Le programme d`action pour la sécurité sanitaire mondiale

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Le programme d`action pour la sécurité sanitaire mondiale
© ICA – Bureau de la Communication
actualités internationales
© ICA – Bureau de la Communication
De gauche à droite : M. Rubén Darío Lizarralde, Ministre de l’agriculture de Colombie,
Dr Bernard Vallat, Directeur général de l’OIE, Dr Luis Barcos, Représentant régional de l’OIE
© AGROCALIDAD
pour les Amériques, Mme Olga Lucia Díaz Martínez, Directrice générale de l’ICA
Rencontre avec le Vice-Président de la République d’Équateur, M. Jorge Glas,
l’OIE et le Ministre de l’agriculture et des
terres.
En Colombie, des entretiens ont eu
lieu avec des membres du personnel du
Service vétérinaire (Instituto Colombiano
Agropecuario – ICA), des représentants du
secteur privé et, pour finir, le Ministre de
l’agriculture, lequel s’est engagé à soutenir
le renforcement des capacités de l’ICA.
En Équateur, des réunions ont été
organisées avec le Service vétérinaire central
ainsi qu’avec tous les directeurs des Service
vétérinaires départementaux. En outre, des
rencontres très positives et rassemblant de
nombreux participants se sont déroulées
avec des acteurs de différentes corporations
du secteur privé, qu’il s’agisse d’éleveurs ou
de représentants des professions vétérinaires
et des universitaires. Pour finir, une
réunion extrêmement positive s’est tenue
avec le Vice-Président de la République
d’Équateur, qui a réaffirmé son engagement
à poursuivre le renforcement du Service
vétérinaire et du programme de lutte
contre la fièvre aphteuse et s’est déclaré
favorable à l’intégration de la profession
de vétérinaire dans le cadre du Programme
d’enseignement supérieur que l’Équateur est
en train de mettre en place.
et le Ministre de l’agriculture, de l’élevage, de l’aquaculture et de la pêche, M. Javier Ponce
Le programme d’action
pour la sécurité sanitaire mondiale
Le 13 février 2014, 29 nations étaient représentées au siège de l’OMS
à Genève pour lancer le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale
aux côtés de l’Union européenne, l’OMS, la FAO et l’OIE
Le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale est
civile, afin de mieux protéger la population contre la menace des
administrations des États-Unis, dont le Département de la santé
maladies infectieuses.
et des affaires sociales (HHS), le Département de l’Agriculture
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d’autres nations, des organisations internationales, et la société
une initiative de la Maison blanche faisant intervenir différentes
Les États-Unis travaillent en étroite coordination avec l’OMS,
(USDA), le Département d’État, le Département de la Défense,
l’OIE et la FAO pour accélérer l’application des normes du
et l’Agence des États-Unis pour le développement international
Règlement sanitaire international (RSI) et faciliter la mise en
(USAID). Les États-Unis s’engagent à travailler en partenariat avec
œuvre d’autres mesures relatives à la sécurité sanitaire mondiale
2014 • 3
Cet effort viendra renforcer les accords existants qui se situent
pour la sécurité sanitaire mondiale , qui sont axés sur :
dans le cadre du Règlement sanitaire international de l’OMS
– la prévention des épidémies
2005 (RSI), des Codes de l’OIE, et des Normes alimentaires
– la détection précoce des menaces de nature biologique,
internationales du Codex Alimentarius, et complétera ce qui a déjà
– et la réaction rapide face à la survenue de maladies, qu’elles
été mis en place sur le plan multilatéral dans ce domaine.
1
soient d’origine naturelle, intentionnelle ou accidentelle.
Les agents pathogènes d’origine animale représentent une menace
importante pour la santé humaine, la sécurité alimentaire, la sécurité
sanitaire des aliments et la biodiversité, à l’échelle mondiale. La prévention
et la lutte contre ces agents pathogènes doivent se fonder sur une
bonne gouvernance, comprenant des textes législatifs et réglementaires,
des mesures politiques et des méthodes appropriées, mises sur pied
principalement au niveau de chaque pays. Les systèmes nationaux qui
répondent à ces exigences assurent une détection précoce, une réaction
rapide, un partage des données et une transparence en matière de
notification et de communication.
Des systèmes nationaux efficaces doivent respecter et mettre en œuvre les
accords, règlements et normes intergouvernementaux existants. Le respect de
ces obligations permet une harmonisation de la prévention et des politiques
et méthodes de lutte à l’échelle mondiale. Réunis, ils sont la clé du succès.
Ceci vaut également au premier chef pour la surveillance et la prévention de
la résistance aux antimicrobiens.
L’OMS et l’OIE coopèrent au niveau national pour aider leurs Pays membres
à remplir les engagements pris par leurs services sanitaires publics au
regard du Règlement sanitaire international (RSI), et à mieux se conformer
aux normes de l’OIE sur la qualité des Services vétérinaires. Cela est
possible grâce à l’utilisation de l’outil de calcul de coûts RSI de l’OMS, et de
l’outil d’évaluation et d’analyse des écarts des Performances des Services
vétérinaires (PVS) de l’OIE. En particulier, cela aide les pays en développement
à mieux organiser la coopération entre les services publics de santé humaine
actualités internationales
dans le but d’atteindre les neuf objectifs du Programme d’action
et de santé animale, à évaluer le coût de la mise en conformité pour répondre
à leurs obligations internationales au regard du RSI et de l’OIE, y compris la
déclaration obligatoire des maladies animales à l’OIE, le cas échéant, et cela
permet de transmettre aux bailleurs de fonds des demandes bien étayées de
financement et de renforcement des capacités.
Dans tous les cas, il est crucial d’améliorer constamment les systèmes de
détection des maladies et d’information relatifs à n’importe quel événement
biologique naturel, accidentel ou intentionnel. Toutes les améliorations
doivent faire appel aux nouvelles technologies et être fondées sur des
partenariats public–privé. Un partenariat constitué de la collaboration entre
agriculteurs, vétérinaires privés, gestionnaires et utilisateurs de la faune
sauvage et Services vétérinaires publics doit intervenir lorsqu’il s’agit de
faire face à des menaces sanitaires provenant d’agents pathogènes d’origine
animale.
L’alliance tripartite entre l’OIE, l’OMS et la FAO est un mécanisme clé
à l’échelle mondiale pour soutenir les Pays membres et améliorer
la coopération dans ces domaines. L’alliance tripartite doit être
un pilier au sein du Programme d’action pour la sécurité sanitaire
mondiale et du Partenariat mondial contre la prolifération des armes
de destruction massive et des matières connexes.
Dr Bernard Vallat
Directeur général de l’OIE
13 février 2014
Les 5 et 6 mai 2014, une réunion portant sur l’état de l’engagement en faveur d’un
Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale s’est tenue à Helsinki, en Finlande
Au cours de cette réunion, le Docteur Bernard Vallat, Directeur
général de l’OIE, a fait une présentation sur le thème de
Guide) et la Stratégie de l’OIE pour la réduction des menaces
biologiques.
« La prévention des pandémies humaines par l’amélioration de
Le Docteur Vallat a également informé les participants
la santé animale : le RSI de l’OMS et le processus PVS de l’OIE
de la Conférence mondiale de l’OIE sur la santé et la sécurité
comme fondements de la sécurité sanitaire mondiale ».
(« Renforcement des compétences pour la réduction des
Il a notamment présenté le guide opérationnel de bonne
menaces biologiques grâce à des systèmes de santé plus forts et
gouvernance des services de santé humaine et animale (Good
interconnectés ») qui doit se tenir à Paris du 30 juin au
Governance of Human and Animal Health Services. Operational
2 juillet 2015.
1 www.globalhealth.gov/global-health-topics/global-health-security/GHS Agenda.pdf
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actualités internationales
Le Docteur Thomas R. Frieden, Directeur des CDC (Centers for
Disease Control and Prevention), coordonne les aspects techniques
du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale.
Un grand nombre de pays se sont joints à cette initiative :
l’Union européenne, le Canada, la République Populaire de Chine,
l’Inde, l’Indonésie, le Japon, la Thaïlande, et beaucoup d’autres.
L’OIE, grâce à l’utilisation du processus PVS, est considéré
comme un pilier de la mise en œuvre du Programme d’action pour
la sécurité sanitaire mondiale.
Informations générales sur le processus PVS de l’OIE :
www.oie.int/fr/appui-aux-membres-de-loie/processus-pvs/
Informations générales sur le RSI de l’OMS :
www.who.int/ihr/fr/
Informations générales sur le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale (en anglais) :
www.globalhealth.gov/global-health-topics/global-health-security/ghsagenda.html
Déclaration commune de l’OIE et de la WSAVA sur le contrôle de la rage canine
6 novembre 2013
Le lien que les individus entretiennent avec leurs animaux de
zoonose majeure, objectif tout à fait réalisable si les stratégies
Cette interaction sociale comporte toutefois un certain risque
vaccinales appropriées sont appliquées.
d’exposition à des maladies infectieuses.
L’exemple le plus frappant de ce phénomène est l’infection par
Les sept recommandations clés exposées ci-après sont le fruit
des discussions tenues lors d’un récent symposium conjoint OIE-
le virus de la rage canine, qui tue chaque année plus de
WSAVA sur le contrôle de la rage canine au niveau mondial dans
60 000 personnes, majoritairement des enfants dans des pays en
un objectif d’éradication.
développement des continents africain et asiatique. La rage pose
1.Définir et diffuser des messages clés. La rage transmise par les
également de graves problèmes de bien-être pour les espèces
chiens est une maladie au pronostic fatal qui peut néanmoins
animales atteintes. Les vétérinaires d’exercice privé travaillent
faire l’objet d’une prévention efficace. Le contrôle de la rage
à l’interface entre l’être humain et ses animaux de compagnie,
chez les chiens dans les pays d’Asie et d’Afrique où elle est
mais la dimension de santé publique de leur activité concerne
endémique permet de prévenir la maladie chez l’homme, les
aussi l’interface entre les populations humaines et les animaux
animaux sauvages et le bétail. L’application de programmes de
domestiques errants. La rage canine est un excellent exemple de
lutte efficaces permet de réduire significativement le nombre de
maladie à fort impact sur la population humaine pour laquelle il
morsures de chien devant faire l’objet d’une prophylaxie post-
s’avère particulièrement approprié d’appliquer des principes de
exposition.
gestion répondant à l’approche « Une seule santé ».
L’OIE et l’Association vétérinaire mondiale pour les animaux
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des programmes de lutte dans le but d’éliminer de la planète cette
compagnie est une composante importante de la société humaine.
2.Collecter les données de la surveillance. La collecte de données
par le biais de la surveillance clinique et des tests de laboratoire
de compagnie (WSAVA) exhortent les gouvernements du monde
est une condition de la réussite des programmes d’élimination
entier — particulièrement ceux des pays où l’infection par le virus
de la rage canine, car il s’agit d’informations cruciales pour
de la rage canine sévit à l’état endémique — à mettre en œuvre
étayer l’action des gouvernements et des ONG, pour canaliser les
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