GÉOTECHNIQUE 1
Transcription
GÉOTECHNIQUE 1
INSTITUT NATIONAL DES SCIENCES A PPLIQUEES DE TOULOUSE Département de Sciences et Technologies Pour l'Ingénieur 3 ème année Ingénierie de la Construction GÉOTECHNIQUE 1 Cours Chapitres 1 Jacques Lérau Maître de Conférences Année universitaire 2005 2006 GÉOTECHNIQUE 1 SOMMAIRE Introduction QU'ESTCE QUE LA GÉOTECHNIQUE ? Chapitre I PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES SOLS 1 DÉFINITION DES SOLS – ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D' UN SOL 2 CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES DES SOLS 3 CARACTÉRISTIQUES DIMENSIONNELLES 4 STRUCTURE DES SOLS 5 ESSAIS D' IDENTIFICATION PROPRES AUX SOLS GRENUS 6 ESSAIS D' IDENTIFICATION PROPRES AUX SOLS FINS 7 AUTRES ESSAIS 8 CLASSIFICATION DES SOLS Annexe 1 : Relations entre caractéristiques physiques Annexe 2 : Granulométrie Annexe 3 : Eléments de classification des argiles Annexe 4 : Autres essais (compléments) Géotechnique 1 J. Lérau ? QU'EST.CEQUE LA GEOTECHNIQUE La Géotechnique est I'ensemble desactivitésliéesaux applications de la Mécanique des Sols,de la Mécanique des Rocheset de la Géologiede l'lngénieur. La Mécanique des Sols étudie plus particulièrement le comportement des sols sous leurs aspectsrésistanceet déformabilité. A partird'essaisde laboratoires et in situde plusen plusperfectionnés, la Mécanique des pourétudierles ouvragesde géniecivil Solsfournitaux constructeurs les donnéesnécessaires et de bâtimentet assurerleurstabilitéen fonctiondessolssur lesquelsils doiventêtrefondés, (barrages ou aveclesquelsils serontconstruits en remblais); cecitantdurantla progression des qu'aprèsmiseen servicedesouvrages. travaux(grandsterrassements) LES DOMAINESD'APPLICATION La Mécaniquedes Sols joue un rôle essentieldans I'actede construirepourtous les travauxde bâtimentet de géniecivilen relationaveclessolsou les mettanten æuvre. Lessolspeuvent . supporterlesouvrages: fondations profondês superficielles, fondations , ... . êtresupportés : mursde soutènement, rideauxde palplanches, ... . constituer I'ouvrage lui-même : remblais, digues,barrages, ... On peutciterparexemple: - lesf ondations desbâtiments, desouvrages d'art,desensembles industriels ... - lesouvrages (murs,rideauxde palplanches, de soutènement ...), - lestunnelset travauxsouterrains danslessols, - les barrageset diguesen terre, - la stabilitédespentesnaturelles et destaluset lestravauxde stabilisation, - lesouvragesportuaires (fondations et maritimes de quais,comportement desbrise-lames, ...), - lesterrassements desroutes,autoroutes, voiesferrées, - I'amélioration et le renforcement dessols, - la protection de l'environnement. Avril2006 Géotechnique1 - J. Lérau ChapitreI PROPRIETESPHYSIQUESDES SOLS 1 - DÉFINITIoNDES SoLS . ÉIÉuerurs coNSTITUTIFSD.UNSoL 1- 1- OÉrrrurrroru DESsoLs Dansles étudesgéotechniques les matériauxexistantà la surfacede l'écorceterrestre sontclassésen deuxgrandescatégories : - les roches: agglomérats de grainsminérauxliés par des forcesde cohésionforteset permanentes, prolongée mêmeaprèsimmersion dansI'eau+ Mécanique desroches. - les sols:agrégatsde grainsminérauxpouvantêtreséparéssousl'effetd'actionsméfaibles-+ Mécanique caniquesrelativement dessols. Les matériauxde transitionentresols et rochessont nommésSIRT (solsinduréset rochestendres). On noteraque le géologueappellesolstous les matériauxse trouvantà la surfacede l'écorceterrestre. Les sols sontdes matériauxmeubles,poreux,hétérogènes et souventanisotropes. Les matériaux, minérauxou organiques, sontgénéralement à l'étatde grainsou de particules dont lesformeset lesdimensions sontessentiellement variables. 1 -2- ÉlÉuerurscoNSTrrulFSD'uNsol Un sol est un mélanged'éléments solidesconstituant le squelette solidê,d'eaupouvant circulerou nonentrelesparticules et d'airou de gaz.ll estdonc,en général, constitué de trois phases: sol = phasesolide+ phaseliquide+ phasegazeuse Entreles grainsdu squelette, lesvidespeuventêtreremplisparde l'eau,par un gazou lesdeuxà la fois. Le gaz contenudansles videsentreles particules est généralement de I'air lorsquele sol est sec ou un mélanged'air et de vapeurd'eaulorsquele sol est humide(casle plusfréquent)(fig.3-a). L'eau peutremplirplusou moinstouslesvidesentreles grainset êtremobile(écoulementplusou moinsrapide).Lorsquel'eauremplittouslesvides,le sol est dit saturé.Dansles régionstempérées, la plupartdessolsen place,à quelquesmètresde profondeur sontsaturés. Lorsqu'iln'ya pasd'eau,le sol estdit sec. L'étudecomplètedessolsnon saturés,qui constituent un milieuà troisphases,est très complexe. 2 . CARACTÉR|STIQUES PHYSIQUESDES SOLS . 2. 1 DESCRIPTION Avantd'analyserle comportement mécanique des sols,il est nécessaire de définircertains paramètresqui se rapportentaux diversesproportions dans lesquellesse trouventle squelette solide,l'eauet l'airconstituant le sol. Pourcelaconsidérons la représentation suivanted'un sol danslaquellelestroisphases (fig.1). sontséparées Géotechnique 1 -J. Lérau -c.t-2Volumes Poids Wa=0 W arr va ww Vv7 ws vs VV V Représentationconventionnelle d'un volume de sol Poidset volumesdes différentesphases - Figure1 Notationsconventionnelles: W : poidstotal du soll Ws : poidsdesparticules solides Ww : poidsde I'eau2 avecles relations: W=Ws+Ww volumetotal(apparent) Vs volumedesparticules solides volume vides des entreles particules W vw volumede l'eau va volumede I'air Vv=Vyy+Vg V =Vs+Vv-Vs+Vw+Va qui, avecles poidset volumes,constituent On définiten outreles poidsvolumiques les paramètres dimensionnels : . le poidsvolumique desparticules solides(de la matièreconstituant lesgrainssolides), notéyg y, = I! v . sableet argile: = 26à 27 kN/m3 \ principalement La phasesolidedes solsest constituée de siliceet d'alumine.Les élémentssimplesSi et Al ayantdesmassesatomiques trèsvoisiness, le poidsvolumiquedessols évoluedansune plagetrèsétroite.Lessolsorganiques et les solsmétallifères font exception à cesvaleurs. . le poidsvolumique de I'eau,notéy6, Y w = Svw =9,81 kN/m3 On prendsouventyw- 10 kN/m3.Ce quientraîned'emblée2o/od'erceur relative. . le poidsvolumique du sol (ou poidsvolumique apparentou poidsvolumique humide), notéy. C'estla sommedespoidsdesparticules solideset de I'eaud'unvolumeunitéde sol. Uls a b l e: = 1 7 à 2 0 k N / m s a r g i l e : = 1 6 à 2 2 k N / m g ! = -V \ . le poidsvolumique du sol sec,notéy64 y O= WS Ti 'W pour weight 'w pourwater " respectivement28 et 27 g/mole 'd pour dry Géotechnique1 - J. Lérau s a b l e: = 1 4 à 1 8k N / m 3 a r g i l e : =1 0à 2 0 k N / m 3 -c.r-3Si le solest sec : y = yo. . le poidsvolumiquedu sol saturé,notéysatr lorsquetouslesvidessontremplisd'eau. Ysat= W - W'+Y*.vu V V sableet argile: = 19 à 22 kN/m3 . le poidsvolumique du soldéjaugé, notéy' ll est pris en comptelorsquele sol est entièrementimmergé.ll tient comptede la présence de l'eauqui remplittouslesvideset de la poussée d'Archimède : Y' = Ysat sableet argile:= 9 à 12 kN/m3 Yw aussila notionmassevolumique, On introduit notéep,et plusrarement cellede densité parrapportà I'eau,notéeD,: =l J, w L d e n s i t é :' D + densitésèche : Do - Yo Yw que le vocabulaire On obseruera courantutilisédansle milieuprofessionnel du B.T.P. poidsvolumique, confondassezfacilement massevolumiqueet densité. Lesparamètres sansdimensions, au nombrede quatre,indiquent dansquellesproporphasesd'un sol. lls sonttrèsimportants tionssontlesdifférentes et essentiellement variables. On définitla porosité,notéen, qui permetde connaîtrel'importancedes videsc'est à direde savoirsi le sol est dansun état lâcheou serré.Elleest définiecommeétantle rapport du volumedesvidesau volumetotal. sablelî=o'25ào'50 vv n = a rgile:n=0,20à0,80 V La porositéesttoujoursinférieure à 1. Ellepeutaussiêtreexpriméeen pour-cents. Les sollicitations auxquelles sontsoumisles sols produisent des variations du volume des videsVv qui entraînentdes variationsdu volumeapparentV; aussipréfèret-onsouvent rapporter le volumedesvidesnonpasau volumeapparent de l'échantillon maisau volumedes pafticules solides,lequelpeut être considéré commeinvariant. On définitalorsl'indicedes vides,notée, dontla signification estanalogueà cellede la porosité.ll estdéfiniparla relation: =+ @ - ;ili:;:=3:331 L'indicedesvidespeutêtresupérieur à 1 et mêmeatteindre la valeur13 (casextrêmedesargilesde Mexico). La teneuren eau,notéew, est définiepar le rapportdu poidsde l'eau au poidsdesparticulessolidesd'un volumedonnéde sol.Elles'exprimeen pour-cent. Elleestfacilement mesurableen laboratoire. !!= w*.100 WS s a b l er w = 1 à 1 5 Y " argilerw=10à20Yo La teneur en eau peut dépasser 100 "/o et même atteindre plusieurscentainesde pour-cents. Le degréde saturation, noté51,indiquedansquelleproportion lesvidessontremplispar l'eau.ll estdéfinicommele rapportdu volumede l'eauau volumedesvides.ll s'exprimeen pour-cent. sr=f.roo Géotechnique1 - J. Lérau Le degréde saturationpeutvarierde 0 % (sol sec)à 100"/" (solsaturé). -c.t-4Parmitous les paramètres définisprécédemment, les paramètres sansdimensions sont les plus importants. lls caractérisent l'étatdanslequelse trouvele sol c'est à dire l'étatde compacité du squelette ainsiquelesquantités d'eauet d'aircontenues dansle sol. 2 .2 - RELATIONS ENTRELESPARAMÈTRES précédemment Tousles paramètres définisne sontpas indépendants. Les relationsles plusimportantes paramètres existantentrecesdifférents sontdonnéesen annexe. ll est trèspratiqued'utiliserle schémade la représentation conventionnelle d'un sol du paragraphe précédent pourdéterminer ou démontrer cesrelations. Pour caractériser complètement un sol la connaissance de trois paramètresindépenle poidsvolumique dantsestnécessaire; de l'eauétantconnu.Parexemple: - un paramètre quantifiant le poidsvolumique: y ou ysou yo, - un paramètre quantifiant I'importance desvides: e ou n, - un paramètre quantifiant la présence d'eau: w ou Sy. Nousavonsvu que le poidsvolumique des particules solides(endehorsdes particules varieentredes limitesassezproches(26 kN/m. . y. < 27 kN/m3). organiques et métalliques) On peut donc le considérerpratiquement commeconstant(on prenden généralys - 26,5 kN/me).Dansce cas les paramètres variableset indépendants d'un sol se réduisent à deux. 2 .3. OÉTENMINATION DES CARACTÉNISTIOUES PHYSIQUES présence Lorsqu'onse trouveen d'un sol,il fauttoutd'aborddéterminer lesvaleursde troisparamètres indépendants. Comptetenude la dispersion inévitable, il convientréaliserun nombreimportantde mesuresdonton prendla valeurmoyenne.Cesmesuresse font généralementen laboratoire. 2-3 - 1 - Détermination de lateneureneau(pondérale) w (normeNF P 94-050) plus la facileà déterminer. C'estla caractéristique La teneuren eau se déterminepar deuxpesées.Unepremièrepeséede l'échantillon à pesée,aprèspassage l'étatinitialdonnela massem de l'échantillon humideet unedeuxième à l'étuveà 105'Cpendant24heures(évaporation de I'eaulibreet de l'eaucapillaire), donnela massesèchede l'échantillon ms. t* W* * . 1oo= . 1oo ms aVeC ffiw=ffi-ffi. W. y (normeNF P 94-053) 2 - 3 -.2- Détermination du poidsvolumique ll faut déterminer la massem et le volumetotalV de l'échantillon. Pourdéterminer ce dernieron utilisel'unedestroisméthodes suivantes : . Méthodeparimmersion dansI'eau: Un échantillon de formesimple,de massecomprise entre0,1 et 0,5 kg est pesé(m)puis = 0,88g/cm3).Unedeuxièmepesée(m/ permet recouvertd'unecouchede paraffine(po"r"nins de déterminerla massede la couchede paraffineet de calculerson volume.Une troisième pesée,hydrostatique, de l'échantillon recouvert de paraffine(m'o)permetde calculerle volume de l'échantillonrecouvertde paraffine.Le volumede paraffineétantconnu,on en déduitle volumeV de l'échantillon : V = Vrol*paraffine - Vparafine = ffip - ffi'p ffip -ffi Pw Pp L'échantillon de sol n'estpasremanié,il està l'étatnaturel. . Méthodede la troussecoupante: On effectueun poinçonnement avecunetroussecoupantedansl'échantillon. Lesfaces de la prised'essaisont araséesaux extrémités. Le volumeV de la prised'essaiest égal au produitde I'airede la sectiond'entréede la troussecoupanteparsa hauteur. L'échantillon de sol est légèrement remaniépar le passagede la troussecoupante,il est cependant considéré à l'étatnaturel. Géotechnique1 - J. Lérau -c.t-s. Méthode du moule: préparéselonun processus L'échantillon, défini,remplitle moulejusqu'àdébordement. L'extrémitésupérieuredu moule,de dimensionsconnues,est araséeà la règle.C'est la méthodeutiliséedansI'essaiProctor(normeNF P 94-093). L'échantillon de sol est remanié. 2 - 3 - 3 - Détermination du poidsvolumique desparticules solidesy, (normeNF P g4-0S4) Le problèmeest de mesurerle volumedesgrainssolides,Vr, constituant l'échantillon de sol.Cettemesureesteffectuée généralement (fig.2). au pycnomètre Une masseconnuems de sol séché(par passageà l'étuveà 105'Cjusqu'àmasse constante) est introduite dansun récipient contenant de l'eaudistillée.Un agitateur magnétique sépareles particulesles unesdes autres.Les bullesd'airlibéréessontaspiréespar-unvide d'air(trompeà eau).Aprèss'êtreassuréqu'aucune bulled'airn'estpiégéeentrelesparticules solides,on détermine avecun trèsgrandsoinle volumed'eau déplacéepar les particules solides. Le volumede la phasesolideVs, égalau volumed'eau déplacéepar le sol, est déterminépar pesée. ril1 : masse du pycnomètre contenant l'eau repèrede distilléeet le barreaumagnétique, fi12i massedu pycnomètrecontenantle sol l'eaudistillée et le barreau magnétique. f f i 2 = I T l t+ m s - P * ' V s avec ms: massedesparticules solides, pw : massevolumique de l'eaudistillée, V, : volumedesparticulessolides. \, "- -lî2 _ IT11*ffis p* p, = T.. = ---m..Vs lTlt * ffis p* - ffi2 Pycnomètre - Figure2 - :+ ys- ps.g L'erreurrelativesur le résultatestde l'ordrede quelques10-4. 3 . CARACTERISTIQUES DIMENSIONNELLES 3-1.FORME On peutdistinguer troiscatégories de formes: - les particules sphériques / cubiques(arrondies / anguleuses) : casdessolsgrenus(sables), - les particules en plaquettes : casdessolsfins(argiles), - lesparticules en aiguilles. 3 .2 - DIMENSIONS Supposonsun sol dont les grainssolidesont des dimensions peu différentes les unes desautres(soldit à granulométrie uniforme). Suivantla tailledes grainson définitles catégoriesde sols suivantes(baséessur le nombre2 ella progression géométrique de rapport10): Sols grenus Enrochement Cailloux Graves Gros sable 200mm 20 mm Géotechnique1 - J. Lérau Sablefin 0,2mm Limon 0,02mm 20 pm ols fins Argile 2pm Ultrargile 0,2 pm diamètre des grainsdécroissants -c.r-63 . 3 . CARACTÉRISTIQUES GRANULOMÉTRIQUES granulométrique 3 3 1 Courbe La façonla pluscourantede représenter les résultatsdes essaisde tamisageet de sédimentométrie' consisteà tracerunecourbegranulométrique. Ellereprésente le poidsdestamisatscumulés(échellearithmétique) en fonctiondu diamètre ou du diamètreéquivalent, D, des particules solides(échellelogarithmique). La courbegranulométrique donnele pourcentage en poidsdes particulesde tailleinférieureou égaleà un diamètredonné(pourcentage du poids totalde la matièresèchede l'échantillon étudié).Lescoordonnées permetsemi-logarithmique plus précisedes fines particulesdont I'influenceest capitalesur le tent une représentation comportement dessols. par un coefficient La granulométrie d'un sol peutêtrecaractérisée d'uniformité ou coefficientde Hazen: Doo 11 \ru- % o/o (Dy: ouverture du tamislaissantpassery du poidsdesgrains). D1eest appelédiamètreefficace. PourCu > 2, la granulométrie est dite étalée,pourCu < 2 la granulométrie est dite uniformeou serrée. Plusla granulométrie est serréeplusla pentede la partiemédianede la courbeest prononcée. On définitaussile coefficient de courbure: Lorsquecertainesconditions sur Cu et Cs sontsatisfaites, le sol est dit biengraduéc'est que granulométrie prédominance à dire sa est bien étalée,sans d'unefractionparticulière. estdiscontinue, Quandsa granulométrie avecprédominance d'unefractionparticulière, il estdit malgradué. Les sols bien graduésconstituent des dépôtsnaturellement densesavec une capacité portanteélevée.lls peuventêtreaisémentcompactés en remblaiset formentdes pentesstables. 3 - 3 - 2 - Surfacespécifique 'On appellesurfacespécifique la surfacedes grainspar unitéde masse.Elle dépend principalement de la tailledes grains(dansune moindremesurede la formedesgrains).Elle peutvarierde 0,3 nl?g pourles sablesfins à plusieurscentainesde mz/gpourles argilesde typeMontmorillon iteo. 4 - STRUCTURE DES SOLS 4 - 1 - STRUCTURE DES SOLS PULVÉRULENTS (solsgrenus) D > 20 pm (exemple: lessables). Lesgrainsse détachentles unsdesautressousleurpoids. Les principales forcesinteruenant dansl'équilibre de la structuresont les forcesde pesanteur;c'estpar des réactionsde contactgrainà grainqu'unensemblestablepeut exister. quele nombrede contactsseraélevé(solbiengradué). Cettestabilitéserad'autantmeilleure Dansle cas de sols humidesnon saturés(fig.3-a) : l'eauest retenue,sousformede ménisques au voisinagedes pointsde contactsentreles grains,par des forcesde capillarité; elle crée entre ces derniersdes forces d'attraction.Le matériauprésenteune cohésion capillaire(châteauxde sable).Les forcescapillaires sont négligeables devantles forcesde pesanteur. u Des rappels sur le tamisageet la sédimentométrie sont présentésà l'annexe2. o La salleGC 110 mesureenviron120m' Géotechnique1 - J. Lérau -c.t-74 - 2 - STRUCTURE DES ARGILES(rappels) D.2!rm. Lesparticules restentcolléesles uneauxautres.Le sol présenteunecohésion:il a l'apparenced'un solideet ne se désagrègepas sous l'effet de la pesanteur ou d'autresforces appliquées. Lesparticules sontforméespar un empilement de feuillets.Ellesont uneformede plaquettes. La surfacedes plaquettes étantchargéenégativement, les particulessont soumisesà des forces d'attractionintergranulaires diverses.: forcesélectriques',forces de Van der Waalss.Ces forcessont en généralfaibleset diminuentrapidement lorsquela distanceaugmente,on admetqu'ellesontnégligeables à partird'unedistancede 0,4 pm. Pourqu'elles puissentavoirune influencesur le compoftement que les grainsde ce du sol il est nécessaire sol aientdesdimensions trèspetites. ll se crée autour des particulesde sol une pelliculed'eau adsorbéeou eau Iiée d'épaisseurà peu prèsconstante(= 0,01pm) (fig.3-b). Elleest maintenue à la surfacedes grains par des forces d'attraction moléculaires.Les dipôles d'eau sont orientés perpendiculairement à la surfacedesgrains.Cetteeau présentedes propriétés trèsditférentes de cellesde I'eaulibre: - ellea unetrèsfortedensité: 1,5 - elleestliéeà la particule (ellene se déplacepassousl'effetde la gravité), - sa viscositétrès élevée,qui lui confèredes propriétés intermédiaires entrecellesd'un liquideet cellesd'un solide,està l'originede certainscomportements dessolsargileux: fluage,compression secondaire, ... - ellene s'évacuequ'àtempérature élevée(vers300'C.). La couched'eau adsorbéejoue un rôlede lubrifiant entreles grains.Son influenceest considérable sur les propriétés mécaniques du sol. ménisgue d'eau film d'eau adsorbée atr + vapeurd'eau eau libre a - Sol humideet nonsaturé b - Particule de soltrèsfin - Figure3 - Orientation desoarticules On distingue deuxtypesfondamentaux d'orientation : - I'orientation floculée(bordcontreface),structure en "châteaude cartes"(fig.4 - a). - l'orientation (facecontreface)(fig.a - b). dispersée Lesparticules dessédiments argileuxnaturelsont une plus ou moinsfloculéesuivantqu'ellesse sont orientation déposées en milieumarinou en eaudouce. 7 a - Orientation floculée Des moléculesélectriquementneutrespeuventconstituerdes dipôles(les centresdes charges positiveset négatives sont distincts).Les forces électriquess'exercententre les dipôles. o Forces d'attractionentre moléculesdues aux champs électriquesrésultantdu mouvementdes électronssur leurs orbites;varientinversementproportionnellement à une puissanceélevéede la distance. Géotechnique1 - J. Lérau -c.t-8Lesargilesmarinesont en généralunestructureplus ouvertequelesargilesdéposées en eaudouce. La consolidation et les effortsde cisaillement tendent à orienterles particules suivantI'arrangement dispersé. joue un rôleimportantsur L'orientation des particules les propriétésphysiqueset mécaniques. Ces notionssur permettent l'orientation desparticules argileuses d'expliquer qualitativement desphénomènes complexes liésà la consolidationet à la résistance desaroiles. b - Orientation dispersée Particules de sol argileux - Figure4 - =1 lu Ordresde grandeurdescaractéristiques géométriques desprincipales famillesd'argiles Nature Diamètre Epaisseur 1o Kaolinite lllite11 0,3à3pm 0 , 1à 2 p m 0,05à 1 pm D/3à D/10 D/10 D/100 12 Montmoriltonite Surfacespécifiques 10à 20 m2/g 80 à 100m?g iusqu'à800 mzls Lesargilesrencontrées en pratiquesontforméesde mélangesde minérauxargileuxse rattachant à cestroisfamilles(cf.annexe3). 4 . 3 . S O L SO R G A N I Q U E S Lorsqueles grainssont constituésde matièreorganique,le sol est dit organique.La présencedansles solsde matièresorganiques, qui sontà l'originede textureslâcheset d'une importanterétentiond'eau, confèrentà ceux-ci une grande plasticitéet une grande compressibilité. Pour des étudesd'ouvragesimportantsoù le critèrede compressibiiité est prépondérant (remblaisur sol compressible par exemple),le dosagede matièresorganiques dessolsappelésà supporter de telsouvragesest indispensable. La tourbe,résultatde la décomposition desvégétaux,est un exemplede sol organique; elleest presqueexclusivement composée de fibresv{;étales. 5 - ESSAISD'IDENTIFICATION PROPRESAUX SOLS GRENUS 5 1 ESSAT D'ÉQUVALENT DESABLE (normeNF p 18-598) ' L'essaid'équivalent de sable,désignépar le symboleE.S.,a pourbut d'évaluerla proportionrelatived'élémentsfins contenusdansle sol et dont la présenceen quantiténotable peutmodifierle comportement mécanique. C'est un essaiempirique, simple,rapideet ne nécessitant qu'un appareillage très élémentaire.ll permetde contrôlersur placela constance de certainesqualitésde matériauxmis en æuvresur chantierà unecadencerapide.ll esttrèslargement utilisé,en particutier en géotechnique routière. L'essaiconsisteà opérersur l'échantillon de sol (fractiondu matériaudontles éléments sont inférieursà 5 mm) un lavageénergiquede manièreà te séparerde ses matièresfines. L'éprouvettecontenantle sol et la solutionlavante est soumiseà gO cycles de ZO cm d'amplitude en 30 secondes. La solutionutiliséea, en outre,un pouvoirfloculantsur lesargiles et lescolloides'". s surfacespécifiquedu ciment: = 1 m2/g 10 du chinoiskao ling,lieu où l'on extrayaitcetteargile,de kao, élevée,et ling,colline 11 - USA de l'lllinois t2 (Vienne)- France de Montmorillon '" particules très petitesrestanten suspensiondans I'eauet dont lafloculationproduitun gel. Géotechnique 1 -J. Lérau - c .l - 9 On laissela solutionse décanter(fig.5). Le sablevrai se déposedansle fondde la burettejusqu'à un niveauh, qui peutêtremesuré.Au-dessus du sable,se déposele floculatgonfléparla solution. On peutdistinguer un deuxièmeniveauh1 qui séparele liquidecontenant le floculatdu liquidetrans- F l o c u l o f parentde solutionlavantedécanté.On détermine le rapportentre la hauteurdu dépôtsolideh2 et la hauteurdu niveausupérieur du floculath 1. L'équivalent de sableestpardéfinition : oé.pôr solrde E . s= . b .roo h1 Essaid'équivalentde sable - Figure5 - La valeurde l'équivalent de sablechutetrès rapidement dès qu'ily a un faiblepourcentagede limonou d'argiledansle sol pulvérulent. Ordresde grandeur: Nature Sablepuret propre Sol nonplastique Sol plastique Argilepure Equivalent de sable E. S.= 100 E.S.= 40 E.S.= 20 E.S.= 0 5 - 2 - INDICEDE DENSIÉ (normeNF p 94-059) Pourdonnerune idéede l'étatde compacité danslequelse trouveun sol grenuà l'état naturel, on définitl'indicede densité: Ien = emax-ê êmax - êmin êmax et epln sont déterminés par des essais de laboratoire. L'essaiconsisteà mettreen placele matériauséchédansun moulede votumeconnu, selonuneprocédure biendéfinie(avecunehauteurde chutenulle).On peutainsicalculerson poidsvolumiqueminimal.Une surchargestatiquede 10 kPa est ensuiteappliquéeafin de procéderau compactage par vibration.On calculealorsson'poid's de l'échantillon volumique maximal. pourun sol lâchee = emax:+ lD = 0. Pourun solserré ê = ernln:â lD = 1. Le comportement des sols grenusdépendpresqueuniquement de l'étatde compacité ll solide. ll danslequelse trouvele squelette Dansle cas d'un matériauthéoriqueconstituéde sphèresde mêmediamètreon peut particuliers définirdeuxassemblages correspondant à er,net êmax(fig.6) : Géotechnique1 - J. Lérau - c . I - 1 0- GOO 2t<.,x. >i< ".tb{._Li) ceoo d.= nl2 A,= îEl3 - a - Etatle moinsle compact: b Etatle pluscomoact: assemblage cubique: ass@eto: unesphèreen contactavecsix autressphères unesphèreen contactavecdouzeautressphères êmax= 0,92 (nr", = 47,6 o/o) êr;n = 0,35 (nrin = 25,9 Yo) Assemblage de sphèresde mêmediamètre - Figure6 6 . ESSAISD'IDENTIFICATION PROPRESAUX SOLS FINS 6 . 1 - LIMITESD'ATTERBERG C'estI'un desessaisd'identification lesplusimportants. ll Ceslimitessontmesurées, avecun appareillage normalisé, sur le mortier,c'est à direla fractionde sol qui passeau tamisde 0,40mm. On peutconsidérerquatreétatscaractérisant la consistance des solsfins. Pourdes teneursen eaudécroissantes : .l'état liquide:Le sol a uneoonsistance trèsfaible.ll a l'abpectd'un fluide,il tendà se nivelersuivantuÉesurfacehorizontale. glissentfacilement Les particules les'unessur les autres(fig.7-a). . l'étatplastique: Le sol a uneconsistance plusimportante. ll ne tendplusà se niveler. Soumisà de faiblescontraintes il se déformelargement sansse rompre.ll gardesa déformation aprèssuppression des contraintes. Les particules ont mis en communleurscouchesadsorbées;lorsqu'ily a déformationles particulesrestentattachéesles une aux autressans (fig.7-b). s'éloigner . l'état solide(avecretrait): Le sol retrowe sa forme initialeaprèssuppression des (petitesdéformations .contraintes élastiques). . l'étatsolidesansretrait;lesparticules arriventau contacten quelques pointsen chassantl'eauadsorbée; le sol ne changeplusde volumequandsa teneuren eaudiminue(fig.7-c). a - Etatliquide b - Etatplastique c - Etatsolidesansretrait Diversétatsd'unsolfin - Figure7 La transition d'un étatà un autreesttrèsprogressive, c'est pourquoi toutetentativepour fixerla limiteentredeuxétatscomporteune partd'arbitraire. Néanmoins, on utiliseles limites définiesparAtterberg et précisées ensuiteparCasagrande. to appeléaussiassemblage"en tas de boulets" Géotechnique1 -J. Lérau - c .l - 1 1 - On définit: - la limitede liquidité, notéewsquiséparel'étatliquidede l'étatplastique, - la limitede plasticité, notéewp quiséparel'étatplastique de l'étatsolide, - la limitede retrait,notéews qui séparel'étatsolideavecretraitde l'étatsolidesans retrait. étatplastique état solide sansretrait avecretrait état liquide W croissant 0 wç1s \) WP k- WL tp-| Dansles solsen place,la teneuren eau naturellewnslêst généralement compriseentre ws et wp,très prèsde wp. 6 - 1 - 1 - Limitede liquiditéw1 (déterminationàlacoupelle6- 1 - 1 - 1 -MéthodedeCasagrande normeNFP 94-051). Pourdéterminer la limitede liquidité, on étendsur unecoupelleunecouchedu matériau danslaquelleon traceunerainureau moyend'un instrument en formede V (fig.8).On imprime à la coupelledeschocssemblables en comptantle nombrede chocsnécessaires pourfermer la rainuresur 1 cm,on mesurealorsla teneuren eaude la pâte. coupelle vue de côté coupellevue de face outilà rainurer pourla détermination Appareillage de la limitede liquidité - Figure8 Pardéfinition, la limitede liquiditéest la teneuren eauqui correspond à unefermetureen 25 chocs. Si on étudiela relationqui lie le nombrede chocsN à la teneuren eau w, on constate que la courbereprésentative de cetterelationest une droiteen coordonnées semi-logarithmiques (échellearithmétique pourles teneursen eau, logarithmique pourle nombrede chocs) lorsquele nombrede chocsest comprisentre 15 et 35. On réalisecinq essaisqui doivent s'échelonnerrégulièrement entre15 et 35 ou, mieux,entre20 et 30 chocs.La droitela plus représentative estensuitetracéeà partirdespointsexpérimentaux (fig.9). tu S pour shrinkage: retrait Géotechnique1 - J. Lérau -c.l-12ti , aa 0 c h a É J 0 t. Nombrede chocs Limitede liquidité - Figure9 Pourle mêmeintervalle desvaleursde N, la formuleapprochée wr- = * [-l!-)o't" [25' représente égalementassezbien les résultatsexpérimentaux. On peut doncemployeravec prudencecetterelationqui permetde déterminer la limitede liquiditéà l'aide d'une ou deux mesuresseulement. (normeNF P 94-0SZ-1) 6 - 1 - 1 -2- Méthodedu cônede pénétration La relationentre la teneuren eau du sol remaniéet la pénétrationpendantcinq secondes, sousson proprepoids,d'uncônenormalisé (angleau sommetde 30o,massede 80 g), tombéen chutelibre,est déterminée expérimentalement. On porteen abscisseles teneurs en eau (en "/")et en ordonnéeles pénétrations correspondantes du cône(en mm), les deux échellesétant linéaires.La droite la plus représentative est tracée à partir des points expérimentaux. Par définition la limitede liquiditéest la teneuren eau du sol qui correspond à uneprofondeur de pénétration du cônede 17mm. 6 - 1 - 2 - Limitede plasticitéwp (normeNF P 94-051) ' Pourdéterminer la limitede plasticité, on roulel'échantillon en formede cylindrequ'on (fig.10).La limitede plasticité amincitprogressivement est lateneuren eaudu cylindrequi se briseen petitstronçonsde 1 à 2 cm de longau momentoù son diamètreatteint3 mm. ll faut doncréaliserdes rouleauxde 3 mm de diamètresanspouvoirfairede rouleauxplusfins.On exécuteen généraldeuxessaispourdéterminer cettelimite. Détermination de la limitede plasticité - Figure10Ces deux limitessontd'une importance fondamentale en géotechnique car ellesindill quent la d'un solauxmodifications sensibilité de sa teneuren eau. ll 6 - 1 - 3 - lndicede plasticitélp (normeNF P 94-051). L'indicede plasticité, notélp, est le paramètre le pluscouramment utilisépourcaractériser l'argilosité dessols. ll s'exprimeparla relation : Ip= wL-wp Géotechnique1 -J. Lérau - c . I - 1 3pendantlequelon peuttravailler ll mesurel'étenduedu domainede plasticité, domaine le sol. ll a une grandeimportance danstousles problèmes de géotechnique routière;il est préférablequ'ilsoitle plusgrandpossible. pourla Réalisation Le GTR92 (GuideTechnique desremblaiset descouchesde formeseptembre 1992)retientpourlp lesseuilsd'argilosité : suivants faiblement argileux moyennement argileux argileux trèsargileux lp (%) 0 1 2 25 6 - 1 - 4 - Ordresde grandeur Nature wr- (%) Wp (%) l P (%) Limon peuplastique Argilelimoneuse Argileplastique Argilede Mexico Bentonitel6 24 40 114 500 710 17 24 29 125 54 7 16 85 375 656 6 - 2 - VALEURDE BLEU DE UÉrHVlÈrue: VBS (normeNF p 94-068) permettant ll s'agitaussid'unparamètre de caractériser l'argilosité d'unsol.Sonapplicationest récente. notéVBS (valeurde bleudu sol),représente Ce paramètre, la quantitéde bleude méthylènepouvants'adsorbersur les surfacesexterneset internesdes particulesargileuses contenues dansla fractiondu sol considéré; c'estdoncunegrandeurdirectement liéeà la surfacespécifique du sol. progressivement L'essaiconsisteà introduire du bleude méthylène dansune suspenmaintenue sion de sol en agitation. On prélèvepériodiquement une gouttede la suspension que I'on déposesur un papierchromatographique. Dèsqu'uneauréolebleutéese développe que I'adsorption autourde la tacheainsiforméeon peutconsidérer du bleude méthylène sur les particulesd'argileest terminée.En effet,c'estl'excèsde bleu de méthylènequi apparaît dansl'auréole. La VBS traduitglobalement la quantitéet la qualité(activité)de la fractionargileusedu sol.Elles'exprime en grammes de bleupour100g de sol. . Ordresde grandeur: solssableuxsolslimoneuxsolslimoneux-argileux solsargileux solstrèsargileux VBS 0,2 2,5 7 - AUTRESESSAIS présentés Desessaiscomplémentaires, en annexe4, peuventêtreréalisés.ll s'agitde - l'analyse minéralogique, - la teneuren matièreorganique, - la teneuren carbonate de calcium. 8 . CLASSIFICATION DES SOLS grâceà des mesuresquantitatives Classerun sol consisteà I'identifier et à lui donnerun nomafinde le rattacher à un groupede solsde caractéristiques semblables. (Unified Apparentée à la classification américaine U.S.C.S. SoilClassification System), la (L.P.C.)utiliséeen Frances'appuiesur classification des Laboratoires des Pontset Chaussées granulométrique essentiellement sur I'analyse et sur lescaractéristiques de plasticité de la fracpardesessaistrèssimples(couleur, tionfine,complétée odeur,effetsde l'eau,etc.). 16 minéralargileuxthixotropedu groupedes smectites(de FortBenton- Montana- USA). Géotechnique1 - J. Lérau - c . | - 1 4La classification GTR 92 utiliséedans les travauxde terrassementest aussi très largementrépandue. Les solssontdésignéspar le nom de la portiongranulométrique prédominante qualifiée par un adjectifrelatifauxportionssecondaires. 8.1.SOLS A GRANULOMÉTR UINEI F O R M E Voir$3-2 8 .2 - SOLSA GRANULOMÉTRIE NON UNIFORME troisgrandstypesde sols: On distingue - lessolsgrenus: plusde 50 % deséléments en poids> 80 pm, - lessolsfins : plusde 50 "/odesélémentsen poids< 80 pm, - lessolsorganiques dontla teneuren matièreorganique est> à 10yo. I-2-1-Solsgrenus La classification des sols grenusse fait par la granulométrie et les limitesd'Atterberg. (fig.11). Elleestprécisée dansle tableauci-après Définitions E E E E o o o ^ r E 9 C \ l o UJ OL o E A i 5 c @ 5 ^ 1 E 9  Vl g e È . o. E6 0 9 o E o ( Û s 5 r.ô C o o E a E ffi: compris entre 1et3 Désignations oéotechnioues gravepropre biengraduée gravepropre malgraduée Gm Unedesconditions de Gb nonsatisfaite GL Limitesd'Atterbergau-dessousde la ligneA17 grave limoneuse GA Limitesd'Atterbergau-dessusde la ligneA17 grave argileuse C O cu=bt6 et c. f:*: 9 o E g :o o sable propre bien gradué sb comprisentre1 et 3 s 8 S O o sablepropre malgradué Sm Une des conditionsde Sb non satisfaite SL Limitesd'Atterbergau-dessousde la ligneA17 sable limoneux SA Limitesd'Atterbergau-dessusde la ligneA17 sable argileux E E , 8 8 o etc. - E E o o^ o V a îÀ? 8 ; g o o \ o RË o O Ê E t cu=bt4 Gb E O E E æ o o o .oE :o - o o - E .o :o d J E E à e? 5 uJ o a ( ! € @ € ; e 9 Ë E .o . o ,6 E o @ o È 3 E Conditions Symboles o V g a c f c ) E . .oE :o tt Lorsque5 o/o< o/ointérieurà 0,08 mm < 12 o/"+ on utiliseun doublesymbole - pour les graves: Gb-GL Gb-GA Gm-GL Gm-GA - pour les sables: Sb-SL Sb-SA Sm,SL Sm-SA CLASSIFICATIONL.P.C.DES SOLS GRENUS - F i g u r e1 1 tt LigneA du diagrammede plasticité- voir figure12 Géotechnique1 - J. Lérau - c . l - 1 58-2-2-Solsfins La classification dessolsfins utiliseles critèresde plasticité liésaux limitesd'Atterberg. Elleestpréciséedansle diagramme de plasticité ci-après(fig.12). Selonla positiondansle diagramme du pointreprésentatif ayantpourabscissela limite de liquiditéet pour ordonnéeI'indice de plasticité,on définit quatregrandescatégories principales: - leslimonstrèsplastiques l-r - les limonspeuplastiques Lp - lesargilestrèsplastiques ,\ - lesargilespeuplastiques Ap tP 60 ,/ 50 raQ t A r g i t e st r e s p l a srques --l at 40 aa i1 5\*: \Q -0. çe/ 30 Argilespeuptastiques Yu^orlstrèsp A lp l 2 0 Lt -r4-"*lt-p r 0 . etsots o r o a n i o u e -s peu plas t i ( u e s ' 0R r0 20 30 40 U (i 5 50 . ' | . t I I I J C I SO r ga n t q u e s t rès ptastiques I | ,.rl l"i I I 60 70 80 90 100 wL Abaquede plasticitéde Casagrande CLASSIFICATION L.P.C.DESSOLSFINS - Figure12Remarque: Les mots argileet limonne représentent plus ici des classesgranulométriques, maissontliésaux valeursdes limitesd'Atterberg. ll s'agitdoncd'une ctassification baséesur la plasticité c'est à direla natureminéralogique desparticules de sol et nonde leurdimensions. 8-2-3-Solsorganiques Teneuren matièreorganique (%) Désignation géotechnique 0-3 3-10 1 0- 3 0 >30 Solinorganique Solfaiblement organique fo Vase Solmoyenne organique mO Soltourbeux Soltrèsorqanique to Tourbe Géotechnique1 - J. Lérau - c . | - 1 6- ANNEXE RELATIONS ENTRE CARACTERISTIQUESPHYSIQUES 1 1 ln = W* V tzl n = e 1+e t3l n = 1 - Y d ys l4l n = Ys - Ysat Ys-Yw t5l ô - t6l @ = K * vs n 1-. lTlQ= Yt -1 I8lQ= Ys- Ysat Ysat- Yw Yo l'9.| {[ = Ww w. * t l 0 l w = ê . S r .f u Ys l 1 1 lr r = Y -1 Yo l12lw=Sr.y*(a-al Yo w Ys [13] Sr = v w * Y r w l14l sr = t15l Sr = [16] y = (1+w) (1 - n)y. 1+w l17l y - _1 .+vg^ ' ù - ( 1+ w ) y 6 [18] y tlel Y - Y o + n . S r . y * yr+e.Sr.y* t2ol y 1+e l 2 1 l y - ( 1- n ) y s + h . S , . y * l22l Yo - (1 - n)Y. Ys [23] Yo- 1 + e * l24l Y = Ysat-Yw w l25l v = ( 1- n ) ( Y r - Y * ) Y w e [26] T' = Ys-Yw 1+e l27ly'= wsat (yoconstant) Y s - Y w. r o ys * : relationde définition ANNEXE2 GRANULOMÉTRlE Les grainsd'un sol ont des dimensions très variablespouvantallerde la dizainede centimètresau micromètre.Un essai d'identification importantconsisteà étudier la granulométrie du sol,c'est à direla distribution desgrainssuivantleurdimension en déterminant par peséeI'importance relativedesclassesde grainsde dimensions biendéfinies. 1 - TAMISAGE Pourlessolsgrenuson utiliseunesériede passoires et de tamis. Lestrousdes passoires ont un diamètre variantde 100à 6,3 mm.L'ouverture intérieure desmaillesdestamisvariede 12,5mm à 40 pm. Pardéfinition le diamètre d'uneparticule est intérieure égalà I'ouverture desmaillesdu pluspetittamisla laissantpasser.Quandon se sert de passoires,il faut connaîtreles dimensions des tamiséquivalents. D étantle diamètredes trousde la passoire, I'ouverture intérieure des maillesdu tamiséquivalent est égaleàD|1,25 (résultat de Féret).On utilise,parexemple, indifféremment un tamisde 10 mm ou unepassoire d e 1 2 , 5m m . toujourspar passerl'échantillon On commence dansuneétuveà 105"Cjusqu'àpoids constantde façonà déterminer le poidsde l'échantillon sec.On procèdeensuiteau tamisage proprement dit, soit à sec, soit sousl'eau, à l'aide d'une colonnede tamissoumiseà des Géotechnique 1 -J. Lérau -c.t-17La quantitéde matériauretenuesur le tamisest appeléerefus,cellequi passe.au vibrations. traversdu tamisest appeléetamisat. Le tamisageà sec n'est précisque pourles matériaux dénuésde cohésion commeles sablesou lesgraviers.En présence d'un sol limoneuxou argileux,il fauteffectuerun tamisage sous I'eau. Le matériaudoit alors être mis à tremperpendantun temps suffisantpour peutdurerde quelquesminutesà plusieurs désagréger motteset agglomérats. Cetteopération heures.Aprèstamisage,on passede nouveaules tamiset leursrefusà l'étuveavantde les peser. 2 - SÉDIMENTOMÉTRIE Lorsquela dimensiondes particulesest inférieureà 80 pm le tamisagen'est plus possible. On a alorsrecoursà la sédimentométrie. Cetteméthodeestbaséesur la loi de Stokes qui exprimela vitesselimitede chuted'une particule sphérique dansun liquidevisqueuxen fonctiondu diamètrede la particule (fig.1). Cetterelations'écrit: u = Y l ] Tpt { vD z 18 avec:v: vitessede décantation, D : diamètrede la particule, y* : poidsvolumique du liquideutilisé(eau+ défloculant), p : viscositédynamique du liquide. Cetteformuledonneparexemplepourla décantation de particules d'un poidsvolumique de 26,5kN/m3dansde I'eauà Loi de Stokes zOC (p = 1o-3Pa.s) :+ v (cm/s)= 9000D2 (D expriméen cm). - Figure1 pratique, pour pouvoirappliquerla loi de Stokes,il En convientd'opérer sur une suspensionde faible concentration (enviion20 g/litre)et sur des particulesde dimensioninférieure'à 100 pm. Par convention,le diamètred'une particuleest égal au densimètre diamètrede la particulesphérique de mêmepoidsvolumiquequi a la mêmevitessede décantation; il estappelédiamètre (le équivalent motdst importantcar les particules trèsfinessonttrèsaptatie+ . Le procédéconsisteà mesurerà différentes époques, à l'aide d'un densimètre, la densitéd'unesuspension d'un sol (fig.2).On opèresur une suspensioninitialement homogène.La décantation des particulesdétruitcette homogénéité, les particulesles plus grosSes tombantle plusrapidement. A uneprofondeur H donnéeon mesurele densitéô de la suspension en fonctiondu tempst. A cetteprofondeur H (= v.1; - il n'y a plusde particules de diamètre supérieur à D tel que 1 8 "i;car u . H D = ;::'-1: la sédimentation de ces particules a été plus ( Y s- Y w ) t rapide, - le poidsvolumique de la suspension s'écrit: Sédimentométrie - Figure2 v-v'W' \g ffi Y.Ws*Yw ô'Y*= ys avec: poidsdesparticules de diamètre< à D poidstotalft desparticules solides V : volumede la suspension y = + . Ys'Tw . (ô - 1)enfonction on détermine du temps. Ws Ys-Yw v- Géotechnique1 - J. Lérau - c . | - 1 8ANNEXE 3 ELEMENTS DE CLASSIFICATIONSDES ARGILES On distingue troisgrandesfamilles. La kaolinite Le feuilletde kaoliniterésultede la liaisond'une couche tétraédrique(1) avec une coucheoctaédrique(2), la liaisonse faisantpar les atomesd'oxygène(fig. 1). La particulede kaolinite est forméed'un empilement de ces feuillets,de l'ordre d'une centaine.Lesfeuilletssontliés les uns aux autrespar des liaisons du type hydrogènedonc des liaisonsrelativement fortes; il en résulteque l'empilement est difficileà dissocier.Le minéralest par conséquent stable et l'eau ne peutni circulerentreles feuilletsni provoquerun gonflementou un retraitdes particules. ces argiles pourl'ingénieur. sontlesmoinsdangereuses a -* f 3 À .c I n. Liaison /co*e \Ll'alson faible I I Structure de la kaolinite - Figure1 Lessmectites(dontla montmorillonite) que les illites,maisavectrès peu de cationsK* interfoliaires. Mêmetypestructural ll en résultedes liaisonsextrêmement lâchesentrelesfeuilletsce qui permetà desmolécules d'eau de se glisserentreles feuilletsen provoquant des gonflements (S à 6 couches spectaculaires de molécules d'eau).Lessolsdontla teneuren montmorillonite estélevéesontsusceptibles de gonflements ou de retraitsimportants suivantlesvariations de teneuren eau.Lesparticules de montmorillonite ont des dimensions très faibles,leur surfacespécifiqueest dont très élevée d'où une activitésuperficielle intense.A cettefamilleappartient la bentonitecourarmentutiliséecommebouede forageet dansI'exécution de paroismoulées. Les illites Leur structureest très prochede celle du mica branc.Une coucheoctaédrique est priseentredeuxcouchestétraédriques. Ces dernières sontoccupéespardes Si4*dontun peu moinsde 1 sur 4 est rèmplacépar des Alo*.La neutralitéélectriqueest rétabliepar I'interposition de cationsK* entre les couchestétraédriques : il apparaîtainsi des liaisonsioniquesfaibles entre les feuillets, sutfisantes toutefoispourlesbloquer. lons K+ i/ liai"on assez f,orte L'atomed'aluminium du feuilletoctaédrique qui se trouvesousformed'un 4;+++peut être remplacépar d'autresionscommeMg++,principalement dansla montmorillonite et dans l'illite.ll en résulteun déséquilibre qui est compensé électrique par l'adsorption en surfacede cationsCa**, Li+,K+, Fe++.Aux extrémités de la particuled'argile,il y a également desdéséquilibresélectriques et adsorption de cations.Ces cationsdits échangeables jouentun rôle important dansle comportement desargiles. Géotechnique1 - J. Lérau - c . | - 1 9ANNEXE 4 - coMPLÉmerurs AUTRES ESSAIS 1 - ANALYSE urruÉnnLocteuE L'analyseminéralogique faitappelà l'observation au microscope électronique, à l'étude pardiffraction desrayonsX, à I'analysechimique. L'analyseminéralogique d'un sol est généralement un essaiqui apportebeaucoup d'informations,car le comportement des sols fins est fonctionde leur compositionminéralogique. Par exempleune forteteneuren montmorillonite indiqueraun sol très sensibleà l'eau pouvantdonnerlieuà desgonflements ou desretraitsimportants. 2 - TENEURENMATIÈRE ORGANIQUE Les matièresorganiques sonttrès variéeset il est de ce fait quasimentimpossible de pardesessaissimpleschacunedesvariétés.On se contented'undosagepondéral déterminer global.Plusieurs méthodesde dosagesontpossibles. Méthodeclassique Les matièresorganiques sontoxydéespar un mélangede bichromate de potassiumet d'acidesulfuriqueconcentré. Méthode thermique Celle-cifaitappelà I'analyse thermique (A.T.D.), différentielle méthodepluslonguemais plusprécisequela méthode classique. Testd'humidification de VonPost Le testde Von Postpermetd'estimer le degréde décomposition desmatièresorganiques des sols par rétérenceà une échelled'humidification empiriquecomportant dix classesHt à H1g(la classeH1 correspond à une massevégétalenon humidifiée, la classeHtOà un sol organique totalement humidifié, à l'étatde pâte. L'essaiconsisteà comprimerunecertainequantitéde matériauet à observerla natureet la couleurdu liquidequien sort,queI'oncompareà uneéchellepréétablie. ll peutêtreréaliséà la mainou à l'aided'unsystèmemécanique. 3 - TENEUREN CARBONATE DE CALCIUM - Frùling. La détermination de la teneuren CaCO3s'effectueau calcimètreDietrich L'essaiconsisteà mesurerà l'aide d'une buretteà gaz le volumede CO2dégagépar la réaction du HCIsurle carbonate de calciumcontenudansl'échantillon. L'acidechlorhydrique diluédécompose le carbonate de calciumselonla réaction: CaCO3+ 2 HCI -+ CaCl2+ H2O+ CO2v La teneuren CaCOsd'un sol fin est un bon indicede sa résistance mécanique et de sa sensibilité à I'eau.Suivantla valeurde cetteteneur,le compoftement du solévoluedepuiscelui d'uneargilejusqu'àceluid'uneroche,la valeurde transition étantauxalentours de 60 - 70 o/". Teneuren CaCOs(/") 0 - 10 1 0- 3 0 30-70 70-90 90 - 100 géotechn Désignation ique Argile I Argilemarneuse I Marne Sols Calcaire marneuxl ^ F{ocnes calcaire I Avril2006 Géotechnique1 - J. Lérau