david aniñir guilitraro
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david aniñir guilitraro
david aniñir guilitraro 2009 David Aniñir Guilitraro, poète Mapuche De « Mapurbe » Leonel Lienlaf (un des poètes Mapuche les plus populaires et respectés) a dit: «Aniñir, assis sur sa périphérie, construit le centre de son univers avec ses mots, construit, à partir de sa chute, le chemin de son retour, tout en balbutiant des mots en mapudugun, s’accrochant à la mémoire de la nuit et aux histoires oubliées de la terre. Mapurbe se présente avec des mots forts, comme des coups de fouet, non pas des prières, comme des secousses enhardies lors du réveil d’un cauchemar où les esprits externes ont dérangé nos rêves. » D’origine mapuche, de père et mère, enfant de la migration forcée, David Aniñir Guilitraro est né dans la banlieue de Santiago, ville où se sont rencontrés ses parents, expulsés de leurs terres ancestrales par la pauvreté et des siècles de spoliation. Ses débuts dans l’expression écrite sont loin des conventionnalismes : « Mes premiers écrits ont été les lettres que j’écrivais pour ma mère quand elle devait contacter sa famille qui habitait le sud du pays, j’avais 11 ans ». Plus tard, raconte David, « malgré des grands obstacles et difficultés, j’ai réussi à suivre l’enseignement secondaire à l’école du soir. Durant la journée, je travaillais dans le bâtiment. Actuellement, je suis des études de Gestion en Éducation Sociale et je continue à travailler dans le bâtiment. » Mapuche de la ville, poète et ouvrier du bâtiment, qu’est ce qu’on pouvait attendre de ce mélange d’identités, si ce n’est une écriture d’urgence, par moments virulente, toujours ironique et même parfois corrosive ? Dans les poèmes d’Aniñir Guilitraro réside la tension du dominé qui s’exprime dans la langue du dominateur. il le sait, et loin de se démonter, il prend avantage de ce désagrément. Les Indiens mapuches Dans la langue mapudungun, le mot mapuche signifie «les gens de la terre». Au début du XIXe siècle, quand le Chili était encore une colonie espagnole, les Mapuches occupaient un territoire aussi grand que le Portugal, soit 100 000 km2, au centre du pays. De 1866 à 1927, ils ont été relégués sur 5 000 km2 de réserves, à peine plus de 5% de leur territoire d’origine. Les Indiens mapuches représentent 10% de la population adulte du Chili. La moitié d’entre eux, vivent à Santiago. Bien qu’ils soient de nationalité chilienne, les 600 000 Indiens mapuche que l’exode rural, le plus souvent sous la forme d’un déplacement forcé, a poussés à Santiago, vivent comme des citoyens de seconde zone, condamnés à dissimuler leur identité. Les restrictions imposées sur leurs droits de propriété et l’appauvrissement ont été à l’origine d’un exode rural massif. Aujourd’hui, 20% seulement de la population mapuche vit sur les réserves. Plus ou moins consciemment, pourtant, la mentalité collective chilienne continue à les percevoir au travers de stéréotypes qui font obstacle à leur insertion dans la communauté nationale. Pour la majorité des Chiliens, cependant, un Mapuche est un paysan qui vit sur une réserve, et qui lutte pour sa terre. Les autres sont ignorés et discriminés. À ce jour, 50 Mapuche sont emprisonnés, 15 sont assignés à résidence sous contrôle judiciaire en attente de leur procès. 3 sont réfugiés, l’une en Suisse, les deux autres en Argentine. 6 militants chiliens solidaires de la cause mapuche sont assignés à résidence, en attente de leur procès. Mapurbe Néologisme du terme mapudungun « mapuche » ou du terme « mapu » (terre) et du terme castillan « urbe » (ville). peut autant signifier « les Mapuche urbains» que la « terre urbaine ». Tiré du recueil de poésie de David Añinir, Mapurbe – Venganza a Raíz, Editions Lord Carter – La Lle’a, Santiago, 2005 Somos mapuche de hormigón Debajo del ásfalto duerme nuestra madre Explotada por un cabrón Nacimos en la mierdopolis por la culpa del buitre cantor Nacimos en panaderias para que nos coma la maldición Somos hijos de lavanderas, panaderos, feriantes y ambulantes Somos lo que quedamos en pocas partes El mercado de la mano de obra Obra nuestras vidas y nos cobra Madre, vieja mapuche, exiliada de la historia Hija de mi pueblo amable Desde el sur llegaste a parirnos Un circuito eléctrico rajó tu vientre Y así nacimos gritándoles a los miserables Marri chi weu !!!! En lenguaje lactante. Padre, escondiendo tu pena de tierras tras el licor Caminaste las mañanas heladas enfriándote el sudor Somos hijos de los hijos de los hijos Somos los nietos de Lautaro tomando la micro Para servirle a los ricos Somos parientes del sol y del trueno Lloviendo sobre la tierra apuñalada La lágrima negra del Mapocho Nos acompañó por siempre En este santiagoniko wekufe maloliente Nous sommes les Mapuche de béton Sous le bitume sommeille notre mère (1) exploitée par un salaud à cause des charognards nous sommes nés dans la merdopole (2) nous sommes nés dans les boulangeries pour que la malédiction nous ronge Nous sommes des enfants de blanchisseuses, boulangers, forains et marchands ambulants Nous sommes ce qui reste de nous dans peu d’endroits Le marché de la main d’œuvre bâtit nos vies et nous taxe Mère, vieille mapuche, exilée de l’histoire Fille de mon peuple aimable Depuis le sud tu es venue nous accoucher Un circuit électrique t’a déchiré le ventre Et ainsi nous sommes nés, en criant aux misérables Marri chi weu !!!! (3) Dans la langue des nourrissons Père, cachant ta souffrance de la terre sous la liqueur Tu as marché les matinées gelées t’enrhumant de sueur Nous sommes les enfants des enfants des enfants Nous sommes les petits-fils de Lautaro (4) prenant le bus Pour servir les riches Nous sommes parents du soleil et du tonnerre pleuvant sur la terre poignardée La larme noire du Mapocho (5) Nous a accompagnés pour toujours Vers ce Santiagoniko wekufe (6) malodorant. (1) La mère des Mapuche est la terre. Dans le cas de Santiago, la terre a été enfouie sous le béton. (2) Union des termes castillan « mierda » (« merde ») et « metropolis » (« métropole ») (3) mari chi weu !!!!, en mapudungun. Cri de guerre mapuche signifiant « Nous vaincrons dix fois !!!! » (4) Lautaro (Lefxaru en mapudungun) est le grand héros mapuche, celui qui a tué le premier Conquistador espagnol, Don Pedro de Valdivia, en 1554. Avec un autre héros mapuche de la même époque, Caupolican (Kallfvlikan en mapudungun, qui signifie « pierre bleue »), ils sont les deux seuls Mapuche ayant une place dans les livres d’histoire du Chili. (5) Mapocho Fleuve traversant Santiago. Fleuve très pollué et dont le courant est très puissant. (6) wekufe, en mapudungun : esprit ou sorcier maléfique. « Santiagoniko wekufe » : L’esprit maléfique de Santiago qui agonise. ir al hueso hacerla cortita sin asco, con ajo puñalada certera a la médula a la hiel con verso punzante a la tráquea a la yugular bajo la piel con certeza con dolor sin tristeza con amor y odio. con ternura sin vergüenza, con verdad con templanza con la esperanza de la venganza ir, hacer y decir. acción directa recuperando memoria levantando la vista observando al fascista al poeta de pelos en el pecho y en la lengua y en el silencio que lo acusa porque el silencio también es resistencia. recorre tu tierra-mapu con la mochila cargada de sueños y un lápiz, con un dedo cruzas el mundo, sé niño tropieza una vez o más descubriéndote levantándote levemente se joven al fornicar y viejo al enseñar sin remordimiento a los tuyos ve anímate y hazlo... Aller à l’os faire vite sans dègout, avec de l’ail coup de poignard franc à la moelle à la bile fielleuse Avec un vers lancinant à la trachée à la veine Sous la peau avec certitude avec douleur sans tristesse avec amour et haine avec tendresse sans aucune honte avec véritÈ avec prudence avec l’espoir d’une vengeance aller, faire et dire action directe récupérant la mémoire levant les yeux en observant le fasciste le poète qui a des poils sur le torse et sur la langue et sur le silence qui l’accuse car le silence est une forme de rèsistance parcours ta terre-mapu ton sac a dos rempli de rêves et un stylo avec un doigt tu traverses le monde, sois un enfant trébuches une fois ou plus te révelant te levant doucement sois jeune quand tu baises et vieux quand tu enseignes sans remords aux tiens vas’ y courage et fais-le… LAUTARO Eres caballo galopando sobre el mar subiendo y bajando ventisqueros en esta Época del mal Galopas, brincas y relinchas sin apero solo, a pelo, contemplativo reflexivo Cicatrizando la costra diaria del vuelo. Ciber lautaro cabalgas en este tiempo TecnoMetal Tu caballo trota en la red Las riendas son un cable a tierra Que te permiten avanzar Como un werkén electróniko De corazón eleck –trizado Lautaro Montado sobre este peludo sistema Cabalgando en la noche Pirateando sin miedo el medio Chateando cerebros y conciencias Pasando piola en la red Atorando la flema... Neo lautaro Peñi pasajero de este viaje Cachaste que hay vida después de la muerte Y muerte después de la vida Como lo decían aquellas mariposas Con el zumbido de sus alas aceradas Escuchando IRON MAIDEN LAUTARO Tu es cheval au galop sur la mer Qui Monte et descend les collines Dans cette Èpoque du mal tu Galopes, sautes et tu hennis sans selle Seul, A crue, Contemplatif Réflexif En cicatrisant la croûte journalière du vol. Ciber-lautaro tu chevauches dans ce temps technomètal Ton cheval trotte sur le réseau Tes rênes sont un câble à terre Qui te permettent d’avancer Comme un werkén electronike De cœur eleck –trizé Lautaro MontÈ sur ce difficile système Tu chevauches de nuit Piratant sans crainte la peur tChatant les cerveaux et les consciences surfant invisible Sur le reseau obstruant le lymphe... Neo lautaro Peñi passager dans ce voyage T’as remarqué qu’il y a de la vie après la mort Et mort après la vie Comme disaient ces papillons Avec le bruit de leurs ailes En Ècoutant IRON MAIDEN A-LA CABRA-PANK A LA FILLE PUNK Quiero besarte los ojos y tragármelos como las ostras a las perlas para que me mires por dentro y cachÌ que no soy de acero Je veux embrasser tes yeux et les avaler comme les huitres le font avec les perles pour que tu puisses regarder en mon intèrieur et que tu captes que je ne suis pas en acier Quiero besar tu boca masticar tu lengua y succionar tu vomito al decirme te quiero Je veux embrasser ta bouche mastiquer ta langue et lècher ton vomit quand tu me dis je t’aime Quiero navegar sobre tu blanda piel lubricarte de miel y dejar que el amor sangre Je veux naviguer sur ta peau souple te lubrifier de miel et laisser l’amour saigner Quiero encontrarte en la esquina frÌa y solitaria violar la invisibilidad de tus prejuicios y drogarte de amor Je veux te trouver à l’angle de la rue froide et solitaire violer la transparence de tes préjugés et te droguer d’amour $ PEWKAJEAL PODRIDO DINERO La vida es como el pico Larga y dura; La dura hermano (tuto) No quiero seguir en esto Te dejo Gran Hermano Dinero Salgo de tu santuario Dejo los dÌas y de mamá los besos diarios Dejo las noches de calvario Con mi cuerpo enterrado al sueño. Dejo el sol y la luna Dejo el ruido urbano tus palabras TeleAfónicas Dejo mi sombra (espejo de la oscura conciencia) Quizá me prive De futuros ataos con los pacos Y de que tengamos que refugiarnos Pa’ fumarnos el paraguayo prensa’o piola Voy al UNI-VERSO de los pipazos y la vola eterna PEWKAJEAL (au revoir) POURRITURE D’ARGENT La vie est comme la bite Longue et dure : La dure mon frere (tuto) $ Je veux plus continuer comme ca Je te quite Grand Frère Argent Je sors de ton sanctuaire Je quitte les jours et de maman les baisers quotidiens Je quitte les nuits de calvaire Avec mon corps enterré au sommeil. Je quitte le soleil et la lune Je quitte le bruit urbain tes paroles TeleAphoniques Je quitte mon ombre (miroir de la sombre consience) Peut etre que je me prive De futurs embroulles avec les flics Et de devoir nous refugier Pour fumer l’herbe bon marche bien pressée Je vais a l’UNI-VERS des tafs de pipe et de l’ivresse Èternelle Dejo esto : La conciencia humana e inhumana, Las dos Ante los ojos Se pulverizan las moléculas de las CINCOCIENCIAS Sobre las cenizas del sinsentido. Je quitte cela : La conscience humaine et inhumaine, Les deux Devant les yeux Sont pulverisées les molécules des CINQconsCIENcES Sur les cendres du nonsens. Me quiebro Me jacto de saber que no estarÈ Cuando esto llegue a su fin Cuando la huida a la ciudad glacial del Polo Sur Sea el único escape Para la venganza del sol. Je me casse Je me vante de savoir que je ne serai pas là Quand cela finira Quand la fuite vers la ville glaciale du Pole Sud Sera la seule Èchappatoire Pour la vengeance du soleil. No quiero seguir en esto Te dejo Gran Hermano Dinero Creador del sueldo y de la guerra Dejo todo Me espera la isla de mis antepasados guerreros Dejo mis poemas Y mis peotikas narraciones en las calles malolientes Donde las encontrÈ, dejo el privilegio de haber amado y odiado y de haberte amado tambiÈn a ti podrido hermano dinero aceite del engranaje humano, $ CHAO ° !! PEWKAJEAL NOS “BELMONT” EN OTRA “LIFE” Vuelo negro agitándose En el horizonte Alas de acero Rebanando el cielo Je ne veux plus continuer comme ça Je te quitte Grand Frère Argent Createur du salaire et de la guerre Je quitte tout L’ile de mes ancètres guerriers m’attend Je quite mes poèmes Et mes pÈotiques narrations dans les rues puantes Ou je les ai trouvÈes, Je laisse le privilège d’avoir aimÈ et haî Et de t’avoir aimÈ aussi toi frère argent pourri Huile de l’engrenage humain. CHAO ° !! PEWKAJEAL A LA REVOIYURE DANS UNE AUTRE “LIFE” Vol noir qui s’agite A l’horizon Ailes d’acier Hachant le ciel $ Oda al hambre ODE A LA FAIM Siempre y cuando tengas hambre Abre el apetito de tus instintos Busca en medio de la basura o pide fiado Siempre hay algo esperando Una boca desmuelada siempre espera algo Chaque fois que t’auras faim Ouvre l’appètit de tes instincts Cherche dans la poubelle ou demande un crèdit Il y a toujours quelque chose qui attend Une bouche affamée attend toujours quelque chose El hambre es la constante orgánika de que estás vivo Vivo en medio del hambre te vives La faim est la constante organique tant que tu es en vie Vivant au milieu de la faim tu vis Acompañada de mal genio, desolación y miradas perdidas en el techo El hombre fantasma de la pobla ronda día y noche Por sowetos vigila a los niños muertos por inanición Por las favelas desnuda a los turistas Por los suburbios rapea como primitivo Y en los campamentos empapela tu visión Elle est toujours accompagnée de mauvaise humeur, désolation et regards perdus au plafond L’homme fantôme du bas quartier rôde jour et nuit Par sowetos regarde les enfants morts par inanition Par les favelas mets à nu les touristes Par les banlieues rappe comme primitif Et dans les campements tapisse ta vision Siempre y cuando no finjas siéntala en ti Muy adentro No te engañes con consumos varios de sospechoso origen Siéntela Deja que te seque las tripas Evita la lombriz solitaria Deja dividir tu estómago Retuerce tus entrañas Desecha glucosa a tu amargura de existir Revuelve tus órganos con vendavales y fuego Eructa llamaradas de hambre Defeca ventosidades anales al viento norte Siente profundo lo que vanamente Es el pan de cada día De muchos como tu Y otros no tan parecidos a ti No alucines con porotos enriendados en una sarta de tallarines No pretendas comer del plato ajeno Mantén apagada la tele Evita memorizar imágenes gastronómicas Desecha toda posibilidad de degustar Las delicias que para ti no alcanzan Aleja el tenedor La cuchara Y el cuchillo... aleja el cuchillo Deshazte del cuchillo, controla tus impulsos suicidas Contrólalos Algo puede suceder mañana, Evita pensar ¡¡ No pensar peligro de muerte !! reserva tu última dosis de neurona antes de caer a la psicosise del hambre. Calama 2000 Sans simuler sens-la en toi Bien profonde Ne te trahie pas avec la consommation des produits d’origine suspecte Vas’ y sens-là Laisse-la te sécher les trippes Evite le vers solitaire Laisse diviser ton estomac tords tes viscères Rejette du glucose à ton amère existence Remue tes organes avec rafales et feu Eructe des flammes de faim Défèque des vents anaux au vent du nord Sens profondément ce qui est banalement Le pain de chaque jour De beaucoup comme toi Et d’autres pas très semblables à toi N’hallucine pas avec des haricots dans un tas de pâtes Ne cherche pas à manger à l’assiette d’à coté Garde la télé éteinte Evite de mémoriser des images gastronomiques Elimine toute possibilité de déguster Les dèlices qui ne sont pas pour toi Eloigne la fourchette La cuillère Et le couteau…. Eloigne le couteau débarasse toi du couteau, contrôle tes impulsions suicidaires Contrôle-les Il peut se passer quelque chose demain, Evite d’y penser Ne pas penser, danger de mort !! garde ta dernière dose de neurone avant de tomber dans la psychose de la faim. Calama 2000 MARIA JUANA LA MAPUNKY DE LA PINTANA Gastarás el dinero del antiquÌsimo vinagre burgués Para recuperar lo que del no es. volarás sobre la nube de plata arrojarás bolas y lanzas de nieve hacia sus grandes fogatas Eres tierra y barro mapuche sangre roja como la del apuñalado Mapuche en F. M. (o sea, Fuera del Mundo) eres la mapuche «girl» de marca no registrada de la esquina frÌa y solitaria apegada a ese vicio, tu piel oscura es la red de SuperHiperArchi venas que bullen a gorgotones sobre una venganza que condena. Las mentiras acuchillaron los papeles y se infectaron las heridas de la historia. Un tibio viento de cementerio te refresca mientras de la nube de plata estallan explosiones elektricas llueven indios en lanza Lluvia negra color venganza. Oscura negrura of Mapulandia street si, es triste no tener tierra loca del barrio La Pintana el imperio se apodera de tu cama Mapuchita kumey kuri MalÈn vomitas a la tifa que el paco Lucia y el sistema que en el calabozo crucificó tu vida In the name of father of the son and the saint spirit AMEN y no estas ni ahí con éL Lolindia, un xenófobico Paco de la Santa Orden engrilla tus pies para siempre sin embargo, tus pewmas conducen tus pasos disidentes Mapulinda, las estrellas de la tierra de arriba son tus liendres los rÌos tu pelo negro de deltikas corrientes kumey kuri MalËn loca mapunky pos-tierra entera chora y peluda pelando cables pa` alterar la intoxicada neuro Mapurbe ; la libertad no vive en una estatua allá en Nueva York la libertad vive en tu interior circulando en chispa de sangre y pisoteada por tus pies amuley wixage anay Mapunky kumey kuri MalËn LA AZCURRIA ES GRATIS. MARIA JUANA LA MAPUNKY DE LA PINTANA Tu dépenseras l’argent de l’ancien vinaigre bourgeois Pour récupérer ce qui n’est pas de lui. tu voleras sur le nuage d’argent tu balanceras des boules et des lances de neige sur leurs Ènormes feux de bois Tu es terre et boue mapuche de sang rouge comme celui du poignardÈ Mapuche en F.M. (en fait, hors de ce monde) tu es la mapuche «girl» de marque non déposée du coin de rue froid et solitaire collée à ce vice, ta peau sombre est le réseau de veines SuperHiperArchi en Èbullition sur une vengeance qui condamne. Les mensonges ont poignardÈ les papiers et les plaies de l’histoire se sont infectées. Un vent tiéde de cimetière te rafraichit pendant que du nuage d’argent des explosions electriques Èclatent des indiens aux lances pleuvent Pluie noire couleur vengeance. Sombre noirceur of MAPUland street oui, c’est bien triste de ne pas avoir de terre folle du quartier la Pintana l’empire prend possession de ton lit P’tite Mapuche kumey kuri malén Tu vomis à la plaque que le flic fringuant et au système qui a crucifié ta vie dans un cachot In the name of father of the son and the saint spirit AMEN et tu n’a rien à foutre de LUI Jeune indienne, un xénophobe Flic du Saint Ordre enchaine tes pieds à jamais pourtant, tes rêves guident tes pas dissidents Belle mapuche, les Ètoiles de la terre d’en haut sont tes lentes les riviËres, tes cheveux noirs de courants abruptes Kumey Kuri MalËn (jolie brunette) folle mapuche punk post-terre entièrement fière et poilue dÈlirant pour altÈrer la nÈvrose intoxiquÈe Mapurbe ; la libertÈ n’habite pas dans une statue là-bas à New York la libertÈ vit en ton intÈrieur circulant en Ètincelles de sang et piÈtinÈe par tes pieds Amuley wixage anay (vas-y ! debout) Mapunky kumey kuri malËn (jolie brunette) LA AZCURRIA EST GRATUITE. (piger c’est gratuit). ARTE PEOTIKA Quien pagará el arriendo de esa pieza porteña Donde sus ventanales antiguos dieron alguna vez al mar ? Quien valorar· esos espacios Donde renació la poesÌa aleteando Sobre esa inspiración her-musa ? Nadie señoras y señores quitados de bulla !!! Los miserables orÌgenes de la poesÌa son desconocidos En escritorios, editoriales y bibliotecas Los orígenes paupérrimos de este Arte Desarte O desastre Son inmundos, Siendo así y a pesar de los desiertos las flores silvestres seguirán creciendo en tu tierra y en todas partes para escribir con los nervios llenos succionando tinta néctar para endulzar los versos besos y voces al vacío el poema estado subliminal de conciencia pos estado de descomposición engaño corporal en su máxima esencia escritural acción torturando el silencio asesinato innato del espacio vacío al abismo del poema el poema a la vena entra alterando las pulsaciones x minuto x hora x dÌa x noche x vida x muerte el poema a la vena entra lloviendo por el pasaje envenando la piel que nos cubre el alma licuando cual pulso apuntando con la 9 milimetros bajando y subiendo temperaturas temperamentos y tempestades entiendo la poesía no como el ave sino como el vuelo ( a las aves no me las toquen más en su virtud aérea, oh poetas) entiendo las cicatrices envueltas de poesÌa blanca y roja escurriendo hemorragias amarillentas y pus del pecho embelleciendo el temple del REO sangrando IRA enmudeciendo a los perros en noches de luna llena poesÌa sin IVA incluido vÌa bono previsional inseguros todos de su uso desuso o abuso poesÌa pan nuestro de cada dÌa es ahÌ el no tener nada que echarle al pan o nada con que untar el alma Para alimentarnos en ella. Antofagasta 2000 ART PEOTIKE Qui va payer le loyer de cette chambre portuaire Où jadis ses anciennes baies vitrées regardaient la mer ? Qui donnera de la valeur à ces espaces D’où la poésie à coup d’aile renacquit Sur cette belle-muse inspiration? Personne messieurs-dames vous si sages !!! Les misérables origines de la poésie sont inconnues Dans les bureaux,les maisons d’éditions et les bibliothèques Les origines miséreux de cet Art Désart Ou désastre Sont immondes, en étant ainsi et malgré les déserts les fleurs sauvages continueront de grandir dans ta terre et partout pour écrire avec les nerfs remplis, absorbant l’encre le nectar pour sucrer les vers les baisers et les voix au vide le poème état subliminal de conscience post état de décomposition mensonge corporel dans son essence maximale action écrite qui torture le silence meurtre inné de l’espace vide à l’abîme du poème le poème pénètre dans la veine en altérant les pulsations x minute x heure x jour x nuit x vie x mort le poème pénètre dans la veine comme pluie à travers le passage en empoisonant la peau qui nous recouvre l’âme liquéfiant comme si le pouls visait avec une 9 millimètres en descendant et en montant des températures des tempéraments et des tempêtes je comprends la poésie non pas comme l’oiseau mais comme le vol (aux oiseaux ne me les touchez plus dans sa vertu aérienne, oh poètes) je comprends les cicatrices enveloppées de poésie blanche et rouge dégoulinant hémorragies jaunâtres et pus de la poitrine embellissant la bravoure du taulard qui saigne la rage rendant muets les chiens dans les nuits de pleine lune poésie sans tva incluse par le biais d’une aide sociale tous insécurisés de leur usage désuétude ou abus poésie notre pain quotidien c’est ça que de ne rien avoir à mettre sur le pain ou de quoi tremper l’âme pour nous nourrir d’elle. Antofagasta 2000 Vino y Muerte Cuando la muerte vino a buscarme yo trabajaba de enfierrador en el centro de Santiago era Lunes, un lunes con caña el sol destrozaba mi cabeza de araña haciéndola capitular pausadamente hacia la lucidez. anoche t· no estuviste conmigo como ves pero ya no importa han sido ya las mil unas tantas noches las ya no acaricio tu cuerpo con mis seis dedos. Era lunes con resaca cuando la muerte vino con una caja. Ella me miraba y entendÌa el radio de mi ira. Desde España a Argentina mi grito destemplaba la coyuntura desarticulando la estructura de tus huesos y los fierros de este mall. Un vahío vertiginoso me arrojo al vacío las pilsens y los arreglados me convulsionaron las vísceras el ñiachi de mis sesos se licuaba en mis ojos mi piel se erizaba como el grito el sudor lentamente empezaba a humedecerse mis recuerdos eran únicos y diáfanos circulaban imágenes de infancia y de más atrás abajo el abismo era púrpura, atemporal y musical mis compañeros me veían con la boca sus ojos los cerraban o tapaban con los guantes, mi caída era eterna jamás pensaba que en mi muerte pensara era conciliatorio y sin dramas los labios eran la cuenca de mis últimas palabras con sus suspiros la cinematografía del final me hacían verte llorando pero ya no por mí sino por ti y esa era mi venganza ya no tendrás a quien despechar la única flor de la tierra estará a mi lado cuando esta carne pútrida sea un nido de moscas Vin et Mort Quand la mort vint me chercher je travaillais comme ferrailleur dans le centre de Santiago c’était Lundi, un lundi avec la gueule de bois le soleil détruisait ma tête d’arraignée la faisant abdiquer lentement vers la lucidité. la nuit dernière tu n’a pas été avec moi comme tu le vois bien mais ça n’a plus d’importance c’est déjà la mille et unième nuit que je n’ai pu caresser ton corps avec mes six doigts. C’était Lundi avec la gueule de bois quand la mort est venue avec une boîte. Elle me regardait et entendait le rayon de ma rage. De l’Espagne à l’Argentine Mon cri dèsaccordait la conjoncture Désarticulant la structure de tes os Et les fers de ce centre commercial. Un étourdissement vertigineux me lança dans le vide les pilsen et les vins-coca me convulsionnèrent les viscères le sang de ma cervelle se liquéfiait dans mes yeux ma peau s’hérissait comme le cri la sueur commençait lentement à être humide mes souvenirs étaient uniques et diaphanes des images d’enfance et des plus anciennes encore circulaient en bas l’abîme était pourpre, intemporel et musical mes compagnons me regardaient avec la bouche Ils fermaient leurs yeux ou les couvraient avec les gants, ma chute était éternelle jamais je n’aurrais imaginé qu’au moment de ma mort je penserai c’était conciliant et sans drames les lèvres étaient le bassin de mes derniers mots avec ses soupirs la cinématographie finale faisait que je te voyais en pleurs mais là non pas pour moi mais pour toi et c’était ça ma vengeance tu n’auras plus personne pour qui éprouver du dépit la seule fleur de la terre sera à mes côtés quand cette chair putride sera un nid de mouches TEMPORADA APOLOGIKA Mis mapuchemas no entienden nada Extienden el descontento de los muertos Y su futura compañía, Mis mapuchemas son elásticos quemados Cenizas Rimas de vientos ancestrales. Mis tristemas se fecundan en el vientre De la madre más puta Mis putesías son como gotas de semen Cómicas cuestiones que SEMENacen Mis problemas vienen de nativos árboles de cemento Confusión tierra asfalto Elektrica alegría Paciencia de ratos. TEMPORADA APOLOGIKA Mes mapuchèmes ne comprennent rien Ils étendent le mécontentement des morts Et sa future compagnie, Mes mapuchèmes sont des élastiques brûlés Cendres Rimes de vents ancestraux. Mes tristèmes se fécondent dans le ventre De la mère la plus pute Mes putesíes sont comme des gouttes de sperme Des questions comiques qui SEMENaissent Mes problèmes viennent des natifs Arbres de ciment Confusion entre terre et asphalte Joie électrique Patience de moments. El lexema recorre mi poca carne De pronto el lenguaje es liquido y diferente Es sombra que se le antoja hacer lo que quiera Es la misma sombra que se agarra a cabezazos. le lexiquanathème parcours ma maigre chair soudain le langage est liquide et différent c’est l’ombre qui n’en fait qu’à sa guise c’est la même ombre qui se donne des coups de tête. Es como empezar escribiendo ES ........ Es.....es.....es.... es escribir los verbos más tristes esta noche colocando a todos enfrente es escribir los verbos màs tristes “tonight” los verbos son pequeños roquerÌos de nuestras montañas pensantes verbo azul ver-bo-luble c’est comme commencer à écrire c’est ........ c’Est.....c’est.....c’est.... c’est écrire les vers les plus tristes cette nuit les plaçant tous devant c’est écrire les vers les plus tristes “tonight” les verbes sont les petits massifs rocheux de nos montagnes pensantes verbe bleu ver-bo-lubile