphologiques liés à une évolution défavorable de la DTAB étaient une
artère rénale droite du faux chenal et des diamètres aortiques > 36 mm, >35mm et >27mm au niveau de la
crosse aortique, de l’aorte thoraco-abdominale et de l’aorte abdominale sous rénale respectivement.
Mots clés : morphologie, aorte, dissection aortique, imagerie, facteur de risque
Société Anatomique de Paris vendredi 21 octobre 2016
La Société Anatomique tient ses séances
le 4ème vendredi du mois (hors vacances universitaires)
Jeudi 24 et vendredi 25 novembre 2016
Planches Collège d’Anatomie, Saint-Pères
Vendredi 25 novembre 2016
Société anatomique de Paris
Jeudi 26 et vendredi 27janvier 2017
Planches Collège d’Anatomie, Saint-Pères
Vendredi 27 janvier 2017
Société anatomique de Paris
Jeudi 23 et vendredi 24 février 2017
Planches Collège d’Anatomie, Saint-Pères
Vendredi 24 février 2017
Société anatomique de Paris
Jeudi 9 au samedi 11 mars 2017
99iéme Congrés des Morphologistes, Reims
Jeudi 23 et vendredi 24 mars 2017
Planches Collège d’Anatomie, Saint-Pères
Vendredi 24 mars 2017
Société anatomique de Paris
Jeudi 27 et vendredi 28 avril 2017
Planches Collège d’Anatomie, Saint-Pères
Vendredi 28 avril 2017
Société anatomique de Paris
Jeudi 22 et vendredi 23 juin 2017
Planches Collège d’Anatomie, Saint-Pères
Vendredi 23 juin 2017
Société anatomique de Paris
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Madame Annick Hamou
[email protected]
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