Diagnostic de Développement Durable
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Diagnostic de Développement Durable
A genda 21 de Monteux Diagnostic de Développement Durable Edito 3 Penser global, agir local Le développement durable Sommaire synthétique p.8 L’Agenda 21 p.10 Monteux... p.12 ...et son Agenda 21 p.13 5 Unitas fortitudo (l’union fait la force) Préserver et valoriser le patrimoine biologique et la biodiversité p.15 Construire un cadre de vie sain et agréable pour tous p.40 Agir ensemble pour la cohésion sociale, la coopération et la solidarité p.62 Une économie responsable et adaptée p.86 Sensibiliser au développement durable p.106 Bibliographie p.129 Penser global, agir local Le développement durable C’est à partir des années 1970 que sont pointés les dangers de la surexploitation des ressources, de la croissance économique et de la pollution de notre planète. En 1972, le Club de Rome publie le rapport intitulé «Halte à la croissance ?» (Limit to growth). La même année, la conférence des Nations Unies sur l’environnement humain à Stockholm voit l’émergence de la notion de préoccupation environnementale planétaire. Cette prise de conscience n’est cependant pas suivie de faits. C’est en 1987 qu’est proposée la première définition du développement durable (Sustainable Development) par G.H Brundtland dans son rapport «Notre Avenir à Tous» (Rapport Brundtland) lors de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement des Nations Unies (WCED en anglais). « Le Développement Durable est une réponse aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». C’est le deuxième Sommet de la Terre en 1992, à Rio de Janeiro, qui pose les bases pour la prise en compte du développement durable dans les politiques publiques mondiales. Son but est d’amener une coopération entre Etats, en vue de protéger « l’intégrité du système mondial de l’environnement et du développement » tout en respectant les intérêts de tous. A son issue, les 178 pays présents adoptent la « déclaration de Rio » et s’engagent moralement à adhérer aux 27 principes. Ce texte fondateur, intègre le programme « Action 21 » qui reste aujourd’hui encore la référence pour la mise en œuvre du développement durable au niveau des territoires. A cette occasion la définition du développement durable évolue. Elle replace l’humain au centre des préoccupations et vise à concilier les trois dimensions des activités humaines (les trois piliers) : économique, social et écologique. Progressivement, le développement durable s’intègre dans les politiques internationales et nationales. En France, en 1999, la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire (LOADDT) ou «Loi Voynet» introduit à l’horizon des vingt ans, la prise en compte «des choix stratégiques d’aménagement et de développement du territoire» (article 2). En 2000, la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) met l’accent sur la solidarité entre les villes et consacre une large part à la mise en place d’une politique des déplacements au service du développement durable. Plus récemment, les lois Grenelle en 2009 puis 2010 et la Stratégie nationale du développement durable (2007-2013), vont dans le sens d’une économie durable et soucieuse de l’environnement. 9 Le développement durable vise donc à concilier et prendre en compte ces trois piliers dans chaque projet, dans chaque activité et à chaque échelon du territoire. Le but est de trouver un équilibre pérenne autour de ces trois dimensions, associées à la gouvernance. Celleci consiste en la participation des acteurs concernés aux prises de décisions et est indispensable à la mise en œuvre de politiques. L’Agenda 21 Le programme Action 21 est la déclinaison du plan d’action pour le XXIème siècle adopté lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992. Ce programme d’action constate que nombre de problèmes abordés procèdent des collectivités locales et en fait les acteurs déterminants pour atteindre les objectifs, à travers l’Agenda 21 local. « […] En effet, ce sont les collectivités locales qui construisent, exploitent et entretiennent les infrastructures économiques, sociales et environnementales, qui surveillent les processus de planification, qui fixent les orientations et la réglementation locales en matière d’environnement et qui apportent leur concours à l’application des politiques de l’environnement adoptées à l’échelon national ou infranational. Elles jouent, au niveau administratif le plus proche de la population, un rôle essentiel dans l’éducation, la mobilisation et la prise en compte des vues du public en faveur d’un développement durable. » (Article 1. Chapitre 28) L’Agenda 21 est un cahier des charges dans lequel sont énoncées les mesures permettant d’améliorer les conditions de vie du territoire à moyen et long terme, en prenant en compte les aspects de développement économique, de protection de l’environnement et de progrès social. L’Agenda 21 local est un projet de territoire issu d’une volonté collective qui doit être basé sur la démocratie participative. Il s’inscrit dans les textes fondateurs et vise à l’accomplissement des cinq finalités du développement durable: - la lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère - la préservation de la biodiversité, protection des milieux et des ressources - l’épanouissement de tous les êtres humains - la cohésion sociale et solidarité entre territoires et entre générations - la dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables 11 A l’échelon local, l’Agenda 21 est l’expression de la volonté des habitants et acteurs de la collectivité de s’inscrire dans une stratégie de développement concerté, en cohérence avec les objectifs des documents cadres des politiques publiques. A l’échelon national, l’Etat met en place des dispositifs de soutien et d’accompagnement pour les communes impliquées dans cette démarche d’Agenda 21. Le Comité National Agenda 21 évalue les projets et labélise les Agendas 21. Les Comités Régionaux Agenda 21 accompagnent les démarches administratives et capitalisent les méthodes. Monteux... Monteux est une commune du Vaucluse de 10 728 habitants positionnée au cœur de la plaine du Comtat Venaissin entre Avignon et Carpentras. Elle se caractérise notamment par: - une augmentation constante de la population depuis plusieurs dizaines d’années qui se traduit par une urbanisation pavillonnaire au sud de la commune, - une dynamique économique liée à la prédominance des activités commerciales et industrielles mais aussi à l’arrivée d’un futur pôle de haute technologie dans le quartier de Beaulieu, - une forte implication dans le développement durable avec la construction de l’éco-quartier, de Beaulieu d’une superficie de 108 ha. Il est reconnu par le Ministère de l’écologie, de l’énergie du développement durable et de la mer dans le cadre du plan ville Durable du Grenelle de l’environnement, - un positionnement stratégique de son territoire entre Avignon et Carpentras à la faveur de nouvelles infrastructures de transport: la réouverture de la ligne ferroviaire Avignon-Carpentras, - un réseau hydrographique spécifique et identitaire à la commune composé de canaux et de nombreux cours d’eau, - la reconnaissance d’un espace naturel sensible (ENS) sur le site des Confines situé au Nord la commune, zone de conservation à vocation éducative. Cette dynamique présente aujourd’hui doit être renforcée afin que Monteux joue pleinement son rôle à l’échelle intercommunale et départementale. Son attractivité est en partie fondée sur sa position stratégique et la qualité de son cadre de vie. Il est donc nécessaire de maîtriser et d’adapter ce développement au profit des générations présentes et futures. 13 ...et son Agenda 21 L’agenda 21 à Monteux une démarche continue Monteux est une commune active et dynamique qui depuis plusieurs années s’engage dans des projets d’aménagement durable. A la suite de la prescription de l’élaboration du Plan local d’urbanisme (PLU) par le conseil municipal en 2006, la commune s’engage depuis 2009 dans une démarche Agenda 21 et crée à la suite du conseil municipal du mois d’avril 2009 une commission de l’environnement et du développement durable. L’une des principales missions de cette commission est l’élaboration et l’application d’un Agenda 21 local. Afin de garantir l’efficacité de cette démarche, M. Christian Gros, Maire de la commune a confié à Mme Annie Niguet, conseillère municipale la mission de coordonner les travaux de ses collègues dans la mise en place d’un prédiagnostic à l’automne 2010. A la suite de ce document, la commune a choisi d’engager de novembre 2010 à mars 2011 un partenariat avec l’Université d’Avignon. Grâce à l’ensemble des étudiants du Master « Géomatique et Conduite de Projets territoriaux » le diagnostic territorial de l’Agenda 21 et plusieurs fiches actions ont été produits en collaboration avec la Mairie. L’agenda 21 est composé de 3 éléments : - un diagnostic territorial - des objectifs stratégiques - un plan d’actions composé de fiches actions Le diagnostic a été construit à l’aide de plusieurs éléments: le pré-diagnostic réalisé par la mairie, plusieurs sorties de terrain, la lecture de divers documents (PLU, PADD, PLH, journaux de Monteux), la réalisation d’enquêtes et divers entretiens (réunions avec M. le maire, les élus et le Directeur Général des Services). Ce document constitue un état des lieux de la commune de Monteux. Il n’est pas figé et n’a pas pour objectif d’être un diagnostic territorial complet. L’élaboration spécifique de ce document repose sur une analyse transversale et non pas thématique. La structure de document se compose de 5 axes et sera celle de l’agenda 21 finalisé: - préserver et valoriser le patrimoine naturel et la biodiversité - construire un cadre de vie sain et agréable pour tous - agir pour la cohésion sociale la solidarité et coopération - une économie responsable et adapter - sensibiliser au développement durable Ces derniers permettent de réaliser des constats de ce qui se fait et de ce qu’il y a à améliorer sur le terLa ritoire de Monteux. Cela nous méthode AFOM est utilia permis de faire sée dans de nombreux domaines pour ressortir les analyser l’environnement interne (les forces et les faifaiblesses, blesses) et externe (les opportunités et les menaces) d’un projet. les atouts, les opporPlus précisément elle permet de réaliser : tunités et - un état de l’existant : «une situation, un environnement» les menaces - le diagnostic d’une dynamique opérationnelle : «un procesdu territoire sus, un projet» communal - l’évaluation d’une volonté et de ses effets : «une politique, (méthode une stratégie». AFOM). La matrice AFOM permet de synthétiser et présenter les résultats. Cet outil est apprécié des décideurs car le résultat produit est le parfait résumé des éléments à prendre en compte pour les futures actions menées par la commune. I/ Préserver et valoriser le patrimoine naturel et la biodiversité Contexte p.16 1.1. Le patrimoine naturel du territoire de Monteux p.19 1.2 La ressource en eau p.21 1.3 L’Agriculture à Monteux p.28 1.4 Le paysage p.34 Synthèse p.36 Préserver et valoriser le patrimoine Naturel et la biodiversité Contexte National La biodiversité désigne l’ensemble des espèces vivantes et leurs interactions, mais aussi le milieu dans lequel elles évoluent et Dans le cadre du Sommet de la Terre de RIO en 1992, la leurs relations avec celui-ci. convention sur la diversité bio- Ce concept apparu en 1985, est le fruit de l’évolution de la perception de la nalogique fixe trois objectifs printure par l’homme. De tout temps, celuicipaux : 1 - la conservation de la diversité biologique, 2- l’utilisation durable de ses éléments, 3- le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation de ses ressources génétiques. ci a cherché à augmenter ses connaissances des espèces remarquables, en les identifiant et en les classant. Dans un second temps, avec l’émergence de notions d’écosystème (1935) et de niche écologique, la science s’est intéressée aux espaces permettant aux espèces de se maintenir ou de se reproduire. Les scientifiques ont cherché des milieux ayant échappés au développement économique pour pouvoir les étudier et les inventorier. Cette période a vu la mise en place d’enclaves, notamment les réserves naturelles (qui ont par la suite été reconnues au plan national) et la mise en place de zones de protection spéciales. Après quelques années, il est apparu comme évident que la diversité biologique ou biodiversité, ne pourrait être maintenue que par la gestion de l’ensemble des territoires. C’est ici l’émergence d’une troisième étape, la nécessité de ne plus considérer un nombre limité d’espèces remarquables dans le cadre exclusif des La commune de Monteux profite elle aussi d’un environnement riche en paysages et biodiversité et à ce titre, à également un rôle à jouer. réserves naturelles, pour conserver et prendre soin de la nature. La France se situe au huitième rang mondial des pays hébergeant le plus grand nombre d’espèces animales et végétales menacées. En métropole, sur les 696 espèces actuellement évaluées par l’UICN (Union Internationale pour la conservation de la Nature) et le MNHN (Muséum National d’Histoire Naturel), 13 sont classées comme éteintes et 140 sont menacées d’extinction. A ces espèces, s’ajoute la disparition d’écosystèmes remplacés par des pratiques agricoles intensives et par la multiplication des espaces urbains. L’état de la biodiversité confère donc à la France une responsabilité à la hauteur des richesses de son territoire. L’Agenda 21 communal est un des outils permettant de prendre en compte ce patrimoine vivant qui rend chaque territoire unique. 17 La biodiversité devient alors un sujet majeur des problématiques environnementales internationales, au même titre que l’effet de serre et l’amoindrissement de la couche d’ozone. La France à travers sa signature à Rio et plus récemment dans le cadre du Grenelle de l’Environnement s’est engagée sur une meilleure gestion de l’eau et sur l’arrêt de l’érosion du patrimoine naturel. Le Scot du Bassin de Vie d’Avignon et l’Agenda 21 départemental du Vaucluse relaient tous deux ces engagements en considérant la préservation de la biodiversité et des patrimoines naturels comme un enjeu prioritaire. Monteux agit pour préserver sa biodiversité et son patrimoine naturel. La notion de biodiversité, fruit de l’évolution de la perception de la nature par l’homme est extrêmement vaste. Il convient donc de débuter par la description des éléments remarquables du patrimoine naturel et des initiatives en faveur de leur protection. A travers la réflexion autour des pressions exercées sur ce « patrimoine remarquable », la problématique de l’eau sera abordée. Indispensable à la croissance des hommes et des espèces, elle sera traitée sous l’angle de la consommation : eau potable, irrigation ou baignade. Sa qualité est représentative de son en- vironnement -qualité des eaux souterraines et de surface- mais aussi de la vivacité des milieux qu’elle abrite. C’est un élément caractéristique de l’identité de Monteux. Si l’eau est prélevée, elle est également rejetée. Il conviendra alors de l’aborder sous l’angle des eaux usées ou des eaux de ruissellements issues de l’irrigation. Or sa qualité est primordiale pour rester la plus neutre possible vis-à-vis du milieu naturel qui l’accueille. Les deux pressions les plus fortes qui s’exercent sur l’eau sont d’une part le rejet des eaux usées, d’autre part la pollution par l’usage excessif des produits phytosanitaires. L’agriculture entre alors en compte puisque celle-ci est souvent pointée du doigt comme une mauvaise élève environnementale, notamment à cause de l’usage de l’irrigation, pratique affaiblissant le mi- lieu humide. Ce serait oublier qu’elle agit aussi en faveur de la biodiversité et du maintien des paysages. L’analyse des paysages montiliens constituera la dernière approche de ce chapitre. En 2010, le réseau Natura 2000 comptait environ 26.000 sites couvrant 18 % de la superficie de l’UE. 1.1. Le patrimoine naturel du territoire de Monteux Au sens étymologique, le mot «patrimoine» désigne l’ensemble des biens matériels et immatériels hérités et transmis au fil des générations. Le territoire de Monteux façonné par une topographie plane et un vaste réseau hydrographique est un site reconnu comme remarquable, d’une part pour la richesse de ses milieux naturels et, d’autre part pour la diversité de ses paysages. 1.1.1.Un vaste réseau hydrogra- sence de nombreux espaces humides, en place pour stabiliser et agrémen- La présence d’espèces faunistiques portions d’espaces entre terre et eau ter les berges lors des aménagements patrimoniales et indicatrices (le castor phique refuges de nombreuses espèces végéMonteux s’étend au Sud-ouest sur la tales et animales. Ces zones humides vaste plaine comtadine. A ce titre, la jouent un rôle primordial dans la rémajorité de la commune se caracté- gulation de la ressource en eau, l’épurise par un relief plat à l’exception de ration et la prévention des crues. l’extrême Nord-est où débute un relief s’élevant à 80 mètres d’altitude. Les A la structure du réseau hydrograformations géologiques dominantes phique et la topographie plane du sur Monteux sont des alluvions liés à territoire, s’ajoute l’importance des la basse plaine et formés principale- structures végétales avec principalement de limons et d’argiles. Ce sont ment la présence d’espèces hydrodes sédiments composés d’éléments philes aux abords des cours d’eau. nutritifs qui rendent les sols très fer- Les ripisylves assez développées tétiles. Le diagnostic du SCOT à d’ailleurs moignent de la présence de ces esidentifier cette zone comme un sec- pèces végétales mais comprennent teur à fort potentiel pour sa valeur également d’autres espèces telles agronomique et son important réseau que les frênes, les ornes ou bien des d’irrigation. Les différents cours d’eau peupliers. Les roselières occupent drainent une vaste partie du territoire une grande partie des zones humides. communal expliquant ainsi la pré- L’implantation de platanes a été mise hydrauliques au bord des cours d’eau. Sur le reste du territoire, les haies brises vents sont présentes mais espacées pour permettre une séparation entre les parcelles. Le relief situé au Nord-Est accueille une forêt mixte caducifoliée. d’Europe ou la chauves-souris notamment) augmente encore cet intérêt. Le territoire de Monteux comprend des espaces naturels offrant des habitats écologiques diversifiés à sauvegarder. Source :PLU Situé au cœur de la plaine comtadine et soumis aux influences climatiques méditerranéennes, associées au Mistral, le territoire de Monteux se caractérise par des conditions physiques diversifiées, favorables à la présence d’habitats naturels remarquablement riches. 19 1.1.2. Un intérêt écologique reconnu verts, de milieux aquatiques et rivulaires. La commune de Monteux comporte plusieurs espaces naturels reconnus comme offrant un grand intérêt écologique. Zone Natura 2000 : Le territoire de Monteux présente un site d’intérêt communautaire (965 hectares) sur «la Sorgue et l’Auzon », véritables ilots biologiques avec des caractéristiques qui s’apparentent à un cours d’eau des régions tempérées. Pour le site des Sorgues, un document d’objectifs indiquant les enjeux de conservation de ce site a été élaboré et validé. Toutefois, aucune zone de protection spéciale n’est mise en place sur le territoire. Ces mesures s’inscrivent dans une volonté de conserver durablement la biodiversité à Monteux et elles visent à mieux prendre en compte les espaces naturels dans une optique de développement du territoire. Inventaires ZNIEFF (zone naturelle d’intérêts écologiques, faunistiques et floristiques) : la commune de Monteux est concernée par une ZNIEFF de type 2 pour les prairies de Monteux. Cet espace au Nord-ouest du centre de la commune est très marécageux et parfois soumis aux crues des affluents des Sorgues et de l’Ouvèze. Etendues sur 290 hectares, principalement sur le site des Confines, ces prairies de fauches pâturées une partie de l’année et irriguées pendant la période estivale, ont une biodiversité spécifique et une composition floristique proche des fleuves medio européens. Les Sorgues sont désignées ZNIEFF de type 1 sur une surface de 490 hectares le long du lit mineur du cours d’eau. Le réseau issu d’un système d’aquifères en amont de la commune offre un régime hydrologique particulier au débit puissant, avec une absence d’étiages et des températures supérieures à 10°C. Cette zone offre un peuplement faunistique intéressant avec des espèces de milieux forestiers, de milieux ou- 1.1.3. Une diversité des milieux Le territoire de Monteux, par ses caractéristiques physiques et naturelles, mais également par une mise en valeur ancestrale par l’homme, offre aujourd’hui une grande diversité de milieux. L’identification de ces milieux a permis de mettre en évidence 5 ensembles : - Le milieu anthropique principale- Une diversité des milieux Sources : Diagnostic du PLU et PADD de Monteux (2009) ment situé au centre de la commune, semble du maillage de haies de cyprès qui accueille une diversité globale. et de peupliers et des parcelles agricoles au sud du territoire de Monteux. - Les milieux ouverts, constitués, au Nord comme au Sud, de prairies de -L’ensemble des milieux aquatiques fauches à basse altitude et de prairies regroupant la Sorgue de Velleron et humides. l’Auzon ainsi que leurs multiples canaux respectifs mais également leurs - L’ensemble des boisements de zones humides (mares, étangs). feuillus principalement situés au Nord-est de la commune mais égale- La sauvegarde de cette diversité ment les groupes de résineux et de passe par le maintien de corridors fourrés éparpillés sur le territoire. écologiques dont la continuité n’est plus assurée sur le territoire de Mon-Le milieu bocager constitué de l’en- teux. 1.1.4. Une faune et une flore rement détaillées sur le site du Mu- 1.1.5. La gestion du patrimoine 1.1.6. Les enjeux liés au patriséum National d’Histoire Naturel. d’une grande richesse naturel moine naturel La faune : les invertébrés, espèces La flore : on note une stratification vé- Plusieurs organismes et acteurs ont en Les enjeux du maintien du patrimoine plutôt méconnues, ce groupe est pourtant le plus important en termes de biodiversité puisque on retrouve de nombreuses espèces terrestres de type insectes. Dans la partie terrestre, plusieurs espèces remarquables, voire prioritaires à l’échelle européenne ont été identifiées ; notamment deux lépidoptères dont l’Ecaille chinée, deux coléoptères dont la Lucane Cerf-volant et une libellule. Les vertébrés : Avec au total treize espèces répertoriées sur le territoire de Monteux, la richesse faunistique est élevée. Ont été recensés une espèce d’amphibien (tortue aquatique), cinq espèces de poissons auxquels il convient d’ajouter six espèces de mammifères. Ces espèces sont entiè- Consciente des richesses et du potentiel présent sur le site des Confines (classé ZNIEFF et Natura 2000), la Commune a en- trepris des démarches pour un classement dans les Espaces Naturels Sensibles du département. gétale remarquable et complète grâce à la diversité des milieux. Dans les espaces aquatiques et humides, des espèces hydrophytes, hélophytes ont été identifiées. A celles-ci s’y ajoute une ripisylve composée de peupliers, d’ormes et de frênes. Dans les milieux plus ouverts -les prairies de fauches et les prairies humides- se mêlent d’une part des espèces entretenues par les pratiques agricoles telles que les herbacées, les graminées et les orchidées, et d’autre part d’importantes roselières. A ce corridor végétal s’ajoute l’importance des haies composées de diverses essences notamment le cyprès de Provence et d’autres variétés, le peuplier et des haies plus basses composées d’aubépines, de prunelliers et de pruniers mais également des platanes. Depuis quelques décennies le platane est menacé par la maladie du Chancre coloré (champignon parasite) et de ce fait, de nombreux arbres ont été abattus, faisant perdre cet élément très symbolique du paysage de Monteux. charge la gestion des espaces naturels présents sur le territoire de Monteux. naturel du territoire de Monteux se place à divers niveaux : - Le conservatoire du Patrimoine Naturel du Vaucluse s’est vu confié des missions d’assistance pour assurer la valorisation de sites propriétés de la commune notamment celui des Confines. A cela s’ajoute des inventaires, des diagnostics écologiques et la définition de préconisations d’aménagement de ces territoires. - Le Conservatoire Botanique National Méditerranéen est également intervenu sur des domaines privés de la commune dont Les Confines pour réaliser des inventaires de la flore, d’habitats naturels et semi-naturels en collaboration avec un réseau de scientifiques. - La communauté de communes des Sorgues du Comtat (communes d’Althen-des-Paluds, Pernes-les-Fontaines et Monteux) lance des initiatives de défense et de valorisation du patrimoine Naturel sur le réseau hydrographique et notamment la Sorguette. - L’association des pécheurs mène des campagnes de nettoyage des cours d’eau sur Monteux. - le devenir des espaces naturels face aux pressions du développement. L’intérêt est d’éviter le morcellement des espaces naturels et la remise en cause des continuités écologiques. L’urbanisation et le développement d’infrastructures entrainent une fragilisation du patrimoine naturel et de ses fonctionnalités. - la gestion des espaces en déprise: l’absence de gestion ou l’abandon de certaines pratiques agricoles sont une des menaces d’abandon des milieux naturels. Les risques se caractérisent alors par le développement de friches, de bois sur les parcelles agricoles et sur les zones humides du territoire. - la gestion durable des espaces naturels: elle se traduit par un souci de fonctionnalité des territoires non pas à travers une vision isolée des sites remarquables mais plutôt à une échelle plus large du territoire. Il s’agit alors d’aller plus loin en sauvegardant ou en restaurant la connectivité des espaces naturels, en répondant aux besoins des déplacements, de migrations, de dispersion et de brassage des populations d’espèces. 21 LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX A MONTEUX Maîtriser les dynamiques d’extension du bâti Centre-ville historique. Valeur patrimoniale à préserver Contenir le développement du bâti autour du centre ancien, accroître le parc locatif au sein des quartiers existants, reconquérir les logements vacants Projet de ZAE (Zone d’Activité Economique) de Beaulieu. L’objectif est de contenir l’élargissement de l’enveloppe autour de cet «éco-quartier» Relier efficacement le centre au quartier de Beaulieu en améliorant les liaisons douces dans l’objectif de qualité du cadre de vie (amélioration des espaces en eau de la Lône) Valoriser les composantes naturelles et agricoles Réalisation: Master 2 GEOTER Limiter l’impact des infrastructures de transport Le contournement Nord de Monteux (RD942) représente un trafic important. Son effet de barrière empêche la circulation de la faune et la flore de part et d’autre de l’axe. L’absence d’infrastrucutres pour les modes de déplacement doux ne favorise pas la baisse de fréquentation sur cet axe. L’intérêt d’une coulée verte n’est pas uniquement paysager. Ce type d’aménagement permet de relier les principaux espaces naturels par des couloirs favorisant les circulations douces. Voie ferrée actuellement désaffectée. Le projet de réouverture de la ligne Avignon / Carpentras en 2014 changera la donne environnementale en réduisant la circulation sur la RD942. Toutefois, il y aura d’avantage de nuisances sonores le long de la voie ferrée. Le vaste réseau hydrographique est à l’origine de la richesse du patrimoine naturel. Alors que le réseau des Sorgues offre une eau de qualité correcte, l’Auzon s’inscrit dans une zone de pollution agricole diffuse et est soumise à des rejets des collectivités et des industries . Au Nord, une zone naturelle protégée (ZNIEFF 1 et 2 et Natura 2000) qui conserve le fort patrimoine naturel lié aux anciennes zones marécageuses. C’est un espace très peu affecté par le mitage urbain où la mise en valeur des espaces agricoles bocagers est importante. Maintenir et développer l’agriculture située au Sud de la commune: - conserver le maraîchage - favoriser la production biologique - réduire la pression foncière sur les terrains agricoles (maîtrise du mitage) 1.2 La ressource en eau Ici est abordée la question de la ressource en eau et de l’alimentation en eau potable. La gestion des eaux usées est envisagée à travers la question de l’assainissement, de même que l’agriculture est abordée sous l’angle de la pression sur les milieux humides, à travers l’irrigation et les risques d’utilisation intensive d’engrais et de produits phytosanitaires. 1.2.1. L’eau potable La Qualité des eaux rejetées Les résultats des analyses sur la qualité des eaux rejetées sont consultables librement sur le site eaufrance. http://sierm.eaurmc.fr STATION D’EPURATION DE MONTEUX Code station : 06 09 84080 001 La production et la distribution d’eau potable à Monteux est assurée par le syndicat Intercommunal des eaux de la région Rhône Ventoux et gérée par la SDEI (Société de distribution des eaux intercommunales). L’eau provient de la nappe alluviale du Rhône via la station de pompage de la Jouve à Sorgues, régulée par le réservoir de la montagne d’une capacité de 10 000 m³. Le transfert est réalisé par une conduite en fonte enterrée qui chemine depuis Sorgues. La livraison d’eau potable sur Monteux représente environ 511 000 m³/an (4 260 abonnés x 120 m³/an/ abonné). 1.2.2 Etat et maitrise de la qua- La consommation en eau potable : il serait intéressant d’évaluer dans le lité du réseau Les compétences concernant le traitement, l’adduction et la distribution d’eau potable, ainsi que la gestion de l’assainissement collectif et l’assainissement non collectif ont été transférées au gestionnaire (Syndicat Rhône Ventoux). temps, la répartition et l’évolution de la consommation d’eau potable de la commune et de pouvoir la comparer à la consommation moyenne domestique des français. Plusieurs chiffres sont annoncés pour cette consommation moyenne, mais elle peut être estimée entre 151 et 192 litres/jour par habitant selon l’étude réalisée par M.Montginoul en 2002. « La consommation d’eau des ménages en France : Etat des lieux ». La maitrise de la qualité de l’eau potable est assurée par des analyses microbiologiques et physico-chimiques régulières. Les résultats sont disponibles librement sur le site du ministère chargé de la santé. http://orobnat.sante.gouv.fr/orobnat/afficherPage.do?methode=menu&usd=AEP&idRegion=93 23 1.2.3 Les eaux usées Le réseau d’assainissement collectif : Depuis avril 2010, la nouvelle station d’épuration est en activité. Sa capacité de traitement est de 36 000 EH (Equivalent Habitants). Elle doit permettre de répondre aux besoins actuels et futurs de la commune (le potentiel de raccordement supplémentaire en tenant compte de la ZAC de Beaulieu est estimé à 8540 EH pour répondre aux futurs projets d’aménagements). Pour mémoire, en 2006, le flux domestique raccordé est estimé à 8 750 EH et le flux industriel de l’ordre de 16 000 EH. Destination des eaux traitées: les eaux traitées sont déversées dans la Sorguette. Le réseau d’assainissement non collectif (ANC): une partie de la commune fonctionne en assainissement non collectif. Il s’agit de l’habitat diffus, principalement au nord de la commune. L’étude réalisée en 2006 sur l’assainissement autonome dans le cadre du schéma directeur d’assainissement a permis de constater que la majorité de l’habitat non raccordé, présente peu ou pas de contraintes à la mise en place d’une fillière ANC. Le futur PLU tient compte de la problématique du traitement des eaux usées. Les zones périphériques Nord et Sud restent en ANC, mais ne sont pas destinées à être urbanisées. L’état des masses souterraines est assez préoccupant. 1.2.4 Le réseau hydrographique Les eaux souterraines: Monteux est concernée par deux masses d’eau souterraines ; les «alluvions des plaines du Comtat et des Sorgues» masse d’eau souterraine à l’affleurement, et la masse d’eau souterraine profonde, la «molasse miocène de Comtat». La commune ne présente aucun captage public en AEP, ni périmètre de protection de captage. Les services de la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) du Vaucluse comptabilisaient en 2009, dix captages privés sur l’ensemble du territoire communal. Les eaux superficielles : le réseau hydrographique de Monteux est vaste. Il est composé de deux cours d’eau principaux: l’Auzon et la Sorgue de Velleron, ainsi que de nombreux canaux et cours d’eau permanents ou temporaires de taille plus réduite. L’alimentation en eau des plaines permet l’existence d’une «Provence verte», remodelée par l’homme. L’ensemble du réseau de cours d’eau et canaux est donc très prégnant sur le territoire du SCoT. Ce maillage présente un intérêt environnemental majeur. Tout d’abord par la richesse écologique qu’il confère. Les espaces remarquables et protégés du territoire au titre de la biodiversité sont principalement liés aux zones humides et ripisylves qu’ils comportent: berges, bras mort du Rhône (lônes) et contrecanaux du Rhône, iscles de la Durance… Ces réseaux jouent également un rôle important de corridors écologiques (cf chapitre sur les milieux naturels remarquables). Les zones humides, espaces multifonctionnels utiles au contrôle des crues et à la production d’aménités diverses (promenades, lieux calmes…) viennent compléter cet espace. Ces espaces créent des paysages particuliers à préserver. Référence DCE Une qualité de l’eau inégale... : Les prélèvements réalisés en 2007 par l’agence de l’eau Rhône méditerranée indiquent des résultats contrastés. Le suivi réalisé au niveau de l’Auzon indique une qualité générale de l’eau très déficiente. Comme le montre la figure AUZON, les prélèvements indiquent notamment une trop forte présence de matières azotées et matières organiques alors que la concentration en nutriments est trop réduite. En revanche, le réseau des Sorgues de Velleron, en amont Qualité Equilibre Quantitatif Risque de non atteinte du bon état en Risque de non atteinte du bon état global en 2003 2003 2015 2015 Qualité Quantité Moyen 6218 – Molasses Miocène du Comtat de la confluence avec l’Auzon, illustre une qualité des eaux de bonne qualité pour la majorité des paramètres de suivi ; seule la quantité en micro-organisme induisant des risques bactériologiques est considérée comme trop importante (figure SORGUE). Ces fortes différences s’expliquent par l’usage fait en amont de ces cours d’eau. L’Auzon, située au cœur de la commune, est affectée par des pollutions de type domestique, industrielle et agricole sur Bonne 6301 – Alluvions des Méplaines du diocre à Comtat et des bonne Sorgues Moyen L’aquifère miocène est sensible à la pollution nitratée et au flux de polluants (pas de couverture argileuse) les eaux ont une qualité pour AEP). Réseau de suivi ténu.hétérogène pourtant 1/4 sont pour AEP). Réseau de suivi ténu. Moyen Moyen Principal problème Fort Le risque est important puisque l’on ne Trop de prélèvements connaît pas le niveau ni la vitesse de recharge. Le niveau de la nappe baisse. Moyen L’état de la ressource devrait Pollution diffuse par les nitrates d’origine Le risque majeur est la surexploitation lose maintenir agricole, effluents domestique mal traités, cale. Il y a un soutien d’étiage par irrigation à condition de rejets industriels. Rôle de la dilution par la pour le sous-secteur des Sorgues. Il est préserver un recharge artificielle dans les sorgues, mais un peu moins important pour les 2 autres équilibre entre la présence de fer sous secteurs. les prélève- Source : SCOT du bassin de vie d’ Avignon approuvé le 15/12/2010 25 ...mais plusieurs actions ont été menées. l’ensemble de son bassin versant. En revanche le réseau de la Sorgue, de par sa position plus excentrée, est moins soumis aux pressions polluantes. De plus, au sein de la future ZAC de Beaulieu, va se constituer l’aménagement d’un lac de 10 hectares qui sera relié au réseau des Sorgues de Velleron. Plusieurs actions ont été menées pour tenter d’améliorer la qualité de l’eau à Monteux. En premier lieu, la Sorgue de Velleron fait l’objet d’un contrat de rivière (20102015), conforme à la Directive Cadre sur l’Eau portant sur l’ensemble du réseau hydrographique des Sorgues. Il est soutenu principalement par les communes du réseau (à hauteur de 57%) ainsi que l’Agence de l’eau (17,5%). La qualité de l’eau sera scrupuleusement contrôlée afin d’obtenir à moyen terme (d’ici 3 ans) l’autorisation de baignade. Enfin, il est prévu que la commune adhère d’ici peu à l’association des Chevaliers de l’Onde, qui s’occupe, en partenariat avec les pêcheurs, du nettoyage des eaux de la Sorgue. Le contrat de rivière vise à répondre à trois objectifs : 1 améliorer la qualité de l’eau. La qualité de l’eau rejetée par la nouvelle station d’assainissement est meilleure 2 3 gérer, restaurer et mettre en valeur le milieu grâce à des actions de restauration ou à la gestion des inondations dans les zones marquées par les crues coordonner, communiquer et suivre le contrat de Rivière par la concertation. Sources : DIREN Provence Alpes Côte d’Azur (2011) Source: DIREN Provence Alpes Côte d’Azur (2006) 1.2.5 Les risques naturels La prise en compte du risque inondation : Monteux est concernée par deux bassins versants : le bassin versant Sud-ouest du Mont Ventoux et le bassin versant des Sorgues, qui concernent près d’un tiers du territoire de Monteux. Un Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) a été approuvé par arrêté préfectoral le 30 juillet 2007. La partie plus récente de Monteux formée de zones industrielles et commerciales et d’un habitat diffus, est soumise à ce risque inondation. Monteux est également soumis au risque inondation par débordements de l’Auzon et de la Grande Levade qui appartiennent au bassin versant du Sud-Ouest du Mont Ventoux, mais également par les crues des Sorgues. A ce jour, ces zones ne font pas l’objet de PPRI, mais la partie Sud-Ouest du territoire communal de Monteux est concernée par une zone inondable d’occurrence centennale et une zone inondable d’occurrence décennale (et qui concerne donc la future ZAC de Beaulieu). Ainsi, la zone inondable du bassin versant Sud-ouest du Mont Ventoux comprend environ 160 habitations isolées et 84 hectares d’agglomération (dont la ZAC Jules Fabres), soit 260 habitations et la future ZAC de Beaulieu Risque feu de forêt : le Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) du Vaucluse, fait état d’un risque faible. Seule la pointe Nord-est de la commune, qui offre une couverture végétale plus importante, est soumise à un risque moyen. Risque mouvement de terrain : selon le DDRM du Vaucluse, Monteux est concernée par un aléa faible de retrait et gonflement des argiles. Risque sismique : Monteux est inscrite en zone de sismicité 1a, une zone de sismicité très faible mais non négligeable. Source : d’après le Diagnostic du PLU de Monteux (2009) 27 1.2.6 Cadre législatif et programmes de gestion Au niveau européen Un des dispositifs législatifs majeurs et généraux qui peut être cité est la directive cadre sur l’eau (directive 2000/60/ CE). Elle constitue un cadre pour la protection des eaux intérieures de surface, des eaux souterraines, des eaux de transition et des eaux côtières. Au niveau national Parmi les 6 chantiers du Grenelle 2, se trouve la préservation de la biodiversité, celle-ci passe notamment par : - la protection des aires d’alimentation de captages d’eau potable et l’installation des bandes enherbées larges d’au moins 5 mètres le long de cours et plans d’eau ; - la définition de la trame verte et bleue et des schémas régionaux de cohérence écologique, et affirmation d’un objectif de remise en bon état écologique ; - l’incitation aux collectivités à réaliser un inventaire de leur réseau de distribution d’eau, évaluer les fuites des réseaux et leur rendement et mettre en oeuvre, le cas échéant, des travaux de réparation ; - l’amélioration de l’encadrement des installations d’assainissement non collectif et possibilité pour les communes d’effectuer des travaux d’office pour leur mise en conformité ; - l’amélioration de la mise en œuvre de la taxe sur les eaux pluviales par les col* Restauration du patrimoine natulectivités, et extension des possibilités rel et culturel (comprend l’Auzon et la d’usage des eaux pluviales aux établisse- Grande Levade) ments recevant du public après déclara* Sensibilisation et information de la tion au maire concerné.14 population Au niveau du SCOT Le SCOT du Bassin de Vie d’Avignon s’est investie dans la mise en place de la trame bleue, en complément de la trame verte. Elle consiste en la restauration d’un réseau de zones humides et de plans d’eau ou cours d’eau en bon état écologique, dans l’objectif de préservation et de restauration de la biodiversité. Le Contrat de milieu Ouvèze provençale (en cours d’élaboration) et concernant la gestion des masses d’eau souterraines «Molasses miocènes du Comtat» et «Alluvions des plaines du Comtat et des Sorgues» sur l’assainissement domestique, les risques inondations, et la dynamique fluviale. Au niveau départemental Au niveau du bassin RMC (Rhône Médi- L’Agenda 21 du Vaucluse : terranée Corse) AXE 5 : Protéger un patrimoine commun Deux programmes principaux sont à ci- pour les générations futures. ter: le SDAGE (Schéma directeur d’amé- Action 53 : Décliner une trame verte et nagement et de gestion des eaux), puis bleue du Vaucluse. le SAGE (Schéma d’aménagement et de Action 57 : Sécuriser l’alimentation en gestion des eaux) plus localement. eau et potabiliser des excédents d’eaux brutes. Le Contrat de milieu Bassin sud-ouest Action 60 : Concourir à la réduction de du Mont Ventoux la vulnérabilité et de l’aléa d’inondation. Concernant l’Auzon avec * Mise en sécurité des personnes et des biens * Lutte contre les pollutions domestiques et agricoles * Qualité des eaux * Préservation des eaux superficielles 1.2.7 Enjeux de l’eau liés au développement durable Ressource en eau - Encourager les économies d’eau par tous et sous toutes ses formes, - Pratiquer une gestion équitable et transparente de la ressource, - Favoriser la responsabilisation de tous les acteurs, - Envisager la gestion durable des cours d’eau, dans le respect de ses grands équilibres, - Assurer la formation et l’information. Eau potable - Protéger, développer et assurer la pérennité de la ressource en eau potable, - Intégrer et respecter la réglementation. Assainissement - Assurer la collecte et le traitement des rejets pour assurer la protection des milieux récepteurs, - Favoriser la responsabilisation de tous les acteurs, - Intégrer et respecter la réglementation. 1.3 L’Agriculture à Monteux Les données demandées sur l’agriculture n’étant pas disponibles au moment de la rédaction, les informations de cette partie sont principalement extraites du Diagnostic 2009 du Plan Local d’Urbanisme de Monteux, dressé par le bureau d’études l’Atelier AVB. Nous avons mis en regard cette source avec le diagnostic Agenda 21 du Vaucluse d’Avril 2010 et les orientations du SCOT du bassin de vie du Grand Avignon, arrêté le 15 décembre 2010. Les caractéristiques des agriculteurs et de l’emploi : 1.3.1 Evolution de l’agriculture et ty- rée à la superficie communale est potentialités en matière d’irrigation). de 54% à l’échelle nationale, 55 % à Les exploitations légumières dispologies des cultures D’après le RGA de 2000, on dénombre parmi les 139 exploitations, 107 exploitations professionnelles. Des 156 chefs d’exploitation et co-exploitants, 28% d’entre eux ont plus de 55 ans, les moins de 40 ans, représentent 26 % et les 40 -55 ans, 54 %. Le cheptel : En termes de cheptel, on dénombre une production de 82 000 volailles en constante augmentation depuis 1979. Les effectifs de brebis ont chuté entre 1988 et 2000, ils sont passés de 3 100 à 2 050. Cet élevage caprin sert à l’industrie fromagère. Enfin, le cheptel bovin s’élève à 87 unités en 2000 contre 71 en 1988. Les cultures : La part de l’agriculture sur le territoire communal représente 45% de la superficie de la commune (1760 hectares selon le dernier Recensement General de l’Agriculture (RGA2000)). En comparaison, la part de l’espace agricole compa- l’échelle du SCOT d’Avignon et 36% à l’échelle du Vaucluse. Sont présentes, à l’échelle du bassin, les cultures de céréales, vignes et vergers pour l’essentiel. Des truffiers sont implantés sur la partie Sud de la commune sur des exploitations de petites tailles. Une bonne partie du territoire agricole est occupée par d’importantes cultures sous abris (légumes) pour la grande majorité. Le périmètre de Monteux est identifié comme «secteur à fort potentiel» agricole, c’està-dire, comme territoire bénéficiant d’une valeur agronomique intéressante et appropriée avec notamment des réseaux d’irrigation importants (le potentiel a été estimé en fonction de la valeur agronomique des sols et des paraissent plus vite que les autres exploitations. Celles qui restent se maintiennent principalement par le développement de techniques de pointe et de culture sous abris haut (pour les fraises, les tomates et les salades notamment). Les caractéristiques des agriculteurs et de l’emploi : Le recensement de l’INSEE de 2007 fait figurer 95 agriculteurs exploitants résidents sur la commune, 8,42% d’entre eux ont moins de 40 ans, les 40-54 ans représentent 66,30% et les 55 à 64 ans 25,26%. Ces chiffres sont à considérer en tenant compte du fait que tous les exploitants agricoles ne résident pas obligatoirement dans le périmètre communal La tendance est à la spécialisation, et au développement d’une production de qualité. Du fait des difficultés économiques de la filière, nombreux sont ceux qui remplacent les légumes par des surfaces céréalières, mieux aidées par la Politique Agricole Commune. 29 de Monteux. Ces données semblent pourtant confirmer la tendance au vieillissement des chefs d’exploitation. Elles peuvent être le reflet d’une part des difficultés à trouver des repreneurs pour les exploitants partant à la retraite, et ce en dépit de mesures fiscales incitatives, d’autre part du phénomène de concentration se traduisant par l’agrandissement des surfaces d’exploitation et la réduction du nombre d’exploitants. Cette seconde hypothèse semble confirmée par l’analyse du SCOT. En effet, Monteux, Pernes-les-Fontaines et Avignon y représentent 27 % des exploitations. Ces dernières sont en moyenne plus grandes et plus productives qu’il y a quelques années. Les superficies moyennes sont de l’ordre de 23 hectares mais les superficies moyennes des exploitations destinées au maraichage sont de 10 hectares. Le SCOT a pour ambition la création de 500 postes dans l’agriculture à l’horizon 2020. Enfin, Monteux fait partie des quatre principales communes du SCoT qui concentrent 45% des emplois agricoles (statistique RGA2000). • l’AOC huile d’Olive de Provence, • l’AOC miel de Provence, • l’Agneau de Sisteron. Cependant, les productions concernées sont peu présentes sur le territoire, l’AOC a donc peu d’impact même si des facteurs conjoncturels peuvent faire évoluer cette situation. A ce jour, il n’existe pas de projet de classement autre en AOC. Les enjeux agricoles au regard des prescriptions du SCOT : L’étude agricole du SCoT a mis en avant les enjeux suivants : • Les terres de Monteux situées en partie Nord-ouest disposent d’une valeur agronomique intéressante, compte tenu notamment de l’irrigation et d’un environnement favorable, Cet espace est peu, voire très peu menacé car il est d’une part dans le périmètre d’une zone Natura 2000 et d’autre part situé dans une zone d’aléa inondation fort. A ce titre, le risque naturel peut être considéré comme un facteur de résistance de l’agriculture sur la zone. • Sur sa partie Sud-ouest, la valeur Les appellations d’origine contrôlée agronomique des terres est jugée in(AOC) : La commune de Monteux est téressante mais caractérisée par un environnement délicat lié à la proxiconcernée par trois AOC : mité de zones urbaines. En effet, le SCOT identifie le nord de cette zone (entrée ouest de Monteux le long du bord sud de la RD) comme étant propice à l’aménagement et à la création de zone d’activité dans les 10 ans à venir. Il identifie également un axe de direction nord/sud allant du sud de la future ZAC vers la zone agricole concernée, comme vecteur de réserves foncières à long terme. De plus, la création de la nouvelle ZAC de Baulieu risque d’accentuer la fermeture de ce milieu et d’accélérer sa disparition. Il faut veiller à ce que la ZAC de Baulieu conserve une continuité écologique dans l’optique de la trame verte, mais également qu’elle veille à perturber a minima l’activité maraichère déjà soumise à une forte pression foncière. • Sur sa partie Sud-Est, la valeur agronomique des terres est jugée intéressante mais caractérisée par un environnement très délicat, du fait d’un parcellaire enclavé, d’un mitage répandu et perturbateur et de conflits d’usages. De manière générale, tous les documents (SCOT, A21 du Vaucluse et diagnostic du PLU) s’accordent à dire que l’agriculture est mise en danger par ce que le Guide Méthodologique de la DDEA (Direction départementale de l’équipement et de l’aménagement) du Vaucluse appelle « Quelques spécificités des zones agricoles du Vaucluse en terme d’urbanisation qu’il faudra intégrer à la réflexion ». Il s’agit d’une part des possibilités, offertes par la réglementation, pour les exploitants, de construire en zones agricoles, mais également du phénomène de reconversion en habitat qui a pour conséquence le développement de logements en zones agricoles. Ces constructions viennent renforcer un mitage de l’espace souvent existant par ailleurs. Alors qu’un bâtiment d’exploitation présentera des inconvénients surtout d’ordre visuel ou paysager, une habitation entrainera un certain nombre de contraintes pour la commune et l’espace agricole: demande de raccordement aux différents réseaux et conflits de voisinage (traitements phytosanitaires, bruit, propreté des chemins, voire vols) notamment. Un premier logement peut aussi être le point de départ d’un développement urbain plus important avec consommation et mitage d’espace agricole, donc des difficultés pour l‘exercice de l’activité. 1.3.2 L’agriculture et l’environnement En termes de volumes consommés, l’irrigation représente pendant l’année environ la moitié des volumes d’eau tous usages confondus (en France, 2.8 milliards de m³ sur un total de 5.7 milliards de m³) dont 80% de ces volumes sont consommés pendant la période estivale. Plus de 73% des consommations d’eau sont localisées sur les bassins Adour-Garonne et Rhône Méditerranée Corse, particulièrement sensibles aux périodes de pénurie d’eau. L’irrigation, premier usage consommateur d’eau Actuellement, 5 milliards de m³ d’eau sont prélevés chaque année en France pour les besoins de l’agriculture. La part la plus importante (60%) de l’eau prélevée est consacrée à l’irrigation. Cette consommation varie d’une année sur l’autre, en fonction des conditions météorologiques et du type de cultures à irriguer (cf. encadré). Le réseau d’irrigation dense est caractéristique des plaines du Comtat et a permis le développement d’une activité agricole importante, notamment dans les plaines (lit majeur) où sont implantées les cultures (pour la production des fruits et des légumes, des céréales…). Compte tenu du caractère temporaire des rivières et de la faible charge sédimentaire des Sorgues, l’eau est la plupart du temps amenée par de grands cours d’eau via des canaux d’importance (ex.: Durance Les cultures sont plus ou moins consommatrices d’eau : L’évolution de ces besoins n’est pas facile à appréhender car elle est étroitement liée à la mutation des pratiques culturales. par le Canal de Carpentras), mais aussi prélevée dans la nappe par des forages individuels. Les prélèvements sont concentrés en période estivale, en complément de l’irrigation pluviale afin d’augmenter les rendements et d’accroître la durée de la saison agricole. Ils sont donc particulièrement propices à créer ou accentuer les problèmes d’eau, dommageables aux autres usagers de la ressource et aux milieux naturels. 25 litres d’eau pour produire 1 kg de salade, La lecture du SCOT et du diagnostic du PLU mettent en 100 litres d’eau pour produire 1 kg de pommes de terre lumière la diminution des cultures maraîchères au profit 400 litres d’eau pour produire 1 kg de maïs, de monocultures céréalières à plus grande parcelle et for1 500 litres d’eau pour produire 1 kg de blé. tement consommatrices d’eau et d’engrais. 31 Les produits phytosanitaires, à l’origine de la pollution des eaux Des pistes pour réduire l’impact de l’agriculture sur l’eau La France est le troisième utilisateur mondial de produits phytosanitaires (après les États-Unis et le Japon) et le premier européen. Elle en consomme environ 100 000 tonnes par an dont 90% destiné à l’agriculture. Le rejet des résidus de produits phytosanitaires ont un impact sur les milieux et des effets toxiques sur l’homme. De plus ils ont un coût; la potabilisation de l’eau contaminée par ces produits nécessitant la mise en place de traitements spécifiques. La concentration des élevages entraîne un excédent de déjections animales par rapport à la capacité d’absorption des terres agricoles. Ces déjections, sous l’effet du ruissellement de l’eau et de l’infiltration dans le sous-sol, enrichissent les cours d’eau et les nappes souterraines en dérivés azotés et constituent une source de pollution bactériologique. Pour limiter les prélèvements d’eau : • Choisir des espèces végétales adaptées aux conditions climatiques de nos régions. • Calculer la quantité d’eau précise dont la plante a besoin, arroser au pied de la plante et n’apporter que la quantité d’eau nécessaire. • Utiliser des systèmes économes en eau comme la micro-irrigation. • Mesurer les quantités d’eau prélevées avec un compteur. • Préserver l’humidité du sol en le couvrant avec de l’écorce ou des rameaux d’arbres broyés, etc. De nombreuses précautions peuvent être prises Pour limiter les pollutions : • Limiter le recours aux produits phytosanitaires et aux engrais de synthèse. par les agriculUn retour à l’agronomie fondamentale s’impose : choix des variétés, date de semis, densité de semis, observation des parcelles… teurs pour limi• Utiliser de manière raisonnée les engrais et les produits phytosanitaires ter les impacts sur lorsqu’ils doivent être utilisés, en prenant en compte toutes les données utiles : les besoins des cultures, la nature des sols, le climat, les infestations l’eau de leurs activid’insectes nuisibles, la présence de mauvaises herbes… et surtout la vulnétés. Des démarches rabilité du milieu. • Réduire à zéro le risque de pollution ponctuelle: bien régler les engins de communication d’épandage, traiter les fonds de cuve, se doter d’une aire de remplissage fonctionnelle. et de formation • Réserver une bande enherbée (de 5 mètres idéalement) au bord des pourraient être mises rivières pour piéger les pollutions. • Construire des aires bétonnées pour éviter les écoulements des déen place, accompajections animales provenant des installations d’élevage dans les rignées de mesures invières et dans les nappes. citatives. L’agriculture exerce une forte pression sur l’environnement... Les services rendus à la communauté par les agriculteurs : les espaces agricoles sont des espaces récréatifs au même titre que le domaine forestier. L’agriculture participe au maintien des paysages de qualité de la commune. Elle offre un espace ouvert, L’Agriculture Montilienne, un avec des chemins entretenus, libres acteur raisonnable : d’accès aux promeneurs. Dans certains cas, elle utilise les Un entretien effectué avec la boues issues des stations d’épuMairie dans le cadre du diagnosration. tic, met en lumière une tendance Elle façonne ces paysages et participe à l’identité de la compositive et une initiative favorable mune. de la collectivité. Le futur de l’agriculture : Les moyens de transports peu chers et ont entrainé des mutations qui aujourd’hui paraissent irréversibles (désertification des campagnes, agriculture intensive notamment). Aujourd’hui, l’augmentation des prix du pétrole se traduisent par l’augmentation des couts de transport. Il est difficile de dire ce que deviendra l’agriculture, mais il paraît raisonnable de maintenir un potentiel de production qui pourra s’avérer stratégique. Monteux a la chance d’avoir conservé une surface importante de son territoire utilisable par l’agriculture. Il apparait comme primordial, au regard de ce potentiel productif, de ne plus considérer les espaces agricoles comme des potentiels fonciers. Des pistes pour limiter les pressions sur les activités agricoles ? • Prendre en compte le maintien de l’agriculture dans les documents d’urbanisme. Les choix d’urbanisation nous engagent pour une très longue durée. Le SCOT et le PLU sont les documents cohérents qui fixent les stratégies d’expansion urbaine à l’échelle du bassin de vie. Le diagnostic du potentiel agricole doit y figurer comme un enjeu majeur pour le devenir de la collectivité. • Mettre en place des mesures incitatives pour : - Favoriser l’arrivée de nouveaux arri- Il semblerait que plusieurs producmodes d’agricultures traditeurs majeurs de produits maraichers tionnels ancestraux ont été soient labellisés par «GlobalGap». bouleversés par l’arrivée des Cet organisme privé délivre sur la ... mais rend à la communauté des services non marchands. base du volontariat une certification «agriculture raisonnée», conçue pour rassurer les consommateurs. L’agriculture souffrant du déficit d’image et de l’augmentation des prix du foncier, la mairie de Monteux a mis en place des mesures fiscales incitatives, pour faciliter l’installation de la nouvelle génération d’agriculteur. En effet, ceux-ci sont exonérés de taxe foncière durant les cinq premières années de leur installation. Source :GEOTER 2011 33 Source : d’après le Diagnostic du PLU de Monteux (2009) vants. - Encourager l’entretien et le maintien des «abords». - Former et accompagner les exploitants. - Favoriser les modes d’agricultures réduisant l’impact sur l’environnement: l’agriculture biologique, l’agriculture raisonnée, le contrat d’agriculture durable. 1.3.3 Le cadre legislatif Au niveau européen Après plusieurs évolutions, la PAC (Politique Agricole Commune) vise actuellement à permettre à tous les producteurs de denrées alimentaires de s’imposer sans aide extérieure sur le marché européen et mondial. Elle intervient financièrement auprès des agriculteurs touchés par une catastrophe naturelle ou une épizootie (exemple: fièvre aphteuse), en cas de besoin pour leur garantir un niveau de vie acceptable. Elément important, les aides «sont liées au respect d’objectifs plus larges concernant l’hygiène, les exploitations, la sécurité alimentaire, la santé et le bien-être des animaux, la préservation des paysages ruraux traditionnels ainsi que la conservation des oiseaux et de la biodiversité». Au niveau national Engagements du Grenelle : • passer en agriculture biologique 6% de la SAU (Surface agricole utile) en 2010, 15% en 2013 et 20% en 2020 ; • atteindre 50% des exploitations certifiées de haute valeur environnementale en 2012 ; • réduire de moitié les usages de pesticides en accélérant la diffusion des méthodes alternatives et sous réserve de leur mise au point ; • assigner aux PLU des objectifs chiffrés de lutte contre la régression des surfaces agricoles et naturelles. De plus, a été défini un plan de développement rural national (PDRN) pour la période 2007-2013. • Prendre en compte le secteur agricole comme acteur de la collectivité ; • Faire la promotion d’une agriculture durable et soucieuse de la protection de l’environnement ; • Préserver l’agriculture des consé1.3.4 Les enjeux du développe- quences de l’urbanisation ; ment durable et de l’agriculture • Prévenir les risques inondations et incendie. 1.4 Le paysage La notion de paysage désigne «une partie du territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et ou humains et de leurs interrelations» (Convention Européenne du territoire, 2000). C’est un outil privilégié pour appréhender la biodiversité sur un territoire. C’est une approche nouvelle qui par sa transversalité met en avant le fonctionnement des milieux et des espèces sur le territoire. La préservation de grands ensembles cohérents est clairement exprimée dans le Schéma Départemental de Développement Durable Vaucluse 2015. Le territoire se présente sous les entités paysagères suivantes : 1.4.1 Caractéristiques du paysage de se démarque dans le paysage plat. 1.4.2 La commune de Monteux Enfin, le dernier volet du paysage est divisée en quatre secteurs Monteux Le territoire de Monteux est constitué de quatre entités paysagères spécifiques qui s’étendent au-delà des limites administratives de la commune, dans la plaine comtadine. Située au cœur du département, cette plaine ouverte se caractérise par un pay1- la plaine humide, pay- sage bocager de huerta méditerranéenne sage ouvert où l’on trouve no(petites parcelles de cultures reposant tamment des espaces naturels sur un système d’irrigation cohérent) et protégés une topographie plane. La trame des haies brise-vent et des canaux d’irriga2- le centre ville et l’espace tion structurent et compartimentent la plaine vouée aux cultures intensives. urbanisé qui l’entoure 3- la plaine bocagère, paysage semi-fermé composé d’une densité plus ou moins variable de haies en fonction des pratiques agricoles 4- l’entité forestière située sur le relief Mourre dey Masquo L’analyse du paysage permet d’identifier deux entités agricoles différenciées par la présence ou non de haies brise vent. Le relief situé au Nord-est composé par la zone urbanisée. Ce découpage est fortement amplifié par la structure du réseau routier et ferré. Le contournement de la RD.942 sépare la commune entre une partie agricole naturelle et peu urbanisée au Nord, et une partie agricole urbanisée et mitée au Sud. D’autre part, deux autres routes (RD31 et 107) concentrent le développement de l’urbanisation tant au Nord qu’au Sud. A cela s’ajoute la voie ferrée, future ligne Avignon-Carpentra parallèle à la RD942, qui intensifie la fragmentation du territoire en deux. Malgré ces zones de barrières, la composition des entités paysagères reste homogène et son maintien est un enjeu essentiel de l’évolution de la commune. • Paysage ouvert constitué de prairies humides La vaste plaine humide au Nord se compose de prairies entrecoupées de canaux perceptibles par les lignes de roseaux. C’est un espace peu habité où l’on note la présence de quelques fermes anciennes et demeures notamment le Château des Confines. Ce paysage ouvert laisse place à des alignements de platanes, symboles patrimoniaux de la commune. Ce paysage est toutefois marqué négativement, notamment par la zone d’activités du Pérussier et le site dédié aux sports extérieurs (Kart, cross…). « Seigneur farouche, le mistral souffle en maître sur ses terres. Même les soleils sont ivres. Le cyprès résiste ou rompt. Mais le long frissonnement des peupliers déplie la force du vent, et l’use. L’un enseigne l’honneur, les autres l’obstination de la douceur… » Albert Camus, La postérité du soleil 35 • L’espace urbanisé Cette entité paysagère centrale s’étend sur 20% de la surface de la commune. Son développement s’est effectué d’une part depuis le centre historique, de manière concentrique le long des anciens remparts et des portes, d’autre part le long des axes routiers avec un étalement plus ou moins dense le long de l’ancienne RD942, mais également par l’implantation d’activités à vocation économique et de zones d’habitats. Pour le futur, il est vital de réfléchir à une stratégie d’expansion des espaces urbains. Cette stratégie est développée dans le Plan Local d’Urbanisme et vise à limiter le mitage, en densifiant les espaces déjà urbanisés. En cohérence avec le SCOT, il est prévu de développer des ZAC principalement au Sud du boulevard d’Avignon (entre le centre ville et le futur éco-quartier de Beaulieu). La finalité de cette démarche est de conserver au maximum l’identité paysagère du territoire. • Paysage fermé de forêt sur le relief Mourre dey Masquo Situé sur une fine partie du territoire au Nord-est de la commune, ce relief boisé est un espace naturel préservé et non urbanisé. Sa faible altitude l’oppose au reste du territoire, très plat et ouvert à l’Ouest. Le boisement composé de feuillu est dense avec quelques ouvertures où se sont implantées des mas provençaux. Cet espace est soumis à un risque naturel incendie modéré. on retrouve un espace composite aux paysages multiples. Ont été recensées quelques haies mais également des zones d’agriculture intensive, notamment des serres, du maraîchage, et quelques cultures céréalières. C’est un secteur très fortement artificialisé. •Paysage semi-fermé de bocage Elle est l’entité paysagère la plus caractéristique de la commune (60% de la surface). Cette zone s’étend depuis le Nord (limite du relief de Mourre dey Masquo) et se prolonge au Sud. Dans le prolongement des prairies humides se trouve une zone de transition avec des espaces ouverts où est présente une trame de haies. Puis jusqu’à la zone urbanisée, ce secteur agricole perd une part de cohérence avec la voie de contournement RD942 et se caractérise par une trame dense de haies brises vent. Au Sud-Ouest du secteur urbain, la plaine bocagère est un espace dédié aux grandes cultures, où certaines haies ont été détruites pour agrandir les parcelles destinées principalement aux monocultures céréalières. Dans ces espaces, le mitage s’intensifie, transformant notablement le paysage. On y trouve de grandes demeures notamment le Domaine de Beaulieu et quelques fermes importantes. A l’extrême Sud, 1.4.3 Les enjeux du paysage - Préserver les éléments emblématiques du paysage : la structure de bocage avec son maillage de haies et le réseau de canaux d’irrigation qui s’y rattache structure le paysage de Monteux. Le cyprès de Provence est un marqueur du paysage de Vaucluse. Le maintien d’espaces ouverts par la permanence des pratiques agricoles et le maintien des zones humides est un garant des paysages de la commune. - Sensibiliser au patrimoine paysager : la réflexion sur le paysage doit se faire à travers de nombreux projets communs. La communication aux problématiques paysagères doit être un enjeu majeur du territoire. L’importance de la connaissance du paysage réside dans la nécessité de développer une culture partagée du patrimoine visuel de Monteux. - Favoriser les zones de transition paysagère : la transition entre paysage naturel et paysage urbain doit être prise en compte dans l’aménagement du territoire. Ces espaces tampons riches en biodiversité se situent surtout en frange de l’enveloppe urbaine au Nord comme au Sud, mais également à l’Est près de Beaulieu. Ces espaces permettraient la valorisation d’espaces naturels parfois dégradés et situés en limite des quartiers d’habitats et la création de ceintures vertes paysagère de qualité. En résumé La «préservation du patrimoine naturel et la conservation de la biodiversité» est une problématique très vaste qui nous concerne tous à de multiples échelles. Nous avons, en lieu et place de la présentation textuelle de la matrice AFOM stricto sensu, représenté chacune de ses quatre parties, par un schéma cartographique plus pertinent pour représenter la dynamique des échanges et leur variété. Réalisation: Master 2 GEOTER Réalisation: Master 2 GEOTER ATOUTS FAIBLESSES 37 1 r 201 eote ce : G Sour Réalisation: Master 2 GEOTER MENACES OPPORTUNITÉS Synthèse de l’analyse AFOM Atouts: Faiblesses: Un réseau hydrographique structuré et des milieux «naturels» diversifiés, forte identité paysagère Des sites protégés et écologiquement reconnus (ZNIEFF, Natura 2000, ENS) Présence forte d’associations concernées par l’environnement (ornithologie, pêche, ...) Forte prise en compte des enjeux environnementaux dans les documents d’urbanisme Une urbanisation dense et concentrée le long des axes de communication Une activité agricole en déclin accompagnée d’un mitage au sud de la commune (d’un niveau toutefois inférieur à celui des communes alentours) Une route départementale 942 très fréquentée qui scinde le territoire en deux empechant la circulation de la faune et la flore locale Insuffisance de modes de déplacement doux Des nuisances sonores importantes le long de la RD942 Un réseau routier secondaire qui fragmente le territoire Une ancienne décharge au sous sol pollué, en dépit d’une remise en végétalisation Activités récréatives bruyantes (motoball et circuit de karting) Opportunités: Menaces Projet de ZAC de Beaulieu avec l’aménagement d’un écoquartier prévoyant la création d’un lac. Ouverture de la ligne ferroviaire Avignon-Carpentras permettra de diminuer les déplacements en voiture Mise en place de liaisons vertes entre Beaulieu et le centre-ville de Monteux Prise en compte du patrimoine naturel dès la phase de réflexion concernant les extensions de voiries Favorisation de l’agriculture biologique par exoneration de la TF sur le non bâti Existence de normes et certifications pour l’agriculture (agriculture raisonnée, biologique...) Mise en place de coulées vertes de part et d’autre de la RD942 permettant la circulation des espèces Une zone Natura 2000 offrant une porte d’entrée à la sensibilisation et à la préservation de l’environnment Un relief boisé à mettre en valeur Mise sous pression du Canal de Carpentras sur la partie Sud de Monteux depuis Carpentras jusqu’à la Sorguette, qui génère de grandes économies d’eau Départ des agriculteurs Consommations en eau dépendantes des types de cultures choisis par les agriculteurs Disparition des haies, érosion éolienne Pression foncière Progression des friches agricoles Risque inondation Maladie du chancre coloré sur les platanes (menace l’identité) Transport de matières dangereuses sur la RD942 Les principaux enjeux : Les enjeux liés au patrimoine naturel: - Envisager le devenir des espaces naturels face aux pressions du développement - Eviter le morcellement des espaces naturels et la remise en cause des continuités écologiques - Poursuivre la gestion des espaces en déprise - Continuer à prendre en compte la gestion durable des espaces naturels - Sauvegarder et restaurer la connexité des espaces naturels, en répondant aux besoins des déplacements, de migrations, de dispersion et de brassage des populations d’espèces Les enjeux liés à la ressource en eau: - Encourager les économies d’eau par tous les Montiliens et sous toutes ses formes - Pratiquer une gestion équitable et transparente de la ressource - Favoriser la responsabilisation (formation et information) de tous les acteurs - Envisager la gestion durable des cours d’eau, dans le respect de ses grands équilibres - Protéger, développer et assurer la pérennité de la ressource en eau potable - Assurer la collecte et le traitement des rejets pour assurer la protection des milieux récepteurs - Actualiser l’ntégration et le respect de la réglementation Les enjeux liés à l’agriculture: - Continuer à prrendre en compte le secteur agricole comme acteur de la collectivité - Poursuivre la promotion d’une agriculture durable et soucieuse de la protection de l’environnement - Préserver l’agriculture des conséquences de l’urbanisation - Prévenir les risques inondations et incendie Les enjeux liés au paysage: - Préserver les éléments emblématiques du paysage - Sensibiliser au patrimoine paysager - Favoriser les zones de transition paysagère 2/ Construire un cadre de vie sain et agréable pour tous Contexte p.40 2.1. Valorisation de l’habitat et du patrimoine bâti p.41 2.2. L’accessibilité des populations dans Monteux p.47 2.3. Garder un environnement de qualité p.55 Synthèse p.58 41 Construire un cadre de vie sain et agréable pour tous Le cadre de vie est une notion vaste qui désigne l’environnement dans lequel nous vivons. Cette notion prend en compte plusieurs domaines comme le logement, le paysage urbain (architecture, espaces verts, voirie…), le niveau des différentes pollutions (sonores, olfactives...), l’accessibilité aux lieux de vie… C’est un élément essentiel du développement durable, car il concerne directement la qualité de vie des habitants. Contexte national Lien avec le DD: - Accès pour tous à un habitat sain et de qualité. - Améliorer le cadre de vie et utiliser des matériaux moins consommateurs d’énergie. - Limiter la congestion urbaine et favoriser les déplacements doux. - Lutter contre les pollutions (air, eau et déchets). La loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain (SRU) et son article 55 imposent aux villes (de plus de 3 500 habitants) de disposer d’au moins 20 % de logements sociaux. Néanmoins, les communes concernées par l’obligation de réaliser des logements sociaux peuvent s’y soustraire par le paiement d’une taxe annuelle. La loi Grenelle 2 de l’environnement (2007) présente trois objectifs principaux : - Conciliation des enjeux environnementaux et patrimoniaux, notam- ment à travers la création des aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine. - Création d’une attestation obligatoire vérifiant la prise en compte des normes énergétiques et acoustiques à la fin des travaux. - Informer en amont les futurs occupants d’un bâtiment sur sa performance énergétique et afficher les performances énergétiques dans les annonces immobilières. Depuis le début des années 1990, différentes lois ont été édictées pour limiter les nuisances sonores (loi Royal), améliorer la qualité de l’air et lutter contre la pollution atmosphérique (directive européenne de 2008). En ce qui concerne les déchets, une circulaire rappelant la priorité du recyclage et du compostage a été publiée en 1998. Elle fixe un objectif de collecte en vue d’une réduction des déchets de 50 %. 2.1. Valorisation de l’habitat et du patrimoine bâti Grands constats Le centre ancien vétuste n’est pas toujours mis en valeur. Beaucoup de logements sont vacants et insalubres. De plus, le stationnement et l’accès en voiture y sont compliqués. A contrario, de nombreux programmes d’aménagements ont été conduits dans le reste de la ville pour proposer des logements de qualité, mais aussi respectueux de l’environnement. Enfin, un début d’harmonisation du mobilier urbain est en cours, à commencer par le centre-ville. 2.1.1 La qualité de l’offre en logements • La commune de Monteux connait une urbanisation croissante qui s’est développée autour du centre historique en suivant les principaux axes routiers (schéma ci-contre). Depuis quelques années, l’urbanisation se développe principalement au sud de ce centre ancien. L’habitat collectif est peu représenté par rapport à l’habitat individuel et pavillonnaire. Mais la commune possède un pourcentage de logements collectifs plus élevé que l’intercommunalité (20% environ pour Monteux contre 4% pour la communauté de communes). Quelques chiffres clés: 10,2 % de logements sociaux en 2005 et 12 % en 2011. Les différentes formes urbaines à Monteux Accession de 13 familles à des logements de très bonne qualité (environnementale). 6,7% des logements en état médiocre à très médiocre en 2004. Émission de polluant par habitant = 5,5 (région = 10). 21 400 véhicules par jour en 2005 sur la RD942. Réalisation: Master 2 Geoter Capacité de 36 000 équivalents habitants pour la nouvelle station d’épuration (au lieu de 24 000 pour l’ancienne). 5 800 voyageurs par jour prévus pour la ligne Avignon-Carpentras en 2014. Production moyenne annuelle de déchets par habitant passée de 450 kg à 350 kg avec le tri sélectif 760 places de parkings localisées dans la commune. 43 • Depuis 2005, la commune de Monteux s’est dotée d’un Plan Local Habitat (PLH). Son objectif est de réaliser un état des lieux du parc de logements et de se fixer des objectifs pour améliorer l’offre, la qualité et ainsi mieux répondre aux besoins des Montiliens. En effet, le nombre de logements dans le parc locatif est largement insuffisant par rapport aux demandes (415 en 2007) et à la législation (qui exige depuis 2000 et la loi SRU un minimum de 20 % de logements sociaux). En revanche, le nombre de logements sociaux a augmenté entre 2005 et 2010: la commune est passée de 10,2 % à 12 %. Toutefois, Monteux se distingue par une forte proposition de logements à accession aidée à la propriété dans les nouvelles constructions : - au quartier Saint-Hilaire, ayant proposé des lôts à bâtir à des prix plus maîtrisés que ceux du marché; - au Hameau de la plaine, où 13 familles modestes ont pu devenir propriétaires par l’intermédiaire du passfoncier; - dans la ZAC Jules Fabre, où 80 logements sur les 571 construits (soit 14%) sont en prêt locatif social; - le futur écoquartier de Beaulieu permettra également de proposer une large offre de logements sociaux (20% sur toute la ZAC) et à accession aidée à la propriété. Entre 2006 et 2008, 576 logements ont été livrés dont 116 aidés sur l’ensemble de la commune. De plus, un partenariat a été engagé avec Vaucluse Logement, pour la réhabilitation de logements, la location dans la rue Rosa Bordas et sur l’Ilôt de l’Église. cessible aux différentes couches de population. Cette tendance se traduit notamment par un manque certain de logements destinés aux personnes à mobilité réduite ou âgées (il n’existe sur la commune qu’une maison de Avec un nombre de résidences princi- retraite : «La maison sans soucis J. pales en augmentation (environ 3 700 Gontier»). Pour pallier ce manque, un • Ce développement urbain s’est en 1999 et 4 200 en 2004), les loge- programme sera mené sur la ZAC Jules principalement effectué au Sud du ments présents sur la commune sont Fabre en partenariat avec Vaucluse locentre ancien. Il s’est matérialisé par essentiellement de grande taille avec gement, pour réaliser un programme un nombre de logements augmentant une moyenne d’environ 4 à 5 pièces d’habitat adapté aux personnes âgées fortement (3 290 en 1999 ; 4 547 en par logement. Mais, aujourd’hui, avec et à mobilité réduite. 2004). Cette croissance a majoritai- la diminution de la taille des ménages rement marqué le parc de résidences (vieillissement de la population, décoprincipales. Cependant, depuis 2005, habitation…), les logements actuels le nombre de constructions effec- deviennent inadaptés. L’offre reste tuées sur la commune tend à baisser assez peu diversifiée et donc peu ac(graphique suivant). Malgré cette baisse, il y a eu une forte augmentation des autorisations entre 2008 et 2009. Cette augmentation s’est répercutée à partir de 2009 sur le nombre de constructions. Evolution de la construction de 2005 à 2010 source: INSEE Le taux de vacance des logements (en%) • Le centre ancien, à l’inverse de la périphérie, regroupe la majorité des logements vacants: 942 en 2009. Le graphique ci-contre montre que le nombre de logements vacants sur la commune de Monteux se situe dans la moyenne départementale, régionale et nationale et bien en dessous de ce que connait la préfecture du Vaucluse. Cependant, alors que tous les chiffres baissent de 1999 à 2007, Monteux est la seule à voir le nombre de logements vacants augmenter : de 5,8 % en 1999 à 7,8 % en 2007. Pourtant, après un bilan de mi-parcours réalisé dans le PLH en 2009, il s’avère que 60 % de ces logements vacants sont en réalité occupés. C’est également dans le centre ancien que l’on compte le plus de logements insalubres. Sur la commune, 6,7% des logements sont dans un état médiocre à très médiocre : - sur 942 logements vacants, 199 sont insalubres; - 422 logements occupés sont d’un confort médiocre; - 250 locataires du privé sont situés dans un parc « indigne ». Source: INSEE 1999 et 2007 • Afin de lutter contre ces deux problèmes, que sont la vacance et l’insalubrité, la commune a signé en 2005 un Programme d’intérêt général (PIG) en partenariat avec Habitat et Développement. L’objectif étant de mettre sur le marché locatif des logements à loyers maîtrisés. Cela fait partie d’une politique d’amélioration de l’habitat menée par la commune depuis les années 1990, qui consiste en partie à réaliser des acquisitions foncières, notamment autour de la Tour Clémentine en vue de la réhabilitation de ces logements. Ce PIG offre des subventions pour la rénovation de logements aux propriétaires qui s’engagent ensuite à le louer à un prix modéré pendant neuf ans. Les propriétaires sont soutenus financièrement entre autres par l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) qui fixe le montant du loyer. Entre 2005 et 2009, 40 logements ont été réhabilités et 35 logements vacants remis sur le marché locatif. Ce programme a été reconduit en 2009, il incite les propriétaires à respecter les nouvelles normes énergétiques (choix du chauffage, de l’isolation, des matériaux…). L’application de ces nouvelles normes va permettre aux locataires de faire des économies importantes sur leurs consommations en eau ou en électricité. • Ces nouvelles normes sont devenues obligatoires. Elles étaient également respectées dans le Hameau de la Plaine inauguré en 2010. Les constructions sont en bois et labellisées BBC ayant une isolation phonique et thermique utilisant des matériaux recyclés et naturels (label Effinergie et Qualitel). Tout cela contribue à un meilleur confort des logements. De plus, 15 à 20 % d’économie sont réalisées par rapport aux chaudières traditionnelles tout en étant moins coûteuses (150 euros par an de réduction de coût de chauffage). 45 2.1.2. La mise en valeur de l’architecture urbaine • Parallèlement à la politique de ré- Sites remarquables à Monteux habilitation des logements menée avec Habitat et Développement, la commune conduit une campagne de rénovation des façades (« Opération Façade »). Ce dispositif rentre dans le cadre de la politique d’amélioration de l’habitat menée depuis les années 1990. Il est principalement appliqué sur les bâtiments situés intra-muros, qui sont les plus dégradés, mais aussi sur la proche périphérie des remparts. • D’autres opérations de rénovation et de réhabilitation sont menées par la commune sur son patrimoine historique. En effet, Monteux possède plusieurs monuments protégés au titre de la Loi de 1913. Leur inscription induit une servitude d’utilité publique dans un rayon de 500 mètres autour de ces édifices. Sont concernés par les monuments classés : la Porte Neuve, la Tour Clémentine. D’autres bâtiments sont inscrits à l’inventaire supplémentaire de la loi 1913 et la commune possède également des sites archéologiques remarquables (Carte ci-contre). Réalisation: Master 2 Geoter La porte d’Avignon Il existe quelques sites archéologiques à Monteux, notamment à Beaulieu, mais c’est surtout dans le centre ancien que sont situés la majorité de monuments classés. De plus, ne sont pas référencés (car non régis par une loi) sur cette carte, les éléments de caractère comme les remparts, la place de la Mairie (récemment rénovée), ou encore la place Saint-Gens, tous localisés dans le centre ancien. Seuls deux monuments sont à ce jour réhabilités : la place de la Glacière et l’Église Notre Dame de Nazareth, qui a fait l’objet de travaux pour accueillir un nouvel orgue. Néanmoins, des projets existent : une étude menée par le Conseil en Architecture d’Urbanisme et d’Environnement du Vaucluse (CAUE) en juillet 2004, a permis de réaliser un premier diagnostic urbain. Il met en avant la mauvaise accessibilité du quartier de la Tour Clémentine, ainsi que la vétusté des bâtiments à proximité du monument (notamment les façades en mauvais état). Une étude archéologique et historique réalisée en 2005 a permis de compléter ce diagnostic par une évaluation patrimoniale des immeubles bâtis. En partenariat avec l’Établissement Public Foncier PACA, la commune rachète (par voie de préemption), depuis plusieurs années les propriétés à la vente autour de la Tour. Elle entend en acquérir assez pour lancer l’aménagement du quartier et ainsi en améliorer l’accès. Elle vise également la qualité architecturale et la mise en valeur du monument. À ce jour, la commune possède dans le centre ancien un foncier important. La porte Neuve - place de la Glacière 47 • Un autre programme a été lancé par la Mairie et contribue à l’embellissement de la ville : les «Balcons fleuris». La commune fournit aux habitants volontaires des fleurs et des pots afin d’embellir leurs balcons. C’est une politique de fleurissement de la ville qui est en cours depuis des années. Malgré la volonté de la Mairie d’accentuer ses efforts, ce dispositif n’est pas suivi comme elle le voudrait par les habitants. Ceux-ci ne sont pas assez impliqués pour fleurir leurs balcons ou pour entretenir les plantes. • Concernant la pollution visuelle, la commune ne mène aucune politique pour les tags (excepté les contraventions lors de flagrants délits). Pourtant, Monteux n’est pas épargnée par ce fléau visuel. L’Opération Façade est l’unique dispositif pris par la ville pour effacer ces délits. • Enfin, des efforts sont faits pour améliorer le paysage urbain. La commune a décidé de s’équiper de manière harmonieuse d’un mobilier de qualité, elle a commencé son opération sur le centreville. La cohérence entre tout ce mobilier urbain s’installe peu à peu dans la ville. Elle commence à s’étendre doucement sur le reste de la commune, mais c’est une opération qui coûte cher et cela explique pourquoi toute la ville n’a pas été équipée en même temps. La commune renouvelle ainsi bancs, barrières, plots, bornes, potelets, grilles de protection, corbeilles à papier, containers à ordures ménagères, signalétique… Non renouvelé • Pour ce qui est des réseaux aériens, l’impact visuel est surtout très fort dans le centre ancien. L’urbanisation de Monteux s’est faite par étoilement des réseaux électriques et téléphoniques en aérien, sous corniches, sur poteaux bois ou béton. La mutualisation des supports a rarement été de mise. Depuis 20 ans, un enterrement systématique de ces réseaux aériens est opéré à l’occasion de travaux sur la voirie. Renouvelé 2.2. L’accessibilité des populations dans Monteux Grands constats 2.2.1 Un maillage en « étoile », facteur de congestion de la circuLa circulation apparaît comme difficile à Monteux, en raison des déficiences lation dans le réseau de la commune (manque de liaisons radiales), de l’importance du transit des poids lourds et de l’incivilité d’un certain nombre d’automobilistes. Néanmoins, l’attention portée aux modes de déplacement doux (transports en commun, deux-roues, marche) est en progression. Le maillage en «étoile» Monteux dispose d’un réseau de transit intercommunal performant, notamment grâce à la RD 942, reliant Avignon à Carpentras et traversant la commune. Le reste de la commune est également bien desservie par le réseau primaire, grâce à la route d’Avignon et aux RD 31 (liaison Sarrians-Monteux-Velleron), 87 (liaison Monteux-Pernes les Fontaines) et 107 (liaison Loriol du Comtat-Monteux). Réalisation: Master 2 Geoter Cependant, l’organisation de ce maillage en « étoile » impose une connexion systématique au tour de ville. En effet, les routes primaires (carte ci-contre) convergent toutes vers le centre historique, ce qui crée une congestion et limite donc l’efficacité du réseau viaire et ses capacités d’adaptation. Ce problème est également dû au fait que les routes sont essentiellement d’orientation Nord-Sud. Il n’existe que très peu de liaisons « radiales » conduites par des voies primaires ou secondaires. En effet, les liaisons Est-Ouest sont peu nombreuses, excepté le boulevard Notre-Dame. Il existe bien des routes tertiaires (chemins utilisés uniquement pour se rendre sur des parcelles privatives) qui assurent cette liaison, mais cette option n’est pas satisfaisante puisque ces voies se terminent souvent en impasse. L’ensemble de ces constats concerne principalement les quartiers situés au Sud de la commune, mais s’observe également au Nord, malgré la présence de la RD942. En effet, celle-ci traverse la commune d’Est en Ouest mais n’est reliée uniquement qu’aux deux voies primaires que sont la route d’Avignon et la RD31. Ces éléments vont donc dans le sens d’une desserte loin d’être idéale. 49 • La grande majorité des flux quotidiens traversant la commune sont le fait de la RD 942. Assurant la liaison entre Avignon et Carpentras, c’est plus de 21 000 véhicules par jour qui fréquentent en 2005 ce tronçon. Les flux internes à la ville de Monteux sont eux liés aux personnes travaillant ou habitant dans la commune. Ils concernent une desserte intercommunale et donc beaucoup moins de flux « traversants ». sur la commune. En effet, même si les liaisons Avignon/Orange, Avignon/ Carpentras et Orange/Carpentras sont assurées par la voie rapide, la liaison Orange/Cavaillon passe directement par le centre-ville. Cela accentue ainsi la congestion due aux flux automobiles déjà existante et crée donc un conflit d’usage. Cependant, cette liaison Orange/Cavaillon est en cours de réorganisation grâce à un partenariat passé entre la commune et le Conseil général de Vaucluse. Il vise à • Les poids lourds constituent égale- interdire le passage des camions par ment un point noir de la circulation le passage à niveau de Monteux. • Un autre point noir concernant la circulation peut être mis en valeur: les excès de vitesse. Les automobilistes ont tendance à accélérer et à dépasser les limitations de vitesse, particulièrement sur les grandes lignes droites telles que le boulevard d’Avignon ou la route de Velleron. Plusieurs demandes locales ont été adressées afin de réduire la vitesse sur certaines portions du réseau. Ces demandes ont conduit à la pose de ralentisseurs, devant des endroits stratégiques comme les écoles. Cependant, elles ont également pro- voqué des effets inattendus puisque les riverains se plaignent désormais de nuisances dues aux freinages et accélérations brusques. Trois solutions ont donc été trouvées : - La circulation est gérée par la police municipale aux abords des écoles, aux heures d’entrées et de sorties. - Les routes en cours de travaux sont volontairement rendues plus étroites. - Des chicanes sont implantées aux endroits sensibles. Localisation des parkings Le couplage entre ces flux concentrés autour du centre ancien avec un habitat très dense dans ce même centre entraîne une offre en stationnement particulièrement importante. En effet, d’après le schéma ci-contre, il existe environ 760 places de parkings. source: PLU 2.2.2. Un réaménagement de la voirie en faveur des modes de transports alternatifs à la voiture • Avec une hiérarchie des voies peu visible et des routes en mauvais état, la voirie est un véritable point négatif pour la commune de Monteux. Cette mauvaise qualité est due à la succession de travaux réalisés sur des réseaux secs et humides. Afin d’améliorer ces réseaux primaires et secondaires, la municipalité a lancé un vaste chantier de réhabilitation sur l’ensemble de son territoire : • En complément, la commune a lancé un programme de rénovation pour l’entrée de ville principale. Le boulevard d’Avignon représente la principale vitrine de la commune par son rôle de porte d’entrée. Il est important de signaler qu’elle constituera aussi le lien entre le futur écoquartier de Beaulieu et le centre-ville. - La rue du Comtat Venaissin et la place Joseph Decor ont été entièrement rénovées dans le cadre du programme de voirie. - Le carrefour des chemins Bimard et des Exquerts a été réaménagé. Des ilots directionnels, un sens de circulation, deux ralentisseurs et un cheminement piétonnier y ont été aménagés. - L’impasse des Salicornes a fait l’objet de travaux de protection contre les inondations, consistant en la suppression de buses et à l’aménagement d’un espace vert. - Une partie du chemin de Carpentras a été entièrement rénové. - Le boulevard du Commandant Berthier sera réaménagé et sera en continuité avec l’aménagement de la place de la Glacière. - Depuis juillet 2010, Monteux s’est doté d’une signalétique permettant de trouver plus facilement un commerce, un lieu ou un bâtiment public (exemple de la tour Clémentine). - Enfin, la signalisation routière a été renforcée depuis la fin de l’année 2010 afin d’améliorer la circulation et la sécurité de tous. Ce programme de rénovation (d’un coût total de 1,5 million d’euros) s’effectue en deux phases distinctes : - En ce qui concerne la première phase (sur 600 m), les platanes malades (dû au chancre coloré) ont été abattus, les anciennes buses ont été remplacées et le réseau des eaux pluviales a été entièrement repris par la pose de buses sur des fossés situés au Sud. De plus, les voies de circulation seront en pavés synthétiques afin de limiter la vitesse et réduire les émissions de CO2. Enfin, la chaussée sera restructurée et les feux tricolores situés à l’intersection du boulevard d’Avignon et du boulevard Mathieu Berthier seront remplacés par un giratoire où sera édifiée une statue reprenant l’identité de la ville. - Une seconde phase depuis le rond-point des Bravoux jusqu’au rond-point de la voie rapide. La voirie, actuellement inondable, sera rénovée pour ne plus être soumise à ce risque inondation. Les rénovations des autres entrées de ville, de moindre importance (route de Carpentras, route de Velleron entre autres), sont en phase de réflexion. Cependant, les travaux ne seront pas aussi importants : ils devraient simplement se limiter au remplacement de la chaussée et des trottoirs voire à la création de pistes cyclables lorsque cela sera possible. 51 • Enfin, de nombreux aménagements concernant les modes alternatifs vont être mis en place : Actuellement, le réseau des pistes cyclables est inexistant et reste à construire, la commune ne menant pas de politique globale, mais davantage des actions ponctuelles. Cela entraîne logiquement une circulation de vélos relativement faible. Néanmoins, Monteux souhaite la mise en place de « vraies » pistes cyclables, physiquement délimitées avec la chaussée. Ainsi, dans le cadre de la rénovation de l’entrée de ville, des pistes vont border la route d’Avignon et seront accompagnées d’un chemin aménagé exclusivement pour la circulation des piétons et des personnes à mobilité réduite. Source: Sorgues du Comtat À ce jour plus de 1 800 passagers (dont 1 100 scolaires) utilisent quotidiennement les trois lignes de bus desservant Monteux : - Les lignes Pernes/Monteux et Sarrians/Monteux offrent 10 allers/retours quotidiens. - La ligne Avignon-Carpentras est plus importante et permet 35 allers/retours quotidiens, soit un passage par demi-heure. L’itinéraire emprunté est assez surchargé et l’offre n’est donc pas concurrentielle à la voiture (mode de transport le plus utilisé dans la commune). Toutefois, des réaménagements vont dans le sens d’une meilleure utilisation des transports collectifs. D’une part, la réouverture de la ligne de chemin de fer Avignon-Carpentras (prévue en 2014) offrira aux Montiliens un nouveau moyen de transport efficace. Avec un trajet de 30 minutes et 19 allers-retours par jour, elle devrait réduire de manière significative les flux entre les deux villes : 5800 voyageurs quotidiens sont ainsi prévus. D’autre part, deux nouveaux arrêts s’ajouteront sur la ligne de bus Avignon/Carpentras : l’un sur la place du Marché, l’autre au centre-ville. Enfin, la nouvelle entrée de ville sera équipée d’un mobilier urbain renouvelé puisque de nouveaux arrêts de bus remplaceront les anciens. 2.2.3 L’utilisation des espaces récréatifs comme liens entre l’urbain et l’espace rural • La commune de Monteux possède actuellement de nombreux espaces récréatifs : Notre Dame, parc de Breynat et parc du Château d’eau) et composés entre autres de jeux pour enfants et de terrains de pétanque. Situé au sud de la plaine sportive, il comprendra six courts de tennis (dont deux couverts), un mur d’entrainement, une salle de 200 m² pour les arts - Le circuit de karting et le terrain de martiaux ainsi qu’une salle d’armes de motoball à la pointe Nord-Ouest de la Excepté le karting, le motoball et 700 m² (modulable jusqu’à 1200 m²) le stand de tir, tous ces espaces ré- pour accueillir des compétitions naville. - Un stand de tir au Nord, à proximité créatifs sont localisés à proximité du tionales. Ce complexe s’inscrit parcentre-ville. L’écoquartier de Beaulieu faitement dans la continuité de la de la route de Loriol. - Un terrain multisports comprenant va changer cette situation spatiale plaine sportive et de son parcours de un skate-parc, situé boulevard d’Avi- puisque plusieurs espaces vont être santé associé aux exercices de fitness construits à cet endroit (exemple du à proximité (localisation autour du gnon. - Cinq stades (dont Georges Henri, lac artificiel de 10 ha). quartier Saint Hilaire). Saint-Hilaire et Bertier). - Des cours de tennis, à proximité du Toutefois, la commune continue à se doter en espaces réservés à la prastade Bertier. - Quatre parcs situés en périphérie tique du sport. Le complexe sportif du centre ancien (parc Bellerive, parc (6000 m²) en est le parfait exemple. 53 Les parcours de santé et de jogging Réal: Master GEOTER De plus, la commune propose à ses habitants des parcours pour joggeurs et cyclistes, balisés sur 6 à 30 km. Les parcours cyclistes Réal: Master GEOTER Ces parcours empruntent généralement les voies de circulation actuelles, pas toujours adaptées à la pratique du vélo ou de la course à pied. Ils passent rarement par des chemins de terre ou de randonnée, puisqu’il n’en existe que très peu à Monteux et que ceuxci ne sont pour le moment pas développés. Néanmoins, la commune a affirmé le souhait d’une meilleure gestion et d’un meilleur aménagement de ces chemins de randonnée. Cela se traduit actuellement par la réalisation de travaux de défrichage pour rendre ces chemins praticables en toute sécurité. Les divers parcours, ainsi que la plaine sportive, de par leur tracé et leur situation renforcent le lien entre la partie urbaine de la commune et la campagne. 55 2.3. Garder un environnement de qualité Grands constats Il apparaît que Monteux possède un environnement de qualité marqué par une gestion raisonnée de la ressource en eau, une pollution globale limitée ainsi qu’une bonne gestion de la propreté en ville. Pourtant, cet environnement montilien présente encore des lacunes qu’il est important de corriger. En effet, les nombreuses préoccupations en faveur d’une meilleure qualité de vie tendent vers des améliorations très sensibles. berges polluées 2.3.1 Une bonne gestion de l’eau qui reste à améliorer • En premier lieu, les berges de l’Auzon font l’objet de préoccupations majeures. En dépit d’une qualité de l’eau médiocre (cf. Axe 1), l’Auzon fait l’objet depuis 2001 d’une campagne annuelle de nettoyage par les riverains. Cela a entraîné une diminution sensible de la quantité de déchets sur la zone (plastiques agricoles notamment), même si la situation reste encore à améliorer. De plus, à l’heure actuelle, les berges de l’Auzon ne sont pas sécurisées. • La gestion responsable de l’eau transparait également par la mise en service d’une nouvelle station d’épuration (STEP) dans le secteur de Beauchamp (janvier 2010). Cette nouvelle station a adopté un système plus respectueux de l’environnement en ne laissant pas passer les Matières En Suspension (MES). L’eau est mieux filtrée et donc plus intensément dépolluée. Cette nouvelle STEP présente également l’avantage de répondre davantage aux besoins des Montiliens. Elle possède une capacité de 36 000 équivalents habitants (contre 24 000 pour l’ancienne) couplée à une capacité de réception de 400 m³ d’eau usée par heure, ce qui est désormais suffisant pour garantir une bonne absorption de ces eaux usées. Mais à l’heure actuelle, le rejet des eaux usées s’effectue directement dans la Sorguette. Aussi, le syndicat Rhône Ventoux surveille de très près la question. L’ancienne station d’épuration, désormais obsolète, a été restructurée en ZAC même si pour le moment, aucune entreprise ne s’y est implantée. • Enfin, l’arrosage va également dans le sens d’une gestion raisonnée de la ressource en eau. Les espaces verts sont arrosés soit avec de l’eau issue de forages (Parc du Château, Belle rive et Breynat) soit avec de l’eau de la ville, non potable. Cependant, étant donné le coût de cette seconde option, il a été décidé d’aménager un réseau pour capter l’eau des sources. Des canalisations neuves ont été posées à partir de ces sources (quartier Saint-Hilaire) dans le but d’alimenter à terme les fontaines de la commune actuellement à sec. • De plus, depuis 5-6 ans, les nouveaux espaces verts sont composés en grande majorité de plantes méditerranéennes et vivaces. Cela permet de limiter l’utilisation de l’eau pour l’arrosage de ces récents espaces verts. Sur l’entrée de ville, boulevard d’Avignon, des espaces paysagers ont été mis en place entre la voirie réservée aux automobilistes et celle à destination des modes doux. Des plantations d’arbres d’essences diverses se réaliseront également afin de remplacer les platanes disparus ou en passe d’être abattus à cause de la maladie du chancre coloré. Enfin, les efforts pour améliorer le côté « végétal » de la commune seront aussi menés sur le cimetière et le camping. berges polluées berges aménagées et sécurisées fontaine et bassin vides 2.3.2 Des polluants et nuisances (sonores, olfactives) à réduire Les émissions de polluants par habitant en 2004 à Monteux 12 Les études issues de l’inventaire des émissions de polluants, réalisées par la structure AtmoPACA, mettent en évidence une pollution réduite à Monteux. Le graphique ci-contre illustre le total des principaux polluants (Dioxyde de Carbone, Oxyde d’azote et particules) par habitant en 2004. Cet indice d’émission se place légèrement en deçà de la moyenne départementale et même largement en retrait par rapport à la moyenne régionale. Cela signifie qu’à Monteux la pollution par habitant est plus réduite par rapport à la majorité des communes de Vaucluse ou de Provence Alpes Côte d’Azur. 10 8 6 4 2 0 Monteux Avignon Vaucluse PACA source: Atmo PACA 2004, INSEE 2006 Les transports routiers, principales pollution de CO2 par sources d’émission sur Monteux Transports routiers Transp. non routiers Résidentiel PACA Energie Vaucluse Industrie Avignon Agriculture Monteux 0 source: Atmo PACA 2004 20 40 60 80 100 Le graphique ci-contre montre que l’émission de Dioxyde de Carbone (CO2) à Monteux provient essentiellement des transports routiers (à 56 %) et des actions domestiques (à 25 %). Les rejets de polluants industriels et agricoles restent minoritaires (inférieurs à 20 %). La part d’émission de CO2 due à l’action des transports routiers est bien supérieure à la région ou au département, ce qui peut être problématique. En revanche, les parts communales de rejets industriels sont amplement inférieures à celles de la région. 57 • Néanmoins, la situation actuelle peut apparaître problématique quant aux nuisances sonores et la qualité de l’air. Le trafic massif, sur la Route Départementale 942 (environ 21 400 véhicules par jour en 2005) entraîne des difficultés de circulation et une surcharge peu adaptée. Le fait que Monteux soit un lieu de passage entre Avignon et Carpentras rend les choses d’autant plus difficile, notamment concernant la circulation des poids lourds. Différentes actions prochainement menées vont tenter de contrer ces déséquilibres pour une meilleure qualité de l’air et une réduction des nuisances: - La réorganisation de la liaison Orange/Cavaillon avec le Conseil Général de manière à interdire l’emprunt des camions par le passage à niveau de Monteux. - La réouverture de la ligne de chemin de fer Avignon/Carpentras (en 2014) engendrera 5800 voyageurs potentiels par jour (cf. supra). - Enfin, pour contrer le bruit de la circulation de la RD 942, un aménagement à l’entrée de la ZAC Beaulieu sera réalisé : une butte de 17 mètres de hauteur et d’une superficie de 2 hectares. Elle sera édifiée à partir de la terre prélevée pour modeler le lac de Beaulieu. Les aménagements qui s’effectuent actuellement, tels que le remodelage de l’entrée de ville, la pose de ralentisseurs, la mise en place de chicanes, l’étroitisation de la chaussée, l’élargissement des trottoirs ou la création de pistes cyclables vont également dans le sens d’une réduction des nuisances sonores et des émissions de polluants. • Enfin, des actions en termes de réduction de la consommation d’énergie sont aussi mises en place pour réduire les polluants et nuisances. Tel est le cas du Hameau de la Plaine issu d’un programme de logements énergétiquement économes (datant de février 2010). Les logements sont ainsi équipés de panneaux solaires, de récupérateurs d’eau de pluie et de chaudières à condensation et possèdent en outre une ossature en bois labellisée BBC (Bâtiment de Basse Consommation). Cela entraîne une consommation d’énergie globale trois fois moins importante que les bâtiments normaux. 2.3.3 Une gestion responsable des déchets et de la propreté • Cette gestion responsable se matérialise par un tri sélectif organisé depuis 2004 et composé de : - Sacs jaunes pour le recyclage d’emballages vides (papiers, journaux, bouteilles plastiques) - Containers réservés aux ordures ménagères. Celles-ci sont acheminées au centre du SIDOMRA, basé à Vedène, pour être incinérées. - Sept containers à canettes (localisés place du Marché, Skate Park et cinq autres sur les sites sportifs). Les canettes sont ramassées par les employés municipaux qui les apportent à l’entreprise de recyclage « Rossi Récupération » basée sur la commune. - Containers d’apports volontaires pour le verre. De plus, la commune réalise une collecte gratuite des encombrants (cartons, équipements électroniques et électriques) et tout ce qui se rapporte aux déchets verts. En complément, la SIDOMRA propose aux Montiliens une distribution de composteurs; 200 en ont été distribués depuis 4 ans (pour un prix à l’unité de 15 euros). La gestion des déchets s’est ainsi nettement améliorée grâce au tri sélectif. La production moyenne annuelle de déchets par habitant est ainsi passée de 450 kg à 350 kg, ce qui est désormais inférieur à la moyenne nationale (360 kg/an/hab). La déchèterie intercommunale de Pernes-les-Fontaines participe également à la réduction des tonnages des déchets ménagers. dépôts sauvages Les déchets issus du chantier de la ZAC de Beaulieu seront revalorisés: les arbres coupés seront broyés pour faire du compost et du paillage. De même, l’herbe sera transformée en humus. Tout cela permettra de diminuer l’entretien et l’arrosage, sans aucune utilisation de produits chimiques. • Le bilan de la gestion communale des déchets est très encourageant. Néanmoins, quelques problèmes sont également à évoquer, tels que les dépôts sauvages aux abords des différents containers et dans la déchetterie. dépôts sauvages • Un container à verre a du être enlevé route de Loriol en raison de trop grand nombre de ces dépôts sauvages. Actuellement, la solution serait de verbaliser les auteurs des incivilités, malgré les campagnes de sensibilisation effectuées. En dépit du fait que la propreté de la voirie de la commune soit assurée de façon satisfaisante par des agents municipaux (assurant un balayage mécanique quotidien), quelques points noirs persistent. La Mairie a tenté de traiter les déjections canines par la mise en place de canisites et « toutounettes » (sacs pour les déjections) couplées à des actions de sensibilisation. Néanmoins, les résultats n’étant pas complètement satisfaisants, la municipalité s’oriente vers des actions de verbalisation. La prolifération des pigeons à Monteux pose la question de la programmation d’opérations d’appâtages. 59 Synthèse de l’analyse AFOM Atouts: Faiblesses: Accession à la propriété favorisée Patrimoine historique très présent sur la commune Préoccupation des riverains pour les berges (campagnes de nettoyage) Nouvelle STEP plus soucieuse de l’environnement Arrosage responsable et plantes demandant peu d’eau Hameau de la Plaine : logements BBC Tri sélectif et diminution de la production moyenne des déchets par an par habitant Bonne desserte de la commune (RD 942, RD 31, RD 87 et RD 107) Offre conséquente en stationnement Politique volontariste d’anticipation de constitution de réserves foncières d’habitats de mauvaise qualité en centre ancien en vue d’une réhabilitation par îlot 12 % de logements sociaux Manque d’espaces verts dans la ZAC Jules Fabre Qualité de la voirie inégale Lignes de bus peu concurrentielles face à la voiture Pollution animale urbaine pas encore résolue Politique de lutte contre les tags insuffisante Un centre-ville congestionné par les flux de véhicules Très peu de liaisons radiales ou de direction Est-Ouest Incivilités nombreuses (excès de vitesse, dépôts sauvages) Opportunités: Menaces ZAC de Beaulieu Renouvellement du programme PIG Aménagement, sécurisation des berges de l’Auzon 2014 : réouverture de la ligne Avignon-Carpentras Réaménagement de l’entrée de ville Réaménagement de l’îlot de la Tour Clémentine Nouvelle importance donnée aux modes de déplacements doux Améliorations des sentiers pour les joggeurs et cyclistes Détérioration du patrimoine Insalubrité de certains logements Mobilier urbain non harmonisé sur la totalité de la ville Une accentuation des nuisances dues aux flux importants aux abords du centre de Monteux et à un manque de liaisons Est-Ouest entre les voies primaires Détérioration des chemins de randonnée. Les principaux enjeux : Conforter la qualité de l’environnement urbain Utiliser au mieux les ressources en eau Poursuivre la préservation du patrimoine ancien Harmoniser et adapter le mobilier urbain Conforter la place du végétal en ville Limiter les différentes pollutions et nuisances Accentuer la lutte contre les pollutions sonores et visuelles Favoriser une gestion durable des déchets Améliorer la propreté de la ville Réduire les nuisances sonores Limiter les émissions de gaz à effet de serre Rationnaliser les énergies Favoriser la cohabitation entre les différents modes de transports Faciliter les déplacements doux ou alternatifs à la voiture Quelques pistes d’action: Améliorer les liaisons estouest afin de décongestionner le centre Poursuivre les politiques de ralentissement de la vitesse (pose de ralentisseurs, chicanes…) Créer de nouvelles pistes cyclables et parcs à vélos Proposer une politique de lutte contre les pollutions visuelles (tags) Réaménager et harmoniser les berges de l’Auzon Poursuivre et approfondir les mesures en termes de logements sociaux, vacants et insalubres Réhabiliter le patrimoine historique du centre ancien 61 57% des résidences principales construites en France entre 1990 et 1999 sont des maisons individuelles. La France a vu disparaitre près de 73000 ha/an de surfaces agricoles entre 1992 et 2004, l’équivalent d’un petit département français (Territoire de Belfort 61000 ha). soit Ce rythme de consommation tend pourtant à diminuer. 3/ Agir ensemble pour la cohésion sociale, la coopération et la solidarité Contexte p.62 3.1. Une population plus jeune que la moyenne du département de Vaucluse, mais qui tend à vieillir p.64 3.2. Un territoire socialement contrasté: quelle cohabitation? p.68 3.3. Les Montiliens dans la Cité p.72 Synthèse p.80 63 Agir ensemble pour la cohésion sociale, la coopération et la solidarité Contexte national Les politiques publiques ont la capacité d’encourager la convivialité, la mixité sociale, les relations entre générations et la lutte contre les discriminations. La qualité des relations entre les citoyens ne se décrète pas. Au niveau national, les enjeux de développement durable (Stratégie Nationale de Développement Durable 20102013) concernent principalement : - la réduction des inégalités territoriales dans le respect de la diversité ; Elle se construit progressivement - l’accès, le maintien et le autour d’un projet où les habiretour à l’emploi des pertants, les acteurs de la commune sonnes qui en sont les ont tous leur place. Une des partiplus éloignées ou qui riscularités des questions sociales est quent de l’être ; qu’elles sont très interdépendantes. - l’anticipation des efElles nécessitent aussi de s’assurer fets des changements que chacun puisse prendre part à démographiques et l’échange et à la création culturelle, le développement de s’approprier et enrichir ce patrimoine la solidarité intergécommun que sont les cultures dans nérationnelle entre toute leur diversité, cultures d’ici et jeunes, actifs et recultures d’ailleurs. traités ; - l’intégration, y compris cultu- A l’échelle nationale, le Minisrelle, des travailleurs migrants et tère des affaires sociales, du trade leur famille. vail et de la solidarité coordonne l’ensemble des politiques meLa loi contre les exclusions de nées dans le domaine de l’action 1998 rappelle les droits fonda- sociale. Les départements ont mentaux pour chaque citoyen : également pris en charge des emploi, logement, santé, justice, compétences en matière sociale éducation, formation, culture, dans le cadre de la loi de déprotection de la famille et de centralisation de juillet 1983. Le l’enfance. Cette loi met égale- très complexe dispositif d’aide ment en œuvre un observatoire sociale reste très centralisé en national de la pauvreté et de l’ex- France, mais la réforme des colclusion. Le plan national de lutte lectivités territoriales engagée contre la précarité et l’exclusion, en 2010 va déléguer un certain présenté le 3 juillet 2002, vient nombre de compétences, nocompléter ce dispositif. tamment d’action sociale, aux collectivités locales, sans pour autant se traduire par un transfert financier équivalent. Les actions déclinées par les agendas 21 locaux concernent surtout : - le droit au logement pour tous, - la réduction de toutes les formes de ghettos, - le droit et l’accès à la santé pour tous, - l’accès à l’enseignement et la formation professionnelle, - la lutte contre l’échec scolaire et l’illettrisme, - la prise en compte des plus démunis, des victimes de l’exclusion, - la tranquillité, entendue comme le droit de chacun à disposer de lui-même et à vivre en paix avec son environnement, est également un des principes de la déclaration de Rio. Quelques chiffres-clés : Source: journaux de Monteux Source: journaux de Monteux 10 728 habitants en 2007 23% de la population a plus de 60 ans Le taux de chômage de Monteux s’élève à 8,1%. Revenu moyen fiscal des montiliens en 2008: 20 164 € -16,01% de baisse de la délinquance en 2010 8 caméras vidéo surveillance à Monteux 116 associations Environ 450 000 € de subventions aux associations 1900 licenciés sportifs 40 000 personnes assistent chaque année au feu d’artifice de Monteux. 65 3.1. Une population plus jeune que la moyenne du département de Vaucluse, mais qui tend à vieillir Grands constats Une commune attractive depuis 1968 12 000 Une population en augmentation… La population de la ville de Monteux est passée de 5 867 habitants à 10 728 habitants soit 4 861 personnes supplémentaires en 39 ans (1968 à 2007). Néanmoins, même si le taux de croissance annuel moyen reste positif sur la période il n’a pas été régulier. On observe une augmentation sur les deux premières périodes, 1968-1975 puis 1975-1982 avec des taux annuels moyen de croissance de respectivement 1,4% et 2,2%.La croissance s’est fortement ralentie jusqu’à la fin des années 1980 pour remonter entre 1990 et 1999 à 1,8% de croissance par an. Depuis, la croissance de la commune a tendance à ralentir légèrement, en restant tout de même supérieure aux taux de croissance du département du Vaucluse. 10 000 10728 9555 8 000 7524 6 000 5867 8157 6471 4 000 2 000 0 1968 1975 1982 1990 1999 2007 Source: Insee …essentiellement du fait des migrations résidentielles La croissance démographique de la commune est due principalement au solde migratoire (apport de population extérieure). L’augmentation de la population sur la période 1975 à 1982 et sur la période 1990 à 1999 s’explique par l’arrivée de nouveaux habitants. En effet, on remarque que le solde migratoire est, à ces périodes, très élevé (1.7% par an de 1975 à 1982 et 1.1 % de 1990 à 1999). Ces nouveaux arrivants viennent s’installer sur Monteux pour l’offre d’habitat et également pour la proximité de l’agglomération d’Avignon et de Carpentras. Chaque année une journée de visite animée par le Maire de Monteux est organisée pour les nouveaux arrivants. Le solde naturel (nombre de naissances moins le nombre de décès) positif et relativement stable contribue également à la croissance de la commune. On remarque que le taux de natalité est stable depuis 1968 (celui-ci varie entre 13.2 % et 14.5%). En revanche, l’allongement de l’espérance de vie se constate à Monteux par une diminution importante du taux de mortalité : il passe de 10.5 % pour la période 1968 à 1975 à 7.1% pour la période 1999 à 2007. Au vu de l’augmentation du taux de natalité et la baisse du taux de mortalité, la commune de Monteux va devoir s’adapter pour proposer des équipements adaptés à sa population jeune et sa population vieillissante notamment avec l’ouverture de d’équipements adaptés aux jeunes enfants (crèches) et aux personnes âgées (maison de retraite, logements aménagés pour des personnes à mobilité réduite, services à domicile, etc.). Une population relativement jeune mais qui a tendance à vieillir La population de la commune est composée de jeune et majoritairement d’hommes. Néanmoins, on note un certain vieillissement de la population avec de 1999 à 2007 une baisse des catégories de population de moins de 45 ans et une augmentation de celles de plus de 60 ans. Malgré ce constat, la population de Monteux reste en moyenne plus jeune que celles de la commune de Pernes-les-Fontaines et du département du Vaucluse : une majorité de la population (52%) de la commune à moins de 44 ans. Les moins de 15 ans représentent environ 21 % de la population de Monteux. Les retraités (+60 ans), dont la part augmente dans la population, représentent environ 23 % de la population montilienne. Population de Monteux par tranche d’âge en 1999 et 2007 Une population active en augmentation composée en majorité d’ouvriers et d’employés Les actifs représentent 72.9 % (progression de 2,3 points entre 1999 et 2007) de la population et les inactifs 27.1%. Entre 1999 et 2007, on constate parmi les actifs une augmentation de 4.6 points des personnes ayant un emploi et une diminution de la part des chômeurs de 2.2 points. Le taux de chômage de Monteux s’élève à 8.1%, soit un niveau inférieur à celui du Vaucluse en 2007 (9.2%). On constate entre 1999 et 2007 parmi les inactifs une diminution de la part des élèves, étudiants et stagiaires non rémunérés de 0.7 points et une augmentation des retraités et préretraités de 1.4 points. La population de Monteux est composée en majorité d’ouvriers et d’employés (35,5% de la population âgée de plus de 15 ans). Plus précisément, la majorité des ouvriers sont des hommes et la majorité des employés sont des femmes. On note entre 1999 et 2007, une légère diminution dans la population âgée de plus de 15 ans de la part des agriculteurs (-1 point), des ouvriers (-2 points) et des personnes sans activité professionnelle (-5 points) au profit des retraités (+ 5 points) des cadres et professions intermédiaires (+3 points). Une population aux revenus modestes Source : Insee RP 1999 ET RP2007 exploitations principales Le revenu médian fiscal par unité de consommation est égal au revenu du ménage rapporté au nombre de personnes selon l’âge et la composition. Les revenus fiscaux moyens des ménages de Monteux en 2008 sont inférieurs à ceux de la commune de Pernes les Fontaines mais supérieurs à la moyenne du département du Vaucluse. Néanmoins, le revenu médian est en augmentation depuis 2006 (+8,5% entre 2006 et 2008), du fait notamment de la part croissante des CSP plus aisées. Cette hausse est la plus forte de la Communauté de Communes des Sorgues du Comtat (Althen: +5,8% et Pernes +7,7%) Cette hausse de revenus pourrait s’accentuer et se confirmer notamment avec l’arrivée d’un pôle de haute technologie dans le quartier de Beaulieu et la réouverture de la ligne Avignon Carpentras qui pourrait attirer une population de périurbains et ainsi modifier la composition des actifs et les types de ménages. 67 3.1.1. Un dispositif d’action sociale important L’aide sociale est essentiellement organisée via le CCAS qui met en place plusieurs dispositifs pérennes de soutien des plus démunis et organise ponctuellement plusieurs opérations d’aide et de solidarité. Il réalise également des opérations de solidarité destinées à des organismes situés hors du territoire communal, comme la mise en place d’un container destiné à recueillir les supports en textile (tissu, fil, laine, etc.) qui trouveront une nouvelle vie entre les mains des résidents handicapés du foyer de vie « Le Bois joli » à Lançon-de-Provence. Un soutien permanent aux familles Certaines actions sont menées directement par la Mairie, à destination des enfants et des jeunes notamment, et ce malgré le désengagement financier de la CAF depuis 2006 (manque à gagner de 100 000 € pour la commune qui a tout de même maintenu ces aides) : - Via des dispositifs pérennes de subventions aux familles en fonction du quotient familial pour l’accès à la culture et aux loisirs : Munici’pass (permet aux familles montiliennes, en fonction de leurs revenus, de bénéficier d’une aide financière de la commune qui vient en déduction d’une inscription à la MJC et à l’école de musique (de 30 à 70€ pour chaque membre de la famille)), MJC, Club des Jeunes, Ecole de la Nature - Via des opérations plus ponctuelles, par exemple le contrat « donnant-donnant » dans le quartier du Vieux Moulin : 8 à 10 jeunes du quartier âgés de 17 à 25 ans encadrés par un professionnel ont réalisé une fresque murale et se sont vus attribuer (sous réserve du respect de certaines règles) une bourse mobilité sous la forme d’un forfait d’heures de code ou de conduite pour accéder au permis (400€). En 2007, avec l’association Léo Lagrange, l’opération « Etre jeune à Monteux » a été lancée : rencontres thématiques avec les jeunes de la cité, différentes actions conduites. Actuellement en chantier, la mise en place d’un local « Accueil jeune ». Le Club des jeunes existe avec des activités à l’année et pendant les vacances. Il ya un center de loisirs sans hébergement et l’école de la nature qui accueille environ 20 enfants. La solidarité pour inclure socialement Monteux comptant 7% de population d’origine étrangère, des cours d’alphabétisation sont organisés par la MJC. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de facilités particulières octroyées par la Mairie pour les montiliens, en terme d’outils ou d’initiation à l’informatique. Il n’existe pas non plus de cyber café. Par contre, les écoles sont dotées de salles informatiques et ceci dans tous les quartiers de Monteux. 3.1.2. Une priorité accordée à l’aide aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite Compte tenu du nombre limité de places en maisons de retraite -et de l’impossibilité à l’heure actuelle d’augmenter ce nombre compte tenu des priorités su schéma départemental dans ce domaine (Avignon et le sud du département- cette aide est notamment destinée aux personnes âgées, nombreuses à Monteux, afin de leur permettre, si elles le souhaitent, de rester à leur domicile qu’elles soient dépendantes ou non : - Un service d’aide et d’accompagnement à domicile pour les tâches quotidiennes : entretien de la maison, courses, préparation de repas, démarches administratives… - Un service de livraison de repas à domicile, 365 jours par an. Chaque jour, une trentaine de repas sont apportés directement chez les bénéficiaires par les agents du CCAS. - Un service régulier de transport vers le Foyer des Têtes Blanches et un service de transport à la demande vers des destinations précises (courses, médecins…). - Un service pour les « petits dépannages ». - Un service de téléassistance. Par ailleurs, chaque fin d’année un banquet est offert aux personnes âgées de 65 ans et plus (500 personnes). Source: journal de Monteux Tout juste créé, le Conseil extra-municipal « Bien vieillir à Monteux », qui est une initiative de la Municipalité, vise à partager les idées et à améliorer la qualité de vie des personnes âgées (sur la question des transports ou des logements spécifiquement aménagés par exemple). Ce conseil citoyen est composé de 33 membres (9 élus (Maire et 8 représentants du conseil d’administration du CCAS), 16 représentants de la population (8 membres non élus du Conseil d’administration du CCAS et 8 personnes tirées au sort sur les listes électorales), 8 représentants locaux (Foyer têtes blanches, MJC, Union des commerçant et des artisans de Monteux, Monteux Cœur de ville, Ecologue et 3 professionnels de la santé). Une commission extramunicipale et extracommunautaire a été mise en place pour mener une réflexion sur l’intégration des personnes handicapées dans la cité. Un audit de l’accessibilité de la ville a été réalisé fait par le Conseil général et un plan d’actions pluriannuel de travaux (ex. : les bateaux sur les trottoirs). Suite à cette étude, il ressort que l’accessibilité du centre ville de Monteux est satisfaisante à 70%. Une réflexion est actuellement engagée sur un secteur localisé dans la ZAC Jules Fabre, avec Vaucluse Logement, en vue de la réalisation d’un programme d’habitat adaptée aux personnes âgées, à mobilité réduite et dans un objectif de développement durable (Association Ecologe). 69 3.2. Un territoire socialement contrasté : quelle cohabitation? Grands constats 3. 2. 1. La cohabitation entre les quartiers Monteux se caractérise par un type d’habitat diversifié : mas, pavillon, lotissement, bâtiment collectif, créant des contrastes spatiaux sur le territoire montilien. Ces habitats accueillent selon leurs types, les différentes catégories de population de Monteux créant une spécialisation dans l’occupation de l’espace. Les liens sociaux entre ces différents quartiers s’expriment difficilement, néanmoins certains quartiers font preuve d’initiative pour mieux vivre ensemble soutenue par la collectivité. Les Montiliens vivent, de plus, dans une ambiance paisible avec un taux de délinquance peu élevé. Des liens relativement sereins entre quartiers permis par de nombreux moments de convivialité au cours de l’année Les liens sociaux entre les habitants des différents quartiers de Monteux, s’expriment surtout à travers les nombreuses manifestations culturelles qui ont lieu tout au long de l’année en centre ville. Chacun se retrouve en famille pour partager un moment de convivialité entre Montiliens. Ces liens sociaux entre quartiers s’expriment également à l’école car l’attribution d’une école à un enfant se fait, non pas par quartier, mais en fonction des Source: journal de Monteux places disponibles. Les jeunes Montiliens ont donc la possibilité de créer des liens amicaux avec des enfants qui n’habitent pas leur quartier. Mais des liens relativement limités aussi compte tenu des infrastructures existantes En effet, Monteux a un réseau de communication très développé mais connecté systématiquement au centre historique. Comme nous pouvons le constater sur la carte suivante, il y a un manque évident de liaisons transversales notamment au Sud de la commune. Ce système oblige à de nombreux allers-retours Source: journal de Monteux par le tour de ville. Une réflexion de liaisons entre quartiers est donc engagée dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme. Ce constat concerne aussi bien les quartiers situés au Sud qu’au Nord de la voie ferrée. Mais compte tenu de l’importance de l’enveloppe urbaine située au Sud, la priorité est ici. Ainsi le réseau de route secondaire sera complété par des transverses qui assureront des liaisons Est-Ouest. Les déplacements motorisés entre les différents quartiers seront donc facilités. Une réflexion est également engagée sur les modes doux : cheminements piétons et pistes cyclables au sein des nouveaux quartiers via le centre ancien et le nouveau quartier de la gare, entre les quartiers et vers les nouveaux équipements. Source: journal de Monteux Réalisation: Master 2 Geoter La carte met également en évidence la spécialisation de l’espace. L’Est de la commune est marqué par un habitat individuel peu dense. L’Ouest par des ilots d’habitats collectifs implantés dans un tissu de maisons individuelles plus ou moins dense selon les quartiers. La mixité des habitats est donc plus importante sur cette partie du territoire montilien, permettant une meilleure cohésion sociale des différentes catégories de population. Sur le territoire montilien deux espaces peuvent être identifiés comme lieux de rencontres entre les différents quartiers : le pourtour de centre ville occupé par les commerces, et la plaine sportive. 71 3.2.2. La cohabitation au sein des quartiers Monteux est constitué de quartiers où se mélangent parfois différents types d’habitats, comme par exemple, le quartier du Vieux Moulin où, ilots de maisons, immeubles et logements collectifs coexistent. Tout cela semble malgré tout, bien fonctionner et la cohésion sociale dans certains quartiers est bien développée. Elle est dans certains cas, facilitée par la présence d’un parc au sein du quartier facilitant les rencontres (carte précédente) cependant ces derniers restent peu nombreux et toujours à proximité du centre ville. La commission des quartiers a mis en place les contrats donnant-donnant en 2009. Ces contrats destinés aux jeunes Montiliens ont permis l’embellissement de leur quartier : le Vieux Moulin par la réalisation d’une fresque. La fête des voisins, vecteur de lien social La fête des voisins est une initiative appuyée par l’association des maires de France et les bailleurs sociaux. Elle s’est développée dans toute la France à partir des années 2000. Cette fête est l’occasion pour les habitants d’un même quartier de rencontrer leurs voisins et de développer une ambiance conviviale entre eux. L’objectif est de rompre l’anonymat et l’isolement qui règnent souvent en ville pour mieux vivre ensemble. Au-delà de cette fête qui a lieu une fois par an, le but recherché est de renforcer au quotidien les petits services entre voisins et pourquoi pas, une solidarité de proximité. Cette fête ne peut exister sans la volonté des habitants d’un même quartier. A Monteux les quartiers Plumaneau, des Florettes, le Murier, du Clos des Bleuets et le centre historique de Monteux ont été en 2010 à l’initiative de cette fête. Certains autres quartiers devenus trop étendus spatialement ont préféré organiser l’évènement à l’échelle d’une rue. Source: journal de Monteux Des initiatives de quartier : espace de convivialité et de solidarité Certains quartiers de Monteux prennent également l’initiative d’organiser des En mars 2011 le projet Jar- festivités entre voisins. Celles-ci leur permettent de renforcer leurs liens. Ce fut dins dans nos murs a été le cas au lotissement des Florêts qui ont fêté en septembre 2010, les 30 ans lancé au quartier du Vieux de leur quartier. Une cinquantaine de personnes s’était réunie dans un esprit d’amitié et de solidarité. Moulin. Le but est de réunir Cette initiative favorisant le lien social et la cohésion du quartier a été soutenue les habitants du quartier par la mairie qui a offert un appui matériel (tables, chaises) ainsi que l’apéritif. autour d’un projet qui les concerne : l’amélioration de Une commission vie des quartiers à Monteux, qui permet de trouver des solutions aux problèmes émergents leur cadre de vie par l’ap- Cette commission a été créée lors du renouvellement de l’équipe municipale port d’espaces vert et de en 2008. Elle est une interface entre les habitants et les élus et concerne tous les quartiers de Monteux. Elle reçoit les doléances des habitants concernant mobilier urbain. le plus souvent leur vie quotidienne, l’embellissement du quartier ou encore les jeux pour enfants. La commission est chargée de les étudier et de les transmettre aux services municipaux concernés. La commission favorise également le dialogue et la création de liens entre les habitants d’un même quartier. Cela s’exerce à travers d’une part les projets de la commune et d’autre part le soutien aux propositions qui vont dans ce sens. 3.2.3. La sécurité et la prévention de la délinquance au cœur des préoccupations Avec 40 faits de délinquance pour 1000 habitants par an (à titre de comparaison, ce taux est équivalent à celui de Pernes-les-Fontaines, la moitié de celui de Carpentras (80) et le tiers de celui d’Avignon (120)), Monteux est une commune relativement calme (équivalente à celle de Pernes) mais perturbée par un petit groupe de délinquants mineurs multirécidivistes. En effet, 20 % de la délinquance à Monteux est le fait de 5 mineurs. Il s’agit essentiellement d’actes de vandalisme (bris de vitres, incendies de poubelles, tags, dégradations), de cambriolages ainsi que des infractions économiques et financières (en forte hausse sur la commune). La tendance à la baisse de la délinquance enregistrée en 2009 (-6%) s’est poursuivie en 2010: -16,01% de faits constatés à Monteux par la Police Nationale (qui intervient sur l’ensemble du Bassin de Carpentras). Source: journal de Monteux Afin de répondre au mieux à ce besoin de prévention de la délinquance, plusieurs mesures ont été mises en place: - la télésurveillance depuis 1993 : elle permet aux particuliers, aux commerçants de relier leurs systèmes d’alarme à la police municipale. Une équipe d’astreinte de 2 gardiens surveille près de 200 bâtiments 24h/24h, 7j/7j. Cela a permis d’augmenter les effectifs de la police municipale, et une plus grande présence sur la voie publique ; - l’opération tranquillité vacances depuis 1999: un dispositif de rondes régulières permet aux vacanciers de bénéficier d’une surveillance de leur habitation durant leur absence ; - La création en 2005, à l’échelle de la Communauté de communes des Sorgues du Comtat, d’un Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD) qui permet à tous les acteurs de la sécurité (élus, représentants des forces de l’ordre et de la justice, directeurs d’établissements scolaires…) de coordonner plus efficacement leurs actions - La vidéo protection depuis 2010 : le système (8 caméras) est installé sur le tour du centre ancien en relation avec le commissariat de police en vue d’une assistance avec la police nationale. Elle permettra aussi aux personnes âgées, dont plusieurs ont été agressées, de se sentir plus en sécurité. Un Conseil citoyen de la vidéosurveillance assure le suivi du service et veille au respect des libertés individuelles. Il est composé de 33 membres répartis en 3 collèges : un collège de 7 élus de la majorité et de l’opposition, un collège de 10 personnalités ayant un lien avec la sécurité ou la justice (Commissaire de police de Carpentras, représentants du Foyer des têtes blanches, UCAM, médiateur pénal, Conseil intercommunal de la Les sécurité et de la prévention policiers munide la délinquance, etc.) cipaux en patrouillant à vélo, dans et un collège de 16 cile centre ville, les lotissements, les parcs et les toyens tirés sur les listes différents quartiers de la ville, sont en contact électorales) pour être totalement transparents et direct des administrés qui peuvent les interpels’assurer qu’il n’y ait pas ler plus facilement. Un mode de déplacement d’atteinte à la vie privée. économique et écologique dont l’objectif pre- mier est d’entretenir une proximité et une convivialité avec les habitants. 73 3.3. Les Montiliens dans la Cité Grands constats Une offre d’équipements pléthorique, mais spatialement différenciée Monteux compte un nombre d’équipements collectifs très important compte tenu de la taille relativement modeste de la commune: - 2 collèges, 8 écoles primaires (publiques ou privée), 2 crèches, accueillant 2 617 enfants (2009-2010) ; les lycées les plus proches sont situés à Carpentras ou Avignon. - une école de musique, une bibliothèque, une MJC ; - 4 parcs boisés ; - 14 équipements sportifs ; - des services administratifs de proximité (Mairie, Trésor public, Poste, Police, etc.) ; - Etc. On observe logiquement, compte tenu de l’historique de l’urbanisation de la ville (et de la relative compacité de l’urbanisation), que la quasi-totalité de ces équipements est située autour du centre-ville. Exception faite des parcs, on remarque aussi qu’il existe une « spécialisation spatiale » par type d’équipements : - Les équipements sportifs les plus importants sont situés au sud de la commune (quartier Saint-Hilaire), le long de la route de Velleron, - Les équipements culturels sont installés dans le centre-village (Foyer des têtes blanches, bibliothèque) ou au Nord du Boulevard d’Avignon (MJC, Ecole de musique), - Les établissements d’enseignement sont presque tous situés au nord du Boulevard d’Avignon avec une forte concentration dans le quartier du Vieux Moulin, - Les services publics administratifs sont majoritairement implantés dans le centre-village. Réalisation: Master 2 Geoter Indirectement, cette diffusion « spécialisée » des équipements peut entraîner de la mixité sociale et du lien social au cœur de la ville : en se déplaçant hors de leurs quartiers d’habitation les Montiliens sont amenés à rencontrer des habitants d’autres quartiers. 75 3.3.1. Sports et loisirs : un niveau d’équipements très satisfaisant qui continue de se renforcer En 2008, plus d’un million d’euros a été consacré au sport: 207 000 € de subventions aux clubs, 217 000€ d’aides indirectes telles que les frais de fonctionnement des équipements sportifs et 543 000€ d’investissement pour la construction de nouvelles structures. En plus des 4 espaces verts aménagés pour se rencontrer et se détendre (Parc du château d’eau à l’ouest du centre-ville, Parc Notre-Dame et Parc Bellerive au Nord-est et le Parc Breynat, au sud du centre-ville), il existe également une offre importante en infrastructures sportives et de loisirs, dont les plus importants sont la Plaine sportive, la Halle des sports, les stades de Saint Hilaire, Berthier et George Henri ainsi que le complexe multisports de Bellerive. L’offre en équipements sportifs est donc très large et parmi les plus importantes de la région compte tenu de la taille de la commune. La plupart de ces équipements sportifs (8 sur les 14 que compte la commune) sont situés au sud de la commune, dans le quartier Saint-Hilaire comme le montre la carte. Les trois seuls équipements sportifs situés au nord du centre-ville sont: - le stade George Henri (Ancien stade de Motoball, il sert aujourd’hui de lieu d’entraînement pour le football en cas d’intempéries et accueille certaines manifestations (moto-broc...)), - le Complexe multi sports de Bellerive (dans le parc Bellerive, cet espace clos et protégé permet la pratique de tous les sports de ballon) - et le parc du Château d’Eau (ouvert en dehors des horaires scolaires, qui permet, lui aussi, la pratique de tous les sports de ballon). La Halle des sports, inaugurée en 2007, possède une grande salle de 500m2, une salle d’haltérophilie de 150m2 et un grand hall d’exposition. Le Stade Saint-Hilaire, construit en 1998/1999, abrite les rencontres de football sur une pelouse synthétique permettant un entraînement intensif par tous les temps. Le stade fait 8775 m2 de surface, dégagements compris et a une capacité de 1500 places dont 60 assises. Le Stade Berthier comprend deux stades en pelouse naturelle utilisées pour le rugby et le football. En juin 2009 a été inaugurée la Plaine sportive : 2 ha avec un terrain pelousé, un espace fitness (avec une dizaine d’agrès spécialisés) et un parcours de santé. Son arrosage est réalisé avec l’eau du canal de Carpentras (eau décantée et filtrée). Le terrain, abaissé de 80 cm par rapport à l’altitude de Monteux, fait aussi office de bassin de rétention en cas d’inondation. Par ailleurs, un projet de création d’un nouveau complexe sportif de 6000 m² au sud de la Plaine sportive (Saint-Hilaire) pour un montant total de 3 millions d’euros est en cours : 6 courts de tennis en résine synthétique, une salle d’armes, une salle polyvalente. Retenu comme projet structurant par le Conseil National du développement du sport et a reçu de ce fait 620 000€ de subventions du CNDS, 392 000€ du CG et 50 000€ du CR. 77 3.3.2. Un soutien fort de la municipalité pour le développement des pratiques culturelles De nombreuses actions sont engagées pour que les citoyens s’ouvrent à la culture. Soif de culture : une programmation à l’année de manifestations mensuelles (musique, théâtre, opérette…). Cette programmation est établie en partenariat avec les associations montiliennes telles que la Maison des Jeunes et de la Culture Panneaux d’affichage photo : 15 emplacements A0 permettent l’exposition de photos prises notamment dans le cadre d’évènements donnant lieu à des concours photos amateurs (feux d’artifice, Critérium du Dauphiné…). Développer l’art sur des lieux de passage. Fontaines, petit patrimoine architectural : un programme pluriannuel de remise en état existe : Porte de l’église, chapelle Notre-Dame, quelques fontaines... L’Ecole de la nature qui implique la sensibilisation des enfants à la découverte et au respect de l’environnement à travers des activités ludiques. Par ailleurs, il existe un grand nombre d’équipements culturels et de loisirs, tous situés en centre-village ou à proximité: La Salle des fêtes du Château d’Eau, créée en 1992, pour les mariages, les congrès, les conférences ou autres réunions en tout genre. Elle est dotée d’un parking de 800 places et d’un parc ombragé agrémenté de jeux pour enfants. D’une capacité totale de 800 personnes et entièrement modulable, elle est équipée d’une cuisine aménagée, d’un système de sonorisation et d’éclairage, d’une scène, d’un bar et d’un hall. Le foyer des Têtes blanches, entièrement réhabilité en 2004, présente une terrasse extérieure et une grande salle de 200 m², une bibliothèque, un bureau, des sanitaires adaptés aux personnes à mobilité réduite. La Maison des Jeunes et de la Culture est une association qui propose un grand nombre d’activités pour les petits et les grands tout au long de l’année : activités sportives culturelles et de loisirs. Une grande salle de 400m² divisible, une salle de danse de 50m², à l’étage, 3 petites salles et prochainement deux salles de plus viendront compléter cet équipement. Enfin, même si les modalités ne sont pas très précises encore, la Mairie de Monteux souhaite faire de la ZAC de Beaulieu un pôle culturel d’excellence. La carte ci-contre met en évidence une assez forte concentration des équipements collectifs autour de la Mairie, le long du Boulevard d’Avignon, dans le quartier Saint-Hilaire et aux abords du quartier du Vieux Moulin. Certains « creux » sont identifiables, notamment au sud-est du centre-village entre l’avenue de la Libération et l’avenue René Cassin. Réalisation: Master 2 Geoter Les prévisions de croissance démographique étant assez importantes pour Monteux d’ici 2020 (notamment en raison de la construction de la ZAC de Beaulieu) et le PLU préconisant de « densifier les dents creuses » (via notamment de l’habitat collectif et une limitation de l’extension du bâti), il faudra veiller à bien « distribuer » les équipements collectifs en projet, de façon à assurer une certaine équité entre les différents quartiers et d’améliorer la qualité de vie des habitants (notamment pour éviter des déplacements trop fréquents vers le centre-ville). La question des espaces publics de rencontres, dont le nombre est assez limité, est elle aussi importante puisque ces espaces (places publiques, parcs) sont des vecteurs puissants de lien social. 79 3.3.3. Un tissu associatif riche et dynamique, soutenu par la Mairie Selon le guide des associations 2010 édité par la commune, on recense 116 associations à Monteux (112 en 2011) pour 10 728 habitants (7065 en région PACA en 2005, soit 4 882 913 habitants, donc environ 14 associations pour 10 000 habitants) : très dynamique, le milieu associatif montilien propose, grâce à l’implication de nombreux bénévoles, une palette d’activités très riche. En dehors des rendez-vous quotidiens, elles organisent de nombreux évènements. En 2009, ce sont environ 450 000€, sous des formes variées (subventions, aide logistique, aide administrative, mise à disposition d’équipements et de locaux publics, etc.), qui ont été consacrés aux associations, soit environ 3,2% du budget municipal annuel. Il y aurait environ un millier d’adhérents à ces différentes associations (hors associations sportives). Le renouvellement est relativement faible d’une année sur l’autre. Les associations disposent de plusieurs équipements publics : la Maison des associations (salle de réunion et bureaux), la Halle des sports, l’Atelier MJC, des stades. Les activités de ces associations sont présentées au grand public via: - Un panneau d’affichage réservé aux associations ; - Deux pages réservées à la communication des associations chaque mois dans le Journal de Monteux ; - Un guide des associations mis à jour et édité chaque année ; - Lors de manifestations évènementielles (stands durant la Foire d’automne, durant la fête du sport ou la foulée montilienne) ; - Lors de la rentrée des associations. Répartition des associations par type d’activité en 2010 Source: journal de Monteux Avec 1 900 licenciés sportifs, Monteux est une ville qui bouge ! Des conventions de partenariats ont été signées avec 7 des plus grosses associations sportives Montiliennes : l’Olympique montelais, le Football club féminin, le handball club, l’Étoile sportive Montilienne, le tennis club, le motoball et le club d’haltérophilie. Les conventions de partenariat ont pour vocation de stabiliser la situation financière des clubs signataires et de s’assurer que l’utilisation qui est faite des subventions municipales corresponde bien aux objectifs définis par la Municipalité. Parmi ceux-ci, le principal est de permettre à tous les jeunes montiliens de pratiquer un sport dans de bonnes conditions. Les conventions de partenariat prévoient donc que la commune prenne en charge une partie des frais d’éducateurs des clubs et accordent un « bonus de subvention » à ceux dont la qualité de l’accueil des jeunes a été reconnue et labellisée par les fédérations sportives. Au total, pour la saison 2009-2010, plus de 225 000 € ont été attribués aux 7 clubs conventionnés, ce qui leur permet de gérer de manière plus souple leurs propres budgets. Ces conventions de partenariat existent également avec la MJC (la MJC compte 550 adhérents dont 360 mineurs) et l’École de musique en échange de prestations et d’évènements de qualité accessibles pour tous et ont été également ouverts à d’autres associations en 2010. Mais les personnes âgées ne sont pas en reste ! Plusieurs associations (modélisme, philatélisme, échecs, entente bouliste, etc.) accueillent de nombreux retraités et le Foyer des têtes blanches compte environ 200 personnes. Il s’agit d’un club d’amitiés et de loisirs très fréquenté (certains viennent tous les jours) qui propose des ateliers thématiques (promenade, couture, etc.) et offre un repas chaque mois pour réunir les seniors. Zoom sur une action de développement durable : les jardins familiaux, gérés par une association familiale Monteux a créé en 2003 avec l’association Acare environnement (chantiers d’insertion), des jardins familiaux, dans le quartier Saint-Hilaire. Ils comptent 20 parcelles de 180m² avec réseau d’arrosage, cabanon et clôtures. Un préau de 40 m² a été construit en 2009 à la demande des jardiniers, afin de pouvoir se rassembler dans un lieu commun. L’attribution des jardins familiaux est réglementée et basée sur différents critères tels que ne pas posséder de jardin, habiter en appartement en centre ville, ou bien être au chômage, avoir des enfants, etc. Un comité est chargé d’étudier les demandes reçues et d’attribuer les parcelles. Les jardiniers sont tenus d’entretenir les parcelles, de ne pas utiliser les récoltes à des fins lucratives, de cultiver exclusivement des fruits et légumes et de s’acquitter des 50 € de droits d’entrée ainsi que des 5 €/mois d’adhésion. Par ailleurs, ils s’engagent à respecter un règlement sur l’utilisation des produits pour lutter contre les insectes et les ravageurs. Les écoliers des écoles maternelles profitent d’ailleurs de ces espaces pour faire un peu de jardinage lors d’ateliers ! Devant le succès de ce projet, aussi bien sur le plan social qu’environnemental et économique, et pour répondre aux nombreuses demandes, la municipalité recherche d’autres terrains, pour y développer des jardins familiaux. 81 3.3.4. Une participation collec- 3.3.5. Le patrimoine vivant et vécu de Monteux tive aux prises de décision Monteux est attaché à la démocratie participative, notamment par le biais des Commissions extramunicipales. Depuis environ 20 ans, ces commissions paritaires (élus et administrés) sont un lieu d’exercice de la démocratie participative. Ainsi trouve-t-on les commissions Agriculture, Commerces, Crèches, Ecole de la Nature, Vie scolaire (parents d’élèves, directeurs, inspecteurs), Cours d’eau. S’y ajoutent les Conseils citoyens composés d’élus, de citoyens tirés au sort sur les listes électorales et des acteurs privés ou publics locaux en relation avec la problématique : Vidéoprotection, Bien vieillir à Monteux, le CODEV (conseil de développement intercommunal où siègent les habitants de Monteux, Althen-les-Paluds et Pernes-les-Fontaines). Les enfants sont eux aussi impliqués dans la vie citoyenne via le Conseil Municipal des Enfants. Outre le patrimoine bâti et le patrimoine naturel, Monteux peut s’enorgueillir d’un patrimoine « vivant » important avec des évènements et des activités culturelles qui contribuent à l’attractivité de la commune. Une patrimoine riche et bien connu des Montiliens, mis en valeur collectivement Depuis de nombreuses années, trois grands évènements attirent plusieurs dizaines de milliers de personnes à Monteux. Le feu d’artifice : la tradition pyrotechnique montilienne (initiée par les usines Ruggieri) continue et contribue à la notoriété de Monteux (environ 40 000 personnes en 2010, 44 000 en 2009, 35 000 en 2008). L’entrée est payante (7€). Il s’agit, selon une enquête réalisée en mars 2011 auprès de 100 Montiliens, de l’évènement représentant le mieux le patrimoine « vivant » de Monteux (90% sont plutôt ou tout à fait d’accord pour dire que le feu d’artifice participe de l’identité de Monteux). St Gens : c’est le Saint de la pluie et le patron de Monteux. Le culte remonte au 12ème siècle et reste très ancré chez les « vieux » montiliens. La statue et le socle à l’entrée nord de Monteux ont été restaurés en mai 2010. St Gens occasionne un pèlerinage très populaire le dimanche suivant le 16 mai. La fête patronale est le deuxième évènement considéré comme faisant partie du patrimoine de Monteux (77% sont plutôt ou tout à fait d’accord pour dire que la fête patronale participe de l’identité de Monteux). Source: journal de Monteux La Légende des siècles : à Pentecôte tous les 2 ans, une fête historique est organisée. Le thème est chaque fois différent (Les secrets de Merlin, Jeux Gaulympiques, Welcome to America, etc.) et les gens sont costumés dans les lieux et les temps concernés. Moins directement rattachée à l’histoire de Monteux, beaucoup de Montiliens, notamment les anciens ayant vécu à Monteux depuis toujours, considèrent que cette fête n’est pas un élément identitaire de la commune. Cependant, de nombreux bénévoles (qui sont essentiellement des Montiliens de souche et quelques nouveaux arrivants) sont mobilisés (environ 200 pour l’édition 2009) et travaillent toute l’année. Des costumes sont offerts aux écoliers ou vendus à prix modique et l’entrée est gratuite, sauf pour les grands spectacles. La foire d’automne : des artisans, des expositions diverses, des véhicules qui marquent l’entrée dans la saison automnale. Le coût net des 2 manifestations principales (Légende des siècles et feu d’artifice) est évalué à 255 000 € (environ 1,7% du budget de la commune). Source: journal de Monteux 83 Synthèse de l’analyse AFOM Atouts : Faiblesses : Une population active en hausse Une volonté affirmée de prévention et de sécurisation (vidéo surveillance) Une mixité sociale des enfants dans les écoles Une implication importante des Montiliens dans un milieu associatif riche Une dynamique culturelle et évènementielle forte Un engagement dans la démocratie participative via les différents conseils citoyens Une aide sociale conséquente pour les personnes âgées. Un pilier social et sociétal prévu dans l’aménagement de la ZAC de Beaulieu qui a permis d’obtenir le label éco-quartier. La volonté d’intégration des nouveaux arrivants (journée d’accueil, guide Bienvenue à Monteux, cours d’alphabétisation pour les étrangers...) Une communication de qualité de la municipalité en ce qui concerne les évènements sportifs, culturels ou associatifs Une offre culturelle et sportive diversifiée et de qualité s’adressant à toutes les tranches de populations Volonté de développer le nombre d’assistantes maternelles (création de 50 emplois) Un manque de desserte et d’espace public de rencontres inter-quartier Un mauvais maillage des équipements Une population aux revenus modestes composée essentiellement d’ouvriers, d’employés et de retraités Une insuffisance des ressources humaines pour le développement associatif Opportunités : Menaces : Une croissance de la population du fait de la localisation stratégique de Monteux entre les bassins d’emplois de Carpentras et d’Avignon et une attractivité qui devrait se renforcer pour les CSP plus aisées (réouverture ligne TER Avignon-Carpentras, pôle technologique à Beaulieu etc.) La présence sur la commune de résidents de diverses nationalités peut être porteuse pour de nombreux projets Répondre à la demande d’une population de personnes âgées et dépendantes croissante (logements adaptés, maison de retraite…) avec un budget municipal stable voire en diminution compte tenu d’un désengagement financier de l’Etat. L’attitude de « consommateur de services et d’équipements collectifs » de certains résidents Ne pas parvenir à répondre à l’objectif de mixité sociale Les principaux enjeux : Adapter l’offre (en logement, équipements, services) en fonction de la population : - Adapter l’offre de logement à la solvabilité des jeunes ménages et aux revenus modestes - Adapter les habitats, les hébergements, les équipements et les services à la population vieillissante - Poursuivre l’intégration des normes d’accessibilité PMR aux équipements et espaces publics Renforcer l’aide sociale - Développer l’aide sociale à l’ensemble de la population - L’implication plus active de l’action municipale dans l’identification et le traitement plus systématique des publics en difficulté ainsi que les demandeurs d’emploi, en relation avec les autres acteurs sociaux Continuer à soutenir le commerce de proximité comme vecteur de lien social Renforcer le soutien à la cohésion sociale - Soutenir la réflexion collective sur les facteurs permettant de renforcer le lien social entre les Montiliens - Maintenir les efforts de cohésion sociale (nouveaux arrivants, jeunes générations, seniors) - Gérer la diversité et prévenir l’exclusion - Pérenniser les manifestations culturelles - Soutenir l’implication des habitants aux projets de la commune Poursuivre et accentuer la lutte contre la délinquance Continuer à soutenir les associations culturelles et sportives - Maintenir les aides allouées aux associations (subventions, mise à disposition de locaux, formation etc.) - Mener une réflexion sur les journées portes ouvertes dédiées aux associations pour une communication plus efficace Favoriser l’accès à la culture - Stimuler l’appétit culturel de tous - Faire de Beaulieu un pôle culturel de référence Quelques pistes d’action: Intégrer la démocratie participative dans la construction du plan d’actions et de l’évaluation de l’Agenda 21 Faire de Beaulieu un lieu dédié à la création artistique (école de musique, danse, centres de ressources, lieux d’accueil pour les artistes, etc.). Développer les jardins familiaux Mettre en place des séances de remise en forme pour les personnes âgées Organiser des journées patrimoine accessibles à tous 4/ Une économie responsable et adaptée Contexte 4.1. Un tissu économique diversifié et tourné vers le développement durable 4.2. Dynamique démographique et économique: un territoire contrasté 4.3. Les commerces de proximité : un atout pour Monteux Synthèse p.86 p.87 p.93 p.100 p.102 87 Une économie responsable et adaptée Contexte national Lien avec le développeLe contexte ment durable :national: Le développement économique est indispensable à l’équilibre d’un territoire, pour produire L’aménagement des « vides urbains » Faire évoluer pratiques des biens nécessaires aux connaît un essorles fleurissant à l’heure d’une utilisation économe de l’espace. personnes. De plus, les enprofessionnelles, Les friches industrielles sont des lieux à treprises contribuent à créer fort enjeu différents notamcorps de métier Créer despour emplois, une identité de l’emploi loy compris les acteurs artistiques et cultument d’insertion, cal, participent à l’insertion rels. Le terme de friche va entrer économique et contribuent Développer desindustrielle nouvelles dans le langage français dans les années à la redistribution des rifilières de production respec60 et déplace alors le terme de « friche » chesses. Il s’agit d’un des du domaine au domaine urbain. Les tueuses derural l’environnement, friches désignent généralement. trois piliers de dévelopDévelopper les filières locales pement durable. Inveravec environnementaux, le DD: sement, le territoire est deLien services aussi indispensable à Maintenir l’activité économique l’entreprise puisqu’il lui sur le territoire et développer fournit un environneson attractivité, ment et une qualité de vie et quelquefois des Consommer de façon responressources humaines sable, et naturelles… Eduquer et encourager la consommation responsable et locale. Les acteurs économiques ont donc une responsabilité en matière de développement durable puisqu’ils doivent faire en sorte d’exploiter ces ressources le plus respectueusement possible. Au niveau national, les enjeux de développement durable (Stratégie Nationale de Développement Durable 2010-2013) consistent principalement à : - anticiper les effets des changements démographiques, - faciliter l’accès, le maintien et le retour à l’emploi de tous. La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est une démarche volontaire qui correspond à l’application des principes du développement durable et de protection de l’environnement au niveau des activités de l’entreprise. Une telle démarche RSE va permettre à l’entrepreneur de: - minimiser l’impact négatif de ses activités sur l’environnement, - contribuer au développement durable, - se démarquer vis-à-vis de ses concurrents, - améliorer son image auprès des consommateurs et des investisseurs et sur le marché de l’emploi, - créer, préserver et développer ses emplois et son capital humain. 4.1. Un tissu économique diversifié et tourné vers le développement durable Grands constats Le développement économique est un des trois piliers essentiels du développement durable avec l’environnement et l’équité sociale. Il permet d’assurer l’équilibre du territoire en créant des richesses et en assurant un bon niveau de vie à ses habitants. Sur Monteux, le tissu économique se caractérise par une hétérogénéité sectorielle. Les activités florissantes et variées passent par deux secteurs essentiels : l’agriculture et l’industrie. Depuis quelques années, le secteur agricole est en déclin au profit des activités industrielles en pleine croissance, moteurs du dynamisme montilien. Au vue de sa position géographique, la municipalité mise aujourd’hui sur le secteur touristique pour apporter un nouveau dynamisme à son territoire. 4.1.1. Une base économique solide et diversifiée Une agriculture fragilisée mais sensibilisée au développement durable Jusqu’au milieu du 20ème siècle, l’activité agricole était prédominante sur la commune de Monteux. En 2000, la superficie agricole sur la commune était de 1760 hectares (soit 45% de la surface totale de la commune) et se situait essentiellement au Sud de la commune. Actuellement, cette agriculture est riche, traditionnelle et diversifiée : le maraîchage (asperges, fraises, melons, tomates, salades, courgettes), les cultures sous serres (roses, pépinières, plants de vignes, …) et la production céréalière (maïs et blé) en sont les activités prédominantes. L’élevage (4-5 éleveurs bovins et ovins et un éleveur équin) ne constitue qu’une faible part de l’activité agricole montilienne. Source : INSEE, AGRESTE, recensement agricole 1888 et 2000 En vingt ans, le nombre d’exploitations a diminué de moitié (graphique ci-contre): 2,8% des Montiliens sont concernés par les activités rurales. Sur la commune, plus de la moitié des terres agricoles (800 hectares) sont en friche. Beaucoup de jeunes agriculChiffres clés: teurs ne reprennent pas l’exploitation familiale et peu de demandes d’installation sont faites. En 2000 : 1760 hectares de terres agricoles Pour pallier ce manque et apporter un soutien aux ex- dont 800 en friches ploitants, la commune s’est lancée dans une campagne 2,8% de Montiliens concernés par des actipour redynamiser le secteur agricole au travers du développement durable. Depuis 2010, la municipalité donne vités rurales Nombre d’exploitations : droit à 5 ans d’exonération foncière à tout agriculteur tra- En 1988 : 272 vaillant en culture raisonnée. Cela a fortement sensibilisé les agriculteurs au développement durable: la qualité prime sur la quantité. Sur la commune, il existe différents labels certifiant d’une agriculture raisonnée comme « Globalgap » certifiant une agriculture saine et durable. Les céréaliers et les apiculteurs disposent également d’un gage de qualité. - En 2000 : 138 5 ans d’exonération foncière à tout agriculteur se lançant dans la culture biologique 89 Réalisation: Master 2 Geoter Monteux se situe dans un triangle Le tourisme, une activité économique en émergence touristique composé d’Avignon, Carpentras et d’Orange qui lui confère une localisation géographique privilégiée au cœur de la Provence et aux portes du Lubéron. L’été constitue le Orange cœur de la saison touristique. Même si, elle bénéficie de l’influence directe de ces trois pôles, son patrimoine, ses structures d’accueil ainsi que ses festivités lui permettent d’accueillir chaque année près de 4000 touristes (source : Office de tourisme de Monteux). La ville reste cependant qu’une étape touristique. L’offre d’hébergement est diversifiée et accessible à tous les budgets : Monteux compte un camping d’une superficie d’un hectare disposant de 6 mobil-homes et 51 emplacements, mais aussi 28 gites ruraux, 10 chambres d’hôtes et 3 hôtels de charme. Trois types de clientèle saisonnière se différencient : - Les touristes locaux entre octobre et mars et quelques touristes nationaux pour les vacances d’avril. Cette catégorie représente essentiellement une clientèle d’habitués originaire du Vaucluse, des familles et des retraités appréciant le calme et le patrimoine naturel de ce territoire. Chiffres-clés: - Les touristes internationaux dont la fréquentation est concentrée entre mai et septembre. Ce sont également des jeunes familles qui viennent se loger à Monteux pour profiter des atouts de la Provence. Le camping de Monteux est la principale structure d’accueil de Plus de 4000 cette clientèle, qui apprécie la tranquillité des lieux. touristes chaque an- Les jeunes touristes séjournant à Monteux sur de courtes périodes durant la saison estivale (2-3 jours). Les festivités d’été, telles née à Monteux que le feu d’artifice, la fête patronale de la St Gens, la légende des siècles, ou encore le festival d’Avignon drainent une clientèle jeune venant se loger à Monteux à des prix beaucoup plus attractif que ceux de la plupart des autres communes de la région. 28 gîtes ruraux Malgré l’affluence touristique grandissante, le camping de Monteux a maintenu ses tarifs en 2010 pour fidéliser cette clientèle 10 chambres d’hôtes de passage et assurer un taux de remplissage optimal. 3 hôtels de charme Durant la période estivale, la ville organise de nombreuses manifestations, qui sont aussi bien fréquentées par des touristes 1 camping que par des locaux. La clientèle est majoritairement composée de Français (94%) dont 87% de vauclusiens. Les 6% de la clientèle internationale proviennent essentiellement de Belgique (1,74%), d’Allemagne (1,30%) et de Grande Bretagne (1,30%). Le fort potentiel des activités traditionnelles et émergentes Mairie de Monteux Réalisation: Master 2 Geoter La situation géographique de Monteux à proximité de la RD942 reliant Avignon et Carpentras et sa facilité d’accès en moins de 8 minutes à l’échangeur autoroutier Avignon Nord sont les atouts majeurs de la ville qui attire de nombreuses entreprises de renommées internationales. Au total, la commune compte quatre zones d’activités : la zone artisanale de la Tapy, la zone industrielle de Beauchamp, la ZAC des Escampades I et II ainsi que la plateforme économique de Pérussier. Cette dernière, assimilée à une pépinière d’entreprises, a pour but de fournir aux nouveaux entrepreneurs des locaux aux loyers modérés le temps du démarrage de l’activité. Une fois lancés, ils devront trouver de nouveaux locaux et laisser leur place. Les zones d’activités de Monteux accueillent des entreprises embauchant de nombreux salariés. « Mc Cormick France » (environ 135 salariés), « Charles Faraud » (environ 195 salariés) et « MGI Coutier » (environ 360 salariés) sont présent sur la zone de la Tapy. « Lurit » et « Fiancière 84 » qui embauchent près de 300 salariés à eux deux sont présent sur la zone de Beauchamp. Ces zones d’activités de Monteux sont situées à proximité d’axes routier majeurs, facilitant ainsi leurs dessertes. Données de la Mairie relatives aux zones d’activités et données CCIV – Juillet 2010 X : données non disponibles Deux nouvelles zones vont d’ici quelques années voir le jour. A savoir, le projet de développement durable de la ZAC de Beaulieu pour 2014 et la zone d’activités des Mourgues. La première, en accord avec les principes fondamentaux du développement durable, sera de loin la plus grande zone d’activités de Monteux avec une superficie totale de 110 ha. 91 Les structures économiques sur l’ensemble du territoire montilien Données de la Mairie relatives aux zones d’activités et données CCIV – Juillet 2010 X : données non disponibles La plupart des établissements de la commune de Monteux se placent dans les secteurs du commerce et des services (73%). Le secteur de l’industrie est celui qui possède le moins d’établissements sur la commune mais le plus de salariés (moyenne du nombre de salariés par établissement 3 fois plus élevée que la moyenne départementale). La majorité des établissements présents sur Monteux ont moins de cinq années d’activités (46%). Source:GoogleStreet View Monteux se présente comme un territoire dynamique et attractif, grâce à sa position géographique stratégique. Aujourd’hui l’activité industrielle a prit le pas sur l’agriculture et assure le développement de la ville. Longtemps l’entreprise de pyrotechnie Ruggieri a été le moteur de la ville, car l’un des principaux employeurs de la commune. Aujourd’hui, ce secteur industriel est diversifié, car d’autres secteurs se sont progressivement développés et implantés sur le territoire : tels que le secteur agroalimentaire, le transport et la logistique… Ainsi, se sont implantées sur les 5 ZAC, des activités traditionnelles et des activités émergentes : Chiffres-clés: 387 établissements et 2157 salariés sur la commune de Monteux Les secteurs d’activités « Commerces » et « Services » concentrent le plus d’établissements (73%) mais le secteur de l’industrie est celui qui regroupe le plus de salariés (54%) dans le moins d’établissements. En comparaison avec les chiffres départementaux, la ville de Monteux regroupe des entreprises avec une masse salariale importante dans le secteur de l’industrie (en moyenne 29.2 salariés par établissement à Monteux contre 9.5 dans le département). De même, il est constaté que les établissements sont majoritairement récents, 46% des établissements ont moins de 5 ans et 71% ont moins de 10 ans. Ces établissements sont essentiellement composés de commerce de gros (32%). 4.1.2. Des zones d’activités économiques tournées vers le développement durable Source: www.montiliens.fr Les moyens mis en œuvre par les entreprises pour promouvoir le développement durable Au cœur des zones d’activités économiques, une grande partie des entreprises se sont mobilisées en faveur du développement durable. Sur Monteux, diverses actions et expériences se sont développées afin d’intégrer les trois piliers du développement durable dans l’activité des entreprises. Par exemple, les établissements ROSSI, spécialisés dans le recyclage des matières premières et installés dans la ZAC de Beauchamp, ont mis en place un système de management environnemental. Dans une volonté de protection de l’environnement, l’entreprise souhaite obtenir en 2011 la certification ISO 14001. De même, Charles Faraud, spécialisé dans l’agroalimentaire et installé dans la Zone artisanale de la Tapy, a misé sur l’innovation écologique dans sa PME vauclusienne. Depuis 2007, l’entreprise privilégie les approvisionnements en grande quantité de régionaux en fruits afin de limiter la pollution atmosphérique. Enfin, Norbert Dentressangle, spécialisé dans le transport sur la zone des Escampades, a développé une stratégie d’entreprise durable basée sur 4 axes opérationnels: réduction des émissions de gaz à effet de serre, gestion environnementale des sites, maîtrise des risques routiers ainsi que l’intégration et la promotion sociale. Source:GoogleStreet View Beaulieu, un pôle d’excellence des métiers du développement durable Le projet de Beaulieu avait pour objectif premier d’augmenter les capacités d’accueil sur la ville en créant des structures hôtelières plus adaptées à la demande, une clientèle de tourisme d’affaires. Aujourd’hui, son enjeu économique est fort car l’emploi est une composante essentielle du projet. Sur une superficie de 110 hectares, il est prévu de construire des équipements publics, une ZAC dédiée au tertiaire, des logements, des commerces, des hôtels et des restaurants. A terme, l’éco-quartier accueillera des équipements structurants pour le bassin de vie d’Avignon. Ces aménagements seront réalisés par des entreprises locales qui devront respecter diverses et contraintes environnementales. Dans le respect du développement durable, les entreprises locales ont remporté face aux grands groupes et ont dès lors signés un contrat avec les associations d’insertion, comme ACARE Environnement. En ce qui concerne le fonctionnement, la municipalité souhaite que les entreprises qui s’installeront dans l’éco-quartier facilitent le recrutement local. Les retombées économiques souhaitées, tels que l’attractivité ou la création d’emplois durables, s’exerceront aussi bien à l’échelle locale qu’au niveau du bassin de vie d’Avignon. François Mariani, Président de la CCI de Vaucluse, considère Beaulieu, comme « un projet visionnaire qui permet d’apporter de nouvelles richesses dans un département qui en a bien besoin. La commune estime à un millier le nombre de création d’emploi sur le site. 93 4.2. Dynamique démographique et économique : un territoire contrasté Grands constats 4.2.1. Une pyramide des âges et une population active identiques à la moyenne départementale et régionale Source: SCoT BVA Du fait du dynamisme et de l’attrac- La commune de Monteux compte 10 728 habitants en 2007 avec une densité moyenne de 274,9 habitants au km² tivité du territoire montilien, sa po- (contre une moyenne de 150,9 habitants au km² dans le Vaucluse). pulation ne cesse de croitre. Depuis quelques décennies, le solde naturel Comparé au département du Vaucluse, les professions et catégories socioprofessionnelles à Monteux diffèrent peu. est positif (+0.7% entre 1999 et 2007). Les actifs sont majoritairement comLe contexte national: posés de professions intermédiaires (ouvriers, employés), aux revenus L’aménagement « videsune urbains annuels moyens.desIl existe grande» Part des jeunes âgés de 0 à 14 ans en 2006 Part des personnes âgées de 75 ans ou plus en 2006 connaît un essor fleurissant à l’heure part des jeunes de 0 à 30 ans qui red’une utilisation économe de l’espace. présentent plus de 38% de la populaLes friches industrielles sont des lieux à ti onenjeu montipour lienne. Les plus jeunes renfort différents corps de méti er contrent de nombreuses diffi cultés y compris les acteurs artistiques et cultupour rels. trouver un emploi sur la commune. C’est pourquoi, la municipalité Le terme de friche industrielle va entrer s’engage activement quelques dans le langage françaisdepuis dans les années 60 et déplace terme de «durable friche » années, dansalors uneledémarche du domaine au domaine Les ayant un rural double objectif:urbain. attirer/ friches désignent généralement. maintenir les entreprises sur le territoire et accompagner les jeunes dans leur Liendémarche avec led’inserti DD: on professionnelle. En 2007, le taux de chômage des 15-64 ans à Monteux est de 11,1%, contre 14,1% pour le Vaucluse. Monteux a donc un taux de chômage plus faible que la moyenne départementale. Cela peut s’expliquer par la forte attractivité du territoire. 71,50% de la population montilienne est titulaire de la fonction publique ou a un contrat à durée indéterminée. Près de 9% de la population a un contrat à durée déterminée. Les contrats intérimaires, les emplois aidés, les apprentissages et stages représentent seulement 4,8% de la population. Enfin, les non salariés (indépendants, employeurs et aides familiaux) représentent quant à eux 14,77% de la population montilienne. Ces chiffres restent similaires avec le département et Pernes-les-Fontaines (une part de non salariés est tout de même un peu plus importante à Pernes-les-Fontaines). Source:DGFiP, Impôt sur le revenu des personnes physiques. Le revenu annuel moyen des ménages à Monteux est de 20 164 euros en 2008, soit 2 448 euros de moins que celui de la moyenne régionale. Cependant, le revenu médian est de 16 388 euros à Monteux, équivalent à celui du département. La moyenne régionale reste cependant supérieur de 1 504 euros comparé à Monteux. Les habitants de Pernes-les-Fontaines, commune voisine de Monteux, touchent un salaire moyen supérieur de prêt de 4 000 euros par an comparé à Monteux. Le revenu Part des foyers fiscaux non imposés en 2006 moyen à Monteux reste modeste et s’explique par la forte part d’ouvriers présent sur la commune. Source: SCoT BVA Source: INSEE, Recensement 2007 95 Réalisation: Master 2 Geoter 34% de la population montilienne travaille sur la commune de Monteux (1455 personnes). 66% des Montiliens travaillent hors de Monteux (soit 3022 personnes). Parmi eux, 92% travaillent dans des communes du Vaucluse (2787 personnes). 119 Montiliens travaillent hors de la région Provence-Alpes-Côte-D’azur. Concernant les flux domicile / travail, à destination de Monteux, les habitants de Carpentras représentent la part la plus importante des flux. Viennent ensuite Pernes-les-Fontaines et dans une moindre mesure, les habitants d’Avignon, de Sarrians et Loriol-du-Comtat. Réalisation: Master 2 Geoter Les Montiliens quant à eux, se déplacent en plus grand nombre à Carpentras et à Avignon pour aller travailler. Puis Le Pontet, Sorgues, Pernes-les-Fontaines et Sarrians. 97 4.2.2. L’accès des jeunes Montiliens à l’emploi Il apparait que les 15-24 ans, sont les plus touchés par le chômage. En 2007, environ 23% d’entre eux sont inactifs. Il semble que cela soit lié au niveau de formation peu élevé des Montiliens. 23,7 % de la population non scolarisée de 15 ans ou plus, n’a aucun diplôme (contre 20% dans la région Provence-Alpes-CôteD’azur) et 27 %, possède un CAP ou un BEP (contre 23% pour le département du Vaucluse et 22% pour la région). Seulement moins de 7% a un niveau bac+2 ou supérieur (contre près de 10% pour le Vaucluse et plus de 12% dans la région). La Mairie œuvre quotidiennement pour aider les jeunes Montiliens en recherche active d’emploi et plus particulièrement dans les quartiers. Source : INSEE, Recensement population 1999 et 2007 Chiffres-clés: 23% des 15-24 ans sont inactifs Seulement 7% ont un niveau bac +2 ou supérieur (Paca : 12%) Source : INSEE, Recensement population 1999 et 2007 Face à ce constat, de nombreuses mesures ont été mises en place par la municipalité pour favoriser l’emploi des jeunes Montiliens. Ainsi, la ville collabore avec des partenaires extérieurs, telle que la mission locale, Acare Environnement et l’université populaire rurale : Le partenariat avec ACARE environnement permet de mettre en place des chantiers d’insertion dans les domaines de l’environnement, des espaces verts et de la valorisation du patrimoine naturel et culturel, tels que l’aménagement des rives de la Sorgues, l’entretien de la ripisylve ou la viabilisation des jardins familiaux de Saint-Hilaire. Cette association a permis l’embauche permanente de 20 demandeurs d’emplois en grande difficulté pour des contrats de 6 à 12 mois. Le partenariat avec la mission locale du Comtat Venaissin. Depuis 2005, l’association réalise des actions concrètes visant à l’insertion sociale et à la qualification des 15-25 ans. Depuis 2010, une antenne de la mission locale a été Source:www.sorgues-du-comtat.com ouverte à Monteux. Elle propose un contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS) et plus de la moitié des jeunes en contrat avec la mission locale a trouvé un emploi stable (46 sur 77). Au-delà de ses missions d’information, d’orientation et d’accompagnement, elle vise à promouvoir la sécurité et la prévention de la délinquance sur le territoire. Avec le contrat donnant-donnant, il s’agit pour la Mairie, d’aider les jeunes Montiliens en difficulté. Elle leur fait réaliser des travaux sur la commune moyennant en contre partie la prise en charge d’une partie du coût de leur permis de conduire, nécessaire pour trouver un emploi. Ce projet a permis à un très grand nombre de jeunes de commencer une formation professionnelle qui leur permettra de trouver un emploi. De même, la collectivité s’engage auprès des jeunes chefs d’entreprises. Elle organise des rencontres entre jeunes entrepreneurs pour échanger leurs expériences et développer un réseau de liens professionnels et amicaux sur le territoire Montilien. L’objectif de ces rencontres est de favoriser la création, le développement et le maintien des entreprises sur la commune. Source:www.acare-environnement.org 99 4.2.3. Les actions de la commune pour l’implantation des entreprises La Mairie mène plusieurs actions de développement économique telles que : - faciliter l’implantation d’entreprises sur la commune, un service de la communauté de communes des Sorgues et du Comtat est à la disposition des entrepreneurs. Il les aide à trouver des locaux pour faciliter l’installation des entreprises sur le territoire. Grâce à ce service, en 10 ans, environ 80 entreprises et 1500 emplois ont été créés dans l’intercommunalité, dont une majorité sur Monteux et notamment dans les ZAC de la TAPY et des Escampades. - développer des partenariats avec des associations, comme le PCI (Pays du Comtat Initiatives), Vaucluse développement, le CBE (comité du Bassin d’emploi des pays du Ventoux et du Comtat Venaissin) ou encore le RILE (Réseau d’Initiatives Locales pour l’Emploi). Ces partenariats permettent de mettre en relation les entreprises et les demandeurs d’emplois. - développer au sein de la cellule emploi des partenariats avec les institutions nationales (Pôle emploi) et locales (Acare Environnement et la mission locale dont une antenne est basée à Monteux). - soutenir financièrement les associations de Commerçants et d’artisans Montiliens regroupés au sein de la FICA (Fédération Intercommunale des commerçants et des artisans). - encourager aussi bien le développement de nouvelles zones d’activités, que la rénovation et l’entretien des ZAC existantes. Ainsi, sur les nouvelles ZAC, comme le Pérussier, la municipalité aide les nouvelles entreprises en leur fournissant des locaux de 50 à 500m² et à loyer minimal, le temps du démarrage de l’activité. ce site a été entièrement réaménagé afin d’être un tremplin pour les porteurs de projet. C’est une pépinière d’entreprises. Ainsi, depuis 2007, 29 entreprises se sont implantées dans cette zone. Sur les anciennes, telles que la Tapy, des travaux Chiffres-clés: de rénovation sont régulièrement réalisés. En 10 ans, création de 80 entreprises et de 1500 emplois En 4 ans, 29 nouvelles entreprises se sont installées dans la zone de Pérussier Ces actions de développement économique montrent une réelle volonté de la commune de soutenir et encourager l’économie locale. Attirer et maintenir les entreprises sur le territoire Montilien est l’une des priorités de la Municipalité. Source: www.christiangros.fr Source: www.christiangros.fr 101 4.3. Les commerces de proximité : un atout pour Monteux 4.3.1. Grands constats Le centre ville de la commune La commune de Monteux propose une offre commerciale diversifiée et répartie sur l’ensemble du territoire. Dans le centre-ville se concentre une grande part des services et des commerces. Celui-ci est de plus en plus fréquenté par les montiliens, de par ses nombreux aménagements, l’accessibilité et les commodités qu’il propose. Ce centre-ville, entièrement repensé, est considéré comme un haut lieu de vie montilien, véritable cœur d’échanges. La présence de marchés La place de la Glacière hebdomadaires renforce cet esprit de village et permet de soutenir la petite production locale. Dans cette optique de valorisation des produits locaux, la Mairie n’hésite pas à multiplier les opérations de communication pour attirer une clientèle de plus en plus nombreuse et séduite. 4.3.2. Le centre ville, cœur des échanges de proximité Commerce de proximité de Monteux : Les commerces du centre-ville de Monteux sont très dynamiques grâce à une offre très diversifiée en termes de produits et d’enseignes. La présence de rues semi-piétonnes et un aménagement de qualité sont aussi un moteur de l’activité commerciale. De ce fait, l’offre en commerces à Monteux est diversifiée : pâtisserie, boulangerie, poissonnerie, équipement de la personne, culture et loisirs, service… tout les domaines sont représentés. L’offre concernant l’artisanat est elle aussi diversifiée (ferronnerie, maçon, marchand de matériaux, plombier, paysagiste…) Cette attractivité commerciale est appuyée par L’association « l’UCAM » des commerçants et artisans de Monteux. Cette dernière est fortement soutenue par la Mairie (notamment au niveau financier avec une aide totale de 92 000€ en 4 ans). Cette association a pour but d’offrir aux Montiliens des services supplémentaires (livraison a domicile, promotion…). La Mairie qui considère comme primordiaux le commerce de proximité et l’artisanat (car représente un lien social fort) consulte également les artisans lors de la réalisation de grands projets d’aménagements urbains. Exemple de projet de réaménagement urbain : la place de la Glacière qui à complètement été rénovée et réorganisée (voirie, réseaux, plantations…). Cette place est, de ce fait, devenue plus dynamique et regroupe aujourd’hui de nombreux Montiliens. Ce lieu convivial permet de conforter le commerce de proximité. Cette place est également un haut lieu de fréquentation Montilienne de par les manifestations et les animations qui s’y déroulent. Le stationnement est facilité par les 70 places (dont 4 en arrêts minute) mises à la disposition des usagers. Réalisation: Master 2 Geoter Les commerces sont répartis sur l’ensemble du territoire communal. Comme le montre la carte, les zones de forte densité commerciale (entre 15 et 30 établissements / Ha) se situent dans le centre-ville ou dans les zones d’activités. Monteux cœur de ville Cette association permet de regrouper les partenaires privés et publics dans l’objectif de redynamiser le centreville. Parmi ces partenaires, on compte: Mistral Habitat, la CCI de Vaucluse, la société CALIMA, l’UCAM, ORESIA (fédération intercommunale des commerçants), Carrefour Market et la Caisse d’Epargne Le secteur privé double l’engagement financier adopté par la commune. Ce financement permet d’engager des actions pour: - le développement d’un appareil commercial attractif - assurer une accessibilité aisée au centre-ville - promouvoir le centre-ville et développer son image - assurer la convivialité de l’espace public 4.3.3. Les marchés locaux : valorisation de la production montilienne Depuis la rénovation de la place de la Glacière, la fréquentation des marchés a augmenté à Monteux. Il y a le marché hebdomadaire qui a lieu tous les dimanches de l’année sur la place de la glacière et celui des producteurs locaux, le mercredi et samedi entre avril et septembre, sur la place du marché. Le marché hebdomadaire comprend essentiellement des producteurs de Monteux et des communes voisines tandis que le marché du mercredi et du samedi est exclusivement réservé aux producteurs montiliens. C’est une réelle volonté de la municipalité de valoriser la production de qualité et de proximité. Régulièrement, elle promeut ce type de commerce, à travers leurs divers outils de communication, tels que le journal de Monteux. De plus en plus nombreux, notamment en été lors de la haute saison, les habitués en ont fait un rendez vous incontournable. Ils apprécient particulièrement le fait d’acheter des produits de saisons de leur terroir et de faire marcher l’économie locale. 103 Synthèse de l’analyse AFOM Atouts : Faiblesses : Sensibilisation des agriculteurs et des entreprises au développement durable. Production locale riche et variée Diversité de l’offre d’hébergement Prix attractif de l’offre d’hébergement touristique Localisation géographique de la commune privilégiée (favorable à l’implantation d’entreprises et au tourisme) Présence d’entreprises industrielles de taille internationale Fort taux d’implantation d’entreprises sur la commune Des services et des équipements de proximité satisfaisants La collectivité aide les jeunes Montiliens en difficulté dans leur insertion professionnelle Elle s’engage auprès des jeunes chefs d’entreprises et encourage l’économie locale Elle favorise la création et le maintien des entreprises sur la commune Zones d’activités en extension Accroissement des friches agricoles Viellissement des exploitants agricoles Concurrence des grands sites touristiques avoisinants Un secteur touristique modeste avec un potentiel d’accueil limité par rapport à celui des villes voisines Aucun élément d’attractivité culturel et patrimonial particulier sur la commune Clientèle saisonnière et de passage Opportunités : Menaces : Présence d’agriculture bio et d’agriculture raisonnée sur le territoire Vieillissement des exploitants agricoles Valorisation de l’agriculture locale (labels) Tendance à la déprise agricole Exonération de la taxe foncière durant 5 ans pour les nouveaux exploitants en Population jeune ayant tendance à quitter le territoire agriculture raisonnée Volonté de la municipalité de valoriser le patrimoine et de promouvoir l’animation pour générer de l’attractivité Les entreprises industrielles Montiliennes sont génératrices d’emplois locaux Fort soutien de la Mairie apporté aux entreprises (locaux à loyers modérés …), à l’artisanat et aux commerces de proximité Un éco-quartier aux retombées économiques importantes Les principaux enjeux : Inciter les montiliens à consommer localement - Continuer à soutenir le commerce et l’emploi de proximité - Encourager l’achat de produits locaux - Favoriser les circuits courts - Renforcer l’attractivité du centre-ville. - Multiplier les opérations et animations commerciales et artisanales Quelques pistes d’action: Créer une charte environnementale dans les zones d’activités économiques Favoriser l’implantation de nouvelles entreprises Organiser un concours annuel en- Communiquer sur les atouts et les avantages de s’implanter à Monteux. courageant les entreprises les plus - Poursuivre les efforts pour aider les jeunes entrepreneurs à s’installer. respectueuses de l’environnement - Promouvoir les entreprises locales et leurs savoir-faire. Réhabiliter en priorité les zones commerçantes, notamment en centreMaintenir l’activité agricole ville, pour encourager le commerce - Soutenir les agriculteurs biologiques en facilitant leur installation. - Travailler avec les agriculteurs pour développer une activité plus durable de proximité Faire de l’éco-quartier de Beaulieu, Accompagner le développement économique et plus particulièrement touristique un espace dédié à l’innovation écono- Aider la redynamisation de la filière artisanale (communication, échange, valorisation, etc.) mique - Promouvoir et communiquer sur les produits locaux. Réaliser un label « Produit à Monteux » - Mieux connaître l’offre et la demande en matière d’hébergement et d’accueil touristique : qualité, attentes... Instaurer des rencontres régulières - Développer la pédagogie du développement durable auprès des touristes. entre les hébergeurs et autres acteurs Accompagner les acteurs économiques locaux dans leurs efforts de développement durable du tourisme pour les informer et les ai- Promouvoir l’application d’éco-gestes dans les PME et les commerces. der à promouvoir les produits locaux Réaliser des enquêtes auprès des touPoursuivre la mise en relation des employeurs et des demandeurs d’emploi ristes et des hébergeurs, pour connaitre - Aider les personnes en difficulté pour leur réinsertion dans la vie professionnelle la fréquentation, les avis, les besoins et les - Accompagner les jeunes dans leur recherche d’emploi suggestions Proposer aux agriculteurs d’ouvrir leurs exploitations aux visites 5/ Sensibiliser au développement duContexte 5.1. La sensibilisation passe par la communication et l’information 5.2. La Mairie se doit d’être exemplaire Synthèse p.106 p.108 p.118 p.126 107 Sensibiliser au développement durable Contexte national: Dans le cadre de l’Agenda 21, la Mairie de Monteux a pour devoir de sensibiliser les acteurs du territoire au développement durable. Cette sensibilisation repose tout d’abord sur la valorisation et le soutien des associations, des acteurs économiques et des citoyens montiliens dans leurs actions en termes de développement durable. Valorisation qui s’appuie sur l’ensemble des moyens de communication développés par la Mairie pour informer et sensibiliser et un soutien qui se veut financier, matériel et humain. Dans le cadre du Sommet de Johannesburg et de la stratégie européenne de développement durable, chaque État membre de l’Union Européenne doit mettre en œuvre une Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD). En 2003, le gouvernement français développe cette stratégie qui groupe 9 actions phares dont « éduquer à l’environnement pour un développement durable » et « un État exemplaire moteur d’une société éco-responsable ». Puis, cette sensibilisation doit reposer sur l’exemplarité de la Mairie en termes de bonnes pratiques. En effet, c’est en montrant l’exemple que la Mairie peut impulser un changement de comportement auprès de ces concitoyens. Ce dernier principe a été renforcé en 2009 par la loi relative à la mise en œuvre du grenelle de l’environnement. Cette loi stipule : « L’Etat doit, comme toute collectivité publique, tenir compte dans les décisions qu’il envisage de leurs conséquences sur l’environnement, […] L’Etat favorisera le respect de l’environnement dans l’achat public par un recours croissant, dans les marchés publics des administrations et services placés sous son autorité, aux critères environnementaux et aux variantes environnementales. […] » Source: site internet Lien avec le développement durable Grâce à l’ensemble des outils de communication dont elle dispose, la Mairie, dans le cadre du développement durable, a pour devoir de/d’ : • Éduquer au développement durable, aux comportements éco-citoyens et solidaires • Rechercher des formes de concertation adaptées aux différentes catégories de population et d’acteurs socioprofessionnels ; • Améliorer la circulation de l’information, l’accès aux savoirs, la participation au débat public ; • Garantir l’égalité d’accès à la prise de parole dans les espaces de débat et de concertation ; Quelques chiffres clés: La collectivité doit viser une certaine exemplarité ou «éco-responsabilité» dans les domaines où elle maîtrise entièrement la décision et l’action. Elle doit : 1 million d’impressions par an • Optimiser l’éco-responsabilité dans son fonctionnement en ayant une gestion raisonnée des ressources naturelles et des déchets ; • Modifier ses modes de consommation et de production en orientant la commande publique en faveur de produits et services respectueux de l’environnement et des conditions sociales de production ; • Favoriser les transports propres et la mobilité durable ; • Former ses agents pour modifier les pratiques dans leur métier au regard du développement durable 220 employés municipaux 11 chefs de service 200 visiteurs par mois sur le site internet (Source : ADEME) Journal de Monteux en papier recyclé à 82% 109 5.1. La sensibilisation passe par la communication et l’information Grands constats: • La Mairie de Monteux réussit à capter l’ensemble des acteurs du territoire à travers des moyens de communication efficaces et variés. Chaque acteur du territoire a la possibilité de s’informer sur les différents évènements de la ville et inversement et peut s’exprimer grâce au panel d’outils mis à sa disposition. De Facebook au Journal de Monteux, en passant par la radio ou l’affichage, tous les publics sont touchés. Ils ont également l’opportunité de participer à l’activité municipale dans le cadre d’une démarche participative. Les conseils citoyens, les commissions extra-municipales et le conseil municipal des enfants rassemblent commerçants, représentants de la population (adultes et enfants) et associations. • C’est surtout le « vivre ensemble à Monteux » et donc la thématique de la cohésion sociale qui est la plus récurrente. Elle constitue un des piliers du développement durable au même titre que le développement économique et l’environnement abordés dans une moindre mesure. • La Mairie incite également les acteurs locaux à « faire du développement durable » par l’intermédiaire de nombreux partenariats. Elle met à disposition des moyens financiers, matériels ou humains pour aider à faire évoluer les comportements des montiliens. La Mairie possède pour cela 3 leviers : l’information et la sensibilisation, l’incitation et la répression. Ses outils et partenariats lui permettent de toucher une part conséquente de la populaCependant, s’il existe un véritable dispositif en matière de communication et tion. Cependant, la catégorie des adolescents reste difficile à aborder par un de concertation, très peu d’outils sont utilisés pour réellement sensibiliser au manque d’outils les impliquant directement dans la démarche du développedéveloppement durable. En effet, pour l’ensemble de ces moyens de commu- ment durable. nication, il s’agit d’informer ou de rassembler les acteurs montiliens sur des Afin thématiques plus en lien avec l’actualité municipale. de sensibiliser ses concitoyens au développement durable, aux comportements éco-citoyens et solidaires, la Mairie a pour mission de rechercher et de mettre en œuvre l’ensemble des moyens de communication dont elle dispose. Ces outils, à destination des associations, des acteurs économiques du territoire et de la population doivent permettre non seulement l’information, dans ce cas, on parle d’outils de communication indirecte, mais aussi le débat et la concertation dans un souci d’égalité, on parle alors d’outils de communication directe. 5.1.1. Monteux à l’initiative d’une démocratie participative • Le Conseil municipal, outil d’information pour la population: Au moins une fois par mois, le Conseil municipal a obligation de se réunir. Il traite et délibère des décisions prises ou à prendre dans la commune. Selon la loi, la population peut assister à ces rassemblements sans pour autant y participer. Cet outil reste donc un moyen d’information pour la population dont la fréquentation dépend exclusivement de la communication des dates de rendez-vous du Conseil municipal et de son ordre du jour. informations traitées lors du CME dans leurs écoles respectives et inversement, les écoles élémentaires peuvent se tourner vers les enfants membres pour faire remonter une information au sein du CME. Avec un budget de 1000 € par an, ce conseil réalise des actions en faveur du développement durable comme la mise en place de canisites et en relation parfois avec les écoles élémentaires montiliennes. • Les commissions extra-municipales et les conseils citoyens : véritables outils de concertation: ration d’un conseil citoyen dédié au développement durable pourrait permettre de renforcer la concertation autour de la mise en place et du suivi de l’Agenda 21 de Monteux dans une logique de démocratie participative. Les commissions extra-municipales sont des commissions paritaires qui rassemblent des élus et des Montiliens autour de différentes thématiques. Au nombre de six, elles permettent aux élus et aux citoyens membres de gérer et mettre en place des actions sur le commerce, la crèche, l’école de la nature, la vie scolaire, les cours d’eau Cependant, la mise en place d’actions et l’agriculture. Ces commissions sont en partenariat avec les écoles est sou- donc de véritables outils de concerta- Conseil Citoyen vent difficile du fait d’un planning dé- tion entre la Mairie et les Montiliens. Source: site internet Monteux • L’implication des enfants dans la vie fini à l’avance par les projets d’écoles. Dans la même logique que les commissions extra-municipales, les trois communale grâce au Conseil Municiconseils citoyens de la ville, « vidéopal des Enfants (CME): protection », « bien vieillir à Monteux » et « Conseil de Développement », Ce moyen permet d’associer les enont pour vocation de réunir les acfants des écoles élémentaires de teurs du territoire autour de ces théMonteux dans les actions de la ville. matiques. Ils regroupent des élus, des Ainsi, ce sont, actuellement, 33 enreprésentants citoyens tirés au sort fants volontaires qui sont élus pour 2 sur les listes électorales et des repréans (comme le conseil municipal), 1 sentants des acteurs locaux, notamannée de CM2 et une année de 6e. ment des associations et des acteurs Le principal objectif du CME est économiques du territoire montilien. d’établir un lien entre la Mairie et les Conseil Municipal des Enfants écoles. En effet, les enfants membres Source: site internet Monteux Dans le cadre de l’Agenda 21, l’élaboont pour mission de faire passer les 111 • Les ateliers de quartier comme alternative à la réunion publique pour impliquer les Montiliens dans la prise de décisions: et donc de sensibiliser la population aux bonnes pratiques. Le caractère évènementiel de ces outils de sensibilisation permet d’assurer la réussite de ces rencontres. L’oriAfin de faire participer un nombre ginalité de telles initiatives peut donc plus important de citoyens montiliens permettre de rassembler un nombre aux prises de décisions communales plus important de participants. Dans et de les impliquer au maximum dans cette logique, il serait intéressant de les projets de développement de développer certaines pistes comme leurs quartiers, des ateliers de quar- organiser une conférence ou le visiontier sont organisés. Un atelier a eu lieu nage d’un film en lien avec le développour la construction de logements au pement durable suivi d’un débat. Hameau de la Plaine, cependant la mise en place de ce type de concertation reste exceptionnelle. Monteux devrait multiplier ces ateliers qui permettent l’échange et le dialogue entre la Mairie et les citoyens montiliens. De plus, la participation directe des habitants à des pratiques de développement durable à travers ces ateliers permettrait de sensibiliser une plus large population à un changement de comportement plus responsable. • L’organisation de salons et conférences sur le développement durable, des initiatives à valoriser et à multiplier: En 2008, Monteux a accueilli le salon du développement durable. La Mairie, grâce à cette action, a donc permis l’échange entre Montiliens et spécialistes du développement durable 5.1.2. Des outils de communication indirects ciblés et variés • Le Journal de Monteux en papier recyclé, principal outil de communication de la Mairie. Le Journal de Monteux, envoyé tous les mois à l’ensemble des ménages de la commune et disponible sur certains points de distribution (Mairie, locaux de la Communauté de Communes, commerçants…) est un livret d’une vingtaine de pages, imprimé en couleur sur un papier à 82% recyclé. Il regroupe les actualités du mois, rubrique « Tour de ville », un « dossier » mettant en avant un événement particulier, le compte-rendu du Conseil municipal, l’état-civil et les petites annonces ainsi qu’une page réservée à l’opposition selon la loi « démocratie de proximité ». Une rubrique « Chaque geste compte » vient régulièrement donner des informations sur les petits gestes du développement durable (ex: tri des déchets, sites d’information, récupérateur de piles...). Enfin, afin de favoriser l’économie locale et le développement social et culturel, deux pages sont réservées à l’UCAM (l’Union des Commerçants et des Artisans de Monteux) et deux autres aux associations présentes sur la commune. Un livret de quatre à cinq pages peut également être intégré au journal afin d’informer ou de sensibiliser les Montiliens sur des thématiques particulières, notamment au développement durable. Par exemple, un livret avait été intégré pour sensibiliser les habitants au tri des déchets. Cette campagne, selon la Mairie, a plutôt bien fonctionné puisque une augmentation du tri sélectif a été remarquée. A ce jour, le Journal de Monteux est le principal moyen de communication de la Mairie et le support de communication préféré des montiliens. • Une information différenciée et • Des outils de communication interadaptée grâce aux courriers d’infor- net à améliorer pour sensibiliser les mation (« Info Mairie ») : montiliens de tous âges au développement durable: Dans le cadre de travaux d’urbanisme importants, des courriers d’informa- Le site internet de Monteux présente tion sont envoyés à destination des les actualités de la commune en terme riverains pour les informer plus en dé- d’événementiel ainsi que les grands tail de l’avancée des travaux en cours projets en cours, les informations pratiques sur les démarches adminisdans leur quartier. tratives, la vie associative, les com• La radio locale, un outil de commu- merces et artisans de proximité, le ramassage des ordures... Un espace est nication à exploiter: également prévu pour contacter par La radio locale de Monteux, Fly fm, courriel la Mairie et les coordonnées peut être un support de communica- de chaque service sont indiquées. Les tion à destination du jeune public. Les utilisateurs ont la possibilité de s’insactualités de la commune pourraient crire sur le site et de recevoir par mail y être diffusées et des rencontres des informations sur les thématiques et interviews pourraient être réali- les intéressants. Depuis sa réactualisées pour mettre en avant certaines sation en 2009, une augmentation du bonnes pratiques de la Mairie, d’asso- nombre de visites a été constatée. Cependant quelques points pourraient ciations ou citoyennes. « Je (ndr: F. Gomez, responsable de être améliorés pour faire de celui-ci fly fm) souhaite valoriser l’image des un véritable outil de sensibilisation au communes des Sorgues du Comtat développement durable et un outil de en informant les citoyens de la vie concertation avec les citoyens. C’est culturelle, touristique et communale» en sens que la commune réfléchit actuellement à l’évolution du site. (journal de Monteux, mars 2010). La création d’un espace de discussion est notamment envisagée. Cela permettrait à la Mairie de communiquer directement avec les citoyens et of- frirait la possibilité à ces derniers de réagir sur les actualités. De plus, un espace réservé au développement durable pour informer ou sensibiliser les visiteurs au développement durable pourrait être envisagée pour mettre en avant les bonnes pratiques de la mairie et de l’ensemble des acteurs du territoire ne sont pas mises en avant sur le site. Enfin, les journaux de Monteux disponibles en téléchargement ne peuvent être mis à jour régulièrement. 113 Depuis septembre 2010, Monteux a à sa disposition un autre outil de communication internet : la page Facebook. Cette page s’adresse surtout aux Montiliens et regroupe un peu plus de 2 400 adhérents. Les actualités (fêtes, rendez-vous sur la commune) de Monteux sont postées régulièrement tout au long de la journée sur le mur. • Un affichage d’information et de et l’Avenue de la Libération. Ils persensibilisation à privilégier: mettent d’afficher des informations concernant l’événementiel ainsi que Différents points d’affichage sont des messages de sensibilisation au déprésents sur la commune (carte ci- veloppement durable sur le tri séleccontre) et se présentent sous diffé- tif, les déjections canines, le marché rentes formes : des producteurs locaux, la récupération des piles, bouchons en plastique - les panneaux d’affichage dans le hall et canettes. Actuellement, un appel et sur le parvis de la Mairie permet- d’offres a été lancé pour remplacer tent d’annoncer la date et l’ordre du ces panneaux électroniques standards jour du prochain Conseil municipal et afin de mettre en place des panneaux le compte-rendu du précédent ainsi plus respectueux de l’environnement. que les informations légales concer- Ils seront repositionnés à des endroits nant la Mairie; plus stratégiques, notamment sur la Place de la Glacière; - les panneaux d’affichage présents sur les lieux sportifs et culturels (la - les 8 panneaux d’affichage libre, réMJC l’Atelier, la Maison des Associa- partis dans la ville depuis mars 2011, tions, la plaine sportive) permettent permettent aux associations montid’afficher des informations pratiques liennes de communiquer sur leur acsur les rencontres et les événements tualité. Ces panneaux ont été mis en place à la demande des associations. à venir; Actuellement en expérimentation, - les 15 panneaux d’exposition placés ils pourraient être remplacés par des sur la Place du marché et qui permet- panneaux fermés à clés si celle-ci tent des affichages sur des thèmes s’avère concluante; particuliers, comme le développe- Hormis les panneaux d’affichage élecment durable, thème choisi cette an- troniques, l’affichage présent actuellement sur la commune de Monteux née par les enfants du CME; permet surtout à la Mairie et au mi- les panneaux d’affichage électro- lieu associatif de communiquer sur niques ont été placés en 2003 devant leur actualité et l’événementiel. Un la Mairie et sur le rond point, à l’in- affichage permettant de sensibiliser tersection entre le Boulevard Trewey la population sur différentes théma- tiques. Tout ceci soulève plusieurs constats : - nombre insuffisant de points d’affichage; - ces points d’affichages sont localisés uniquement dans le centre-ville de la commune; - aucun affichage de sensibilisation dans les lieux publics comme les écoles, les parcs et espaces verts, les espaces de sports et loisirs qui sont des espaces communaux. Ainsi pour remédier à cela, il serait envisageable de varier les points d’affichage. Le but serait d’élargir la communication auprès des différents publics-cibles qui fréquentent ces lieux stratégiques: la propreté des cours d’eau au bord de l’Auzon, ou les modes de transports alternatifs à la voiture sur les parkings. Localisation des lieux d’affichage et d’information existants et possibles dans le hall de la mairie Réal: Master Geoter affichage électronique affichage libre 115 e: e référenc L’Agenda ed t son cadr 21 local e 5.1.3. Les domaines engagés par la Mairie pour sensibiliser et agir auprès de ses concitoyens Au regard de l’état des lieux préalable à la réalisation de ce diagnostic, l’analyse qui va suivre prend en compte la totalité des thématiques présentes dans le cadre de référence et présentées dans l’encadré ci-contre. L’objectif est de hiérarchiser les thématiques pour lesquelles la commune de Monteux est déjà engagée et, par opposition, celles peu investies. Le Journal de Monteux étant l’outil de communication le plus utilisé par la Mairie, l’analyse s’est effectuée sur les articles parus depuis 2008. Le but final étant de définir les champs d’action pour lesquels l’intervention de la Mairie est envisageable, voire nécessaire, pour tendre vers le développement durable. A travers l’Agenda 21, Monteux a la volonté d’agir sur son avenir et son environnement. A ce titre, le Ministère en charge du développement durable a mis en place une méthode d’analyse des enjeux territoriaux. Celle-ci est encadrée par le document officiel du cadre de référence. Le diagnostic du territoire de Monteux, doit permettre d’identifier les enjeux prioritaires à investir et les leviers d’action possibles en matière de développement durable. Le cadre de référence de labellisation des Agendas 21 locaux, propose des thématiques à explorer représentant les différents champs ou domaines d’action dans lesquels l’intervention de la Mairie est envisageable. Ces thématiques sont les suivantes : • Solidarité et coopération • Santé • Sécurité (dont la prévention des risques naturels et technolo giques et la prévention des incivilités) • Accès à la connaissance • Culture • Sport et loisirs • Développement économique (dont : agriculture et forêts ; tou risme) • Emploi • Urbanisme, habitat, logement • Déplacements, transports et infrastructures • Conservation de la biodiversité et préservation des ressources natu relles • Énergie • Gestion responsable et services au public Pour plus d’info : http://www.developpement-durable.gouv.fr/Projets-territoriaux-de.html • Cette analyse permet de constater que les thématiques les plus représentées sont celles qui ont trait à la population et au cadre de vie. En effet le « bien vivre ensemble » est une des préoccupations première de la Mairie. De la solidarité et du lien social jusqu’aux préventions des incivilités, la Ville est très active et sensibilise la population par de nombreux moyens de communication (festivités, concours, parcours sportif, soutien des associations). • En revanche, la ville est moins présente autour de la gestion responsable, la conservation de la biodiversité, l’accès à la connaissance, le tourisme. Les articles recensés concernant ces thèmes sont plus orientés vers la sensibilisation de la population : sensibilisation au tri sélectif, informations sur la zone des Confines (Natura 2000), partenariats et soutien qu’apporte la commune aux différentes associations culturelles et écotourisme. Cependant, peu d’actions sont directement entreprises par la collectivité. La plupart des actions « durables » menées, sont réalisées par un acteur intermédiaire comme les écoles ou les associations. La Mairie peut envisager de développer elle-même des actions. Concernant la gestion responsable, elle pourrait tisser des liens avec les acteurs économiques présents sur le territoire sous forme de « clauses » afin qu’ils développent un processus d’actions « durables » au sein de leur entreprise. Hiérarchisation de la fréquence d’apparition des thématiques imposées par le cadre de référence de la labellisation dans les journaux de Monteux - Solidarité et lien social (13%) - Culture et patrimoine (13%) - Développement économique (12%) - Emploi (10%) • Les trois dernières thématiques sont sous-représentées dans les journaux. - Urbanisme, Aménagement, Logement 10% En résumé, les thématiques les plus présentes dans les Journaux sont celles pour lesquelles la commune est engagée et soutient sa population. Celles-ci étant bien ancrées, la Mairie pourrait désormais communiquer sur les thématiques sous-représentées jusqu’alors. - Sport et Loisirs 8% - Santé 6% - Sécurité (prévention des incivilités) 5% - Gestion responsable 5% - Conservation de la biodiversité 4% - Accès à la connaissance 3% - Déplacement, transport et Infrastructure 3% - Energie 2% - Sécurité (risques naturels et technologiques) 1% 117 5.1.4. La Mairie « promoteur » du développement durable « Chaque geste compte » peut-on lire dans le journal de Monteux. En effet, afin que le territoire montilien devienne un territoire durable, chaque acteur doit pouvoir, à son échelle et avec ses moyens, effectuer ces « gestes ». Une des missions de la Mairie est de proposer et de mettre en place des initiatives qui inciteront les autres acteurs du territoire à « agir durable ». Le schéma ci-contre présente les initiatives principales de la commune -au cours desquelles la Mairie participe- qui agissent, directement ou indirectement, en faveur d’un développement durable du territoire. Il doit se lire ainsi : 119 La Mairie œuvre pour faire évoluer les comportements en initiant ou soutenant un nombre important d’actions liées directement ou indirectement aux principes du développement durable. Le public ciblé est essentiellement la population. Incitation : • Les nombreux partenariats que la Mairie a entrepris démontre son Les objectifs du développement du- engagement dans une démarche rable ne sont pas forcément acces- d’échanges. Cette démarche permet sibles à tous. Afin d’insuffler une d’adapter les messages en s’entourant dynamique, il est nécessaire de don- de professionnels. Elle permet aussi ner envie et de permettre à tous de aux partenaires, tels que les associaparticiper à cette démarche globale. tions, de se développer en profitant Afin de sensibiliser les acteurs aux Ainsi, la Mairie, met à disposition de du soutien de la Mairie et, ainsi, de bonnes pratiques et de permettre la population des moyens matériels proposer une offre plus large de presune réelle appropriation des préoccu- (ex: corbeilles de ville, toutounettes, tations. pations du développement durable, prêts de locaux…), humains (ex: serla Mairie les aborde selon les trois vices techniques qui interviennent • Comme le développement durable angles suivants: pour les potagers des écoles…) et fi- nécessite une vision à long terme du nanciers (ex: organisation d’un salon territoire, la Mairie cible une majorité du Développement Durable, Budget de ses actions envers les enfants. En Information et sensibilisation: du CME pour mener à bien leurs pro- effet, elle a majoritairement orienté jets…). Elle permet alors aux associa- sa politique vers la jeune génération. Avant de mettre en pratique les tions de développer des initiatives et Sensibiliser les enfants permet de fa« bons gestes » il faut les connaître et aux citoyens d’avoir accès à un mode ciliter l’appropriation des enjeux du en être conscient. La Mairie dispose de vie responsable. développement durable tout en les alors d’un devoir d’éducation. Ainsi, responsabilisant. De plus, les enfants elle propose des moments de forma- Sanction : deviennent porteurs du message aution, d’animation et de partage. Ces près des personnes qui les entourent. instants permettent aux participants Afin de valoriser les bonnes pratiques, de découvrir et de comprendre l’utili- la Mairie souhaite aussi lutter contre • La population est le principal acteur té de certaines pratiques, comme par les mauvaises. Elle mobilise les outils visé par toutes ces actions désormais exemple pour le tri sélectif. Dans le législatifs qui lui permettent de sanc- bien ancrées dans la conscience comcadre de festivités, où le but final n’est tionner les dégradations qui peuvent mune. Afin d’augmenter le nombre de pas forcément le développement du- remettre en cause la cohésion sociale « petits gestes », la Mairie devra cibler rable, l’effet voulu est la cohésion so- ou la qualité environnementale. d’autres acteurs du territoire. ciale et le « vivre ensemble ». • Si les associations, très soutenues par la Mairie, sont des acteurs incontestés du développement durable pour la cohésion sociale qu’elles suscitent, elles ne sont encore qu’un intermédiaire. En effet, ce sont les participants qui mettent en place la cohésion sociale et donc le développement durable. Afin de développer un maillon supplémentaire dans la chaîne des « producteurs » de développement durable, la Mairie peut désormais sensibiliser ou imposer aux associations de réaliser des « gestes durables». • Un autre acteur pourrait être ajouté à cette chaîne. En effet, fort présents sur le territoire montilien, les acteurs économiques sont encore peu sollicités par la Mairie dans cette politique. Suivant les mêmes principes que pour la population, à savoir l’accès à la connaissance, l’incitation et la sanction, la Mairie pourrait inciter les entreprises à devenir « actifs » ensemble. 5.2. La Mairie se doit d’être exemplaire Grands constats • Malgré un budget formation de 20 000 €, la Mairie n’a rien mis en place concernant la sensibilisation du personnel au développement tion. Malgré l’existence de réunions rassemblant le Maire, les élus durable. et les services, ces modes d’échanges restent très conventionnels. Un seul outil est réellement dédié au développement durable: la • En interne, la Mairie tend vers l’exemplarité sur de nombreuses commission municipale environnement et développement durable. thématiques. C’est notamment le cas pour le volet social et l’énerLa transmission des informations s’effectue grâce aux comptes-ren- gie où beaucoup d’actions sont déjà en place. Cependant, d’autres dus et courriers électroniques. La Mairie ne dispose pas d’un réseau thématiques mériteraient d’être abordées telles que l’eau et le transport. intranet. • En interne, la Mairie dispose de peu de moyens de communica- 5.2.1. Une communication interne qui repose sur des outils peu développés La Mairie se doit tout d’abord d’être exemplaire dans son mode de fonctionnement en interne. Dans ce but, elle doit, grâce à des outils de communication directs et indirects, favoriser la discussion et la diffusion de l’information entre ses différents services, mais aussi entre les élus, ses services et ses employés municipaux. 121 En interne, les outils de communication permettent de travailler en concertation avec l’ensemble du personnel et de respecter ainsi un des principes du développement durable. • Le Conseil municipal, outil de gestion de la commune Selon le code général des collectivités territoriales, le conseil municipal est « chargé de gérer, par ses délibérations, les affaires de la Commune » et il a le devoir de se réunir au moins une fois par trimestre. A Monteux, rassemblés au moins une fois tous les 2 mois, les élus montiliens statuent sur toutes les décisions communales. • La réunion de direction s’inscrit dans une logique de communication horizontale Sont rassemblés dans ces réunions: le Maire, les élus et les chefs de service concernés. Il n’y a pas de fréquence établie et celles-ci s’organisent autour d’une thématique particulière. Par ces réunions, une communication transversale entre les différents services est mise en place. • Les Commissions municipales permettent un travail conjoint entre adjoints et conseillers municipaux Aujourd’hui, six commissions municipales sont en place sur la commune. Organisées par thématiques, elles rassemblent conseillers municipaux et adjoints. L’objectif de ces rencontres est d’étudier les questions qui seront soumises au Conseil municipal. Voici, selon le thème, le nombre de fois où elles se sont regroupées en 2010 : « Finances » : 6 fois; « Culture » : 4 fois; « La vie des quartiers » : 2 fois; « Les travaux » : 1 fois; « L’environnement » : 1 fois; « Scolaire» : 1 fois. • Les comptes-rendus des réunions, support de diffusion pour les acteurs concernés Faisant suite aux réunions de direction ou de service, les comptes-rendus permettent de diffuser les délibérations adoptées aux agents des services concernés. L’information n’étant pas diffusée aux autres services, le compte-rendu n’assure aucun rôle de communication, au-delà de la transmission de la réunion aux absents. • Les courriers électroniques, principaux outils de communication du personnel de la Mairie La gestion de l’Agenda 21 s’effectue à travers la commission municipale «en- Majoritairement utilisés, les courriers électroniques sont les principaux moyens vironnement et développement durable» créée en mai 2009. Actuellement, de communication au sein de la Mairie. Ils sont complétés par des plannings ces réunions sont peu fréquentes ; ce système de discussion pourrait être plus partagés, à travers des outils gratuits et disponibles sur internet. exploité. • La réunion de service permet le rassemblement des agents d’un même service A Monteux, chaque service se retrouve environ toutes les 3 semaines dans le cadre de ces réunions. Il n’y a aucune formalisation dans la fréquence de celles-ci qui s’organisent lorsque le besoin se fait sentir. Ces rencontres permettent une communication verticale puisqu’elles regroupent tous les agents d’un même service. 5.2.3. L’exemplarité de la Mairie dans ses modes de fonctionnement et de consommation Une analyse des modes de fonctionnement et de consommation de la Mairie de Monteux permet d’évaluer son exemplarité par rapport aux principes du développement durable à partir des thèmes suivants : écologie, déchets, énergie, eau, transport, sensibilisation du personnel, social. Pour chaque thème, il s’agit de différencier les bonnes pratiques réalisées, en jaune, les pratiques en bonne voie, en orange, et les mauvaises pratiques, en rouge. Seulement une partie du papier commandé est du papier recyclé Les cartouches d’encre utilisées sont des cartouches standards et ne sont pas recyclées Le tri sélectif est effectif au sein des services: papier, carton, plastique, cartouches d’encre, piles Déchets La Mairie utilise des imprimantes à jet d’encre en réseau Il n’y a pas de suivi de recyclage des fournitures et du matériel informatique Aucune politique d’impression n’est mise en place. Depuis l’installation d’imprimantes couleurs, les impressions ont largement augmenté pour l’ensemble des services (environ 1 million de copies/an) Bonne pratique En bonne voie Mauvaise pratique • Le tri des déchets est un principe du développement durable que la Mairie de Monteux a parfaitement intégré à sa politique locale, aussi bien en termes de sensibilisation de ses concitoyens qu’en pratique au sein de ses locaux. Cependant, un effort pourrait être fourni sur le recyclage de son matériel informatique. De plus, la Mairie pourrait engager une réduction de sa production de déchets, notamment en rechargeant ses cartouches d’imprimante et en réduisant le nombre de ses impressions. 123 Il n’y a pas de contrôle de gestion de la consommation électrique des bâtiments communaux donc aucun suivi de consommation électrique par bâtiment par an Le chauffage de la mairie fonctionne au fuel Les illuminations de noël sont désormais des LED à faible consommation d’énergie La Mairie n’utilise pas d’ampoules basse consommation pour l’éclairage des bâtiments publics Une partie des lampadaires de la commune est équipée en ampoules basse consommation Energie Les nouvelles constructions réalisées sur le territoire communal respecteront obligatoirement les normes BBC Aucune prérogative n’est prise concernant la mise en veille automatique du matériel informatique Des panneaux photovoltaïques ont été installés sur les bâtiments de la plaine sportive Une étude de faisabilité a été réalisée pour équiper 6 ou 7 bâtiments publics de panneaux photovoltaïques (écoles et gymnase) L’implantation d’une ferme photovoltaïque sur l’ancienne décharge de Talaud a été proposée Rappel: Bonne pratique En bonne voie Mauvaise pratique • La Mairie est sensible à la préservation de cette ressource et consciente que des efforts sont nécessaires. Pour cela, les nouveaux bâtiments communaux sont construits selon le label B.B.C.; certains lieux stratégiques sont équipés de panneaux photovoltaïques; des démarches d’économies d’énergie sont réalisées en période de Noël. En revanche, la Mairie ne prend pas en compte ce principe au quotidien au sein de ses bureaux. En effet, des efforts sont encore à mobiliser concernant la consommation d’énergie des bâtiments communaux (chauffage, éclairage, veille du matériel informatique…). Une charte environnementale a été engagée pour les travaux de construction de l’écoquartier de Beaulieu Un chantier vert est envisagé pour la construction du nouveau complexe sportif Les nouvelles constructions réalisées sur le territoire communal respecteront obligatoirement les normes HQE Un produit issu de l’agriculture biologique est proposé dans les repas journalier distribués à la crèche, à l’école, et aux personnes âgées Ecologie Les fournitures de bureau et scolaires ne sont pas issues de forêts écogérées Le mobilier de bureau (tables / chaises / armoires / rangements) n’est pas éco-labellisé Les produits d’entretien utilisés ne sont pas des produits éco-labellisés Les produits phytosanitaires utilisés ne sont pas des produits éco-labellisés Lors des festivités organisées par la Mairie, les principes du développemnt durable ne sont pas pris en compte (poubelles supplémentaires, gobelets consignés,...) • La Mairie prend en compte la préservation de l’environnement dans ses aménagements en respectant les normes HQE et en favorisant les chantiers verts lors des travaux de construction (chantiers de Beaulieu et du nouveau complexe sportif derrière la plaine sportive). Elle favorise également une agriculture de proximité et respectueuse de l’environnement en permettant à ses concitoyens de consommer des produits issus de l’agriculture biologique et en proposant des produits locaux lors de réunions ou de rencontres. Cependant, afin de limiter son impact écologique, la Mairie devrait favoriser les écolabels dans ses achats de fournitures, de mobilier et de produits d’entretien. 125 Les achats de la commande publique sont groupés au rythme d’une commande par mois, centralisés auprès du service de la commande publique Transport Une réflexion a été engagée pour changer une partie de la flotte de véhicule de la Mairie (35 véhicules utilitaires standards) en véhicules hybrides ou électriques Aucun réseau de covoiturage n’est mis en place pour les déplacements domicile/travail ou professionnels La Mairie ne favorise pas les déplacements doux de son personnel. Il n’y a pas de parc à vélo ni de vestiaire pour se changer mis à leur disposition Rappel: Bonne pratique En bonne voie Mauvaise pratique • La Mairie organise les commandes auprès du service de la commande publique à la fréquence d’une par mois ce qui limite les transports de marchandises. Cependant, cette action ne suffit pas à la mobilisation pour la limitation des gaz à effet de serre. En effet, aucune démarche n’est mise en place pour favoriser et faciliter les modes de transport alternatifs à la voiture. Elle pourrait concrétiser sa volonté de remplacer une partie de la flotte de véhicules en véhicules électriques ou hybrides, en particulier pour les utilitaires. La plantation d’essences méditerranéennes limitant l’arrosage des espaces verts communaux est en cours de réflexion Réflexion sur une politique d’arrosage responsable: utilisation de l’eau des sources et récupération de l’eau de la station d’épuration Eau Pas de contrôle de gestion de la consommation en eau de la commune Aucune récupération d’eau de pluie n’est effectuée Pas de politique de réduction de l’arrosage pour les terrains de sport • Concernant les pratiques de consommation en eau, l’analyse révèle que la commune est peu active autour de cette question. En effet, aucune action n’a encore été réalisée pour favoriser un bon usage de cette ressource. En revanche, Monteux est actuellement dans une démarche de réflexion afin, d’une part de limiter sa consommation d’eau, et d’autre part de mettre en place une politique d’arrosage responsable. D’autant plus que la commune est irriguée par de nombreuses sources qui pourraient être exploitées pour l’arrosage. Des partenariats sont engagés avec des entreprises socialement responsables (respect des quotas d’embauche des personnes handicapées) Un foyer est à la disposition du personnel au sein de la mairie Social Une amicale du personnel active qui organise des sorties, des week-end, des repas de fin d’année Les chantiers de la commune concernant les espaces verts, l’environnement, la voirie et la sauvegarde du patrimoine sont réalisés par des personnes en réinsertion professionnelle et sont, en général, des administrés • Le volet social est en revanche un domaine dans lequel la Mairie a su depuis longtemps s’investir. D’une part, elle valorise son intérêt pour le respect de l’environnement en tissant des partenariats avec des entreprises responsables, et d’autre part elle soutient la cohésion sociale en favorisant l’embauche des personnes à mobilité réduite ou en réinsertion sociale. De plus, en interne, dans un souci de bien vivre ensemble et de solidarité au sein du personnel, l’Amicale encourage des moments de rencontres et d’échanges. sensibilisation du personnel au DD Aucune formation du personnel de la mairie au développement durable n’est organisée • La sensibilisation du personnel au développement durable est également un angle d’action que la Municipalité n’a pas investi pour le moment. En revanche, la Mairie cotise auprès du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) à hauteur d’1% de sa masse salariale s’élevant à 5,5 millions d’euros. Elle dispose également d’un budget supplémentaire de 20 000 euros au bénéfice de ces formations. Ainsi, dans le but de répondre au mieux aux principes décrits par l’Agenda 21 de Monteux et afin d’être exemplaire, la Mairie doit entrer dans cette dynamique et consacrer une part de ce budget à la sensibilisation de son personnel au développement durable. 127 Synthèse de l’analyse AFOM Atouts : Faiblesses : L’existence d’une démocratie participative avec les commissions extra-municipales, les conseils citoyens et le Conseil Municipal d’Enfants La Mairie soutient les actions durables des associations, des écoles, et des commerçants L’ « école de la nature », qui existe depuis 30 ans, assure une sensibilisation au développement durable Une sensibilisation et une implication importante de la Mairie au tri sélectif Une communication tournée vers le lien social et le développement économique Les nouvelles constructions publiques aux normes HQE et label BBC Une Mairie engagée dans le cadre des chantiers verts Une volonté de mettre en place une consommation responsable des ressources énergétiques Un produit bio par jour dans la restauration collective (écoles, crèches, repas à domicile pour les personnes agées) Une nouvelle station d’épuration qui répond très largement aux normes environnementales Des échanges en interne qui se font essentiellement par courrier électronique Des acteurs économiques oubliés dans la politique de soutien de la Mairie aux actions de développement durable Des thématiques sous-représentées dans la communication de la Mairie Des domaines d’action pas encore explorés en interne par la Mairie La sensibilisation au développement durable insuffisamment développée dans la politique d’affichage de la ville Un site internet peu attractif Opportunités : Menaces : L’élaboration d’un Agenda 21 local La création d’un nouveau site internet La construction de l’eco-quartier de Beaulieu qui permet d’asseoir l’exemplarité de la Mairie et qui offre aux Montiliens l’opportunité d’adhérer à un mode de vie durable Reconnaissance d’un espace naturel sensible (ENS) sur le site des Confines, zone de conservation à vocation éducative Terrain d’aventures à Ribas Peu de mobilisation des Montiliens aux réunions publiques d’information Des difficultés à mettre en place les principes du développement durable au sein même de la Mairie en raison de moyens de communication internes insuffisants Quelques pistes d’action: Les principaux enjeux : • Accentuer la sensibilisation au développement durable par les outils de communication - Faire du site internet et de Facebook de véritables outils de sensibilisation ; - Exploiter au mieux le potentiel d’affichage de sensibilisation sur le territoire communal ; - Sensibiliser le personnel de la Mairie ; - Favoriser la concertation avec les citoyens montiliens. • Renforcer l’exemplarité de la Mairie - Suivre la consommation en eau et en électricité de l’ensemble des bâtiments communaux ; - Favoriser la limitation de la production de déchets ; - Développer les énergies renouvelables pour alimenter les bâtiments communaux ; - Favoriser les modes de transport plus respectueux de l’environnement ; - Améliorer les moyens de communication interne; - Adhérer à un mode de consommation plus responsable. • Créer un panneau d’affichage « Agenda 21 » pour sensibiliser les Montiliens sur des thématiques particulières: la propreté des cours d’eau, les atouts de l’énergie solaire, l’importance de favoriser les transports en commun ; • Organiser des formations au développement durable pour l’ensemble du personnel de la Mairie ; • Installer des ampoules basse consommation dans les bâtiments municipaux ; • Utiliser des cartouches d’imprimantes rechargeables; • Mettre en place un plan de suivi de la consommation en eau et en électricité des bâtiments communaux ; • Créer une page sur le développement durable et l’Agenda 21 sur le site Internet pour sensibiliser les Montiliens aux bonnes pratiques et les informer de l’avancée du projet ; • Utiliser l’eau des sources pour l’arrosage et l’entretien des espaces verts ; • Remplacer une partie de la flotte de véhicules de la Mairie par des véhicules électriques ou hybrides ; • Mettre en place un intranet ; • Avoir recours aux écolabels ; • Organiser des journées sport’éco rassemblant associations sportives où repas bio et produits locaux sont proposés. 129 A) Ouvrages - ANDRE Pierre, DELISLE Claude, REVERET J-P (1999), L’évaluation des impacts sur l’environnement – Processus, acteurs et pratique s, Presses Internationales Polytechnique,1ère éd. - CARRE Catherine, DUPONT Nadia, HELLIER Emmanuelle et al.(2009), La France ; la ressource en eau ; usages, gestions et enjeux territoriaux, Armand Colin, 1er éd. - DURBIANO Claudine (1997), Le Comtat et ses marges : Crises et mutations d’une région agricole méditerranéenne, Publications de l’Université de Provence (PUP) - GIRARDIN Philippe (2005), Indicateurs et tableaux de bord : Guide pratique pour l’évaluation environnementale, Editions TEC & DOC, 39 pages - LABATUT Julie (2010), Construire la biodiversité – Processus de conception de « biens communs », 1er éd. Presses Internationales Polytechnique - MOKRANI Arnaud (2009), L’eau et les activités agricoles, Agence de l’eau Seine-Normandie, Direction de l’Eau, des Milieux Aquatiques et de l’Agriculture B) Sites et documents en relation avec la commune et l’intercommunalité - Atelier AVB (2009) Diagnostic : Plan Local d’Urbanisme de Monteux. Landfarik, Urbanature, 140p. (Disponible au Service Urbanisme de la mairie de Monteux) - Communauté de communes des Sorgues du Comtat : www.sorgues-du-comtat.com - Mairie de Monteux: www.monteux.fr - Guide 2010 des associations de Monteux , divers documents édités par l’Office de Tourisme de Monteux - Journaux municipaux mensuels de la ville (janvier 2008 à mars 2011) - Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) du bassin de vie d’Avignon: www.avignon-bassindevie.fr - Syndicat mixte du bassin des Sorgues: www.lasorgue.com E) Associations et blogs - ADPEM, Blog mémoire du quartier Jules Fabre à Monteux: http://adpem.canalblog.com/ - Association de Défense des Citoyens de Monteux : http://www.montiliens.fr/ - Association de défense du quartier Breynat-Fontaite : http://www.breynat-fontaite.org/ - Mémoire ADPEM Monteux: http://adpem.canalblog.com/ - MAPE (Blog des usagers de l’eau de Monteux, Althen, Pernes et Entraigues): http://eaumape84.canalblog.com/ - Nature Ordinaire, Mesurer la biodiversité d’un site (paru en 2010) http://natureordinaire.over-blog.com/article-mesurer-la-biodiversite-d-un-site-57668977 comments.html - Nesque Propre (La), (2009), Récupération des plastiques agricoles pour le respect de l’environnement http://la-nesque-propre.asso-web.com/evenement-91-recupagri-comtat.html - Nesque Propre (La), (2008), Sale temps sur la Nesque http://la-nesque-propre.asso-web.com/23+sale-temps-sur-la-nesque.html. Bibliographie Sitographie C) Données en vue des traitements cartographiques et statistiques réalisés - Atmo PACA (Surveillance de la qualité de l’air de la région PACA - données issues de relevés 2004): www.atmopaca.org - Chambre de commerce et d’industrie de Vaucluse – Etablissements inscrits au RCS – Juillet 2010 - Google Maps (fonds de carte) : http://maps.google.fr - Institut Géographique National: www.ign.fr - Institut National de la Statistique des Etudes Economiques (recensements de la population de 1968 à 2007 ; revenus fiscaux médians en 2008, Base flux mobilité 2007 ; recensement agricole de l’AGRESTE en1988 et 2000) : www.insee.fr - SITADEL (Nombre de logements commencés et autorisés ; 2005 à 2010): www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr - ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie): www.ademe.fr D) Consultation de documents à l’échelon national - DDAF de Vaucluse/BLEZAT Consulting (2008), Projet agricole dans les PLU : Guide méthodologique, page.6 - Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) (2010), Formation biodiversité et écosystèmes de Vaucluse pour les animateurs d’accueil de loisirs, http://www.mjspaca.jeunesse-sports.gouv.fr/document/info_formation_biodiversite.pdf - Direction Régionales des Affaires Sanitaires et Sociales: www.orobnat.sante.gouv.fr - Direction Régionale de l’Environnement (DIREN) PACA : www.paca.ecologie.gouv.fr - Etablissement public local d’enseignement et de formation professionnelle agricole (EPLEFPA) de la Durance et du pays des Sorgues, programme des stages http://www.epl.avignon.educagri.fr/legta/IMG/pdf/EEDDterritoire.pdf - Grenelle de l’environnement (présentation des lois de 2007): www.legrenelle-environnement.fr - BENVENISTE, CANCEILL, DUGUE, ROUSSEL (INSEE 2007), L’agriculture: nouveaux défis, INSEE-Référence, 307p - INSEE, Les 5 axes du Développement Durable: http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=18&ref_id=16444 - Inventaire National du Patrimoine Naturel (2003), Prairies de Monteux: http://inpn.mnhn.fr/isb/servlet/ZoneServlet?action=ZnieffG2Cont&typeAction=11&pageReturn=znieffG2Co nt/fiche_znieff_5.jsp&nm_sffzn=930020322 - Ministère de la Santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, chiffres-clés de la vie associative 2007: www.sante.gouv.fr - Observatoire Régional de l’Environnement de Poitou-Charentes: http://www.observatoire-environnement.org/lien/ - Plan Local d’Urbanisme de Noisy le Sec (2010): http://www.noisylesec.fr/dl/amenagement/2136266428.pdf - Plan Urbanisme Construction Architecture, “Activités - lignes d’actions générales, actions transversales”: http://rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/activites/frame_actions.htm. - Service public de l’accès au droit: www.legifrance.gouv.fr